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 so much left that i don't know. (nyreen)

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MessageSujet: so much left that i don't know. (nyreen)   so much left that i don't know. (nyreen) Icon_minitimeSam 30 Avr 2016 - 16:52



– so much left that i don't know –
JIM ET NYREEN / It kills me not to know this but I've all but just forgotten What the color of her eyes were and her scars or how she got them, As the telling signs of age rain down a single tear is dropping, Through the valleys of an aging face that this world has forgotten. – RISE AGAINST.


Quelque chose ne tournait pas rond. Toutes les fois où il lui avait rendu visite, ces derniers jours, ces dernières semaines, elle avait l’air ailleurs. Jurait que ce n’était pas contre lui, qu’il n’avait rien fait qui puisse l’énerver. Que ça ne le regardait d’ailleurs pas, et qu’elle gérait très bien seule. Qu’il n’y avait, d’ailleurs, rien à gérer, et qu’il valait mieux qu’il retourne s’occuper de ses affaires. Mais ça ne changeait rien : depuis presque trois mois déjà, Nyreen n’était pas vraiment là. Trois foutues semaines que le O’Callaghan avait encaissées sans mot dire, sans plus pousser les limites que d’habitude. La petite Altman n’était pas de celles qu’il voulait brusquer. Il n’avait aucun désir de la mettre au pied du mur, sachant pertinemment que les secrets qui affluaient au bord de ses lèvres finiraient tôt ou tard par s’échouer dans le creux de son oreille, si besoin était. Chaque fois qu’il la sentait glisser, il attendait ; la menait, discrètement et efficacement, aux chemins qu’il pensait plus sûrs pour elle d’emprunter, jusqu’à ce qu’elle ne décide de se dévoiler, ou ne se rende compte de la supercherie et ne lui flanque son poing dans le nez. C’était tout l’un ou tout l’autre — c’était comme ça qu’ils fonctionnaient : tout ou rien, toujours ou jamais. Mais cette fois-là, ça ne venait pas. Cette fois-là, il se refusait à pousser le jeu aussi loin qu’il ne l’aurait dû. Cette fois-ci, il avait la sensation que le poing viendrait casser autre chose que son nez s’il s’aventurait trop loin. Et il n’était pas certain d’apprécier ce qu’il trouverait derrière les murs qu’elle s’acharnait à ériger.

Pourtant, l’inquiétude persistait. Il se prétendait à lui-même que son goût pour le danger était la raison pour laquelle il ne parvenait pas à lâcher prise. Mais il y avait autre chose. Une chose sur laquelle il ne parvenait pas à mettre le doigt mais qui lui serrait les tripes, lui flanquant par là même un goût amer au palais dont il se serait bien passé. Et chaque fois qu’il l’apercevait, de près ou de loin, il y pensait. Chaque fois que quelque chose lui faisait penser à elle, cette inquiétude inexpliquée venait le tirailler. Incapable de passer à autre chose, incapable d’oublier. Lorsqu’il la voyait, faire comme si de rien n’était. Mais dès qu’il se risquait à quelque approche, douce ou malicieuse, sucrée ou salée, le résultat était le même : la petite métisse se fermait, et il n’y avait plus rien à en tirer. Une situation qui, progressivement, était devenue difficile à vivre. Difficile à endurer, pour celui qui ne voulait qu’aider. Et il avait beau essayer de passer à autre chose, rien n’y faisait : inlassablement, il y revenait. La loyauté était peut-être un principe dont on le pensait dépourvu, mais il lui arrivait parfois de se surprendre lui-même. Et lorsque ça touchait à quelqu’un qui lui était cher, il n’avait, depuis bien longtemps, plus rien à se prouver.

Et voilà que ce soir, il avait compris. De la bouche d’un hunter, l’information était sortie. Petite concertation de routine, à laquelle on l’avait tenu d’assister, avec une insistance telle qu’il n’avait pu refuser. Une petite réunion de mise au point sur la situation de Radcliff, qui était devenue quelque peu problématique depuis que Lancaster avait perdu les élections. Et il avait alors juste pensé à s’évader, l’irlandais, tandis que ses collègues débattaient de l’avenir de leur cause entre les murs de la ville. Ce genre de débat lui passait au-dessus de la tête, et était bien loin de le préoccuper. Il n’était là que pour mimer être concerné, de près ou de loin, par tout ça. Et alors que tous s’emportaient à insulter la nouvelle maire, il se trouvait à se remémorer avec exactitude les raisons pour lesquelles il ne venait d’habitude jamais. Tout ça, ça le faisait chier. Les coups de politique l’intéressait, mais lorsqu’ils touchaient des causes auxquelles il n’adhérait que superficiellement, il n’y avait soudainement plus rien de captivant. Les mutants n’étaient pas des monstres, bien loin de là. Certains devaient simplement être encadrés, et contrôlés. Plutôt que d’les tuer, pourquoi ne pas leur construire une école de dégénérés, à la X-Men et professeur François Xavier ?

