[event] As days go by, the night's on fire - milo, lenwood, salomé

SUR TH DEPUIS : 29/04/2014

This hurricane's chasing us all underground

" Milo, Lenwood, Salomé "

Le couvre-feu ne lui plaisait pas, ni le fait que le bar ferme à 22h30, comme si les alcooliques de Radcliff allaient subitement avoir envie d’arrêter de picoler et de renflouer les caisses à une heure si précoce. Elle n’approuvait pas. Ce n’était pas parce que son père lui avait toujours rabattu les oreilles de sermons qu’elle avait dû accepter les uns après les autres, qu’elle n’avait pas sa propre réflexion. De toute manière, ça faisait bientôt trois semaines qu’elle n’avait plus mis un pied dans la maison Callahan, qu’elle avait fui son frère Matthias comme la peste, et qu’elle avait écourté chaque appel de leur paternel. Non pas par plaisir, loin de là. Mais bel et bien parce qu’elle n’avait pas le choix, si elle voulait survivre. Et c’était quelque chose que Salomé avait toujours bien gardé en tête : rester en vie.

D’où son désarroi lorsque vers la fin de son service de l’après-midi, elle aperçut son aîné qui la fixait de son regard impénétrable de l’autre côté de la rue. Sans qu’elle ne s’en rende compte ses mains se mirent à trembler, manquant de renverser le plateau qu’elle portait. Rapidement, elle le déposa sur le comptoir, adressant un regard bref à ses collègues, avant de se diriger vers la porte du bar qu’elle ouvrit à la volée. Elle était restée un instant immobile sur le trottoir, appréciant la route qui le séparait encore d’elle, avant qu’il ne lui adresse un signe de tête, l’incitant à le rejoindre. Matthias ne discutait pas. Désemparée, elle le rejoignit, se rendant compte qu’elle avait oublié d’ôter le tablier blanc noué autour de sa taille. Mais elle n’eut pas le loisir de s’attarder sur ce détail. Déjà, il l’entraînait vers sa voiture, alors qu’elle essayait d’arborer l’air le plus dégagé du monde.

En à peine une heure, voilà où elle en était. A quelques mètres à peine du poste de police, contemplant le spectacle dans un désarroi le plus total. Son frère lui avait fourré une arme dans les bras, en attendant d’elle qu’elle fasse feu sur la moindre cible mouvante, à l’image du groupe de hunter qui l’accompagnait. Des pleurs, des cris, des explosions, le sang qui serpentait entre les dalles des trottoirs, la terreur et l’incompréhension sur tous les visages. Salomé restait plantée là, et pour la première fois, elle avait l’impression de ne pas être à sa place. Au milieu des brutes criant des horreurs tout en tirant comme des cinglés, Matthias à sa droite en modèle de grandeur. Bon dieu, qu’il lui faisait peur. Ce dernier finit par s’éloigner, jusqu’à ce qu’elle ne le voit même plus, silhouette sombre disparaissant dans les nappes de fumée épaisse. Et Salomé, immobile dans sa robe noire et son tablier de simple serveuse, son arme à la main, parcourant les environs de son regard perçant, comme tétanisée. Qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Qu’est-ce qu’elle foutait là ?

as days go by, the night's on fire

(verlaine) ▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?

Ces règles faites par le maire étaient complètement stupides, et je le lui avais dit. Pourtant, ma voix n'était pas écoutée et ça m'avait pas surpris. Le couvre feu était déjà inutile à mes yeux, mais le pire était les patrouilles. Elle n'étaient pas même faites par les policiers de la ville de Radcliff, mais par des chasseurs de transmutants. C'était une blague, non ? Les habitants se rendaient-ils compte qu'ils étaient en danger ? Surement pas. J'étais même pas certain qu'ils savaient que ces patrouilles étaient des hunters. J'étais au poste de police, pieds sur mon bureau et mon flingue à côté de mes pieds. Je regardais les allées et venues des habitants dans le poste, ils dénonçaient un à un des gens, suspectant qu'ils étaient des personnes ayant un pouvoir. Le pire dans tout ça était que je ne pouvais strictement rien faire. M'opposer aux forces spéciales (si encore, c'était vraiment des forces spéciales) voulait dire m'opposer au maire, et ça je pouvais pas vraiment me le permettre. J'étais encore un nouveau arrivant ici, pour quelques personnes.

