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 Can we start again (marius)

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MessageSujet: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeMar 28 Juil 2015 - 12:35

Can we start again
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Je ne sais pas ce que c’est. Enfin j’ai des pistes, des idées. Cela pourrait être au minimum deux choses. Le poids de ma culpabilité, la peur qui va avec ou je suis enceinte et les nausées qui vont avec. Je me dis que cela peut même être les deux. Je n’en ai pas la certitude seulement cela fait un mois peut-être plus j’avoue que je n’ai pas calculé tout c’est passé vite. L’accident, Marius, Kingley et puis ça, si je suis vraiment enceinte c’est la porte de l’enfer qui s’ouvre à moi. Attendre un enfant de Marius n’est pas possible, pas maintenant et vu les événements passés, cela ne devrait plus jamais arriver. Je ne sais même pas si un jour j’y ai pensé et là cela me tombe dessus alors que je suis plus seule que jamais. Je n’ai aucune envie de sortir pour aller à la pharmacie. Je regarde sur internet, est-ce que je peux commander un test de grossesse qui arrive aujourd’hui, je suppose que dans notre super pays cela doit-être possible non ? Apparemment non, merde. Je suis livide, j’ai des cernes, ma tresse ne ressemble plus vraiment à une tresse et je vais devoir marcher pour aller chercher ce fichu test. J’enfile une gros gilet en laine pour cachet mon débardeur pas terrible qui me sert de pyjama, de grosses bottes fourrées par-dessus un legging et un manteau. J’enfonce même un bonnet sur ma tête pour tenter de me dissimuler. Il me faut dix minutes pour y aller, je me donne du courage et c’est parti. Malheureusement sur le trajet, j’ai le temps de trop penser. Et si le test est positif, je fais quoi ? Je ne peux pas le garder, Marius m’a enfin lâché les baskets, bien que maintenant je regrette. Il me manque et je ne m’imagine pas tuer notre enfant. Qu’est-ce que je dois faire ? Je ne sais pas. Je pèse le pour et le contre, lui dire ou juste avorter, juste partir avec un bébé. Un bébé qui aura de grande chance d’avoir une mutation comme son père. Cela me terrorise, je ne veux pas que mon enfant soit comme ça, il me faudra trouver un remède, je crois que l’on peut acheter des vaccins, pourquoi pas ? c’est une idée, je me vaccine et l’enfant n’aura rien. Je ne sais pas, je pars trop loin, je n’ai même pas la certitude en ce beau matin frileux de décembre que je suis enceinte. Encore un peu de courage, je pénètre dans la pharmacie, rapidement je trouve ce qu’il me faut. Ce qui m’arrange c’est que la vieille pharmacienne n’est pas spécialement curieuse et agréable, alors je paye et je m’en vais vite fait. Les nausées me reprennent et je dois presser le pas. Je sens que je vais détester les prochains jours si un + se dessine sur ce fichu machin. Je claque ma porte, je quitte mes affaires et je fonce aux toilettes, en premier je vomis ce qui me reste dans l’estomac, c’est-à-dire rien, donc de la bile. C’est juste affreux d’avoir l’estomac qui se retourne encore et encore. J’en convulse presque c’est infecte. Je me rince la bouche pour la énième fois et j’ouvre la boîte en carton du test de grossesse. Je stresse plus que tout. Jamais je n’ai été dans un tel état. J’inspire, je lis les indications et je fais ce qu’il faut. Les trois minutes d’attente sont infernales. Ce sont les plus longues de toute ma vie et mon cœur accélère de plus en plus. Un résultat se dessine et comme je le redoutais c’est un + qui est dans mon champs de vision. Je suis enceinte, de Marius, un mutant, l’homme que j’aime mais aussi la chose qui me fait le plus peur. Mon bras me fait souffrir, j’ai retiré mon atèle pour le tenir lui et mon épaule il y a peu mais la douleur est encore bien présente. J’ouvre mon armoire à pharmacie et j’avale deux cachets de paracétamol. Maintenant je me pose.

Mes fesses sur le carrelage de ma salle de bain, je passe un bon moment à ne rien fixer. Je ne sais pas ce que je dois faire, l’idée première c’est d’assumer tout ça seule, comment pourrait imposer un nouvel enfant à Marius, il va être papa dans quelques mois, bien que ça me brise le cœur, il va l’être et je ne veux pas être celle qui lui en impose un nouveau, il doit tellement me détester à l’heure qu’il est. Cet enfant ne serait pas heureux avec lui, je peux le protéger de tout cela, des mutants de tout ce qu’il peut y avoir de bizarre. Le vaccin est toujours une solution s’il manifeste les caractéristiques de son père. Je peux partir loin, l’élever et être sa famille. Après tout on en connait pas mal maintenant des mères qui élèvent leur enfant seule, ça devient presque une mode. Cela ne me fait pas peur, enfin si terriblement mais je veux le fais, je veux l’assumer, je suis peut-être prête pour cela, c’est peut-être la porte au bonheur, ce petit qui naîtra sera la seule personne à m’aimer pour ce que je serais, sa mère et rien de plus il ne se posera pas de question lui, il m’aimera dès qu’il viendra au monde et je crois que c’est ce dont j’ai besoin réellement. Que l’on tienne à moi pour de vrai, sans savoir si je suis l’erreur ou la bonne décision, je veux être quelques chose de bien pour une fois, une bonne personne pour quelqu’un et je crois que cet enfant c’est un peu le signe que tout cela peut m’arriver. Différemment de ce que j’ai pu penser mais ça peut arriver. Malheureusement mes nausées ne passent pas. Je suis épuisée, je vomis presque plus rien, j’ai envie de manger mais je ne pourrais rien avaler. La moindre odeur me répugnerait. Je prends une douche, sa se transforme en bain brulant pour tenter de me reposer un peu. J’en sors toujours aussi fatiguée, je mets des vêtements propres quand même, juste un nouveau legging et un grand sweet, bien trop grand mai dans ces moment-là, j’aime ça, le confort. Je me fais quand même à manger, de la soupe, le bol fume devant moi sur la table basse alors que j’ai une bouillotte sur le ventre, on pourrait croire que je passe une mauvaise passe, celles que les filles ont. Je matte un sale truc de télé-réalité. Enfin je m’endors presque devant, je tente de boire la soupe, ça passe doucement, le chaud me fait du bien, pourtant je me doute que ce n’est que de court répit tout ça. La soirée arrive et je suis dérangée. Pas folle hein, juste on sonne à ma porte. Je n’attends personne et je ne suis pas prête à voir du monde, je veux être seule avec ma culpabilité, mon mal-être et tout ce qui va avec. Je m’extirpe de mon canapé, je reste enroulée sous le plaide qui me chauffe bien, comme je l’avais prédit, le reste de soupe n’est pas passé, je me sens faible à ne pas pouvoir manger. Je me regarde rapidement dans le miroir de l’entrée, je suis laide, qui a dit que la grossesse rendait les femmes belles ? Je le tuerais bien celui-ci. Je remets mes cheveux toujours aussi mal tressés un peu mieux et je me frotte un peu le visage pour me réveiller. Je ne pense même pas à me hisser sur la pointe des pieds pour regarder qui bien me voir. J’ouvre. J’aurais surement dû parce que si j’avais su… j’aurais fait la morte. Mon estomac se tord immédiatement. Marius me dévisage, je lâche la couverture et je cours pour la centième fois dans la salle de bain vomir. Je ne sais pas là si c’est l’effet qu’il me fait ou si le bébé a décidé de se montrer à son père mais je suis mal barrée, d’autant qu’il va entrer et je ne sais même plus où est le test de grossesse, bon sang la journée est pourrie, elle commence mal et apparemment elle est faite pour se terminer aussi mal. Je laisse couler des larmes au-dessus de la cuvette, je passe de l’eau sur mon visage, je reprends de l’aspirine, mon bras me refait mal. Je tremble de partout. Comme je l’avais deviné, Marius est dans le salon. Tout comme le test posé sur le comptoir qui relie la pièce à la cuisine ouverte. Je déglutis. « Qu’est-ce que tu fais là, je pensais ne plus entendre parler de toi après ce que je t’ai fait. » c’est dit si tristement, je suis heureuse de le voir même si je sais que rien ne va se dérouler comme je le souhaite. Marius me déteste c’est obligé. Tout le monde me déteste, je suis un monstre.



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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeDim 2 Aoû 2015 - 21:48

Can we start again
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Ca fait quatre jours. Quatre petits jours. Quatre minuscules jours que je suis sorti de l’hôpital. Toujours en béquille, forcément. Repos forcé pendant… trop longtemps. Et le pire, c’est que je ne peux pas éviter l’immobilisation vu le plâtre qu’ils m’ont collé pour maintenir mes os brisés. Je hais Kingsley, je le hais juste tellement. Et Astrid… J’ai envie de fracasser mon poing contre le punching-ball pendu au plafond de mon appartement mais même ça, je ne peux pas. Parce que je ne peux plus fermer la main. Alors j’attrape Chester et me cale au fond de mon lit en triturant les oreilles de mon lapin du bout des doigts. Je n’en peux plus. Je n’en peux plus de cette immobilisation, je n’en peux plus d’être handicapé. Je n’en peux plus, c’est tout. Et le pire, c’est que chaque seconde à devoir surveiller les battements de mon cœur, à sentir la douleur parcourir mes muscles, chaque tic tac de l’horloge me pousse à reconsidérer les raisons de mon séjour à l’hôpital. Et me force à penser à Astrid.

Chester gémit, je me recroqueville davantage dans mon lit en hurlant dans le ventre de ma peluche. Je me souviens de quand je l’ai eue comme si c’était hier. Un cadeau de mon père. Un cadeau. De mon père. Spontané, pas calculé : ce n’était pas une encyclopédie, ce n’était pas un bouquin. C’était une peluche, juste une peluche, pour un Marius hospitalisé qui avait évité de justesse quelque chose comme la mort, le coma, la paralysie. Chester… mon compagnon à poils, légèrement vieilli, rapiécé avec patience lorsque son oreille s’est retrouvée arrachée lorsqu’il m’a suivi dans mon excursion sur le toit de notre immeuble. Mes larmes se mêlent à sa fourrure. J'ai l'air foutrement con. Je n’ai pas eu vraiment le temps d’y penser, mes x semaines à l’hôpital, entre les visites de Martial, les examens pour mon cœur, les visites de mon père – glaciales cela va sans dire – et mes discussions avec Moira. Je n’ai pas eu le temps d’y penser, entre ma fatigue, la douleur, l’impatience et l’ennui compensé par ma psp et mes playmobils. Et là, de retour dans mon appart, ça me percute avec une force inimaginable et je me retrouve à sangloter comme un con dans ma peluche lorsque je me rends compte que c’est Astrid, putain Astrid, qui m’a vendu à Kingsley. J’ai envie de hurler, j’ai envie de l’insulter, j’ai envie de la détester. Et comme je suis un crétin pathétique et misérable, je me retrouve à sangloter dans les bras de Chester. Bravo Marius. Tu vas aller loin. Ca fait quatre jours, quatre jours de toute manière que c’est comme ça. Je n’ose appeler personne. Je n’ose même pas appeler Martial. Je n’ai pas envie que l’on me voie comme ça. Je suis… misérable. Je suis pathétique. Je suis effondré. Et il faut que ça cesse.

Mon regard se relève, se perd dans mon appartement, dans ma chambre, dans ce que j’aperçois du salon. Mes jeux. Mes consoles. Mes photos. Astrid. Putain. Et c’est une gifle que je me reçois lorsque mon regard tombe sur mon ballon de Hand. Il faut que je me reprenne, il faut que j’obtienne des réponses, il faut que j’aille de l’avant. Ce n’est pas moi, sangloter dans un lapin en peluche. Ce n’est pas moi, me terrer au fond de mon lit en attendant que ça passe. J’ouvre grand les yeux, j’essuie mes larmes. J’attrape mon téléphone perdu dans mes draps. Et j’appelle… qui ? Personne. Il faut que je bouge, moi. De toute manière, il faut que je me muscle les bras, les béquilles c’est d’enfer pour ça. Et ça va faire du bien à mon cœur de travailler un peu. Et… j’inspire en me relevant, en attrapant un jean quelconque, un tee-shirt encore plus quelconque, une paire de chaussettes pas trop odorantes mais dépareillées (on ne peut pas tout avoir) et un caleçon propre (jour de fête). Je ne sais pas si c’est une bonne idée, mais je n’en ai rien à faire. J’attrape même un bonnet dans mon placard et arrivé devant la porte, je m’arrête. Déjà pour chercher mes clés, en équilibre sur ma béquille, ensuite pour me demander si c’est vraiment une bonne idée. Je n’en ai peut être rien à faire, mais je me pose quand même la question : la dernière fois que je suis allé voir Astrid, ce n’était pas elle qui m’attendait. Et je n’arrive pas à l’oublier. Je n’arrive pas à oublier ma terreur, je n’arrive pas à dormir sans faire de cauchemars, je n’arrive pas à mettre de côté le fait qu’elle ait participé à… ça. Je me tourne vers Chester qui me regarde d’un air de lapin pompom girl. Allez, petit Marius, vas-y, tu verras, ça te fera du bien. Je fronce les sourcils. Chester aussi. Au pire, si tu trouves Kingsley, tu te téléportes, tu reviens avec une hache et tu rapportes sa tête.. Okay. J’ai un lapin en peluche psychopathe. Mais le pire, c’est que ça me redonne le sourire.

Je me téléporte. Mon sourire se raffermit. Comme une vengeance. Ma mutation me manque, horriblement. Plus les années passent, plus elle fait partie de moi, plus elle est constamment dans ma manière d’être, de vivre, de respirer. Mais même si elle me manque, même si je ne sais pas pourquoi j’ai gagné à la place le droit de me téléporter… putain, ce que c’est mérité. J’ai douillé, sévère. Moren a pourri ma vie, définitivement, ne serait-ce que parce que mon père est revenu foutre son nez dans mes affaires. Astrid a voulu ruiner ma vie, aussi. Et bien fuck, les gens, regardez mon doigt, ma téléportation, c’est cadeau. Je sors mes clés, me téléporte de l’autre côté de la porte, verrouille la serrure, me téléporte en bas des escaliers, gardant l’équilibre sur une jambe uniquement grâce à mes dons sportifs naturels. Chester a raison : ça va me faire du bien. J’ai assez pleuré, bordel. Maintenant, il me faut des réponses. Et je les aurai. A coup de petits bons téléporteurs, je me déplace dans la ville, enveloppé dans ma veste en cuir, béquilles supportant mon plâtre, bandage et mitaine enveloppant ma main. Et je sonne à la porte. Comment je sais qu’Astrid habite ici ? Je me suis renseigné. J’ai peur, peur de voir surgir Kingsley, peur de voir une arme à feu, une lame, une batte de baseball, une seringue. La porte s’ouvre.

Un reflet roux, je la vois me dévisager, s’enfuir. Pardon ? Je rêve ou… J’hausse les épaules, avant de quelques enjambées dans son appartement, me pose dans le salon et envisage sérieusement de m’écrouler sur le canapé. Sans aucune gêne. De toute manière, je suis dans mon droit non ? Même si… Je me prends la tête entre les mains en appuyant l’une de mes béquilles sur le mur le plus proche. J’aurais du amener Chester. «  Qu’est-ce que tu fais là, je pensais ne plus entendre parler de toi après ce que je t’ai fait. » Je ne sais pas quoi répondre. En général, c’est moi qui fais du mal aux autres, pas le contraire. En général, je n’ai pas à me prendre en pleine poire la culpabilité des autres. En général… J’inspire lentement pour la regarder. « Je voulais te voir. » Ma voix me trahit. J’ai l’air d’un gosse qui vient de pleurer – ce qui est le cas – et qui est désespéré. Je voulais te voir. J’imagine ce que me dirait Chester à cet instant précis. Non mais gamin, tu n’as rien trouvé mieux ? Paye ta virilité. « Pourquoi, pourquoi Astrid ? Qu’est ce que j’avais fait de mal ? Je voulais faire des efforts, je voulais vraiment changer. » J’ai les larmes aux yeux. Encore. Sauf que je n’ai plus Chester. « Astrid, j’ai besoin de comprendre. J’ai… » Je me tais. Parce que je me rends compte qu’elle ne va pas bien. Pas mieux que moi, du moins. Je commence à douter. « Ca… ca va ? » Je m’appuie de ma main valide au mur calé dans mon dos. Je veux la prendre dans mes bras, je veux l’embrasser, je veux la recoiffer et passer mes mains dans ses cheveux mais… Quelque chose est brisé en moi, surtout face à elle. J’ai peur. J’ai peur d’elle. C’est horriblement con. Mais je ne peux pas m’empêcher de me préparer à me téléporter quelque part, si jamais Kingsley arrive.