C’était alors que ses divagations partaient en direction de Jean et de Magneto que les mots avaient soudain capté son attention. Et son regard déviant s’était immédiatement braqué sur l’interlocuteur, attablé en face de lui. « Ton indic’, tu dis ? T’es certain qu’elle est fiable ? » L’autre hocha la tête, moue déterminée accrochée aux lèvres. « Certain. Elle nous l’a prouvé. » Plus que jamais, l’attention du O’Callaghan s’était fixée sur les deux hommes, non sans feindre être aussi distante et désintéressée qu’à l’habitude. « T’as qu’à d’mander à c’qu’il reste du dégénéré qui lui est tombé sous la main. » Les commissures des lèvres s’étaient retroussées en un sourire carnassier, et l’autre émit un léger ricanement, secouant la tête d’approbation. La conversation avait repris ; mais par la suite, plus rien d’autre n’avait pu détourner de l’esprit de Jim les mots qu’il avait attrapés au vol. Et les conclusions n’avaient pas été bien difficiles à tirer, alors qu’il repassait les trois derniers mois dans son esprit. L’avant, et l’après. Le choc, la distance, les tentatives de garder la face. Se renfermer, et peiner à se regarder dans le miroir. Y être obligé et, chaque foutu jour, en sortant d’la douche ou en se lavant les dents, se demander pourquoi on est encore là. Pourquoi moi, et pourquoi pas lui.

Au sortir de la réunion, il avait pris la direction de l’appartement de la louisianaise. Sans se poser de questions, et sans réfléchir plus longtemps. Les foutues interrogations avaient enfin leur réponse, et il ne comptait pas laisser les choses retomber sans rien y faire. Les secrets, il savait les garder lorsqu’il le fallait. Expert en la matière, sa langue se tenait jusqu’au moment opportun dans le cas où la nécessité s’en serait fait ressentir. Mais là, ce n’était pas le cas. Là, Nyreen avait besoin de savoir. Savoir qu’il savait, et laisser l’abcès se crever. N’importe quoi pourrait en sortir, et il en avait une conscience des plus absolues. Mais si hurler et frapper aidait la jeune femme à se sentir mieux, alors il se préparait à encaisser. La seule chose qu’il n’était, alors, plus capable de tolérer, était l’inquiétude.

Quelques coups contre la porte. Et dès qu’elle lui ouvre, il fait un pas vers l’intérieur de l’appartement. Sans la lâcher des yeux, pivotant ses épaules pour lui faire face ; plus grand, mais ne jouant nullement de cet ascendant. « Salut. J’te dérange ? Non ? Cool. Content d’te voir. » S’encombrer d’une réelle politesse semblait lui peser autant que ne pas cracher le morceau sans préambule. Les mots étaient débités à une vitesse n’offrant aucune possibilité de répartie. Et tant pis si elle grognait, tant pis si elle tentait de le chasser. Ses lèvres avaient accroché rapidement la commissure de celles de la basanée, avant qu’il ne laisse tomber sa veste de ses épaules, l’accrochant à une patère fixée sur le mur de l’entrée. Petite salutation déplacée, qu’il aurait pourtant été étrange et suspect de ne pas lui donner. « Ta nièce est là ? » Il jeta un coup d’œil alentour, tendant l’oreille. À première vue, rien. Pas de souliers d’enfant au sol, pas de petit sac ou de veste laissé en vrac dans l’entrée. Son regard retomba sur Nyreen. Sourire en coin, répondant à la moue que sa vis à vis affichait soudain. « Relax, m’regarde pas comme ça. C’est pas elle que j’veux voir. J’voulais juste être sûr que t’allais pas me castrer parce que j’parle trop fort. » Un instant, il laissa flotter sourire et silence. Un sourcil qui se lève, une seconde de flottement. « Ça va ? »

Savoir la vérité lui râpait la gorge autant que l’esprit. L’impression de se retrouver frictionné par du papier de verre, alors que son habituel calcul le forçait à ne pas débuter la conversation directement par le sujet qui l’amenait. Jouer son double-jeu était devenu une seconde nature : il savait que tôt ou tard, au moment qu’il jugerait approprié, les mots tomberaient. La Altman ne pourrait pas y échapper, il s’en assurerait. La seule chose à laquelle il tenait, la seule raison pour laquelle il laissait salutations et fugaces attentions s’éterniser, c’était qu’il ne les voulait pas couperet.


