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 Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)

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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)    Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)  - Page 2 Icon_minitimeSam 25 Jan 2020 - 16:23


“midway, utah, jour 235.” & Un pas. Deux. La bouche tordue sous la barbe quand il s'esquive à reculons, secousse de nuque en protestation. Andrew suit sa trajectoire, pas collés aux siens. S'est pris d'amitié pour lui, a peut-être senti lui aussi, qu'ils avaient quelques points communs. Mais pas en bien. N'empêche qu'il ne le lâche pas, même quand Zeke finit par regagner sa propre chambre,  tourne comme un lion en cage, ferme la porte derrière lui et finit par jeter un coup d'oeil par la fenêtre. « Ta mère va rentrer d'un moment à l'autre. » Il n'a pas besoin de se retourner pour deviner sa présence. Pas la première fois qu'il s'incruste dans son sillage, à traverser les murs et s'inviter là où il n'est pas désiré. « Elle n'ira pas dans ma chambre. » Un instant de latence, les doigts qui s'affolent sur les rideaux avant de finir par se retourner, contempler l'homme qui lui tient tête. « Il faut que t'arrêtes. » « Quoi ? » « Tout ça. De les ramener ici. » « Si tu répondais au téléphone, j'aurais pas besoin de les amener jusqu'ici. » « Si tu ne t'étais pas mis en tête que j'avais que ça à foutre de soigner le moindre bobo de tes amis, ce serait encore plus simple. » « T'es obligé d'aider. T'es médecin. » « Pas au point que tu les amènes à Midway. J'suis pas le seul médecin de l'état. » « Le seul qui les aidera sans compliquer les choses, si. » « Compliquer quoi ? » « Te fous pas de ma gueule. » « Compliquer quoi, vas-y. Explique-moi ce qu'il y a de si compliqué ? De plus compliqué que de les entraîner dans le trou du cul du monde et de m'emmerder dès qu'il y en a un qui gère pas sa mutation ? » Retour aux travers hypocrites. Les barricades s'érigent et la vérité ploie sous la force de sa volonté. Ne pas s'exposer. Ne pas prendre le risque de devoir filer, à nouveau. Ou pire. D'être rattrapé par ceux qui persistent sûrement à le rechercher. Se tenir loin de cet afflux de mutants qui converge, encouragé par Andrew, quand les soins sont nécessaires, sans se mettre en insécurité. Sans risquer de tomber sur l'un de ces médecins qui ne feront rien pour les aider, dès que l'origine de leurs maux sera tout exposé. Des migraines télépathiques aux brûlures électriques, de la dépression des empathes, aux crises d'angoisses déclenchant les métamorphoses. On ne lui a pas appris à gérer ça, à l'université. Et quand bien même il essaye d'aider, c'est la terreur d'être démasqué qui prend le pas sur le reste, jusqu'à menacer de grignoter à nouveau les contours de son intégrité. Il ne peut pas la perdre, pas quand le temps devient trop long, qu'une éternité semble s'être écoulée depuis qu'ils se sont séparés, qu'elle a disparu sur le quai.

Les secondes s'égrènent et il la constate, pour la première fois, la colère qui étincelle au fond des prunelles d'Andrew. « C'est ce que tu dis à tes patients d'habitude ? » « De quoi tu parles ? » « Quand t'as un patient qui a un cancer, et qui se sent mal ? Tu le renvoies parce qu'il gère mal sa mutation ? » « Arrête de jouer aux cons. »

Mais peut-être qu'il a raison, et que dans le fond, il le sait. Midway ressemble de plus en plus à Radcliff, et c'est sans doute ce qui l'effraie. Un Radcliff sans Faith. Un Radcliff sans pilier. Où rien n'a de sens, rien ne compte, et où tout peut pourtant se perdre. D'un regard de travers posé sur les allées et venues au pied de la maison de Jane, à la rumeur rapidement colportée. Aux recherches que l'on aurait déjà fait sur lui, si le réseau internet venait jusqu'ici. A celles qu'on a déjà fait, en réalité, sans qu'il ne le soupçonne, mais qu'il ne tardera guère à découvrir. Alors, c'est « le dernier, la dernière fois. » Parce que sinon, il se tirera. Et à partir de ce moment-là, ce n'est qu'une question de temps en effet, avant qu'il ne soit contraint au départ.
 
