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 (calista), i wouldn't know what to wish for

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Alec Lynch
Alec Lynch

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: (calista), i wouldn't know what to wish for   (calista), i wouldn't know what to wish for Icon_minitimeLun 24 Juil 2017 - 23:18



you gave me a reason to breathe again
CALISTA WOLSTENHOLME & ALEC LYNCH

Les anniversaires, Alec et Calista. Peut-être que c’n’était pas une bonne idée, se rappelait-il à l’ordre, alors même qu’il était déjà arrivé devant la porte de chez la jeune femme. Ils ne gardaient pas de bons souvenirs, de la dernière fois qu’ils avaient partagé un anniversaire, ensemble. Enfin-... des bons souvenirs, qui n’auraient pu s’arrêter qu’à ça, qui auraient pu être simples comme ça, mais qui, en fin de compte, avaient pris toute l’amertume qu’ils auraient pu imaginer. Parce qu’ils étaient Alec et Calista, sans conteste, et que quoiqu’ils essayent, il fallait toujours que quelque-chose tourne mal: qui pouvait prétendre être un transmutant qui n’pouvait pas finir bourré, mais qui choisissait le soir de son anniversaire pour boire un certain genre de cocktails qui avaient plutôt bien fonctionné, le tout, alors que son ex était venue lui rendre visite, pour lui offrir un gâteau et quelques cadeaux, probablement un peu de pitié et de compassion? Qui, pouvait alors ajouter à cela, le fait que selon toutes les lois logiques de la terre, celles qui pulsaient dans les veines du Lynch dès qu’il posait son regard sur la blonde, les aient poussés dans un lit, où tout aurait pu être ça, bien, parfait, reposant, un point de suspension à la triste réalité qui les avait forcés à séparer? Et qui pouvait prétendre avoir foiré le truc au point que toute cette histoire n’ait tourné en un drame qui grandissait un peu plus chaque mois, entre les entrailles de la blonde? Probablement, alors, ouais, que c’n’était pas une bonne idée. Pourtant, il répondrait volontiers que c’était plus fort que lui; il y avait pensé toute la journée, à l’anniversaire de Calista. Comme quoi, il n’avait pas eu besoin de s’l’inscrire dans son agenda ou de coller des post-it dans chaque coin de sa maison, pour pouvoir les trouver partout, quoiqu’il fasse. Ça faisait des années qu’il avait au moins une petite attention pour la Wolstenholme, en ce jour, alors il n’avait pas besoin de plus. Pourtant, il n’avait pas déployé des efforts exceptionnels, malgré l’occasion, et malgré les rappels incessants que n’avait eu de cesse de lui lancer son esprit. Fallait croire que l’esprit, ça n’faisait pas tout; Alec pouvait au moins s’justifier en disant qu’il avait eu trop de travail, ce qui était, malheureusement, bien vrai. Lancaster était toujours dehors, bien libre de faire c’qu’il voulait, et personne n’semblait capable de savoir c’qu’il mijotait. Le recensement des transmutants, continuait à bien s’passer, tant bien que mal, mais c’n’était pas pour autant que ça se faisait sans contestations incessantes. Quant au reste, Rhaena Dryden était toujours libre de faire ce qu’elle voulait, comme elle le voulait, et c’était sans doute le sujet le plus frustrant à aborder pour le Lynch. C’n’était pas comme s’il n’essayait pas, c’n’était pas comme s’il n’s’énervait pas; mais au bout d’un certain temps, faire partie du camp de ceux qui s’prenaient sans cesse des raclées et s’retrouvait torturé par le regret, c’n’était pas son truc. Avoir une conscience, ou un genre de conscience, une quelconque remise en question tout ça parce que c’était l’assassinat du père de la brune qui avait commencé tout ce cercle-vicieux, c’était presque trop porter, pour l’homme qu’il était devenu, depuis. Et d’toute manière, s’ils devaient avoir un argumentaire quel qu’il soit à c’niveau-là, le chasseur aurait tôt fait de répondre que le cycle n’avait pas commencé quand il avait assassiné Lewis Duncan, mais plutôt quand celui-ci était entré dans sa maison, pour tuer de sang-froid ses parents. Oui, en gros, ça ressemblait bien à un gros cercle-vicieux, de ceux qu’il valait mieux ne pas ramener sur le tapis aujourd’hui; après tout, plus loin Rhaena était-elle de Calista ce moment, mieux tout le monde se portait. C’n’était pas comme si, avec le temps qui passait lentement, elle n’allait pas commencer à montrer des signes de sa grossesse, et être encore plus handicapée par ceci.

Et il n’savait pas, concrètement, Alec, ce qu’il pourrait faire contre ça; combien de fois avait-il promis à la jeune femme que rien n’lui arriverait, qu’il la protégerait, qu’il l’aiderait? Jusque-là, il échouait lamentablement; il n’avait jamais retrouvé la personne qui avait tiré une balle dans l’estomac de Calista, ni Rhaena qui l’avait pourtant attaquée, et il n’avait pas non plus eu les nerfs de finir le travail, avec Alistair Wolstenholme. Certes, c’était le père de la blonde mais l’envie avait été prenante, si prenante qu’à la fin, n’pas concrétiser, faisait partie d’une des plus grosses frustrations lovées dans l’esprit du Lynch. Il n’faisait pas sa paix avec grand-chose, le Lynch; pourtant, on aurait pu croire que la vie serait devenue beaucoup plus facile, maintenant que Calista lui avait apporté le Saint Graal. Un fameux bracelet qu’elle avait fait elle-même, et qui était censé supprimer les pouvoirs d’Alec, tant qu’il le porterait. Ça marchait. Jusque-là. Il avait mis des jours, des semaines même, avant de se décider, conservant l’objet dans sa boîte comme s’il avait été le plus gros trouillard qui soit - encore et encore, il s’était, après tout, persuadé qu’une nouvelle déception, serait la déception de trop. Mais finalement, il avait pris son courage à deux mains, il avait passé le bracelet et depuis-... depuis, c’était la libération. Au moins d’un certain genre; après tout, les effets ne s’faisaient pas sentir comme ça. Mais il se découvrait épuisé, affamé, tiraillé par l’effort, comme il n’l’avait plus été depuis bien longtemps. Et à vrai dire, ça revenait de plus en plus souvent, à mesure que le temps passait, c’était-... c’était comme s’il rattrapait tout un temps qu’il avait perdu, sans même s’en rendre compte; après plus d’un an à vivre avec ce cauchemar constant, peut-être que c’était normal. Peut-être que ça n’l’était pas. Alec, c’était comme s’il n’cherchait pas à savoir, il n’cherchait pas à gratter la surface des choses; quand il avait faim, il mangeait, quand il avait envie de dormir, il dormait, et quand il était épuisé par ses efforts, il s’arrêtait. Il n’pouvait pas, il n’pouvait décemment pas penser ou faire autrement; retomber, maintenant qu’il était monté aussi haut, ce n’serait pas possible. Et pourtant, comme il était difficile de n’pas y penser, tous les jours, à chaque fois que ses yeux clairs se posaient sur la surface métallique de ce simple bracelet; et si un jour ça n’marchait plus, pour quelque raison inexplicable que ce soit? Et si c’n’était qu’une illusion, et que ça n’marchait déjà plus? Et si cette façon-là de ‘brider’ ses pouvoirs, n’était pas la bonne façon? Il continuait au moins de savoir bien s’battre, mais le truc, c’était qu’après, il avait sans aucun doute besoin d’une pause - quelque-chose qu’il n’avait pas réclamer depuis un long moment. C’était ironique, franchement, qu’il se sente avoir oublié c’que ça faisait, d’être juste un humain, en un rien de temps. C’n’était pas si compliqué pourtant, d’être rappelé à l’ordre; il suffisait qu’il s’retrouve devant la porte de l’appartement de la Wolstenholme, le coeur battant comme un fou contre ses côtes, la langue pâteuse, parce que dans toute la frénésie de ses songes, il n’avait pas pensé à préparer un genre de speech. Pourtant, quand il frappa, personne ne répondit à la porte. Un coup d’oeil à l’heure lui permit de s’rendre compte que, peut-être, il était trop tôt, ou que merde, peut-être qu’elle avait prévu quelque-chose avec sa famille, bien avant de penser au père de l’enfant illégitime qu’ils avaient conçu la dernière fois qu’ils avaient passé une soirée ensemble. Il n’était pas trop tard pour partir, alors; ce qu’il avait pu avoir avec lui, n’lui manquerait pas pour sûr. Pourtant, il resta là, quelques secondes, quelques minutes, peut-être même plus, avant de vaguement se décider. Au pire, il lui enverrait un message pour qu’ils voient ça, à un autre moment - il n’avait pas l’exclusivité sur elle, et puis-... qui sait, ce qui avait pu se passer, depuis qu’ils ne se voyaient que de temps en temps, surtout par le travail, parfois pour les visites médicales, d’autres fois, juste comme ça, comme s’ils essayaient quelque-chose qu’ils ne nommaient pas vraiment. Alec abandonna alors, prêt à repartir quand elle arriva comme le Messie qu’il aurait créé rien qu’avec sa pensée; elle passa tout juste les portes de l’ascenseur, alors qu’il arrivait à la hauteur de celui-ci. « Hey... » il dit, alors, moyennement persuadé d’avoir conservé assez de contenance pour avoir l’air totalement cool et détendu. Un genre de nouveau style qu’il avait, avec elle. « J’suis venu et y’avait personne et-... j’me suis dit que tu rentrais peut-être pas, en fait. » parce que bon, y’avait sans doute que lui pour passer son anniversaire à se morfondre dans le noir avec de l’alcool. Si elle n’était pas venue ce soir-là, beaucoup, beaucoup de choses seraient différentes aujourd’hui. Peut-être qu’eux deux, ils se seraient perdus de vue, après c’qu’ils s’étaient dits la dernière fois qu’ils s’étaient vus. « Ça va, toi? » question probablement devenue un vrai rituel quand il la voyait; il n’pouvait s’empêcher de lui demander si elle allait bien, Calista. Parce qu’elle n’lui parlait plus vraiment comme avant, quand ils avaient été amis, et que ç’avait été simple comme ça.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (calista), i wouldn't know what to wish for   (calista), i wouldn't know what to wish for Icon_minitimeMar 25 Juil 2017 - 0:59


