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| (tris, ev.) ☆ waking up to ash and dust. | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: (tris, ev.) ☆ waking up to ash and dust. Ven 6 Juin 2014 - 17:56 | |
| La panique s’était emparée de la ville, depuis le discours du maire suite à l’incendie qui avait tué une famille, les gens commençaient à s’inquiéter et même si les mots du maire avaient été parfaitement mesurés, c’était une chasse à l’homme qu’il voulait, aux transmutants plus précisément. Parce qu’ils semblaient être les personnes les plus faciles à accuser dans de telles circonstances. Du point de vue de Lenwood c’était parfaitement lamentable. Il n’avait jamais considéré les transmutants comme dangereux, même lorsqu’il avait été parmi les hunters et encore moins quand il avait rencontré sa femme. Elle avait été une personne bonne, pas le genre de fille qui aurait fait du mal à une mouche, Thaddeus lui en revanche, il était dangereux, les hunters l’étaient, certains humains l’étaient, mais les transmutants, ils n’étaient que des gens parmi tant d’autres, ni plus ou moins que des humains, c’était une question de personnalité s’ils étaient dangereux, pas une histoire de pouvoirs. Il avait du mal à croire que cet incendie soit le fruit de la colère d’un transmutant, ça tombait trop bien, trop peu de temps après l’élection de Lancaster en tant que maire pour que ces paroles soient correctes. Il en voulait aux transmutants et il semblait presque évident qu’il tournait la situation à son avantage. Lancaster était un type horrible aux yeux de Lenwood. Quoi qu’il en soit, il fallait qu’il retrouve Tris dans les rues de la ville. C’était la panique, il y avait des coups de feu un peu partout et la situation état complètement hors de contrôle. Les forces spéciales comme ils disaient avaient tout d’une bande de hunters qui tiraient dans le tas en essayant de faire le plus de dégâts possibles chez les transmutants, mais il était clair qu’ils ne faisaient pas attention à où ils tiraient. Il y avait certainement des humains dans le lot, des dommages collatéraux pour eux sans doute. Il espérait vivement que Lancaster tienne un nouveau discours pour expliquer tout ça. Ce serait certainement tout aussi exaspérant que le précédent discours, mais Lenwood était suffisamment curieux pour vouloir savoir comment il allait expliquer tout ça. Pour l’heure, son esprit était surtout focalisé sur Tris, elle pouvait lui en vouloir autant qu’elle le voulait, il n’allait pas rester les bras croisé chez lui à attendre de savoir si elle s’était faite descendre ou pas. Elle était jeune, dépassée par les évènements alors dans cette panique Dieu seul savait ce qu’il pourrait lui arriver. Elle ne voulait plus lui adresser la parole, c’était ce qu’il avait conclu de son absence de réponse à chaque fois qu’il tentait de la joindre, et bien, il n’était pas obligé de parler, il voulait juste s’assurer qu’elle soit saine et sauve. La ville était petite, il ne tarda pas à rejoindre le grill ou la jeune femme travaillait, tout comme il ne tarda pas à l’apercevoir quittant les lieux à pas pressé, sans doute qu’elle n’avait pas vu les types derrière elle. Il devait l’aider, il s’était dépêché de la rejoindre. « Tris ! » Il n’avait finalement fait que s’interposé entre le fameux type et elle, type qui tirait sans doute sans vraiment savoir où et pourquoi. Une forte douleur à l’épaule lui arracha un cri, tant que c’était lui et pas elle qui était touché tout aller presque bien. Il méritait plus de se prendre une balle qu’elle après tout, il était l’imbécile qui s’était servit d’elle. « Il faut que tu trouves un endroit sûr … » C’était contre les transmutants qu’ils en avaient alors elle était, inéluctablement plus en danger que lui, même si lui il avait l’impression d’être en train de perdre son bras gauche en cet instant. |