 
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)    Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)  - Page 2 Icon_minitimeSam 25 Jan 2020 - 22:42


“Grossinger's Catskill Resort Hotel, Etat de New-York, jour 270 .” &

« I can't help falling in love, with, you. » Mots murmurés sans oser lever la voix au-delà de ces murs fins. Lieu qu'elle occupait depuis désormais un mois, temps écoulé à une vitesse surprenante. Soins apportés par les résidents de l’hôtel. Délabrés pour ceux qui venaient déposer un regard curieux. Masque audacieux, illusion de ceux qui avaient le don de modifier l'esprit, les sens et les perceptions. Microcosme qui impressionnait par sa simplicité, lieu où chaque mutant trouvait un rôle à jouer pour préserver cette jolie prison dorée. Complicité entre les membres d'une communauté. Depuis le sol, il semblait que tout cela portait le nom de colonie, d'un monde où chacun aidait son prochain, où chaque acte avait pour seul objectif de préserver l’intérêt global. Faith Cunningham, observait tout cela avec un regard souriant, mais ne cachant pas ses convictions : se cacher n'était nullement la solution. Hypocrite ce discours, pour celle dont le départ était programmé depuis son arrivée. Tout cela n'était qu'une question de temps pour elle. Portant en elle une seule conviction : s'évader de cette vie, de recommencer sans oublier le passé, mais en tentant de soigner les blessures causées par ce dernier. Ezekiel avait ce don iné, sans mutation, d'apaiser des souffrance d'enfance, de faire  pâlir son air hautain, de faire tomber son regard divin. Dieu s'était détourné du monde pour mieux taire la culpabilité qui viendrait l’immerger, quand ce monde viendrait à sombrer. Elle, préféra déposer un baiser sur le nom de sa famille qui n'avait toujours pas de nom. Refusant de faire ce choix sans lui, de retirer la chance au père de nommer sa fille. Ce fut un son qui aiguilla la mutante sur la présence d'un visiteur. Personne ne venait jamais dans la piscine hormis les élémentaires de l'eau qui trouvaient en cet endroit un lieu d’entraînement parfait pour maîtriser ces dons. La blonde n'était là que pour entendre l'écho de sa voix, sentir l'eau dévorer ses jambes. Elle ne pouvait rien contre les éléments, sans doute pour cela qu'elle rêvait tant de vivre au bord de la mer.

Un visiteur qui en silence s'installa à côté d'elle. L'homme aux doigts de fée, celui qui pouvait tout fournir, un faussaire d'une rare qualité qui offrait à Faith des faux papiers pour elle ainsi que sa fille – à qui malheureusement le nom manquait. Il s'installa non loin d'elle. Pas de menace de la part de la belle.  « A quoi tu penses ? » Elle pensait à ce qu'elle pourrait faire. Simplement sauter dans cette eau tiède et foutre en l'air sa vie et celle de sa chair. Renoncer avant de découvrir que la cause de son envie d'exister était retournée sous terre. Qu'elle préférait mourir plutôt que de faire face à cette souffrance. Tomber dans les abysses de la tristesse à nouveau, se découvrir incapable d'élever seule sa propre chair et son propre sang. Vie indigne à une enfant qui ne méritait pas de subir la souffrance de ses parents. Simplement se laisser tomber, couler et ne plus jamais remonter pour laisser une chance à cette gamine de ne pas devenir fêlée comme son père ou extrémiste comme sa mère. L'esprit fut traversé par ces idées noires, ces pensées obscures et ces rêves impurs. Elle réalisa brutalement tout ce qu'elle pouvait faire, ces opportunités laissées de côté tout au long de sa petite vie. « Je pense à cette prison dorée. A cet endroit, dont la nature même, est de se cacher, de se préserver du monde. Je pense à la souffrance que sera la votre dans un avenir proche, aux malheurs que cela va causer si vous refusez de simplement interagir avec les humains. Je pense à cette époque, où j'étais comme vous.  » Aucune rancœur dans ses propos. Mutation, sa raison d'être, sans aucune hésitation. Son combat, ses malheurs et la source de tous ses moments heureux. « J'espère que comme moi, vous allez rencontrer une personne qui va tout faire basculer. J'espère que ma fille vivra dans un monde où le mot dégénéré sera oublié. Je pense au mariage que je n'aurai jamais, à l'enfant que je ne devais pas avoir, à l'urne des cendres de cet enfant que je n'vais jamais connaître. Je pense par moi-même et c'est déjà un bon début.  » Agrémenté d'un sourire à l'attention de sa fille autant qu'à cette du faussaire qui fit de même, dans un silence qui était d'or.


