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 Would you love a Monsterman ? [Vicichoupi de mon coeur]

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Hippolyte Caesar
Hippolyte Caesar

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MessageSujet: Would you love a Monsterman ? [Vicichoupi de mon coeur]   Would you love a Monsterman ? [Vicichoupi de mon coeur] Icon_minitimeMer 19 Aoû 2015 - 21:53

Would you love a Monsterman ?

" Would you love a monsterman
Could you understand
Beauty of the beast
I would do it all for you
Would you do it all
Do it all for me "
Appuyé contre le rebord de la fenêtre ouverte, une cigarette à la main, Hippolyte regardait dans le vague. Dehors, le ciel était d'un blanc immaculé et la neige tombait dru sur Radcliff, figeant le paysage dans une ambiance à la fois angoissante et apaisante. Plongé dans ses pensées, le PDG de Caesar pharmaceutics ne s'était pas encore rendu compte qu'il n'avait que sa chemise sur le dos, et que des flocons commençaient à colorer ses cheveux bruns de blanc. Qu'il attrape une bronchite en restant à la fenêtre était bien le cadet de ses soucis, et il ignora le frisson qui lui parcourait l'échine en tirant à nouveau sur sa cigarette. Les cernes sous ses yeux attestaient d'un manque de sommeil évident, et malgré la fatigue, il n'avait pas dormi plus de deux heures la nuit précédente.

Cinq années. Cinq longues années, plus de 60 mois sans adresser la parole à son fils Marius. Pas un appel ni même un message, pas même pour Noël ou leurs anniversaires respectifs : Le silence le plus total. Par fierté, ni l'un ni l'autre n'avait fait l'effort de briser la glace, et le fossé qui les séparait s'était peu à peu transformer en un véritable canyon. De la bêtise, aurait-on dit en les regardant. De la bêtise pure et dure, et un orgueil trop ancré pour qu'ils acceptent de courber l'échine face à l'autre. C'était bien là tout le problème. Hippolyte et Marius se ressemblaient au point de voir leurs personnalités respectives entrer en collision au moins désaccord. Si Hippolyte disait gauche, Marius répondait droite par pure contradiction, mais les choses marchaient dans les deux sens.
Aussi Hippolyte était-il retrouvé totalement démuni face à son cadet, la veille. Il s'attendait à trouver Martial, mais avait finalement découvert Marius, bien amoché dans un lit d'hôpital. Il avait perdu l'habitude de ce genre de conflits, des arguments qu'il lui servait pour le contredire... Et il n'avait surtout pas prévu que son fils lui annoncerait fièrement qu'il allait être père. Trop d'informations, trop de choses à encaisser... Un sentiment de frustration lié au fait qu'à présent, Hippolyte ne pouvait plus jouer sur les punitions et autres solutions faciles pour se faire obéir : Marius était majeur et bien déterminé à ne plus dire à amen à tout ce que son père lui demandait. Et malgré tout... Malgré la colère qu'Hippolyte avait ressentit, malgré son désarrois et cette envie irrépressible d'imposer une conduite à Marius, il se rendait compte qu'il avait été heureux de revoir son fils. Cette petite lueur d'affection et d'instinct paternel qui persistait à résister à son cœur de pierre ne s'était finalement pas éteinte.

Et finalement, Marius persistait dans son entreprise : Il voulait que son père soit fier de lui ou au moins qu'il lui lâche la grappe. Avec ses problèmes cardiaque, la chose semblait absolument impossible. C'était à croire que Marius ne lui épargnerait jamais rien... Et que rien ne lui serait épargné à lui non plus. Qu'allait-on découvrir après cela ? Hyperactif, cleptomane, atteint d'une malformation cardiaque et... Passablement irresponsable, mais ça c'était autre chose ?

Hippolyte sentit quelque chose de duveteux se frotter sur ses jambes, mais n'accorda même pas un regard à son chat, venu quémander attention et caresses. Ce n'était pas le moment... Il avait bien trop de choses en tête et... Duchesse miaula. Hippolyte comprit qu'il n'était plus seul dans la pièce et se retourna.

"Bien dormi ?"

C'était bien la seule chose dont il était capable, même face à Victoire. Que lui dire, de toute manière ? Qu'il était soucieux et de mauvaise humeur ? Elle le connaissait bien assez pour le savoir sans avoir de le lui demander. Et puis il lui avait dit d'aller à l'hôpital ce matin, chose qu'elle s'apprêtait sûrement à faire. Aussi écrasa-t-il sa cigarette dans un cendrier avant de refermer la fenêtre et de passer une main dans ses cheveux humides de neige.

