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| (xmas, alex) nobody gets justice | |
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| Sujet: (xmas, alex) nobody gets justice Lun 2 Jan 2017 - 0:00 | |
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❆ i believe we choose who we want to be ❆ - JESSALYN BYERS & ALEXANDER CALLAHAN -
Il y avait un naturel chez elle, que Jessalyn ne pouvait pas combattre. Il semblait arriver, en plein mois de décembre, comme la neige, les belles décorations partout dans les rues, et l’entrain invisible qui flottait dans les cœurs. Ca la pousserait presque à croire en l’existence du Père Noël – oui, à son âge, et oui, malgré son travail, le fait qu’elle ait fait des études, et n’soit plus une enfant depuis bien longtemps, maintenant : mais il devait bien y avoir quelqu’un qui diffusait cette magie dans l’air, dans un claquement de doigts, un miracle au beau milieu de la Radcliff décharnée qu’on devinait, dès qu’on creusait un peu au-delà des apparences. Elle pourrait tout avoir pour être malheureuse, pourtant, Jess : sa sœur était toujours disparue, et elle n’avait aucun indice permettant de la retrouver. Et cette année, elle ne passerait pas le réveillon avec sa famille. Une première – contrairement à l’existence qu’Eve avait menée, Jessalyn n’avait jamais été capable de couper le cordon d’une façon aussi… extrême. Pour cette année, ça devait être la toute première fois que l’appartement de sa jumelle se voyait décoré d’un beau sapin, parsemé de boules de toutes les couleurs. Si la blonde avait toujours eu une façon d’être ordonnée, organisée au millimètre près, ces exigences ne se voyaient pas, dans les guirlandes et les rubans qu’elle mettait sur son arbre : au contraire, elle trouverait ça déprimant et presque stupide, de ne mettre qu’une couleur sur le sapin. Noël, c’était fait pour être célébré de la façon la plus clinquante qui soit : c’était l’occasion qu’on prenait pour faire croire aux plus jeunes qu’un bonhomme au pôle Nord pensait à eux, chargeant son traineau de dizaines et dizaines de cadeaux pour que l’année à venir soit parfaite. Que demander de plus ? Que rêver de plus ? Chez les Byers, il n’avait jamais été question de célébrer le petit Jésus, d’aller sagement à la messe, de se recueillir, de faire preuve d’abnégation : non, les siens avaient toujours cédé à l’appel le plus populaire de Noël – la tradition de ceux qui aimaient consommer, et faire plaisir à leurs progénitures avec le plus de cadeaux possibles. Elle se souvenait, encore, plus jeune, si complice avec Eve, combien elle avait pu espérer avoir des neveux et nièces un jour, à qui elle offrirait tous les cadeaux possibles et imaginables, sans jamais compter ou réfléchir.
Elle n’avait donc pas beaucoup travaillé, depuis le début de la journée. Honnêtement, parfois, se plonger dans le dossier de Callahan lui foutait la chair de poule – et c’était peut-être déjà trop de rappels de sa conscience, pour qu’elle ne se laisse aller à avancer plus avant. Il pouvait dire ce qu’il voulait, Alexander Callahan, ils pouvaient tous les deux monter tous les alibis possibles et imaginables, jouer sur les mots, jouer sur les preuves ; il y avait un côté dans cette affaire qui était… intuitivement évidente à Jessalyn. Il était coupable ; d’avoir brisé des vies, d’avoir tué des gens, d’en avoir utilisé d’autres, d’avoir manipulé, d’avoir menacé. Alors pourquoi ne serait-il pas coupable d’avoir retenu cette pauvre gamine en otage, extorquant des informations et des services à sa mère, comme si c’était normal ? Qu’est-ce qu’il avait pu faire d’autre ? Plus souvent qu’elle ne pourrait le vouloir, la conscience de la blonde partait sur cette question, plutôt qu’à la recherche de bidouilles, de petites manigances à utiliser pour que le nœud du problème se défasse. Mais elle devait retrouver Eve avant tout le reste ; Jessalyn, elle n’avait jamais eu la prétention de sauver le monde, ou de venir en aide à tout le monde. Tout ce qu’elle voulait, c’était