AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  tumblr  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Raise a little hell [ft. Elspeth]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité

Invité
MessageSujet: Raise a little hell [ft. Elspeth]   Raise a little hell [ft. Elspeth] Icon_minitimeDim 15 Mai 2016 - 2:31



– raise a little hell –
GRAYMAN ET ELSPETH /Young blood, run like a river, Young blood, never get chained, Young blood, heaven need a sinner. You can't raise hell with a saint – DOROTHY.


Le désavantage avec l’été, c’était que le soleil se couchait bien plus tard que d’ordinaire, et si c’était idéal pour passer du temps dehors et profiter de la saison avant que ne revienne la grisaille automnale, lorsqu’on était sensible à la lumière, c’était tout de suite bien moins pratique. Dans le cas de Grayman, c’était une situation à double tranchant : d’un côté, il ne pouvait pas sortir avant la fin de la journée, mais d’un autre côté, le crépuscule durait plus longtemps, les ombres s’étiraient plus tard et la nuit avait beau être courte, elle compensait malgré tout pour l’aube naissante qui arrivait bien trop tôt à son goût. S’il appréciait la chaleur de ce mois d’août, il aimait moins devoir tourner chez lui comme un lion en cage jusqu’à ce qu’il fasse assez sombre pour qu’il puisse mettre le nez dehors. A croire que malgré sa vaccination sauvage, il était encore trop lié aux ombres pour vivre totalement séparé d’elles ; à dire vrai, il leur était devenu fortement dépendant, ne trouvant ses forces que dans l’absence de lumière et au cœur de la nuit, lorsque les ombres étaient les plus longues ou bien qu’elles enveloppaient tout et que la lueur des lampadaires n’était pas trop forte pour son organisme devenu bien trop photosensible pour que tout ceci soit normal. Peut-être que si les effets secondaires du vaccin s’aggravaient dans le temps, il finirait par devenir une ombre vivante, une silhouette qui vivrait au gré des heures et des saisons, condamné à ne plus pouvoir agir comme il le souhaitait, terrassé qu’il serait dès qu’il voudrait sortir des réconfortantes ténèbres. Pour l’instant, il n’avait pas encore ce problème ; jusqu’à preuve du contraire, il était toujours fait de chair et de sang, et le géant comptait bien profiter de son corps physique s’il s’avérait qu’il devrait y renoncer un jour, que ce soit à cause de ce que le sérum lui aurait fait ou bien parce que la mort serait enfin venu le cueillir. Et ce soir, il avait décidé de faire un tour – encore un, comme s’il ne connaissait pas déjà cette ville et ses environs par cœur. Il se demandait parfois ce qui le motivait encore à rester, à ne pas quitter cette satanée cité qui lui avait tant pris, et puis ses envie de vengeance revenaient soudainement, alimentées par ses souvenirs et sa colère qu’il avait de plus en plus de mal à décharger correctement. Heureusement, le club clandestin dans lequel il se battait l’aidait à se défouler lorsqu’il en avait besoin, et avec une récompense à la clé à chaque fois qu’il sortait victorieux. Néanmoins, pour une fois, il n’était pas énervé. A dire vrai, le sentiment qui lui étreignait le cœur en ce jour, c’était de la curiosité. Un peu plus d’un mois avait passé depuis les attentats à la mairie et il se demandait si la jeune femme qu’il avait aidée s’en était sortie ou s’il y avait eu des complications. Il se souvenait de leur conversation et des détails qu’elle lui avait donné, aussi avait-il enfilé ses éternelles frusques noires, laissant son grand manteau accroché près de sa porte d’entrée, ne voulant pas s’encombrer de ce vêtement chaud et lourd alors que le temps ne s’y prêtait pas. Ses affaires en poche, il avait fermé la porte de son petit chez-lui et était sorti, ses yeux dorés comme le soleil qui déclinait et inondait le paysage de ses lueurs chaudes. De son éternel pas calme, il se dirigea vers ce qui l’intéressait : un petit garage quelque part dans le quartier sud.