"Tu veux bien t'asseoir un moment, s'il te plait ?"

Lorsque Hippolyte prenait ce ton grave en appuyant les formules de politesse, c'est qu'il ne plaisantait pas. Quoi qu'il ne plaisantait pas souvent, de toute manière. Il s'installa dans un fauteuil, face au canapé, et se prit le visage entre les mains, restant silencieux un long moment.

"Comme tu le sais, je suis allé à l'hôpital hier... Mais ce n'était pas Martial. C'est Marius qui est blessé. Et... Comment dire... Il n'a pas chômé, en cinq ans..."

Belle entrée en matière... Il releva la tête, fixant son épouse avec un regard sombre.

"D'après le médecin, il a de multiples contusion, un objet tranchant lui a traversé la main, et il a une double fracture du tibia et du péroné. Marius prétend que ça lui est arrivé à moto mais je n'y crois pas."

Hippolyte poussa un long et profond soupir en se passant à nouveau une main sur le visage. Il était mauvais, pour parler avec ses enfants, il l'avait toujours été, ou du moins avait-il trouvé cela normal de les responsabiliser très tôt... Mais avec Marius, il avait eu l'impression de le pousser à faire l'inverse, c'était ridicule ! Et pourtant, il ne croyait pas un mot de ce que Marius disait. Ce n'était pas en moto qu'il avait pu se faire tout ça, il s'était sûrement battu ou pire... A qui donc était-il allé se frotter, cette fois...

"Les médecins disent qu'il est hors de danger à ce niveau là, il va simplement devoir éviter les sports à risques pendant quelques temps... Et tu connais ton fils aussi bien que moi, il va n'en faire qu'à sa tête... Mais si encore il n'y avait que ça..."

Par quoi devait-il commencer ? Le fait que Marius s'était probablement fait refaire le portrait par un autre ? La malformation cardiaque ? Sa future paternité ? Il opta pour la deuxième solution.

"S'ils le gardent pour le moment, c'est à cause de son cœur. Il fait une arythmie sévère et un défaut d'oxygénation... Tu sais aussi bien que moi ce que ça signifie. Si rien n'est fait, il peut faire une crise cardiaque à trente ans..."

En règle général, Hippolyte n'y allait pas par quatre chemins, même pour les annonces difficiles. Et il n'avait jamais pris de pincettes avec Victoire. De toute manière s'il l'avait fait, elle lui aurait mit une droite pour lui faire cracher le morceau.
crackle bones
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MessageSujet: Re: Would you love a Monsterman ? [Vicichoupi de mon coeur]   Would you love a Monsterman ? [Vicichoupi de mon coeur] Icon_minitimeDim 23 Aoû 2015 - 5:43


Would You Love a Monsterman


La nuit avait été courte. Victoire n'avait jamais été du genre à avoir un sommeil parfaitement calme, mais apprendre l'hospitalisation de son fils avait vraiment provoqué quelques angoisses chez elle. Pourquoi Martial ? Qu'est-ce qui lui était arrivé ? Quelqu'un s'en était pris à lui ? Un mutant peut-être ? Tant que question qui bouillonnèrent dans sa tête, et le coup de fil d'Hippolyte n'arrangea rien. Lui demander de ne pas se déplacer cette nuit : quoi de pire pour la mettre mal à l'aise ? De toute façon l'heure des visites était achevée, et elle n'aurait qu'à se ronger les sangs jusqu'au lendemain. Ce qui ne lui plut absolument pas c'était le manque de communication de la part de son époux. Il le savait, pourtant, qu'elle avait horreur de ça. Elle se doutait qu'il lui dirait tout ce qu'elle aurait à savoir le lendemain, sinon il en prendrait pour son grade. Mais elle avait confiance en Hippolyte, c'est aussi pour ça qu'elle n'insista pas. Il pouvait faire illusion avec tout le monde, mais elle avait compris au son de sa voix qu'il était secoué. Aussi bien, elle le laissa tranquille pour la nuit. Chose peu compliquée, vu qu'il s'était levé aussi rapidement qu'il s'était couché, et elle ne fut guère surprise de le voir à la fenêtre, en train de ruminer. Et probablement d'essayer de mourir de froid vu l'unique chemise légère qu'il portait, ce qui était déjà plus inquiétant.