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MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeLun 3 Aoû 2015 - 11:09

Can we start again
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Marius n'est pas n'importe quel homme. Il pourrait l'être, il pourrait être juste un conquête comme j'en ai eu tant de fois avant lui, avant de tomber amoureuse. Le mot semble fort, mais c'est sûrement parce que tout ce que je ressens depuis le début pour lui est fort. Je ne peux pas vraiment mettre de nom dessus et je ne pourrais plus avant longtemps. Je le perds, doucement mais c'est inévitable, Kingley m'a raconté ce qui s'est passé et je ne comprend pas. Rien de ce qu'il a pu faire n'était véritablement prévu. Je n'en reviens pas, comment j'ai pu le demander de faire ça, je pensais juste qu'il attraperait Marius et qu'il le vaccinerait, gentiment, c'est ce qu'on avait dit mais il faut croire que nous n'avons pas le même sens du mot gentiment. Marius doit me haïr et je ne veux même pas imaginer ce qu'il rêve de me faire, sûrement me torturer autant que ce que Kingley a dû lui faire. C'est la fin, alors que nous nous étions retrouvés, nous nous perdons. J'apprends qu'il va être papa d'une autre, apparemment nous étions déjà ensemble à l'époque, il m'a trompé deux fois pas une, il aurait dû me le dire avant, pas après avoir profité de moi dans un plumard, si tout cela avait été clair je ne serais pas partie en trombe, il n'aurait pu eu l'occasion d'utiliser son pouvoir devant moi, pouvoir qui m'a fait faire de l'hôpital durant une bonne semaine. Son pouvoir est dangereux, il ne m'en avait jamais parlé et je suppose que c'est la raison. Je ne veux pas être la compagne d'un mutant, je sais parfaitement de quoi ils sont capables. Mon frère est un mutant et il a failli me tuer il y a quelques années de cela et je n'ai pas pardonné, parce qu'on voit trop de débordement de ses gens-là. Ils sont différents et on doit l'admettre maintenant. On ne peut pas dire qu'ils ne sont pas une menace, même le mutant le plus gentil du monde peut perdre le contrôle et nous pauvres humains semblons si faibles en face d'eux. Ils me font peur et je ne veux pas avoir peur dans la rue de la ville qui m'a vue grandir. Il n'y avait presque pas de mutants lorsque j'apprenais à faire du vélo dans l'allée où était ma maison. On pouvait laisser les enfants seuls sans risquer qu'un mutant passe par-là ou trop rarement, aujourd'hui j'ai l'impression qu'ils sont partout. Je suis morte de peur à l'idée de sortir tard le soir. J'ai d'ailleurs un peu abandonner. Enfin bref.

Marius est un mutant mais malheureusement, enfin je sais pas trop, c'est aussi l'homme que j'aime. Je suis dingue de lui et même s'il me fait que me faire du mal en ce moment jamais je n'ai eu besoin de ses bras pour cajoler, de ses mains pour caresser mon visage fatigué, de sa voix pour me réconforter de sa force pour me porter. Je suis si faible, cette journée est naze et je crois qu'elle risque de le rester tant qu'il ne sera pas 00h, apparemment tout sera pénible pour moi. Une sale nouvelle, une santé fébrile, un moral dans les chaussures et je n'ai plus de boulot pour le moment. A New York comme cela ne s'est pas aussi bien passé que ce que j'avais imaginé. L'accident n'a rien aidé et je n'ai pas eu de recommandation sur un nouveau tournage pas trop loin de chez moi alors je me retrouve sans rien, pas que je mange d'argent, je mets de coté, je suis assez économe et je suis bien payée mais j'ai le temps de m'ennuyer et de tourner en rond dans cette ville de fou. Pourquoi je ne pars pas ? Je me suis posée la question inlassablement et je trouve toujours une excuse et avec ce que je viens d'apprendre et bien je suis obligée de rester. Je suis enceinte, le père est évidant, puisque ma dernière relation sexuelle remonte à Marius à NYC. Je sais qu'il est le père. Pourtant une chose me travaille, une seule remarque ? Non bien plus. La première, Marius attend déjà son premier enfant d'une autre femme, une inconnue qui va finir par s'imposer dans ma vie, enfin elle aurait pu, c'est sans compter tout le mal que j'ai fait à Marius. Est-ce que je peux lui imposer une grossesse à nouveau. Ma première réponse serait non. Clairement, je ne peux pas, il ne sera pas capable de gérer, qui pourrait ? Deux bébés d'un coup c'est compliqué surtout lorsque les mères sont vouées à ne pas s'apprécier puisque l'une a été la maîtresse du copain. Je dois pouvoir gérer toute seule, Marius doit me haïr et je suis presque sûre qu'il ne voudra pas d'enfant de moi, pourquoi en vouloir avec une fille qui l'a fait souffrir. On passe notre temps à ça et on n'y arrive plus. Je ne pourrais pas me regarder en face après ce qu'il a enduré par ma faute. Je suis épuisée par les remords et ce test positif.

Ma journée semblait totalement pourrie mais elle s'aggrave lorsque j'ouvre à l'intéressé. A celui qui hante mes pensées. Je me retrouve face à lui et je ne sais pas si c'est le stresse, la grossesse qui me rend comme ça mais je repars aux toilettes pour vomir ce que je n'ai plus dans le ventre. Je suis vidée moi, quand est-ce que je vais arrêter d'être malade. Je ne pensais pas que je perdrais du poids enceinte, ça je suis sûre que c'est une première. C'est invraisemblable. Je ne supporte pas l'idée que ma grossesse se passe aussi mal. Il doit y avoir la culpabilité qui me rend malade. Je m'en dors plus non plus alors que je devrais justement faire de supers nuits. Enfin bon maintenant je dois avancer, je dois faire face à mes choix, à mes actions, à ce que j'ai pu faire et cela me rend malade. Comment je vais faire pour qu'il me regarde encore comme avant ? C'est terminé cette époque. Je l'aime, je lui avais pardonné plus ou moins et c'est moi qui commet l'irréparable. Il doit me voir comme un monstre. Moi il me fait peur avec son pouvoir, il pourrait parfaitement se venger en me tuant ou en me torturant, il est capable sûrement de beaucoup de chose et j'ai peur. Qui de nous deux finalement est le plus dangereux. Je me retrouve face à lui, dans le salon, bien sûr il est rentré il n'a pas attendu sur le pas de la porte. Je déglutis, je dois faire peur à voir, je suis sûre que c'est moi la plus terrifiante, du moins physiquement c'est sûr, je suis un véritable zombie. J'inspire et je lui demande pourquoi il est là. Je suis un peu froide, peut-être que le tenir à l'écart de moi serait une meilleure solution, le faire fuir mais je ne veux pas qu'il pense que je suis ce genre de personne, une comme Kingley, je n'avais rien prévu et je suppose qu'il ne va même pas me croire, qui pourrait ? C'est trop tard. Je ne le regarde pas, mes yeux vagabondent dans la pièce sans se poser, je cherche ce fichu test de grossesse qui ne doit pas être loin, j'aimerais l'attraper avant lui mais je sens que la manœuvre ne ferait que lui mettre entre les mains, alors j'évite pour le moment, on dit que parfois ce sont les objets que l'on a sous le nez qu'on voit le moins, je prie pour que cela s'avère vrai. Je me reprend, la voix de Marius me fait l'effet d'un réveil. Je ne suis plus dans ma bulle où tout va mal il y est aussi et cela me fait étrange. J'ai du mal à le regarder, il a les séquelles qu'indirectement je lui ai infligé. C'est de ma faute et comment je pourrais arriver à me faire pardonner. Comment je pourrais ME pardonner, même si lui trouvait la force, je me dégoutterais pour un temps incertain mais fort long j'en suis sûre. Je suis au plus mal, je suis enceinte de lui et il est là. Je dois prendre une décision et je crois que je vais la regretter pour le moment je ne suis pas prête à lui annoncer qu'il va être papa, encore. Je vais juste lui dire qu'il est d'un autre au pire il ne verra pas le test et je me débrouillerais pour faire passer cela pour une gastro que j'ai attrapé en allant mangeant chez le mexicain à la sortie de la ville, je n'en sais rien mais je ne veux pas qu'il est pitié de moi, on doit s'éloigner, la déchirure est sûrement trop importante mais avant ça, il faut qu'il fache quand même que ce n'est pas ce que je voulais pour lui, rien de tout ça, je n'aurais pu le souhaiter, si seulement j'avais été mise au courant j'y serais allée moi-même mais malheureusement Martial s'est chargé de tout et je n'ai rien pu faire.

La question tombe. Pourquoi, comment, je suis un monstre et je le fais parfaitement. Je déglutis, à nouveau. Je ne sais pas ce que je dois répondre, le supplier de me croire ? Lui mentir ? Le protéger, lui faire croire que je ne vaux rien ? Quoi ? Lui donner de l'espoir, l'espoir ne fait pas tant vivre que cela, tout le monde devrait le savoir l'espoir fait du mal lorsqu'il disparaît et il détruit. Alors qu'il pleut des questions j'ai la tête qui tourne. Je fixe le vide pour tenter de ne pas tomber, ne rien avoir dans le ventre et la grossesse, c'est pas bon et mon corps épuisé par cette journée et par mes émotions n'en peut juste plus. Marius s'en rend compte, je serre l'embrasure de la porte pour me redresser un peu. Non je ne vais pas bien, mais ce n'est pas le problème, Marius tu n'as pas le droit de me demander comment je vais après tout ce que j'ai pu faire. « Je.. je suis malade c'est rien.. Je.. » mes larmes tombent, je dois me lancer. Je relève les yeux et je le regarde, il est mal en point et j'ai du mal à le supporter. «  Je suis tellement désolée Marius... » Mes larmes coulent , je suis épuisée, malheureusement et je n'arrive à rien, je suis nulle. «  J'avais rien prévu... Je.. » Je bafouille. Je me traîne sur le canapé, ce qui l'invite à faire la même chose. « Après l'accident... j'étais obnubilée par le fait que tu sois un mutant... » j'étais morte de trouille oui ! «  je.. j'ai une certaine phobie de gens comme toi... je.. je maîtrise pas, je ne supporte pas, vous me faîtes peur. Mon frère est un mutant, je n'en parle jamais... mais il a failli me tuer il y a quelques années.. et depuis.. je n'y arrive plus. » Je n'ai jamais réussi avec les mutants mais ça je passe, c'est un détail. «  ton pouvoir m'a blessé à NYC, si tu n'avais pas voulu me courir après je n'aurais jamais rien eu... je t'ai vu comme un danger. » un monstre aussi mais encore une fois je me tais. « tu n'as rien contrôlé je pensais juste t'aider avec le vaccin, je ne savais pas à qui en parler... Kingley est l'ancien meilleur ami de mon frère mutant … il me comprend c'est comme mon frère aussi... il m'a juré qu'il t'aiderait … je n'imaginais pas qu'il te ferait autant de mal, je m'en veux terriblement... bien que ta mutation me fasse peur, tu n'as pas mérité qu'on te torture, je te jure que je ne savais pas... j'ai appris la chose trop tard tu étais à l'hôpital, Martial m'a passé un savon. Je... je te jure que je ne voulais pas. Je.. c'est moi le monstre, je ne sais même pas pourquoi tu ne me fais pas la même chose, je ne mérite pas mieux. » je ne pense plus à la grossesse sur le coup, juste à mes actes. « jamais tu ne pourras me pardonner je le sais, vas-y lance tout ce que tu penses, soit méchant, je le mérite. » Je tente de me relever mais c'est un échec, je m'écroule. J'éclate en sanglot, j'en peux plus. Je suis à bout et je ne comprend même pas qu'il soit encore là sans vouloir me faire du mal. Pourquoi ne se venge-t-il pas ? Je pleure bêtement... parce que c'est tout ce que je dois savoir faire pleurer, comme une pauvre imbécile que je suis, je gâche tout toute seule dans ma vie.

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Marius Caesar
Marius Caesar

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SUR TH DEPUIS : 24/01/2015
MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeJeu 6 Aoû 2015 - 11:19

Can we start again
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Parfois, et je sais que c’est un concept assez bizarre, mon cerveau a envie de prendre ma tête et de la fracasser contre le mur pour me remettre les idées en place. J’ai l’air d’un adolescent coincé qui hésite à inviter sa copine au bal de fin d’année, sérieux. Un adolescent que je n’ai jamais été, d’ailleurs, parce que j’étais capable d’inviter quatre filles au même bal sans la moindre hésitation, toujours avec ce même petit sourire espiègle qui ne me quittait pas lorsque je faisais l’âne. Qui ne me quitte que très rarement, donc. Et là, donc, j’ai envie de me taper la tête contre le mur en beuglant sois pas con, Marius, sois pas con. Histoire d’arrêter d’être sur les nerfs, d’arrêter d’être pathétique, d’arrêter de stresser d’avoir envie de pleurer. Mais je ne peux pas, parce que déjà qu’Astrid ne doit pas avoir une estime de moi très élevée, mais si en plus elle me voit me prendre pour un elfe de maison, ça va craindre du boudin. Du boudin moisi. J’inspire. Je voulais te voir. C’est une évidence, c’est un constat, c’est spontané. Et j’entends d’ici la remarque sarcastique que me balancerait mon lapin en peluche. Ma voix se brise lorsque je reprends, ferme dans mes décisions, honnête, direct. Franc. Pourquoi, Astrid, bordel pourquoi ? Qu’est ce que j’avais fait de mal cette fois en dehors d’être un futur papa ? Tu ne m’as pas laissé le temps d’expliquer, tu ne m’as pas laissé le temps de t’expliquer, tu ne m’as pas laissé le temps, tout court. De toute évidence, nous sommes aussi mal à l’aise l’un que l’autre, ce qui me rassure tout en m’angoissant : elle ne va pas bien. Pas bien du tout. Déjà qu’elle est plus pâle encore que d’habitude, mais elle semble… « Je.. je suis malade c'est rien.. Je.. » Elle pleure. Bordel, c’est moi qui la fais pleurer là ? Mais je n’ai rien dit, rien d’autre que des questions légitimes, rien d’autre que des… « Astrid, c’est moi qui suis censé pleurer, là pas toi ! » Putain, elle se sent coupable. Même moi j’arrive à comprendre ça sans effort. Et je meurs d’envie de la prendre dans mes bras, je meurs d’envie de l’embrasser, de la consoler, mais avec ma jambe immobilisée et mes béquilles, paye ta spontanéité. Bien sûr, je pourrais me téléporter à côté d’elle mais… comment dire… voilà. Mauvaise idée. «  Je suis tellement désolée Marius...  J'avais rien prévu... Je.. » Elle bafouille, moi je craque. D’ailleurs, c’est elle qui fait le premier mouvement en m’invitant à venir sur le canapé. A côté d’elle. Bordel, Astrid, arrête de pleurer je t’en supplie, je ne supporte pas l’idée de te faire pleurer même lorsque je n’y suis pour rien. C’est mon petit côté marshmallow, je n’y suis pour rien. « Après l'accident... j'étais obnubilée par le fait que tu sois un mutant... » Je me laisse tomber avec toute la grâce d’un Handballeur handicapé dans le canapé et sans aucune hésitation, je la prends dans mes bras pour caler sa tête contre mon épaule. «  je.. j'ai une certaine phobie de gens comme toi... je.. je maîtrise pas, je ne supporte pas, vous me faîtes peur. Mon frère est un mutant, je n'en parle jamais... mais il a failli me tuer il y a quelques années.. et depuis.. je n'y arrive plus. Ton pouvoir m'a blessé à NYC,… Je n’écoute plus. Mon pouvoir l’a blessée ? D’où il l’a blessée ? Je ne comprends pas tout tout en comprenant un peu mieux ce qu’il se passe. Elle a cru que moi, j’avais été capable de la blesser physiquement. Volontairement ou involontairement. Bon sang. J’essaye de me souvenir de ce qu’il s’est passé. Elle qui part en courant, moi qui la poursuis à toute vitesse, densité réduite de moitié, course effrénée, elle qui se fait heurter, la moto qui arrive, moi qui m’arrête et augmente si brutalement ma densité que mon corps devient aussi dense que de… de l’iridium, tiens et oppose une force de résistant qui plie la moto. Les bleus, sur toute la partie droite de mon corps qui a encaissé le choc. Et Astrid, Astrid derrière moi qui part à l’hôpital. Je la coupe dans ses explications. « Je t’ai pas blessée, je t’ai s… » Non. Mauvaise idée. Si je lui dis que je lui ai au contraire sauvé la vie, alors elle culpabilisera encore plus que maintenant. Et vue sa tête, vu sa santé, ce n’est pas une bonne idée. « Je suis juste venu te voir, Astrid. Si je t’ai blessée, c’est juste parce que je n’ai… je ne t’ai pas dit à propos de… » Sur mon visage, on sent bien que je suis totalement désemparé.

« … je n'imaginais pas qu'il te ferait autant de mal, je m'en veux terriblement... bien que ta mutation me fasse peur, tu n'as pas mérité qu'on te torture, je te jure que je ne savais pas... j'ai appris la chose trop tard tu étais à l'hôpital, Martial m'a passé un savon. Je... je te jure que je ne voulais pas. Je.. c'est moi le monstre, je ne sais même pas pourquoi tu ne me fais pas la même chose, je ne mérite pas mieux. » J’ouvre les yeux. Et je m’écarte un peu. C’est moi le monstre. Elle me voit, me voyait vraiment comme un monstre ? Alors même qu’elle me disait que je n’étais pas un raté, alors même que… c’est sûrement ça, plus que tout le reste, qui me fait mal. Je ferme les yeux, me relève, prends appui sur mes béquilles pour faire le tour de la pièce, comme si faire les cent cinquante pas (bah oui, cent pas pour deux jambes, cent cinquante pour deux béquilles et une jambe) allait m’aider à réfléchir. Je m’arrête près d’un meuble. « jamais tu ne pourras me pardonner je le sais, vas-y lance tout ce que tu penses, soit méchant, je le mérite. » Elle éclate en sanglots, moi, je la regarde. Blessé. Apeuré. Désespéré. « Je sais pas quoi en penser, Astrid. Pour être franc, je… » Je regarde le plafond, je regarde autour de moi. Je cherche mes mots, mais je ne les trouve pas (peut être qu’ils sont sous le tapis).