Dernière édition par Jim O'Callaghan le Lun 6 Juin 2016 - 21:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: so much left that i don't know. (nyreen)   so much left that i don't know. (nyreen) Icon_minitimeVen 20 Mai 2016 - 6:31

Pas le temps pour la chasse. Pas le temps pour les mecs. Que le temps pour Evey et Reese. Le travail bouffe une grande partie de son énergie depuis quelques semaines. Depuis qu'elle a tué le mutant en réalité... Son boulot lui permet de penser à autre chose, oublier le sang qui tâche inlassablement ses mains. Elle a tiré dans la tête de ce mec. Étalé son cerveau sur le bitume de la rue. Elle est un monstre... comme ceux qu'elle est censé infiltrer. Alors, elle travaille sans arrêt. Elle danse au son de la musique et laisse les notes l'emporter dans un autre monde où elle est accueilli à coups de sifflets appréciateurs. Des hommes en chaleur contre lesquels elle danse pour quelques billets. L'avantage c'est qu'elle se fait plein d'argent ces temps-ci mais en plus, elle peut se sortir ce meurtre sordide de la tête. Probablement qu'ils ont remarqué qu'elle est de plus en plus distante, tous ses proches. Y'a Evey qui lui change facilement les idées aussi et Altaïr bien étrangement. Ça peut paraître étrangement mais le meurtrier chasseur lui fait oublier ses propres démons et ses propres erreurs. Autrement, ce n'est seulement que son temps passé sur le stage à se dénuder qui lui permet de penser à autre chose... Ces derniers temps, elle travaille donc beaucoup de nuit. Alors ce n'est que lorsque l'après-midi est bien entamée que la métisse finit par ouvrir l'oeil. Son shirt en pyjama arborant des palmiers et son t-shirt trouvé dans un petit magasin d'Amsterdam des années plus tôt sur le dos, elle sort lentement du sommeil pour se tirer hors du lit. Elle est encore couverte de paillettes et de brillants qu'on lui explose à la figure pour en mettre plein la vue à ses messieurs. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la belle adore son métier. Elle le fait bien, ça rapporte assez pour qu'elle puisse posséder son tout premier appartement et même s'acheter une voiture. Altaïr a promis de l'aider et même si elle ne pourra pas s'acheter une Porsche ou toute autre voiture de luxe, elle peut au moins se procurer un modèle intéressant. Et tout cela, merci à la danse et ses courbes voluptueuses. Elle sait que certaines filles ne font cela que par nécessité mais pas Nyreen. Alors de voir ses draps remplis de brillants ne l'offusque pas plus que cela. Dès qu'elle se lève, elle fout ses draps dans la laveuse alors qu'elle file bien vite à la douche. Elle nettoie minutieusement toute trace de paillettes, passe le shampoing dans ses longs cheveux d'ébène et finit par sortir de la douche au moment où elle entend quelqu'un cogner à la porte. Elle fronce les sourcils... Qui peut bien se pointer ainsi ? Elle n'attend personne.

