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 Sometimes the mind is a terrible place. {CHARPHY

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MessageSujet: Sometimes the mind is a terrible place. {CHARPHY   Sometimes the mind is a terrible place. {CHARPHY Icon_minitimeVen 25 Déc 2015 - 18:39

I now understand why people go mad over nothing. Sometimes the mind is a terrible place.
CHARLIE & MURPHY

L'Irlande manquait à la petite rousse et se retrouver en plein milieu de la forêt de Racliff lui rappelait d'anciens souvenirs liés à son pays natal. Murphy adorait la nature, se retrouver au milieu de ce silence pas aussi silencieux qu'il en avait l'air. Elle avait appris à écouter, le moindre bruissement d'ailes, le vent sifflant dans les feuilles, une branche qui casse ou encore une biche qui détalle au loin. Mais si la jeune femme s'éloignait de la sorte des sentiers battus ce n'était certainement pas pour écouter le gazouillis des oiseaux, non. Bien qu'elle ai pigé que c'était une dégénérée, Murphy continuait ses expériences sur sa propre personne, elle avait toujours aimé tester ses limites et c'était devenu une passion à force d'acharnement. Une passion qui était cependant douloureuse et bruyante, elle n'aurait jamais pu faire ça dans son appartement ou ailleurs en ville. Alors elle avait trouvé ce trop plein de verdure où elle y trouvait le repos après s'être tirée mainte et mainte fois dessus. C'était maso, complètement dingue et absurde de jouer à ce jeu. Savoir combien de temps elle avait pour extirper une balle et si celle-ci venait à s'enfoncer plus profond dans la chair. En jouant toute seule avec elle ses calculs étaient peu fiables voir inutiles, si quelqu'un tirait sur elle à plus de cinq mètres ou même vingt. Elle y avait bien sûr déjà songé, plusieurs fois même, émettant la possibilité que la balle traverse son corps ou qu'elle se loge dans un endroit qui lui serait inaccessible. Elle avait pour cela toujours son couteau sur elle afin d'ouvrir un peu plus la plaie et espérer dégager la balle avant de mourir et revenir encore et toujours. Il y avait pourtant une pensée qui effrayait la fillette plus qu'une autre, si elle venait à mourir sur le coup, si elle ne pouvait pas retirer la balle et qu'elle restait encrée en elle. Par expérience Murphy s'était rendue compte que la cicatrisation était tout simplement impossible tant que quelque chose ne faisait pas partie de sa chair était en contact avec celle-ci, elle avait essayé une fois avec une peau d'orange, la mettant en plein milieu d'une plaie, elle avait fascinée par la réaction de son corps qui essayait tant bien que mal de chasser ce qui ne lui appartenait pas pour se reconstruire.