retrouver sa sœur : et pour ça, elle devait continuer de creuser du côté de Callahan, de Radcliff, des hunters. Les points clés qui avaient fait la vie de sa jumelle pendant les mois, les semaines avant sa disparition. Alors elle avait passé son temps derrière les fourneaux, plutôt, à préparer des gâteaux pour les fêtes, des trucs qu’elle ne partagerait avec personne, parce qu’elle n’avait pas vraiment d’amis dans les environs – et des beaux gâteaux, au chocolat, ridiculement niaiseux, qu’elle avait emballés, pour son expédition. Et puis elle avait embarqué ceux-ci, ainsi que ses dix kilos – au bas mot – de dossiers, tous plus compromettants et compliqués les uns que les autres, pour rejoindre sa voiture, direction l’extérieur de la ville. Et yikes se disait-elle, il n’y avait rien de plus suspicieux qu’un type comme Alexander Callahan, qui habitait dans la forêt, à l’extérieur d’une ville – quelle que soit la taille de son habitation, hein. Un manoir ou une cabane, quelle était la différence ? Ca rajoutait au cliché du type bizarre, qui avait besoin d’isolation : au moins, il était marié, avec des jolis enfants – ça, ça sauvait toujours un peu les apparences. Etaient-ils des petits hunters nés et éduqués comme ça, parce que c’était normal ? Ça aussi, elle se l’était demandé, Jessalyn, avant d’essayer de s’rappeler qu’elle vivait dans le vrai monde, et non pas dans un thriller où l’horreur ne s’arrêtait pas. Peut-être. Radcliff était pleine de surprises, et elle avait l’impression d’en découvrir tous les jours ; au milieu de tout ça, elle, tout ce qu’elle voulait, c’était sa sœur. Etait-ce si compliqué ? Si seulement elle pouvait avoir toutes les réponses au bout des doigts. Mais elle n’avait pas grand-chose, c’était ce qu’elle apprenait au quotidien également, le jugement et l’attention des autres pesant sur ses épaules depuis qu’elle avait pris la place de sa jumelle. Eve. Oui, elle était Eve maintenant. Quoique, Eve, la vraie Eve, aurait déjà su comment retourner le cerveau de Callahan pour qu’il arrête de se comporter comme un paon, si confortablement installé dans sa vie, qu’il pouvait se permettre de sous-estimer son avocate. En attendant, il était dehors – certes, avec un beau bracelet autour de la cheville pour le moment, mais c’était déjà un exploit, honnêtement. « Joyeux Noël ! » se retrouva-t-elle à dire, contre toute attente, lorsque son client lui ouvrit la porte de chez lui. Ouais, sûrement que ce n’était pas le procédé habituel entre une avocate et son futur condamné, alors qu’ils avaient fixé un rendez-vous pour parler affaires. Mais-… mais de toute manière, il la sous-estimait déjà, comme si elle était une pauvre fille, et Alexander Callahan avait ce regard froid, intense, qui avait fini par lui faire croire à Jessalyn, qu’elle ne pourrait pas le tromper, si elle essayait de jouer le caractère froid et implacable de sa sœur. « J’veux dire-… techniquement, c’est pas encore Noël. » elle balbutia, se reprenant un peu, glissant une main dans ses cheveux juste le temps de torsader quelques-unes de ses mèches : « Quelqu’un a déjà dû vous le dire, mais ce n’est vraiment pas pratique, tout ce chemin à parcourir jusqu’à la porte. » ajouta-t-elle, rattrapée par un genre d’assurance critique qui lui permit de se redresser un peu sur elle-même, histoire qu’il remarque bien au combien les dossiers qu’elle avait dans les bras – ses dossiers à lui, destinés à lui sauver sa peau à lui, qu’elle avait dû ramener parce qu’il n’pouvait pas quitter sa maison à lui – pouvaient être lourds. Et puis, il faisait froid dehors. Juste un détail, en passant. |
| | | Alexander Callahan ADMIN - master of evolution MESSAGES : 1273
SUR TH DEPUIS : 06/09/2015
| Sujet: Re: (xmas, alex) nobody gets justice Lun 2 Jan 2017 - 14:26 | |