« Je ne t’en veux pas. Je t’en ai voulu, à mort, quand je me suis réveillé à l’hôpital. Quand je me suis retrouvé dans mon appart, plus diminué que jamais. Je t’en ai voulu à mort, ça, c’est sûr. Mais je ne t’en veux plus, Astrid, parce que je suis comme ça, et tu le sais. Je ne sais pas en vouloir à quelqu’un, je suis trop concentré à détester mon père et ma mère, je ne peux pas en vouloir à d’autres personnes. Je hais Kingsley, je le hais plus que jamais. Mais toi… je t’aime, c’est tout. Je voulais juste savoir… pourquoi. » J’hausse les épaules avec cette désinvolture, cette nonchalance, ce je ne sais pas quoi de gamin qui me caractérise. Un gamin qui apprend à grandir. « Maintenant je sais pourquoi. Mais sache que je ne te blesserai jamais, que je contrôle… contrôlais ma mutation. Pas super bien mais… suffisamment pour ne pas te faire du mal, pas comme ça. De toute manière, Kingou m’a vacciné. Et… j’ai changé de mutation. » Je la regarde droit dans les yeux. Un peu de sincérité ne fait pas de mal. « Je suis super mal placé pour t’en vouloir. Tu ne m’as pas parlé de ton frère, tu n’avais pas à le faire. Moi je ne t’ai pas parlé du bébé, et j’aurai peut être du le faire. Je vais le reconnaître, tu sais. Mais c’est toi que j’aime, c’est tout. Je ne veux pas que tu en doutes. Même si ce serait légitime. » Je m’appuie sur la table, ma main heurte un truc, que j’attrape sans réfléchir. Cleptomane. L’objet, petit, termine dans la poche sans que je n’y fasse attention. Je suis trop concentré sur Astrid. « Je ne t’en veux pas, pour tout ça. En fait, la seule chose qui me fasse mal, vraiment mal, c’est que j’avais raison au final. Peut être pas sur toute la ligne, mais tu me vois vraiment comme un monstre. Pas comme un raté, ça change de d’habitude. Je te l’avais dit, les gens finissent toujours par me rejeter. Toi, tu as juste changé de raison, mais… » J’ai envie de pleurer : je suis juste blasé, en fin de compte. « T’as raison, j’imagine : c’est pas toi le monstre, c’est moi. Je suis désolé. »

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MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeMar 11 Aoû 2015 - 18:51

Can we start again
|► Quand je le vois là, j'ai envie de tout lui dire. Peut-être aussi que cette grossesse est un signe, mais j'ai peur, affreusement peur, je ne veux pas lui imposer un enfant dont il ne veut probablement pas, surtout qu'il va en avoir un avec une autre. Si je n'avais pas vu la photo dans sa veste, je ne l'aurais peut-être jamais su, j'en aurais-t-il parlé ? Je ne sais pas, je ne veux pas me poser cette question, j'ose espérer que oui. J'étais en colère et je suis partie en claquant la porte, la suite tous les deux on la connaît, j'ai eu cet accident et je me suis retrouvée une semaine à l'hôpital. Ce n'est pas possible qu'il puisse assumer cet enfant, il ne pourra pas l'aimer correctement après ce que je lui ai fait, il le verra comme l'enfant de l'a trahison, celui dont je me serre pour le retenir. Je sais que je vais trop loin dans mes délires mais Marius soit me détester, il ne le montre peut-être pas mais il doit vraiment m'en vouloir au fond de lui et je ne le croirais pas s'il me dit le contraire. Je ne veux pas non plus qu'il puisse avoir pitié de moi, je ne sais pas ce qui se passerait s'il arrivait à me pardonner parce que moi je ne sais pas si un jour je pourrais m'arrêter de culpabiliser. Il aurait pu mourir par ma faute et je ne comprend pas comment j'ai fait pour le prendre pour un de ses monstres. Il n'est pas mon frère, aucun d'eux ne le sont à vrai dire. Et moi j'ai ce soucis stupide avec les mutants. Je ne sais pas comment je fais pour être aussi dure avec eux, pourquoi j'ai voulu que Marius devienne un humain, il ne m'a jamais fait du mal avant, jamais et pourquoi il l'aurait fait aujourd'hui ? Je ne sais pas, ça me fait peur tout cela, je ne crois que je devrais juste apprendre à comprendre sa mutation, tout ça me fait peur parce que je suis pas en mesure de me défendre si jamais il veut me blesser. Là, dans le salon, je suis littéralement à sa merci et je ne sais pas comment je pourrais m'enfuir vu dans l'état dans lequel je suis. Il faut que j'arrête d'imaginer le pire, il n'est pas là pour me faire du mal, je connais aussi Marius pourquoi j'ai pensé à ça. Comment j'ai pu me dire qu'il pourrait être dangereux sur moi ? Je savais au fond qu'il ne me ferait rien mais lorsque j'en ai discuté avec Kingley, il m'a fait plus peur que la mutation de Marius, lorsqu'il m'a dit ce que les mutants voulaient, ce qu'ils pouvaient faire, ce qu'ils étaient. Je n'ai pas pu m'empêcher de paniquer, de voir ce moment de trop où il ne se contrôlerait plus et où je serais la victime d'un mutant en plus. Je me suis faite manipulée, j'ai été la plus bête des filles et j'ai fait souffrir la personne que j'aime. Notre situation a toujours été compliquée mais là, je crois que même la meilleure des glues ne suffirait pas à recoller les moreaux. Comment pourrait-il passer à autre chose ? Me faire confiance ? M'aimer à nouveau ? Je crois que j'ai tout brisé et que je suis bonne à vivre toute seule avec un petit bébé aussi blond que son père qui me rappellera comment on fait pour détruire sa vie en un rien de temps.  

C'est moi le monstre dans l'histoire mais un jour Marius a-t-il déjà été un monstre ? Comment j'ai pu me laisser avoir comme ça ? Comment j'ai pu croire que c'était de ma faute si tout était comme ça et qu'il fallait que j'arrange les choses. Je n'aurais jamais dû aller pleurer chez Kingley lorsque j'ai eu peur mais il remplace, enfin remplaçait, mon frère et je n'avais personne d'autre. Malachi m'aurait sûrement pas compris, même si on est proche aussi... je ne sais pas si on aurait pu partager cela, je ne voulais pas qu'on lui fasse du mal et c'est tout l'inverse que j'ai obtenu comme résultat. Je m'en veux tellement, je ne sais même pas comment j'ai fait pour en arriver là, enfin si je sais mais ce que je veux dire que je n'ai rien vu venir, ce soir où Marius est venu me sortir le grand jeu, j'ai vraiment pensé qu'on pourrait tout reprendre, s'aimer pour longtemps, j'envisageais peut-être cet enfant mais pas de cette manière, je me serais sans doute plus réjouie s'il m'avait pas caché tout ce qu'il m'a caché sur la grossesse de son autre copine. Je crois que c'est la fille avec qui il doit être en même temps que moi non ? J'en sais rien je dois avouer, mais je suppose qu'il va l'assumer, sinon il n'aurait pas cette échographie, celle qui a tout déclenché. Alors notre histoire n'a plus d'espoir, elle n'en avait déjà plus beaucoup mais si on ajoute cela, 0 % de chance qu'on puisse avoir de nouveau une histoire ensemble, je crois. Où alors il faudrait un miracle et Dieu sait que là, je prie pour le miracle le plus beau de la terre. Mais on n'efface pas une grossesse, on n'effacera pas non plus mes actes, j'ai agis, j'ai perdu, c'est comme ça. Le destin ne fait pas de cadeau, tout le temps le sait, pourquoi j'ai tenté de changé les choses qui n'ont pas à l'être ? Marius n'a pas besoin de changer, il est un mutant, mais apparemment un bon mutant et même si j'ai parfois du mal à m'y faire, il faut que je lui fasse confiance sur son pouvoir. Je peux le faire, lui montrer que je peux le voir comme une personne normale et non le monstre que je pensais qu'il était.

Ce discours que je tiens ce n'est pas pour me défendre, nous ne sommes pas devant un jury mais je lui dois des explications. Il semble en demander alors je vais lui expliquer la situation, je vais lui dire pourquoi j'ai fait ça, j'ai juste pété un câble parce que je ne voulais pas voir que l'homme que j'aime est comme mon frère, ce frère qui m'a fait tant souffrir et qui fait que j'ai toujours eu du mal à m'attacher à un homme. Je ne voulais pas être aussi déçue que par celui qui aurait dû être toujours là pour moi et non pas parce qu'il a failli me tuer. Dans ma tête je sais bien que c'est un accident mais un accident qui a été causé par sa mutation. S'il nous avait parlé de ses soucis cela ne serait pas arrivé, on n'aurait pas failli tous mourir ma sœur, lui et moi. J'ai revu cette situation avec Marius, le fait qu'il me cache sa mutation et ce petit, cela faisait trop. Un pétage de câble littéralement, j'ai explosé. Je ne sais pas quoi dire d'autre, à part qu'il a le droit de me haïr pour lui avoir pourri l'existence.  Il a le droit de faire ce qu'il veut après tout je mérite n'importe quel châtiment de sa part. Alors qu'il parle, je comprend alors une de ses paroles. Une phrase qu'il n'a pas pu finir. Cet accident que je pensais qu'il avait causé en voulant m'arrêter ... cela n'avait rien à voir, il m'a protégé, du moins je crois qu'il a tenté. Pourquoi j'ai vu le négatif ? Pourquoi j'ai imaginé le pire de sa part lorsque je sais qu'il est l'être le plus gentil. Enfin je me comprends pas qu'il n'a pas été gentil à me tromper un nombre apparemment incalculable de fois. Je relève mon visage alors qu'il bouge dans la pièce maladroitement. Je ne comprend pas, ce n'est pas ce que je voulais qu'il se sente rejeter. Je me sens totalement nauséeuse. Surtout lorsque je l'entend dire qu'il reconnaîtra l'enfant bien que ce soit moi qu'il aime. Il ne se rend alors pas compte qu'il signe le contrat de la fin de notre relation. C'est terminé et on ne peut plus rien faire parce que je vais lui dire que je suis enceinte... même si je vais mentir, je vais lui dire qu'il est d'un autre, que j'ai fait une connerie, dans un sens il verra la douleur que cela fait, je ne veux pas le perdre mais je doute que cette faute, il me la pardonne. Tout est terminé. Mes larmes coulent, d'autant plus lorsqu'il se dit être le monstre. « Marius, j'ai fait une erreur, tu n'es pas un monstre, je vois les choses différemment. C'est moi la fille à abattre dans l'histoire, moi qui t'est fait du mal contrairement à toi. Je me suis trompée sur toute la ligne. Je ne sais pas pourquoi j'étais aussi inquiète par ta mutation quand on sait tous les deux que depuis presque un an qu'on se connaît tu ne m'as jamais fait de mal. Je donnerais tout ce que j'ai pour revenir en arrière et ne rien faire, réfléchir et ne pas me laisser manipuler pas Kingley. » mais je sais que tous les remords possibles ne changeront rien. «  Je suppose que maintenant la famille que tu vas fonder c'est avec cette fille et cet enfant que tu vas avoir, même si tu me pardonnes, je n'ai plus ma place dans ta vie, moi je serais incapable de me regarder dans un miroir en sachant que j'ai fait souffrir la seule personne j'aime » je déglutis, j'ai envie de vomir et je me lève pour me diriger maladroitement vers la salle de bain. Je m'écroule au dessus des toilettes, vomissements, pleures et une migraines qui montent. Ma journée est affreuse. Et Marius est le spectateur de toute cette horreur. Je tire la chasse d'eau, encore une fois je me rince la bouche. Il faut que je me lance. Je reviens vers Marius. Je prends mon courage à deux mains. « Il faut que je t'annonce autre chose. » Je cherche sur la table le test de grossesse mais je ne le vois pas... qu'est-ce que j'en ai fait ? Peu importe. Je déglutis, je reste débout à coté de lui... des larmes coulant toujours,  je suis une véritable fontaine. « je ne t'ai pas vraiment dit la vérité, je ne suis pas malade... enfin ce n'est pas considéré comme telle » Je me pince les lèvres, je tente de fuir son regard triste parce que je n'aurais pas le courage de lui mentir, pour éviter qu'il se rende compte du mensonge, je n'ai jamais été douée pour cela. « Je.. je suis enceinte » mais si je ne continue pas il va croire que c'est de lui. « en rentrant ici après l'épisode de New York, je suis allée dans un bar, j'ai bu, trop bu... je tiens très mal l'alcool... et.. je ne sais plus vraiment, c'est le trou noir, mais je me suis réveillée dans la chambre d'un inconnu... et … et je suis enceinte alors que je ne sais pas qui est le père... » je fonds en larmes, c'est le meilleur mensonge que je puisse sortir. Mes larmes sont dues au faite que je ne puisse même pas lui dire la vérité. J'aurais aimé me réjouir pour lui dire, Marius, je t'aime et je suis enceinte de toi. Au lieu de cela, je crois que ce que je viens de dire clôturera notre histoire. Cela me rend malade. J'aimerais être dans ses bras mais je ne peux même pas, je n'ai plus ce droit. Je viens de tout perdre. « je suis désolée... je ne te mérite pas.. tu devrais juste me laisser moisir avec ce bébé... c'est la meilleure des punitions je crois. »  le pire oui c'est sûre. J'inspire et je m'écarte de lui pour aller regarder la vue de la ville de la fenêtre du salon, je l'ouvre aussi, j'aurais aimé avoir le courage de me jeter dans le vide ou je ne sais pas pour avoir une fin maintenant  à toute la souffrance que je ressens. Au lieu de cela, j'inspire l'air gelé sans cessé de pleurer.

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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeJeu 20 Aoû 2015 - 10:43

Can we start again
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J’ai la gorge sèche. Et légèrement envie de pleurer et de vomir et de partir. J’ai la gorge, j’ai bouche sèche parce que je parle. Sûrement trop. Mais en toute honnêteté pour une fois, il faut bien me reconnaître ça. Je n’ai jamais été aussi sincère face à une personne autre que mon frère, et dans un genre différent, face à une personne autre que mon père. Je n’ai jamais été aussi sincère avec une tierce personne depuis… un sacré bail. Mais ça sort tout seul, sans faux semblants parce que je suis incapable de cacher ce que je pense vraiment et de jouer l’hypocrite avec Astrid. Un monstre, moi ? Inutile de préciser à quel point ça fait mal. Et pourquoi ça m’étonne, hein ? Ca n’a rien d’étonnant somme toute. Je suis un raté, c’est tout. Et de raté à monstre, il n’y a qu’un pas considérant que je suis un mec qui peut… jouer avec sa densité. Youhou, folie. Et en plus, ce n’est même plus vrai. Maintenant je me téléporte. Paye ta logique. Le faible contact se rompt lorsque j’ai besoin de me dégourdir les jambes, lorsque j’ai besoin de marcher, de tituber plutôt vu mes béquilles. Je m’appuie rapidement à la table. Je veux reconnaître mon gosse. Je suis franc et direct. Je me doute bien que vu ses précédentes réactions, elle ne va sûrement pas apprécier du tout cette nouvelle mais je ne flancherai jamais à ce sujet, que ce soit elle, Martial, Chester, le Grand Manitou ou Jojo le Clown qui me le demande. Je ne flancherai jamais à ce sujet parce que ce gosse, c’est le mien, c’est mon trésor, c’est mon sang, c’est ma chair. Je me mords la lèvre en la regardant droit dans les yeux. Marius honnête, qui assume totalement ce qu’il dit, qui s’en veut en se demandant comment ça se fait qu’il s’en veut, c’est un mélange bizarre que tout ça. Et pourtant ça pue tellement le Marius que ça ne m’étonne pas totalement. Tu as raison : c’est pas toi le monstre, c’est moi. Je suis juste tellement désolé Astrid. Tu n’es pas la première que le vrai Marius déçoit à ce point. Le pire, c’est que c’est dans mes gènes, comment tu veux que je modifie ça ? Okay, il n’y a jamais eu de vaccins contre l’insolence et l’hyperactivité mais il y en a bien un pour les mutations, mais regarde ce que ça donne : je gagne une autre mutation à la place. C’est dans mes veines d’être une source perpétuelle de déception et de déconvenue. Je suis blasé, j’ai envie de pleurer mais surtout je ne sais pas quoi raconter de plus. De toute manière, j’ai assez parlé franchement pour quinze siècles, là. A toi, Astrid, à toi de porter le coup final. Ou de te pardonner. Ou de me pardonner. « Marius, j'ai fait une erreur, tu n'es pas un monstre, je vois les choses différemment. C'est moi la fille à abattre dans l'histoire, moi qui t'ai fait du mal contrairement à toi. Je me suis trompée sur toute la ligne. Je ne sais pas pourquoi j'étais aussi inquiète par ta mutation quand on sait tous les deux que depuis presque un an qu'on se connaît tu ne m'as jamais fait de mal. Je donnerais tout ce que j'ai pour revenir en arrière et ne rien faire, réfléchir et ne pas me laisser manipuler pas Kingsley. » Je fronce les sourcils, j’essaye de l’interrompre mais elle continue. « Mais je t’en veux pas, Astrid, c’est pas… » C’est pas ta faute ? Si c’est de la sienne, bon sang, faut que j’ouvre les yeux moi aussi. Okay, elle ne savait pas ce que Kingsley avait en tête, ni à quel point ce n’était qu’un gros psychopathe, mais elle m’a vendu, tout de même. C’est de sa faute. Mais pas uniquement de sa faute. Elle m’échappe à nouveau, j’ai beau essayer de la suivre, j’ai beau être tenté de me téléporter, je reste comme un con planté dans le salon, adossé à la table. J’ai fait souffrir la seule personne que j’aime. Je sais pas pourquoi, cette phrase pourrait être de moi. « Moi aussi, je t’aime, Astrid. Alors pourquoi faire compliqué ? Oui, je sais, elle ne peut pas entendre puisqu’elle n’est pas dans la même pièce que moi. Et parle plus fort. « Astrid, ça va ? » Elle est vraiment malade. Ca me tue d’être aussi peu… mobile. Mes sourcils se troublent d’inquiétude lorsqu’elle revient. « T’as vraiment une sale tronche, t’es allée voir un médecin ? Tu veux que j’en appelle un ? Que… » « Il faut que je t'annonce autre chose. » « Quoi ? » Je n’ai jamais été très patient, en même temps, il ne faut pas trop m’en demander. Elle cherche quelque chose du regard et comme un débile je fais de même sans savoir ce que je suis supposé trouver. Elle pleure encore et ça me gonfle de ne pas arriver à la consoler. J’ai envie, vraiment envie. Je ne supporte pas la voir comme ça, surtout que de toute évidence, je ne suis pas innocent dans cette affaire et que… « je ne t'ai pas vraiment dit la vérité, je ne suis pas malade... enfin ce n'est pas considéré comme tel » Euuuh… « Quoi ? Qu’est ce qui se passe Astrid, qu’est ce qu’il y a ? » Je commence déjà à m’imaginer le pire. Est-ce qu’une malformation, c’est une maladie ? Non. Oui. Est-ce qu’elle… « Je.. je suis enceinte » Heureusement qu’il y a la table. L’évidence s’impose d’elle-même, elle nous renvoie à New-York, elle nous renvoie à cette nuit à l’hôtel, elle… « De moi ? » Je suis partagé par la surprise et la joie la plus complète. Et l’incompréhension mêlée de stupeur. « en rentrant ici après l'épisode de New York, je suis allée dans un bar, j'ai bu, trop bu... je tiens très mal l'alcool... et.. je ne sais plus vraiment, c'est le trou noir, mais je me suis réveillée dans la chambre d'un inconnu... et … et je suis enceinte alors que je ne sais pas qui est le père... » Ascenseur émotionnel. Ascenseur qui a un accident. Ascenseur qui s’écrase comme une crêpe au fond d’un abîme. Elle fond en larmes, moi je…