Duchesse fut la première à la remarquer, Victoire étant la seule personne que ce chat ne snobait pas, mis à part son maître, alors que l'intéressée débarqua en peignoir et bras croisés. Elle avait une petite mine et des cheveux en batailles, rien de bien surprenant au réveil, et encore moins quand on avait passé une nuit visiblement agitée, et sans avoir encore fait ses exercices du matin. Victoire n'avait rien contre le fait de ne pas dormir, cela lui épargnait au moins les cauchemars où elle verrait son fils mourir seize fois, mais elle faisait néanmoins peu d'insomnies. Peu, comparé à Hippolyte tout du moins.

Ce dernier ne fut pas spécialement long pour entrer en matière, à peine les politesses achevées, auxquelles elle ne répondit que d'une brève affirmation, elle s'assit sur le canapé en face de lui et écouta ce qu'il avait à lui dire. Il avait une lenteur criminelle, mais elle ne le poussa pas. Hippolyte n'était pas dans son état normal, et même si elle mourait d'envie de savoir ce qu'il s'était passé, elle attendait. Et quand le glas tomba, ses yeux s'agrandirent en conséquence.

"Marius... Qu'est ce que tu veux dire ? Pourquoi n'a-t-il pas chômé ? "

Victoire ne perdait jamais son sang froid d'habitude, mais devant son mari, et encore plus quand il s'agissait de ses enfants, sa barrière se fissurait bien visiblement. Cinq ans sans nouvelles de Marius, seulement quand Michel avait la bonté de faire une petite enquête pour elle, et la première fois où ils entendaient parler de lui, c'était pour apprendre qu'il était dans un état pareil. Victoire écouta religieusement le reste de la tirade de son mari, et elle savait qu'elle était encore loin de savoir la fin. Cela aurait pu lui paraître bizarre, après tout, il n'avait jamais su pourquoi sa femme s'était détournée de leur cadet, depuis tout ce temps il pensait probablement que c'était parce qu'il était un petit garçon très insolent et que l'ignorer était le seul moyen de ne pas avoir envie de l'éviscérer. Mais c'était pourtant bien plus compliqué, et Victoire n'avait jamais pu lui dire que leur fils était un mutant. Et elle n'allait pas lui dire aujourd'hui. C'était bien trop d'un coup, et d'ailleurs, Victoire ne pensa pas une seule seconde à laisser Marius crever lentement mais surement d'une crise cardiaque. C'était impossible pour toute mère qui se respecte. Son père aurait surement dansé le charleston à l'idée de voir son abominable fille disparaître de façon aussi simple, mais pas Victoire.

Elle inspira longuement en ramenant une épaisse mèche de cheveux pas coiffés derrière sa tête. Par quoi commencer ? Comment l'aider ? Il fallait déjà en venir au fait ?

"Et la suite ?" Elle leva les yeux vers son mari pour forcer à la regarder. Il pouvait mentir à qui il voulait, mais pas à elle. Marius était un jeune garçon perdu, et quelqu'un de perdu fait des âneries. Elle le savait et pourtant n'avait pas fait plus d'effort que ça pour être proche de lui, pour être un semblant de la mère qu'il aurait dû avoir. Elle avait choisi de l'ignorer pour ne pas laisser son instinct de chasseur parler. Il lui avait fallu choisir entre la peste et le choléra, mais désormais, Marius se retrouvait lui avec la grippe espagnole.

Elle se leva. Si elle avait une apparence presque calme, elle était en train de bouillir et il lui fallait au moins marcher pour éviter d'exploser. Elle vola l'air de rien une cigarette dans le paquet d'Hippolyte. Un geste qu'elle se refusait en général pour augmenter ses compétences physiques, mais là, tout de suite, il lui en fallait une, et c'était assez rare pour souligner la gravité de son geste, de la situation, et de son état mental. Elle devait faire quelque chose pour lui, ne pas le laisser mourir de cette façon. Elle n'avait pas d'idée pour le moment, et vu le ton qu'avait pris Hippolyte, il y avait fort à penser qu'il ne le savait pas plus qu'elle.

Elle s'imaginait très mal réapparaître dans la vie de son fils l'air de rien pour l'aider, et elle le connaissait bien, il ne l'accepterait jamais -comment lui en vouloir ?-. Mais si elle devait le faire pour le sauver, elle le ferrait. Quoiqu'il aurait été capable de se laisser mourir juste pour le plaisir de l'emmerder.

