Êtes-vous effrayés par l'apparition des transmutants dans la société ?
Sa mère était une mutante donc non il n'est pas effrayé. Et quand bien même elle aurait été une simple humaine, il considère qu'il n'y a pas de raison d'avoir peur d'eux. Ils restent des êtres humains avec des sentiments, un caractère et tout ce qui va avec. Les gens sont tout aussi dangereux avec un flingue ou une voiture qu'avec un pouvoir. Ce n'est donc pas des pouvoirs qu'il faut avoir peur, mais des personnes qui les utilisent. Et puis, honnêtement, il est même assez curieux au sujet de leurs capacités.

Que pensez-vous du mouvement terroriste des hunters ?
Ce sont des monstres. Il les compare parfois aux nazis ou aux chrétiens durant la chasse aux sorcières. Ils disent qu'ils veulent protéger les humains des mutants, mais ils devraient plutôt protéger le monde de leur propre folie et intolérance. Selon Elliot, leur mouvement devrait être illégal et dissous, les membres devraient être envoyés en prison... Mais bon, apparemment, ce n'est pas si simple que ça. C'est comme autoriser la violence et ne pas la condamner au final.

Que pensez-vous des affrontements entre les hunters et le groupe Uprising ?
Il fait partie du groupe Uprising du coup, il pense que les hunters c'est des méchants et qu'ils ferraient mieux de laisser les mutants en paix. C'est un affrontement légitimé : il est peut-être pacifique, mais n'est pas du genre à fermer sa gueule lorsqu'on s'en prend à ses opinions. Il n'ira jamais se battre physiquement non plus, déjà, parce qu'il n'a pas la carrure, il se ferait casser la gueule très facilement, ensuite, parce que ce serait entrer dans le jeu stupide des abrutis hunters, il vaut mieux que ça.

Que pensez-vous des actions de Thaddeus Lancaster à la tête du Comté ?
C'est naze. C'est totalement à chier. Comment un type pareil a pu remporter les élections ? On se croirait en Russie. Et puis c'est à croire que les gens n'ont jamais fait d'histoire de leur vie parce qu'Hitler aussi a été élu légalement... Okay, c'est un peu gros comme comparaison, mais au final, élire un parti prônant l'intolérance, c'est comme autoriser le rétablissement de camps de concentrations et visiblement, cette fois, on y enfermera les mutants... C'est triste de se dire que les gens n'évoluent pas.

PAYS : France. DISPONIBILITÉ : je suis souvent dispo x).VOTRE AVIS SUR TH : je suis un yoyo dessus, je m'en excuse     . COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : via ma soeur irl. PERSONNAGE : inventé. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : nop . UN DERNIER MOT ? : qu'est-ce qui petit et marron ?

« Comment ça va aujourd'hui, Elliot ? » Le brun s'installa sur le siège confortable, il avait l'habitude de cet endroit, ça faisait quatre ans qu'il venait. Il observa un instant le psychologue avant de répondre calmement. « Ça va. » C'était vrai, ça allait, si l'on mettait de côté les quelques nausées liées aux médicaments, le fait qu'il était incapable de dormir sans somnifères et qu'il n'oublierait jamais son passé. Il fallait faire avec, aller de l'avant même si c'était difficile et que ça prenait du temps. « Il y a quelque chose dont tu as envie de parler en particulier ou pas ? » Elliot avait aussi l'habitude de ce genre de question, c'était un peu le principe de la thérapie... Lorsqu'il ne trouvait rien à dire, c'était le psy qui conduisait la discussion et il se contentait de répondre à ses questions et d'écouter ses conseils. Il observa l'homme un moment, hésitant plusieurs fois avant de prendre définitivement la parole. « J'ai... hum. Aujourd'hui, un de mes amis se plaignait d'avoir des soucis avec ses parents et faisait des remarques assez violentes à leur sujet... J'ai dû prétendre que j'allais aux toilettes parce que... je crois que j'ai toujours pas fait le deuil des miens... » Il rit nerveusement en détournant le regard, ça faisait pourtant quatre ans qu'ils étaient morts, que leur accident de voiture avait eu lieu, il se sentait bête à être aussi émotif après tout ce temps. « C'est normal, ça peut parfois prendre beaucoup de temps, c'est pour ça que tu es là. » Le brun acquiesça d'un signe de tête en ravalant sa salive pour ne pas, bêtement, se mettre à chialer. Encore une fois, il resta silencieux un petit moment. Le psychologue le connaissait bien maintenant et savait qu'une à deux minutes de silence ne voulait pas dire qu'il ne reprendrait pas la parole. Il préférait donc attendre que le jeune homme reprenne de lui-même. Ce qui ne se passa. « J'aurais eu envie de l'engueuler, de lui dire que ça ne se fait pas de parler comme ça de ses parents... Je veux dire, même lorsqu'ils étaient vivants les miens, je n'ai jamais dit ce genre de choses. Je m'entendais bien avec mes parents. J'étais un peu le genre de fils à papa qui passait du temps à faire ses devoirs et tout... l'intello de la classe quoi. » Il rit à nouveau, juste parce que c'était plus facile de rire que de pleurer. Le psy l'avait déjà vu pleurer bien-sûr, mais tant qu'il pouvait se retenir, il préférait éviter. « Tu as continué à travailler après ça. Un peu trop. » Elliot hocha la tête. Il s'était réfugié dans les devoirs et les livres pour ne pas penser à ce qu'il traversait. Certains gosses lâchaient l'affaire avec les cours, lui, il avait lâché l'affaire avec les distractions et les amis. « Je me suis calmé maintenant. Enfin, je travaille pour avoir un diplôme, mais j'essaie aussi de me sociabiliser, de sortir avec les gens de ma classe... J'ai même quelques amis que je vois régulièrement en dehors des cours. » Il haussa les épaules et afficha un petit sourire. « Y a deux ans, ça n'aurait même pas été envisageable. Je ne voulais voir personne. » Il avait dû faire des efforts pour changer. Il aurait pu s'enliser dans cette mélasse qu'était la dépression, mais il s'était fait violence pour essayer d'en sortir. Il prenait ses médicaments malgré le fait qu'il avait parfois l'impression d'être un zombie et il avait même réussit à voir une diminution des prises. Ce n'était pas les antidépresseurs qui le soigneraient, ils l'aideraient juste à dormir et à éviter les crises de paniques ou de larmes, la seule façon de vraiment guérir, c'était d'aller à ses rendez-vous hebdomadaire, de se forcer à vivre...