It's warmer when you're here with me.
alec lynch et calista wolstenholme

Elle avait l’impression que le temps passait beaucoup trop vite en ce moment, comme si les semaines avaient décidé de soudainement s’enchainer plus vite que la moyenne pour lui rappeler que bientôt, vraiment bientôt, elle aurait un bébé. Ça faisait trois mois maintenant et maintenant ça commençait à se voir qu’elle était enceinte, elle le remarquait bien elle, alors qu’elle était obligée de s’acheter des nouvelles fringues toutes les semaines parce qu’elle ne rentrait plus dans les autres et évidemment, de ce côté-là, elle n’était pas au bout de ses semaines. Elle allait grossir et encore grossir et après l’accouchement, pour pouvoir de nouveau rentrer dans ses fringues, ça allait être galère. Elle n’en était même pas là que l’idée de devoir faire du sport pour retrouver sa ligne l’épuisait. Ça arriverait trop vite, c’était certain et elle était encore paumé dans tout ce qu’elle avait à réglé avant que le bébé ne vienne au monde. Il allait vraiment falloir qu’elle dresse une liste des choses à faire, avec une date butoir sinon elle ne s’en sortirait jamais. Elle avait l’impression de devoir penser à trop de trucs en même temps et elle avait beau avoir une bonne mémoire, elle avait tendance à en oublier la moitié, parce qu’elle était fatiguée, épuisée même, peu importait le nombre d’heures qu’elle pouvait passer à dormir la nuit ou les siestes qu’elle faisait dès qu’elle en avait l’occasion. C’était la grossesse qui voulait ça, comme si les nausées, le poids, les brûlures d’estomac, ça ne suffisait pas, il fallait qu’elle soit fatiguée et dire qu’elle en avait rêvé de ça. Etre maman, ça semblait si beau dans ses rêves, maintenant, c’était juste chiant. Fallait dire qu’au moins, dans ses rêves, elle avait eu un mec pour lui masser les pieds et le dos quand elle rentrait du boulot. Là elle était juste toute seule chez elle et c’était pas sur son chat qu’elle pouvait compter pour lui faciliter la vie. Elle avait Alec pour l’aider, mais il ne vivait plus avec elle ne pouvait quand même pas se pointer chez lui pour réclamer un massage.

Aujourd’hui, comme pour ne pas faciliter les choses, elle avait reçu une tonne de messages et de mails pour lui rappeler que c’était son anniversaire et qu’elle se tapait vingt-neuf ans dans les dents. C’était pas grave, elle n’en faisait qu’à peine vingt-cinq nan ? Elle essayait de se rassurer comme elle le pouvait, en attendant, c’était bien vingt-neuf ans qu’elle avait à présent et l’année prochaine, elle changerait de décennie. Bientôt trente ans. Ouais le temps passait définitivement trop vite ces derniers temps. Il lui avait fallu tout le courage du monde pour sortir de chez elle aujourd’hui, sortir le dimanche, c’était pas son truc, mais bon, elle avait passé un peu de temps avec ses amis, pour son anniversaire, ça faisait toujours plaisir. Mais pas question d’aller faire la tournée des bars pour fêter ça, fallait croire qu’elle était vraiment vieille, parce que ça aurait été comme ça qu’elle aurait fêté son anniversaire si ça avait été vingt-deux ans qu’elle avait eu et non vingt-neuf. Et qu’elle n’avait pas été enceinte évidemment. Maintenant, elle avait juste hâte de quitter sa robe dans laquelle elle était trop serrée et de retirer ses escarpins qu’elle affectionnait pourtant tout particulièrement. Elle était revenue avec un sac sur l’épaules, plusieurs cadeaux qui lui venaient de ses amis, pas mal de trucs en rapport avec le bébé, à croire qu’on allait lui offrir des couches à noël. Les yeux rivés sur son téléphone alors qu’elle quittait l’ascenseur, elle sursauta en entendant qu’on s’adressait à elle. « Alec. » Qu’elle s’exclama, la main sur le cœur alors qu’elle avait l’impression qu’elle venait d’échapper à une crise cardiaque, ça lui apprendrait à passer sa vie sur son téléphone ça. Elle abandonna finalement l’objet dans son sac à main, récupérant les clés de son appartement au passage. « Hm, si, je rentre, faut croire que c’est bon, je viens de dépasser l’âge de faire la bringue toute la nuit. » Elle lâcha un léger rire comme si ça pouvait être drôle, c’était surtout triste pour elle dans le fond. Au moins, elle pouvait se dire que c’était peut-être plus parce qu’elle était enceinte que parce qu’elle était vieille, elle avait au moins ça pour la rassurer. « Ouais, ça va, je vais bien, le bébé va bien, je crois. Je suppose. » Y avait pas de raison qu’il aille pas bien depuis la dernière fois qu’elle était allée chez le médecin et qu’on lui avait assuré qu’il allait bien. Mais bon, comme elle ne le sentait pas encore bouger, c’était difficile de juger par elle-même. Enfin, tout avait l’air d’aller bien en tout cas. « Toi, ça va ? » Qu’elle lui demanda tout en insérant la clé dans la serrure pour ouvrir la porte avant de lui indiquer d’un signe de la tête qu’il pouvait entrer. Il n’avait pas fait le chemin jusqu’à son appartement pour qu’elle le laisse sur le palier de toute évidence.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista), i wouldn't know what to wish for   (calista), i wouldn't know what to wish for Icon_minitimeMar 25 Juil 2017 - 2:20



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CALISTA WOLSTENHOLME & ALEC LYNCH