Dissimulé dans l’ombre entre deux bâtiments, le tatoué attendait, impassible, que les employés du garage s’en aillent les uns après les autres. Il aurait abordé Elspeth un peu après qu’elle soit sortie, mais visiblement, elle n’avait pas l’air particulièrement motivée à rentrer chez elle. Tant pis : Grayman était patient. Il saurait patienter en attendant qu’elle daigne montrer le bout de son nez. Il vit un jeune homme aux cheveux noirs bouclés s’en aller en premier, puis observa un grand personnage en t-shirt tâché de cambouis grimper sur une moto et filer vers les limites de la ville. Un troisième personnage fit son apparition, un homme à l’air méfiant et aux cheveux longs qui s’en alla lui aussi sur une grande machine ronflante. En soupirant, le géant se décida finalement à traverser la route. S’il restait quelqu’un d’autre que la demoiselle dans ce garage, eh bien tant pis : il inventerait une histoire. Ou bien dirait la vérité ; après tout, il ne voyait pas en quoi ça aurait dérangé qui que ce soit qu’il vienne rendre visite à la grande blonde. Entrant dans le bâtiment, ne faisant pas un bruit, il promena son regard ambré autour de lui, détaillant les environs, par habitude et par réflexe. S’il devait y avoir un problème, mieux valait savoir où se trouvaient les armes et les sorties potentielles. Au final, il n’y avait rien à craindre : l’endroit était désert, à l’exception d’une silhouette assise derrière un bureau, dans une petite officine aux fenêtres transparentes. Pratique pour pouvoir voir ce qui se passait dans le garage tout en travaillant en paix. Toujours aussi étonnamment discret malgré sa carcasse massive, l’ancien mutant s’appuya tranquillement contre l’encadrement de la porte, les bras croisés dans le dos, et resta silencieux un moment avant de dire de sa voix calme et chaude :

- Vous êtes en meilleure forme que la dernière fois où nous nous sommes croisés.

Il sourit, parfaitement détendu, ses yeux rivés dans ceux de la jeune femme. Il ne savait pas vraiment pourquoi il était revenu, sauf pour satisfaire son insatiable curiosité. Mais si ça pouvait le faire sortir de chez lui et l’aider à passer une partie de la soirée, alors tant mieux. Et puis, prendre des nouvelles des autres, ça ne faisait jamais de mal.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: Raise a little hell [ft. Elspeth]   Raise a little hell [ft. Elspeth] Icon_minitimeDim 19 Juin 2016 - 14:07

-grayman & elspeth-
raise a little hell
C’était long… trop long. Elspeth en avait franchement marre de ce plâtre. Heureusement, elle en serait bientôt débarrassée et pourrait reprendre une activité normale au garage. Si Alta l’en empêchait, sûre qu’elle lui refermerait le rideau de fer sur la tête. Elle ne savait même plus quoi faire dans le bureau. Tous les papiers étaient en ordre, tellement en ordre que si un comptable devait débarquer, elle pourrait lui réciter la compta les yeux fermés et les stocks avec. Même le listing clients n’avait plus aucun secret, sans parler des fournisseurs. Marre ! Alta allait devoir se débrouiller avec les papiers pendant au moins une semaine, hors de question qu’elle y retouche avant ça ou elle allait disjoncter. C’était peut-être le patron mais là, elle n’en pouvait juste plus des papiers, elle n’était pas faite pour ça, pas que, en tout cas.
Sans surprise, elle regarda s’attarder le petit groupe, chacun hésitant à rester plus longtemps parce qu’elle restait. Elle allait finir par leur hurler dessus s’ils continuaient leur petit jeu. Ou elle leur mordrait les mollets depuis le dessous d’une voiture. Ça, on leur avait jamais fait, elle en était certaine. En vérité, elle était aussi remontée contre eux que contre les circonstances. Tout ce qu’elle voulait, c’était un peu de calme avant de rentrer. Elle ne savait pas encore comment se comporter dans cette coloc, il faudrait qu’elle parle de ça avec Aspen un jour mais pas maintenant. Aspen avait besoin de repos et elle, de temps pour s’y faire. Aussi, quand ils furent enfin partis, elle soupira de soulagement et allait se décider à se lever quand elle entendit une voix connue sans l’être vraiment. Elle fronça les sourcils après avoir sursauté. Contrariée sans l’être de s’être fait surprendre comme ça.

