Just one more try, I know that I can fix it [Jekyll & Calvin]
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Calvin Bennett
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Sujet: Just one more try, I know that I can fix it [Jekyll & Calvin] Mar 2 Aoû 2016 - 19:12
Just one more try, I know that I can fix it
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Le cerveau, c'était quand même un sacré merdier… en deux presque trois mois, Calvin avait beaucoup récupéré… mais c'était beaucoup plus simple de guérir le corps que l'esprit, en tout cas, physiquement, il était totalement au point, là où ça bloquait, c'était quand certains mouvements étaient mentalement perdus… lui qui ne portait que des converses avait eu un mal fou à réapprendre à faire ses lacés tout seul et aujourd'hui encore, il lui arrivait d'avoir des sortes de bug, comme un besoin de réfléchir plus longtemps avant de réussir à faire ce geste pourtant si anodin. Ce qui était rassurant, c'était le fait qu'il ne soit pas le seul dans ce cas, apparemment, c'était normal pour les personnes victimes de trauma crânien… ajouté à cela le fait qu'il avait passé quatre ans dans le coma… il s'en sortait plutôt bien au final. C'était ce que disaient les médecins et il voulait bien les croire, mais parfois, il avait l'impression de tous ces efforts étaient vains, qu'il ne serait plus jamais capable de vivre comme avant. Dire qu'il avait pourtant été indépendant, il avait eu son propre appartement, son job… et il avait tout gâché, sa vie et celle de quelqu'un d'autre… il avait beau ne pas se souvenir de l'accident, ça ne l'empêchait pas de culpabiliser, comme s'il était condamné à vivre avec les conneries faites par quelqu'un d'autre… il avait été jugé irresponsable pour ce qui était arrivé, en vrai, la justice de Radcliff avait plus important à faire que de s'occuper d'un accident de voiture… Calvin se sentait mal pour ça et en même temps, si on l'avait foutu en taule… il aurait eu l'impression d'être une innocente victime d'une erreur judiciaire puisqu'il ne se souvenait de rien après ses vingt et un ans…
Il était quand même contraint à un suivi médical et psychologique strict, il avait l'interdiction de conduire à nouveau et n'avait pas le droit de vivre sans un responsable légal pour le gérer… sa petite sœur… C'était du foutage de gueules : il était sous la responsabilité de sa petite sœur… c'était le monde à l'envers. Son ancien lui avait vraiment tout gâché et maintenant, c'était sa sœur qui devait en payer les conséquences… heureusement, l'assurance de leurs feu parents aidait en partie… ça couvrait les frais de psy et les médicaments quoi. Et après, on n'arrêtait pas de lui dire que s'angoisser ne l'aiderait pas à retrouver la mémoire… s'il pouvait être utile à sa sœur, il n'aurait pas besoin de s'angoisser, mais non, il ne pouvait même pas travailler. Enfin revenons en psy. Le sien s'appelait Jekyll Stevenson, même amnésique, Calvin n'avait aucun souci à relever l'ironie de ce prénom. Il aimait lire avant et encore maintenant même si c'était devenu compliqué et fatiguant. Et donc, monsieur Stevenson avait eu l'idée assez bizarre de l'emmener sur des lieux qu'il avait jadis connus pour voir si ça l'aidait à retrouver ses souvenirs. Hum… il avait le droit de faire ça ? Bon, ceci dit, si ça pouvait débloquer sa mémoire, Calvin ne ferait pas le difficile… pourtant, il n'était pas de vouloir se souvenir du connard qu'il avait été… il avait déçu bien des gens en sombrant dans la dépression, la drogue et l'alcool d'après ce qu'on lui avait dit. L'appartement était encore inhabité, apparemment, il avait été occupé par deux fois durant son comma et maintenant, il était à nouveau à louer. C'était un logement étudiant type, pas le genre d'endroit où l'on passerait sa vie, normal que les gens ne soient que de passage dedans. À première vue, il n'y avait pas grand-chose de familier dans ces deux pièces partiellement vides… « Vous êtes sûr que ça peut mener quelque part, doc ? Je veux dire… peut-être que s'il y avait encore mes meubles et mes affaires … mais là… c'est aussi vide que mes souvenirs… » Les mains dans les poches de son jean, le brun observait les lieux de façon perplexe. Il ne pouvait pas nier une vague impression de déjà-vu, mais ce n'était pas assez prononcé… c'était comme se réveiller d'un songe sans être sûr que ce soit vraiment un rêve et pas juste un lointain souvenir.