S’il n’avait jamais été particulièrement loquace, Alec, aucune situation ne semblait le rendre plus muet que celle dans laquelle la Wolstenholme et lui se trouvaient, depuis un certain temps. Il pouvait au moins croire que dans tout ce qui se passait récemment, elle était la seule à au moins pouvoir comprendre, la seule qui connaissait les étapes de la vie du jeune homme autant que lui - il y avait même eu des parts de sa vie, comme à Elizabethtown, qu’il n’avait jamais particulièrement eu envie de partager avec qui que ce soit, mais qu’il lui avait, irrémédiablement, offert. De l’autre côté, il espérait quand même qu’elle savait qu’il était là pour elle, aussi; qu’il comprenait, aussi, et que les peines qu’elle pouvait garder pour elle, elles pouvaient, possiblement, exister en lui, aussi. Après tout, n’avait-ce pas été un de leurs problèmes, la dernière fois qu’ils avaient connue une embuche imposée par le hasard des choses? Quand Calista avait été dans ce fauteuil roulant, est-ce qu’elle lui avait parlé de tout ce dont elle avait eu besoin ou envie de parler? Evidemment, sur la fin, la réponse avait été si évidente qu’Alec n’avait pu continuer de prétendre plus longtemps. Peut-être qu’ils n’étaient pas doués pour ça, alors irrémédiablement, ça n’faisait pas d’eux un bon couple. Mais ils étaient, en tout cas, pour sûr, tous les deux dans cette histoire de bébé; dix ans plus tôt, Alec se serait barré sans demander son reste, comme le premier des connards. Parfois, il lui semblait que c’était même une seconde nature qu’il s’efforçait de combattre, parce que c’était Calista, parce que c’était eux deux, et parce qu’à l’âge de trente-cinq ans, il pouvait au moins arrêter de penser comme un con. Quoique. Ça n’rendait pas cette histoire de grossesse plus facile à appréhender; ils étaient tous seuls, chacun de leur côté - ils se voyaient ici et là, et la blonde savait qu’elle n’était pas toute seule, s’il y avait un problème, une inquiétude, un tout petit souci, ou n’importe quoi d’autre. Elle devait bien le savoir, hein? Bien sûr, que c’n’était pas la situation idéale dans laquelle d’autres couples attendaient un enfant; et le chasseur n’pouvait pas prétendre croire en leurs chances d’être un jour quoique ce soit de plus. Comme quoi, peut-être que sa mutation n’avait pas été le seul problème, ou peut-être qu’à trop presser les choses, trop forcer celles-ci, et à aller trop vite, ils s’étaient condamnés à trop de déceptions. Mais il n’voulait pas la perdre, Alec; c’était ce qui faisait qu’il était encore à Radcliff, ce qui faisait que malgré l’évidence qu’il avait soulignée quand Rhaena avait attaqué la Wolstenholme à cause de leur lien amoureux, il n’avait pas bougé, il n’s’était pas beaucoup éloigné, et au fond, ses sentiments n’avaient pas beaucoup changé. C’était stupide, franchement, et ce n’était pas à cause du bébé grandissant dans les entrailles de Calista qu’ils allaient se presser, qu’ils allaient s’poser des questions qui n’avaient probablement pas lieu d’être. Il n’voulait pas que ce soit comme ça, Alec, en tout cas; mais c’était compliqué, au fond, parce que que ce soit en forçant les circonstances, ou juste parce qu’ils en avaient envie, leur couple s’était planté aux deux fois qu’ils avaient essayé quelque-chose. Et ils étaient tellement désespérés, qu’ils s’en retrouvaient à essuyer les conséquences de leurs conneries pour toujours. Ouais, ce bébé, c’était une connerie; il espérait que ce n’serait pas ce qu’ils diraient, une fois qu’il serait autre chose qu’une petite noix lointaine à la réalité des choses. Mais en apprenant qu’elle était enceinte, Calista n’avait pas voulu avorter et Alec n’aurait rien eu à dire de toute manière; et maintenant, ils n’semblaient pas vouloir parler d’adoption. En tout et pour tout, ça n’laissait qu’une option; et même trois mois plus tard, il tenait encore bon, à essayer d’faire ça bien.

Parce que bon, voir son ventre grossir était déjà quelque-chose qui lui sautait aux yeux; pas dans le mauvais sens par rapport à son physique à elle. Plutôt... comme si ça agrandissait, progressivement, l’inquiétude qui sommeillait profondément dans ses entrailles. Qu’est-ce qu’ils allaient faire, franchement? Ils n’en avaient pas encore concrètement parlé, d’un futur aussi lointain que d’ici six mois, quand ce bébé viendrait au monde, et qu’ils devraient faire avec. Tous les deux. Avec leurs appartements séparés par quelques bonnes dizaines de minutes de route. Et beaucoup d’autres embuches, comme leur travail, leur vie personnelle, ces sentiments indécis comme la houle, qui leur tordaient les entrailles, et rendaient c’genre de tête à tête, complètement débile. Alec, il se sentait débile lui en tout cas, face à une Calista qui venait tout juste de faire son apparition, avec sa robe, ses escarpins, ses sachets, bien apprêtée parce qu’évidemment, elle était allée faire la fête. Peut-être qu’elle s’était prévue tout un truc dans la tête, pour pouvoir être tranquille une fois la journée terminée, ‘débarrassée’ de toutes les personnes qui auraient pu vouloir fêter son anniversaire avec elle. Parce que bien sûr, Calista Wolstenholme, elle n’était pas comme Alec Lynch, seule au point d’être totalement habituée à ce qu’on oublie son anniversaire, et bien contente de ce fait. Non, Alec, il n’était qu’un parmi beaucoup de gens avec lesquels la blonde avait, manifestement, passé une bonne partie de sa journée. Et lui, il arrivait à faire tâche dans ce couloir - heureusement, il n’lui demandait pas de passer toute la nuit à fêter avec lui. Il n’savait pas vraiment pourquoi il avait pensé, à un quelconque moment, que Calista aurait pu avoir besoin qu’il lui lance un signe, qu’il lui fasse comprendre que lui aussi, il s’était rappelé de son anniversaire, et qu’il avait fait des efforts pour ça. « Tu viens de dépasser l’âge de quoi? » il ne put pourtant s’empêcher de manquer, alors qu’inconsciemment presque, il refaisait le chemin en sens inverse avec la jeune femme, jusque vers la porte de son appartement; « T’es vraiment optimiste qu’avec les autres, dis donc. » et malgré le sourire qu’il eut, tendre, sincère, la phrase avait du sens, plus de sens sans doute qu’elle ne l’admettait elle-même, Calista. S’il avait dû balancer une phrase de ce genre, lui, le jour de ses trente-cinq ans - il l’avait probablement fait, d’ailleurs - la blonde aurait été la première à lui dire que c’était con. Et il était six ans plus vieux qu’elle, c’est dire. « Ça va, moi... ouais. » se contenta-t-il juste de répondre, quand elle lui retourna sa question, un vague haussement d’épaules balayant ce qu’il pourrait aisément s’mettre à balancer, comme s’il était un grand bavard subitement. A vrai dire, quand il était question de ce bébé, il s’avérait ne pas manquer de question ou de verbe pour parler; au contraire, c’était comme si dès qu’il s’y mettait, des peurs, des inquiétudes, des phobies presque, qui dégoulinaient d’entre ses lèvres pour bien aggraver la situation. Il n’était vraiment pas prêt à tout ça. « Bon anniversaire, quand même. » ajouta-t-il, allumant lui-même la lumière d’un geste inconscient et réflexe, comme il en avait eu l’habitude à une certaine époque; un geste qu’il regretta bien assez tôt, mais c’n’était pas comme si pour réparer son erreur, il pouvait s’mettre à rappuyer sur l’interrupteur pour tout rembobiner. Il essaya, alors, de garder tant bien que mal contenance - ça aidait surtout, de n’pas se rappeler la dernière fois qu’il était venu dans ce même appartement. « Et même si tu fais pas la ‘bringue’, j’espère que tu t’es amusée, quand même? Au pire, je t’ai ramené un gâteau. » comme si elle n’en avait pas assez mangé toute la journée; si ça se trouve, elle avait passé des heures à fêter, à boire des trucs - sans alcool - à fêter avec de la musique, des gens, et des gâteaux, et elle était arrivée au stade où chez elle, elle était dégoûtée de tout ça. Il arrivait à point nommé vraiment, mais il se souvenait vaguement qu’elle avait dit qu’un gâteau au chocolat, elle pourrait en manger un entier rien qu’à elle. Alors voilà, elle pourrait toujours faire ça, avec le sien à lui.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (calista), i wouldn't know what to wish for   (calista), i wouldn't know what to wish for Icon_minitimeMar 25 Juil 2017 - 13:53