- « Bon sang… ça vous arrive souvent de faire peur aux gens comme ça ? Franchement, j’pensais pas vous revoir un jour. »

Dire qu’elle n’avait pas cru aux paroles de Grayman qui lui avait assuré venir la voir à un moment ou un autre était un euphémisme. C’était comme ça avec elle. Les promesses, encore plus quand elles n’en avaient pas la forme, elle n’y croyait pas du tout.

- « En meilleure forme oui et demain, on m’enlève cette chose. » Elle donna un petit coup sur le plâtre. « Je vais pouvoir retravailler normalement. Enfin. Et vous, vous allez bien ? Toujours vaguement nocturne à ce que je vois. »

Els se leva, utilisant une seule béquille à force d’habitude, une habitude dont elle serait ravie de se débarrasser. C’était étrange de se retrouver devant le presqu’inconnu qui lui avait sauvé la vie. Au calme, dans le garage, il lui semblait encore plus grand que dans son souvenir. Elle ne se cacha même pas quand elle le détailla, trop curieuse d’en apprendre un peu plus sur lui.

- « Comment vous avez fait votre compte pour entrer ? Ils ont pas verrouillé ? »

Si c’était le cas, ils pouvaient bien râler sur la sécurité. C’était pas parce qu’il y avait quelqu’un au garage que c’était porte ouverte. Même sur l’heure de table, elle verrouillait maintenant, histoire d’éviter une autre tentative de vol. La première n’avait été que du fait d’une ado franchement mal préparée, mais rien ne garantissait que la prochaine ne soit pas mieux orchestrée. Mieux valait rester prudente. C’était d’autant plus vrai que pour le moment, elle ne pouvait pas se permettre de courir au cul de quelqu’un. Même après qu’elle serait débarrassée de son plâtre, elle devrait la jouer tranquille si elle ne voulait pas qu’on lui en repose un. Elle posa sa béquille contre le bureau et croisa les bras, les fesses posées pour ne pas appuyer sur sa jambe.

- « Qu’est-ce qui vous a décidé à vous pointer ? »

Parce qu’il avait eu raison. Elle avait cherché à le retrouver, avec ses pauvres moyens, mais quand même. C’était comme si une montagne avait réussi à se planquer sous un galet. L’image était ridicule mais ce type, c’était un fantôme. Personne ne semblait le connaître, à croire qu’il ne vivait même pas ici. C’était peut-être le cas après tout, mais alors pourquoi il était là, ce jour-là, quand tout avait explosé, quand elle avait eu besoin de quelqu’un. C’était sans doute idiot, mais Els voulait des réponses. Elle en avait besoin.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: Raise a little hell [ft. Elspeth]   Raise a little hell [ft. Elspeth] Icon_minitimeMar 12 Juil 2016 - 13:11



– raise a little hell –
GRAYMAN ET ELSPETH /Young blood, run like a river, Young blood, never get chained, Young blood, heaven need a sinner. You can't raise hell with a saint – DOROTHY.


Grayman avait l’habitude de prendre les gens par surprise. A le voir, gigantesque et massif, on avait du mal à le penser discret ; pourtant, il savait se faire aussi insaisissable qu’une ombre, comme si, malgré sa vaccination, il pouvait toujours s’y fondre comme il le désirait. Ca faisait quelques mois maintenant qu’il avait perdu son don, et pourtant il trouvait toujours autant de réconfort au cœur de la nuit, lorsque les lumières se faisaient engloutir par les ténèbres jusqu’à ce que le soleil ne se lève à nouveau, le forçant à se terrer entre les quatre murs de son appartement jusqu’à ce qu’il finisse par s’endormir ou bien que la nuit tombe à nouveau, se mêlant une fois encore au paysage. Le grand homme sourit à la remarque d’Elspeth et il rit doucement, d’un rire venu du fond de sa gorge et qui prenait naissance au creux de son ventre.

- J’étais encore plus doué pour ça avant.