Jekyll Stevenson
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Sujet: Re: Just one more try, I know that I can fix it [Jekyll & Calvin] Mar 2 Aoû 2016 - 20:24
Just one more try, I know that I can fix it
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Échouer, n'était pas du vocabulaire du brun. Jekyll balaya plusieurs dossiers, observant des photos, des notes alors qu'il ne cessait de faire tourner en boucle les enregistrements de ses entretiens avec un patient. Jek' était un perfectionniste, celui qui ne se laissait jamais aller et qui calculait n'importe quel pas, et n'importe quel risque lorsqu'il décidait de venir en aide à un patient. Le brun voulait un cabinet réputé plus qu'un cabinet qui possédait les grosses têtes de la ville : il était bien plus honorable de sauver la vie d'un pauvre bipolaire étant à l'origine du massacre d'une famille digne de Amytiville, que de s'occuper durant des années des problèmes de morale des minables politiques qui croupissaient dans l'hypocrisie et le mensonge. Le brun savait donc choisir avec minutie ses patients, pour la bonne prospérité de son cabinet. Malheureusement, le cas présent, posait problème : Calvin, mais il était nommé monsieur Bennett dans la plupart des cas. Le brun savait que son patient était plus âgé et Jekyll avait pour habitude d'instaurer une distance entre lui et ses patients suite à quelques dérapages, dont il préférait taire les vices. Ce fut la mémoire du médecin qui sembla enfin trouver une solution, bien que son hypermnésie semblait défaillir de temps à autres, Stevenson se reposait souvent sur elle pour obtenir des détails, parfois futiles. Pour la première fois de sa carrière : le brun quittait totalement la théorie pour embrasser la pratique. Un risque, le patient pourrait y perdre bien plus qu'il ne pourrait y gagner. Jekyll soupira, venant s'enfoncer dans sa chaise, alors qu'il fixait le plafond, il était tard, enfin il était même désormais trop tôt. Néanmoins, après plusieurs heures de réflexions, à récolter des photos, des informations et à venir rendre le dossier complet autant qu'il pouvait l'être, le médecin était face au mur de son incapacité, et alors, il regrettait son don. Ce n'est qu'un fixant une photo sur le coin droite, puis celle trônant sur le sol qu'il semble brutalement plisser les sourcils. « конечно » Évidemment, en russe. Le brun vint à se saisir des deux clichés, tous deux représentaient un même endroit, mais sur un créneau horaire différent : il était temps de sortir du cabinet, et cela, se produirait dans moins de deux jours.
Ce n'est que deux jours plus tard qu'il se retrouva dans ce fameux appartement, il avait toujours cette posture qui venait rappeler qu'il était le médecin, l'enregistreur glissé dans une main tandis qu'il tenait son dossier dans l'autre main, en laissant le patient venir observer son passé. Tout ce qui allait se produire lors de cette séance, était expérimentale, le brun ne garantissait aucune réussite et il ne pouvait vanter les mérites d'un test aussi grotesque. Monsieur Bennett n'était pas convaincu, et cela n'était pas surprenant. Jekyll, lui se promenait avec un visage confiant, parce qu'il ne pouvait qu'avancer, même si cela pouvait ressembler à une tentative minable pour ne pas perdre son patient, qui pourrait se tourner vers un cabinet plus réputé que le sien. Stevenson connaissait ses patients, tous, et c'était pour cela qu'il parvenait à tirer son épingle du jeu : lorsqu'il croisait un patient dans la rue, il pouvait citer son nom, demander des nouvelles de la femme de ce dernier ou même de son dalmatien venant de fêter son troisième anniversaire. Il ne comptait donc pas, abandonner, cette fois-ci. Jekyll écouta avec attention, son patient, prenant en compte ses doutes et ayant conscience qu'il ne pourrait pousser l'expérience que si Bennett était volontaire, sinon, cela ne valait pas la peine. « Disons que je cherche une alternative à nos séances classiques, monsieur Bennett. Je pourrais vous diriger vers un hypnotiseur ou même une voyante, cela pourrait très bien éveiller en vous une idée, aussi floue soit-elle, mais je considère que les risques sont trop grands pour votre perception de la réalité, et je ne crois pas, aux voyantes. » Le brun esquissa un léger sourire face à sa remarque, venant ouvertement de critiquer des femmes qui se disaient dotées d'un don alors que la plupart du temps : ce n'était que de la chance par des vérités générales. Le jeune homme observa son patient quelques secondes en haussant les épaules. « Avant de réellement commencer, j'aimerais que vous me disiez si cet endroit provoque une réaction chez vous. N'importe quelle réaction, vous pouvez très bien me dire que le parfum de la pièce était celui de lavande, ou tout simplement que l'ampoule était grillée à l'époque. Si cela ne provoque rien chez vous, ce n'est pas grave. » Jekyll ne visait pas une révélation, mais quelques détails, et rien de plus.