Je quoi ? J’ai mal. Parce qu’elle… « Co… comment ? » Je ne sais pas qui est le père. Elle est enceinte et pas de moi. Astrid est enceinte, pas de moi. Si elle a cherché à me faire payer l’histoire avec Crescentia et la naissance future de mon fils, elle a réussi avec brio, je crois que même l’ignorance complète de ma mère ne m’a jamais fait aussi mal. Sauf qu’Astrid ne me ment pas, Astrid ne ment pas, tout simplement. Et donc que ce n’est pas… volontaire. Comme Crescentia et moi ? Non. C’est différent. « je suis désolée... je ne te mérite pas.. tu devrais juste me laisser moisir avec ce bébé... c'est la meilleure des punitions je crois. » Mais c’est quoi ces conneries ? « Tu te fous de ma gueule ? S’il y a bien une personne qui ne te mérite pas, c’est moi vu ce que je t’ai fait. Et s’il y a bien une personne au monde qui ne peut que te pardonner ou… juste accepter, c’est moi. » Sauf que j’ai mal. Putain ce que ça fait mal. Je ne me suis jamais retrouvé de l’autre côté de la barrière, à contempler celle que j’adore me trahir PUIS me tromper avec… me tromper ? On n’était même plus vraiment ensemble à ce moment là, j’imagine. Elle me tourne le dos : je me téléporte juste derrière elle en silence pour venir m’adosser à la rambarde de la fenêtre juste à côté d’elle. « Je peux te dire un truc, Astrid. Ce gosse, si tu veux bien, il a un père. Parce que je t’aime, parce que ce que je veux le plus, c’est d’essayer de construire un truc avec toi, et que je veux des enfants de toi, et que je… » Ne peux pas t’en vouloir ? Ah. Ahah. Je t’en veux, Astrid. Horriblement. Et je suis con de m’obstiner à ce point avec toi, Astrid, parce que de toute évidence, si je te fais du mal et bien je ne suis pas le seul : je te donne les clés pour m’écraser et me faire plus de mal que mes deux parents réunis (et je peux te dire, Tidou, que ce n’est pas peu dire). « Ca arrive à tout le monde de faire des conneries. Après, si tu veux pas de moi… je… je pourrais comprendre. Pas accepter, je t’avoue, mais comprendre. Au moins un peu. » C’est bizarre. Si on m’avait dit ce matin Hey mec ! Aujourd’hui, tu vas apprendre que ta copine te considère comme un monstre et qu’elle attend un gosse d’un autre. Enjoy ! je pensais que j’aurai plâtré quelqu’un assez violemment avant de faire une connerie. Et là, je prends… étrangement bien les choses. Ca doit être les médocs. Ou… je ne sais pas trop. « Pourquoi t’as fait ça ? C’était pour te venger de moi ? Je comprendrais, un. C’est mérité. Mais… j’suis désolé pour… New York. J’aurai peut être pas du venir te chercher, t’aurais pas eu l’accident, y’aurait pas eu tout ça. »

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MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeMar 25 Aoû 2015 - 0:23

Can we start again
|► Je me souviens du premier jour. Le tout premier, le premier d'une histoire, le premier de ma descente en enfer, le premier jour où j'ai découvert l'amour. Cela remonte à Juillet dernier, le début du tournage, il faisait beau, on tournait sur une parcelle d'une grande route pour des cascades. Marius doublait l'acteur principal comme tout le long du tournage. Je ne savais ni son nom, ni rien à son propos. Mon assistante avant clairement flashé sur le blondinet et je ne voulais pas avouer qu'il était plutôt mignon, ok, carrément mon genre physiquement. Pourquoi il m'attirait autant dès le début ? Allez savoir, je crois que mon âme savait qu'on était fait pour vivre quelque chose. Je ne suis pas allée lui parler, parce que j'avais l'impression de revenir au lycée, d'être la fille qui tombe sous le charme du gars super populaire et ma fierté m'interdisait ce genre de chose. Je cherchais presque à l'éviter mais j'étais la première caméra et je n'avais pas le choix que d'être dans ses parages à lui. Je le voyais tenter de séduire toutes les filles qui passaient et ça m'énervait sans savoir vraiment pourquoi. C'est seulement à la deuxième pause que les choses ont commencé à changer. Je buvais mon café dans mon coin tentant de me concentrer et j'ai entendu une voix masculine. Je me suis retournée brusquement oubliant le liquide brûlant et il nous a arrosé tous les deux. J'ai bien cru qu'il allait partir vexé ou je ne sais pas trop, un truc de mec trop fière. Je grimaçais.. je me suis excusée, j'ai trouvé un mouchoir pour lui dans mon sac et il a engagé la conversation, tout en me draguant, ça je n'ai pas pu passer à coté, et le courant est tout de suite bien passé. A la fin de la journée il avait réussi à me faire accepter d'aller boire un verre avec lui. Toute la suite, on la connaît. Presque 8 mois plus tard, on est dans mon salon à se regarder comme si nous étions deux étrangers. Peut-être que si j'avais mis mes distances dès le début, que j'avais activé l'anti virus du cœur je m'en serais sortie mieux que maintenant. Mais on sait qu'avec des si et des peut-être on refait tout un monde, une histoire parfaite. La notre est compliquée mais peut-être qu'un jour on arrivera à se dire qu'elle est parfait à sa manière. Je suis de ces personnes qui pensent que la vie c'est un roman, il faut avancer en tournant les pages unes à unes et accepter tout ce qui s'y passe pour avoir une certaine fin, avec de la chance le roman se termine bien et après tant d'épreuves on arrive à avoir la vie rêvée avec la bonne personne. Mon cœur sait parfaitement que c'est Marius, il a refoulé longtemps mais c'est tellement une évidence. Je n'ai plus qu'à l'admettre et à me lamenter sur mon sort le reste de ma vie. Je n'ai pas tout perdu, j'aurais un enfant de lui. Bien que l'idée me fait peur, me terrifie même, dans un sens je serais toujours liée à lui. Enfin je crois que je ne devrais pas le lui annoncer. Pourquoi voudrait-il avoir un enfant d'une fille comme moi ? De la femme qui l'a trahit, qui a fait tout ce qu'elle s'était promise de ne jamais lui faire, d'être la plus lâche. Pourquoi ? Moi-même, je crois que je n'arriverais pas à avoir une belle vie à ses cotés. J'en rêve pourtant, tellement. Tout aurait pu être possible, pourquoi n'avons-nous le droit d'être heureux ensemble ? J'aimerais pouvoir revivre la soirée de l'hôtel à New-York, elle était parfaite et je rêve de me retrouver dans ses bras, avec la complicité que l'on commençait à avoir. J'aimais ce qu'on vivait mais malheureusement cela n'a pas duré, encore une nouvelle, un mensonge, une chose nous éloignant. On ne devrait pas se faire autant de mal mais indirectement, parce qu'on ne sait pas gérer on se fait souffrir continuellement et je ne sais pas quand cela s'arrêtera. Encore aujourd'hui, encore là, je lui mens, je n'ose même pas lui avouer que je porte son enfant qu'il est de lui et qu'on pourrait tout reprendre à zéro. C'est comme se punir indéfiniment d'un acte qu'on regrettera toute une vie. Je ne pourrais pas m'empêcher de penser et repenser à ce que je lui ai fait subir. C'est impardonnable et pourtant lui semble là pour qu'on reprenne. Même le dernier mensonge ne semble pas l'éloigner plus que ça. Je me sens pourtant plus que monstrueuse et je ne sais pas à quoi j'ai le droit, à l'enfer ? Ou bien une parcelle de paradis un peu ? Je devrais suivre Marius, le suivre lui dans ce qui peut le rendre heureux parce que c'est ce que je veux, qu'il soit le plus heureux possible qu'il ne pense plus à ce que j'ai pu dire, faire... le comment on a commencé cette relation chaotique ? On devrait tout reprendre à zéro... Mais cela ne semble plus vraiment possible. Comment faire pour ne pas voir en moi la trahison et la douleur ? Et idem pour lui, j'ai en tête ses erreurs, cette fille enceinte avec qui il m'a trompé et qui va avoir son enfant alors que c'était à moi de porter le premier. Ça me détruit totalement, j'ai juste envie de hurler tellement cela me détruit à l'intérieur. Je ne sais pas qui est cette fille, si elle se rend compte combien elle a de la chance. Est-ce qu'elle l'aime ? Est-ce qu'elle est tombée sous son charme ? Est-ce que ce n'était que pour une nuit, j'en sais rien après tout, je n'ai pas voulu une seule explication. Qu'est ce que je fais pourquoi je mens moi ? Je me plains mais je le perdrais si je mens. Mais c'est trop tard, c'est engrené je ne peux plus l'arrêter, je suis obligée de continuer et peut-être qu'un jour je me dirais qu'il est papa, j'en sais rien. Bon sang, je ne contrôle rien, ma vie est un fiasco, moi qui est toujours tout voulu contrôlé, c'est raté. C'est pire que tout ce que j'aurais pu imaginer. Comment est-ce que je vais expliquer cela ?  Est-ce que je vais devoir mentir à tout le monde ? J'arrive plus à penser, c'est juste trop difficile, il faut que j'arrête de me prendre la tête et je verrais les conséquences plus tard.

Il répond à ce que je viens de dire, mais pourquoi ? Pourquoi il me dit cela ? Pourquoi il tente de réparer mes bêtises ? Pourquoi il est le mec parfait seulement maintenant ? Pourquoi ? Je ferme les yeux, je me noie presque dans mes larmes, ce n'est pas possible c'est trop douloureux, cette journée est juste trop dure, je veux juste que cela se termine. Je sens sa présence derrière moi, je me retourne pour le regarder. Je déglutis, mon nez coule maintenant aussi. Je dois être la chose la plus laide qu'on puisse regarder à l'heure qu'il est mais il est là et il ne fuit pas. Il ne fuit plus, il devrait, c'est moi le monstre, cela n'a jamais été lui, je ne sais pas pourquoi j'ai pensé ça. Je ne sais pas pourquoi je me suis mis en tête qu'il y était pour quelque chose dans cette accident, je ne sais plus rien. Ma tête va exploser. Je pleure juste en réponse à ce qu'il me propose, cette vie qu'il veut tenter avec moi malgré tout. Il est dingue mais ça, je crois qu'il le sait parfaitement, il est fou et c'est ça que j'aime tellement chez lui . J'ai envie de me jeter dans ses bras mais vu dans quel état il est, et pas ma faute, je n'ose même pas le toucher de peur de l'abîmer encore d'avantage. Ce que je ne supporterais pas. Je relève mes yeux larmoyants. Je pouffe légèrement à la suite de ses paroles, j'ai du mal à rassembler ce que je pourrais lui dire. « je veux plus te perdre, je te repousserais pas Marius » j'attrape doucement sa main libre. «  mais est-ce que je te mérite, est-ce que tu vas vraiment réussir à passer outre ce qui s'est passé, j'aimerais tellement recommencé à zéro, tout effacé et juste t'aimer ! » sans rien d'autre que ça, l'aimer, sans me prendre la tête, l'aimer en sachant qu'il est l'homme de ma vie, enfin je ne me vois avec personne d'autres. Je renifle de manière peu sexy, je dois ressembler à un cadavre. « je ferais tout pour me racheter, j'aimerais être à ta place... je devrais être punie, je … je crois que je n'arriverais pas à m'excuser assez » encore une fois je déglutis, je me retiens de pleurer pour tout évacuer, de ne plus m'arrêter. Tout est bloqué dans ma gorge. J'inspire, je prend sa main pour l'embrasser, je la chérie presque comme si c'était tout ce que j'avais de plus précieux, il est tout ce que j'ai de plus précieux. Et bien sûr, il a encore des questions et je ne peux qu'y répondre, c'est ma pénitence. Il pense que je voulais me venger. Ce n'est tellement pas cela. « non, bien sûr que non, jamais je ne pensais à me venger comme ça, je l'aurais fait plutôt autrement mais pas comme ça. Je t'assure. Je... je sais pas, j'ai eu peur, Kingley m'a dit qu'il fallait te neutraliser avant que tu ne fasses du mal.. j'ai cru ses paroles... j'étais tellement blessée, je pensais que c'était toi l'accident que... non c'est moi qui était stupide de ne pas te laisser une chance de m'expliquer, j'ai … je .. pensais que tu allais me mentir … et savoir que tu vas avoir cet enfant avec une autre m'a juste détruit .. tu veux des enfants avec moi, j'en veux aussi avec toi et je tenais à être la première... et maintenant te voilà lier à une autre femme qui ne t'a pas fait souffrir comme je l'ai fait... » c'est légèrement de la violente jalousie. Cette douleur nous rend fou parfois, la douleur amoureuse. « je suppose que je dois aussi faire des compromis si je veux te garder dans ma vie et reprendre avec toi » je fais  un pauvre sourire. « tu avais peur que je te laisse, tu me l'as dit à New-York, maintenant c'est à mon tour d'avoir cette phobie, j'ai cru te perdre, j'ai peur qu'en me disant ça tu changes d'avis, j'ai du mal à réaliser que tu me laisses cette chance. Et si tu renonçais, et si tu ne voulais plus de moi finalement ? Je ne sais même pas comment je ferais toute seule » je mourrais je crois. Sans toi Marius je n'existe plus, parce que tu as piégé mon cœur ce jour où je t'ai renversé du café sur ta chemise.
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeMer 26 Aoû 2015 - 21:06

Can we start again
|► J’ai mal. Même les regards de mon père, même les silences indifférents de ma mère ne m’ont jamais fait aussi mal. Fallait bien que ça m’arrive un jour, remarquez. Fallait bien que je goûte un jour à ce que j’ai infligé à pas mal de filles, et surtout à ce que je lui ai infligé à elle. Mais merde, ça fait un mal de chien quand même, même si c’est totalement mérité. Et je lutte pour ne pas me téléporter sur le pas de la porte, puis en bas de l’immeuble, puis de saut en saut jusqu’à chez moi pour m’enfermer dans ma chambre et démolir quelques phalanges encore vivantes sur mon punching-ball. J’ai envie de frapper, frapper, frapper encore le premier sac de sable qui me passera sous le nez. Comment on en est arrivés là ? Comment en est arrivé là, bordel ? D’une tassé de café maladroitement renversée, on en arrive à un gosse qui n’est pas de moi. Je ne comprends plus rien, j’ai juste envie de hurler et au contraire je m’entends lui dire que je veux bien être le père de ce gosse, que tout ce que je veux c’est être avec elle, que je suis le moins bien placé pour lui balancer des reproches à la figure. C’est un problème autant qu’un avantage : au moins j’ai aucune raison de me barrer et que des bonnes raisons de rester, mais je lui en veux terriblement et je ne peux même pas le lui dire sans passer pour… un connard de première.

Elle fond en larmes, je suis totalement démuni. J’ai beau m’être téléporté à côté d’elle, j’ai l’air con à vouloir la prendre dans mes bras sans trop oser pour une raison qui me dépasse. Un mec autre que moi l’a touché. Un mec autre que moi lui a fait l’amour. Ca fait très mal. Je ne veux pas la perdre, je ne veux pas la partager, je veux être l’unique homme dans sa vie. Et je ne sais pas pourquoi j’ai tant de mal à le lui dire. Et elle tant de mal à me comprendre et pire encore à me croire. Okay, j’ai pas été cool avec elle mais… cette fois, j’ai vraiment pas envie de merder, j’ai vraiment envie de construire quelque chose avec elle et de faire des efforts pour que ça marche malgré tous mes défauts. Et elle… « je veux plus te perdre, je te repousserais pas Marius » Je la laisse faire quand elle prend ma main. « Bah alors pourquoi tout semble aussi compliqué ? » Pourquoi est ce qu’elle pleure, pourquoi est ce qu’elle ne veut pas juste… passer à autre chose et faire comme si j’étais le père du gosse et… Parce que ce n’est pas aussi simple. J’ai envie de hurler. J’ai envie de tuer l’homme qui a osé être à ma place. A cause de moi. A cause de ma connerie. Je ne veux pas la perdre mais je me demande si j’ai eu raison de venir la chercher à New-York. «  mais est-ce que je te mérite, est-ce que tu vas vraiment réussir à passer outre ce qui s'est passé, j'aimerais tellement recommencé à zéro, tout effacer et juste t'aimer ! » Soit elle lit dans mes pensées, soit je suis vachement prévisible, soit… je ne sais pas trop. J’hausse les épaules. « Astrid, sois pas stupide. Je t’ai trompée deux fois alors qu’on a été trois mois ensemble. Toi, tu couches avec un mec alors qu’on n’était… plus ensemble je présume. Niveau mérite, c’est un peu tout le contraire qui se passe. » Faut bien mettre les choses au clair, s’il y a bien un de nous deux qui ne mérite pas l’autre, c’est moi, pas elle. Je suis un raté, un moins que rien, une déception. A la rigueur y’a mon fric dans la balance, mais je sais qu’Astrid s’en fiche de la fortune Caesar. Ca fait partie de ses multiples qualités.