| | | | Sujet: Re: (tris, ev.) ☆ waking up to ash and dust. Sam 14 Juin 2014 - 1:56 | |
| A ses oreilles bourdonnait un empressement qu’elle ne parvenait pas à maîtriser : à la petite télévision dans un coin du grill, accrochée au-dessus de quelques tables, Tris avait vaguement suivi les paroles du maire de la ville. Agacée, elle avait commencé par lever les yeux au ciel, tout en continuant son travail – à vrai dire, aujourd’hui, tout le monde semblait happé par l’écran, tant et si bien que rares étaient ceux qui la remarquaient lorsqu’elle posait leur menu devant eux. Qu’importe : abandonnant l’addition derrière elle, elle ne se faisait pas prier pour passer à autre chose, d’un pas souple et chaloupé. Si ses débuts dans cet endroit avaient été on ne peut plus chaotiques, à présent, la jeune femme s’était repris, et elle glissait entre les tables avec l’agilité d’un félin entre les arbres, esquivant les mains qui pouvaient traîner et les potentiels emmerdeurs. Ce n’était qu’après de longues minutes, lors d’un murmure s’élevant dans l’assemblée de clients, que Tris comprit que les choses avaient basculé, en une fraction de seconde, quelques paroles ayant passé les lèvres de l’homme au regard froid, fixant la caméra droit devant lui. Un frisson lui parcourut l’échine, comme une électricité la ramenant à la réalité : elle ne pouvait pas partir comme ça, ça mettrait la puce à l’oreille de tout le monde. La gorge serrée, elle observa tous ceux autour d’elle, ils ne la voyaient même pas, ils ne voyaient plus personne si ce n’est la cohue qui naissait parmi les foules à l’écran. Consciente que personne ne pourrait réfléchir à ce qu’elle allait faire, Tris défit l’hideux tablier rouge autour de sa taille, le balançant sur une chaise à côté d’elle, avant de rejoindre sa collègue : « J’ai fini, je dois y aller. » Sa collègue ne posa pas la moindre question – elle connaissait assez cette femme pour savoir que travailler avec une fille si jeune et enceinte, la mettait mal à l’aise, si bien qu’elle ne pipait mot lorsque Tris était dans les parages. La brune était cependant bien consciente qu’elle la critiquait dans son dos, ne manquant pas de tarir de sujets divers et variés à son propos lorsqu’elle n’était pas là. A peine passa-t-elle dans les vestiaires du grill, qu’elle enfila sa veste, passa son sac sur son épaule, et quitta les lieux, encore dans son short de travail et ses baskets ridicules. Yeux baissés dans l’espoir que personne ne la remarque, Tris n’avait qu’un objectif : rejoindre son appartement, au plus vite – et elle sortit son téléphone de sa poche pour rester concentrée. Sur le fil des appels, le nom de Lenwood passa devant ses yeux, enserrant plus encore sa gorge. Non, non. Elle devait penser à Adam. Elle devait penser à elle. Elle allait porter son téléphone à son oreille, lorsqu’un cri par-dessus son épaule la fit sursauter – un bruit atroce suffit à stopper les battements de son cœur, pendant ce qui lui sembla être une éternité – ne fut en réalité qu’une fraction de seconde. Juste le temps pour que l’homme faiblisse sur ses jambes, manque de tomber au sol. « Lenwood ?! » Qu’est-ce qu’il faisait là ?! Et pourquoi n’était-elle plus en colère contre lui, tant la peur lui tiraillait les entrailles ? Aux mots du jeune homme, elle leva les yeux, tout juste pour voir deux types approcher, près – trop près. Son premier réflexe aurait été de se barrer comme une idiote, courir comme une demoiselle en détresse, mais elle remarqua le sang à l’épaule de Lenwood, sa main serrée autour d’une plaie profonde. « La ferme, je vais nulle part sans toi. » Elle vint se pencher pour passer son bras autour de ses épaules, n’osant aventurer son regard dans sa direction – sans ménagement aucun, elle l’entraîna dans une ruelle perpendiculaire, regrettant subitement de ne pas avoir le don de se téléporter. |