En attendant elle alluma la cigarette en faisant les cent pas derrière son mari, patiente, mais nerveuse. Trop nerveuse pour quelqu'un comme elle.

"Dis moi donc : Qu'est-ce qu'il arrive à mon fils ?" Dit-elle en fait pour clôturer la question. Elle voulait avoir toutes les cartes en main pour savoir quel atout jeté.
crackle bones
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MessageSujet: Re: Would you love a Monsterman ? [Vicichoupi de mon coeur]   Would you love a Monsterman ? [Vicichoupi de mon coeur] Icon_minitimeMer 26 Aoû 2015 - 12:43

Would you love a Monsterman ?

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Do it all for me "
Il s'y était attendu. Échevelée, l'air morose et la moue des matins où elle lui reprochait son manque de dialogue, Victoire avait immédiatement tiqué en entendant parler de Marius. Hippolyte ne lui avait jamais vraiment demandé l'origine de son indifférence vis à vis de leur cadet. Car il connaissait suffisamment bien son épouse pour savoir qu'elle ne faisait pas cela de gaieté de cœur, et qu'il y avait une raison bien particulière à son attitude. Laquelle ? Il l'ignorait. Elle avait toujours refusé de lui en parler, et il avait fini par se dire que c'était simplement l'attitude de Marius qu'elle préférait ignorer que de se mettre dans le même état de colère que son mari. Et malgré tout cela, malgré l'idée totalement erronée que Marius se faisait de sa mère, elle se faisait réellement du soucis pour lui. Elle était même plus prévenante qu'Hippolyte, qui n'en avait fait qu'à sa tête et avait refusé de lui tendre la main ces cinq dernières années. S'il avait écouté Victoire, il aurait tenté bien plus tôt une réconciliation. Au lieu de cela, il avait fallu un accident et de bien tristes nouvelles pour qu'une alarme se mette en route dans sa tête.

Et à ce petit jeu-là, ils étaient à peu près aussi bornés, lui et Marius. Pas un pour rattraper l'autre, et plus les années passaient, pire c'était, surtout depuis que Marius était en âge de dire merde à son père sans que celui-ci puisse lui interdire quoi que ce soit en retour. Leurs ressemblances étaient ce qui les séparaient le plus et les plaçaient plus en ennemis ou rivaux qu'autre chose.
Mais ce n'était pas le lieu ni le moment pour débattre sur celui qui avait raison et celui qui avait tort dans l'histoire. Pour l'heure, Hippolyte lisait clairement l'impuissance et l'inquiétude sur le visage de Victoire. Et il aurait préféré lui épargner cela, lui dire que Marius allait bien et que c'était toujours le même crétin que six ans auparavant... Malheureusement c'était faux. Il n'allait pas bien, et il avait changé. Enfin changé... Son vocabulaire, lui, était resté le même.

Victoire se leva, mais Hippolyte resta à sa place, continuant simplement son récit tandis que son cerveau cherchait à vitesse grand V un moyen d'épargner à Marius l'angoisse de se réveiller chaque jour en se demandant si son cœur allait lâcher ou non. Lorsqu'elle lui demanda, fébrile, ce qui arrivait à leur fils, Hippolyte resta un moment silencieux, comme il le faisait toujours. Il poussa un profond soupir et se leva pour aller la rejoindre. La prendre dans ses bras et lui murmurer que tout va bien, que rien ne pourrait arriver... Ca ne lui ressemblait pas. Il n'était pas du genre à s'embarrasser avec des mensonges censés rassurer, il préfère la cruelle et froide vérité à une utopie ridicule. Aussi se contenta-t-il de poser une main sur le bras de son épouse avant de reprendre.

"Il est malade, Victoire. Enfin... Son cœur est malade, je n'ai pas besoin de te faire un dessin. Et tu sais aussi bien que moi que si ça vient de nous, il refusera toute aide en bloc. Seulement... Il n'y a pas que ça..."

Devait-il à présent lui dire que Marius avait probablement subit une agression plus qu'un accident ? Ou commencer par ce qui lui semblait être la seule bonne nouvelle de l'histoire, à savoir l'enfant à naître ? Il choisit alors la deuxième solution, comme pour retarder l'échéance. Il esquissa alors un sourire qui se voulait rassurant.

"Marius va... Être père. Je t'épargne les circonstances, tu te doutes bien qu'il n'a pas fait les choses comme tout le monde, mais c'est un garçon, apparemment. Ne me demande pas son nom, lui et la mère ne se sont pas encore décidés. Et non je ne la connais pas. Toi qui as toujours voulu être grand mère... Si tant est qu'il nous laisse le voir, ce qui n'est pas gagné. Tu sais à quel point Marius peut être têtu..."

