STORIES ARE WHERE MEMORIES GO WHEN THEY'RE FORGOTTEN

We're made of hostage hearts and patchwork love

Enfant unique d’immigrants britanniques n’ayant pas à se plaindre financièrement, Naos a vécu une enfance et une adolescence banale. Il ne se passait pratiquement pas une journée sans qu’il ne fasse quelque chose qui remonterait sûrement aux oreilles de ses parents, pas une journée sans exaspérer tout le monde. C’est en 2001 que son pouvoir est apparu pour la première fois, et la particularité de sa mutation est qu’elle est relativement simple à maîtriser et à utiliser. Il n’a disparu à la vue des autres que de rares fois, et l’esprit humain est si bien fait que, lorsqu’il a du mal à comprendre ce qu’il vient de voir, il inventera toutes les excuses possibles pour se persuader que ce qu’il a vu n’était pas vrai. Fatigue, illusion, tout cela étaient autant d’excuses utilisées par les adultes pour essayer de comprendre pourquoi un de leurs élèves n’arrêtait pas de disparaître sans que personne ne puisse mettre la main dessus, particulièrement lorsqu’il avait quelque chose à se reprocher. Mais les autres enfants n’étaient pas dupes. Leur esprit avait encore ce petite quelque chose qui leur permettait de comprendre que ce n’était pas normal et que quelque chose clochait, et leur conscience n’essayait pas encore d’effacer à tout prix ce sentiment. Plusieurs fois il fut confronté par ses camarades, mais il réussissait toujours à s’en sortir. Il n’a jamais été très populaire, il était trop bruyant, et puis il y avait tous ces murmures sur ses disparitions soudaines. Il grandit seul, en essayant de se persuader que ça ne l’atteignait pas réellement.

Il a une quinzaine d’années lorsque les rumeurs sur les transmutants commencent à réellement s’intensifier. A cette époque, il parcourt internet sans relâche, sur les forums recensant les différents cas, espérant secrètement se rapprocher de personnes comme lui, d’autres personnes qui ne se sentent pas à leur place. Il a 17 ans lorsque leur présence est officiellement concernée. Il ressentit un certain soulagement à l’idée que cela voudra sûrement dire qu’ils seront plus facilement accepté. Il n’a que quelques mois de plus lorsqu’il se rend compte que ce ne sont que de vains espoirs, alors que les hunters se font de plus en plus connaître, annonçant leurs intentions de se débarrasser des mutants.
En 2013, il se retrouve à la rue, avec un sac contenant désormais tout ce qu’il possède. Il reste quelques mois dans cette condition, avant de se trouver un endroit décent dans lequel poser ses affaires.

La montée en puissance des hunters et de leurs actes de haine ne sont pas passés inaperçus, tout comme la campagne de dépistage. Il aimerait pouvoir observer tout cela de loin, sans avoir à s’inquiéter des conséquences, mais il sait qu’il ne peut pas se cacher éternellement. Il se rend à reculons au premier dépistage, détestant cette impression d’être considéré comme un numéro dans un dossier, comme une bombe à retardement dont on préférerait se débarrasser.
Attentats, morts. Il aimerait pouvoir se détacher de l’actualité, de cette guerre que semblent se vouer ses semblables. Il entend parler de la fondation d’un groupe pro-mutant. Au fond, il les soutient. Mais il préfère rester encore une fois de son côté. Les mois passent. Second dépistage, ce qui l’agace au plus haut point. Il n’a jamais été aussi content de porter son nom, sa convocation faisant partie des dernières à prendre effet.

FÉLICITATIONS JEUNE MUTANT

tu es validé, tu pues la classe, vas-y sors tes lunettes de soleil.