S’il en avait été encore capable, il se serait faufilé dans la pièce en se servant des ombres, mais puisqu’il ne le pouvait plus, il faisait comme tout être humain incapable de se téléporter, de traverser les murs ou se rendre invisible. Et il parvenait à être plus furtif qu’une personne normale malgré sa carrure de colosse.
Il pencha légèrement la tête sur le côté et regarda la grande blonde tapoter sur son plâtre. Visiblement, il n’y avait pas eu de complications supplémentaires, pas d’infection, pas de maladie découverte lors d’examens plus poussés. Au moins, elle allait bien.

- Vous m’en direz tant.

Il sourit et haussa légèrement un sourcil, amusé.

- Le crépuscule reste le meilleur moment du jour, je m’en voudrais de ne pas pleinement en profiter.

Il n’avait pas spécialement le choix non plus, mais ça n’avait jamais dérangé le géant. Il avait toujours préféré cet instant où les ombres s’allongent et où le soleil décline, et maintenant qu’il était devenu trop sensible à la lumière pour se montrer en plein jour, il s’accommodait de sa nouvelle condition sans trop de difficulté.
Se redressant tranquillement, les bras toujours croisés dans le dos, l’ancien mutant se laissa détailler sans broncher – ça ne le dérangeait pas, et il s’amusait de cette curiosité à son égard.

- Il se pourrait que vos collègues manquent de prudence, en effet. La porte était ouverte.

Il ne savait pas qui des trois personnages qu’il avait vu défiler dirigeait le garage, mais ce qui était certain, c’était qu’aucun d’entre eux n’avait pris la peine de fermer avant de partir, quitte à laisser entrer n’importe qui – comme lui. Cela dit, il ne venait ni pour voler, ni avec la moindre intention malveillante. Il venait simplement prendre des nouvelles d’une presque inconnue qu’il n’avait plus revue depuis les explosions à la mairie. Le vacciné sourit tranquillement et haussa doucement les épaules.

- Eh bien, je me demandais si vous aviez gardé vos deux jambes ou si les médecins avaient décidé de vous épargner le plâtre en amputant celle qui était brisée.


Et c’était la plus stricte vérité. La curiosité, l’ennui, le fantôme dont il n’arrivait pas encore à se défaire, tout ça avait fini de le convaincre de sortir de son antre pour venir retrouver Elspeth – comme il le lui avait promis deux mois plus tôt. Il sourit.

- Visiblement, vous vous en êtes très bien sortie. C’est une bonne chose.


Il aurait assez mal pris d’apprendre qu’elle n’avait pas survécu pour une raison ou une autre malgré ses blessures qui ne la mettaient pas en danger. Au moins, cette fois, il aurait eu une tombe à venir fleurir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: Raise a little hell [ft. Elspeth]   Raise a little hell [ft. Elspeth] Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 23:14

-grayman & elspeth-
raise a little hell
La plupart du temps, Elspeth était entouré de gens bruyants et même de bruit tout court d’ailleurs. C’était ça aussi, travailler dans un garage. Une clef qui tombe, le téléphone qui sonne, le fax, les conneries de Jim, les insultes d’Alta, les bougonnements d’Elias… Le garage n’était jamais calme et même quand ils l’approchaient, ils faisaient du bruit, elle n’était donc jamais surprise non plus. Là, Els n’avait même pas entendu ne fut-ce que le son des pas de Grayman. Et lui, ça le faisait rire, elle lui aurait bien envoyé un truc au visage si elle n’avait pas encore des palpitations avec ses bêtises. Cela dit, elle n’aurait probablement rien fait qui pouvait l’empêcher de rire. Elle avait l’intuition que ça n’arrivait pas souvent et le son était très plaisant à ses oreilles. Aussi, elle lui offrit un sourire en coin, moitié amusé moitié contrariée.

- « Et bien je suis ravie que vous soyez moins doué qu’avant. J’en aurais fait une crise cardiaque pour un peu. »

Quand elle avait posé sa question, elle se doutait bien qu’il n’aurait pas changé. La lumière avait l’air de sacrément l’incommoder et c’était une chance qu’elle bosse toujours avec peu de lampes allumées une fois que les gars étaient partis.