 
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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)    Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)  - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Jan 2020 - 20:09


“midway, utah, jour 270.” & « Tu te trompes d'ennemi, Ben ! Calme-toi.  » Ben. Jamais ça n'a sonné aussi faux qu'à cet instant précis. Et il en tremble, Zeke, l'échine au mur, l'oeil brillant dardé sur la demoiselle qui se tient dans l'embrasure de la porte. Mutante qu'il reconnaît, pour la longue discussion qu'ils ont eu, quatre semaines plus tôt, après qu'il lui ait suturé une vilaine plaie, et prescrit des antibiotiques. Fragments prémonitoires accrochés aux rêves, c'est lui qui a agité ses songes cette nuit. C'est ce qu'il a compris, avant que tout ne devienne qu'un amas de mots flous et sans substance. C'est son prénom qu'il a entendu résonner dans la chambre du motel qu'il a regagné depuis trois semaines désormais, pour mettre de la distance avec les délires d'Andrew. Pas Ben. Pas Benjamin. Ni même Dr Harris. « Tu m'as aidée, Ezekiel. Je souhaitais simplement t'aider en retour. »  Le ton qu'elle prend l'horripile. Ne lui rappelle que trop les pincettes prises avec lui lorsqu'il était encore sujet à ce qu'il appelait ses crises. Celles que son psychiatre nommaient psychose aigue sur stress post-traumatique. Le miel qui suinte des lèvres de la mutante n'apaise en rien son myocarde prêt à se scinder en deux. Acculé, tel un animal sauvage pris au piège, c'est dans un coin de la chambre miteuse qu'il s'est réfugié, aux aguets. Il ne sait plus faire confiance, Zeke, surtout pas quand on déboule sur le pas de sa porte en lui crachant sa véritable identité à la gueule. 95 jours. C'est ce qui reste. Ce qui devait mollement suivre son cours, sans encombre. Sans un bruit, depuis qu'il refuse tous ces patients qu'Andrew peut lui amener allègrement. Refuser le rôle du sauveur. Surtout quand une fois de plus, c'est lui-même qu'il ne saura sauver. Et c'est sûrement un peu con, sa manière de se précipiter vers son lit, de glisser son bras entre les lattes du sommier grinçant, peiner à refermer ses doigts sur la crosse. Et darder l'arme qu'il garde avec lui depuis des mois sur le duo prêt à tout laisser partir en fumée.

Il n'a pas de mot. Comme si sa cervelle ne daignait plus ordonner à ses lèvres de se mouvoir, les figeant, entrouvertes, sur une réplique qui ne s'extirpera jamais. C'est trop tard. Trop tard. Le vrai nom est sorti, partie émergée d'un iceberg bien trop conséquent pour ne pas causer d'accident. Et ils essayent de le tempérer. Il les connaît, ces techniques qu'il a mille fois employées. « Baisse ça, arrête toi cinq minutes putain, j'peux pas croire que t'ais pas confiance en moi à ce point ?!  » Mais il n'est que méfiance, Zeke. Ne croit plus en rien, si ce n'est en cette date décidée à deux, ce lieu de rendez-vous qu'il rejoindra à tout prix. Sous ses côtes trop lourdes ça s'accentue, pulse encore et encore, panique envahissante jusqu'au bout de ses doigts, ceux qui se font maladroits sur la sécurité. « Tu peux m'abattre, mais tu quitteras cette ville les pieds devant, il faut que tu le saches.  » Qu'un chaos de syllabes enchevêtrées qui ne trouvent pas de sens, la seconde main rejoint la première, comme si ç'allait l'aider à viser, à tirer. On l'a entraîné pour ça, y'a des années. On lui a montré, encore et encore, de quelle manière se positionner. Comment anticiper le recul. Comment toucher au bon endroit pour rentabiliser les munitions. Être efficace et économe.