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alec lynch et calista wolstenholme

Fêter ses vingt-neuf ans, ça la rapprochait inéluctablement de la fameuse trentaine qui pouvait facilement faire peur. Elle n’était même pas sûre qu’elle avait accompli toutes les choses qu’elle aurait voulu faire avant ses trente ans. Elle avait voulu être mariée et avoir des enfants. Pour le bébé au moins, elle était sûre qu’il serait né avant son prochain anniversaire, puisqu’il était là, bien sagement lové au fond de son utérus. Le mariage, c’était fichu de toute évidence, parce qu’elle était toujours célibataire et toujours aussi peu motivée à partir à la recherche du grand amour alors que les sentiments qu’elle avait pour Alec restaient les mêmes qu’avant qu’ils ne rompent, le temps qui passait, les rencontres qu’elle avait pu faire, ici et là, sans vraiment y accorder la moindre importance, ça n’avait rien changé à tout ça. Elle pouvait tracer un trait sur son mariage avant ses trente ans alors. Au moins à côté de ça, elle avait accompli des choses auxquelles elle n’avait jamais pensé, elle était à la tête de sa propre entreprise et c’était une affaire qui marchait bien, elle était fière du travail qu’elle accomplissait et c’était une belle réussite avant ses trente ans. Pas un truc dont elle avait vraiment rêvé alors qu’en bonne fille naïve, elle avait surtout eu tout un tas de rêves concernant sa vie sentimentale plus que sa vie professionnelle. Elle n’avait pas de mari, mais elle avait une entreprise fleurissante, peut-être qu’elle gagnait au change. De toute façon, maintenant, au point où elle en était l’amour c’était devenu un sujet trop compliqué pour elle, un truc trop douloureux duquel elle ne savait plus quoi faire et puisque ce n’était pas avec Alec qu’elle était censée passer le restant de ses jours, alors ce serait avec personne d’autre. Elle avait essuyé des déceptions, des ruptures difficiles, des pertes tragiques, alors finalement se concentrer sur son entreprise plus que sur son futur et inexistant mari, c’était vraiment la meilleure chose à faire.

Elle allait avoir un bébé aussi et forcément ça lui prendrait trop de temps pour qu’elle ait la volonté de s’intéresser aux hommes. Ce bébé en plus, il la liait à jamais à Alec, alors c’était comme si toutes les infimes tentatives qu’elle pourrait éventuellement, un jour tenter pour passer à autre choses étaient vouées à l’échec, parce qu’Alec il serait toujours là, dans un coin de sa vie et dans son cœur. C’était une certitude qu’elle avait, alors même qu’ils étaient censés avoir rompu quatre mois plus tôt et qu’ils avaient quand même trouvé le moyen de faire un bébé entre temps, c’était sans parlé de toutes les fois où ils avaient rompu pour se retrouver dans le même lit après. Fallait croire qu’aller de l’avant, c’était vraiment pas leur truc. Vu comment elle était contente de le croiser dans le couloir ce soir, alors que c’était son anniversaire et qu’il y avait pensé, c’était clair que c’était pas demain la veille qu’elle allait aller de l’avant. Elle sentait son cœur qui s’emballait dans sa poitrine et ça, elle savait que ce n’était pas une conséquence de sa grossesse, quand bien même cette dernière accélérait déjà son rythme cardiaque au quotidien. Ils n’étaient sans doute que deux andouilles Alec et elle, qui ne savaient pas comment bien faire les choses. Enfin, au moins ils savaient que leurs problèmes dépassaient leur volonté d’être ensemble, leurs échecs ne dépendaient alors pas que d’eux, ça les rendait déjà un peu moins idiots. « La bringue, me dit pas que tu connais pas cette expression. » Peut-être que c’était pas elle qui était trop vieille, à moins que ça ne se dise déjà plus ‘faire le bringue’ elle ne savait pas trop Calista, parce que ça faisait vraiment une éternité qu’elle ne l’avait pas fait. « Okay, alors on va dire que c’est parce que je suis enceinte et pas trop vieille alors. » Elle lâcha un léger rire, elle était la grossesse qui la fatiguait comme ça, lui donnait l’impression d’avoir les pieds gonflés dans ses chaussures et juste envie de se vautrer dans son canapé. De toute façon, est-ce qu’on pouvait vraiment ‘faire la bringue’ sans picoler ? C’était inclut dedans logiquement, alors ouais, sa grossesse la tenait loin de ce genre de chose, parce qu’il n’était pas question qu’elle boive une goutte d’alcool, elle était sage et voulait que son bébé soit en bonne santé. Elle lui adressa un sourire alors qu’il lui disait que ça allait. Elle était évidemment contente qu’il aille bien. « Merci, c’est gentil. » C’était le seul ‘bon anniversaire’ de la journée qui semblait vraiment compter, le seul qui la faisait sourire comme ça alors qu’elle rentrait à l’intérieur de son appartement. Elle ne releva même pas le fait que c’était lui qui venait d’allumer la lumière, ça avait été tellement normal à une époque, quand ils avaient vécu tous les deux dans cet appartement, que c’était pas un détail sur lequel elle prit le temps de s’attarder. « Ouais, ça va. » Passer un peu de temps avec ses amis, c’était toujours sympa après tout. Même si elle avait eu le droit aux conseils de celle qui était déjà mère et puis à ceux de celles qui voulait à tout prix lui éviter les vergetures comme si c’était le truc le plus important du monde. « Je dis jamais non à un gâteau moi. » Au diable les vergetures alors, elle en avait déjà mangé plus tôt dans la journée du gâteau, mais ça ne voulait pas dire pour autant qu’elle allait refuser celui-là, c’était plutôt bon signe, elle avait récupéré son appétit et maintenant, elle pouvait vraiment dire qu’elle mangeait pour deux. Elle déposa son sac dans un coin de l’appartement, balançant aussi ses clés sur la table en vrac et le lendemain, elle râlerait parce qu’elle aurait oublié où elle les avait foutues, comme toujours. « Tu m’as déjà vue en vieux pyjama moche, alors ça te gêne pas si je vais me changer ? J’ai l’impression que je vais étouffer là-dedans. » Elle avait au moins déjà retiré ses chaussures et ça lui donnait l’impression que ses pieds étaient en train de revenir à la vie alors maintenant, elle n’avait qu’une hâte, retirer cette robe et enfiler quelque chose de plus confortable, elle adorait ses robes, ses chaussures, mais être enceinte lui donnait surtout envie de rester en culotte et t-shirt toute la journée ; y avait Alec alors elle allait se trouver quelque chose d’un peu mieux que ça, mais quand même, elle n’en pouvait plus de cette robe.

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Alec Lynch
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista), i wouldn't know what to wish for   (calista), i wouldn't know what to wish for Icon_minitimeSam 29 Juil 2017 - 4:07



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CALISTA WOLSTENHOLME & ALEC LYNCH

