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 Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire. Feat Tosca

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MessageSujet: Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire. Feat Tosca   Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire. Feat Tosca Icon_minitimeJeu 27 Juin 2013 - 11:47




Nothing is absolute. Everything changes, everything moves, everything revolves, everything flies and goes away.



Tu es là. Tu te tiens debout face à cette étale. Les yeux rivés sur le néant. Tu le fixes avec curiosité et cette attention malsaine qui finira par te briser. Tu te fourvoies mais le néant est ce qu’il est, profond, moribond, prêt à t’emporter. En ce moment même, je suis sûr qu’il te répond. Le néant c’est ton comportement, cette turpitude qui flotte au-dessus de ton crâne. L’étendard sanglant qui s’apprête à te porter un coup brutal. Ma belle Tosca, ma pauvre petite trouvaille. Tu n’atteindras certainement jamais ses vingt-deux printemps  auxquels tu penses sans l’avouer. Tu ne connaîtras rien que l’espace que tu t’es bâtie. Cette attitude sauvage, invraisemblable, l’idéal scabreux comme une lame, celle qui te pend au nez. S’il le faut, je t’étreindrai. S’il le faut, je t’éviscérerai. Je te couvrirai du mal, devant ton frère. Je lui infligerai cette vue dégueulasse et innommable, de ton corps gisant ensanglanté. Tu es là. A toucher ces légumes, à les contempler. Ces formes géométriques qui te fascinent. Dessine-leur une nouvelle forme. Quelle est la leur ? Sous le prisme de ton regard. Quelle est la mienne ? A quelle planète me compares-tu, à quel astéroïde, à quel mystère ? Suis-je cet objet indésirable qui pernicieusement passe trop près de ton atmosphère ? As-tu la force de me détruire avant que je n’atteigne la surface de ta terre ? J’esquisse un sourire pervers. Imaginant ces traits tirés par la peur. Entendant tes suppliques à l’heure fatidique. Je m’oublie dans ce rêve impudique. Tu verras, Tosca, que les scrupules n’ont pas de place dans le monde dans lequel j’évolue. Pas de race, aucune trace. Rien que la méchanceté sous sa forme la plus pure. Perdue dans les abîmes, au fond, le néant porte mon visage. Echoue-toi vite sur mon rivage. Observe bien les parages parce que je te suis. Je te suis, partout. Je t’épie. Je te prie de me croire quand je te dis : qu’arrivera un jour funeste où les cloches chanteront tes mémoires, ma gloire, l’assassin c’est ton frère. Il faut bien que quelqu’un paye. Il faut bien que quelqu’un se dévoue. Il faut bien qu’on s’étreigne, qu’on se saigne, qu’on s’éteigne. Les étoiles ne sont pas éternelles. Tu es là. Portant ce vulgaire badge. Indiquant à tous ces pouilleux la nature de ton mal aise. Autour de toi, pas âme qui vive. Parce que tu es l’éphémère et l’opinion commune veut que tu effraies. Tu es trop grande, pas assez claire, trop floue. Trop quelque chose, pas assez cela pour être casée dans leur moule. Alors, tu es là. Arborant cet air concentré, creusant seule le fossé. Tu me mâches le travail. Confortablement installé dans ma bagnole, je me mets à boire du jus. Disons du jus noyé dans du cognac. Pour endiguer les flots de souvenir, les fantômes du passé. Tout un bagage émotionnel qui me colle. Un peu comme ton foutu badge. Il renseigne sur la nature de ma psychose, sa profondeur. Un peu l’étendue de notre ignorance parce qu’au-delà de notre galaxie, c’est vrai, qu’est-ce qu’on trouve ? Au-delà de ma vilénie, de ta folie ? On est comme ces poussières, ces déchets de l’univers qui s’accolent et qui donneront, peut-être dans des millions d’années,  naissance à une nouvelle entité. Tosca Manzoni traitresse arrachée du monde mortel par Julian Alden. Tu es là, sur le pas de cette épicerie. Ça suffit, Tosca, j’arrive. Je sors en faisant claquer la porte de ma vieille Chevrolet. Horriblement agacé de ne trouver meilleure approche. Je m’avance dans ta direction. Tu ne me vois pas, trop absorbée. Pourtant je suis celui par la main duquel tu seras condamnée. « Tosca Manzoni » je souffle, ton prénom  à ses consonances qui appellent à la déraison : « Vous vous souvenez de moi ? » chose dont je ne suis pas sûr. « Julian Alden. Assurance avenir et tout ». J’ai vraiment connu meilleure approche vu sous cet angle. « Je débarque tout juste dans cette ville, j’connais pas trop le coin. Vous croyez que vous pouvez m’aider à me familiariser avec les lieux ? ». J’attrape un panier. Je ne compte pas te lâcher, ma pauvre autiste, ma pauvre dégénérée.


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