Mais il n'y arrive pas, pas quand tout son être semble prêt à s'éteindre, et à se laisser consumer à la fois. Point de rupture, choisir de quel côté se ranger. Baisser les armes, ou foncer. N'a jamais bien su se décider. Et il ne peut pas être lâche, pas maintenant. Pas quand la retrouver devient une urgence rythmant chacun de ces instants trop lents. Mais où est la lâcheté ? Où est le courage ? Une fois de plus l'ancien chasseur erre sans qu'aucune décision ne semble guider ses nerfs. Naufrage certain là où aucune attache ne semble lui permettre de garder pied, la lueur du phare s'éloigne à mesure que son esprit se met à carburer. Plus de raison dans l'esprit pourtant ordonné. « Désolé. Désolé, mais j'suis obligé. » Obligé de tirer. Obligé d'éteindre toute connaissance de sa vérité. « Ils viendront en nombre à la nuit tombée. Ils voudront t'emmener vivant mais ça va dégénérer. Ils attendent qu'il les appelle, c'est lui qui doit tout enclencher. C'est lui qui a su le premier qui tu étais. Et maintenant, ils sont plusieurs. Tu comprends ce que je te dis ? J'suis venue pour t'aider, putain de merde, ressaisis-toi, et tire-toi ! Tire-toi avec nous ! »

Les minutes se distordent. Le silence désaccorde les battements de son coeur, ceux qui sonnent de travers au gré des révélations, quand un coup d'oeil se jette sur le ciel qui s'assombrit à travers la fenêtre. « C'est lui qui m'a passé à tabac. Il me tuera avant de les conduire jusqu'à toi. » C'est la voix d'Andrew qui reconnecte ses pensées. Jamais il ne le lui a confié. Jamais Zeke ne le lui a demandé. De qui il s'agissait. Trop obnubilé par sa propre enquête, celle qui n'a rien donné. Ou plutôt si. Mais sans que les pistes ne se confirment, une fois les habitants un à un confrontés. Tous sauf quelques-uns. « Liam ? » Et il n'a pas besoin de voir Andrew acquiescer pour deviner qu'il est dans le vrai. Comme un uppercut dans l'estomac au moment où les oeillères daignent se soulever. Liam. Celui qui s'est écroulé sur le trottoir peu après son arrivée à Midway. Celui dont le coeur s'est arrêté, pour mieux repartir sous ses mains. Celui qu'il a sauvé, pour que celui-ci finisse par causer sa perte. Entrave le chemin destiné à les réunir, Faith et lui. Ironie du sort. Et ça monte, d'une manière sourde. Colère mal contenue, fruit de ces semaines, ces mois d'éloignement. Courroux résultant de cette fuite en avant et de tout ce qui les a séparés, elle et lui. De tout ce qui a précédé leur fuite, les contraignant à se terrer comme des rats, sans agitation, pour espérer vivre suffisamment longtemps pour se retrouver.

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Il a encore la détonation coincée dans les tympans. Il ne se souvenait plus que c'était si assourdissant. Peut-être parce que de ces nuits à suivre le groupe de hunter, c'est surtout la nausée permanente qui lui est restée, en souvenir. Chemise blanche martelée de gouttelettes rougeâtres, la tempe s'écrase contre la vitre de la voiture. Le paysage défile, à toute allure. Phil Collins qui fredonne dans les enceintes détonne dans l'ambiance générale. It's another day for you and me in paradise. C'est elle qui conduit, paysages arides dévorés par la nuit hantant la route qui s'étend devant eux. Andrew enchaîne les cigarettes, enfume l'habitacle sans que Zeke n'ait la force de lui demander d'arrêter. Il aimerait se dire qu'il ne sait pas ce qui s'est produit, exactement. Qu'un coup de sang comme il n'en a jamais connu de sa vie l'a saisi, qu'une frénésie un peu cinglée a guidé ses pas jusqu'à la bâtisse isolée en bordure de ville. Il aimerait aussi se dire que tout n'est que mélange étrange de cauchemar et de réalité. Comme s'il avait été extrait de force de sa charpente osseuse, contemplant celle-ci se mouvoir entre les articulations mal assurées, agir de leur plein gré, sans consulter son esprit.

Mais il se souvient bien, Zeke. De la volonté étrange qui l'a submergé, tant elle semblait d'une évidence viscérale, en prenant le chemin menant à la maison de Liam. La froideur arrimée à son âme, la décision prise parce qu'il n'y en aurait nulle autre. Liam, ou lui. Laisser la faiblesse le gagner, et mourir ce soir. Ou laisser la rage le prendre, pour la première fois de sa vie, guider ses agissements de manière égoïste, en reniant son premier serment. Et honorer une promesse. La seule qui ait réellement de l'importance, désormais.