Les heures tournées, et je restais planté là dans mon bureau comme un con accompagné d'autres agents de police. Jusqu'à ce qu'enfin, l'action décide à venir à nous. Des alertes radios signifiant du grabuge en ville. Des gens masqués terrorisaient la ville et on entendit vite le bruit venir à nous, des explosions et tout le tralala. Rapidement, je me levais. Je pris mon flingue et des munitions, enfilant un gilet par balle. « Allez, allez ! On se dépêche les gars ! », disais-je. C'était Johnny qui vint avec moi. A peine, nous étions sortis du poste de police que deux tirs fusèrent sur nous. Ce fut mon partenaire qui se prit les balles et tomba au sol. Je regardais furtivement s'il respirait encore. Mort. Putain. Merde. Il venait juste d'entrer dans la police et voilà que son corps gisait là et qu'il se vidait de son sang. A nouveau, les tirs brisaient le silence. Je regardais aux alentours, j'aperçus Salomé. Seule, qui semblait terrorisée. Non, je pouvais pas la laisser là comme ça. Allez, je me lance. Je sortis de ma cachette, courant vers elle. J'étais à sa hauteur et BAM. Une balle rentre dans mon épaule gauche et ressort. Je laissais passer un cri de douleur, mais je continuais, je pleurerais sa mort après être en sûreté. « Viens là !! C'est dangereux ! », criais-je. Ils étaient bien armés, bien organisés.

(c) AMIANTE

Suite aux annonces du maire récemment, les choses en ville avaient bien changées. Très rapidement elles avaient commencé à dégénéré, c’était la folie qui s’était installée dans les rues de Radcliff et sans doute que la chose la plus raisonnable qu’il aurait pu faire, aurait été de rester chez lui, dans cette maison légèrement à l’écart de la ville où il semblait que rien ne pouvait lui arriver. Cependant, il avait essayé de joindre Tris tellement de fois sans qu’elle ne daigne lui répondre, même pas elle ne voulait prendre le temps de répondre à ses messages, ceux dans lesquels il s’inquiétait pour elle. La jeune femme n’avait pas toujours été super douée pour se défendre, encore moins contre des mecs armés jusqu’aux dents comme on en voyait partout dans la ville de Radcliff. Son silence pouvait être expliqué par deux choses. La première étant la plus évidente, elle lui en voulait trop de lui avoir caché son mariage et tout ce qui allait avec pour bien vouloir lui parler. La seconde, celle qui l’angoissait le plus, était qu’elle s’était retrouvée blessée ou pire dans tout ce grabuge. Il était clair dans les mots de Thaddeus que le problème était les transmutant – selon lui – alors, Tris était, plus que jamais en danger. Le scientifique avait donc pris la décision de quitter sa maison pour partir à la recherche de Tris, tant pis pour le couvre feu, il ne rentrerait pas chez lui avant d’avoir vu la jeune femme. Arrivé au centre ville, il contempla avec horreur ce à quoi ressemblaient les rues de la ville. C’était pire que ce qu’il avait pu imaginer, enfermé chez lui en sécurité, loin de tout ce chaos. Il ne tarda pas à s’équiper de l’arme à feu qu’il avait sur lui, vieux souvenir des années où lui aussi il avait été entrainé pour abattre les transmutants. Elle était loin l’époque où il avait fait parti des hunters et il était bien content aujourd’hui de ne plus compter parmi leurs rangs. Les quitter avait été la meilleure décision qu’il avait prise de toute sa vie. Les rejoindre avait été la pire. Il observait avec attention chaque personne présente dans les rues qu’il traversait, il regardait même les quelques corps déjà par terre, priant pour qu’il ne s’agisse pas de celui de Tris. Pour l’instant, il ne semblait pas qu’elle était là, ce qui était pour lui un véritable soulagement. Un coup de feu tout proche de lui attira son attention. Il releva bien vite la tête pour voir un policier se faire descendre, un deuxième peu après, se prendre une balle dans la jambe. Rester les bras croisés n’était pas son fort. Sans réfléchir, il s’était précipité sur les traces de l’homme, traversant ce qui ressemblait à un champ de bataille. Il avait fini par le rejoindre, il était à présent avec une autre fille. « Est-ce que ça va ? Je vous ai vu vous prendre une balle … » Il sortait de nulle part avec sa question débile, mais il ne voyait pas d’autre solution pour engager la conversation en vu de la situation, ça avait quelque chose de compliqué.

