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 Evangeline's death

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MessageSujet: Evangeline's death   Evangeline's death Icon_minitimeSam 12 Déc 2015 - 14:04





Take me by the hand while we do what lovers do
It matters how this ends
‘Cause what if I never love again?
Malachi Porter


Take me by the hand while we do what lovers do
It matters how this ends
‘Cause what if I never love again?
Il était assis sur le canapé du salon, le regard perdu dans les flammes, incapable d’extraire une seule idée claire de son esprit. Il fixait le feu depuis plusieurs minutes déjà, sans ciller, sans qu’aucun tic ne trouble son visage cireux. Il n’avait pas bougé depuis peut être deux heures, qu’il avait allumé la cheminée, posé son téléphone sur la table basse et cessé de respirer. Comme elle. C’était étrange, cette sensation de vide, qui le … Qui le remplissait. Ça n’avait aucun sens, et pourtant c’était arrivé, et elle était morte. A nouveau. Mais pour de vrai, cette fois ci. Il avait l’impression qu’on avait ôté toute lumière à son décor, que là où se tenaient de riches tentures pourpres, il ne voyait que des rideaux gris, entourées par une maison monochrome. Plus aucune couleur, nulle part, puisque son soleil s’était éteint.

C’était Scarlett qui lui avait demandé de venir à l’hôpital au plus vite, quand elle avait eu vent du meurtre d’une femme qui travaillait au stand de tir. Elle ne connait pas Evangeline, mais le fait qu’une jeune femme se fasse assassiner en plein jour lui avait mis la puce à l’oreille : une mutante, au stand de tir. Elles ne devaient pas être dix, malheureusement. Il n’eut pas le droit d’aller jusqu’à la morgue, mais le portrait que Scarlett lui en avait fait était largement suffisant : une jeune femme élancée, les traits fins, les cheveux d’un blond doré légèrement ondulés. Une veste de cuir rouge, sa veste fétiche. En mourant, elle avait réintégré sa véritable apparence, alors qu’un plastique opaque la gardait au chaud au fond d’une boite, dans les catacombes de l’hopital. Il savait qu’il irait la chercher bientôt. Il ne savait juste pas encore comment. Ce qu’il savait, c’était que son étoile, son épouse, son Evangeline lui avait été arrachée une seconde fois, par les mêmes personnes que sept ans auparavant. La vie lui semblait soudain vicieuse de lui avoir permis de la retrouver pour quelques mois parfaits, à peine une année en réalité, où les deux âmes sœurs s’étaient reconquises timidement, s’apprivoisant comme deux petits animaux sauvages. Malachi et Evangeline Porter étaient comme les inséparables, ses petits oiseaux qui selon la légende ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Malachi n’avait pas survécu à la première mort de sa partenaire, et il lui avait fallu des années avant de retrouver un semblant d’empathie, de vie normale. Un sourire. C’était comme réussir une greffe de cœur pour mieux vous l’arracher encore chaud et palpitant de la poitrine, comme rendre la vue à un aveugle juste le temps de gouter à la vue du ciel avant de lui crever les yeux. Il contemplait les flammes et se demandait s’il ne ferait pas mieux d’en finir une bonne fois pour toute, cette fois ci. De descendre dans le bunker de sa douce, de prendre une arme parmi son arsenal, de plaquer le canon froid contre sa tempe, ou sous son menton, et tirer, pour la rejoindre plus vite. La perspective était tellement tentante qu’il s’imaginait déjà écrire un dernier mot à ses parents, ses amis, sa sœur. Léguer le manoir à Sheldon, confier Jumbo à Viktor, et se supprimer proprement, dans l’indifférence la plus totale. La sienne à tout le moins, puisqu’à quoi bon vivre si l’on ne vit pas pour la personne que l’on aime ? Sur cette ultime question, Malachi continuait de fixer les flammes qui léchaient la paroi de verre noircie de suie. Il se sentait tellement vide qu’il en avait froid à l’intérieur, et aucun feu de bois ne pourrait le réchauffer. Il venait de perdre sa femme, sa meilleure amie, sa confidente, son âme jumelle, l’être le plus cher à ses yeux, et personne ne pourrait la lui rendre cette fois »ci. C’était fini. Alors il se laissa aller aux larmes et sanglots bruyants, désespérés. Seul.

