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 not all monsters do monstrous things. ○ (crescienta)

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MessageSujet: not all monsters do monstrous things. ○ (crescienta)   not all monsters do monstrous things. ○ (crescienta) Icon_minitimeDim 14 Déc 2014 - 22:38


not all monsters do monstrous things
Pick it up, pick it all up. And start again. You've got a second chance, you could go home. Escape it all, It's just irrelevant. It's just medicine. you could still be, what you want to, What you said you were, when I met you. You've got a warm heart, you've got a beautiful brain. But it's disintegrating, from all the medicine.
≈≈≈

Sept heures. La jeune femme observait l'aiguille filer inlassablement sur l'horloge depuis plusieurs minutes déjà, pressée de fermer boutique. Rayna aimait ce nouveau boulot ; bien plus qu'elle avait jouer les caissière et les serveuses durant les derniers mois. Pourtant, son ancienne vie lui manquait. L'air dans ses cheveux, la liberté, la vie de nomade qu'elle vivait aux côtés de Clarke. Tout cela était certes révolu depuis la disparition du jeune homme, et c'était elle qui avait décidé de s'installer dans cette vie sédentaire, perdue dans cette petite ville de Radcliff. Sans lui, voyager n'avait plus la même saveur, et elle s'était retrouvée bien seule le soir, à pleurer la perte de celui qu'elle aimait. Pourtant, elle ne pouvait que se souvenir avec nostalgie de ce goût de liberté qui lui manquait affreusement. La belle s'était malgré tout habituée à cette petite vie bien rangé ; fini la traque, fini les meurtres. Son quotidien était aujourd'hui bien rodé. Réveil tôt le matin, ballade des chiens et départ pour le travail. Elle rentrait parfois le midi, mais plus généralement, elle restait aux côtés de Reggie pour rire et grignoter quelques restes de pizza de la vieille au soir, bière à la main. Elle accueillait les clients, du mieux qu'elle pouvait. Sourire n'était pas son fort, mais elle faisait un effort pour les habitués qui commençait à la connaître ; à l'apprécier même pour certains. Puis elle rentrait chez elle, retrouver sa ménagerie mais surtout sa colocataire : Crescienta. Si le début de leur colocation avait été compliqué, les deux jeunes femmes s'étaient pourtant bien vite rapproché, et aujourd'hui, Rayna se surprenait en voyant à quel point elle s'était attaché à la petite brunette. C'était d’ailleurs la mutante en question qu'elle allait retrouver après le travail. Rayna aurait bien pu traîner encore quelque temps au stand de tir, rentrer même en compagnie de Reggie et passer la soirée chez lui. Ces soirée là étaient de plus en plus fréquentes d'ailleurs, tellement que cela commençait à inquiéter la mutante. Elle qui avait pris soin de ne plus s'attacher depuis le départ de Clarke, et de garder les gens à distance, elle sentait tous ses efforts réduit à néant : entre sa colocataire et son boss, Rayna n'avait pas fait les choses à moitié. Pourtant, pour la première fois depuis l'accident, la belle avait envie de se lancer, d'essayer au moins de construire quelque chose avec Reggie. Elle le couva d'un regard amusé alors que ce dernier pénétra dans la pièce en baillant. Une après-midi plutôt productive apparemment pour le jeune homme. « Je vais y aller, Cressy m'attend probablement à la maison. » Son visage se transforma vivement en une mimique triste tellement excessive qu'on aurait  pu la méprendre pour une grimace. Mais Rayna ne pu s'empêcher de sourire face aux bêtises de son collègue. « Déjà ? Tu es sure ? Il reste encore de la pizza d'hier, si tu veux passer à la maison. On pourrait terminer notre marathon Star Wars ! » s'exclama-t-il, excité à l'idée d'une telle soirée. « C'est tentant … » ironisa la belle avant de poursuivre. Elle enfila sa veste et son sac en bandoulière, avant de se diriger lentement vers le garçon. « Mais pas ce soir. Je dois rentrer. » Les traits boudeur, Reggie fit mine de refuser le baiser de la mutante avant de l’attraper dans ses bras. « A demain. » souffla-t-il, l'embrassant une dernière fois avant de la relâcher. « A demain ... » répondit-elle. mon cœur. Ces derniers mots n'arrivèrent pas à sortir, pourtant elle l'aurait voulu. Mais rien entre eux n'était officiel, aussi elle avait préférer les retenir.