| | | | Sujet: Re: (tris, ev.) ☆ waking up to ash and dust. Sam 14 Juin 2014 - 17:03 | |
| Lenwood sentait une forte douleur déchirer son épaule. Il regrettait presque de ne pas avoir suivi une formation de résistance à la douleur quand il avait été chez les hunters. On lui avait appris à tirer, on avait essayé de lui apprendre à se méfier de tous les transmutants quels qu’ils soient, mais jamais on ne lui avait appris à ignorer cette douleur, cette impression que sa chaire était complètement déchirée à cause de la balle qui s’était logée quelque part sans son épaule. Maudit gouvernement de Radcliff qui avait fait n’importe quoi. Ils voulaient garder les choses sous contrôle, éviter que de nouveaux deuils ne déchirent la ville de Radcliff, et bien de toute évidence, c’était un échec cuisant auquel ils étaient dès à présent confrontés. Il y avait eu trop de coup de feu dans les rues de la ville pour qu’il n’y ait que les transmutants qui aient été blessés ou pire. Il en était la preuve, il avait une maudite balle dans l’épaule et pourtant il n’était qu’un simple civil. Ils ne faisaient plus attention à où ils tiraient, d’après son expérience, les Hunters n’étaient de toute façon pas du genre à s’inquiéter pour ce qu’ils appelaient aisément des dommages collatéraux. Ce serait probablement ce qu’ils seraient tous ces innocents qui avait subit les assauts des hunters. Même avec une balle dans le bras et une douleur déchirante, Lenwood ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il avait définitivement bien hâte de savoir ce que Thaddeus Lancaster allait bien pouvoir pondre comme discours débile pour justifier ce qui était en train de se passer. Sans doute qu’il désignerait bien vite quelqu’un comme coupable de tout ça histoire de rester bien clean, un talent chez les politiciens. Tris aurait dû partir au lieu de s’attarder ici pour lui. Si elle ignorait ses appels avec autant d’aisance, elle aurait dû faire la même chose avec lui, en face d’elle, blessé ou pas blessé. « C’est contre les transmutants qu’ils en ont, pas contre les scientifiques fous, je ne suis pas une cible, laisse moi et part … » Il n’était pas censé être une cible en tous cas. Il ne l’aurait pas été si jamais il ne s’était pas interposé. Elle pouvait très bien le laisser dans un coin de cette ruelle et s’en aller. Il ne méritait même pas son aide après ce qu’il lui avait fait et il ne voulait pas qu’elle risque sa vie pour sauver la sienne. Dans la ruelle, il en profita pour s’appuyer contre un mur, après une courte seconde d’hésitation, il retira sa main de son épaule, lâchant ainsi la pression qu’il faisait sur la blessure, afin d’attraper son arme dans la poche de sa veste. Il tendit l’objet à Tris avant de reprendre. « C’est juste une balle dans le bras, ça va aller. Prend ça et sauve ta vie. » Juste était un mot bien faible, peut-être qu’il n’était pas mort, ni sur le point de passer l’arme à gauche dans les minutes à venir, mais la blessure lui faisait clairement un mal de chien. Cela dit, ça pourrait être bien pire. Il pouvait s’en sortir et il avait la conviction que ce serait plus simple en sachant Tris en sécurité loin de tout ça. |
| | | | Sujet: Re: (tris, ev.) ☆ waking up to ash and dust. Dim 15 Juin 2014 - 0:56 | |