Pendant un instant, ses pensées vont vers Reese. Elle vient peut-être lui demander de prendre soin d'Evey pour une urgence. Ça lui paraît la seule explication logique. Cependant, elle aurait tenté de l'appeler avant, hors, elle ne voit rien s'afficher sur l'écran de son cellulaire. La belle enroule donc rapidement une serviette autour de sa poitrine, essuie brièvement ses cheveux mouillés et s'élance vers la porte. Elle ouvre à peine la porte que Jim entre en coup de vent sans même lui demander la permission et comme si l'endroit lui appartient. « Salut. J’te dérange ? Non ? Cool. Content d’te voir. » Par habitude, elle ne proteste pas quand il vient poser les lèvres aux commissures des siennes. Une petite forme de salut qui en confond plus d'un mais qui leur paraît tout à fait naturelle. Au diable les conventions et la bienséance, c'est pas comme si elle ne connait pas chaque parcelle du Jim qui se dresse présentement devant elle. Bien vite, elle lui lance un regard foudroyant, à se demander ce qu'il fiche là. « Ta nièce est là ? Relax, m’regarde pas comme ça. C’est pas elle que j’veux voir. J’voulais juste être sûr que t’allais pas me castrer parce que j’parle trop fort. Ça va ? » Ok... qu'est-ce qu'il veut ? Il agit de façon bien trop étrange pour que ce soit normal. Il se passe quelque chose derrière les petits sourires qu'il lui lance et son regard insistant. Si Evey était là, il peut être certain qu'elle ne l'aurait même pas laissé mettre un pied à l'intérieur. Elle est comme ça la Altman, ce n'est rien de personnel contre Jim. C'est seulement qu'elle essaie de tenir la petite fille le plus éloigné de sa vie et de ceux qui gravitent autour d'elle. Elle est déjà tombée sur Altaïr la gamine provoquant une véritable panique chez la tante... Pas besoin d'en rajouter. « Jim ! Mais qu'est-ce que... Aaah laisse tomber. » Nyreen va bien bien par s'habituer à tous les mauvais coups que peut faire son ami... Elle ose l’espérer en tout cas. Elle ne sait même pas si elle veut véritablement savoir ce qu'il fait là. Alors, elle le contourne et se dirige vers sa chambre pour aller enfiler des habits plus décents sans refermer la porte. C'est pas comme si Jim n'a jamais vu ce qui se trouve sous sa serviette. D'une voix plus forte, elle ajoute pendant qu'elle se change. « Et non, Evey est pas là, tu peux parler aussi fort que tu veux. » Un rictus dessine ses lèvres quand elle revient vers la salle de séjour qui fait office de salon et de cuisine pour le rejoindre, vêtue d'un jeans et d'un t-shirt noir tout simple. « Bon, maintenant tu vas me dire à quoi tu joues et pourquoi t'es ici ? J'suis pas conne, tu sais. » L'air moqueur sur ses traits exotiques, la belle le fixe droit dans les yeux. Elle se rend bien compte qu'il tourne autour du pot et qu'il est là pour une raison précise. Laquelle ? Ça, c'est le plus grand mystère. Si en général elle peut se vanter d'arriver à deviner ce qui se passe dans la tête du O'Callaghan, présentement ce n'est pas le cas. Elle n'est pas télépathe non plus, faut lui donner une petite chance. Alors, elle croise les bras sur sa poitrine, inquisitrice et clairement en attente d'une réponse.
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MessageSujet: Re: so much left that i don't know. (nyreen)   so much left that i don't know. (nyreen) Icon_minitimeLun 18 Juil 2016 - 8:02

Il n’avait peut-être qu’à moitié réfléchi en prenant ainsi le chemin de l’appartement de Nyreen. Encore une décision sur un coup de tête, encore une sacrée tendance à foncer tête baissée dans les ennuis et les situations tarabiscotées. En l’occurrence, il n’était pas certain que la louisianaise représente quelque souci que ce soit : aux dernières nouvelles, elle ne voulait pas sa tête et se contentait simplement de l’éviter, comme elle semblait le faire avec presque tout le monde. Elle avait refusé de lui expliquer les raisons de son agitation, et elle préférait l’éconduire plus souvent qu’à son tour, au lieu de prendre la peine de s’asseoir pour parler. Alors ce soir, pas question de prendre encore des tas de pincettes et de l’amener à se confesser en douceur. Maintenant qu’il savait ce qui s’était passé, maintenant qu’il comprenait ce qu’il y avait au fond de sa tête, ce qui pouvait bien la secouer à ce point, au revoir le tact et la délicatesse, et bonjour les abcès crevés. Y avait des moyens de faire les choses en douceur, mais Nyreen n’était elle-même pas un modèle de tendresse et de diplomatie, et il n’avait aucunement la patience nécessaire pour lui écrire une lettre fleurie et parfumée et lui offrir de venir se confier et de pleurer sur son épaule dès qu’elle le voudrait. Ça marchait avec les princesses en détresse, mais la Altman n’avait rien d’une princesse. C’était une foutue reine, d’ordinaire bien campée sur ses deux pieds, qui venait de s’péter un talon et qui essayait de faire comme si de rien n’était. Et face à une reine, le bouffon ne pouvait que se plier et ranger les pitreries : parfois, rentrer dans le tas était la seule technique qui fonctionnait, et ce soir-là, c’était précisément pour celle-ci qu’il avait opté.