Ç’avait été clair pour Alec, dès le moment où il avait décidé de prendre les armes pour retrouver le tueur de ses parents, il avait renoncé à tout un pan de sa vie. Les choses auxquelles il n’avait jamais pensé, les choses qu’il n’avait jamais rêvées dans un coin de son crâne, comme des buts ultimes qu’il se devait d’atteindre, avant un quelconque palier de son existence. A vingt ans ou à trente ans, il avait été totalement satisfait de son rythme de vie d’enflure, naviguant de lit en lit, sans s’attacher et sans se vouer à qui que ce soit; si pendant des années, on avait pu balancer ça sur le fait de son immaturité, quand il était devenu adulte, le Lynch avait laissé tout ça de côté, parce qu’il avait la chasse, et que la chasse, était devenue une part si vitale d’son existence, qu’il n’se retrouverait jamais à la refourguer au second plan, pour quoique ce soit. Maintenant, il n’savait plus quoi penser de la chasse; quand il entendait parler de ce qu’Insurgency faisait aujourd’hui, le chasseur qu’il avait été depuis plus de dix ans maintenant, n’pouvait s’empêcher d’penser que s’ils avaient arraché le mal à la racine dès le début, rien de tout ceci n’serait arrivé. Pourtant, le Gunpowder Squad avait été, à une époque, plus occupé à le pourchasser lui et à le traiter comme un traitre, qu’à arrêter des mutants de plus en plus enragés et de plus en plus puissants. Était-il encore un chasseur, alors, aujourd’hui? S’il devait être question d’une ‘validation’ de la part des autres hunters, y’avait fort à parier que non, Alec n’était plus considéré comme un chasseur par ses pairs. Mais lui-même qu’est-c’qu’il était, maintenant? Bien difficile à dire; il n’arrivait même pas encore à s’faire à l’idée qu’il n’soit peut-être, plus totalement un transmutant, grâce au fameux bracelet que Calista lui avait offert, si gratuitement, sans crier gare, un beau jour. Peut-être qu’à cette époque, alors qu’il avait semblé surtout dire que c’était à cause de cette mutation omniprésente en lui qu’ils n’pouvaient pas être ensemble, la Wolstenholme s’était attendue à ce qu’ils se retrouvent en couple, dès le premier instant où cette chose qu’elle avait créé, fonctionnerait, même pour lui. Pourtant, ils n’avaient rien fait de la sorte; injustement, même, Alec n’avait même pas encore donné quelque nouvelle en quoique ce soit à la jeune femme, à ce niveau-là - c’était comme si mettre cette victoire à haute voix pourrait tout menacer, subitement. On n’pourrait pas lui reprocher d’être parano, après tout c’qu’il avait déjà essuyé à cause de cette monstruosité qui l’avait rendu immortel, insensible au temps, et trop évidemment figé dans un monde où il était seul. Ironique, qu’il n’s’y soit jamais fait, quand pendant des années, il avait été persuadé d’être seul, et que ç’avait été c’qu’il voulait plus que tout. L’apparition de sa mutation avait sans doute été le bon coup de poing dont il avait eu besoin, pour s’faire remettre les pendules à l’heure; finalement, il n’avait jamais été complètement solo, quand il avait eu toute une armée de hunters gravitant autour de lui, Calista pour l’accompagner sur le terrain, au moins virtuellement parlant, et Felix, pour toutes les fois où ils avaient juste eu besoin de décompresser, d’parler, ou d’n’importe quoi d’autre. Felix n’était plus là aujourd’hui; les Lecter n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes. Tous les chasseurs qu’il avait un jour côtoyés en tant qu’alliés, au moins, étaient contre lui, et il s’était retrouvé à la table des invités du mariage d’Isolde Saddler, supposée être son ennemie jurée. Et Calista-... Calista, elle n’l’accompagnait plus, constamment sur le terrain. Au moins, elle faisait encore partie de sa vie, mais ça f’sait un mal de chien, d’réaliser que c’n’était plus tous les jours, plus aussi facilement qu’avant. Plus comme avant, tout court.

Y’avait bien que les vieux pour râler sur ce qui avait été mieux avant; mais tout autant qu’il avait toujours haï Radcliff, et le fait de se ‘poser’ à un endroit précis, simplement pour mieux être sous le joug d’un politicien véreux qui utilisait sa cause pour gagner en pouvoir, la ville n’lui avait jamais semblé plus étrangère et hostile qu’aujourd’hui. Pourtant, il était presque dans le pouvoir en place - au moins l’omniprésence officielle, soutenue par l’état, ses crimes pardonnés parce qu’il s’était engagé à au moins essayé d’faire mieux. Ça n’avait plus rien à voir avec la petite équipe qu’ils avaient eue, autour de la mairie, et de Thaddeus Lancaster; malgré tout, Alec avait toujours haï le gars. Et maintenant, pour tout c’qui allait autour, c’était comme si l’ancien maire de Radcliff lui manquait. Ou peut-être était-ce juste Calista qui lui manquait; ironiquement, la Calista avec laquelle il n’avait jamais été en couple - parce qu’à l’époque, au moins, il n’avait pas eu l’opportunité déjà, d’créer tout un tas de dommages chez la jeune femme, dans son coeur ou la confiance qu’elle lui avait voué. Ils avaient été amis, juste amis, et ç’avait été réconfortant, et doux, et amusant, un rayon de soleil quoiqu’il se passe. Mais ces derniers mois, parfois, le Lynch s’était demandé s’il n’avait pas plutôt étouffé toutes les lueurs de la Wolstenholme, rognant sa lumière jusqu’au dernier petit trait possible et imaginable. Il lui avait brisé le coeur trop souvent, il avait été indécis et paumé trop souvent. Et de toute manière, ce serait mentir que d’prétendre qu’il n’l’était plus, aujourd’hui; soit grâce à un bracelet magique bloquant enfin ses pouvoirs, soit parce qu’ils allaient avoir un bébé ensemble. Un bébé entre amis, ça s’faisait, non? Étaient-ils amis, Calista et lui? La blonde venait d’dire, d’toute façon, qu’elle avait passé sa journée avec des amis; et il n’faisait que s’ajouter au tas, peut-être bien tard le soir, avec son gâteau, son cadeau, et pas grand-chose à dire. Il avait tenu à au moins faire quelque-chose pour l’anniversaire de la jeune femme - au moins être là pour elle, mais est-c’qu’il voulait vraiment être là pour le reste? Qu’avaient-ils à s’dire? Ils essayaient; ça, c’n’était pas faute d’essayer, ouais - mais il semblait presque que c’était courir après un spectre de souvenir, parti avec Lancaster, avec leurs places parmi les hunters, et avec l’année 2015. « Évidemment que j’sais ce que ça veut dire, d’faire la bringue. Mais c’est l’fait que tu prétendes être trop vieille pour ça qui m’a pris de court. » il sourit à ça, incapable de n’pas se souvenir de quand Calista avait été celle qui avait parlé de sa mutation, du fait que c’n’était ‘pas grave’ qu’elle continue de vieillir, malgré tout - ils avaient six ans de marge à rattraper, avant que ce soit trop compliqué. Pourtant, à l’entendre maintenant, il semblait bien que c’était grave; même d’avoir juste vingt-neuf ans. Mine de rien, alors, Alec fut presque soulagé, au moins un peu, d’l’entendre nuancer ses paroles; le bébé, malgré tout, c’était quand même au moins une part de sa responsabilité à lui, aussi. Une évidence qui pinça son fameux sourire, juste à la bordure de ses lippes, comme s’il ingurgitait le coup dans les entrailles, pour mieux passer à autre chose. D’ici quelques années, ils allaient vivre persuadés que toute leur histoire, de A à Z, avait été une erreur: même la chasse, même les circonstances dans lesquelles ils s’étaient rencontrées, celles dans lesquelles ils avaient développé une amitié. Et même leur couple. Le Lynch était venu pour elle, cela dit; pour son anniversaire et non pas pour créer la moindre polémique, pour quelque-chose qui leur pendait au nez, irrémédiable, comme toutes les autres menaces qui avaient fini par leur tomber sur la gueule; il n’avait pas fait assez quand elle s’était révélée être une ‘transmutante’, ou quelque-chose du genre. Et Alistair Wolstenholme avait débarqué de nulle part pour tout ruiner. Il n’avait pas été assez actif, pour contrer Rhaena. Et évidemment qu’elle, de l’autre côté, elle avait fait ses recherches sur lui, et avait eu une cible toute désignée. Fallait croire que pour l’heure, la blonde n’avait revu ni son père, ni la Dryden; c’était bon signe, peut-être? Ou peut-être le lui cachait-elle, maintenant, à défaut d’pouvoir faire mieux? Elle allait bien, qu’elle disait; la moindre des choses serait de la croire, hein? Tout ce qu’il fit, donc, c’est hausser vaguement les épaules à ce qu’elle dit, un brin nonchalant, malgré l’omniprésence de ce même sourire, qui n’avait de cesse de grignoter son visage, dès qu’il était face à Calista. « T’en fais pas, ouais, fais comme tu veux. J’vais pas t’empêcher d’être confortable chez toi, hein. » Alec n’avait jamais eu la prétention d’l’empêcher de quoique ce soit; même quand ils avaient été ensemble - maintenant, alors, il avait encore moins son mot à dire sur quoique ce soit. « J’peux ne pas rester longtemps-... si tu veux. » il n’avait pas prévu de s’attarder, ni prévu de juste prendre la fuite après avoir largué son gâteau et le cadeau. Ouais, à vrai dire, il n’avait pas pensé à ce qui suivrait l’intention, le premier face à face, les premières secondes; les instants où au moins, ils n’perdaient pas tout de suite la face pour s’retrouver dans un lit, et faire des conneries comme celle qui grandissait dans les entrailles de la jeune femme. « Ça marche, on dirait, tu sais. Le bracelet. » finit-il par admettre, comme s’il s’parlait à lui-même - il savait bien que Calista était à portée d’oreille, et que c’était plus facile à dire quand il n’la regardait pas, si droit dans ses yeux clairs. « J’sais même pas comment-... » peut-être avait-il marmonné plus qu’autre chose, là; c’était une phrase qu’il s’était dite à lui-même, encore et encore. Comment est-c’qu’il pourrait remercier Calista, pour c’qu’elle avait fait pour lui? Ça semblait impossible, impensable d’pouvoir compenser ce qu’elle avait changé, dans son existence, là. « Merci. » le Lynch était au moins prêt à balayer son égo pour dire ça, nettement et simplement, sans s’en cacher. Il n’avait jamais eu la trouille d’lui dire quoique ce soit, à elle; il n’avait jamais eu l’impression d’paraitre faible ou il n’savait quoi d’autre de dégradant, quand il baissait les armes avec la Wolstenholme. Il l’avait vue en pyjama moche, et elle l’avait vu dans des états bien pires que ça, encore.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista), i wouldn't know what to wish for   (calista), i wouldn't know what to wish for Icon_minitimeSam 29 Juil 2017 - 13:16