| Rester à Radcliff n’avait pas été dans ses ambitions de départ : plus que jamais, elle se souvenait pourquoi à présent. Pourquoi elle avait quitté sa petite banlieue natale, abandonné sa famille derrière elle pour tracer une route qui la mènerait elle ne savait où. Ce n’était pas un désir aventureux qui l’avait poussée à agir ainsi, mais bel et bien cette peur, rugissant au fond de ses entrailles depuis qu’elle avait entendu la voix du maire s’élever à travers l’écran de télévision. Adam avait été fou de la suivre, de la retrouver, de mêler son destin au sien. Et elle avait été folle de mêler le sien à celui de Lenwood - rester en ville pour lui, nourrir l’espoir qu’il l’aiderait vraiment à comprendre son don. Tout ce qu’il en avait retiré, c’était sans doute un moyen de l’utiliser comme un rat de laboratoire sur lequel il aurait développé certaines capacités – plus les jours passaient, plus les pensées de Tris fuyaient toutes ces idées-là, de peur de littéralement imploser de désespoir. Rien qu’entendre la voix de Lenwood résonner à ses tympans la ramenait à plusieurs jours en arrière, lorsqu’elle avait découvert le pot aux roses, lorsqu’elle avait pété un câble, fuyant à toute vitesse ce qui n’avait jamais été. Ce qu’elle avait eu l’imbécilité de déceler dans les regards du jeune homme, ses attentions, la façon qu’il avait eue de vouloir mieux la connaître. Simplement pour mieux l’étudier, sans doute. A ses narines, venait charrier l’odeur de brûlé, l’air froid d’une ville sous haute tension : c’était une électricité frivole qui alimentait chacun de ses gestes, tant et si bien qu’elle ne ressentait plus le stress, ni une quelconque douleur à devoir supporter le corps bien plus lourd de Lenwood sur une de ses épaules. Il s’était affaissé sur le mur, et elle ne le ménagea nullement, tirant sans retenue sur sa veste pour la lui enlever. « Je croyais t’avoir dit de la fermer. » Elle avait entendu ses paroles, mais prit soin de les ignorer comme elle avait ignoré soigneusement chacun de ses appels jusque-là : plus rien de ce qu’il pourrait dire, pourrait faire, n’effacerait cette rancœur qu’elle avait au fond des entrailles, cette envie qu’elle ressentait de lui en coller une dans le nez. Ce n’était pas pour autant qu’elle le laisserait crever. Ou se faire torturer par des hunters. Ou elle ne savait quoi de pire : au vu de l’état d’Adam lorsqu’elle l’avait retrouvé, elle se doutait bien que les hunters n’étaient pas des tendres – plutôt du genre à tirer sur un peu n’importe qui. Et ils allaient bientôt remonter jusqu’à eux. Rangeant l’arme de Lenwood à sa ceinture, Tris serra étroitement la veste qu’elle lui avait prise, pour venir la presser contre la plaie saignante qu’il avait à l’épaule. Ce n’était pas grand-chose, mais ça tiendrait sans doute jusqu’à un hôpital, ou un endroit plus sûr. Elle ne le regarda pas à nouveau, ses yeux trop obnubilés à l’idée qu’un chasseur apparaisse dans un coin de son champ de vision et ne leur tire dessus comme s’il chassait le lapin. « Bouge-toi, on est pas là pour bronzer, et tu vas certainement pas te la jouer gentleman maintenant à mourir pour moi. » Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle se surprit à lever les yeux vers lui, croiser ses yeux clairs d’un air désinvolte – et cette fois-ci, c’est en le tirant par l’autre bras qu’elle l’entraîna avec lui, accélérant l’allure – il n’était, après tout, pas blessé aux jambes, et saigner de l’épaule ne l’empêchait pas de courir. |
| | | | Sujet: Re: (tris, ev.) ☆ waking up to ash and dust. Sam 12 Juil 2014 - 23:44 | |