 
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)    Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)  - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Jan 2020 - 21:31


“Grossinger's Catskill Resort Hotel, Etat de New-York, jour 301 .” &

Le visage qui semblait progressivement avoir un teint plus halé, un corps moins fatigué, nuits écourtées par les cris, mais sans jamais faire naître de la colère. Le passé fut bien plus douloureux, s'occuper d'un nouveau né semblait aisé. Faith pouvait remercier tous ces mutants qui ne cessaient jamais de déposer un regard aimant sur cet enfant, dorloté depuis sa venue et protégé par une armée qui semblait plus que tout apprécier une humaine : la fille Cunningham-Blackwell. Le gêne venait des hommes, par définition, ils protégeaient une créature dont la nature était méprisée au-delà de ces murs. Paradoxe qui faisait rire la gosse. Observant ce reflet en constatant qu'elle avait le crâne couleur or et que le reste de sa chevelure était noire corbeau. Rupture qui ne la choqua qu'aujourd'hui, comme si pour la première fois de sa vie elle daignait s'intéresser à son reflet. Elle fut pourtant brutalement coupée par une voix qu'elle ne connaissait que trop bien. « Faith... t'es là ? » Il entra sans prévenir, comme à son habitude parce qu'il venait non pas croiser la route de Cunningham, mais venir admirer l'enfant dans son berceau. « Coucou Love, comment tu vas ? » La blonde roula des yeux en sortant de sa salle de bain. « Si tu appelles encore une fois ma fille Amour, j'te jure que tu vas être défenestré  » Il ne sembla pas s'occuper de ce qu'elle disait, préférant continuer de tirer des tronches « rigolotes » à l'enfant en prenant une voix niaises. « Ta maman, elle est encore en train de me menacer. Ta maman, heureusement qu'elle est belle, sinon, personne voudrait d'elle. » Ton ridicule qui fit sincèrement rire la blonde, crevant d'envie de lui dire « si tu savais bichon ».


« Hyde veut refaire une séance avec toi. » Elle esquissa un petit rictus en coin tandis qu'elle enfilait des baskets pour se préparer à quitter la pièce. « C'est une mauvaise idée et tu le sais. En fait non. Vous ne savez pas, ce que ça donne quand je vais au-delà de mes limites.   » Le jeune homme déposa ses yeux dans ceux de la demoiselle en prenant un air faussement triste. « Tu as déjà détruit un immeuble Faith. Ici les gens veulent te demander un autographe, te ken ou ont peur de toi. Perso j'suis dans la première catégorie. T'as pas envie de contrôler tes capacités au maximum ? D'être genre, la queen du club des télékinésistes ?  » Il s'installa à ses côtés, yeux rivés sur son enfant comme pour se rappeler pourquoi elle était toujours vivante. La corde nouée à son cou lui fut retirée uniquement pour sauver sa chair. L'humanité avait été faible en accordant du temps à cette blonde qui faisait office d'armement vivant. « Et si jouer à dieu me jouait encore des tours ?  » Il soupira alors, attrapant dans sa poche des faux papiers qu'il déposa sur le lit de la blonde en prenant le temps de se redresser. Il ne comptait pas s'éterniser, connaissant parfaitement la capacité de Faith à dialoguer. Un mur sans doute, moins qu'elle ne le fut, certes. « Je croyais que tu n'aimais pas vivre au conditionnel ?  » Moment étrange où Faith semblait se révéler être ce qu'elle tenta de fuir toute sa vie misérable vie : un livre ouvert. Tandis qu'il quittait la pièce, elle se redressa et haussa la voix. « Attends moi, j'arrive.  » Attrapant sa fille d'un mouvement délicat et déposant un regard sur une rose blanche qui se mourrait lentement au bord de la fenêtre.






 
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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)    Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)  - Page 2 Icon_minitimeDim 2 Fév 2020 - 17:41