« Comment c'était avec les gens avant l'accident ? » Le brun haussa les épaules en prenant un air neutre. « J'avais des amis parmi les intellos de ma classe. J'étais pas spécialement sociable, mais ça allait. J'ai jamais eu de souci particulier avec qui que soit... et c'est toujours le cas. Je cherche pas les embrouilles... j'ai pas vraiment la carrure pour. » Plaisanta-t-il calmement. Certes, il se savait assez grand, pas géant, juste grand, mais il n'était clairement pas l'idéal des nanas qui bavaient sur les mecs aux pecs' gonflés et aux tablettes de chocolat qui donnaient envie de... enfin bref, c'était aussi dans ses critères de beauté en ce qui concernait les mecs. « Et en amour ? Avant et maintenant ? » Le brun réfléchi un instant. C'était un thème qu'il n'avait jamais abordé avec le psy... il ne lui avait jamais dit qu'il avait une orientation sexuelle différente de la "norme". « Avant... je faisais semblant de... de m'intéresser aux filles... j'avais que seize et... j'ai jamais pu parler de ça avec mes parents. Je regrette. Ma mère était du genre tolérante parce qu'elle était différente aussi... alors, je savais que je pouvais lui parler. Mais, j'ai jamais osé. Enfin maintenant, j'assume plutôt bien d'être attiré par les hommes... Disons que dans ma classe, l'essentiel des gens sont du genre ouvert d'esprit, alors ça aide. Mais, que ce soit avant ou maintenant, j'ai jamais rien connu de sérieux. » Il se frotta nerveusement la nuque, la seule chose qui avait vraiment changé, c'était qu'il ne faisait plus semblant d'être une autre personne. Après tout, sa mère, mutante, avait toujours été le genre de personne à lui dire de ne pas chercher à se conformer à la norme, elle voulait qu'il soit heureux et qu'il soit lui-même. « Je crois...  que ma mère savait ou du moins, qu'elle avait un pressentiment à ce sujet. » Il marqua une pause en détournant le regard et se mordilla la lèvre inférieure. « Elle me manque. J'ai quand même mon oncle et mes cousines, mais c'est pas pareil... » Il serra la mâchoire pour ne pas craquer. Il était tellement reconnaissant que son oncle s'occupe de lui... Alors qu'il avait eut ses propres problèmes lui aussi...  Mais il était comme sa mère, un mutant, ça au moins, ça ne changeait pas... Et puis Elliot avait toujours été assez admiratif des mutants, leurs capacités le laissait rêveur. Et finalement, la séance toucha à sa fin, le brun avait ensuite rendez-vous avec le psychiatre pour s'occuper de son suivi médical et des médicaments. Heureusement qu'il travaillait parce que ça revenait cher tout ça. Quoi qu'il y avait l'héritage de son père, avocat, il avait pu mettre de côté pas mal de fric pour son gosse en cas de problème et l'assurance couvrait aussi largement les frais médicaux... mais Elliot ne pouvait pas juste de servir de l'argent des autres, il trouvait ça malsain.