« je ferais tout pour me racheter, j'aimerais être à ta place... je devrais être punie, je … je crois que je n'arriverais pas à m'excuser assez » J’écarquille les yeux. Qu’est ce qu’elle raconte comme connerie, là ? Qui voudrait être à ma place ? J’esquisse un sourire amusé pour lui remonter le moral. « Ah non ! Même au plus grand connard de l’univers je ne souhaiterais pas d’être à ma place ! T’as vu les parents et les tares que je me traîne ? Non. T’arrêtes avec ces conneries Astrid. Moi je t’aime, je t’en v… je te pardonne totalement et puis c’est tout. Alors tu arrêtes de renifler et tu me fais un sourire. » Je cherche un mouchoir dans ma poche et le lui tend.

Je lui pardonne, je veux juste savoir… pourquoi. Pourquoi elle a fait ça, pourquoi elle a eu peur de moi, pourquoi, pourquoi pourquoi. Se venger ?  « Non, bien sûr que non, jamais je ne pensais à me venger comme ça, je l'aurais fait plutôt autrement mais pas comme ça. Je t'assure. Je... je sais pas, j'ai eu peur, Kingley m'a dit qu'il fallait te neutraliser avant que tu ne fasses du mal... j'ai cru ses paroles... j'étais tellement blessée, je pensais que c'était toi l'accident que... non c'est moi qui était stupide de ne pas te laisser une chance de m'expliquer, j'ai … je... pensais que tu allais me mentir … et savoir que tu vas avoir cet enfant avec une autre m'a juste détruit... tu veux des enfants avec moi, j'en veux aussi avec toi et je tenais à être la première... et maintenant te voilà lié à une autre femme qui ne t'a pas fait souffrir comme je l'ai fait... Je suppose que je dois aussi faire des compromis si je veux te garder dans ma vie et reprendre avec toi. Tu avais peur que je te laisse, tu me l'as dit à New-York, maintenant c'est à mon tour d'avoir cette phobie, j'ai cru te perdre, j'ai peur qu'en me disant ça tu changes d'avis, j'ai du mal à réaliser que tu me laisses cette chance. Et si tu renonçais, et si tu ne voulais plus de moi finalement ? Je ne sais même pas comment je ferais toute seule » Je la regarde dans les yeux. Comme si moi, j’allais changer d’avis. Ca me fait bizarre de voir face à moi une fille qui a peur que je la quitte. Une peur légitime, vu ma fidélité coutumière. Ca me fait bizarre, mais ça me fait aussi mal de cueillir les conséquences de mon comportement. Mais ce n’est pas le moment d’y penser : les promesses c’est bien joli mais franchement, même si je veux les tenir, je ne sais pas si j’en serai capable sur du long terme. Alors je réagis par la seule réaction possible : je l’embrasse. Passionnément. Je l’embrasse parce que c’est la seule chose à faire. Je l’enlace, comme je peux, je l’embrasse, comme je veux. « Au moins, niveau conneries, on est presque ex-aequo, on peut remettre presque les compteurs à zéro, non ? Je t’abandonnerai pas, Astrid, je n’en ai pas l’intention. Je te l’ai prouvé, non ? Que je ne te lâcherai pas. Et je te promets, j’vais essayer de me tenir à carreaux. » Promettre et essayer dans la même phrase, je me doute bien que ça la fout mal. Mais ça me perturbe d’être face à une personne qui se sent tellement coupable qu’elle serait capable de tout accepter de moi. Et ce qui me perturbe, c’est d’être comme mon père : d’une façon ou d’une autre, j’en profite. Parce que je saisis l’occasion au vol, comme si c’était normal. Je me mordille la lèvre en me reculant un peu. Ma voix est un peu plus brusque et un peu plus ferme lorsque je reprends, comme pour la réveiller, comme pour la secouer. « Bon. Du coup, Astrid, regarde-moi dans les yeux : on arrête les conneries. On se remet ensemble, t’apprends à vivre avec le fait que je vais être père d’un gosse et moi j’apprends à vivre avec la crevette qui grandit dans ton ventre et qui sera aussi mon gosse. Et on essaye d’être un couple presque normal. Et tu te tiens loin, très loin de Kingsley. » Bah oui, il faut bien qu’on avance. Et je veux retrouver mon Astrid qui m’engueule, pas celle qui pleure.

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MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeJeu 17 Sep 2015 - 16:26

Can we start again
|► Je ne sais même pas comment arrêter mes larmes. Elles roulent sur mon visage et ravagent tout sur leurs passages. Comment j'aurais pu savoir que cette relation me ferait à la fois autant de mal mais aussi autant de bien ? C'est totalement paradoxale parce que dans la situation dans laquelle je suis il n'y a que Marius qui pourrait me faire penser à autre chose. Rien que d'être dans ses bras, pourtant il est l'investigateur indirectement de la plupart des perles qui coulent sur mon visage. Je suis aussi fautive que lui, peut-être qu'on aurait dû y aller plus doucement avec les retrouvailles, il aurait dû me dire qu'il y avait une grossesse, une fille, encore une. J'aurais dû le savoir avant que la situation ne dégénère, je me suis sentie de nouveau trahie. Ne croyez pas que la confiance puisse revenir en une nuit parce que nous avons fait l'amour lorsque nous étions à New York. Je ne sais pas si un jour ma confiance sera aveugle pour l'homme que j'aime et c'est sûrement une chose horrible. Ce n'est pas une bonne chose, je devrais pouvoir être bien, je devrais être totalement sûr de lui. Je ne veux pas être comme ça, la future copine qui doute de son mec qui le harcèle de messages parce qu'il a 20 minutes de retard à me demander si durant ses 20 minutes il est en train de prendre une fille par derrière dans les décors d'un tournage, je ne veux pas rien qu'en y pensant, cela me fait mal, trop mal, je lui ai donné cette chance, comme souvent avec Marius j'ai été déçu et j'ai peur, je ne sais même pas ce que je veux. Oh si, je le veux lui mais une vie avec lui ? Un avenir avec Marius ? Il veut être le père de mon enfant, en soit, le sien mais il ne le sait même pas, je me suis empêtrée dans un sacré mensonge et maintenant si je lui dis il va faire quoi ? Paniquer ? Je ne sais pas et je ne veux pas prendre le risque, je veux d'abord prendre le temps parce que peut-être avant que j'accouche il sera parti à nouveau dans les bras d'une poupée barbie. Je dois patienter, je ne sais pas encore comment je lui annoncerais, je ne me vois pas dans la salle de travail en lui hurlant qu'il est le père, quoique le choc pourrait être drôle mais je ne pourrais pas en profiter, bien que ce ne soit pas une satisfaction. Mes larmes m'inondent autant que mes sentiments. Je suis le montre dans l'histoire et je prends alors conscience que les mutants ne sont pas tous dangereux. Je comprends que mon jugement a juste été faussée par une peur stupide. Pas si stupide peut-être parce que j'ai mes raisons, sans l'accident que mon frère - mutant de surcroît- je n'aurais sûrement pas autant de préjugés. J'en avais certes en tant qu'humaine je me suis posée la question du danger que les mutants pouvaient représenter, mais je crois que c'est comme la couleur de la peau. Lorsqu'il y avait l'esclavage, tout ce qui n'était pas blanc étaient dangereux et sales, nous ne sommes plus à cette époque et je ne veux pas être une personne à l'esprit fermé. J'appréhende certes mais je peux faire des efforts, je sais que c'est possible. Il me faudra un peu du temps avec son pouvoir pour m'habituer, cela me fait peur mais je crois que mon amour est bien plus grand que cette crainte. Je peux assurer sur ce coup, moi aussi je dois faire des efforts, cela va dans les deux sens.

J'ai l'impression d'être une vraie fontaine et le bouton off ne semble plus fonctionner. Je dois me ressaisir et il faut qu'on mette au claire tout ce qui est dit, je le veux, je n'ai plus l'intention de le repousser parce que je sais que la vie sans lui finalement n'a pas autant de goût et j'ai besoin de ça. Je ne peux pas vivre dans l'ombre de moi-même, à regretter de l'avoir laissé filer alors qu'il est sans doute l'homme que j'aurais le plus de ma vie, sauf peut-être si ce qui pousse dans mon ventre est un petit mec, auquel cas, ils devront se partager mon amour. Je ne sais même pas comment je vais gérer mes sentiments, comment je vais faire pour être maman, je ne pourrais pas continuer à travailler longtemps et je ne sais pas si je pourrais reprendre après parce que mon boulot implique beaucoup de déplacements. Je dois penser à ce petit être avant mes désirs à moi. Je ne sais toujours pas comment je vais faire pour mettre ma carrière de coté, je sais que certain le fond mais... et si le bébé est un mutant ? Est-ce que c'est possible ? Il demandera une attention de toutes les minutes pour ne pas le laisser seule et qu'on me le vole pour la cause des hunters. J'ai beau ne pas faire partie de cette guerre je sais de quoi elle parle, mais surtout je sais qu'on veut éliminer les mutants et ce n'est pas ce que je veux. On a tous le droit de vivre, de plus belle création à la plus laide. Je me pose mille et unes questions parce que je ne sais pas comment tout cela finira par s'organiser. Je suis morte de peur, mes larmes en fond partie, mes sentiments sont tellement contradictoires. Et si je perdais Marius pour une autre raison ? Un hunter comme Kingley, Kingley lui-même ? Il est au courant par ma faute et je crois que je vais devoir régler le problème. Je n'ai pas la moindre idée de comment m'en sortir mais Marius doit vivre à tout prix. Je le sens derrière moi, pas trop loin, il ne me touche pas, il est juste là et tente de me rassurer mais je panique quand même, comment on peut calmer une femme enceinte en proies au émotions fortes. Je ne cesse de m'excuser, je ne veux pas qu'il pense que c'était vraiment voulu, je m'attendais pas à ce que Kingley fasse autant de dégât, il est fou... taré et je ne crois pas que le mot soit assez fort. Je renifle, il faudrait que je me mouche vraiment parce que cela va finir par ne pas être vraiment classe et propre. Mes yeux rivés sur le parquet poncé. Il doit être télépathe car j'ai le droit au mouchoir rêvé. Je le prends en souriant, même s'il ne le voit pas. " tu dois être télépathe aussi.. " Je le chuchote. Je me mouche légèrement. Je me lance dans un tirade, j'ai l'impression de trop parler, beaucoup trop, peut-être que c'est une des raisons pour lesquelles il me fuit et va voir ailleurs, allez savoir, je ne veux pas commencer à me torturer les neurones, sa visite est censée nous faire du bien. Le baiser, je ne pensais pas que j'y aurais le droit mais je le savoure, nous n'imaginez pas combien j'en rêvais et combien cela fait du bien. Je me hisse doucement sur la pointe des pieds et je l'embrasse aussi en passant mes bras autant de sa nuque. Il est là et j'ai du mal à y croire, il m'embrasse. Nos visages sont proches et je sens son souffle sur ma peau, j'en frissonne, pas seulement pour les paroles qu'il me dit, elles comptent, elles font du bien mais qui me dit qu'elles seront vraies ? On verra, alors je me contente de lui faire un bon petit sourire timide. Je me mords la lèvre inférieure. Il s'écarte un peu de moi, il doit vouloir me regarder un peu mieux. Je baisse à nouveau les yeux et j'essuie la dernière larme qui coule sous mes yeux alors la manche de mon gros gilet. Je dois le regarder à nouveau dans les yeux à sa demande. Je me pince les lèvres. " je t'aime... " je le souffle à peine, je ne sais pas vraiment ce que je peux rajouter oh si peut-être ça. De toute façon il va falloir que j'arrête de culpabiliser et qu'on avance, sinon je le perdrais à nouveau et je ne pourrais pas vivre cette histoire pleinement, elle a déjà mal commencé alors autant qu'on se reprenne. " je vais tenter de me tenir loin de Kingley " je ris légèrement. Je me hisse à nouveau sur la pointe des pieds et j'avance vers lui. Je l'embrasse doucement, je me sens sale, dégoûtante parce que malade pas vraiment habillée. " je devrais aller me doucher, je fais peine à voir. Seulement je ne veux pas que tu te volatiles ou je ne sais pas quoi " je tente de lui montrer que j'ai enregistré cette mutation et que j'accepte mais je ne veux pas qu'il parte. je n'ose même plus le laisser. Je ris un peu bêtement. Je penche la tête sur le coté et je caresse sa joue, mes doigts glissent dans son cou. " je comprends aussi pourquoi tu refusais d'aller voir un médecin quand je te le proposais ou autre, tu sais j'ai un tas de questions... " mais il faut que j'aille me doucher, je me sens sale et beurk devant lui. Pourtant je ne veux pas le quitter. grr.
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeMer 23 Sep 2015 - 20:45

Can we start again
|► Grandir, ça craint. Vraiment. C’est violent, c’est brutal, c’est douloureux et pire encore : c’est irréversible. Je ne veux pas grandir, je ne veux pas commencer à me préoccuper des conséquences de mes actions, de mes décisions, de mes erreurs, je n’ai même pas envie d’être responsable de quoique ce soit ou, pire, de qui que ce soit. Et là, face à Astrid, je suis mal comme pas deux parce que je grandis, inévitablement. Je muris. Mon père hurlerait vraisemblablement de joie s’il était là, et s’il n’était pas qu’un gros enfoiré aussi expressif qu’un rouleau de PQ. Mais il n’est pas là : il n’y a qu’Astrid en face de moi, et ce bébé dans son ventre et ma culpabilité qui tente de se battre contre ma colère et ma jalousie. Elle pleure. Moi aussi, je pleure, Astrid. Je pleure rien qu’à l’idée de devoir grandir et pire encore, de souhaiter grandir pour être celui que tu veux que je sois. Je t’aime, putain, je t’aime Astrid mais rien que ça, ça me fout les jetons parce que je ne veux pas être celui qui va te briser encore une fois et que, me connaissant, ça va forcément finir par être le cas à un moment ou à un autre. Je suis comme ça, en même temps. Je suis un enfoiré, comme mon père. Je suis un connard, comme mon père. C’est comme ça. Je ne peux même pas te promettre que je ne te tromperais plus parce que même si j’ai envie de changer, en mieux, même si j’ai envie d’être un mec bien, un bon père ou une connerie dans le genre, j’ai peur de ne pas en être capable. Elle est rongée par la culpabilité, ça me balance encore plus dans la gueule mes conneries et mes erreurs, et toute la merde que j’ai pu faire. Ca me perturbe. Je ne sais pas ce que je dois faire et encore moins ce que je dois dire, je ne sais même pas ce qu’elle attend de moi alors en désespoir de cause… je l’embrasse. Passionnément. Je l’embrasse, je l’enlace, je m’embrase, je la serre contre moi alors qu’elle se hisse sur la pointe des pieds et se loge contre moi, si proche que j’en ferme les yeux. Je ne m’en lasse pas. Je doute même m’en lasser vraiment un jour. Alors pourquoi tu l’as trompée ? J’en sais rien. Parce que… comme ça. Parce que. Je ne sais pas pourquoi je l’ai trompée alors qu’elle m’enivre, tout simplement. Je me mordille la lèvre dans un sourire. Niveau connerie, on est ex-æquo. C’est faux, bien sûr. On est loin d’être ex-æquo vu que je suis un champion hors catégorie dans ce domaine. Mais bon… vu comme elle culpabilise, je ne vais pas trop détailler, elle ne comprendrait pas. Et ce serait une perte de temps, alors que mon objectif c’est que… " je t'aime... " Je meurs.

Voilà. Je meurs. Je meurs d’amour. Pour cette fille, pour son regard, pour sa gentillesse, pour ses cheveux, pour ses yeux, pour tout ce qui fait qu’elle est elle. Qu’Astrid est Astrid. Unique. « Je t’aime aussi, Astrid. » Je me mords la lèvre. Tu l’aimes ? Mais pourquoi tu l’as trompée, hein. Pourquoi elle ne t’a pas suffis la première fois ? J’en sais rien, bordel. Pourquoi est-ce que j’ai besoin de plus, pourquoi est-ce que j’ai toujours besoin de plus ? Pourquoi, bordel, est-ce que je cherche toujours à avoir plus d’affection, plus de preuves que certaines personnes m’aiment bien ? Parce que mes parents me détestent ? Pour le coup, c’est moi qui me déteste. Je te promets, je vais essayer de me tenir à carreaux. Promettre. Essayer. J’ai envie de faire des efforts, j’ai envie de faire des progrès. Juste pour qu’elle me redise ça encore, une fois, deux fois, mille fois. " je vais tenter de me tenir loin de Kingsley " Son rire est communicatif, le sujet ne me fait pourtant même pas sourire. En fait, c’est surtout le stress qui me pousse à réagir comme ça, à rire comme ça. Elle doit se tenir loin de Kingsley, ce n’est même pas négociable de toute manière. Je l’enlace, comme pour éviter qu’elle ne m’échappe, comme pour éviter qu’elle fasse une bêtise qui la mette en danger. Et je recueille encore une fois ses lèvres qu’elle m’offre sur la pointe des pieds. Je ne m’en lasse vraiment pas.

Alors pourquoi est-ce que je l’ai trompée ? Je ne me suis jamais posé de questions comme celle-là auparavant, ça me dépasse, ça me dépasse vraiment. Je n’arrive pas à comprendre ce qui peut me pousser vers d’autres filles alors qu’Astrid, au final, c’est la seule que je veuille vraiment. La preuve : ces derniers mois. Et son sourire, et le mien, et ses lèvres, et sa peau, et cette électricité qu’il y a entre nous et… " je devrais aller me doucher, je fais peine à voir. Seulement je ne veux pas que tu te volatiles ou je ne sais pas quoi. Je comprends aussi pourquoi tu refusais d'aller voir un médecin quand je te le proposais ou autre, tu sais j'ai un tas de questions... " Je l’embrasse pour la faire taire. Je n’aime pas les questions.