acidbrain
Calvin Bennett
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Sujet: Re: Just one more try, I know that I can fix it [Jekyll & Calvin] Mar 2 Aoû 2016 - 22:40
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L'amnésique pouffa légèrement lorsque le ténébreux évoqua les hypnotiseurs et autres voyantes, il avait beau avoir perdu ses souvenirs, il n'était pas devenu crédule pour autant. Peut-être que l'ancien Calvin croyait à ces conneries, mais pas lui… et encore, il en doutait, si ça avait été le cas, il aurait sombré dans la dépendance aux horoscopes pour se sentir proche de ses défunt parents plutôt que dans la dépendance aux drogues diverses et variées… ce qui aurait été franchement plus ridicule. Et puis, s'il n'y croyait pas, l'hypnose ne risquait pas de fonctionner sur lui… du coup, selon lui, les failles de cette méthode résidaient dans l'énoncé même… c'était un placébo en quelque sorte, non ? Enfin bon, il préférait laisser l'occulte de côté pour se concentrer sur une science reconnue… après, il n'était pas sûr non plus de croire en la psychologie, mais c'était surement moins bancale que l'hypnose, c'était une vraie discipline et tout. Et puis, contrairement à l'hypnose, il était obligé d'être psychologiquement suivi, c'était les conditions pour qu'on le sorte de l'hosto, si les conditions avaient été de faire des séances d'hypnose, il s'y serait plié aussi… il ne supportait pas être enfermé à l'hôpital, c'était trop déprimant comme endroit et voir les patients lui rappelait à quel point ce n'était pas juste qu'il soit en vie alors qu'il était coupable d'avoir causé l'accident… Bon passons. Il écouta les paroles du psy… ouais ça ne le laissait pas de marbre, mais de là dire quel parfum avait pu faire partie de son quotidien… c'était trop demander.
« Baah… j’irais pas aussi loin, mais… ouais y a quelque chose… pas quelque chose de familier ou style madeleine de Proust… mais plus comme un rêve… flou et incertain. J’imagine que mon cerveau est en mode « je sais pas comment traiter l’info », genre je sais que j’habitais ici, mes frangins m’en ont parlé, mais les souvenirs ne sont pas là… c’est…hum… conflictuel dans ma tête. » Il haussa les épaules. Même s’il faisait style de prendre ça à la légère, c’était profondément perturbant en vrai. Comme si son esprit ne voulait pas reconnaître que deux plus deux était égal à quatre alors que pourtant sa conscience lui disait que si, c’était bien le cas. C’était vraiment comparable à un rêve, ce genre de sensation perturbante à souhait. Il regardait l’appartement et se disait que ça devait cool de vivre là, bon le vis-à-vis avec un autre immeuble ce n’était surement pas top, mais sinon, inviter des potes ici ça devait être cool… bon, par contre, ramener une nana ou un mec c’était plus délicat, à moins de pouvoir aller se planquer chez le voisin pour le ou la faire partir… « Vous avez pas un truc pour que le cerveau se souvienne ? Genre un mantra ou je sais pas… dommage que vous soyez pas télépathe. » Lança-t-il amusé en posant son portable sur le plan de travail de la cuisine américaine le plus naturellement du monde. Sans s’en rendre compte, c’était une vieille habitude qui revenait, il posait généralement son portable là alors qu’il allait se chercher une bière et/ou de quoi de faire à bouffer.