Rayna passa la porte d'un pas vif, se dirigeant vers la moto de Clarke -la seule chose dont elle n'avait pu se séparer-, garée sur le parking du petit stand. Le centre ville était animé à cette heure-ci ; les gens vaquaient à leur occupation, rentrant chez eux après une longue journée de travail. Pendant longtemps, Rayna n'aurait pu s'imaginer vivre une vie aussi monotone. Et pourtant, elle était là, rentrant chez elle après sa longue journée de travail. Mais les regards de l'homme sur le trottoir d'en face la fit bien vite sortir de ses pensées nostalgiques ; un regard noir, un regard de dégoût. La belle avait prévu qu'en s'installant dans une ville aussi conservatrice que Radcliff, les choses n'allaient pas être facile. Avec sa peau vert pomme, il était difficile de passer inaperçue, et dans une ville où l'on exécutait les mutants sur la place publique, passer inaperçu aurait pu lui être utile. Pourtant, elle ne voulait pas faillir à ses grands principes. Mutant, et fière. Peu importait l'étroitesse d'esprit des gens de la région : Rayna était née ainsi, et elle n'avait aucune raison de se sentir honteuse ou de se cacher. Ça, elle l'avait fait durant trop longtemps. Pour toute réponse, la belle maintenu le regard de l'homme qui lui faisait face avec insistance ; elle n'était pas prête de lâcher l'affaire. Au bout de quelques secondes, il baissa finalement les yeux, laissant cette répugnante créature vaqué à ses occupations. Si cette scène s'était déroulée il y a quelques mois, Rayna ne l'aurait sûrement pas laissé aller si facilement ; elle l'aurait sûrement rattrapé, lui aurait demandé des explications ou fait une scène. Pourtant, elle était bien décidé à s'intégrer dans cette nouvelle ville. Et créer des esclandre inutile ne l'aiderait en rien. Elle enfila son casque et enfourcha la vieille Harley devant elle, avant de se mettre en route vers la maison. En quelques minutes seulement, elle atteint le sud de la ville et le petit pavillon qu'elle partageait avec Crescienta.

La mutante gara sa moto et se dirigea vers le porche de la maison. Quelque chose clochait pourtant. La porte entrouverte et les aboiements lointains de ses chiens finirent de lui mettre la puce à l'oreille. Rayna posa silencieusement son casque sur le sol avant de plonger sa main dans sa besace. Entre ses mains, son beretta favori. La belle s'approcha d'un pas léger vers la porte, frôlant les murs pour ne pas se faire repérer. Si quelqu'un était dans son appartement, il ne s'en tirera pas si facilement. Rayna pénétra dans l'entrée, arme levée devant elle, prête à tirer. Mais dans la pièce, aucun intrus ; seulement sa colocataire, à première vue chamboulée. « Cressy ! »  Rayna baissa son arme et se précipita vers la mutante. « Cress, qu'est qui s'est passé ? »


Dernière édition par Rayna Ashcroft le Ven 19 Déc 2014 - 20:51, édité 1 fois
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Elizabeth Barnes
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MessageSujet: Re: not all monsters do monstrous things. ○ (crescienta)   not all monsters do monstrous things. ○ (crescienta) Icon_minitimeJeu 18 Déc 2014 - 0:24

Grab my hand and lead me softly
RAYNA ASHCROFT & CRESCENTIA SPIEGELMAN
The paradox or our minds Too much to believe, too much to deny. You fool me again to quiet my pride But I'm a human, I come with knives. I never promised you an open heart or charity. I never wanted to abuse your imagination. The monotony And the rising tide Is under my skin, is crawling inside Adrenaline to rewire my mind. I'm only human, I come with knives. I never promised you an open heart or charity, I never wanted to abuse your imagination. ~ I Come With Knives.