- « J’imagine oui, autant profiter de ce qu’on peut je suppose. »

Elle en tout cas, elle allait grandement profiter du retrait de son plâtre, ça, c’était une certitude. Ça ne voulait pas dire qu’elle se baladerait en courant à travers la ville, mais en tout cas, ce serait compliqué de la maintenir tranquille pour un temps. Elle avait dû jurer ne pas reprendre tout de suite son autre travail pour qu’on accepte de lui enlever le plâtre, mais elle allait devoir passer par un peu de kiné. Bien entendu, elle avait dit oui en oubliant de préciser qu’elle n’en avait pas les moyens et qu’elle s’en passerait. S’il apprenait ça, Alta la tuerait et si elle apprenait ça, Aspen la tuerait aussi. Faites la fille comme dirait l’autre…

- « Ils pourront bien râler sur la sécurité la prochaine fois tiens… j’vais m’amuser. »

Ils allaient tous en entendre parler de cette histoire, ça n’allait pas rater. Si on lui mettait ses boulettes sous le nez, Els n’allait pas se gêner pour en faire autant. Ça n’était qu’un juste retour des choses.

- « J’ai toujours les deux. On m’a plus ou moins imposé la tranquillité, alors je n’ai pas vraiment pu déroger aux ordres du toubib. C’est à partir de demain que ça va devenir plus amusant. »

Il était clair qu’elle n’allait pas lui raconter sa vie. Elle avait eu la chance d’avoir une mutuelle pour ça, mais le kiné n’étant pas pris en compte… et bien elle ne pouvait tout simplement pas payer ça de sa poche et il était hors de question qu’Aspen, Alta, ou qui que ce soit d’ailleurs, paie pour ça. Elle se débrouillerait, elle trouverait une solution pour se remettre sur pied toute seule. Elle ferait des recherches, qu’importe.

- « J’ai eu de la chance, c’est vrai. Grâce à vous, j’ai pas oublié ça. »

Elle jeta un œil au bureau, le reste pouvait attendre qu’elle revienne le surlendemain. De toute façon, Els était à peu près certaine qu’aucun des gars ne la laisseraient regrimper en haut d’une échelle ou ramper sous une voiture sans s’être assuré qu’elle pouvait le faire. Tôt ou tard, elle allait leur râler dessus à cause de ça d’ailleurs.

- « J’ai le droit de vous payer un verre pour m’avoir aidé ? C’est pas vraiment ce qu’on appelle un retour d’ascenseur, mais… J’risque pas de pouvoir vous porter jusqu’à chez vous après tout. »

En attendant sa réponse, elle classa rapidement la paperasse qu’elle avait devant le nez, presque par automatisme tellement en avait bouffé ces derniers temps. Elle jurait que si Alta la cantonnait à ce job, elle allait disjoncter et lui coller un coup de clef sur le crâne.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: Raise a little hell [ft. Elspeth]   Raise a little hell [ft. Elspeth] Icon_minitimeMer 27 Juil 2016 - 0:22



– raise a little hell –
GRAYMAN ET ELSPETH /Young blood, run like a river, Young blood, never get chained, Young blood, heaven need a sinner. You can't raise hell with a saint – DOROTHY.


D’un naturel curieux, Grayman était aussi quelqu’un d’assez taciturne. S’il participait volontiers à une discussion qui l’intéressait, il était également du genre à observer le monde en silence depuis les ombres dans lesquelles il se cachait autrefois, et qui lui servaient de protection maintenant qu’il était vacciné. Cependant, c’était volontairement qu’il était venu prendre des nouvelles d’Elspeth, bien conscient que certes, il n’avait rien de mieux à faire, mais surtout parce qu’il voulait être sûr qu’elle avait survécu. Après tout, tout un tas de complications aurait pu survenir après qu’il l’ait poussée vers les portes de l’hôpital, de la simple blessure superficielle à une infection généralisée ou que savait-il encore de potentiellement mortel. Visiblement, il ne s’était rien passé de tout ça, et la grande blonde s’en était sortie avec un plâtre et probablement quelques pansements qu’elle ne portait plus en cet instant. Tant mieux : elle s’en était mieux sortie que beaucoup d’autres personnes lors des explosions. Et visiblement, elle avait toujours le même caractère fort qu’il avait senti lorsqu’il l’avait transportée jusqu’aux urgences – voire plus fort qu’il l’avait pensé, maintenant qu’ils se trouvaient dans un contexte normal où l’adrénaline ne jouait pas sur les mots qu’elle pouvait choisir.