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hide from everyone, denying you need someone. jessalyn byers & alexander callahan. Le manoir Callahan, cette grande et imposante maison, dans laquelle il avait grandi et qui lui était revenue en guise d’héritage, il avait toujours su l’apprécier, parce que c’était indéniablement ce qui lui rappelait le plus la famille et c’était une valeur qui avait toujours été importante aux yeux du chasseur. Cependant, depuis quelques temps, il avait l’impression que la grande bâtisse était plus hostile que jamais. C’était qu’il était coincé dedans, là, à l’intérieur des murs, sans possibilité de la quitter ne serait-ce que pour aller se balader tranquillement dans le jardin. C’était mieux que la prison, sans l’ombre d’un doute, mais ce n’était pas encore l’idéal. Il avait toujours été exigeant Alexander, avec lui-même comme avec le reste du monde, alors ce n’était pas étonnant qu’il trouve encore le moyen de râler, quand bien même il se retrouvait loin de la toute petite cellule dans laquelle on l’avait enfermée pendant plusieurs longs mois. La baraque était vide, Adelaïde était partie en voyage d’affaire depuis quelques jours et les enfants, ils étaient maintenant bien assez grands pour faire leur vie de leur côté. Alors il se retrouvait seul, la plupart du temps, à part quand Salomé venait lui rendre visite, un nouveau film – auquel il ne comprenait pas toujours tout – à lui montrer pour qu’il puisse combattre l’ennui qui pouvait s’imposer lui. Au moins, la maison resplendissait d’une ambiance de noël que son épouse avait tenu à mettre en place avant de partir. Les fêtes, et toute la tradition qui allait avec, ça avait toujours été très important chez eux et peut-être qu’ils n’étaient pas allés jusqu’à bercer leurs enfants en lui racontant des conneries sur un père-noël qui viendrait du pôle-nord – ou de Laponie d’ailleurs, en racontant ça aux enfants, déjà on leur foutait en l’air leurs connaissances en géographie – à bord d’un traineau tiré par des rennes volants. Mais au moins, les enfants Callahan avaient toujours été couverts de cadeaux en cette période de décembre et on avait partagé une belle dinde, une bûche et du champagne hors de prix pour fêter le coup. Alors les décorations, partout dans la maison, le sapin orné de guirlandes et de boules de noël qui trônait dans le salon principal, ça avait quand même un côté rassurant qu’il n’y avait clairement pas eu, au fin fond de la prison de Radcliff.
Adelaïde s’était bien occupée de tout ça, comme chaque année de toute façon, elle faisait des miracles avec les décorations. Lui, il était probablement plus doué pour préparer le lait de poule, à croire que dès qu’il était question d’alcool, il avait un talent non négligeable. Heureusement qu’il savait que ce n’était jamais le bon plan de se plonger dans l’alcool pour oublier tout le reste, sinon sans doute qu’il serait bourré quasiment à longueur de temps. Mais non, au lieu de tourner au whisky, il avait plus tendance à boire du café, c’était moins mauvais pour la santé, mais ça le rendait aussi plus nerveux, à chaque fois qu’il avait l’impression de tourner en rond à l’intérieur du manoir. Aujourd’hui, il devait voir son avocate, au moins, ça occuperait un peu sa journée ; pourvu qu’elle ne se retrouve pas coincée à cause de la neige qui semblait tomber de nulle part. Maudits transmutants, y avait forcément qu’un transmutant pour faire ça, d’après Alexander ; sans doute que c’était une très bonne idée de changer le climat d’une région comme ça. Il n’était pas scientifique, mais sans doute que ça devait avoir une influence sur l’écosystème de la région, la faune et la flore, non habituées à ses températures risquaient quand même d’en prendre un coup. Il soupira en regardant le spectacle depuis la fenêtre de son bureau, avant de déposer sa tasse vide sur le bureau en entendant qu’on cognait à la porte. Il se dirigea vers la porte pour aller ouvrir. Comme à son habitude, il était habillé en costume, cravate, bien plus élégant que les fringues qu’il avait eu en prison, bizarrement ce séjour lui faisait encore plus apprécier son apparence habituelle, quand bien même ça pouvait donner l’impression qu’il était constamment