Un soupire passa le seuil des lèvres de Crescentia alors qu’elle quittait enfin le laboratoire. Plus tôt que prévu, mais personne n’allait la blâmer pour ça. Pour cause, habituellement, elle était quasiment tout le temps celle qui restait le plus tard au labo, celle qui arrivait le plus tôt le matin. Son travail était un point essentiel de sa vie, cette chose précieuse qu’elle avait obtenue suite à de nombreux efforts et qu’elle ne voulait pas lâcher. Elle était ambitieuse et sa récente dépression avait était une embuche sur le chemin de la réussite, quelque chose qu’elle devait à présent rectifier et pour y parvenir, elle se donnait à fond. Crescentia n’avait pas le droit à l’échec, s’était inenvisageable. Concrètement, est-ce ses parents l’aurait reniée si elle avait commis quelques échecs ? Si elle avait choisi de finir serveuse au fond d’un bar miteux plutôt que biologiste ; certainement pas. Ils auraient été déçus, mais de là à la renier, non. Les Spiegleman étaient spéciaux, hors normes, bizarres même aux yeux de certains, mais ils aimaient leurs enfants, sans l’ombre d’un doute. Crescentia s’était elle-même mis une pression surhumaine sur les épaules, si bien que ça n’avait rien de surprenant qu’elle ait fini au fin fond d’un hôpital psychiatrique pendant pas loin d’un an. Qu’importait les apprentissages qu’elle avait pu tirer de cette expérience, elle n’en restait pas moins ambitieuse. Si elle ne réussissait pas sa carrière, il lui semblait qu’il ne lui restait plus rien. Cependant, sa grossesse était venue compliquer les choses et l’idée de devoir prendre un congé maternité lui faisait froid dans le dos. Elle n’aurait pas le choix, elle ne pouvait pas non plus échouer dans son rôle de mère, mais elle ne savait pas comment mettre son travail entre parenthèses pour devenir une mère, pour l’heure, ça lui semblait beaucoup trop compliqué à surmonter ; impossible même. Une dose d’anxiété supplémentaire pour une fille qui, de toute évidence n’avait pas besoin de ça. Elle essayait de bien faire les choses, même si ça voulait dire qu’elle devait quitter son boulot plus tôt que prévu pour se rendre chez le médecin et passer une fichue écographie. Assise dans la salle d’attente, elle fixait les autres femmes autour d’elle. Elles étaient accompagnées, elles avaient l’air d’être heureuses d’être là, elle avait l’impression d’être la seule à paniquer comme pas possible à l’idée de devenir mère. Peut-être que c’était parce que les trois autres filles qu’elle avait dans son champ de vision avait la chance d’avoir un charmant petit ami ou mari à leurs côtés, alors qu’elle, elle était complètement seule. Parce que son petit ami l’avait laissée tomber, mais aussi parce que le père de son enfant n’était qu’un type qu’elle avait rencontré un soir dans un bar. Quelle trainée elle faisait en cet instant, elle qui pourtant n’avait pas eue de relations sexuelles avant l’université et qu’au final, elle n’en avait eues qu’avec deux hommes dans toute sa vie, son ex petit ami (et unique ex) et le type qui l’avait engrossée. Elle avait la poisse, il n’y avait pas d’autres explications possible. Enfin, on appela son nom, d’un accent américain qui venait déformer toute la poésie allemande de son nom, mais elle n’y faisait pas attention, elle avait l’habitude, puisqu’il y avait toujours eu que dans sa famille qu’on savait le prononcer. L’Allemagne était bien loin de Radcliff après tout. Des fois elle se disait qu’elle ferait bien de faire ses valises et d’aller recommencer sa vie dans son  pays d’origine. Elle n’était pas née là-bas, mais ce serait l’endroit idéal pour un nouveau départ. La seule chose qui la retenait, c’était probablement sa carrière. Son frère peut-être, puisqu’il était son seul repère dans cette vie qui lui avait déjà fait perdre les pédales une fois.