Murphy s'extirpa de ses pensées lorsqu'elle arriva à son propre lieu de rendez-vous. Elle s'installa contre son arbre préféré, appuyant sa tête contre le tronc, respirant profondément, les yeux à demi-clos. Avant de prendre une seconde respiration plus intense, s'encourageant à haute voix. « Allez Murph, c'est juste trois balles dans la jambe et une dans le ventre. Ça va bien se passer ! » En vérité Murph flippait toujours, elle avait juste vingt-trois ans, sa vie n'avait rien de celle d'une jeune femme normale de cet âge. Elle se tirait régulièrement dessus pour voir ce que ça faisait ! Elle avait clairement un problème ! Murphy avala sa salive, la mâchoire crispée, elle sortie l'arme de l'intérieur de son manteau. La surface du revolver était fraîche, elle laissa ses doigts courir le long de ce dernier avec de sortir sa recharge et la mettre en place. Le bruit que fit l'arme lui indiqua qu'elle était prête, Murphy enleva le cran de sûreté et sans plus réfléchir afin de ne pas faire durer ce plaisir malsain tira un coup. Les oiseaux planquaient dans les bosquets s'envolèrent bruyamment. Un deuxième coup. Murph s'en mort le poing, la mâchoire crispée et la larmes qui roulent déjà le long de ses joues rosies par la fraîcheur matinale. Son corps se contracte sous le poids de la douleur, elle tire une troisième balle. Puis une quatrième qui n'était pas prévu dans son autre jambe afin de pimenter le jeu. Maintenant celle dans le ventre, celle-la, elle ne va pas l'aimer, elle le sait déjà. Elle tourne l'arme vers elle, se mordant les lèvres, les yeux à nouveau clos. Le coup part mais un bruit la fait tressaillir. Son cris strident perce le silence. « Merde, putain merde. » A aucun moment elle n'avait prévu de toucher le poumon, le sang coule à flot pendant qu'elle presse sa paume contre son flanc. Elle respire à demi-souffle, toussant à cause de irritation. Le goût âpre du sang vient danser sur ses papilles, jusqu'à colorer ses lèvres lorsqu'elle recrache le liquide avant de l'essuyer d'un revers du poignet. Les bruits de pas se rapproche et elle aperçoit une tête blonde qui court derrière les arbres. Prise de panique elle se traîne au sol, roulant sur le côté, essayant tant bien que mal de se planquer derrière le tronc qui ne lui sert pas réellement de bonne cachette. Elle plonge ses doigts dans les plaies qui se situent sur ses jambes, étouffant un cris. C'est douloureux mais elle n'a pas le choix, les balles doivent à tout prix être retirées si elle ne veut pas si vider continuellement de son sang. Plus que deux à enlever, la tête commence à lui tourner et ses yeux voient flous. Sa respiration se fait beaucoup plus lente, elle presse à nouveau sa main contre son flanc pour éviter que le sang n’afflue trop mais c'est en vain car celui-ci se faufile entre ses doigts, peignant sa main d'un rouge carmin. Plus qu'une balle à enlever dans sa jambe droite, elle y arrive avec beaucoup de mal mais tout de même. Sa tête commence à se pencher vers l'avant, c'est comme si Murph' n'avait plus le contrôle de son corps. Elle s'allonge, passant une main sur son visage, le badigeonnant ainsi du liquide rougeâtre. Son cœur à un raté quand elle revoit face à elle la tête blonde qui l'a visiblement suivit. Elle était persuadée d'être pourtant discrète, elle ne s'était jusqu'à présent jamais faite remarquer, pourquoi fallait-il que ça lui arrive là maintenant. La douleur la l'extirpa de ses pensées, elle n'avait pas le temps. Elle essaya de se saisir de son couteau qui logeait dans sa botte droite mais elle n'avait plus de force. Les ténèbres s'emparait d'elle et les larmes noircissaient sa vue. « La balle .. Il faut enlever la balle.. La balle ! » Ses mots n'étaient que murmures mais elle espérait qu'elle comprendrait et que la blonde n'en profiterai pas pour la tuer d'avantage. Sa main qui essayait tant bien que mal de faire pression sur la blessure glissa sur le côté jusqu'à embrasser le sol. Elle partait, elle en avait toujours rêvé, étrangement elle n'avait à cet instant plus peur de ce qu'il pourrait suivre, elle se sentait bien. Un sourire apparu sur son visage alors qu'elle vit ses parents l'accueillir à bras ouverts..



✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
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MessageSujet: Re: Sometimes the mind is a terrible place. {CHARPHY   Sometimes the mind is a terrible place. {CHARPHY Icon_minitimeLun 4 Jan 2016 - 0:26

Sur une échelle
de zéro à Kurt Cobain,
t'es suicidaire à combien meuf ?
|►

Charlie n’aimait pas spécialement la forêt. Elle détestait presque ça même, ou plutôt, elle trouvait l’endroit hostile. Cela pouvait paraitre surprenant comme opinion, et même assez impopulaire, mais il fallait comprendre la demoiselle : la nature, elle n’y avait pas été confronté durant les 18 premières années de sa vie. Sa vie, ça avait été le béton, les néons froids et nus, l’humidité si sombre qu’elle n’autorisait pas la moindre goutte de verdure, la moindre tache de mousse dans sa cellule. La nature, pour elle, n’était qu’un fantasme découvert dans les livres, comme beaucoup de choses d’ailleurs, à l’époque. Et puis quand elle y eut enfin accès, elle avait été terriblement déçue : elle ne trouvait pas l’odeur si enchanteresse que ça, pas plus que les couleurs, ou les textures. Et puis, il y avait tous ses insectes agaçants et irritants, qui vous volent devant le visage, vous bourdonnent dans les oreilles et vous déconcentrent en plein chasse. La nature, c’est pas comme l’asphalte, le goudron rassurant : elle est sinueuse, trompeuse, une racine par ci, un caillou pointu par là, et un million de manière de se casser la figure si l’on ne regarde pas où l’on met les pieds. Le souci, c’est que tout le temps qu’on l’on passe à regarder le sol, on ne le passe pas à observer sa proie, et pour un chasseur, c’est quand même embêtant. Toujours était il que la petite blonde s’était écorchée un peu les mains en grimpant en haut d’un des arbres bordant cette clairière, comme un chaton un peu maladroit : elle avait suivi Murphy Wheeler sur plusieurs kilomètres, sans que le moindre de ses gestes ne la trahisse : elle avait eu des instructions claires, c’était une mission d’observations. Elle avait un … formulaire, ou quelque chose du genre, à remplir, une liste de questions plus ou moins précises sur la mutante : son nom, son prénom, ça elle l’avait, mais aussi un portrait robot à faire, sa taille, sa corpulence, sa couleur de cheveux… mais aussi ses caractéristiques transmutantes : la demoiselle avait, apparemment, des capacités proprement stupéfiantes que quelques laboratoires pharmaceutiques convoiteraient à des prix frolant l’indécence. Or l’indécence finançait son joli appartement du centre ville, et la satisfaction de Roman. Alors il fallait qu’elle soit absolument sure que la petite avait bien les propriétés qu’on lui accordait : un mutant placebo ne serait d’aucune utilité.