(…)

Quand son portable se remit à vibrer furieusement pour la troisième fois en dix minutes, il fixa le nom qui s’affichait sur l’écran sans réagir : Maureen, sa sœur. L’avait elle senti, deviné, ou était ce un de ces malheureux hasards ? D’un geste mal assuré, il porta son portable à l’oreille, avant de murmurer dans un souffle :

- … Maureen ?

- Mal’ ! Merci Seigneur, ça fait 15 fois que j’essaye de t’appeler  et que tu répondais pas, j’étais morte d’inquiétude !

- Mau’, il faut que je te ..

- Attends, j’ai pas fini, je t’appelais pas pour rien. Je sais pas comment te le dire, tu vas me prendre pour une folle, ou pire, pour un monstre. Mais il fallait qu’on le fasse, tu comprends, on avait pas le choix, ça devenait plus gérable …

- Que .. .Quoi ? Maureen, de quoi tu parles ?

- De Peter, de qui tu veux que je parle ?

- Mais que vous fassiez quoi ? Mon dieu, rassure moi, ne me dis pas que tu as vacciné ce pauvre gamin …

- Merci, je suis pas un monstre… Nous l’avons simplement amené chez un… un mutant qui monnaye l’utilisation de son don et nous … John pensait que ce serait le plus sage à faire, pour tout le monde…

- Accouche Maureen, je n’ai vraiment pas la tête à jouer aux devinettes actuellement …

- Ok, ok … Nous avons amené les enfants est un mnémokinésiste, comme il se fait appeler… Il leur a … ôté tout souvenir de leur filiation et… Nous lui avons demandé de remplacer les souvenirs de Peter te concernant pour qu’il te considère comme son père… On peut pas s’en occuper Mal’, on arrive pas, il utilise son don sans même s’en rendre compte, parfois devant les gens, on sait plus quoi faire…Il est en danger avec nous alors que toi, tu sauras quoi faire, l’éduquer et lui apprendre à se défendre et à gérer tous ses trucs qu’il peut faire et …. Mal ?

Le motiopathe se sentit soudain mal, si tant était qu’il pouvait se sentir encore moins bien que dans les miasmes émotionnels dans lesquels il surnageait, et du s’asseoir pour ne pas perdre pied, métaphoriquement et littéralement. Maureen et John n’avaient pas pu demander sérieusement à un mutant de modifier les souvenirs de leur propre fils pour couper court à leur filiation, et se … se débarrasser de lui comme ça, par simple confort … Que cette idée vienne de sa sœur, de sa petite sœur, lui donnait la nausée…

- ….

- Mal ??

- ….

- Malachi ....

- Comment tu peux faire ça à ton propre fils Maureen, comment … Un cerveau humain c’est pas de la putain de pâte à modeler que tu refaçonnes comme ça bon sang, c’est inhumain ? Et les séquelles ? Et le manque de sa sœur ? De vous ? Et quand il grandira, je lui dis quoi ?

- Ça veut dire que tu le prends avec toi c’est sur ? Oh, merci frangin, tu nous … lui sauves la vie. Il sera bien, avec Evan et toi, et puis je viendrais le voir, souvent…

- ….

- John est en route avec le petit, j’ai mis toutes ses affaires dans un sac, il arrêtait pas de te réclamer, de vous réclamer …

- Mau’… est ce que tu te rends ne serait ce qu’un dixieme de seconde compte de ce que tu as fait ….

- Evidemment, mais est ce qu’on avait le choix ? Les hunters sont des MALADES à Phoenix Malachi, ils TUENT des enfants… Ils auraient fini par lui faire pareil, sans qu’on puisse rien y faire… alors que toi et Evan’ vous pourrez le protéger …

- ….

- Quoi ? Allo ? Allo ?

- Elle est morte.

- Pardon ?

- Evangeline est morte. Un hunter l’a assassiné hier soir. Je suis allé identifier le corps ce matin…

- Oh mon dieu … Malachi je … Je savais pas…. Comment ont-ils pu … Seigneur, Mal, je suis désolée, je viendrais te voir dès que je peux mais … ya Lori… et John et … Je sais pas quoi te dire …

- Rien. Ne dis rien. Je crois que tu en as déjà fait bien assez sur ce coup là …

- Je… John t’expliquera tout une fois chez toi. On s’est occupé de tout, promis … Je suis…

- Désolée. C’est ça.