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Elle faisait de son mieux avec ce qu’elle avait Calista. Elle savait qu’il fallait qu’elle arrête de déprimer pour un oui ou pour un non. Elle s’était trop facilement laissée allée à se morfondre plus qu’à prendre le courage de se battre ces derniers temps et la vie avait fini par lui montrer que ce n’était pas la bonne solution. Parce qu’à un moment, ça lui avait coûté sa relation avec Alec, alors même qu’elle s’était terrée dans un genre de dépression après que son père l’ait collée dans un fauteuil roulant et ait été responsable de sa fausse couche. Récemment encore, ça aurait pu lui coûter la vie du bébé qu’elle portait maintenant, parce qu’elle avait été très triste, trop paniquée, trop paumée dans ce qui était juste de faire et qu’elle aurait voulu épargner à Alec. Et puis elle avait été en colère aussi, au point de lui crier dessus comme une cinglée et de défoncer un téléphone à coup de marteau comme une hystérique. Clairement, à ce moment-là, elle s’était plus laissée portée par ses sentiments qu’elle n’avait chercher à combattre quoi que ce soit. Mais, ça allait mieux maintenant, il fallait que ça aille mieux, parce qu’elle y tenait à ce bébé. Il n’allait pas être amené au monde dans les meilleures conditions qui soient, mais c’était son bébé et elle voulait qu’il soit en bonne santé, alors fallait bien qu’elle fasse des efforts, même si y avait encore des trucs qui n’allaient pas, évidemment. Y avait Alec et toute la problématique liée à leur histoire, celle-là même que l’existence du bébé compliquait au quotidien. Elle ne savait plus trop ce qu’ils étaient à présent, ce qu’elle savait, c’était qu’il continuait de lui manquer, qu’elle pensait toujours autant à lui et que finalement, même s’il répondait au téléphone quand elle avait besoin de lui, le fait qu’il ne soit pas présent dans sa vie comme il avait pu l’être avant ça la rendait effroyablement triste.

Elle portait son enfant en plus, alors c’était d’autant plus dur de ne pas penser à lui de façon régulière au cours d’une journée, le matin quand elle se levait, le soir quand elle se couchait ou toutes les fois où elle s’interrogeait sur ce bébé et ça représentait de très nombreuses fois dans une journée. Alec, il était omniprésent dans sa vie, sans être là pour autant et ça lui faisait mal au cœur. Mais elle avait arrêté de se battre, elle s’était pliée aux volontés du jeune homme, une bonne fois pour toute, qu’elle essayait de se dire, quand bien même y avait des jours où elle se faisait violence pour ne pas courir jusqu’à chez lui pour lui dire qu’elle l’aimait toujours, qu’elle l’aimerait toujours et qu’elle n’arrivait pas à supporter son absence dans sa vie ou que leur relation soit presque trop professionnelle parfois, comme s’ils n’avaient plus que ça. Elle n’était pas revenue vers lui avec son bracelet potentiellement ‘magique’ pour qu’il la reprenne dans sa vie. Elle l’avait fait pour l’aider, sans aucune arrière-pensée, parce qu’il avait été la première personne à qui elle avait pensé quand on lui avait présenté le projet et qu’elle lui avait toujours dit que, quoi qu’il puisse se passer entre eux, elle ne laisserait jamais tomber. Elle voulait qu’il ait une vie Alec, une vie normale, même si ça devait être avec quelqu’un d’autre qu’elle à ses côtés. De toutes les personnes qu’elle avait pu voir aujourd’hui, il était celui qu’elle était le plus contente de croiser. Elle ne s’y était pas attendue en plus, alors qu’elle était juste en train de rentrer chez elle. « Si ça se trouve en vrai, plus personne n’utilise cette expression depuis des années et on est tous les deux des vieux shnocks. » Elle lâcha un léger rire, peut-être que c’était vrai dans le fond, elle ne savait même pas si cette expression s’utilisait encore ou si elle était totalement passée de mode. Elle savait en revanche que c’était plus à cause du bébé que du poids des années sur ses épaules qu’elle n’avait pas la tête à faire la fête toute la nuit. Si c’était pour veiller sur ses potes bourrés, le jour de son anniversaire en plus, très peu pour elle. Elle s’était dit qu’elle serait mieux au calme chez elle devant la télévision et maintenant, elle se disait qu’elle serait mieux avec Alec qu’avec n’importe qui d’autre. « Je préfère demander, j’ai pas envie que tu te retrouves à me juger. » Elle rigolait encore, elle savait bien que c’était pas le genre d’Alec de faire ça. « T’inquiète, tu peux rester aussi longtemps que tu veux. » Elle n’allait pas le foutre à la porte, c’était certain ça, peut-être, si ça avait été n’importe qui d’autre qu’Alec, elle aurait pu lui dire qu’elle était trop fatiguée, mais lui non. Elle ne serait jamais trop fatiguée pour lui, c’était certain. Elle avait disparu dans sa chambre, histoire de se débarrasser de sa robe, la troquant contre un t-shirt trop grand et un short, parce qu’elle n’allait pas se balader en culotte avec Alec dans le coin, ce serait bizarre quand même. Elle en profita aussi pour troquer ses lentilles contre ses lunettes, écoutant Alec qui parlait depuis le salon. Elle revint finalement vers lui pour attraper son poignet entre ses mains et observer le fameux bracelet comme si elle pouvait vérifier que tout allait bien juste comme ça. « Y a pas de quoi. » Il n’avait certainement pas besoin de la remercier pour ça. « Tout va bien alors ? Y a pas d’effets secondaires ? » Elle ne savait pas trop et elle était peut-être légèrement parano, mais bon, on avait longtemps dit, au moins chez les chasseurs, que le vaccin marchait à la perfection et personne ne s’était inquiété de savoir les autres effets que ça pouvait avoir, en plus de faire disparaître un pouvoir. Alors, elle avait bien le droit de s’interroger sur ce bracelet, après tout, elle avait surtout suivit les plans qu’on lui avait donné, elle n’avait jamais eu l’occasion de le tester, encore moins sur un transmutant comme Alec, son don étant plutôt différent des dons pour lesquels ces menottes pouvaient être nécessaires.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista), i wouldn't know what to wish for   (calista), i wouldn't know what to wish for Icon_minitimeDim 6 Aoû 2017 - 5:49