sur son trente-et-un. « Joyeux noël à vous aussi. » Qu’il répondit à la jeune femme, sans avoir besoin de lui préciser que logiquement, ce n’était pas encore noël, malgré les lumières partout et la couronne sur la porte, parce qu’elle le fit elle-même. « Le portail était ouvert, vous auriez pu vous garez plus proche. » Il haussa les épaules, y avait probablement des traces de pneus dans la neige pour témoigner des passages de voitures qui se garaient dans l’enceinte de la propriété et non pas derrière le portail, mais bon, au pire, ça faisait les jambes. Il attrapa les dossiers qu’elle avait en mains histoire de la débarrasser un peu, parce qu’il n’était quand même pas si mauvais que ça, après tout, il n’allait pas la laisser galérer avec tout ça. Il s’écarta également de la porte, qu’elle puisse entrer et s’abriter du froid qui régnait, ses derniers dans les rues de Radliff. « Je peux vous offrir un verre ? Un café peut-être ? » Ouais, ils étaient censé être en rendez-vous professionnel, mais ils étaient loin de la prison aussi, alors autant en profiter pour boire un café qui n’avait pas le gout dégueulasse de la machine à café qu’on pouvait trouver là-bas. |
| | | | Sujet: Re: (xmas, alex) nobody gets justice Sam 21 Jan 2017 - 3:51 | |
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❆ i believe we choose who we want to be ❆ - JESSALYN BYERS & ALEXANDER CALLAHAN -
Dans les souvenirs de JJ, les vacances de Noël avaient toujours eu cette ambiance bien à elles ; la blonde s’était toujours plu à venir des heures avant le début officiel du réveillon, rien que pour passer du temps derrière les fourneaux avec sa mère. Elles s’étaient beaucoup plus amusé à papoter, à rigoler, à rattraper le temps qu’elles passaient loin l’une de l’autre, plutôt que si elles avaient décidé de cuisiner chacune de leur côté, avant de tout amener, une fois le soir venu. Oui, elle était ce genre de fille, Jess – éternellement sage, éternellement accrochée à ses parents, comme l’étaient de si rares enfants désormais. Adolescente, elle avait été la plus respectable des deux, quand bien même elle avait parfois poussé le vice à faire semblant d’être Eve pour la couvrir quand elle sortait sans prévenir leurs géniteurs. Sa jumelle, ses parents – y ‘avait eu des occasions où la blonde s’était retrouvée entre eux, incapable de choisir quel camp vers lequel s’aligner. Mentir aux personnes qui leur avaient tout donné, de leur temps, de l’argent, de l’énergie, de l’amour, ça n’avait jamais fait partie de c’qu’elle voyait comme les bons côtés de la vie de famille. Les fêtes de fin d’année avaient toujours été une occasion de laver les mésaventures des douze mois qui venaient de passer, comme si, grâce aux décorations partout dans la maison, au bon repas sur la table, il était juste facile d’oublier les rancœurs et tout ce qui avait été compliqué. Elle aurait voulu pouvoir être avec sa famille, cette année, Jess – mais elle allait plutôt devoir trouver un prétexte acceptable, mentir, pour se faire oublier ; elle n’pouvait de toute manière, décemment pas fêter quoique ce soit sans sa sœur à ses côtés. Sans doute était-ce pour ça que son dernier anniversaire avait été si déprimant, dans le fond, malgré les attentions de chacun, les cadeaux qu’elle avait reçus, ou la douceur du gâteau au chocolat que sa mère avait préparé, juste pour l’occasion. C’était-… compliqué, avec Eve ; compliqué au point qu’aujourd’hui, sa jumelle soit complètement disparue de la surface de la terre, sans que ça ne signifie quoique ce soit, et sans que personne parmi les Byers n’en sache quoique ce soit. Le désespoir la rattrapait souvent, Jessalyn – inhabituel dans son quotidien ou dans son cœur, elle avait presque envie de baisser les bras. Elle l’aurait déjà fait, sans doute, si ç’avait été pour n’importe qui d’autre plutôt qu’Eve. Mais, viscéralement, dans c’qu’elle ressentait au creux de ses tripes, la jeune femme n’pouvait pas se contenter d’abandonner, de reprendre sa vie, quelle qu’elle soit.