Il savait que la nouvelle réjouirait davantage Victoire. Elle avait toujours eu l'espoir d'avoir des petits enfants, mais s'était certainement attendu à ce que Martial soit le premier à vivre la paternité. De leurs deux fils, il avait toujours été le plus stable, le plus raisonnable... Le plus susceptible de fonder une famille et pourtant, c'était Marius qui, comme toujours, semblait leur rire au nez en leur prouvant le contraire.

"Ne te réjouis pas trop vite, ça ne sera pas ta belle fille. Cet idiot avait simplement trop bu, elle aussi... La seule chose qui me rassure dans cette histoire, c'est qu'il compte reconnaître l'enfant et en assumer les responsabilités."

Bien sûr que tout se rapportait aux responsabilités, au sérieux, à des choses mécaniques et froides... Hippolyte avait un mal fou à se réjouir de la venue d'un enfant, et pourtant, au fond, il était heureux pour Marius... S'il n'y avait pas eu cette histoire d'enfant arrivé par accident, il aurait été véritablement ravi. Seulement... C'était plus fort que lui, il était obligé de penser aux conséquences, incapable qu'il était de se focaliser simplement sur l'instant présent. C'est pour cela qu'il s'était à ce point énervé après Marius, mais aussi parce qu'il se souvenait de sa propre erreur, une erreur d'une nuit, une seule. Qui avait suffit pour que Kanae tombe enceinte, mettant Hippolyte dans une situation qu'il avait lui-même provoqué : Il mentait à sa famille depuis plus de vingt ans, et séparait Lily de ses frères, par la même occasion. Il aurait voulu pouvoir évoquer la chose avec Victoire, pour qu'elle comprenne pourquoi il se faisait à ce point du soucis, mais il ne pouvait décemment pas lui annoncer qu'il avait une fille cachée, et qu'il l'avait accessoirement trompée... Or de question de lui avouer ça maintenant. S'il pouvait ne jamais le faire, d'ailleurs, il ne s'en porterait pas plus mal.

"Etant donné la... Tournure de notre conversation hier, je ne suis pas certain qu'il vienne de lui-même nous annoncer la naissance, en revanche. Il a toujours cette image déformée de toi, et si j'ai bien enregistré le fait qu'il me déteste, il s'est mis en tête qu'en réalité c'était moi, qui le détestais. Je ne comprendrai jamais ce gamin, je crois..."

Hippolyte poussa un profond soupir et récupéra le paquet de cigarettes que Victoire lui avait emprunté, pour en allumer une à son tour. Un petit péché qui finirait probablement par lui détruire les poumons, mais il s'en fichait bien.

"Pour l'heure, c'est son cœur qui m'inquiète... Marius ne sait pas s'arrêter ni être raisonnable... Il n'y a que Martial qui pourrait le raisonner, mais il n'est pas au courant... Marius refuse de lui dire quoi que ce soit... Crétin..."

Hippolyte tira sur sa cigarette, toujours persuadé que Martial était probablement la seule et unique personne capable de freiner Marius lorsqu'il s'apprêtait à se jeter dans un précipice...
crackle bones
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MessageSujet: Re: Would you love a Monsterman ? [Vicichoupi de mon coeur]   Would you love a Monsterman ? [Vicichoupi de mon coeur] Icon_minitimeLun 31 Aoû 2015 - 4:53


Would You Love a Monsterman


Le temps passait, et tout les aléas de la vie avec. Il ne servait à rien, ni à eux, ni à Marius d'essayer de revenir sur ce qui avait été fait. Victoire avait tenté, pourtant, de convaincre Hippolyte de revoir ses méthodes contre leur fils, mais elle même s'évertué à ne pas approcher leur cadet, en quoi ses paroles pouvaient avoir un impact sur lui ? Hippolyte détestait se faire marcher dessus, c'est aussi pour cela que Victoire utilisait des moyens détournés pour convaincre son mari de changer de stratégie. Cela s'appelait de la manipulation certes, mais elle se doutait que si il se laissait faire, c'était qu'il le voulait bien, car pour moult choses, Hippolyte était incapable de changer d'avis. Comme quand il avait insisté pour prendre publiquement le blâme seul pour l'affaire malaria. Elle avait tout essayé, absolument tout, pour le faire changer d'avis, et au moins rejeter une faute sur elle. Après tout, elle avait travaillé tout comme lui sur ce remède. Mais rien n'y fut, il avait eu le dernier mot, et elle n'avait jamais été capable de changer d'avis sur la question. Prendre les coups à sa place ne l'aurait pourtant pas déranger, elle était déjà détestée de ses enfants, être maudite par des familles déchirée était bien supportable pour elle. Mais Hippolyte avait affronté les tribunaux seuls. Et elle en avait été furieuse.