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De bien des façons, il n’savait pas encore comment vraiment gérer cette histoire de bébé, Alec; il gérait au jour le jour, espérant être à la hauteur au moins de quelques attentes qui pourraient reposer sur ses épaules. Qu’est-ce qu’elle attendait de lui, Calista? Elle même n’avait pas su répondre à la question, quand ils avaient été chez lui, qu’elle lui avait annoncé la nouvelle, et qu’elle avait semblé être complètement paumée. Il savait déjà qu’avoir des enfants, ç’avait été un rêve de longue date pour la blonde, un songe qu’elle avait alimenté avec les années, comme une plante grandissant dans son esprit. Et quand son père avait semblé lui arracher cette possibilité à la racine, ça lui avait brisé le coeur, à Calista. Il le savait, il l’avait vu, il avait été juste à côté, uniquement témoin, et pas grand chose de plus efficace. Force était d’admettre, donc, que les conditions dans lesquelles ils se retrouvaient tous les deux aujourd’hui, n’avaient rien pour ressembler aux désirs que la Wolstenholme s’était érigés dans l’imagination, avec le temps. Aurait-elle pu s’attendre à quoique ce soit d’autre, venant de lui? Et si l’histoire s’était contentée d’être plus simple, et de les laisser avoir ce bébé dont ils n’avaient même pas connu l’existence, et qu’Alistair Wolstenholme avait tué, avant qu’il n’puisse même exister? Ce bébé serait né, aujourd’hui; et quel rôle est-c’qu’ils joueraient, dans cette histoire-là? Le Lynch n’pouvait rien promettre; rien d’autre qu’une sécurité financière qui était, encore une fois, due à la fortune qu’il avait héritée de ses propres parents. Mais depuis bien plus longtemps que quatorze ans seulement, Alec était aussi étranger à l’idée de ‘stabilité’ qu’on n’pouvait l’être; c’n’était pas pour rien qu’à eux deux, ils s’étaient si souvent dits qu’ils étaient très différents. Le fils unique qu’il avait été, n’avait pas vu la famille autrement que comme une malédiction, un mal de coeur qui lui pesait dessus depuis bien longtemps, désormais. Si à vingt ans il n’s’était pas imaginé être père, quinze ans plus tard, l’évolution n’avait pas été flagrante: pauvre Calista, alors, elle devait se contenter de ça. Des petits actes qu’il arrivait à accomplir au jour le jour, et un quotidien qui n’avait rien à voir avec les rêves qu’elle avait pu avoir, les envies qui pouvaient tourner dans son coeur, et les ‘situations idéales’ qu’on présentait généralement, aux jeunes mamans. Il essayait d’assurer pour être là à tous les rendez-vous, et quand c’n’était pas le cas, c’était à cause de son propre travail; celui-là même qu’elle connaissait bien, pour le partager à sa façon. Au moins, il n’tuait plus des gens à tour de bras, et aussi frustrante était cette idée quand il pensait à ses ennemis, quand il pensait au bébé, grandissant dans les entrailles de la blonde, Alec songeait au fait que, peut-être, c’n’était pas plus mal. Comment pouvait-on prétendre être une personne bienveillante et un futur bon parent, quand on assassinait des gens comme on s’moucherait pendant un rhume? Ça faisait belle lurette, que le Lynch avait arrêté de s’croire bienveillant; et il n’avait jamais aspiré à devenir un bon parent - mais depuis quelques mois maintenant, la mise avait changé. Il voulait au moins être quelqu’un de décent; assez décent pour pouvoir faire partie de la vie de l’enfant qui était le sien. Peut-être par curiosité. Ou peut-être parce qu’il pourrait vraiment s’y faire; et vraiment faire quelque-chose de bien, d’cette nouvelle condition, terriblement inattendue dans sa vie. Il n’avait pas été un bon transmutant; non, il n’s’y était jamais fait, à ça. Pour s’donner bonne conscience, presque, Alec s’disait surtout que personne n’aurait jamais pu s’faire à sa mutation - les premières constatations, d’insensibilité, d’immortalité, de toute puissance, pouvaient être plaisantes à souhait, il suffisait d’un peu gratter la surface pour ruiner toute l’illusion.

Et quelle désillusion, ouais. Un véritable fardeau que le chasseur avait porté à lui tout seul, pendant tout un temps. Dans une réalité idéale, en connaissant tout c’qui s’était passé depuis, peut-être même que le Lynch n’aurait jamais pris la décision d’aller frapper à la porte de chez Calista, quand il avait été au fond du désespoir, pour lui avouer sa nature monstrueuse et lui demander de la tuer. Elle aurait été plus sauve comme ça, non? A coup sûr, il lui aurait évité beaucoup de souffrances. Il savait qu’il lui en causait, des peines; il s’en causait à lui-même, et elle lui en causait aussi. Il suffisait qu’ils soient l’un à côté d’l’autre, trop bien conscients de la situation dans laquelle ils se trouvaient, pour que la réalité fasse un mal de chien. Pourtant, lui faire d’la peine à elle lui pesait plus que ses propres souffrances, quelles qu’elles soient. Lui, il n’méritait pas beaucoup mieux qu’cette misère ambiante avec laquelle il vivait depuis quinze longues années désormais. Mais Calista, elle, elle voulait vivre, elle voulait être heureuse et elle avait quitté le monde de la chasse, pour des raisons totalement humaines. Ce bébé, dans un monde idéal, elle l’aurait eu avec quelqu’un d’autre; un homme qui serait non seulement là aux rendez-vous médicaux, mais pour tout le reste. Quel reste? Il n’pouvait s’empêcher de s’dire, Alec, qu’à cause de la séparation, du temps qu’ils passaient loin l’un de l’autre, la Wolstenholme n’lui partageai pas tant que ça, sur les lots quotidiens de sa grossesse. Peut-être n’partageait-il pas grand chose lui-même, non plus; c’était encore comme un lac gelé, sur lequel ils marchaient à tâtons pour n’pas trébucher, cette histoire de bébé à venir. Un jour, ils allaient se retrouver, à terme de celle-ci, sans avoir réussi à s’dire clairement les choses. Pourtant, n’avait-elle pas précisément eu besoin de ‘parler’ à une époque, Calista? « J’pense que ‘vieux schnock’ est une expression qu’plus personne n’utilise, ouais. » ça faisait très ‘années 90’ ce genre d’expression; le jeune homme, en tout cas, était persuadé de l’avoir entendue à Elizabethtown pour la dernière fois, quand il avait été beaucoup plus jeune. Et il avait appelé des gens bien plus vieux que lui, ‘vieux schnock’, non pas des nanas de vingt-neuf ans ou des mecs de trente-cinq ans. Au moins, c’était une discussion qui n’avait rien de malaisant - elle leur arrachait même quelques sourires complices, comme si ça pouvait être facile comme ça. « T’as peur que j’te juge? T’as souvent peur que les gens te jugent si tu t’mets en pyjama chez toi? » sourit-il, d’un air moqueur; lui, il passait peu de temps en pyjama, à glander chez lui, mais il avait toujours su comment Calista fonctionnait, elle. Quand ils avaient vécu ensemble, ça n’avait pas été parce qu’elle avait passé quelques heures en pyjama, qu’il l’avait ‘jugée’. Il n’l’avait jamais jugée, à vrai dire; il s’était inquiété pour elle, et plus le temps était passé, moins elle n’lui avait parlé - irrémédiablement, un mauvais cocktail pour une relation. Il la laissa disparaître dans sa chambre, alors, s’assurant que son regard n’tombe pas sur une zone potentiellement compromettante; tout ce qu’Alec fit, finalement, c’est se concentrer sur le bracelet à son poignet. Là aussi, Calista aurait mérité mieux; mieux que la gratitude dont il n’avait pas fait preuve. C’était con à admettre, l’fait qu’il ait eu la trouille pendant des jours et des jours, de même toucher à cet objet, par peur de complication ou d’une énième mauvaise nouvelle. Mais c’était la vérité; s’il n’était pas venu plus tôt, spécialement pour l’occasion, c’était surtout parce que dire les mots, c’était comme tout ruiner. Peut-être venait-il de le faire, maintenant; il venait d’lui dire que ça marchait, à la Wolstenholme; alors combien d’temps allait passer encore avant que ça n’marche plus? Happé par la monotonie de son propre esprit, Alec ne vit pas Calista revenir, jusque devant lui, pour lui prendre la main. Il la laissa faire, ses iris claires accrochées sur ce qu’elle faisait, pendant quelques secondes, pour mieux remonter tout le long du bras de la jeune femme, jusqu’à son visage, qui accrocha son attention. « Non-... j’crois pas qu’y’en ait... » il ‘n’croyait pas’, ouais, parce qu’encore, comment pouvaient-ils vérifier? Et comme s’il savait bien qu’il pouvait faire mieux, Alec se reprit, au moins pour attraper entre ses doigts, les phalanges de la jeune femme, dans une douce caresse. « J’suis sérieux, Calista. J’aurais dû venir plus tôt-... et tu sais c’que ça veut dire, pour moi. » il était bavard, aujourd’hui, mais pas au point d’avoir la force d’exprimer c’qui l’avait éprouvé, depuis deux ans maintenant, entre le désespoir et les désillusions, vis à vis d’cette chose omniprésente en lui; « Merci... » il répéta, plus nettement, plus franchement, comme si toute sa reconnaissance pouvait couler dans sa voix, dans le geste de sa main, serrant un peu plus fort, pour une seconde à peine, les doigts de la blonde. Il avait connu, ces derniers temps Alec, des gens déterminés à le torpiller, à l’utiliser, à le ruiner; et puis y’avait eu Calista. Toujours différente de ça. Calista, elle avait bien été la seule personne voulant l’aider, il en avait conscience, et il savait que même ça, il n’l’aurait pas mérité.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista), i wouldn't know what to wish for   (calista), i wouldn't know what to wish for Icon_minitimeDim 6 Aoû 2017 - 12:25