SUR TH DEPUIS : 29/04/2014

This hurricane's chasing us all underground

" Milo, Lenwood, Salomé "

Quelqu'un dégaina son arme juste à côté d'elle et le coup partit, la balle rencontrant la poitrine d'un policier fraîchement sorti du poste, qui s'étala au sol comme une poupée de chiffon. Les oreilles de Salomé sifflaient, couvrant les hurlements et les supplications, tandis que sa tête tournait légèrement. Ce n'est qu'au dernier moment qu'elle réalisa que Milo était venu à sa rencontre, et elle n'eut pas le temps de réfléchir que déjà une balle transperçait l'épaule du jeune homme. C'est très certainement ce qui la reconnecta à la réalité. Il était venu vers elle alors qu'elle était avec eux, sans se poser de questions, et là était son échappatoire. « Merde, Milo, ça va ?! » Question rhétorique. Évidemment que ça n'allait pas, rien n'allait bien ! Salomé posa une main sur son épaule valide, tout en analysant les environs. L'un des hunters commença à s'approcher dans le dos de Milo en reconnaissant l'uniforme du flic, mais le regard que lui adressa Salomé l'arrêta net. Elle savait y faire, la petite, même si son nom de famille était sûrement pour beaucoup dans l'obéissance dont fit preuve le sauvage. « Il faut qu'on se tire d'ici, il faut que tout le monde se tire d'ici! » Son esprit carburait à cent à l'heure, tandis qu'elle tenait toujours son arme à la main. Ils étaient partout autour d'eux. Elle venait de repérer un chemin non surveillé qui aurait pu leur servir d'issue de secours quand...

Un homme sorti d'on ne sait où s'inquiéta de l'état de Milo. Salomé plaça machinalement son bras devant Milo, comme pour le protéger de l'individu, avant de constater que l'homme qui se tenait devant elle avait vraiment l'air inquiet. En somme, pas un hunter, se dit-elle. Tout du moins, pas un de ceux à l'origine de ce chaos. « Écoutez, on en discutera plus tard, c'est vraiment pas le moment de rester planté là ! » L'homme était clairement plus âgé qu'elle, qui n'était qu'une gamine à côté, mais son expérience pour les situations merdiques du genre ne lui laissait pas le temps d'être aimable. « Venez, par ici ! » Le chemin était toujours plus ou moins dégagé, et elle leur indiqua du doigt. L'un des hunters assez proche de Matthias lui agrippa le bras alors qu'elle se pensait presque sortie d'affaire, et elle lui asséna un coup en pleine figure de la crosse de son fusil, se libérant juste avant qu'il n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche. Elle jetait de brefs coups d'oeil derrière elle, s'assurant que Milo tenait le coup, sans quoi ils allaient devoir s'arrêter rapidement. Elle surveillait également l'homme qui les accompagnait, entre méfiance et inquiétude.

C'est alors qu'elle aperçut un hunter jeter de toute ses forces un objet dans leur direction. « Putain, attention ! » Elle avait crié de toutes ses forces à l'attention de ces deux compagnons, tout en se jetant elle même au sol pour éviter la grenade, qui vint exploser une camionnette à quelques mètres de leur position.