Elle était donc planquée entre deux branches quand le curieux manège de la mutante se mit en marche : à quelques mètres d’elle, Charlie vit l’étrange demoiselle s’asseoir sous un arbre, lever les yeux dans le branchage avant de sortir une arme à feu de la poche d’un manteau qui semblait bien trop grand pour sa frêle carrure, elle sembla réfléchir un moment, puis retourna l’arme contre elle sous le regard ébahi de la chasseuse mutante : une première balle, Bam, une seconde, une troisième … Charlie compta cinq détonations, suivies d’un silence de mort de plusieurs minutes. Ah, ils faisaient les malins les piafs quand ça canardait hein ? Charlie se pencha un peu plus, ses mèches blondes dépassant un peu du feuillage alors qu’elle plissait les yeux pour être sure de voir ce qu’elle voyait : non que cela la surprenait vraiment, mais elle devait rendre un rapport le plus précis, et elle n’était pas du genre à se permettre les approximations : La mutante s’était tirée dessus 5 fois avec la même arme. Elle saignait, et pas qu’un peu. En même temps à cette distance, pas facile de se louper, et ça devait faire vachement mal quand même. Elle l’observe s’effondrer sur le coté, alors que la mutante s’enfonce les doigts dans les plaies pour arracher les balles une par une en soufflant. Merde, ça devait faire super mal, elle n’avait pas de terminaison nerveuse cette nana ? A ce moment-là, Charlie hésita, une première fois, à sortir de sa cachette pour venir en aide à la mutante : pour une fois qu’on ne lui demandait pas de descendre une dégénérée, ça aurait quand même bien été sa veine que cette dernière se dézingue elle-même et salope tout le travail, non ? Elle attendit cependant encore quelques minutes, par acquis de conscience : c’était censé être une mutante auto régénératrice, elle finirait bien pas se soigner, comme c’est écrit dans le script, non ? Mouais, apparemment ce n’était pas totalement ça non plus …


Alors que la mutante sanguinolente s’effondre un peu plus, elle saute de son arbre, cassant une branche au passage, étouffant un juron en voyant une fourmi s’enfuir sous la manche de son tshirt. Saloperie d’insecte. Elle s’approcha de la blonde agonisante les mains dans les poches, et Charlie songea qu’elle ressemblait un peu à ces poissons débiles qui remontent les cours d’eau, pis se loupent et finissent asphyxiés sur le rivage en attendant de se faire bouffer par un ours. Tiens, est ce qu’il y avait des ours dans le coin ? Elle en avait aucune idée, mais c’était le printemps, ils devaient sortir de leur hibernation et avoir super fin, est ce que la nana ferait un bon encas à Koda ? Koda c’était l’ourson dans le dessin animé que Seth lui avait montré, qui devait à priori faire pleurer à la fin, mais elle était trop occupée à se marrer à cause des bétises des élans. Bref. Elle s’accroupit au dessus du visage rougi de la jeune femme dont la respiration courte et bruyante n’augurait rien de bon, foi d’égorgeuse. Elle lui marmonna un truc pas vraiment compréhensible, heureusement qu’elle avait vaguement compris ce qu’elle tentait de faire : il y avait quatre balles gisant à coté d’elle sur l’herbe souillée, et la cinquième devait encore se balader quelque part dans le corps de la mutante. Charlie remonta ses manches, et profita d’un évanouissement soudain de la blonde pour la retourner comme un sac de pommes de terre et chercher la dernière plaie. Sans la moindre hésitation, elle arracha un morceau de chair en même temps que la dernière munition enfoncée dans les tissus de la mutante, lachant le petit projectile à coté de ses congénères avant de remettre la blondinette sur le dos. Elle s’assit en tailleur, essuyant songeusement ses mains sanglantes sur la pelouse avant de sortir son petit bloc note et de remplir les premières questions – les plus faciles- du formulaire, en attendant que la mutante se réveille et qu’elle puisse répondre à ses questions. Et si elle ne se réveillait pas… Bah, tant pis. Elle allait pas pleurer non plus. Elle ne connaissait même pas son prénom. Mais quand même, elle était curieuse. Elle aimerait bien pouvoir passer à la hase d’interrogatoire avec madame jme tire dessus dans la clairière. Blanche neige version trash, il y avait de quoi s’interroger. Elle s’amusa à dessiner, sommairement, le visage de la jeune femme, tout en chantonnant, comme si ça pouvait hanger grand-chose à l’hémorragie interne de Murphy :

- Allez mademoiselllllllle il faut se réveillerrrrrrrrr… C’est un peu tard pour la siessssste ….
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