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alec lynch et calista wolstenholme

Cette histoire de bébé, entre Calista et Alec, elle était tout aussi compliquée que tout le reste. C’était pas un bébé qui avait été conçu dans les meilleures conditions. Non, ce soir-là, Alec et elle, ils avaient été complètement bourrés et ils avaient commis une erreur à cause de l’alcool qui coulait dans leurs veines. Ce n’était pas une décision purement réfléchie, un gros projet qu’ils avaient eu en tant que couple. Non, un couple, ils n’en étaient même plus un quand c’était arrivé et ils n’en étaient toujours pas un à présent. C’était difficile à gérer alors. Elle ne savait même pas ce qu’elle pouvait demander à Alec ou attendre de lui, elle n’avait rien envie d’imposer, rien envie d’exiger de lui. Elle avait cru à un moment que ne rien dire, ce serait la meilleure option pour tout le monde, comme si le monde n’avait eu de cesse de lui envoyer des signes allant dans ce sens et finalement quand elle avait réalisé qu’elle avait eu tort et qu’elle était allée voir Alec pour le lui dire, tout ce qu’elle avait voulu à ce moment-là, c’était qu’il soit au courant parce que c’était son droit et qu’elle se sentait coupable à ne rien dire, soudainement devenue menteuse, alors qu’elle ne supportait pas ça. Elle n’avait pas voulu qu’il choisisse entre reconnaitre l’enfant ou accepter de ne jamais faire partie de sa vie, elle n’avait pas eu l’intention de demander une pension alimentaire, comme si tout ce qui l’inquiétait dans cette affaire, c’était l’argent. Non, elle n’avait rien voulu en particulier venant d’Alec, à part peut-être quelques renseignements médicaux qui pourraient aider pendant cette grossesse. Alors aujourd’hui, elle ne savait toujours pas où ils allaient tous les deux, avec cette histoire qui serait d’autant plus réelle dans quelques mois quand elle aurait donné naissance à ce bébé. Elle osait encore croire qu’elle serait tellement heureuse à ce moment-là que tout deviendrait plus simple, en attendant, le bonheur, il était un peu diminué, alors qu’elle se souvenait trop souvent qu’avant d’avoir un bébé, fallait qu’elle réussisse à mener cette grossesse à terme, pas comme la précédente.

Même debout sur ses deux jambes, elle en gardait des séquelles de cette histoire, elle ne savait pas si ça irait complètement mieux un jour. Là encore, il fallait croire que ça reposait sur les épaules de son fils ou de sa fille, que le jour où le bébé viendrait au monde, elle pourrait enfin oublier tous les mauvais moments de son histoire. Pour l’instant, elle y pensait plus qu’elle ne le devrait au quotidien, parce qu’évidemment, elle n’avait pas besoin de la présence de son père dans sa vie pour craindre que le pire n’arrive encore une fois. Elle s’était retrouvée aux urgences, quelques semaines plus tôt après tout. Elle était bien fichue d’avoir un problème faisant qu’elle ne serait jamais mère, elle avait l’habitude de voir ses rêves être réduits au silence pour un oui ou pour un non alors y avait des doutes comme ça qui venaient s’incruster en elle et dont elle avait du mal à se défaire. Alors, elle ne savait pas si elle serait prête pour le jour-j, elle ne savait pas si elle serait une bonne mère et si le ‘elle ne savait quoi’ qu’ils étaient avec Alec pourrait fonctionner afin d’assurer la meilleure vie possible à cet enfant, mais elle avait hâte d’en voir le bout de cette grossesse, elle voulait pouvoir serrer son bébé dans les bras et avoir la certitude que tout s’était bien passé. Peut-être qu’il était grand temps qu’elle l’ait son premier enfant en plus, alors qu’elle commençait à être au moins assez vieille pour utiliser des expressions que plus personnes n’utilisaient. « Mince, va falloir que je me renseigne sur les expressions plus récentes alors. » Elle lâcha un léger rire, mais peut-être que c’était vrai dans le fond, après tout, elle passait beaucoup de temps sur internet et elle ne connaissait même pas les expressions en vogue du moment, fallait vraiment qu’elle se mette à jour, avant de vraiment avoir l’impression d’être vieille et complètement dépassée. « Figure-toi que c’est pas tout le monde qui me voit en pyjama chez moi. Tu peux considérer ça comme un honneur. » Elle avait quand même l’habitude de faire attention à son apparence Calista, c’était quand même le genre de fille qui ne sortait pas sans maquillage, sans être bien habillée et tout ce qui allait avec et même chez elle, quand elle recevait du monde, elle faisait en principe un effort, mais bon, Alec, il avait vécu avec elle pendant quelques mois, alors il avait connu l’autre aspect de Calista, celle avec lequel fallait bien l’accepter quand on était en couple avec elle, parce que non, elle n’était pas que la fille avec ses jolies robes et des talons hauts. Elle ne doutait pas qu’Alec lui, il avait toujours accepté ça. Elle avait toujours tout accepté chez lui, elle aussi. Y compris cette mutation qui lui bouffait la vie en le rendant immortel. Si ça pouvait être fini grâce à cet objet, c’était forcément une bonne chose. Ses doigts entre les siens, la blonde releva le regard vers lui, un sourire sur les lèvres. « Je sais oui. C’est pourquoi je suis vraiment heureuse pour toi. » Elle l’était, et ça devait se voir dans le sourire sur ses lèves ou ses yeux qui pétillaient de joie et si elle n’avait pas été enceinte, elle serait allée ouvrir une bouteille de champagne. « Y a pas de quoi. Tu le mérites. » Evidemment qu’il le méritait, parce que c’était quelqu’un de bien et qu’il avait assez souffert dans sa vie pour ne pas en plus avoir besoin de vivre l’éternité, en voyant tous les autres mourir les uns après les autres. « Après tout ce que t’as vécu, je suis persuadée que tu mérites une superbe vie de mortel, dans laquelle tu seras un jour un vrai vieux shnock. » Elle l’avait toujours pensé ça, Calista, enfin, pas qu’il serait un vieux shnock, mais qu’il avait vécu assez d’emmerdes pour mériter de vivre sa vie normalement.
 
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(calista), i wouldn't know what to wish for

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