- Ca n’est jamais inutile de rappeler les consignes basiques de sécurité, surtout si vos collègues ont l’habitude de vous faire quelques critiques à ce sujet.

Si les trois hommes qu’il avait vu sortir du garage semblaient capables de se défendre seuls, ça ne les rendait pas pour autant invincible à une attaque surprise de la part d’un intrus ; alors, qu’ils oublient de fermer derrière eux en laissant la grande blonde seule avec son plâtre, ce n’était pas la plus sage des décisions.
Penchant la tête sur le côté, le géant écouta la grande blonde parler du retrait de ce qui lui tenait la jambe immobile depuis deux mois et il acquiesça en silence. Lui-même n’avait jamais eu à subir ce genre de blessure, mais il savait parfaitement qu’être contraint à l’immobilisme et au calme pouvait être tout à fait insupportable si l’on était du genre à aimer bouger.

- Du moment que vos os sont remis en place, vous devriez pouvoir vous en sortir avec les honneurs.

Il sourit finalement et secoua la tête lorsqu’elle le remercia de l’avoir aidée lors des attentats durant l’investiture de la nouvelle mairesse.

- Il n’y a vraiment pas de quoi. Je ne pouvais décemment pas vous laisser là.

Il aurait pu, à dire vrai. Il aurait pu vouloir jouer la carte de la sécurité et s’éloigner des lieux de l’attaque aussi vite que possible, mais quelque chose l’en avait empêché ; instinct, culpabilité, empathie, il ne savait pas ce qui avait joué ce soir-là dans sa décision de tirer Elspeth des gravats qui lui étaient tombés dessus, la portant loin des bombes et de la foule en panique.
Réfléchissant un moment à la proposition, l’ancien mutant se dit que ça ne lui coûterait rien d’accepter. Et encore une fois, il n’avait rien prévu de spécial pour ce soir, alors autant en profiter pour faire autre chose que de rôder çà et là dans la ville.

- Tant que ça n’est pas de l’alcool, avec plaisir.

Incapable de tenir l’alcool, il compensait en buvant beaucoup de jus de fruits – ce qui avait tendance à énormément surprendre quand on le voyait pour la première fois. On l’aurait plutôt imaginé du genre à pouvoir descendre plusieurs bouteilles de whisky cul sec sans broncher, mais en réalité c’était tout le contraire.
Grayman rit doucement une nouvelle fois.

- Oh allons, je ne suis pas si lourd que ça. Cent trente kilos, je suis sûr que vous pourriez les porter sans encombre.


Sa haute taille et une masse musculaire certaine engendraient un poids aussi colossal que sa silhouette, mais gare à ceux qui le prenaient pour plus pataud et lent qu’il ne l’était réellement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: Raise a little hell [ft. Elspeth]   Raise a little hell [ft. Elspeth] Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 23:53

-grayman & elspeth-
raise a little hell
Que les gars aient laissé la porte ouverte cette fois ne prêtait heureusement pas à conséquences. Grayman l’avait aidée et il n’était pas là pour l’emmerder. Il tenait sa promesse et ça, Elspeth en était heureusement. Elle voulait vraiment le revoir, avoir de ses nouvelles, le remercier. Sans lui, elle ne s’en serait pas aussi bien sortie et n’importe quoi aurait pu lui arriver. En attendant, elle ne perdait pas de vue qu’elle allait devoir toucher deux mots à propos de la sécurité du garage, d’autant qu’ils y revenaient régulièrement après la fermeture. Peut-être pas tous, mais au moins un, de ça, elle était certaine. Qui que ce soit, il avait intérêt à apprendre à ranger derrière lui ou bien elle lui filerait un coup de marteau sur le pied pour lui enseigner le rangement.