Malachi coupa court à la conversation, incapable d’en supporter un mot de plus. Ses mains tremblaient alors qu’il les passait dans ses cheveux nerveusement, se prenant la tête en fixant le sol : Peter, ici, jusqu’à nouvel ordre. Pire : Peter, ici, jusqu’à nouvel ordre, persuadé de rentrer chez lui, auprès de son père. Lui. Ça lui paraissait terriblement malsain. Bien sur il aimait ce petit de tout son cœur, comme un oncle aime son neveu, mais être père d’un enfant de 3 ans, comme ça, sans préavis ? C’était violent, brutal, et implacable. Si ses parents le laissaient tomber comme ça, il ne pouvait pas abandonner le gosse à son sort simplement parce qu’il était .. Comme lui ? La ressemblance entre Pete’ et lui était frappante d’ailleurs, et leurs liens de sang étaient indéniables : de grands yeux clairs, des cheveux comme un ramage de corbeau, cet accent léger … Peter ferait l’illusion d’être son fils sans la moindre difficulté… Mais tout le reste tourmentait déjà le pragmatique professeur : Quid de ses papiers ? de son acte de naissance ? de son inscription à l’école ? des chasseurs ? Trop de questions qui se percutaient dans sa tête et rebondissaient dans sa boite crânienne déjà remplit des images morbides du corps de sa femme sur cette table d’autopsie. C’était trop, même pour lui le stable, l’équilibré professeur Porter. Il se laissa glisser sur le sol, la tete toujours dans les mains après avoir regardé la grande horloge du salon : il lui restait une bonne grosse heure pour pleurer de tout son saoul avant que son beau frère n’arrive avec le petit garçon. Après, il ne pourrait plus pleurer avant que le petit ne soit couché et endormi. Alors Pleures, Malachi, pleures ton amour retrouvé et perdu à nouveau, pleures cet enfant qui n’est pas le tien mais qui devra l’être, cet enfant dont tu as toujours rêvé, mais qui n’aura plus jamais de maman, pleures ton monde entier qui s’écroule et toi qui doit trouver de nouvelles raisons de vivre parmi les décombres…


Quand John sonna à la porte à la porte, il trouva son beau frère arborant un air impassible malgré ses yeux rougis par les larmes. Il posa le petit garçon au sol, qui courut dans les bras du motiopathe qui le serra fort contre lui, comme un père le ferait pour son fils, supposait il, alors que John déposait deux valises, l’une de vêtements, l’autre de jouets, dans le hall d’entrée, visiblement géné. Une fois fait, il demanda au mutant s’il avait besoin d’autre chose. Rien, répondit Malachi d’une voix blanche, alors que Peter gazouillait déjà dans ses oreilles qu’il avait trouvé la route longue et qu’il avait faim. Malachi aurait aimé agonir son beau frère de culpabilité, de tristesse, mais du se rendre à l’évidence : Son beau frère était déjà suffisamment chamboulé de ce qu’il était en train de faire pour en rajouter une couche, et n’arrivait même pas à le regarder dans les yeux, livide. L’humain lui tendit une pochette cartonnée contenant tous les documents qu’ils avaient pu faire falsifier pour justifier de la filiation entre eux deux : en ces temps troublés, cela suffirait à faire illusion au moins pendant un temps. Malachi acquiesça sans un mot, les machoire toujours serrés. Les deux hommes se jaugèrent silencieusement, se demandant probablement ce que pensait l’autre à ce moment précis, puis John recula d’un pas, de deux, pour repartir vers sa voiture les épaules basses, les pieds trainant sur le sol, comme si toute la misère du monde lui pesait sur le dos. Malachi quant à lui prit une profonde inspiration, puis ferma la porte derrière lui. Derrière eux. Peter avait faim, c’était l’heure du gouter. Puis ce serait l’heure de jouer, du bain, du diner, du coucher. Et demain, de se lever. Son rythme serait le sien. Pour ne pas sombrer.





By PuffDaddy
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