Et je n’aime pas l’idée qu’elle puisse commencer à me comprendre aussi bien. Même si pour les médecins, c’est juste que… je n’aime pas les hôpitaux, je n’aime pas les médecins, je n’aime pas l’atmosphère aseptisé et confiné, les murs trop blancs, les blouses trop blanches, les nouvelles trop mauvaises qu’on nous annonce en général. J’hausse les épaules. « Promis, je ne disparais pas. Je te proposerais même bien d’aller sous la douche avec toi pour que tu en sois sûre, mais mon plâtre me force à être sérieux… » Un petit regard, un petit sourire espiègle, un petit clin d’œil. Si je suis soulagé ? Forcément. Pourquoi ? Parce que… parce qu’au moins, c’est une chose qui est derrière nous, et j’ai une seconde chance – ou une quatrième ? – de me rattraper et de faire les choses bien. Même si ce n’est pas mon gosse qu’elle porte et que je n’arrive pas à l’accepter, quoique j’en dise, quoique je puisse lui faire croire. Je veux que ce soit mon gosse, je le veux tellement…

Elle file prendre sa douche, moi je me laisse tomber sur le canapé. Et je tombe aussi de mon petit nuage. C’est dingue comme la réalité revient vite me frapper de plein fouet une fois qu’Astrid n’est plus collée à moi, à m’embrasser, à m’enlacer, à me faire respirer. C’est dingue comme la réalité a pris tout son temps pour me frapper, la garce. Ma vie est compliquée. Et c’est à cause de moi qu’elle est aussi compliquée aussi. Si je m’engage à vraiment construire un truc avec Astrid, ça veut dire que, j’imagine, va falloir que j’arrête d’esquiver un peu les questions. Va falloir que je lui fasse confiance. Va falloir que je sois franc avec elle, que je ne biaise pas, que je ne fanfaronne pas pour mieux éviter de parler de moi. Et je ne sais même pas si j’en ai envie, ou si je suis prêt, ou… j’ai envie de me téléporter, de disparaître, de m’enfuir et d’aller draguer une autre fil… non. Même pas. Putain je suis foutu, vraiment foutu. C’est la première fois que ça m’arrive. Pourquoi est-ce que tu l’as trompée, Marius ? Parce que je voulais être… libre ? Non, certainement pas pour ça. Parce que j’avais peur de trop m’attacher à elle ? Non, même pas. J’en sais rien, j’en sais rien et ça me ronge. Est-ce que tu vas vraiment considérer son gosse comme étant le tien, Marius ? Cette deuxième question, elle aussi elle fait mal. Honnêtement, ouais, je veux le considérer comme le mien. Mais en même temps… j’en sais rien. Déjà être père d’un gosse, ça me dépasse, alors de deux… Je me prends la tête entre les mains, mes doigts s’emmêlant dans mes cheveux comme pour mieux tirer dessus. Et le retour d’Astrid me ramène brutalement sur terre. Je me mords la lèvre. « T’as vu, j’suis toujours là… » je lui lance d’une voix faussement enjouée, à des années lumières de mes doutes et de ma remise en question, alors que mes yeux l’auscultent et que ma main lui fait signe de venir s’asseoir à côté de moi. « Ca va mieux ? » T’as oublié que tu voulais me poser des questions ?

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MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeSam 26 Sep 2015 - 12:06

Can we start again
Il est vrai que je ne m'étais jamais dis qu'on pourrait en arriver là. Comment on a fait ? On est passé d'un couple normal au plus compliqué que la Terre ait pu créer. Je ne sais pas ce qui c'est passé vraiment. Enfin si tout a commencé avec Marius en train de coucher avec ma meilleure amie dans notre canapé. Canapé que j'aurais pouvoir brûler mais qui doit toujours se trouver chez Zoey à l'heure qu'il est. Je ne voulais pas lui pardonner, je ne voulais pas être faible je déteste cela, comment un homme peut-il me faire autant d'effets ? C'était la première fois que je baissais ma garde et je me suis littéralement faite avoir. Maintenant lorsque je pense à tout ce qui a bien pu se produire durant 6 mois, je me demande comment on fait pour toujours s'adresser la parole. Des personnes censées auraient arrêté de se voir, autant conclu que cette histoire n'est pas logique et n'est pas normal qu'on ne doit pas faire autant de mal à la personne à laquelle on tient. On ne brise pas le coeur de l'autre, surtout lorsque celui-là bat pour nous. Marius m'a brisé le coeur un nombre incalculable de fois mais je m'en remets peut-être parce que maintenant je sais comment il fonctionne, je sais comment il est, je sais qu'il est maladroit et surtout incapable d'être une personne de confiance. J'ai pu le prouver un grand nombre de fois. J'ai toujours en travers du coeur son mensonge, il ne m'a jamais parlé de sa mutation. Je pensais qu'il pouvait me faire confiance mais apparemment non, autant que moi je ne peux plus le faire confiance. Dans un couple  on doit avoir de la confiance mais nous je ne sais même pas si cela va être possible. Il veut me laisser cette chance comme moi je veux qu'on tente mais après tout est-ce que cela faut la peine ? Est-ce que ce n'est pas peine perdue justement ? Je porte tout de même son enfant, je ne peux pas le repousser, il l'ignore peut-être, pour le moment mon mensonge tient la route et j'avoue que je ne sais pas comment je vais pouvoir lui avouer qu'il est de lui. Je veux juste le protéger pour l'instant, j'ai des chose à régler et s'il arrive une chose horrible je suppose qu'il sera moins touché s'il ignore que c'est le sien. Ma mère m'a pourtant toujours dit " Astrid tout se sait tu ne devrais pas nous cacher les choses " il finira par l'apprendre d'une manière ou d'une autre et je ne sais pas comment il le prendra si ce n'est pas moi qui lui explique. Je prends encore un risque, le risque de le perdre, qu'il ne veuille plus me voir ou même m'aimer. J'ai peur de le perdre, j'ai tellement eu peur que Kingley le tue, je ne sais même pas comment j'ai pu laisser faire ça, j'aurais dû y aller, aller le sortir de cette horreur mais je crois que je n'aurais jamais pu m'opposer à ce fou chasseur de mutants. J'y aurais sans doute laisser la vie, mais peut-être que c'est ce que le destin aurait voulu que Marius et moi on se retrouve dans une nouvelle vie, celle-ci aurait pu être plus paisible non ? J'aimerais tellement que tout cela n'existe pas, les mutants, cette guerre qui ne fait que commencer, dans quoi cette enfant va naître ? Il va être en danger dès le début et il faudra que je redouble d'effort pour le protéger si celui-ci est atteint de la mutation. Cela me fait peur de devoir élever un mutant, et si Marius me lâche un jour ? Je fais comment moi ? Je ne veux pas me retrouver toute seule, pourtant en prenant la décision de garder l'enfant forcément c'est que je l'accepte, je ne peux pas me résoudre à tuer un fétus qui n'a strictement rien demandé et il ne demande qu'à vivre. S'il est arrivé là c'est peut-être pour nous aider, peut-être parce qu'il y a une bonne raison pour qu'il arrive, même dans ce monde pourri. J'ai peur mais la peur ne doit pas me paralyser. Je dois juste appréhender ce qui me fait peur, les mutants me font peur, de par leur puissance, j'ai peur d'être inférieure, que l'on puisse profiter de moi.

Quand je regarde Marius, j'arrive presque à imaginer quelle tête il pourrait avoir cet enfant. Je suis persuadée qu'il aurait un caractère aussi fort et déjanté de son père, mais je crois que j'aime cette idée, c'est pour son coté incontrôlable que j'ai commencé à m'attacher à l'homme qui m'offre un enfant, sans le savoir certes. Marius est une personne que peut de personne semble vraiment connaître, même moi je ne suis pas la personne qui le connait le mieux. Je crois que pour en savoir le plus possible sur lui, il faut demander à son frère, Martial doit être la personne qui  le comprend le mieux et encore, j'en sais rien. Je ne sais pas comment je vais m'en sortir en tant que mère. J'espère sincèrement que cela se passera bien. Maintenant je ne peux plus revenir en arrière une petite créature pousse dans mon ventre et il n'est pas question de la déloger. Je vais assumer et puis après tout, cet enfant c'est celui qui m'unira toute ma vie à Marius, même si pour le moment il ignore, un jour j'imagine qu'il comprendra et j'espère qu'il ne sera pas rancunier pour cela. C'est une bonne nouvelle pour une fois pas une mauvaise, même si pour le moment cette grossesse ne tombe pas au bon moment et qu'il faut quand même s'en accoutumer. J'inspire un coup, on doit tout reprendre, j'ai presque envie de tout oublié de ce qu'on a vécu mais à quoi bon ? Il faut qu'on arrive à se forger notre propre histoire même avec de mauvais moments, j'espère juste qu'on arrivera à en sortir plus fort et que cela va bientôt prendre fin, je veux une histoire heureuse et bien, comme je lis dans les romans, comme je filme lorsqu'on tourne un film d'amour, c'est toujours parfait à la fin même si les protagonistes en chient pendant un long moment, c'est notre moment maintenant, c'est à nous d'avoir cette chance de nous retrouver et de former un tout qui n'a jamais été réel jusqu'à aujourd'hui.

Alors je ne m'approcherais plus de Kingley, je vais tenter d'être la femme qu'il veut, je ne ferais plus rien pour le perdre et il faudra qu'il me dise les choses parce que c'est ce dont j'ai besoin, il faut qu'on recolle les morceaux, doucement mais sûrement. Il y a en a plein d'éparpiller partout et on doit tous les retrouver pour que nos coeurs fonctionnent à nouveau bien. Je devrai aller me laver, je dois être la fille la moins attirante de la ville et pourtant il ne fuit pas. C'est déjà un progrès dans un sens. Il faut qu'il sache que je ne suis pas comme toutes les filles qu'il a collectionné longtemps, je ne serais jamais une poupée trop maquillée, trop parfaite parce que cela ne me ressemble pas, je suis l'inverse, je prime le naturel et j'espère que cela lui plait parce que je ne vois pas ce qu'il pourrait rechercher chez moi sinon. Je le laisse m'embrasser, je sais qu'il se pose aussi pas mal de questions aussi, qu'il doit avoir des angoisses à propos de tout ce qui nous attend mais j'aime trop ses baisers pour qu'il ne cesse de m'en faire, même dans ce genre de moment, je craque, je fonds même. Il me promet de ne pas partir et je peux aller me doucher en paix sans imaginer le salon vide à ma sortie. Je ris malicieusement aussi lorsqu'il me dit qu'il est dans l'obligation de se tenir sage avec son plâtre. Je m'en doutais et je ne tiens pas à être responsable d'une prolongation de sa blessure. " reste donc un peu sage, je sais que tu as de l'imagination de toute façon " je le taquine un peu, le retrouver charnellement c'est trop tôt pour moi, il me faut du temps, on doit le prendre. Et puis je ne suis pas dans une forme géniale alors mieux vaut éviter. Je l'embrasse une dernière fois alors que l'abandonner dans la pièce. Je ferme les porte et je prend le temps de souffler. Je m'agrippe au lavabo, je ferme les yeux et j'inspire. Je peux le faire. Je laisse couler les dernières larmes qui ne demandent qu'à sortir pour être plus à l'aise. Je fais chauffer l'eau avant de m'y glisser nue dedans. La chaleur me fait un bien fou, c'est tellement agréable. Je me lave et j'en profite un peu, j'ai la boule au ventre. Cette angoisse de ne plus le voir ici. Je sors et je me sèche rapidement, je stresse rapidement mes cheveux humides, je retrouve un part d'humanité après cette douche. J'enfile un jean simple et stretch et un long pull chaud. Je sors de ma chambre et j'avance à pas de loups jusqu'à la pièce où je l'ai laissé. Il est là. Il semble trop réfléchir certes mais il est là. J'inspire, doucement et j'avance. Il repère vite ma présence. Je souris à sa réplique et je m'arrête qu'une fois sur ses genoux à califourchon en faisant attention à sa jambe. Un tas de questions trottent dans ma tête. " on peut dire ça, je me sens plus humaine que tout à l'heure et moins animal, les nausées sont sincèrement désagréables " j'enfouie mon visage dans son cou, je l'embrasse tendrement. " j'ai tellement besoin de toi Marius " un murmure, une peur de le perdre, toujours. " il faut que tu m'aides avec ta mutation, il faut que tu m'expliques, pourquoi tu ne m'en as jamais parlé ? je m'en veux tellement de ne pas avoir été à l'écoute de cela... " je caresse son cou tendrement du bout des doigts, ma tête posée vers son visage sur son épaule. " je ne veux plus avoir peur des mutants et je crois que tu es le seul à pouvoir me guérir. " mon regard se mets à regarder un point imaginaire sur mon mur en face. Je repense constamment au fait que mon frère a failli me tuer avec sa mutation. Je n'ai jamais eu de nouvelles de lui depuis. " S'il te plait Marius " ...

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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeSam 3 Oct 2015 - 13:24

Can we start again
|► Pourquoi l’ai-je trompée ? Cette question n’en finit pas de tourner et de retourner dans ma tête, presque obsédante, alors qu’Astrid s’est échappée dans la salle de bain. Pourquoi est-ce que je suis allé voir ailleurs ? Je ne trouve pas de réponse. Et c’est horrible de s’en rendre compte. Je ne me comprends pas, je n’arrive même pas à savoir pourquoi être avec Astrid ne m’a pas suffi. Parce que… parce que c’est comme ça ? Non, il doit bien y avoir une raison derrière, il doit bien avoir quelque chose… mais quoi ? Qu’est-ce que je cherchais lorsque j’ai fait des avances à Zoey et répondu aux siennes ? Parce que j’avais peur. Mais ça ne m’avance pas à grand-chose parce que je le sais depuis longtemps que j’ai peur de trop faire confiance à une personne. Martial est le seul, il est le seul à avoir droit à ma confiance pleine et entière, il est le seul qui ait le droit de pouvoir de me détruire par un seul rejet. Je suis un putain de gosse, je le sais, un putain de gosse qui a peur de trop s’attacher et d’avoir mal lorsque les gens l’abandonneront encore et encore. Je suis un putain de gosse, mais ça ne répond qu’à moitié à ma question. Pourquoi je l’ai trompée ? Parce que j’avais envie qu’elle voit que j’étais un enfoiré maintenant avant que je ne tienne trop à elle pour supporter un abandon ? Trois mois. Trois mois qu’on était ensemble, c’était un record. C’est peut être pour ça, ouais, c’est peut être pour ça mais… même. Ca ne répond pas à la question. J’ai un problème en fait. Je dois avoir un gros problème. Et si je ne le règle pas, si je n’ose pas avoir confiance en Astrid et, pire, en moi, et bien je sais que je vais forcément recommencer à la tromper pour qu’elle me jette avant qu’il ne soit trop tard, et que cette fois, je la perdrai complètement. Je me prends la tête entre les mains en me retenant de fuir, de disparaître, de me téléporter ailleurs. Ce n’est pas la solution. Et je ne veux pas vraiment partir, d’ailleurs. Et ce gosse, ce gosse qui complique encore plus les choses et me met brutalement face à mes responsabilités parce qu’il n’est pas de moi et que j’aimerais, bordel, j’aimerais qu’il soit de moi. Je me passe les mains dans les cheveux pour mieux tirer dessus et décharger un peu de mon stress. Un mouvement, je m’aperçois qu’Astrid est déjà de retour et j’essaye de me composer un petit sourire, histoire qu’elle ne se pose pas trop de questions et que, mieux encore, elle ne s’imagine pas un seul instant que je puisse ne pas savoir sourire ou quelque chose dans le genre. Je la réceptionne sur mes genoux, mon sourire s’élargit, devient même plus spontané et sincère. Ca va mieux ? " on peut dire ça, je me sens plus humaine que tout à l'heure et moins animal, les nausées sont sincèrement désagréables " C’est super classe, de parler de nausée, merci Astrid. J’ai un petit rire lorsqu’elle enfouit son visage dans mon cou et j’embrasse un instant ses cheveux trempés, comme pour me convaincre que ça y est, le pire est certainement derrière nous, et que… " j'ai tellement besoin de toi Marius. Il faut que tu m'aides avec ta mutation, il faut que tu m'expliques, pourquoi tu ne m'en as jamais parlé ? Je m'en veux tellement de ne pas avoir été à l'écoute de cela... Je ne veux plus avoir peur des mutants et je crois que tu es le seul à pouvoir me guérir. " Je frissonne et par réflexe, je la serre un peu plus tout contre moi. D’instinct, je lui répondrais bien que ça ne la regarde pas et que Martial ne veut pas que j’en parle et donc que je ne veux pas lui en parler. D’instinct. Parce que c’est comme ça que ça fonctionne, parce que c’est comme ça que je fonctionne et que ça a toujours bien marché ses cinq, six dernières années. Mais j’imagine qu’elle veut une réponse, une vraie réponse. J’ai la gorge sèche. Elle ne me regarde pas, et moi non plus, d’ailleurs, je n’arrive pas à la regarder. " S'il te plait Marius " ... Je ferme les yeux. J’ai pas envie d’en parler.