- « Normalement, tout s’est ressoudé à sa place. J’espère juste que ça ira après. »

Elle savait que parfois, ça pouvait continuer à faire mal et en plus, sans kiné, ça ne risquait pas d’arranger les choses. Il faudrait pourtant qu’elle fasse sans. Ça n’était même pas envisageable au niveau du prix et il était hors de question qu’elle demande à quelqu’un de l’aider, elle n’avait pas les moyens de rembourser qui que ce soit et de toute façon, elle ne voulait pas le faire.

La montagne qu’elle avait devant elle pouvait répéter autant qu’elle le voulait qu’il ne pouvait pas faire autrement, Els était à peu près sûre que tout le monde n’aurait pas agi comme lui. En réalité, si elle avait été capable d’aider quelqu’un… Non, elle l’aurait fait. Elle avait d’ailleurs voulu qu’il s’arrête pour aider et depuis, elle n’arrivait pas à oublier le visage de ce pauvre type mort dans la rue.
En attendant, Elspeth voulait le remercier et le moins qu’elle pouvait faire, c’était lui payer un verre. Maintenant qu’ils n’étaient plus limité par un couvre-feu, ils étaient tranquille. Les bars ouvraient de nouveau assez tard. Ça n’était pas une très bonne idée en soi, mais elle ne travaillait pas le lendemain vu qu’on lui retirer son plâtre, alors…

- « C’est vous qui voyez. Je veux vous remercier. Vous obliger à boire quelque chose que vous ne voulez pas ne serait pas très sympa. »

Elle non plus ne boitait pas d’alcool d’ailleurs. Pas avec les médicaments qu’elle devait encore prendre pendant un petit moment par sécurité. Elle ne savait pas trop pourquoi il riait, mais tant que ça n’était pas à ses dépends… Elle s’en fichait pas mal.

- « On sera deux à boire du soft de toute façon. »

En vitesse, elle rangea le reste du bureau et s’arma d’un gros feutre rouge et de papier collant. Elle claudiqua ensuite jusqu’à la porte du bureau et colla une feuille A4 où les mots « la porte » était écrit en lettres majeures et soulignés plusieurs avec une multitude de point d’exclamation. Altaïr n’avait qu’à cogiter là-dessus le lendemain matin.

- « Hum… » Elle fit mine de réfléchir à la réflexion de Grayman en revenant derrière le bureau prendre son sac en bandoulière. « Nan, je suis sûre que non. Loin de moi l’idée de vous traiter de gros mais… c’est un peu trop pour mes petits bras. » Elle sourit et se posta près de lui avec ses béquilles. « Quand vous voulez. J’vous laisse choisir la destination. »

Elle offrait un verre, la moindre des choses étaient de le laisser choisir le bar ou elle ne savait quoi où il voulait le voire. Tant que ça n’était pas le Burning Desire, de toute façon, elle survivrait. Elle avait probablement foutu les pieds dans tous les bars de la ville la dernière fois pour retrouver Finn… Au final, ça ne l’aurait même pas impressionné sans doute.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: Raise a little hell [ft. Elspeth]   Raise a little hell [ft. Elspeth] Icon_minitimeVen 12 Aoû 2016 - 20:33



– raise a little hell –
GRAYMAN ET ELSPETH /Young blood, run like a river, Young blood, never get chained, Young blood, heaven need a sinner. You can't raise hell with a saint – DOROTHY.