Jekyll Stevenson
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Sujet: Re: Just one more try, I know that I can fix it [Jekyll & Calvin] Mer 3 Aoû 2016 - 16:59
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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Vaurien, voleur, et bien d'autres mots péjoratifs étaient les définitions d'un psychologue dans l'idée générale. Le brun savait que sa profession n'était pas aimée, et il ne pouvait pas se résoudre à faire la défense de son métier. Jekyll savait qu'il ne pourrait convaincre les sceptiques, que son métier, avait de la valeur contrairement à toutes ces diseuses de bonne aventure. L'ancien mutant avait néanmoins plus d'affection pour l'hypnose, en effet, Jekyll savait qu'il était possible de convaincre l'esprit de tout et n'importe quoi. Il en fut longtemps l'auteur, même s'il s'agissait d'une mutation, cela ne signifiait pas pour autant que son acte était différent. Le jeune homme regrettait de ne pas pouvoir se glisser dans la tête de son patient, cela aurait porté ses fruits avec certitude, mais il devait se faire à l'idée de ne se baser que sur ses compétences. Calvin devait y mettre du sien, et malheureusement, cela était le plus gros du travail : l'idée de retrouver son passé ne semblait pas le hanter, et donc, il ne mettait pas réellement de la conviction pour retrouver sa mémoire. Un reproche ? Absolument pas. Une simple observation, qui changeait la donne dans son traitement. Le médecin écouta alors avec attention les mots de son patient sur un morceau de papier, simplement quelques expressions. Les frères du jeune homme était un vecteur néfaste autant qu'il était bénéfique : une influence pouvait perdre le patient et égarer sa propre perception des choses au profit de celle d'autrui. « On pourrait toujours se diriger vers vos anciens voisins, mais je pense qu'il est temps de creuser votre passé de vous-même. Certes, pour reconstruire sa mémoire il est nécessaire de passer par autrui pour les fondations, mais les détails sont en vous et non dans le regard des autres. Le cerveau est un muscle, il faut le travailler, et je sais que cette séance ne sera pas une perte, puis cela offre un autre décor que mon sofa. » Jekyll instaurait certes une distance avec ses patients, mais il était hors de question de faire naître une relation perverse de dominant sur le dominé.
Jekyll se dirigea vers la fenêtre pour observer l'immeuble d'en face, les volets, déposant son regard un peu partout tout en continuant d'écouter son patient. Jek' devait mettre au point une tactique pour parvenir à sortir le jeune homme de son flou et mettre le doigt sur quelques éléments. L'appartement n'était qu'un premier élément, il serait facile de tenter de lui faire remonter des souvenirs dans l'immeuble, ou même une fois à l'entrée du bâtiment. Le ténébreux esquissa un léger sourire face à la remarque de son patient qui semblait parler de cela avec humour. Le plus ironique était que Jekyll connaissait une jolie mutante télépathe : Salomé Callahan, même s'il ne savait rien du secret de la brune. « Si vous voulez je peux chercher un mutant télépathe, ou alors un voyageur temporel, cela certainement très perturbant pour vous autant que pour moi. » Le brun se retourna en direction du jeune homme qui posait son téléphone sur le plan de travail. Jekyll le nota en silence avant de redresser son regard vers le patient avec un sourire en coin. « Si vous êtes d'accord, j'aimerais tenter une expérience. Vous allez fermer les yeux et je vais tenter d'éveiller en vous des bruits familiers, tester vos réactions et tout simplement tenter de faire remonter un souvenir. J'espère que l'environnement va faire remonter des habitudes en vous. Au début, vous serez passifs, et ensuite vous allez interagir avec l'environnement. Vous êtes d'accord ? » Il fallait tout essayer, même ce qui semblait ridicule.