Et c'était pareil sur l'éducation de leur fils. Victoire aurait préféré que Martial poursuive son rêve de la musique, tant qu'il ne lâchait jamais la chasse, et tant pis si Marius voulait embrasser le handball ou même sa carrière de cascadeur. C'était encore la seule chose dont ils avaient le droit ici, que les De langlois auraient acceptés, tant qu'ils croulaient assez sous l'argent pour se permettre de chasser en paix. Mais pas pour son mari, qui avai tune vision des choses bien différentes. Malgré leur désaccord et les questions qu'ils se posaient mutuellement, ils n'avaient jamais empiété sur leurs territoires. Elle n'avait jamais confronté directement Hippolyte sur sa vision de la réussite, comme il ne lui avait jamais vraiment demandé pourquoi elle s'évertuer à ignorer son fils. Elle lui avait raconté vaguement d'où venait ses cicatrices, sans rentrer dans les détails, parce qu'elle le voulait bien et qu'elle avait confiance en lui. Mais encore une fois, raconter la mutation de Marius, c'était trop pour elle. Elle ignorait ce qu'il ferait, et ça la rongeait chaque instant. Le secret était trop lourd à garder, il n'y avait que Michel qui pouvait la comprendre, et respecter son silence.

Il se leva pour la rejoindre, et le suspense est insoutenable. Sa main est ferme sur la cigarette, mais elle me bouge pourtant pas le bras pour écraser la cendre qui s'étale sur le parquet au sol, froidement. Elle ne peut que l'amener machinalement jusqu'à ses lèvres, priant pour que ça ne soit pas aussi terrible qu'elle le pense. Mais il est devant elle, et elle comprend dans son regard que ça sera affreux, cruel, et sans merci. Exactement comme eux. Mauvais karma. Il pose seulement la main sur son bras, probablement le seul geste qu'il peut avoir tout de suite, et il continue.

Malade. Le couperet tombe et lui tranche la tête. Marius est malade, son fils va mal, et elle ne peut rien faire. Elle n'a pas le pouvoir de changer quoique ce soit, elle n'a pas le pouvoir de s'excuser pour qu'il puisse accepter son aide. Quel aide ? Il n'avait ni besoin d'argent ni d'eux. De quoi avait-il besoin de toute façon. Victoire a, à peine, le temps de digérer la nouvelle, qu'Hippolyte lui annonce de but en blanc qu'ils vont bientôt être grand parents.

Elle ne dit rien, et petit à petit, se met à glousser, puis ricaner. A moitié entre le rire franc, et le rire jaune. Celui que l'on fait quand les nerfs craquent. C'était ça la dernière terrible nouvelle ? Un enfant ? Oh bien sûr, de sa part c'était surprenant, surtout d'entendre qu'il allait s'en occuper et le reconnaître. Mais honnêtement, il avait-il une autre méthode pour lui ? Eux-mêmes n'avaient pas franchement attendus longtemps pour ce genre de chose, quoi qu’eux avait opté rapidement pour le mariage. Trop rapidement susurrait encore son père.

"C'est cela qui t'inquiète ? Un enfant ?" Fit-elle entre deux ricanements alors qu'elle se frottait l'oeil avec sa main libre. "C'est peut-être la seule chose qui lui donnera envie de se battre pour sauver son coeur! Tu devrais t'en réjouir, le timing est aussi mauvais que parfait. C'est assez rare dans la famille pour que l'on prenne le luxe de s'en contenter."

Et elle en savait long sur le sujet. Sa famille avait été son propre garde fou, et probablement sa plus grande perte. Sans avoir son mari comme soutien et ses enfants à protéger, elle aurait depuis longtemps été qu'une machine juste bonne à tuer. peut-être était-ce une bonne chose, peut-être en était-ce une mauvaise, elle l'ignorait, et elle ne voulait pas le savoir. Les faits étaient là. C'était la seule chose à savoir.