Sans compter que jusque-là, sa vie, elle n’avait pas eu l’allure du beau rêve qu’elle avait pu se construire dans la tête ; ça n’aurait pas été le père Noël, d’ailleurs, qui lui aurait amené quoique ce soit de meilleur. Non, aucun atelier au pôle Nord, aucun petit Jésus siégeant au Paradis, aucun ange gardien n’pouvait rendre la société moins misogyne et cruelle qu’elle n’était. Là-bas, à Elizabethtown, l’attendait encore son vulgaire job pour une toute petite chronique stupide : pour combien de temps, au juste ? Jessalyn n’savait pas, et le plus triste, c’était qu’elle s’en fichait presque. C’n’était pourtant rien comparé au dégoût qu’elle pourrait aisément éprouver, à l’idée de devoir défendre publiquement un homme qu’elle pensait profondément coupable des crimes desquels on l’accusait. Est-ce que beaucoup d’avocats fonctionnaient comme ça, faisant des choses dégueulasses, contre leur propre conscience, juste parce que ? Elle au moins, elle pouvait toujours se dire qu’elle le faisait pour une noble cause – pour trouver sa sœur. Mais Eve… Eve, ne l’aurait-elle pas fait, elle, juste pour le fric, juste pour le renom, juste pour le challenge ? La vie avait une drôle de façon de fonctionner, et elle n’savait pas si elle aimait tout ça, Jessalyn. L’habituelle froideur obséquieuse de Callahan, alors, eut le don de faire fondre ses quelques assurances, comme neige au soleil. Il avait quelque-chose de déjà plus imposant, habillé comme ça, tiré à quatre épingles, que toutes les fois où elle l’avait vu dans sa ridicule tenue orange. Mais en-dessous des apparences, il y avait encore un bracelet électronique à sa cheville, synonyme de sa culpabilité, synonyme du fait que son travail n’était pas encore terminé. Elle n’avait pas retrouvé Eve, non. Un songe sur lequel la blonde se concentra, osant un vague sourire poli à l’adresse de l’homme quand il vint prendre ses dossiers. « Eh bien. Il faut surtout admettre que vivre reclus au milieu de la forêt n’aide pas vraiment, dans ce climat-là. » totalement inhabituel pour la région, elle en avait bien conscience – contrairement à ce qu’il semblait croire d’elle, elle n’était pas née de la dernière pluie. Et elle espérait, un peu, quand même, par orgueil, ne pas avoir besoin de le lui prouver plus longuement : humainement parlant, c’était déjà un exploit qu’il se retrouve là, dans sa maison pour les fêtes, l’endroit tapissé de décorations lumineuses, guirlandes et rubans comme si tout était normal. Y’avait fort à parier que quelque part dans ce labyrinthe, il y avait même un sapin : c’était définitivement mieux que les murs gris d’une cellule. « Un café, oui, pourquoi pas. On ne va pas tout de suite se tourner vers le whisky. » qu’elle ricana vaguement, en guise de chute à la conversation –juste avant de nerveusement triturer ses lunettes pour les replacer sur son nez ; il devait pourtant en avoir du bon cru, en alcools en tout genre. Mais le café, il allait falloir que ça suffise. |
| | | Alexander Callahan ADMIN - master of evolution MESSAGES : 1273
SUR TH DEPUIS : 06/09/2015
| Sujet: Re: (xmas, alex) nobody gets justice Sam 11 Fév 2017 - 15:21 | |
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hide from everyone, denying you need someone. jessalyn byers & alexander callahan. Aux yeux d’Alexander, y avait rien de plus important que la famille. Il avait été élevé comme ça, en croyant en cette valeur plus qu’en n’importe quoi d’autre et c’était pour ça sans doute que la chasse était aussi importante pour lui. C’était pour ça qu’il avait tenu à former ses enfants, pour s’assurer qu’ils sachent se défendre contre les menaces du monde, qu’ils soient prêts à reprendre le flambeau, l’héritage de la famille qui avait tant compté pour son père à lui et qui comptait également pour lui aujourd’hui. Mais la famille aussi, c’était ce qui rendait les périodes de noël si importantes. Ça n’avait jamais été la volonté de manger comme quatre qui avait poussé les Callahan à fêter le réveillon de noël en bonne et due forme, mais bien l’envie de se retrouver en famille. Alors, il pouvait bien dire, Alexander, qu’il était vraiment content d’être rentré à la maison en plein pour cette période de fêtes et ce n’était pas parce qu’il avait envie de s’empiffrer de dinde, de bûche et de chocolats, quand bien même il devait admettre que ce serait forcément mieux que la nourriture qu’on pouvait servir en prison. Il avait envie d’être là, avec ses enfants, avec sa femme aussi, si le boulot ne l’avait pas appelée ailleurs. Au moins, elle avait pris le temps de décorer la maison avant de partir, de faire le sapin et d’accrocher des guirlandes un peu partout, consciente sans doute, qu’il ne fallait pas compter sur son mari pour ça. Il devait sa présence dans cette maison à Jessalyn, quand bien-même il ne lui avait pas beaucoup fait confiance, il devait bien l’admettre aujourd’hui, s’il pouvait profiter des fêtes avec ses enfants, c’était parce que la Byers, c’était donné la peine de le faire sortir de prison, même si ça devait se faire avec un bracelet électronique à la cheville, engin qu’il détestait, bien entendu, parce qu’à cause de lui, il était complètement cloîtré chez lui.