acidbrain
Calvin Bennett
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Sujet: Re: Just one more try, I know that I can fix it [Jekyll & Calvin] Ven 5 Aoû 2016 - 22:18
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Peut-être que depuis le temps, les voisins avaient déménagé… Il n'y avait que lui pour rester cinq ans dans ce genre de taudis… il faut dire qu'il avait plaqué les études pour se consacrer entièrement à la drogue d'après ce qu'on lui avait dis… d'ailleurs, peut-être que la drogue avait totalement détruit ses neurones durant cette période et que c'était pour ça qu'il ne pouvait pas se souvenir… ouais des théories bancales, Calvin en avait en masse… au moins, il n'avait pas perdu son imagination en cours de route. Il haussa simplement les épaules en guise de réponse, le sofa ou ça, c'était pas sûr qu'il préfère être ici… pas que l'endroit lui déplaise, mais il n'y avait pas l'aspect « strict » du cabinet, or, une séance chez le psy, ça sonnait strict dans sa tête… on n'aurait pas idée de se faire psychanalyser dans un bar par exemple… quoi que… pour connaitre vraiment quelqu'un, ça devait le bon plan ce genre d'endroit. En tout cas, Calvin était complètement différent au bar et chez le psy… un peu moins spontané sans doute. Déjà qu'il était d'un naturel secret en ce qui concernait ses propres émotions et sentiments, alors ouais, savoir que la personne en face est là pour analyser ce qu'il se passe dans ta tête, ce n'était pas trop le truc de l'amnésique. Mais passons. Calvin acquiesça pour le côté perturbant de la chose, en ce qui concernant les mutants. Il n'avait rien contre eux ceci dit. Sa sœur et son meilleur ami en étaient. Mais au final, être psy et être télépathe, c'était un peu la même chose, non ?
L'amnésique haussa un sourcil en entendant la suite. C'était important qu'il ferme les yeux ? Nan, mais parce que franchement fermer les yeux là, en mode yolo. De plus, le brun buga un peu… comment il allait pouvoir interagir avec les choses, les yeux fermés ? Il avait encore des difficultés à faire certaines choses en les voyants, alors sans la vision, ça risquait d'être compliqué. « Euh… c'est pas que je veux pas, mais, les yeux fermés… hum, j'ai déjà du mal à faire mes lacets les yeux ouverts… donc je serais foutu de tomber par la fenêtre. À moins que vous ayez prévu un homicide, je le sens pas trop trop. » Toujours à se cacher derrière son humour de merde… mais être privé d'un de sens les plus importants, c'était quand même sacrément angoissant … la vue c'était la base de la base… enfin, s'il fallait vraiment faire ça, il le ferait, mais non sans appréhension. Décidément, qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour retrouver des souvenirs dont il n'était pas vraiment sûr de vouloir… dans quel état il serait en se souvenant à nouveau de la mort de ses parents, on constatant que ça lui était bel et bien arrivé et que ce n'était pas arrivé à quelqu'un d'autre, comme c'était l'impression qu'il avait actuellement. Est-ce qu'il serait dévasté encore ? Est-ce qu'il allait refaire des conneries ? Donc oui, une part de lui voulait se souvenir, être entier à nouveau, mais l'autre, appréhendait… Il se frotta nerveusement la tête pour chasser toutes ces pensées.
Jekyll Stevenson
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Sujet: Re: Just one more try, I know that I can fix it [Jekyll & Calvin] Mer 10 Aoû 2016 - 23:21
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Tout ou rien, malheur que de croire que les mœurs auraient assez de coeur pour ne pas se jouer des leurres. Jekyll proposait, innovait, se risquait plus que nécessaire dans des théories qui ne valaient rien. Il jouait avec des hypothèses, des tentatives vaines : le brun désirait jouer dans les ténèbres, son univers. Les rêves étaient son terrain de jeu, et désormais, il ne cessait de tenter de venir faire revenir ce dernier dans le monde réel pour parvenir à modeler l'univers selon ses désirs. L'ancien mutant ne se mentait pas sur le pourquoi de cette tentative : aider le patient autant que se prouver qu'il n'était pas totalement rouillé lorsqu'il était question de l'inconscient. Jekyll devait écouter, mais il n'était plus l'acteur qu'il fut durant des années, et oui, cette idée portait un goût acide à ses lèvres. Le ténébreux n'était néanmoins pas là pour recouvrir sa gloire passé, nullement, il voulait épouser la vérité et non pas modifier cette dernière comme il en fut longtemps le profanateur dans sa jeunesse. Le jeune homme ne se moquait pas de son patient, avec son véritable désir de lui faire recouvrer la mémoire envers et contre la société. Calvin, était, le seul obstacle. Il n'était pas difficile d'observer son comportement et son désir anxieux de recouvrer la mémoire. Cela était naturel, mais chez lui, cela semblait se porter sur une peur plus sincère. Jekyll se demandait, s'il n'avait pas déjà conscience de ce qu'il fut par le passé, ou alors, de ce qu'il fut dans le regard des autres. Le psy ne pouvait que faire des suppositions, mais il n'allait pas s'écraser, il pouvait en jouer et il le ferait. Calvin n'était pas un homme insurmontable, et le passé du brun prouvait qu'il était parfois plus intéressant de s'attaquer à ceux qui semblaient au bord du gouffre. Ce gouffre, qui pouvait très bien se révéler plus proche que le psy ne l'imaginait, mais pour le vérifier : il fallait avancer.