Elle hocha la tête quand il continua sa prose, peu étonnée de l'image que Marius avait d'elle. Victoire n'avait pas vraiment essayé de se faire passer pour autre chose. "Oui je sais. C'est bien normal." Trancha-t-elle simplement, peu éloquente sur le sujet.  Elle n'avait pas besoin de lire dans les astres que Marius la vomissait par tout les pores de sa peau, c'était le but : qu'il se tienne le plus possible éloigné d'elle. Mais elle ne pouvait pas rester dans son salon alors que Marius était mourant quelque part.

Ainsi il ne voulait rien dire à Martial. C'était... digne de lui. Parfaitement digne de lui. Elle aurait fait pareil à sa place, mais elle se doutait qu'il ne prenne pas ça comme un compliment. Victoire prenait d'ailleurs la liberté de le faire de temps en temps : Hippolyte étant un indécrottable inquiet naturel, lui il arrivait de lui cacher une mauvaise toux ou un rhume. Alors une malformation cardiaque, elle aurait brulé toutes les radios sans l'ombre d'un regret. Elle espérait juste qu'Hippolyte ne fasse pas de même.

"Martial n'est pas au courant..." Fit-elle, réfléchissant. En parler à son ainé n'était peut être pas la chose à faire tout de suite, non pas parce qu'elle avait peur de se faire encore plus méprisé par son fils, quoique cela rentrait bien un peu dans l'addition. Non elle avait plutôt crainte de la réaction de ce dernier, et de l'effet dévastateur que cela pouvait avoir sur lui. Elle releva les yeux vers Hippolyte. "La mère de l'enfant, il t'en a parlé ? Tu sais si elle est au courant, elle ?"

Marius, tout idiot qu'il pouvait être avec les femmes, si il acceptait de le garder, c'était forcement qu'il y tenait et ressentait quelque chose pour elle. Il fallait déjà commencer par là.

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Hippolyte Caesar
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MessageSujet: Re: Would you love a Monsterman ? [Vicichoupi de mon coeur]   Would you love a Monsterman ? [Vicichoupi de mon coeur] Icon_minitimeVen 11 Sep 2015 - 16:35

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Do it all for me "
Hippolyte écrasa sa troisième cigarette de la journée dans un cendrier déjà à moitié plein. Il savait que Victoire voyait son addiction au tabac d'un très mauvais œil, non seulement pour sa santé mais surtout la chasse. Seulement à ce moment-là, c'était bien le cadet de ses soucis, et elle ne tarda pas à le rejoindre. Le pharmacien qu'il était depuis tant d'années était toujours impressionné par le pouvoir addictif et dévastateur d'une si petite chose. Il regarda la fumée qui s'échappait de ses narines former de petits nuages devant son visage, tandis qu'il se passait une main dans les cheveux avec un air de profonde lassitude.

Il évoqua la maladie de Marius, et malgré le stoïcisme dont faisait preuve son épouse, il la savait fébrile et inquiète. Quoi qu'on puisse en dire, il savait que c'était une bonne mère et une véritable tigresse lorsqu'on s'en prenait à sa famille. Un trait de caractère qu'ils partageaient tous les deux, d'ailleurs. Ils auraient été prêt à se lancer dans une véritable vendetta s'il arrivait quoi que ce soit aux jumeaux, même s'ils devaient pour cela commettre un massacre. Et cette vengeance, Hippolyte commençait à en sentir l'arrière goût amère lorsqu'il se souvenait de la façon dont avait été traité son cadet. Ce n'était pas un accident, il en était persuadé pour deux raisons : Un accident de moto ne laissait pas de blessures aussi particulières et localisées, et surtout... Marius n'aurait jamais chuté aussi bêtement de son véhicule. Il était le genre de personne à pouvoir courir sur la corde tendue d'un funambule les yeux fermer sans craindre un seul instant que l'équilibre et la gravité de le rattrape. Qui que soit celui qui l'avait mis dans cet état... Il avait commis la plus grosse erreur de sa vie. Peu lui importait de passer pour un meurtrier par la suite. Hippolyte ne laisserait pas ce crime impuni, même s'il devait pour cela s'attirer à nouveau les foudres de Marius. Mais pour l'heure, il y avait des choses plus urgentes, à savoir son cœur... Et l'enfant. Le père releva la tête lorsque Victoire lui répondit, lui jetant un regard étonné.

"... M'en réjouir ? Enfin Victoire ! Marius n'a jamais été capable de s'occuper convenablement de lui-même, comment veux-tu qu'il... Qu'importe... Ce n'est pas une histoire de timing, ce n'est pas un enfant qui guérira son cœur... Tout au plus ça le rendra plus mature, je l'espère."