“boise city, idaho, jour 301.” & Plus de villages. Plus de petites villes. C'est dans la masse qu'il se noiera, s'anesthésiera, avant de reprendre la route. Il les a laissé décider, tous les deux, et puis, tous les trois, quatre, six, huit. Toute cette communauté dont il connaissait déjà chaque membre, pour les avoir soignés une fois, là-bas, dans l'Utah. Comme d'un commun accord que tous se sont mis en route. A l'arrière d'un van, pendant trente jours, Ezekiel n'a plus parlé. Ni pour broncher, ni pour acquiescer. Les questions des autres ont rapidement été mises en sourdine par Andrew, témoignant de son affection pour le médecin. De son inquiétude, aussi, perceptible malgré ses efforts pour lui sourire, lui jeter des coups d'oeil en biais. Et le paysage a défilé, changeant. L'éloignant toujours plus de Radcliff, désormais. Sans le rapprocher véritablement d'elle, à se demander où elle pouvait être. Ne jamais se laisser submerger par la terreur de ne pas même la savoir en sécurité. Grappiller des miettes d'espoir, c'était s'éviter de sombrer, désormais. D'y aller un peu trop allègrement sur la gnôle des soirées passées à dormir à la belle étoile, ci et là. Il n'y a que lorsqu'il continue à courir, dès qu'il en a l'occasion, qu'un semblant de sérénité l'empêche de devenir cinglé. Il n'a plus de mots, Zeke, depuis cette nuit-là.

Depuis qu'ôter la vie ne lui a pas laissé l'ombre d'un remord. Qu'il l'aurait refait mille fois pour gagner du temps sur sa propre mort. Et ne pas la laisser, ne pas l'abandonner. S'accrocher et se débattre, grogner et meurtrir, se défendre comme il ne s'est jamais défendu de sa vie. Il ne sait plus quoi dire, le médecin, comme si s'y oser allait tout remettre en question. C'est un temps en suspension qui le sépare de Faith, le sépare aussi du meurtre dont il s'est rendu coupable pour espérer lui revenir, un jour. Celui qu'il a bien prémédité, contrairement à l'autre crime dont on s'est mis à l'accuser. Là encore, il n'a pas été foutu de s'exprimer. Pas même quand il l'a vue sur l'écran du téléphone d'Andrew, la photo qu'on a pris de lui pour le trombinoscope de l'hôpital, des années plus tôt. Il se souvient que l'article portait le nom de Constance entre les lignes trop rapidement devenues troubles. Qu'on le recherchait pour elle, qu'on s'était mis à le soupçonner d'être responsable de son triste sort. Sûrement les autorités étaient bien informées. En cela l'ancien hunter n'avait jamais suspecté l'étendue des relations de sa belle famille.

« Il n'a rien dit ?  » « C'est pas parce qu'il n'a rien dit qu'il n'a pas réagi. »

Il les entend murmurer par la fenêtre entrouverte, soupire et se retourne sans parvenir à trouver le sommeil. L'isolement se veut rude, ce soir, et c'est ainsi qu'il finit par s'extirper du van, les rejoint, rabattant la capuche de son sweat sur son front. En train de s'enfiler des cachetons, comme tous les soirs. Là non plus, il n'a pas joué les moralisateurs, refusant simplement d'une négation de la tête d'étouffer son mal être de quelques divagations. Mais il y a quelque chose de différent, quand c'est le visage de Constance qui revient le heurter sous les tempes. Foutu article qui lui fout les nerfs en pelote. Comme ça qu'il se retrouve bientôt allongé sur le dos, à contempler la voûte céleste. Les feuilles qui bruissent envahissent bientôt ses neurones et en chassent le désordre. Tout se distord et il s'y égare, à sombrer dans une plénitude effrayante, perte de contrôle qu'il n'a jamais connu jusqu'alors. C'est ainsi qu'il se remet à parler, en murmures emmêlés. De ceux qui n'ont ni queue ni tête. Qui veulent pourtant tout dire désormais. « Soixante-quatre. Pas de si. Pas de peut-être. Je ne suis pas un homme qui ment. Je ne vais nulle part sans toi. Pour vivre heureux, vivons cachés. Mais pas comme ça...  » Et les époques se mélangent. Passé. Présent. Conjugaison de dialogues qui palpitent dans son crâne, vannes ouvertes sur les réminiscences. Des heures durant.
 