Le brun proposa une option, qui laissait à désirer, et bien évidemment : monsieur Bennett refusa l'offre. L'être humain était intéressant, puisque facilement manipulable. Non ? Cela n'avait rien de surprenant et cela était toute l'idée. En proposant une expérience trop forte, qui entraînerait nécessairement un refus, la véritable proposition, qui serait moindre, semblerait simple et donc il serait plus simple pour le patient d'accepter cette deuxième expérience. Jekyll n'en était pas à son premier cas, et l'amnésie était une chose qui ne retirait en rien le comportement primaire d'un être humain. Le jeune homme inspira alors en venant se déplacer dans l'appartement, ne quittant jamais son patient du regard, pour que le contact soit rompu uniquement lorsque le patient le voulait, cela indiquait un certain type de relation. Si Calvin était de nature à utiliser l'humour, Jekyll lui, ne pouvait pas se permettre d'user d'humour pour soigner un homme dont le passé semblait être digne d'un trou pour une tombe. « Je comprends monsieur Bennett. » Affichant un sourire pour ensuite mimer pendant plusieurs secondes la réflexion, prétendant soigneusement qu'il était en train de réfléchir à une solution en venant porter son crayon contre ses lèvres, tapotant celle supérieure d'un geste doux. « Je vais donc vous proposez une autre expérience : Vous allez prendre la direction de la fenêtre, ouvrir cette dernière et fixer le monde extérieur sans jamais faire marche arrière, ni même détourner le regard. Je ne vous prive pas de vos sens, mais je vais simplement fixer votre regard sur un point pour que votre corps réagisse à des interactions sonores. Cela serait-il plus envisageable monsieur Bennett ? » Jekyll prenait un risque, sinon, il devrait totalement renverser l'expérience et provoquer des réactions d'une autre façon.
acidbrain
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Sujet: Re: Just one more try, I know that I can fix it [Jekyll & Calvin] Dim 21 Aoû 2016 - 16:39
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Bah au moins le psy n'allait pas lui percer les yeux pour faire son expérience… C'était rassurant. Enfin non, c'était normal, mais on avait coutume de dire que les psys étaient plus cinglés que leur patients donc comment ne pas s'imaginer le pire… En plus, l'amnésique avait vraiment du mal avec le fait d'être suivi… Bon, il l'avait mérité, il avait sombré dans la drogue, causé un accident… normal qu'il soit obligé de se soumettre à ce genre de rendez-vous réguliers… mais ce n'était pas parce qu'il trouvait ça normal qu'il s'éclatait… Ils auraient pu se faire un fifa plutôt, non ? Et non, le ténébreux lui proposait une expérience moins fun qu'un fifa, mais moins « pire » que celle d'avant… bon ben si c'était la seule alternative, Calvin était prêt à coopérer… il avait quand même hâte de rentrer chez lui… enfin chez sa sœur parce que visiblement, c'était ici chez lui… si l'on revenait quatre ans en arrière. Il aurait aimé ça, pouvoir remonter le temps, il en aurait changé des choses, mais bon, là n'était pas la question de toute façon. Il fallait qu'il aille à la fenêtre et qu'il fixe un point de dehors ? Bah vue la gueule de l'immeuble en face, c'est-à-dire aussi pourri que celui dans lequel ils se trouvaient actuellement, ça allait être déprimant ! Autant qu'il saute par la dite fenêtre. Nan plus sérieusement, ce n'était pas comme s'il était habitué au luxe, donc il avait dû s'habituer facilement à ce vis-à-vis à l'époque… il n'aurait pas de mal à s'y refaire là.