Salomé me demandait si j'allais bien, j'avais posé mon regard sur elle. Genre le regard qui voulait dire : ouais, ça va, franchement super, mon pote s'est fait tué et moi j'ai une putain de balle dans l'épaule, mais sinon ça va tranquillou quoi. Ma main pressait sur mon épaule gauche afin d'éviter que plus de sang ne coule et je devais vite soigner cela avec les moyens du bord avant que je me vide de mon sang et que je ne meurs bêtement et inutilement. La femme paniquait (enfin, c'est ce que je pensais) et cherchait un endroit pour se tirer d'ici. C'est vrai que là, nous étions énormément à découvert. Et puis, un homme arriva, un parfait inconnu. J'avais tendu mon arme de mon bras non blessée sur lui assez rapidement, mais c'était un civil, qui me demandait si j'allais bien et qu'il m'avait vu prendre une balle. Ils faisaient exprès ou quoi ? J'me prends une balle et vous m'demandez si j'allais bien. « Bha ouais , j'ai un trou dans l'épaule mais ça va hein. », disais-je en grinçant des dents. Genre, c'est en me demandant si je vais bien que oui, effectivement, je vais mieux aller. Je déchirais un pan de mon tee shirt, et je regardais la blessure. Ouais, en fait, la balle était pas ressortie et elle était toujours dans mon épaule. Ca me rassurait et j'allais pouvoir soigner tout ça plus facilement que si la balle avait été ressortie, j'allais juste avoir un mal de chien. Salomé nous montra une ruelle où l'on pouvait se mettre à l'abri, et la route semblait être bien dégagé, c'était un bon plan.

C'est parti, je m'étais levé avec du mal et je m'étais mis à courir pour arriver le plus vite possible à la ruelle, sans vraiment faire gaffe autour de moi. Genre, j'avais pas vu Salomé se battre quoi, dommage, j'avais raté un beau truc. On était arrivés assez facilement et sans encombre, et ça c'était un bon point. C'était vite dit, en réalité lorsque j'entendis la voix de Salomé disant de faire attention et de la voir se jeter au sol. Putain, c'était vite compris : grenade ! Je m'étais allongé sur le ventre, mes mains sur ma tête alors que l'explosion fit sauter une camionnette non loin de notre position. Mon oreille droite était complètement sourde, et du sang y coulait. J'étais vraiment mal en point avec cette fichue balle dans l'épaule gauche aussi. « Vous allez bien ? », demandais-je à mes deux nouveaux amis, alors que je posais mon arme au sol et m'appuyait contre le mur d'un bâtiment de la ruelle. « Faut que j'enlève cette putain de balle... Quelqu'un aurait pas genre un ciseau ? Une pince ? J'sais pas », demandais-je, sachant pertinemment que c'était rare les personnes qui traînaient avec des ustensiles comme cela sur eux. Un homme apparut, rapidement je pris mon flingue et tira à deux reprises. Heureusement, il s'agissait d'un hunter vraiment bien armé et j'avais bien visé avec mes deux balles dans la tête.

HJ : désolé de l'attente, j'étais hospitalisé d'urgence et je suis rentré qu'aujourd'hui... j'espère que la réponse vous convient quand même