Son rendez-vous terminé, elle se dépêcha de rentrer chez elle, dans cette maison qu’elle partageait avec Rayna. Les deux femmes n’avaient rien en commun et pourtant, Crescentia devait bien admettre qu’elle appréciait la présence de sa colocataire à la peau verte. Rayna était spéciale  et une partie de Crescentia admirait l’assurance de cette dernière. Elle exhibait son don au reste du monde alors qu’elle, elle faisait de son mieux pour le cacher. C’était un atout dans son travail et dès que ses collègues avaient le dos tourné, elle n’hésitait pas longtemps avant de s’en servir, mais elle n’osait pas le montrer aux autres. Rayna s’en fichait, elle semblait fière de ce qu’elle était, là où elle, elle avait honte du don qui était le sien, de cette mutation qu’elle portait en elle et qu’elle ne comprenait pas. Le problème, c’était qu’à trop assumer ce qu’elle était, Rayna avait tendance à s’attirer les ennuis et que ses ennuis pouvaient facilement avoir une répercutions sur Crescentia qui, s’était suffisamment bien remise de sa dépression et de sa tentative de suicide pour à présent tenir à la vie. Elle venait d’enfourner ses muffins quand on frappa à la porte. Elle n’attendait personne et ceux qui la connaissaient savaient qu’elle n’était pas fan des visites à l’improviste. Son tablier couvrant encore sa robe elle se précipita vers la porte, ce qu’elle regretta bien vite. L’homme voulait des informations sur Rayna et il n’avait pas l’intention de les demander gentiment. Elle n’avait rien à lui dire, ne voulait rien lui dire. Après une lutte difficile, la jeune femme avait réussi à se rendre jusqu’au jardin, là où elle avait déjà plus de chance d’avoir de quoi se défendre, à commencer par les racines de l’arbre qui ne tardèrent pas à s’enrouler autour de la gorge de son agresseur. Crescentia n’avait que très peu de contrôle de son don, surtout quand elle était en état de panique ou très en colère et en cet instant, elle était confrontée à ces deux émotions, si bien qu’elle ne pu empêcher que le pire n’arrive. Les racines avaient trop serrées le cou de l’homme. D’une main tremblante, elle avait cherché son pouls, mais il n’y avait rien. « Merde. Merde, merde, merde, merde, merde ... Scheiße ! » Faisant à présent les cent pas dans le jardin, elle se sentait sur le point de craquer. Que faire ? Appeler la police, c’était de la légitime défense, ce type aurait pu la tuer. Le sang qui coulait le long de son front – et qui pouvait témoigner d’une potentielle commotion – ainsi que les traces de coups sur son visage en étaient la preuve. Mais est-ce qu’elle pouvait vraiment expliquer que l’arbre avait tué ce gars ? L’alarme incendie la coupant dans les allés-retours qu’elle faisait dans le jardin, elle se précipita à l’intérieur pour arrêter le four et sortir ses muffins grillés et fumant du four. Elle coupa cette maudite alarme – en grimpant sur le plan de travail, être petite était vraiment un enfer – avant de constaté le bazar dans la maison. Il fallait faire quelque chose. Mais il y avait un corps dans le jardin. Elle y retourna, attrapant une bâche qu’elle déposa sur le corps, avant d’éloigner difficilement les chiens de Rayna, qui de toute évidence étaient trop curieux. De retour dans la maison, elle recommença à faire les cent pas avant de commencer à nettoyer comme une maniaque. Quand la porte d’entrée (qu’elle n’avait pas eu le temps de fermer et qu’elle avait fini par oublier) se poussa, elle sursauta, poussa un léger cri et leva les mains au ciel devant l’arme de sa colocataire, comme si elle avait répété ce geste, symbole de sa culpabilité. « Rayna, dieu merci ce n’est que toi. » Elle laissa échapper un léger soupire de soulagement avant de repenser à ce qu’il y avait dans son jardin. « Je crois qu’on a un problème. » Nerveusement, elle attrapa le bras de sa colocataire pour l’emmener avec elle dans le jardin. « Je ne voulais pas … Tout s’est passé très vite et … » Elle ne termina pas sa phrase, se contenant de relever la bâche, dévoilant alors le corps. Elle releva son regard vers son amie, sentant déjà les larmes se nicher aux coins de ses yeux.
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MessageSujet: Re: not all monsters do monstrous things. ○ (crescienta)   not all monsters do monstrous things. ○ (crescienta) Icon_minitimeVen 19 Déc 2014 - 22:28