| Tris était sans doute devenue la personne la plus importante de sa vie. Il avait cru que ce serait impossible, il avait cru qu’il ne ressentirait plus jamais ce doux sentiment s’était l’amour. Sa femme était condamnée, sa femme était morte, c’était ce qu’on avait cessé de lui rabâcher et pourtant, il s’était accroché à l’espoir de pouvoir un jour la voir revenir. Il était scientifique, il savait que c’était fini. Il avait eu foi en une science qui dépassait la plupart des autres scientifiques. S’il n’y avait pas de solution dans les choses les plus connues, il avait voulu croire qu’il y en avait dans celles qui étaient encore bien obscures dans la société. Il avait pensé que quelque part dans le génome x il pourrait trouver la solution à son problème. Il en avait peut-être trouvé une. Certainement pas celle qu’il attendait. Il avait trouvé Tris. Il s’était servi d’elle au début, il ne pouvait pas le nier, il l’avait étudiée dans le seul but de sauver sa femme. Mais les choses avaient changées, il l’avait vraiment aimée. Il aurait peut-être dû lui dire la vérité plutôt que de la laisser l’apprendre toute seule. Il savait qu’il avait commis une erreur. Au fond, il aurait dû arrêter ses recherches quand il était tombé amoureux de la jeune femme, mais il avait continué et pourquoi ? Il n’en savait rien dans le fond. Il aimait Tris, elle lui avait permis d’oublier sa femme, alors pourquoi vouloir s’acharner à essayer de la ramener quand bien même ça semblait impossible à présent. Il ne savait pas. Peut-être que c’était juste de la curiosité scientifique, peut-être qu’il n’était juste pas prêt à laisser complètement tomber son épouse. Maintenant qu’il avait perdu Tris, il se rendait à l’évidence. Ses recherches avaient été stupides et vaines, sa femme était morte et rien ne pouvait changer ça. Rien ne pourrait ramener les morts à la vie, pas même un gène muté auquel peu de gens comprenait quelque chose. Il avait réalisé ces choses bien trop tard et ça lui avait couté Tris. Il n’avait même pas eu le temps de lui expliquer, d’essayer e tout cas. Il n’avait pas eu l’occasion de lui demander pardon, enfin, à part dans les nombreux messages qu’il lui avait laissé. Il ne savait pas s’il y avait encore quelque chose qu’il puisse faire pour qu’elle accepte ne serait-ce que de lui parler. Quoi qu’à présent, il réalisait que se prendre une balle était une bonne option pour parvenir à lui parler. Il devait admettre qu’il aurait préféré trouvé autre chose. La balle dans le bras, c’était douloureux, vraiment douloureux. Il grimaça alors qu’elle s’acharnait à lui retirer sa veste, sans franchement faire attention à la fameuse blessure qu’il avait au bras, il n’ajouta rien cependant. Puisqu’elle voulait qu’il se la ferme, il pouvait essayer de le faire, au moins pendant quelques instants. Bien évidemment, il ne résisterait pas à l’envie de parler pendant bien longtemps. Ça avait au moins le mérite de lui prouver à lui-même qu’il n’était pas en train de mourir en vue de la douleur qu’il ressentait, il aurait très bien pu être en train de mourir. Il n’était pas l’homme le plus résistant à la douleur qui vive sur terre. » C’est sûr que je n’aurais pas choisi cet endroit pour bronzer. » Sans rien qu’il ait le temps d’ajouter autre chose, elle le tira vers le bras, le forçant à bouger. Ils devaient s’enfuir, mais s’enfuir pour aller où ? Mine de rien, avec sa plaie au bras, il perdait du sang, assez pour rapidement ne plus avoir les idées claires. « Il faut qu’on s’arrête… » Il sentait bien le sang qui perlait contre son bras et déjà que peu sportif de base, se retrouvait à courir alors qu’il perdait du sang, l’affaiblissait plus rapidement qu’il ne l’aurait voulu. Sans vraiment demander l’avis de la jeune femme, il poussa la porte d’un vieux bâtiment, avec un peu de chance, personne ne les trouverait s’ils étaient dans ce qui semblait être le bâtiment le plus pourris de la ville. |