La panique c’était clairement installée en ville, il fallait croire que monsieur le maire ne maitrisait plus du tout ce qui était en train de se passer. Traquer les transmutants était selon Lenwood la pire idée qu’il soit et la preuve était ce qui restait des rues de Radcliff. Cette petite ville perdue au fin fond du Kentucky connaissait probablement plus d’action en quelques heures que depuis sa création. Lenwood n’était sorti de chez lui que dans le but de retrouver Tris, de s’assurer qu’elle aille bien et ce même si elle le détestait pour les mensonges ou plutôt ce qu’il essayait de considérer comme des détails qu’il avait omis. Cependant, il n’avait pas encore retrouvé la jeune femme, au lieu de ça, il s’était précipité vers de parfaits inconnus, l’un s’était pris une balle dans l’épaule, ça semblait presque normal d’essayer de l’aider. Il fallait croire qu’il se laissait trop facilement distraire et mine de rien, le temps qu’il perdait là, c’était un temps pendant lequel il pouvait arriver malheur à Tris. Il ne pouvait s’empêcher de penser à la jeune femme, elle était fragile et il l’aimait trop pour l’imaginer toute seule dans les rues de Radcliff au milieu de cette folie. Question débile, réponse débile, c’était ce qu’il pouvait conclure de la réponse de l’homme qui venait de se prendre une balle. De toute évidence, demander s’il allait bien n’avait pas été la chose la plus intelligente que Lenwood ait faite de toute sa vie. Dans le feu de l’action, ce n’était pas non plus le meilleur moment pou réfléchir et rapidement, le petit groupe fut obligé de s’enfuir à travers une ruelle et rapidement ils furent obligés de se jeter au sol pour éviter une grenade. Il était clair que les choses allaient de plus en plus mal, c’était à se demander ce que le maire faisait pendant ce temps là. Lui qui voulait contrôler la situation c’était clairement un bel échec. L’explosion avait été trop proche et un sifflement désagréable était à peu près la seule chose que Lenwood était capable d’entendre quand il se releva. Il entendit pourtant vaguement la voix de l’homme avec qui il se trouvait, il était tout proche et pourtant le son de sa voix était tellement faible qu’il avait l’impression qu’il se trouvait à l’autre bout de la rue. « Ouais … » Fut le seul mot qui sorti de sa bouche alors qu’il avait l’impression que son esprit était considérablement embrumé. Les paroles qui suivirent semblèrent déjà plus claires, ce n’était pas encore ça mais c’était déjà mieux. Pour le coup, il regrettait de ne pas être sorti de chez lui avec son matériel à disséquer, ça aurait pu servir. Il avait beau passer ses journées dans un laboratoire, il ne se trimbalait pas avec ce genre de trucs dans ses poches. Il sortit quand même de sa poche une flasque contenant du whisky, alcool dont il abusait un peu depuis le départ de Tris. « J’ai au moins ça, ça peut aider à désinfecter. » A la guerre comme à la guerre de toute évidence. Il se retourna ensuite vers la cible sur laquelle l’homme venait de tirer. C’était vraiment le bordel en ville. Il laissa échapper un soupire. « Ou a essayer d’oublier de ce bordel … » Quoi qu’il n’y avait clairement pas assez d’alcool la dedans pour arriver à un tel effet.

hj : t'inquiètes, y a pas de soucis, j'espère que tu vas mieux [event] As days go by, the night's on fire - milo, lenwood, salomé 3013803170

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SUR TH DEPUIS : 29/04/2014

This hurricane's chasing us all underground

" Milo, Lenwood, Salomé "

Un sifflement strident lui déchirait les oreilles, tandis que les images dansaient devant son regard hagard. Elle s'était simplement écorché les bras et les jambes en plongeant au sol, mais rien de grave à signaler. La voix de Milo lui parvint, et elle répondit sans bien savoir si un son sortait de sa bouche ou non. « Oui ça.. ça va.. » Prenant appui sur ses bras pour se relever, elle grimaça en retombant au sol. Elle s'était éclaté le poignet gauche en tombant. Salomé finit par se relever, le décor tournoyant de manière vertigineuse. La brune finit par rejoindre ses deux acolytes, tandis que Milo abattait un nouveau hunter à quelques mètres derrière eux. Elle observa l'homme lui tendre sa flasque d'alcool pour désinfecter, et releva les yeux à la question de Milo. Des ciseaux. Farfouillant dans l'unique poche de son tablier blanc qu'elle n'avait toujours pas ôté depuis son service, elle y dénicha la paire de ciseaux métalliques dont elle se servait pour déboucher les canettes récalcitrantes. La jeune femme n'était pas médecin, ni infirmière. Cependant elle avait de nombreuses fois assisté sa mère lorsque cette dernière soignait les blessures de son aîné ou de son père, lors de chasses corsées. Salomé jeta un regard aux alentours. Ils étaient assez bien camouflés, mais ils ne pourraient certainement pas rester là éternellement. « J'vais essayer, mais si je n'y arrive pas d'ici cinq minutes il va vraiment falloir qu'on bouge. Ils ne vont sûrement pas tarder à envahir le reste de la ville. » Salomé se tourna vers l'autre homme, et lui murmura de manière à ce que Milo n'entende pas. « Je vais essayer. » Elle insista bien sur ces trois mots, tout en le regardant. « Mais je vais avoir besoin de votre aide pour le tenir. » Elle était bien consciente que Milo avait dû en voir d'autres dans sa vie, mais entre le choc suite à la grenade et les montées d'adrénaline déclenchées par la situation, la douleur ne serait sûrement que difficilement supportable. « J'aurai besoin d'un morceau de votre T-shirt pour panser son épaule tout à l'heure. » Puis, elle s'empara de la flasque qu'elle déboucha, en proposant une gorgée à Milo pour lui donner du courage, avant de la vider directement sur son épaule, tentant d'ignorer ses réactions. Elle jeta un nouveau coup d'oeil à l'autre homme, lui signalant que c'était le moment d'intervenir, avant d'empoigner l'épaule de Milo pour exposer la plaie. Salomé commença alors à tenter d'extraire la balle des chairs éclatées de Milo, y plongeant ses ciseaux tout en manœuvrant tant bien que mal. « Je la sens, tiens bon. » Même si elle même savait parfaitement que ce n'était pas encore gagné. C'était la première fois de sa vie qu'elle tentait l'expérience, et les coups de feu un peu plus loin ne cessaient de la perturber. Et puis, à force de patience, elle finit par extirper le projectile, et le jeta sans ménagement un peu plus loin, se remettant immédiatement sur ses pieds. Prête à repartir en courant. C'était sans compter sur la bombe lacrymogène qui atterrit alors à leurs côtés.