not all monsters do monstrous things
Pick it up, pick it all up. And start again. You've got a second chance, you could go home. Escape it all, It's just irrelevant. It's just medicine. you could still be, what you want to, What you said you were, when I met you. You've got a warm heart, you've got a beautiful brain. But it's disintegrating, from all the medicine.
≈≈≈

La mutante filait entre les voitures quasiment à l'arrêt, peinant à avancer sur les routes bondées de la ville. Sortie de bureau oblige, les bouchons s'accumulaient et Rayna n'aurait pu être plus ravie d'avoir une moto qu'à ce moment précis. Elle les dépassait une à une, trop heureuse de pouvoir rentrer chez elle sans passer des heures faire la queue, prisonnière de la carcasse en acier brûlante de la voiture à l'arrêt sous le soleil de plomb. Encore quelques minutes et elle arriverait enfin dans la petite maison qu'elle occupait depuis quelque mois, dans le sud de la ville. Cette dernière était loin d'être aussi luxueuse que les pavillons que l'on trouvait dans le quartier nord ; semblable des dizaines d'autres, enfilées les une à côtés des autres dans un petit lotissement vieillissant, elle suffisait pourtant très bien à Rayna. Son emploi au stand de tir, même si elle appréciait ce qu'elle faisait, ne lui rapportait pas tant que ça, et elle ne pourrait se permettre de s'offrir une telle maison toute seule. Heureusement, la belle était tombée sur l'annonce de Crescienta au bon moment. Usée de vivre dans le petit motel miteux de la ville, mais pas encore décidé à quitter Radcliff, ville à laquelle elle avait commencé à s'attacher, l'offre sur le journal lui avait paru alléchante. Les animaux sont les bienvenus avait fini de séduire la mutante, qui avait contacter l'auteur de l'annonce. Certes, cette dernière n'avait peut-être pas prévu que Rayna débarque avec ses trois chiens, mais elle les avait tout de même accueillie de bon cœur. Contre toute attente, la jeune Ashcroft était réellement tombée sur la colocataire idéale. Rien ne rassemblait les deux jeunes femmes : ni leur caractère, leur éducation, leur manière d’appréhender leur pouvoir respectif. Leur cohabitation aurait vite pu tourner au fiasco, et pourtant. Un certain équilibre s'était installé entre les deux mutantes, chacune tempérant le drôle de caractère de l'autre. Face à ce bout de femme fragile, Rayna se sentait obligé de la protéger ; de son côté, Cressy aidait la mutante à s'intégrer dans la vie tranquille de Radcliff et à tempérer son caractère. Au final, elles se complétaient, même si cela n'empêchait pas quelques différents de temps à autre. Mais après tout, c'était la première fois que Rayna devait ainsi cohabiter avec quelqu'un ; elle qui avait longtemps vécu chez ses parents, puis seule quelques temps dans un petit studio, puis elle avait fini par écumer les chambre de motel en compagnie de son fiancé. Jamais elle n'avait réellement réussie à vivre en colocation, et jamais elle ne se serait vue réussir à supporter une telle vie. Mais après près de trois mois de cohabitation, les choses semblaient marcher, même si Crescienta ne desservirait sûrement pas la palme de la colocataire à la jeune Ashcroft. Et malgré toutes les remarques que pouvait lui faire la petite brunette, Rayna ne pouvait s'empêcher de s'attacher à elle de plus en plus vite.

C'est pourquoi, elle apercevant la porte d'entre entrouverte, le sang pulsa dans les veines de Rayna. Elle savait pertinemment que la manière dont elle assumait son pouvoir n'avait pas seulement des répercussions sur elle, mais aussi sur ceux qui la connaissait bien. La peur la saisie, peur d'avoir attiré des ennuis à sa chère colocataire. Elle pénétra vivement dans la maison, arme à la main, en priant tous les dieux pour qu'il ne lui soit rien arrivé. Quel soulagement en la découvrant saine et sauve dans le salon. Un sentiment apparemment non partagé, puisqu'en voyant Rayna pénétrer dans leur demeure, Crescienta sursauta devant l'arme de la mutante, laissant échapper un cri de panique. La jeune Ashcroft la baissa vivement, se sentant soudain coupable d'avoir effrayé Cressy plus qu'elle ne semblait déjà l'être. « Rayna, dieu merci ce n’est que toi. » D'un pas vif, la mutante rejoignis la jeune femme en l'interrogeant sur ce qu’il venait de se passer. Devant elle, Crescienta semblait complètement désemparée. Rayna balaya la pièce du regard, à la recherche d'un indice, d'une menace peut-être ; la sule chose suspecte qu'elle parvint à déceler, c'était la désagréable odeur de brûlé qui inondait la maison. Finalement, la brunette se décida à parler, lui avouant qu'elle s'était mise dans l'embarras. Les doigts fins de sa colocataires s'enroulèrent autour de son poignet ; un contact physique auquel elle aurait sûrement mal réagit s'il ne s'agissait pas de son amie. Rayna se laissa docilement guider vers l'extérieur de leur petite maison. A peine eurent-elles pénétrer dans le jardin, Rayna se douta que quelque chose clochait. En plein milieu de ce dernier, une bâche ne cachait rien de bon. Des doutes qui se confirmèrent lorsque que la jeune Spigelman souleva la bâche pour révéler le corps sans vie d'un homme dans sa trentaine. « Putain … » Un étrange mélange de sentiments s’immiscèrent dans son esprit : un léger dégoût devant la scène, bien qu'elle ait vu pire ; de l’appréhension, sur les raisons de la présence de ce cadavre sur sa propriété ; et plus enfouie, mais bien présent, de l’excitation. Depuis combien de temps ne s'était-elle pas trouvé au dessus du corps sans vie d'un assaillant? Cela faisait près d'un an qu'elle avait pris sa retraite de chasseur de hunter, et plusieurs mois qu'elle n'avait pas dû voir recours au meurtre. Une part d'elle aimait non pas l'acte de tuer, mais l'action qui découlait des conséquences. Comme un souffle de son ancienne vie qui venait l'effleurer. Rayna repris pourtant vite ses esprits, coupable de ressentir un quelconque bonheur face à cette scène. Elle lança un regard concerné vers Cressy, espérant qu'elle n'ait pas aperçu le sourire excité qui s'était presque dessiné sur ses traits de marbres. Pourtant, la brune semblait bien trop plongé dans la contemplation morbide et pleine d’effroi de sa bêtise. « Cressy … C'est toi qui as fait ça ? » Face à la scène, aux blessures de l'homme et à la terreur dans le regard de sa colocataire, la question était rhétorique. Pourtant, la scène était tellement absurde qu'elle avait besoin d'une confirmation ; pour elle Crescienta était la douceur et la fragilité incarnée. L'imaginer en train d'arracher la vie d'un homme semblait complètement inimaginable. « Explique moi tout, en détails. » Un nouveau coup d’œil pour le cadavre à leurs pieds ; elles ne pouvaient le laisser comme, pas devant la brune. Si Rayna pouvait facilement discuter autour d'un homme mort à quelques centimètres, elle n'en était pas si certaines pour Crescienta. La mutante souffla, avant de se pencher pour remettre la bâche en place. Elle fit ensuite face à sa colocataire, de manière à se placer entre elle et le cadavre recouvert, cherchant à attirer son regard. « Ne t'occupes pas de lui, on gérera ça après. Ensemble. Tu dois d'abord me dire ce qu'il s'est passé. »
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Elizabeth Barnes
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MessageSujet: Re: not all monsters do monstrous things. ○ (crescienta)   not all monsters do monstrous things. ○ (crescienta) Icon_minitimeMar 23 Déc 2014 - 12:03

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The paradox or our minds Too much to believe, too much to deny. You fool me again to quiet my pride But I'm a human, I come with knives. I never promised you an open heart or charity. I never wanted to abuse your imagination. The monotony And the rising tide Is under my skin, is crawling inside Adrenaline to rewire my mind. I'm only human, I come with knives. I never promised you an open heart or charity, I never wanted to abuse your imagination. ~ I Come With Knives.

Crescentia n’avait rien d’une meurtrière. Elle avait commit de nombreuses erreurs dans cette vie qu’elle aurait pourtant voulu parfaitement droite, mais, la perfection n’existait sans doute pas en fin de compte. Jamais elle n’aurait imaginé laisser un cadavre derrière et pourtant, il fallait se rendre à l’évidence : dans cette situation ça avait été elle ou lui. Ce qu’elle était devenue la condamnait à marcher sur un chemin dangereux et si ce type était venu plus pour Rayna que pour elle, ce serait idiot de penser que jamais personne ne viendrait pour elle. Elle était ce qu’ils appelaient une dégénérée et elle savait pertinemment qu’elle n’était pas en sécurité à cause de son don. Stupide don qui avait fichu sa vie en l’air. La découverte de son don avait eu lieu dans la pire période de sa vie, à un moment où elle sombrait dans la drogue, ou elle perdait le seul amour qu’elle n’ait jamais eu dans sa vie et où elle avait l’impression d’échouer là où elle n’avait eu de cesse de ne viser que la réussite parfaite. Elle détestait ce don, même s’il était pratique dans son travail, elle le maudissait, persuadée qu’elle serait mieux sans lui. Au moins, elle aurait été plus en sécurité. Elle était loin d’être stupide, c’était parce que Rayna exhibait son pouvoir au vu du monde que ce type s’était présenté à leur porte et il n’était pas venu pour lui offrir un panier de muffins, bien au contraire. Un jour on viendrait pour elle et elle était loin d’être la fille la plus douée pour se défendre. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait. Elle n’avait pas voulu tué cet homme, l’idée de ne lui avait même pas frôlé l’esprit, elle aurait simplement voulu le retenir pour pouvoir s’enfuir. Fuir était peut-être un comportement de lâche, mais il lui semblait que c’était une solution bien meilleure que le meurtre. Il fallait croire qu’elle cherchait un peu trop à renier son pouvoir et qu’ainsi, elle n’en avait presque aucune maitrise. Il n’y avait que quand elle était parfaitement calme et posée qu’elle pouvait en faire ce qu’elle voulait, sinon, il était particulièrement sujet à ses émotions. La peur et la panique l’avait poussée à tuer cet homme sans même s’en rendre compte. Elle aurait voulu que la racine relâche son étreinte avant qu’il ne soit trop tard, mais elle avait était impuissante quant aux effets de son propre pouvoir. Elle avait tué quelqu’un et même si ce type n’avait pas l’air amical, même si c’était un accident ou simplement de la légitime défense, elle n’était pas sûre de pouvoir vivre avec sa sur la conscience. Elle sortait à peine de l’asile psychiatrique, alors ça, c’était certainement trop pour son esprit encore fragile. Au moins, elle avait de la chance, elle n’était pas seule face à cet évènement. Le retour de Rayna dans la maison, la soulagea d’un poids, libérant son souffle alors que quelques secondes plus tôt, elle avait cru être sur le point d’étouffer. Il était clair qu’elle ne pouvait pas affronter ça toute seule et sans Rayna, vers qui aurait-elle pu se tourner ? Son psychiatre, qu’elle avait tendance à appeler au moindre problème, de peur de se retrouver de nouveau au fond du gouffre ? Son frère qui ne l’avait jamais laissée tombée ? Sans doute pas non, elle ne pouvait pas les mêler à tout ça. Rayna y était déjà mêlée, après tout, ce type s’était pointé à leur porte pour l’éliminer et si elle ne connaissait pas encore très bien sa colocataire, la brune savait qu’elle était forte et courageuse, bien plus qu’elle ne le serait jamais.

Arrivée dans le jardin avec sa colocataire, une fois la bâche retirée du corps inerte de son agresseur, Crescentia ressentait à nouveau cette pression étouffante qui lui donnait l’impression d’être complètement foutue. Elle avait beau se répéter que ce n’était que de la légitime défense, que s’il n’était pas mort, ce serait certainement elle qui le serait et peut-être Rayna par la suite,  ses paroles n’arrivaient pas à apaiser son esprit.  Fixant l’homme mort d’un regard presque vide alors que quelques larmes coulaient sur ses joues, la jeune femme n’entendit qu’à peine les paroles de sa colocataire. Perdue dans les méandres de ses pensées, elle semblait complètement à l’ouest. Cependant, Rayna eu la bonne idée de couvrir de nouveau le corps à l’aide de la bâche, ramenant soudainement la scientifique à ses esprits. D’un geste rapide, elle passa ses mains sur ses joues pour en retirer les larmes, pleurer n’allait pas arranger les choses. Posant son regard sur son amie, elle acquiesça légèrement avant de laisser échapper un long soupire tremblant. Rayna s’était mise entre elle et le cadavre et d’un coup, les choses semblaient plus simple, au lieu de perdre son regard sur ce corps dépourvu de vie, elle s’agrippa au regard de son amie. « Je suis rentrée plus tôt que d’habitude et … » D’un coup, elle regretta de n’être pas simplement retournée travailler après son rendez-vous médical, au boulot, elle aurait été plus en sécurité que chez elle et ça n’aurait surpris personne qu’elle revienne, elle passait beaucoup de temps au laboratoire, c’était à ce demander si elle avait une vie en dehors de ça. S’efforçant de reprendre son souffle, elle se relança dans le récit de son aventure. « Il a frappé à la porte alors j’ai ouvert. Il voulait savoir où tu étais et je lui ai dit que j’en savais rien alors il a commencé à s’en prendre à moi. » Elle en avait récolté quelques blessures, mais il était certain, qu’elle s’en sortait toujours mieux que ce type, ce qui dans le fond était assez surprenant, elle n’avait rien d’une battante. « J’ai couru jusque dans le jardin, j’ai pensé que je pourrais plus facilement me défendre, mais j’ai perdu le contrôle. » Après un nouveau soupire, elle se mordilla nerveusement la lèvre inférieur avant de hausser timidement les épaules. « L’arbre l’a étranglé. » Dit comme ça, ça pourrait sembler complètement stupide, mais c’était plus ou moins ce qu’il s’était passé, sauf que dans le fond, c’était plus de sa faute à elle que de la faute de l’arbre. Elle avait perdu le contrôle, peut-être parce qu’elle n’avait jamais cherché à l’avoir complètement. Il fallait peut-être de l’entrainement pour maitriser ce genre de dons et elle n’en avait pas. « Je ne voulais pas, les choses ont dérapées, je pensais pouvoir le retenir assez longtemps pour pouvoir m’enfuir … » Si seulement les choses avaient pu se dérouler comme elle l’aurait voulu, elle n’en serait pas là à présent, mais d’expérience, elle savait que les choses ne se passaient jamais comme elle le voulait. « J’ai passé un an à l’hôpital psychiatrique, je n’ai pas envie d’être enfermée à nouveau. Est-ce que je vais aller en prison ? » Si ça devait arriver, elle préférait encore plaider la folie, elle n’avait pas envie de refaire un séjour à l’hôpital psychiatrique, mais elle préférait encore cette alternative à celle de la prison. En vérité, elle préférait surtout rester libre et continuer sa vie, si seulement c’était possible de continuer malgré cette mort qu’elle aurait toujours sur la conscience.
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