Il a plus ou moins forcé l’entrée, ne lui a pas laissé le temps de réagir. Pas même perturbé par la serviette qu’elle porte nouée autour de son buste, ou ses cheveux encore humide sur ses épaules. En temps normal, il lui aurait proposé en toute innocence de retourner sous la douche en sa compagnie, mais bien que ce genre de proposition lui traversât actuellement l’esprit, il se garda bien de la formuler. C’était pas l’envie qui lui manquait, mais ce genre de distraction risquait de le détourner du motif initial de sa visite. Ça attendrait une autre fois, tant pis. Il écoute son début d’exaspération sans trop commenter, un sourire de gamin désespérant accroché aux lèvres. Ses mains s’enfoncent dans ses poches, alors qu’il la suit dans son appartement, s’arrêtant à quelques pas de sa chambre, ne prêtant pas plus attention que cela au corps qui se dénuda brièvement pour s’habiller. « Ouais, j’suppose que si elle était là, tu fermerais la porte pour te changer. » Il regarde autour de lui, observant comme à son habitude tout ce qui peut se trouver sur les meubles, accroché aux murs ou à terre. Et elle ne met pas longtemps à venir le rejoindre, la petite basanée, cette fois vêtue, et bien décidée à connaître le motif de sa visite. Y avait au moins un avantage à ainsi rentrer dans le tas : les gens ne pouvaient pas vraiment détourner le nez et faire comme si de rien n’était, et ils en venaient généralement à riposter de la même manière, sans se douter que les sujets qui s’apprêtaient à tomber ne seraient pas pour les enchanter. Désolée, Nyreen. Mais ce p’tit jeu d’évitement a trop duré. « Je l’sais. J’t’ai jamais prise pour une conne. Jamais. Parole de scout. » Il n’a jamais été scout, mais dans le fond, ce n’est qu’un détail. C’est l’intention qui compte, comme dirait l’autre. Il lui fait face, son sourire retombe un peu, et il tente de reprendre son sérieux, s’affalant au fond du canapé pour commencer à raconter son histoire. « Alors voilà. J’étais en réunion avec mes copains les chasseurs de mutants — ou plutôt mes collègues, bien que nos méthodes diffèrent généralement assez drastiquement, et je m’sente presque insulté de devoir classer des gens aussi stupides dans une catégorie de collègues, mais bon, tu comprends l’idée. » Et que sa main se met à bouger pendant qu’il parle, accompagnant son récit, alors que son regard s’éloigne à peu près autant du sujet principal que sa langue. « Bref, ils étaient en train de raconter j’sais pas trop quoi, j’avoue que j’écoutais pas vraiment, j’étais en train de me demander si y avait des écoles de mutants — genre t’sais avec Magneto et Jean Grey, le truc cool quoi. » Il plisse les yeux d’excitation, comme le drôle de gamin qu’il se laisse devenir plus souvent qu’à son tour. « J’me demande s’ils ont vraiment existé. Tu crois qu’ils ont vraiment existé ? » Il sait qu’il s’égare, il sait qu’elle s’en fout. Il sait qu’elle veut rentrer dans le vif du sujet, mais il sait aussi que la claque sera plus violente qu’elle ne l’imagine, et qu’il n’y a que peu de véritables moyens de préparer le terrain. Le tact, ç’a n’avait jamais été sa spécialité. Lui, c’était la survie in extremis qui l’animait, et les négociations épineuses. Mais là… Là, c’était une autre paire de manches.

Ses mains balayèrent l’air devant lui, comme pour chasser les pensées parasites. « Anyway. » Il renifla doucement, se cala contre le dossier du canapé. Ses yeux scrutèrent un moment la petite métisse, alors que son sourire redevenait plus sérieux, et que tout intérêt feint pour les X-Men disparaissait complètement de ses prunelles. « Tu comptais me le dire un jour ? » C’que t’as fait. C’qu’ils t’ont poussée à faire. C’qu’il s’est passé. Tu vois exactement de quoi je suis en train de parler. Quand est-ce que tu comptais me le mentionner ?
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