J'étais en colère. J'avais eu bien pire lors de mes nombreuses missions avec les forces spéciales anglaises, pourtant la douleur me semblait insupportable. Je venais tout juste de tuer un homme sans pitié, et je demandais une paire de ciseaux ou autre pour pouvoir extraire la balle de mon épaule. Ouais, je rêvais surement en pensant quelqu'un puisse avoir pareille chose sur soi. Je n'avais pas vraiment agi comme un militaire sur ce coup-là, et je m'en voulais un peu. Tout du moins, je gardais tout ça dans ma petite tête. Les tirs, les cris fusaient autour de nous, et ma tête vacillait. Le sang se vidait beaucoup trop vite. L'homme s'était rapproché de moi et m'avait tendu une flasque. Rien qu'à l'odeur, il reconnu du whisky et ça semblait ne pas être de la merde. Je remerciais l'inconnu, ça allait aider, je l'espérais. Et, Salomé sortait une sorte de pince. Je souriais, elle était parfaite et je n'allais pas crever d'une balle dans l'épaule. C'était une morte trop bête pour un homme comme moi. « Vas-y. Dépêche-toi alors. », avais-je dit d'un ton autoritaire. On avait pas le temps de bavarder, et j'avais surtout pas le temps de faire le coquet.

Je bus une grosse gorgée de whisky avant que Salomé ne prenne la flasque et ne la verse sur ma blessure. La sensation de l'alcool sur ma blessure me fit grincer des dents fortement. Une sensation de brûlure, c'était horrible et ça faisait terriblement mal. Mes yeux plissèrent alors que la jeune femme faisait rentrer la pince dans la plaie et que l'homme me tenait. Je pouvais être violent, mais l'homme me serrait assez fort pour que je ne puisse pas bouger. Finalement, je lâchais un petit cri de douleur que je n'avais pas pu retenir. Elle avait réussi à enlever la balle, et je soupirais lorsque tout fut fini. J'avais un morceau de mon tee-shirt pour enrouler la plaie, mais avant ça, je prie un briquet et l'alluma pour le passer ensuite sur la plaie. Je devais cautériser avant que cela ne s'infecte. Je demandais de l'aide à l'inconnu pour m'enrouler mon morceau de tee-shirt autour de la plaie, mais il n'eut guère le temps de faire quelque chose. Une bombe lacrymogène avait atterri à nos côtés. « Courez ! Courez ! », criais-je. Les hunters. Ils avaient du nous voir ou alors ils m'avaient entendu pousser mon cri de douleur. Je me levais avec du mal et commença à courir, cherchant de vue un endroit pour se cacher. Mon bras gauche était inutile, mais j'étais droitier heureusement. Je tenais mon beretta dans ma main droite. « Putain !! Faut trouver un endroit, allez ! », continuais-je de crier pour que mes nouveaux camarades puissent m'entendre.

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