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)    Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)  - Page 2 Icon_minitimeDim 2 Fév 2020 - 19:27


“Grossinger's Catskill Resort Hotel, Etat de New-York, jour 331 .” &


Rien de tout ceci est réel, une fois de plus. Esprit plongé dans les abysses des souvenirs, poussée par ceux qui voulaient la libérer. Permettre à la demoiselle de tourner la page, de retrouver ses ailes, d'assurer sa vie en oubliant la mort de son putain de destin tout tracé. Oublier, tourner la page, s'en aller en cessant de nourrir ses capacités avec la haine. Ronger la chair, laideur qui bernait son coeur, ses sentiments et qui balayait d'une main ses principes. Retours successifs dans le passé pour trouver le moment clé qui fut la genèse de sa rage, balayant toute sa vie. Vérité refoulée sur l'impuissance de ces instants, sur le morceau manquant d'un puzzle qu'elle tairait. Faith retrouvait le visage de cette douce enfance, amaigrie et une main agrippée sournoisement à son épaule, lui rappelant qu'il fallait le faire. Qu'il dirait, qu'il en était la cause, l'unique fautif et qu'elle ne portait dans sa chair que le poids de l'ignorance. « Tu es responsable de leur mort Skylar. » Cette voix qui résonnait comme l'écho d'un phonographe infini. Il revenait lui rappeler que si leur souffle de vie fut arraché, c'était pour la libérer. Il avait fait ça, pour elle. La balle dans le crâne de son père, fut logée pour protéger Skylar de la colère de son paternel. La balle dans la poitrine de sa mère, fut logée pour préserver Skylar des tentations mélancoliques du passé. « Ta colère, fait de toi plus qu'une mutante. Tu peux détruire autant que tu veux Skylar. Toi et moi, nous pouvons dominer cette ville. » Bienvenue dans l'enfer d'Elijah.

Places inversées. La femme d'aujourd'hui tenait le revolver, pointée sur l'enfant qu'elle était tandis que se tenait le tortionnaire de toujours venant lui chuchoter les mots dont elle fut abreuvée durant des années, par un clan comme par l'autre. « Tu dois effacer tes sentiments, laisse la colère t'engloutir Sky', elle te protégera. » Regard déposé sur ces souvenirs tordus, à force d'inventer des histoires, de changer de nom, de mentir et de se mentir à elle-même, la blonde semblait refouler toutes ces vérités qui blessaient. « L'amour ne rend pas faible Skylar, il rend prévisible et cela est bien pire. » Vérité qu'elle connaissait alors qu'elle tenait l'arme contre ce qu'elle était. Des jours, qu'elle tentait en vain de trouver la solution à ce nœud, à ce drame émotionnel qui ne trouvait pas de solution convenable. Qu'importait le pas qu'elle effectuait, la porte de sortie semblait s'éloigner. Dévier l'arme et la pointer sur le tortionnaire. Cheminement qu'elle effectuait, mais sans jamais parvenir à trouver la clé. Sourire malsain sur son visage, arrachant la blonde sa sérénité. Renonçant à tuer son innocence pour pointer sa colère et la menacer, sans que cette dernière ne semble paniquer. Presser la détente, c'était succomber à cette rage, l'accepter et devoir la supporter tout le reste de sa minable petite vie. « Tu l'as déjà fait ? Tu te souviens ? Tu es toujours la même. » Alors, à cet instant elle envisagea de pointer l'arme sur sa tempe et de presser la détente. Solution de facilité, de venir simplement mettre fin à cette seconde vie pour s'assurer de ne jamais souffrir. Coeur qui battait à la chamade alors que son visage semblait s'écrouler sous les larmes. Yeux clos, la demoiselle pour la première fois, lâcha l'arme.




Les yeux ouverts, la blonde avança d'un pas vers une paix intérieure qui lui sembla interdite. Sur son chemin fut déposé les hommes de son passé. Le patriarcat lui faisait face et à chaque obstacle elle abandonna la lutte. Face au mépris de son père, elle sentit la douceur de sa mère venir la bercer. Alors que son frère exprimait son dégoût, ce fut le souffle d'Ezekiel qui traversa sa peau. Puis, vint Elijah, fier et tenant cette fille dont il avait juré de la priver. « Tu vas causer sa perte. » Sans prendre le temps de répliquer, elle dressa sa main en mettant l'homme qui précipita la chute de la gamine. Sa chair disparaissait, chaque molécule s'arrachait sous les cris. Pas une once de joie dans cette torture, sans aucune jubilation, elle attrapa sa fille en admirant son passé s'envoler. « Ce n'est pas moi qui voulais ça. Adieu Elijah, je te reverrai dans mes cauchemars, j'ai quelqu'un pour me faire oublier ces derniers. » La réalité fut à nouveau la sienne. Retrouvant le visage de sa fille entre des mains tendres de ceux qui furent ses amis durant le mois écoulé. La mutation à son paroxysme, désormais libérée de la colère.







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Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire (faithzekiel)

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