Grayman n’était peut-être pas le plus sociable des hommes, mais ça ne l’empêchait pas de s’intéresser aux autres – au contraire, plus il était silencieux, plus il observait, et s’il n’était pas spécialement bavard avec des gens qu’il ne connaissait pas, il ne choisissait jamais ses sujets de conversation au hasard et retenait bien tout ce qu’on lui disait, des plus infimes détails aux informations autrement plus importantes. Aussi, il avait très bien retenu tout ce que lui avait dit Elspeth le soir de l’attentat, après qu’il l’ait aidée à atteindre l’hôpital. Il ne savait pas pourquoi elle plutôt qu’un ou qu’une autre – parce qu’elle avait été sur son chemin, parce qu’il l’avait entendue, parce qu’elle avait à peu près le même âge qu’Aria, il n’avait jamais pu se décider ; peut-être était-ce tout ça à la fois qui l’avait poussé à prendre la jeune femme dans ses bras pour l’éloigner de l’épicentre de l’explosion, loin du chaos et des cadavres. Elle ferait partie de ceux qui avaient eu de la chance et s’en étaient sortis entiers et vivants. Sa jambe s’était apparemment ressoudée sans problème, ses autres blessures étaient guéries et elle avait retrouvé un caractère particulièrement affirmé. Bref : elle était vivante, et il se sentait redevable au destin de l’avoir mise sur sa route au bon moment, quelque part. Inconsciemment, aider Elspeth et lui permettre de survivre avait réussi à déclencher le mécanisme de deuil qu’il n’arrivait pas à atteindre depuis qu’il avait appris la mort de son ancienne compagne.

N’ayant rien d’autre à faire de sa soirée et n’ayant aucune raison de décliner l’invitation de la jeune femme, le géant acquiesça à sa demande. Ca faisait un moment qu’il n’était pas sorti de chez lui pour autre chose que pour ses combats clandestins et ça ne lui ferait pas de mal de prendre l’air. Il sourit à la remarque de la grande blonde.

- Disons qu’après une telle proposition, ça ne serait pas très urbain, en effet.

Si elle avait tenté de lui imposer ce qu’il allait boire, il aurait poliment indiqué son changement d’avis et s’en serait retourné entre les quatre murs de son appartement, mais elle n’avait absolument pas l’air d’être le genre de personne à faire ça. Et il semblait bien qu’il ne serait pas seul à ne pas consommer d’alcool. Ce n’était pas qu’il n’aimait pas ça, mais il était tout simplement incapable d’en boire sans finir enivré au bout de quelques gorgés. A croire que son organisme ne supportait tout simplement pas ça.

- Vous m’en direz tant.

Il la laissa s’occuper de ses dernières affaires et se glissa près du mur pour ne pas la gêner dans ses mouvements. D’une main, il sortit la flasque de jus de fruits qu’il gardait dans l’une des poches arrières de son pantalon, en dévissa le bouchon et but tranquillement une gorgée, laissant le liquide sucré couler dans sa gorge avant qu’il ne range le tout à sa place. Le grand homme se laissa détailler et rit doucement une nouvelle fois.

- Voyons, quelle drôle d’idée, avec des bras pareils, vous pourriez soulever des montages. Il reprit son sérieux un instant, réfléchissant à leur destination. Je connais un bar non loin d’ici, plutôt calme en temps normal.

Il ne l’aurait pas fait traverser la moitié de la ville avec sa béquille et son plâtre. C’aurait été plutôt malvenu, comme décision.
Sortant finalement du garage, il attendit qu’Elspeth verrouille tout et se mit en marche, ralentissant son pas de géant pour ne pas la devancer et pour qu’elle puisse tenir le rythme. Pas qu’il avance vite d’ordinaire, mais avec sa taille, il avalait les distances et faisait un pas là où quelqu’un de plus petit en faisait deux, voire trois.

- Votre patron appréciera sans doute le mot que vous lui avez laissé. Lequel était-ce d’ailleurs ? Le géant, le jeune premier ou le méfiant ?

Il laissait clairement entendre qu’il avait attendu que la voie soit libre avant d’entrer dans le garage, mais si la demoiselle devait lui en tenir rigueur, elle ne l’aurait pas invitée à boire ce verre.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Raise a little hell [ft. Elspeth]   Raise a little hell [ft. Elspeth] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Raise a little hell [ft. Elspeth]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» ≈ RAISE HELL
» ≈ RAISE HELL.
» Raise your wings my butterfly. (ft. LJ)
» raise, aim and shoot ✖ nora et lorcan
» (fst, elspeth) hover like a hummingbird.
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THE HUNTED :: passer le temps :: version deux :: Rps :: rps abandonnés-
Sauter vers: