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 Music is the freedom of the idiots (ft. Noeh)

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MessageSujet: Music is the freedom of the idiots (ft. Noeh)   Music is the freedom of the idiots (ft. Noeh) Icon_minitimeVen 12 Déc 2014 - 5:15


Parfois je me demande ce que je viens encore faire ici. Ca pue, y’a plein de monde, je me sens toujours mal à l’aise et je méprise la plupart des regards posés sur moi. C’est probablement stupide de réagir ainsi. Après tout, je suis une jolie femme et je suis presque certaine que prétendre le contraire me fait passer pour une pimbêche arrogante. Les faits sont pourtant là, lorsque l’on me regarde, à l’instar de l’homme qui me fixe depuis mon entrée dans le bar, je me sens mal. D’ailleurs en ce moment même, j’ai envie de partir en courant. Cependant, la musique s’élève et mon idée s’envoler comme le son qui vient charmer les oreilles. Alors je me souviens. Ces simples notes me rappellent pourquoi je persiste à venir ici, pourquoi je me heurte à mes sentiments et pourquoi je subis sans rien dire la présence des autres. Je ne saurais dire s’il joue bien ou pas. La seule chose que je sais, c’est que sa musique m’apaise, me fait du bien et me rend stupidement heureuse. Je pense sincèrement que c’est le but de la musique en général mais chez moi, c’est presque comme réparateur. Probablement parce que je suis incapable de la jouer par moi-même et que cela me manque. Ou simplement parce que j’ai perdu ce petit plaisir lors de mon séjour en prison. Ou bien ça n’a simplement rien à voir et le jeune pianiste est juste parfaitement capable de me charmer et me faire sourire, sans user pour cela d’un charme quelconque ou de phrases bateau. Juste ses doigts et sa musique.

Comme toutes les autres fois, je me laisse simplement embarquer dans le moment, sans plus me soucier du monde qui m’entoure, de la bière posée devant moi ou même de toutes mes pensées parasites. La musique m’envahit toute entière et je me surprends même à fredonner en même temps. Très bas, pour ne pas me faire remarquer, pour ne pas attirer l’attention sur moi. Même mes yeux sont fermés, pour ne pas me laisser distraire. De cette façon, je ne vois plus le regard de l’homme posé sur moi. Je ne regarde même pas le jeune musicien. Après tout, ce n’est pas lui qui m’intéresse, loin de là. Non. Juste sa musique, son piano. Rien d’autre n’est important.

Bien trop vite, les dernières notes se font entendre et je lâche un soupir un brin déçue. Cela s’est terminé trop vite, comme d’habitude et je regrette de ne pas en entendre plus. Bien sûr, si j’étais plus téméraire, j’irais voir le jeune homme sur la scène, pour lui demander de jouer encore un peu. Pire, si j’étais entreprenante, je lui demanderais même une séance privée. Sauf que je ne suis rien de tout cela alors je dois prendre mon mal en patience et attendre la prochaine fois qui me semble déjà bien lointaine. C’est stupide. Peut être devrais-je rester un peu plus longtemps, mais je sens de nouveau le regard de l’autre sur moi alors je m’empresse de finir ma boisson. Tant pis. Peut être que la prochaine fois, je trouverai le courage d’aller lui parler et de lui demander un peu plus de musique, mais pas aujourd’hui. De toute façon, je sens ma main gauche trembler et je sens la douleur poindre légèrement. Je ne sais pas vraiment pourquoi ça arrive maintenant, mais je suppose qu’un peu de repos ne me fera pas de mal. Ma bière désormais vide, je m’empresse de déposer un billet sur la table, pour la payer, avant de me diriger vers la sortie. Avant de franchir la porte, je tourne cependant mon regard vers la scène, pour la voir vide. D’ailleurs, à la place d’y être, le jeune pianiste semble s’avancer vers moi. Vite, elle est où la porte ? Mon regard se fait soudain fuyant et je tente de pousser la porte bien fort, pour l’ouvrir… Dommage qu’il faille la pousser !
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MessageSujet: Re: Music is the freedom of the idiots (ft. Noeh)   Music is the freedom of the idiots (ft. Noeh) Icon_minitimeDim 14 Déc 2014 - 22:15

La vie ne nous attend pas pour poursuivre son chemin. On a l'impression que le temps s'arrête, pour nous, pour nos blessures, mais ce n'est pas le cas. Alors on a pas le choix, on doit se remettre dans le bain, pour avancer, pour vivre. Il le faut. Mais l'envie n'est plus là, elle est morte avec nos rêves, avec nos ambitions. Il avait un futur, il voulait faire de grandes choses. Maintenant il ne sait plus quoi faire. Il est devenu un automate, prit au piège dans ce quotidien malsain, dans ce train train qu'il ne connaît que trop bien, et pour ne pas sombrer il continue. Mais il est brisé à l’intérieur, ses rêves se sont brisées en même temps que son corps sur le béton. En mille morceau. Il ne sait pas ce qu'il fait là, au milieu de ce bar, entouré de tout ces gens. Il voit des visages, des sourires. La joie ambiante lui donne envie de vomir, mais il ne montre rien, il met son masque et enfile un sourire. On peut lire la tristesse dans ses yeux, cette flamme qui auparavant brûlait de passion était désormais éteinte. On dit que la vie est un long fleuve tranquille. Ce n'est pas le cas, pas pour lui. Il prend une grande inspiration, pose son premier doigt sur le piano, juste pour sentir les touches. Cela fait plusieurs mois qu'il n'a rien joué, il est nerveux, terrifié. Il ne sait pas si il est capable de le faire, si son accident l'a privé de son seul talent. Il place la petite feuille de partition devant lui. Une nouvelle création, sombre, froide, comme sa vie. Puis il laisse la musique l'emporter, et les premiers sons résonnent dans la petite salle silencieuse. Il ferme les yeux pour se laisser transporter par la mélodie.

Lorsque la musique s'arrête, il reprend son souffle. Il n'ose pas ouvrir ses paupière, il a peur de ce qu'il pourrait voir. Il a peur de la réaction de la foule. Mais il prend son courage à deux mains, et pose son regard sur la salle. Rien. Les gens discutent comme si de rien n'était, comme si il n'était pas là. Il soupir. Tout ça pour ça. D'un geste vif il referme le livret et le coince sous son bras. Il l’aperçois au loin. Cette femme qui semble ne venir que pour lui, que pour l'écouter. Elle se dirige vers la sortie. Rapidement il remet son manteau et part à sa poursuite. Il ne sait pas pourquoi il fait ça, pourquoi il la suit. Peut-être veut-il avoir un peu de reconnaissance ? Peut-être veut-il se sentir utile ? Tout ce qu'il sait, c'est qu'à ce moment précis rien n'importe plus. Alors il accélère le pas. Il franchit la porte et se retrouve devant le petit bar. La nuit est déjà tombée mais l'air est encore chaud. Elle est là, debout dans la ruelle. Il s'avance.

« Bonjour, excusez moi... » Il ne sait pas quoi dire ensuite. Il se sent ridicule, de la poursuivre de la sorte. Si ça se trouve il se trompe complètement. Peut-être qu'il s'est fait des idées, peut-être qu'elle n'aime pas sa musique, peut-être qu'elle veut simplement rentrer chez elle. Il se sent confus, désorienté. Le visage chaud, il sent ses pommettes se colorées. Quel idiot. « Je… Euh... » Il s'enfonce un peu plus dans sa confusion, dans sa gène. Le regard cloué sur le sol, il ne bouge plus. Il attend que cette femme dise quelque chose ou bien qu'au contraire, qu'elle s'éloigne de lui.
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MessageSujet: Re: Music is the freedom of the idiots (ft. Noeh)   Music is the freedom of the idiots (ft. Noeh) Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 3:45


Finalement après plusieurs secondes d’un combat intense, je comprends enfin dans quel sens s’ouvre la porte et je m’élance à l’extérieur. Peut être un brin trop tard parce que j’entends sa voix derrière moi. La fuite est toujours possible bien sûr, mais quelque chose dans ses mots ou son ton m’empêche de continuer d’avancer. Au contraire, je me tourne vers lui, un brin incertaine. Je ne suis même pas sûre qu’il s’agisse là du pianiste ou bien simplement d’un dragueur qui m’a vu sortir. Son visage, je ne suis pas certaine de vraiment le connaître et puis de toute façon, le noir rend l’identification assez difficile. C’est sa façon de parler, d’hésiter, qui me convainc finalement de m’approcher de lui. Probablement pour être certaine de mon interlocuteur. Impossible pourtant de l’être, pas sans voir ses yeux qu’il s’obstine à poser au sol. Je ne vois donc qu’une seule solution, qui m’amène à m’approcher très près pour me baisser et le regarder par en dessous, jusqu’à enfin croiser son regard. Oui. C’est lui. Le pianiste. Celui qui me fait rêver de musique et de guitare. Celui qui me détend sans même me connaître. Celui que je voudrais éviter. Pas parce que j’ai peur de lui, mais plus parce que j’ai peur de détruire le mythe que j’ai moi-même construit autour de lui, en l’entendant parler. Pour ce que j’en sais, ce type n’est rien qu’un pervers ou alors un tueur psychopathe qui va me tuer là, juste devant ce bar. Pourtant, j’ai dans les yeux les siens et cela me convainc de rester là. Au pire, je me trouverais un autre pianiste à admirer si celui là s’avère être un idiot fini. Cela me blesserait probablement un peu mais… c’est la vie.

Finalement au bout de quelques secondes je me redresse et pose ma main sous son menton pour l’inciter à ne plus regarder le sol, mais plutôt vers elle. « Tu m’as suivi. » Ce n’est pas une question, juste une constatation… mais je rougis en me rendant compte que j’ai été incroyablement familière avec lui, comme si je le connaissais depuis longtemps, ce qui n’est pourtant pas le cas. Sans rien dire d’autre, je me recule de deux pas, ma main glissant sur sa peau pour s’en décoller, un peu perturbée par ce que je viens de faire. Bien sûr, je pourrais m’excuser, mais je ne suis pas certaine de le vouloir. A la place, je me contente donc de sourire, un brin timide d’abord, avant d’être un peu plus franche. « J’aime quand tu joues du piano. » Je n’utilise jamais trop de mots pour décrire ce que je pense ou ressens, mon regard parle en général pour moi et cette fois ne fait pas exception. « Tu joues pour quoi ? » Ou pour qui… Cependant je sens au fond de moi qu’il est probablement un peu tôt pour poser cette question. Je préfère me contenter de cette simple question, comme si nous nous connaissions depuis très longtemps et comme s’il était parfaitement normal d’avoir ce genre de discussion en pleine rue. Ca ne l’est probablement pas, mais je ne me vois pas l’inviter chez moi pour discuter. « T’es super grand. On dirait pas quand t’es sur scène. » Je suis complètement hors sujet, mais cette pensée m’est venue alors que je l’observe, de haut en bas, de gauche à droite, comme pour le connaître un peu plus. C’est stupide, je sais, mais je fais cela à chaque nouvelle rencontre. J’observe, pour ensuite reconnaître dans la rue et ne pas sembler idiote pour le cas où les gens me reconnaissent aussi…
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