« Tant que vous me poussez pas par la fenêtre, c'est faisable ouais… » Il devait passer pour le relou de service avec son humour de merde, mais encore une fois, c'était sa seule « arme » pour se protéger d'un mec qui essayait de lire dans sa tête. Et puis il préférait les conversations détendues aux « monsieur Bennett » par-ci, « monsieur Bennett »par là… il n'avait pas l'impression d'être un monsieur, mais un grand gamin… enfin bon, il n'avait pas vraiment trente ans dans sa tête, plutôt vingt … et à vingt ans, il n'était pas le genre de mec le plus sérieux du monde non plus. Quoi qu'il en soit, il s'exécuta donc et alla à la fenêtre pour fixer un graffiti un peu plus bas sur le mur d'en face. C'était assez illisible… comme la plupart des graffitis en règle général… m'enfin, il se contentait juste de fixer les couleurs vives sans vraiment chercher à lui donner un sens… il aurait bien fumé une clope… est-ce que c'était une habitude ou une envie soudaine, il n'en savait trop rien. Il n'avait aucune raison de fumer à la fenêtre alors que c'était chez lui, il pouvait fumer dans les chiottes s'il en avait envie, c'était le principe d'être chez soit, non ? Bon, il fallait donc qu'il se concentre sur ce graffiti hein ? Et ensuite, c'était quoi la prochaine étape ? Bon sang tout ce qui touchait à la psychologie lui échappait totalement… et ne même temps, ce n'était pas bien grave, il n'avait jamais eu l'intention de le devenir lui, psy.
HJ : on peut être passer la séance de psy peut-être ? C'est compliqué à jouer, non ? XD
Jekyll Stevenson
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Sujet: Re: Just one more try, I know that I can fix it [Jekyll & Calvin] Mer 24 Aoû 2016 - 19:29
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Se salir les mains d'une façon aussi stupide, venir plonger ses phalanges contre la médiocrité de la mise à mort d'une façon aussi débile que typiquement cinématographique. Le ténébreux ne comptait pas faire du mal à son patient, se contentant de tenter l'inacceptable pour les idiots, tandis que lui, il ne pouvait que croire en ses convictions et ses instincts. Le brun avait assez de force pour parvenir à venir au même type de manipulation dont il fut l'auteur dans les rêves, les fantasmes et les cauchemars. Peut-être tout cela n'était qu'un test dont il était la victime, après tout, ce besoin maladif de retrouver cette capacité magique dont il était le maître, cet univers fragile dont il était la terreur. Le psychologue ne pouvait pas se vanter de profiter des effets négatifs du vaccin : il n'avait pas la moindre excuse pour aller mal. Tous les effets néfastes étaient désormais ancrées dans sa personnalité et il ne cessait de s'en vanter par la force des choses. Le jeune homme allait donc jouer avec ses fragments, ceux de son passé, tous ces souvenirs reniés dont il était le triste prédicateur. Monsieur Bennett ne serait pas une victime, puisque Jekyll était dans l'incapacité la plus totale de lui faire du mal, de venir lui arracher les souvenirs par la force. Il n'était que le volontaire d'une triste expérience, qui porterait peut-être ses fruits. Au pire ? Cela ne changerait rien à sa vie. Il voulait se construire avec son passé, logique, mais le brun, avait renié ses premiers souvenirs pour se bâtir une forteresse d'ivoire, pour guider sa propre vie vers un dénouement joyeux, grand et spectaculaire. Vivre avec ses racines, n'aurait été qu'un poids de plus qui l'aurait sans doute guidé vers la médiocrité profondément ancrée dans le dénouement tragique du rêve américain inachevé.
Le brun se dirigea finalement vers la porte d'entrée qui se trouvait dos à son patient, et le jeune homme afficha un sourire en coin. « Je ne compte pas faire cela, promis, vous repartirez par la porte principale et nullement pas la fenêtre. » Le jeune homme laissa alors cette dernière s'ouvrir, créant un léger courant d'air qui traversait la pièce principale. Jekyll soupira quelques secondes. « Je vais conserver un silence, vous pouvez parler à haute voix lorsque vous le désirez. J'espère sincèrement vous aider monsieur Bennett. » Soupirant tristement, le brun vint à pousser la porte pour la faire violemment claquer, créant un écho dans la pièce, qui recouvra bien vite les mélodies du monde extérieur qui se glissaient par la fenêtre. Une tentative de plus.
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