| | | | Sujet: Re: (tris, ev.) ☆ waking up to ash and dust. Mar 15 Juil 2014 - 2:46 | |
| Détestait-elle Lenwood ? Tris aurait voulu être complètement indifférente à son sort, poursuivre son chemin à toute vitesse et sauver sa peau, fuir le plus loin possible pour ne plus jamais avoir à croiser la route d’un Hunter. Ou de Lenwood lui-même. Après tout, il n’avait pas été très regardant sur celle qu’elle avait été, lorsqu’il avait décidé de la manipuler pour faire d’elle ce qu’il voulait, et ainsi tenter d’utiliser sa naïveté pour ramener sa femme. Elle n’avait pourtant pas fui, ignorant même les vaines tentatives du jeune homme pour la faire partir – comme s’il avait son mot à dire sur les choix qu’elle prenait, et rien que les paroles de la brune lui firent comprendre de sauvegarder son énergie pour faire autre chose que prétendre être un gentleman se préoccupant de sa sécurité. La colère palpitait juste sous sa peau, au même rythme que son sang, dont le courant était rendu empressé par l’épuisement qu’elle subissait déjà : à devoir fuir, à devoir s’assurer que personne ne les suivait ; à devoir supporter Lenwood. Qu’est-ce qui pouvait bien être plus dur ? Supporter son corps faiblissant alors que le sang s’échappait de sa plaie, laissant charrier à son nez une odeur répugnante à laquelle elle n’était absolument pas habituée ? Ou supporter chaque seconde où il ouvrait la bouche, luttant contre l’envie viscérale de lui en coller une ? A leur dernière entrevue, Tris s’était contentée de prendre la fuite sans se retourner, ni s’arrêter lorsqu’il l’avait suivie, l’appelant sans relâche ; elle n’avait pas voulu le regarder, ni l’écouter – la colère ayant fait son trajet, elle avait bien envie de le frapper à présent, quand bien même la plaie qu’il avait à l’épaule s’avérerait toujours plus douloureuse que les petits coups qu’elle pourrait lui refiler. Répondant par un ricanement criant le sarcasme à ses paroles moqueuses, Tris le suivit dans le bâtiment qu’il avait choisi – le plus miteux de la ville, à son avis : peut-être avait-il pris la bonne décision, mais elle ne dit mot. Sans ménagement, elle l’entraîna dans un coin de la pièce, où elle le laissa tomber contre le mur ; à lui de gérer la faiblesse de ses jambes, et s’occuper un peu de lui-même. Elle, elle fit marche arrière pour retourner vers l’entrée, inspecter la rue dehors, où plus personne ne les avait suivis – l’arme à la main à nouveau, Tris se colla contre le mur à l’intérieur, attendant plusieurs secondes pour oser respirer. Rien. Pas de bruit. Pas de Hunter. Repoussant la porte pour la fermer cette fois-ci, Tris ramassa tout ce qui lui passait par la main pour bloquer la porte, et pouvoir enfin souffler. Souffler, prendre de longues inspirations. « Ça devrait faire l’affaire pour quelques temps. » Mais ne surtout pas regarder Lenwood ; serrant les dents, elle dût se mordre la langue pour ne rien dire, ne pas lui accorder la moindre attention, et ne surtout pas se préoccuper de son épaule – c’était lui le médecin, monsieur brillant, qu’il arrête l’hémorragie lui-même. De son côté, elle tira une petite caisse en bois miteuse, pour s'y asseoir, tenter de reprendre ses esprits, alors que ces dernières péripéties lui semblaient ne s'être étalées que sur quelques secondes à peine. |
| | | | Sujet: Re: (tris, ev.) ☆ waking up to ash and dust. | |
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| | | | (tris, ev.) ☆ waking up to ash and dust. | |
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