Je savais bien qu’elle allait poser des questions. Je m’en doutais bien, même. J’espérais juste qu’elle y renonce ou autre, et qu’elle… « Astrid… » C’est presqu’une supplique. Un s’il te plait, Astrid, ne me demande pas ça. Pourtant, c’est juste totalement normal voire justifié de sa part. Je lâche un soupir. « C’est… compliqué. Je sais pas trop comment… je… je sais pas quoi te dire… c’est… compliqué. Il n’y a que Martial qu’il soit au courant. Il m’a dit qu’il valait mieux en parler à personne et… de toute évidence, il avait raison vu… les réactions des gens. » J’ai du mal à parler : je déteste ça. Mais en même temps, qu’est ce que je pourrais dire de plus ? La vérité ? Quelle vérité, surtout ? Je suis perdu, vraiment perdu. « Pourquoi tu as peur des mutants ? J’ai entendu, ton frère… mais… dis-toi que… on est juste… malade ? On a besoin d’aide, dans un sens, parce qu’on… a… on peut faire des trucs bizarres. C’est comme si on était malade, voilà. Mais une maladie… honteuse. Parce qu’on a peur de faire du mal aux gens. Donc on n’ose pas en parler et… » Je m’étrangle. Frissonne. Hausse les épaules et l’embrasse à nouveau sur les cheveux. Laisse mes doigts se promener sur son épaule, descendre sur son bras, je m’arrête. Pourquoi l’as-tu trompée, Marius ? Je ne sais pas, bordel. Pourquoi es-tu aussi tactile, pourquoi as-tu besoin de te rassurer ? De quoi as-tu peux ? Je prends sur moi pour chasser ces questions, pour sourire, détendu, alors que tout prouve le contraire. « Qu’est ce que tu veux savoir exactement, Astrid ? »

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MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeMer 7 Oct 2015 - 0:18

Can we start again
L'eau chaude coule sur ma peau, cela me fait un bien fou, j'ai l'impression d'être lavée de tout. De mes actes qui sont monstrueux et le resteront, mais aussi de la crasse, de l'odeur peut-être de vomis, je n'en sais rien. Je me lave les cheveux pour qu'ils ne soient pas le nid de corbeau qu'ils étaient lorsque Marius a frappé à ma porte. Je crois que je ne parais pas autant malade, je reprends des forces et des couleurs. Les odeurs ne me donnent pas la nausée, j'en suis assez heureuse, bon la cuvette des toilettes n'est pas vraiment loin et puis je n'ai plus rien à vomir alors c'est juste mon estomac qui se tord et c'est plutôt douloureux. Dans ma tête tout se tord aussi, je ne sais pas comment réagi encore, j'aimerais que cela soit comme à New York, c'était une soirée parfaite, une nuit parfaite seul le matin n'a pas été à la hauteur de mes espérances, je ne pensais pas en apprendre d'avantage sur lui encore. Surtout j'ai découvert qu'il a dû avoir une multitude d'amantes alors qu'on sortait ensemble et ma fierté en prend toujours un coup je dois l'avouer. Les gens ont dû le voir batifoler avec des filles du tournage et venir me chercher le soir pour que l'on rentre. Une grosse blague qui a duré trois mois, cela ne paraît pas vraiment long, les gens peuvent le confirmer, trois mois dans une relation c'est rien mais je sais que pour nous deux c'était beaucoup, on a progressé, je pensais l'aimer. Je l'aime cela n'a jamais changé, mes sentiments sont montés, ils sont descendus, je l'ai aimé, jusqu'à le détester mais il paraît que c'est assez récurent dans les relations amoureuses. On peut passer de l'amour à la haine en un pas. Je crois que nous on n'a pas cessé de le faire, enfin je n'ai pas cessé de le faire parce que Marius a mis un temps fou à se rendre compte qu'il m'aimait, il m'a fait chier, n'a pas compris que moi je le vivais plus que mal de l'avoir surpris avec une amie à moi sur mon canapé. Il n'a pas compris qu'apprendre une nouvelle trahison ce week-end à l'hôtel c'était de trop, j'aurais dû le savoir avant et pas au moment où il décidait de revenir vers moi. Il m'a caché pas mal de choses et je ne sais pas comment je dois faire maintenant moi aussi pour lui faire confiance. Une grossesse avec une autre femme, un pouvoir, il est mutant. Je ne sais pas ce qu'il fallait de plus pour que je puisse péter un câble et paniquer à l'idée de ce qu'il était. Un monstre. A ce moment-là, c'est vraiment ce qu'il était à mes yeux, je pensais qu'il avait causé cet accident, je n'ai compris que trop tard qu'il avait tout fait pour que je ne meurs pas et qu'il m'avait protégé. Je l'ai envoyé dans les bras de Kingsley égoïstement en imaginant que King le vaccinerait et qu'il deviendrait humain, normal et que tout pourrait peut-être se pardonner. J'étais dans la colère, dans le bénis, je ne pensais surtout pas que Kingsley était aussi fou et obsédé par la torture des mutants. Lorsque j'ai appris ce qu'il avait pu faire à Marius je m'en suis voulue, pas qu'un peu et en même temps j'ai appris ma grossesse. Marius est le père, je ne doute même pas, il est ma dernière relation et ceux depuis un moment, je ne l'ai jamais trompé contrairement à lui. Alors oui il sera le père paarce qu'il accepte de s'en occuper mais est-ce qu'il attend de moi que j'accepte l'enfant d'une autre ? Se rend-il compte de ce qu'il me demande ? D'accepter dans ma maison la preuve de son premier adultère ? Cet enfant je ne sais pas comment je vais faire pour l'aimer. Oh Marius finira par apprendre que le fœtus dans mon ventre est bien de lui, je suppose qu'il ou elle lui ressemblera mais pire encore, je suppose qu'il sera aussi mutant. C'est pour cela que je dois aussi les connaître et les comprendre, mieux les appréhender. J'ai peur mais ça je ne peux pas le lui montrer, je veux juste lui expliquer que l'on peut y arriver mais est-ce vraiment ça ? Est-ce que l'on peut vraiment arriver à quelque chose ? On a de l'espoir alors il faut continuer, on peut peut-être se regarder dans les yeux sans penser que l'autre puisse nous tromper encore une fois. Pour ma part, je sais parfaitement que je ne pourrais jamais refaire cela. Je ne supporterais pas de savoir qu'on lui fait du mal par ma faute, je l'aime, malgré tout ce qui se passe, je l'aime plus que tout je suis prête à me battre, je vais me battre et je vais aussi sortir de la douche. Je ne veux pas qu'il est le temps de fuir. Je ne sais pas trop quel est son pouvoir, je ne l'ai pas vraiment vu faire mais je veux surtout le retrouver dans le canapé, l'endroit où il était lorsque je l'ai quitté pour l'eau brûlante de la douche. J’essore mes cheveux, je me lave les dents, je m'habille et je le retrouve. Je n'ai rien enfilé de folichon mais je me sens propre, pus humaine, je me rends compte que maintenant je vais aussi devoir faire attention à ce que je dis. Le terme humain... c'était juste que je ne devais plus ressembler à la jeune femme que je suis mais à un animal sauvage qu'on a enfermé dans une cage, cage étant bien sûr mon appartement.

Rapidement je prends une place assez convoitée. Ses genoux. Je fais attention avec sa jambe toujours immobilisée. Je ne voudrais pas lui faire davantage mal. Je pense à mon épaule qui m'a fait un mal de chien lorsqu'elle a été cassée lorsque de l'accident. Encore aujourd'hui, je dois prendre des médicaments pour que la douleur ne soit pas trop forte. Cela va faire un petit moment et on m'a juste retiré l'espèce d'écharpe qui servait de plâtre pour ne pas que je bouge mon bras. Je me cale contre lui, mon visage se niche dans son cou et je sens son odeur qui m'avait tant manquée. Comment j'ai fait pour ne pas l'avoir près de moi autant de temps, j'ai l'impression que cela fait une éternité qu'on ne s'est pas retrouvé. J'ai bien cru que cela n'arriverait jamais. Je me sens un peu plus légère, même si ce n'est pas encore le résultat parfait, je me sens mieux lorsqu'il me serre contre lui et embrasser même mes cheveux mouillés. Seulement il va y avoir un silence brisé. Je dois savoir, avoir des réponses à mes questions si on doit y arriver, je veux savoir, je veux pouvoir avoir confiance, il ne se rend pas compte le progrès que je fais, il n'y a pas si longtemps j'imaginais les mutants comme des êtres dangereux et avides de pouvoirs. Il faut avouer que Kingsley ne m'a pas aidé à voir leur véritable nature. Puis mon frère qui a manqué de me tuer dans un accident d voiture parce qu'il voulait gérer tout seul un pouvoir dont il ne peut rien faire sans devenir totalement taré. Je n'aime pas la mutation pour cela aussi, parce que j'ai perdu un frère à cause d'elle et personne n'a tenté de l'aider. Il est dans un hôpital psychiatrique, il a dû y retourner, il a pris de drogues pour tenter de se soulager des voix qu'il entend. Il a fait des cures... mais maintenant c'est la folie qui le ronge et même s'il me réclame, j'ai trop de mal à me rendre à l'hôpital spécialisée pour le voir. Qu'est-ce que je lui dirais maintenant ? Que cela fait presque 10 ans que je lui en veux pour rien ? Je m'en veux assez et voir son regard abruti par les médicaments.. cette idée ne me plaît pas. Je pose mes questions, j'insiste, j'ai besoin d'avancer et il doit me faire confiance, de quoi il a peur maintenant ? C'est lui qui est venu me trouver et s'il ne veut pas que l'on discute, qu'est-ce que l'on est censé faire ? Baiser ? Coucher ensemble ? Je crois qu'on a fait assez de conneries de ce coté là. Il l'ignore encore mais je crois que je suis vaccinée pour un moment, pas de sexe avec un grand moment. Et puis je suis épuisée, je ne suis pas d'humeur, tout ce dont j'ai besoin, c'est me blottir dans ses bras et ne plus bouger, ne plus sortir, on pourrait le faire, vivre ici, ne plus sortir tout se faire livrer et être tranquille sans personne pour nous emmerder. Pour nous dire si on doit être dans tel ou tel clan... Je ne sais pas encore très bien où je dois me placer mais j'ai encore le temps pour y réfléchir, je ne veux pas de guerre mais je veux protéger celui que j'aime. Ceux que j'aime maintenant, il faut que j'y pense.

Marius semble récalcitrant. Pourtant moi je n'ai pas l'intention de laisser tomber, on doit creuser tout cela. Je soupire à sa première réponse, j'étais à deux doigts de me retirer de ses genoux, déçue. Martial le seul qui le connaît vraiment mais de ce que j'ai compris Martial semble pourtant proche de Kingsley, alors je ne veux pas vraiment dire que moi je fasse totalement confiance au jumeau de mon Marius, je ne sais pas pourquoi il lui joue un culte à ce point. Lorsqu'il en parle j'ai cette impression qu'il est presque manipulé. Comme s'il jouait un culte à St Martial. J'ai appris avec le temps que c'est souvent ceux qui semble les plus vertueux qui ne le sont pas. Paradoxe sûrement. Il me pose une question, LA question sûrement qui lui brûle les lèvres. Je ne sais pas vraiment quoi rajouter, je déteste en parler, je n'aime pas cela, je me sens mal à l'aise, oppressée, je ne veux pas revivre cet accident. La suite je ne comprends pas. Je n'ai jamais imaginé la mutation comme une mutation mais plus comme un danger, parce que les gens qui ont des pouvoirs, qui sont supérieures, sont parfois désireux de choses que les humains ne peuvent pas contrer, voilà aussi ce qui me fait peur, je ne peux pas me défendre devant un mutant, j'en suis bel et bien incapable. Il conclue en me demandant ce que je veux savoir et là il m'a perdu. Je m'écarte un peu de lui pour pouvoir voir son visage. « des malades ? Tu te vois comme un malade ? Je ne suis pas d'accord, ce qui me fait peur c'est plutôt vos pouvoirs, vous êtes plus puissants et qu'est-ce que je suis censée faire face à un mutant qui souhaite me faire du mal ? Rien. Je n'ai rien pu faire face à mon frère, il est télépathe. Il ne contrôle pas son pouvoir et je ne peux pas l'aider parce que ma simple présence le rend dingue, il a eu cet accident parce qu'il ne nous a rien dit, j'ai cru que ma sœur et moi nous allions mourir. Il se droguait, il voulait oublier et voilà où cela l'a conduit, dans un asile et moi je ne veux pas avoir un frère qui a justement caché son pouvoir et a failli nous tuer. Voilà pourquoi j'ai peur, vous me faîtes peur parce que vous êtes plus forts et que je ne suis pas grand chose. Tu comprendrais si tu étais à ma place. Je commence juste à comprendre que certains mutants aident les gens avec leurs dons et ne leur font pas forcément du mal, j'étais butée... jusqu'à ce que je te rencontre et tu connais la suite. » Je me lève finalement. Je ne sais pas si cela va lui plaire d'entendre tout ça. Ce que je veux savoir ? « Ce que je veux savoir c'est pourquoi tu ne m'as pas fait confiance avant ? Pourquoi il n'a pas tenté de m'expliquer ? Je... je ne comprends pas pourquoi tu m'as caché cela autant de temps... et puis c'est quoi ce don que tu as ? Tu es plus rapide ? Je n'arrive pas à comprendre avec les souvenirs que j'ai. Je veux la vérité sur toi Marius, et pas que celle sur ton don, celle du pourquoi tu m'as trompé plusieurs fois, pourquoi tu m'as caché la grossesse de cette fille... » j'ai l'impression de devenir hystérique, je m'emballe trop. Je tourne en rond devant lui. Je fais les cent pas. « c'est qui cette fille pour toi ? Tu l'aimes aussi ? Tu veux assumer son enfant à elle mais tu ne pourras pas tout faire, tu le sais au fond de toi que cela sera elle et cet enfant ou moi ? » je commence à perdre patience et l'espoir diminue je ne sais plus pourquoi. Je l'aime, je n'en doute pas mais j'ai peur de ne pas réussir à lui pardonner, ne pas réussir à vivre avec cette femme juste à coté de lui qui va lui demander plus d'attention. « Je suis perdue Marius, on tente de recoller les morceaux mais est-ce que tu ne vas pas encore trouver un moyen de me faire fuir comme tu l'as toujours fait ? C'est ta dernière chance... la prochaine fois tu ne me revoies pas... jamais. » je baisse la voix. Ma man sur mon ventre, je me sens émotive, fatiguée... « je suis fatiguée j'aimerais que tout soit tellement plus simple... pourquoi on souffre autant... voilà ce que je veux savoir, pourquoi on est aussi cons pour de faire tant de mal Marius ? » Je reprend ma place contre lui. « serre moi dans tes bras... » Marius si tu savais combien l'avenir me fait peur...



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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeDim 11 Oct 2015 - 18:47

Can we start again
|► Je n’aime pas les questions. Je n’aime pas parler de moi, aussi bizarre que ça puisse paraître. C’est bien simple : je suis arrogant, fanfaron, dragueur, m’as-tu-vu, j’aime qu’on me remarque, j’aime qu’on m’admire, j’aime qu’on m’aime. Je passe même pour quelqu’un de narcissique ou quelque chose dans le genre. Mais en vrai, ce n’est qu’une apparence et je déteste parler vraiment de moi, à qui que ce soit. Le seul qui ait vaguement le droit à une introspection de ma part, c’est Martial. Je n’aime pas les questions. Je suis extraverti, spontané, bavard, rieur, optimiste, je suis l’antithèse de la timidité et pourtant… Je n’ai pas envie de répondre. S’il te plait Marius. Elle me fait fondre, elle me donne envie de céder, j’ai juste peur, au final, de parler. Mon Astrid sonne comme une supplique. Ce n’est pas habituel, venant de moi, c’est même totalement étrange. Son soupir est comme un coup de poing dans mon estomac, je me force à avancer malgré tout. Il n’y a que Martial qui… Je commence les confessions, même si ça ne doit pas la surprendre. Martial, c’est celui dont je suis le plus proche et ce depuis toujours. Face à mes parents, ça a toujours été le seul à prendre ma défense, ça a toujours été le seul à me tenir la main pour leur faire front. Martial, c’est la tête pensante des jumeaux Caesar, c’est ma conscience, c’est mon cerveau. Lorsque j’étais gamin, c’était le seul qui arrivait à me faire obéir, qui arrivait à me calmer d’un regard ou en posant ses mains sur mes épaules. C’était le seul qui avait ce pouvoir étrange de me dire non et d’être presque automatiquement obéi, sans que je tente de répliquer, de me justifier, de débattre de la question pour finalement ne faire que ce que j’avais en tête. Martial donc, le seul à être au courant. Je balbutie, je bute sur les mots, je trébuche sur mes phrases : j’ai du mal à parler. Je ne sais même pas vers où je vais, où je veux en venir et ce que je veux lui faire comprendre. Alors je pose une question, simple, et finalement au cœur de cette conversation. Pourquoi a-t-elle peur des mutants ? J’ai bien compris que son frère… son frère en était un mais… Je m’étrangle, je bafouille, je patauge dans des idées auxquelles je n’ai jamais pris le temps de réellement penser. Ma mutation, c’est un plus. Elle fait partie de moi autant que mes cheveux blonds, et s’il faut que je me teigne les cheveux et bien… je peux perdre ma mutation, ça ne change rien à ce que je suis, au fond de moi. C’est juste que… quelque part… je suis malade, quelque chose dans le genre. Pourquoi aurait-on peur de malades, hein ? Je ne sais pas quoi rajouter, je ne termine pas la moitié de mes phrases. J’échoue, finalement, sur une dernière question en embrassant ses cheveux, comme pour me rassurer sur sa présence et sur son calme. Elle s’écarte, me fixe dans les yeux : je redresse légèrement le menton et prends mon inspiration sans détourner le regard. On peut me reprocher bien des choses mais… je ne suis pas lâche, je regarde les gens dans les yeux même lorsque j’ai envie de disparaitre et d’esquiver cette conversation. « des malades ? Tu te vois comme un malade ?[…] » Okay, ça commence fort. Je sens que je ne vais pas aimer ce qui va suivre. Je tente de sourire mais immanquablement, mon visage se ferme un peu. Son frère, télépathe. Sa peur de nos pouvoirs. Je suis désemparé. Il n’y a pas à avoir peur de moi… le pire que je puisse faire, c’est d’exploser les records d’obésité invisible donc niveau dangerosité… même un mutant dont le super pouvoir serait de faire des pets asphyxiants serait plus dangereux que moi… « […] Il se droguait, il voulait oublier et voilà où cela l'a conduit, dans un asile et moi je ne veux pas avoir un frère qui a justement caché son pouvoir et a failli nous tuer. Voilà pourquoi j'ai peur, vous me faîtes peur parce que vous êtes plus forts et que je ne suis pas grand chose. « Mais Ast.. » Elle continue, implacable. Ca me tue. Vraiment. Parce que je comprends pourquoi elle a peur mais que ça me renvoie aussi en pleine face le fait que jusque dans ma mutation, je suis un gros raté. Sérieusement. Elle n’a pas à avoir peur de moi, je dois être le mec qui a la mutation la plus inutile de l’univers. Elle se lève, je tente de la retenir sans être assez rapide. Un claquement de langue, j’essaye deux secondes de me lever à mon tour avant de comprendre que ma jambe plâtrée est mon ennemie pour le moment. « Ce que je veux savoir c'est pourquoi tu ne m'as pas fait confiance avant ? Pourquoi il n'a pas tenté de m'expliquer ? Je... je ne comprends pas pourquoi tu m'as caché cela autant de temps... et puis c'est quoi ce don que tu as ? Tu es plus rapide ? Je n'arrive pas à comprendre avec les souvenirs que j'ai. Je veux la vérité sur toi Marius, et pas que celle sur ton don, celle du pourquoi tu m'as trompé plusieurs fois, pourquoi tu m'as caché la grossesse de cette fille... » Je tente de l’interrompre, à plusieurs reprises. Mes « Mais Tidou… », « Mais je… », « C’est pas que… » tombent dans l’eau de sa colère hystérique. Je finis par soupirer en me prenant les mains. C’est vrai qu’il n’y a pas que ma mutation que je lui ai cachée. La grossesse de Crescentia, aussi. Et si on va sur ce terrain là, je ne lui ai pas non plus parler de ma passion pour les maths, de Chester qui dort sous mon oreiller – quoiqu’elle a du l’apercevoir deux trois fois –, de ma mère qui m’ignore, de…. Trop de choses, finalement. « c'est qui cette fille pour toi ? Tu l'aimes aussi ? Tu veux assumer son enfant à elle mais tu ne pourras pas tout faire, tu le sais au fond de toi que cela sera elle et cet enfant ou moi ? » « Arrête, arr… » Mes mains crispées se cachent dans mes mèches blondes, tirent dessus pour passer leur nervosité – et accessoirement me rendre chauve contre mon gré et prématurément – j’ai la téléportation qui me démange mais je refuse de céder devant la facilité. D’autant plus que si je disparais maintenant, je la perds. Définitivement. Je suis stupide, mais pas à ce point là. Et que si je reconnais mon fils, je risque de la perdre aussi. Et que je suis incapable d’abandonner mon fils. Ni Astrid. Et que je ne suis pas prêt pour me comporter en adulte et faire un choix entre le pire et le moins pire. « Tu ne peux pas me faire choisir entre… » Est-ce que j’aurai du envoyer Crescentia paître quand elle est venu m’annoncer ma paternité à venir ?