D'eux deux, Hippolyte était probablement celui qui faisait le moins confiance à Marius quant à sa capacité à être responsable. Il avait d'ailleurs été plus que surprit d'apprendre que son fils était prêt à assumer son enfant et à le reconnaître. Alors... Peut-être Victoire avait-elle raison ? Peut-être le petit serait-il l'élément déclencheur qui ferait de Marius un adulte et surtout un père ? Et un père bien meilleur qu'Hippolyte ne le serait jamais, selon son fils.

"Ce qui me chagrine, ce n'est pas tant l'enfant que les circonstances dans lesquelles il a été conçu. Non, rassure-toi, je ne te ferai pas un dessin. Simplement... Marius m'a dit que c'était un accident, une histoire d'un soir qui leur a laissé pour souvenir plus qu'un simple bon moment passé ensemble. C'est... Idiot... C'est digne de Marius..."

Pourquoi s'énerver à ce point, pouvait-on penser ? Pour Hippolyte, les choses étaient claires : Lui-même avait une fille qui ne pouvait présenter ses parents comme un couple ordinaire, pour la simple et bonne raison qu'ils n'étaient que deux amis, et encore... Deux connaissances qui s'efforçaient d'élever correctement leur fille dans le déséquilibre le plus extrême. Il souhaitait à Marius de ne pas refaire son erreur... De ne pas vivre à plus de douze heures de vol de son enfant. De ne le voir que deux à trois fois par an seulement.

"Je ne sais pas grand chose de la mère. Tu te doutes bien que nous avons passé plus de temps à nous hurler dessus qu'à discuter de la vie de la demoiselle... Elle s'appelle Crescentia et est docteur en biologie, c'est tout ce que je sais."

D'ailleurs, Marius ne se trompait pas : Hippolyte aurait été bien plus heureux de se le savoir avec une jeune femme cultivée et saine d'esprit qu'avec les dindes gloussantes et écervelées qu'il fréquentait par le passé.

"Si elle est au courant ? De son problème cardiaque ? Aucune idée... Je crois que Marius et moi n'avons pas eu de discussion polie et normale depuis près de vingt ans, alors entre deux « dégage » et « vas te faire foutre » qui sont devenues ses phrases favorites, je n'ai pas réussi à apprendre grand chose, finalement..."

Plus il y réfléchissait, plus la chose l'effarait. En plus de deux heures de conversation, Hippolyte avait eu l'impression de passer plus de temps à essayer de comprendre le langage de son fils qu'à prendre de ses nouvelles. C'était ridicule.

"Je ne sais pas encore s'il nous présentera l'enfant. Ou s'il nous avertira au moins de sa naissance. Il est têtu comme une mule... Enfin... Il y a... Un autre sujet que je voudrais aborder avec toi, mais avant ça j'aimerais te soumettre une idée qui, je le sais d'avance, ne va pas te plaire."

Oh que non l'idée ne lui plairait pas. Il connaissait l'aversion de Victoire pour les mutants, après tout c'était elle qui l'avait formé, et elle allait probablement le traiter de fou et d'idiot fini, mais qu'importe.

"Le cœur ne Marius ne guérira pas tout seul. Et jusqu'à preuve du contraire, abattre le premier venu dans la rue pour lui prélever un organe est encore répréhensible. Mais il nous reste une solution. Le mettre sur la liste d'attente pour une greffe va prendre des mois, et il sera diminué pour le reste de ses jours. Tu sais comme moi que demander à Marius de rester alité ou sans bouger, c'est comme le condamner à mort. Aussi... Il nous faut un mutant."

L'idée n'allait pas bien passer, il le savait déjà. Lui-même se détestait d'avoir pensé à cela. Hippolyte sentait déjà ses cheveux se dresser sur son crâne à l'idée qu'un mutant puisse approcher son fils, et il avait en horreur ces monstruosités. Il ne supportait pas d'envisager d'être redevable à l'une de ces vermines, mais il ne voyait pas d'autres solutions.

"Si nous trouvons un dégénéré capable régénérer les cellules abîmées ou les corps défaillant, nous pourrons sauver Marius. Je n'aime pas plus que toi l'idée de devoir pactiser avec l'un de ces démons mais... Je ne vois pas d'autre solution. Du moins aucune qui soit aussi radicale."
crackle bones
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