« Je suis perdue Marius, je relève la tête, devant sa voix fatiguée. Mes yeux clairs se fichent dans les siens. on tente de recoller les morceaux mais est-ce que tu ne vas pas encore trouver un moyen de me faire fuir comme tu l'as toujours fait ? C'est ta dernière chance... la prochaine fois tu ne me revoies pas... jamais. » Je déglutis. C’est… un ultimatum ? Quelque chose dans ce goût là ? « je suis fatiguée j'aimerais que tout soit tellement plus simple... pourquoi on souffre autant... voilà ce que je veux savoir, pourquoi on est aussi cons pour de faire tant de mal Marius ? »  Elle revient contre moi, je ne peux qu’ouvrir les bras pour la recueillir et la serrer, tout en laissant mes doigts, sans gêne, se promener sur son ventre. Un soupir de ma part. Sa question appelle-t-elle réellement une réponse de ma part ? Je la serre contre moi sans un mot, trop occupé à réfléchir à tout ce qu’elle a fini par me dire et à tout ce que moi, je suis supposé lui répondre. Mon père m’a appris à détester quelqu’un, à être déterminer, à être con, aussi, jusqu’au bout. Mais ce con ne m’a pas appris à me confier à quelqu’un. « Je ne sais pas… je ne peux pas prédire l’avenir. J’suis jamais sorti plus d’un mois avec la même fille. J’suis jamais allé à New-York pour la chercher. J’ai jamais cherché à me remettre avec une de mes exs. J’ai jamais parlé à une de mes exs de mon cœur. Je crois que je ne leur ai même jamais parlé de mes parents, pas volontairement du moins. » J’hausse les épaules. « Je sais pas où je vais avec toi. J’improvise. J’innove… » Je prends mon inspiration. « Ma mutation… en théorie, je peux… contrôler ma densité. Totalement sans intérêt. Voilà l’histoire. Je peux contrôler ma densité. Ce jour là, à l’hôtel… je l’ai diminuée tellement que je courrais plus vite, et je l’ai augmentée pour que la moto ne te heurte pas mais se retrouve confronté à un truc aussi dense que du… » Je cherche dans ma mémoire un exemple de matériau dense. « De l’acier, tiens. C’est tout. Je peux pas balancer des boules de feu ou entrer dans ta tête. » J’hausse à nouveau les épaules. Je ne reconnais pas ma voix, j’ai l’impression d’entendre parler Martial. Un nouveau soupir, je me débrouille pour l’embrasser. La mutation, c’est fait, c’est réglé, je n’ai plus envie d’en parler. Je la supplie du regard avant de passer au point suivant. Plus compliqué. Crescentia. « Et sinon… cette fille, celle que j’ai mise enceinte… c’était juste un coup d’un soir. J’ai fait le con, on a terminé dans un lit, je ne saurais même pas te dire lequel, et bam, elle apparait trois-quatre mois plus tard, avec un mioche dans le bide. Et juste après, je vais te retrouver à New-York pour… » Coucher avec toi ? Bien Marius, très fin. Non, pas juste pour ça. Pour la retrouver, pour l’embrasser, pour la ramener, pour m’excuser. Bien bien bien. « J’suis perdu aussi, si tu veux tout savoir. Je sais pas où on en est non plus. Je veux pas avoir à choisir entre toi et… mon fils. Je veux juste avoir toi, mon fils, et l’enfant que tu portes. » Je l’embrasse, avec plus d’insistance. « Je suis paumé, mais il y a une chose dont je suis certain à mon propos : c’est que je te veux, je te veux toi. Je veux pas que tu me fuies, je ne veux même pas te fuir, je te veux toi, Astrid. Je ne veux pas qu’on tente de recoller les morceaux, je veux qu’on le fasse, point final. » Je sais, si je suis brillant lorsqu’il s’agit de draguer et de mettre une fille dans mon lit, je suis bien plus maladroit lorsqu’il s’agit d’être… classe ? Glamour ? Séducteur autrement qu’avec un rentre-dedans entièrement basé sur mon humour – mémorable – et mon physique – inégalable ? Oui, voilà, tout est dit. Un nouveau soupir. « Je te promets, Astrid, Je crois que je n’ai jamais été aussi sérieux depuis un bail. que tu ne vas pas regretter cette seco… troisième chance si je compte bien. On va faire un truc : tu as le droit de me poser une question gênante, genre les questions que j’aime pas, par jour. Et si je te réponds, je te dirai forcément la vérité. Si je ne te réponds pas, c’est que… je suis pas prêt à répondre et que je ne veux pas te mentir. Ca te va ? »


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MessageSujet: Re: Can we start again (marius)   Can we start again (marius) Icon_minitimeMer 14 Oct 2015 - 15:14

Can we start again

Je suis totalement perdue, je parle sans savoir vraiment ce que je dis. J'enchaîne, je ne le laisse pas parler, je veux juste qu'il comprenne qu'il ne devrait pas se poser la question de si sa mutation est mauvaise, s'il est malade. Je ne peux pas lui dire ça, je ne le considère pas comme malade, je crois que cela n'a jamais été le cas, je l'ai vu différemment, parce que j'imaginais qu'il n'était pas le même, je me suis trompée, j'ai toujours eu une mauvaise opinion des mutants mais bêtement je crois que j'étais juste en colère et que ma fierté m'a empêchée de voir ce que j'avais sous les yeux. Les mutants ne sont pas mauvais, ils ne veulent pas que le mal, ils ne veulent que se défendre et je commence juste à les comprendre. Lorsque j'ai cru que j'allais perdre Marius j'ai eu la peur de ma vie. Je crois que pour la première fois je comprenais le sens de la perte, la vraie perte. Je ne pouvais pas concevoir de perdre le père de l'enfant que je porte, d'accord il est pas au courant mais je finirais pas trouver le courage de le lui avouer, je pourrais le faire je suis sûre qu'il sera content, il est près à l'assumer alors qu'il pense que je suis allée voir ailleurs alors qu'on était plus ou moins séparés. Je ne sais même pas ce qu'on a été durant cette période mais j'estime qu'on n'était pas tous les deux. Que nous n'étions pas en couple. J'ai inventé une histoire totalement bidon et je ne veux pas qu'il pense que je le manipule ou je ne sais pas quoi. Je crois que je me suis lancée dans un mensonge dont je ne suis pas prête à réussir à effacer. Je ne sais pas comment je vais pouvoir lui dire. Pour le moment je n'en suis pas là. Je ne dois pas penser à ce genre de choses. Je dois juste tenter de le raisonner, il semble totalement ailleurs et je ne sais pas pourquoi mais lorsque je veux des explications sur tout ce qui se passe chez lui, il ne veut pas répondre, je le sens qu'il se force et j'aimerais qu'il m'explique ce pouvoir, j'aimerais qu'il me dise ce que cela fait d'être différent. Dans mon ventre je vais avoir un petit mutant, je ne peux pas dire ce que cela me fera, peut-être rien mais bizarrement cela m'inquiète un peu. Je n'ai pas peur de ce qu'il pourrait être juste de ce qu'on pourrait vouloir lui faire. Je ne veux pas d'une nouvelle scène comme Marius a dû avoir avec Kingsley, je n'ose même pas l'imaginer, je ne peux pas penser une seconde qu'on fasse du mal à mon petit. J'ai besoin qu'il me parle et je crois que cela va venir.

Alors je lui sors une discours, je ne suis pas d'accord sur pas mal de choses. Il n'est pas malade, il n'est pas un malade chronique qui doit vivre avec une maladie, certes maintenant d'après ce que je sais on pet soigner la mutation mais le terme soigner ne me semble pas adéquate. J'imagine plus tôt que l'on peut la limiter lorsqu'on ne veut pas être mutant, on n'est pas obligé de s'accepter, la différence a toujours fait peur. Les gens ne la contrôlent pas et ne l'aiment pas, ils ont peur de ce qu'ils ne peuvent pas comprendre. Maintenant que je commence à comprendre les choses et donc je vois les choses vraiment différemment. Je ne veux pas que Marius pense à travers son jumeau, je m'entends bien avec Martial bien qu'il n'est pas apprécié que je piège son frère, mais je m'entends bien avec lui et je ne veux pas qu'il soit la tête pensant, Marius est capable de prendre les choses en main, il peut assumer ce qu'il est, ce que sa vie peut être. Je ne veux pas être amoureuse de Martial, je veux être amoureuse de mon Marius, certes il est un peu gamin mais il est adorable, il est attentionné, il peut être romantique, doux... je ne peux pas renier qu'il a tout de même une belle liste de qualité. J'ai parfaitement en tête ce moment où je me suis retournée et où je l'ai vu à New-York. Il était là, telle un Adonis qui était venu me chercher. J'en revenais pas et je n'en reviens toujours pas je dois avouer, il a des qualités qui me font tellement fondre que moi aussi je peux être faible face à lui. C'est ce Marius que j'aime, celui là que je veux être le père de mon enfant, je ne vois pas comment Marius peut autant dépendre de son frère, il est loin d'être bête. Je me rends compte qu'il manque tellement de confiance en lui. Je veux être cette fille qui lui ouvre les yeux, je ne veux pas le séparer de Martial. Je veux lui ouvrir les yeux sur un tas de choses. Il n'y a pas que cela qui m'agace. Cette fille avec qui il a eu un enfant, je la déteste parce qu'elle va prendre de la place dans la vie de Marius et que c'est moi qui vais subir cela. Je le sais, il ne s'en rend pas compte mais c'est comme ça que je vois les choses, je manque aussi de confiance en moi et il ne m'a jamais aidé dans ses actes à y voir plus clair dans l'avenir que l'on pourrait entrevoir entre nous deux. Je ne sais pas ce que je dois faire parce que tout se bouscule dans ma tête. Je ferme les yeux c'est comme si j'avais une migraine qui commençait. Je me sens bête de lui faire une scène pareille, je ne sais pas commen ton peut faire pour arriver à voir les choses. Je baisse les yeux lorsque je l'entends me dire que tout ce qu'il a fait avec moi, il ne l'a jamais fait avec personne d'autre. Je n'ai jamais aimé une personne comme lui, je n'ai jamais rien fait avec une autre personne de sérieux comme avec lui. Je ne me suis jamais retrouvée aussi malheureuse sans quelqu'un. Il innove, il improvise, je souris bêtement, parce que ça me plaît cette idée qu'il tente d'avancer comme il peut et qu'il ne veuille pas se prendre non plus la tête sans me laisser parce que je suis celle qui veut ? Le sujet de sa mutation vient enfin, il me l'explique et je le regarde, il peut contrôler sa densité... il m'explique aussi son rôle dans l'accident et je dois avouer que cela me plaît, parce qu'enfaîte il a voulu me sauver pas me faire du mal pourquoi j'ai pu imaginer ce genre de chose ? Comment j'ai pu penser une seconde qu'il me voulait du mal. J'étais tellement furieuse pour cette grossesse que j'avoue que je n'ai pas réfléchi. Je suis parfois beaucoup trop impulsive et mes sentiments prennent le dessus, je crois que le sentiment principal à ce moment là c'était la trahison. Je me suis sentie trahie par mon petit ami, par cet homme qui était venu pour moi, pour me faire vivre un week-end de princesse et qui a tout gâché en me cachant tant de choses. On aurait dû se protéger, pourquoi on ne l'a pas fait ? Pourquoi on a été si...Rapides ? Je suis enceinte maintenant, je ne sais pas comment je dois faire, ma vie va être bouleversée pour un instant de plaisir et de bonheur que je risque de regretter si on n'arrive pas à arranger les choses entre nous.

J'encaisse pour ce pouvoir, je tente de l'imaginer en action, mes souvenirs sont un peu dans le brouillard, j'étais étourdie, à deux doigts de perdre conscience alors forcément, je ne me rappelle pas vraiment comment il a fait pour le faire. Je tente de visualiser, je lui demanderais presque de me faire une démonstration. Je ne dis rien, j'attends qu'il termine, j'ai assez monopolisé la parole depuis tout à l'heure. Il parle de cette fille et je le regards lorsqu'il fait cela, je le regards parce que je veux voir comment son expression change lorsqu'il parle d'elle. Je ne ressens rien d'anormal. Je ne ressens pas de choses bizarres envers elle lorsqu'il parle d'elle, j'avais peut-être besoin qu'il m'éclaire sur la chose, je ne sais pas. J'arrive à sourire parce que j'ai envie de comprendre et d'admettre ce qu'il dit. J'aime la suite, j'aime ce baiser qu'il me donne. Je ferme les yeux contre lui et je le laisse toujours terminer. Je ne veux pas qu'il pense que c'est acquis mais j'y vois un peu plus clair, il y a beaucoup de choses que l'on doit faire pour qu'on puisse chacun se refaire confiance. On s'est fait trop de mal et ça, ça me tue, on s'aime mais j'ai l'impression qu'on est incapable de se faire du bien, on a tellement du mal à gérer cette relation que si ce n'est pas l'un c'est l'autre qui met en place une espèce de stratégie pour faire du mal à l'autre. C'est douloureux et je ne pourrais pas cautionner ce genre de chose encore longtemps. On va devoir vraiment s'améliorer sur un tas de choses. Il faut trouver les éléments précis. Cette fille risque de nous poser encore des soucis, ce n'est que le début et le bébé qu'elle porte n'est même pas encore né. Je colle un peu plus à lui et alors il me promet que je n'aurais pas à regretter. Je souris dans le vide, j'espère que je n'aurais pas à regretter, j'espère que je vais y arriver. Il faut que cela marche parce que lorsqu'il apprendra que ce bébé est de lui tout va changer et je dois être sûre que notre couple est plus solide qu'un puzzle que l'on peut défaire pièces par pièces. J'inspire et je souris toujours la suite me plaît tout autant. Une question par jour. Je me redresse pour le regarder, je suis toujours plus ou moins collée à lui. Mon visage est près du sien. « je marche pour ta proposition » Je l'embrasse. Avec de la fougue. Je m'installe à califourchon en faisant attention à sa jambe plâtrée. Je l'embrasse encore, je ne cherche pas à le séduire ou à le déshabiller, je veux juste le retrouver, lui. « je vais te le répéter mais je t'aime, je t'aime, et on va y arriver. » je l'embrasse encore, mes mains en coupe autour de son visage. « je te jure que je ne te ferais plus de mal, je ne veux plus jamais te faire souffrir, j'ai cru mourir lorsque j'ai cru que Kingsley allait te tuer, plus jamais, je te le promets. » je l'embrasse doucement, je lui vole un tas de baisers, ça m'a manqué tout cela. « j'ai une dernière question... juste... j'ai besoin de savoir ça aussi, Kingsley... qu'est-ce qu'il t'a fait.. ? Je veux savoir à quoi m'attendre avec lui, je le considérais comme mon frère, ce qui ne peut plus être le cas, j'ai besoin de savoir qui il est... Marius, il faut que tu me le dises... si tu es près.. »
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