La prison, il espérait pouvoir définitivement laisser ça derrière lui. Ça ne voulait pas dire qu’il allait tout laisser tomber et que dès lors qu’il n’aurait plus ce bracelet à la cheville, il ne reprendrait pas ses habitudes de hunters. Non, ça, il ne pourrait jamais s’en défaire, c’était dans son sang, c’était ce qu’il pensait être juste, un moyen de sauver les autres, après tout, il faisait partie de ces hunters qui avaient encore la décence de faire la différence entre humains et transmutants. Qu’importait le nombre de fois qu’il avait pu menacer Sloane, le fait qu’elle soit encore en vie prouvait bien qu’il ne tuait pas les humains. C’était peut-être dommage avec elle, puisqu’elle était celle qui avait contribué à son emprisonnement. Au moins, elle allait pouvoir passer noël avec sa fille, la couvrir de cadeaux et peut-être qu’elle assumerait même les conséquences des pouvoirs incontrôlables que la petites pouvait avoir ou, comme il le lui avait souvent dit à Sloane, un autre hunter viendrait lui tuer sa fille, sans crier gare, là où lui, il avait quand même vraiment essayé d’aider. A sa façon certes, mais il ne pouvait pas faire de miracles non plus. Si y avait eu un vaccin vraiment efficace, ce serait une histoire qui se serait réglée bien plus facilement, mais il n’avait pas pu commettre avec Willow, les mêmes erreurs qu’il avait commises avec Bucky. Qu’importait, maintenant il était plus ou moins libre et avec un peu de chance, accueillir Jessalyn chez lui aujourd’hui allait pouvoir l’aider à trouver un moyen de se débarrasser du bracelet à sa cheville. « Désolé, j’aurai bien dégagé la neige pour vous aider, mais j’ai pas le droit de franchir la porte d’entrée. » S’il devait le faire, le bracelet à sa cheville se mettrait à sonner et même pour un pas sur le perron où dans la cour – qui techniquement était aussi chez lui pourtant – il risquerait sa liberté conditionnelle. Les dossiers en mains, il se dirigea vers la cuisine du manoir. « Ça aide au moins à pas s’faire trop emmerdé. » Qu’il précisa avant de poser les dossiers contre le comptoir de la cuisine. Le manoir Callahan, c’était un lieu calme, loin du reste de la ville, ils avaient toujours eu la paix, à part quand une transmutante avant décidé de faire exploser une partie de la baraque. Cette maison, c’était aussi un héritage de famille, auquel il n’avait pas l’intention de refuser et il espérait bien que ses enfants ne décident pas de la vendre dès que lui et son épouse seraient morts et enterrés. Il sortit deux tasses les déposant près des dossiers avant d’aller chercher la cafetière pour les remplir. « Dommage, j’ai une collection d’excellents whisky. » Des bouteilles souvent bien entamées, encore plus depuis qu’il passait ses journées enfermé dans ce manoir. Fallait bien combler la solitude, enfin heureusement, il n’était pas encore du genre alcoolique à ne pas pouvoir s’empêcher de boire. Le café lui allait très bien. « Vous prendrez du lait ? Du sucre peut-être ? » Il était quand même un bon hôte, malgré les apparences, peut-être bien qu’il pouvait facilement passer pour un gros psychopathe et encore, il n’avait pas été inculpé pour meurtre, mais il avait des bonnes manières, une excellente éducation, c’était déjà ça, sans doute. |
| | | | Sujet: Re: (xmas, alex) nobody gets justice Lun 3 Avr 2017 - 3:30 | |
| Des jumelles Byers, Jessalyn avait toujours eu l’allure frêle, doucereuse, généreuse; Eve avait été la réaliste, la pragmatique presque froide. Et d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, personne n’avait pu expliquer comme elles pouvaient être aussi différentes: physiquement, elles se ressemblaient comme deux gouttes d’eau, de vraies mutations à elles toutes seules, avec chaque grain de beauté sur le corps pareil que ceux que l’autre avait, des cheveux qui ondulaient de la même façon, et le besoin de porter des lunettes pour y voir clair. Pas grand-chose de bien dramatique, juste une petite défaillance pour tout ce qui concernait les écrans, les pages et les pages de dossiers ou d’articles, et les panneaux de signalisation sur la route. JJ, elle avait fini par s’y faire à ses lunettes, tant et si bien qu’elle les portait plus souvent qu’elle n’les portait pas; de l’autre côté, sa soeur avait très vite préféré les lentilles. Bref, était-ce un tant soit peu important? Dans bien des aspects de leur existence, au-delà des beaux aspects extérieurs, de leur jolie bouille et de l’air de famille qu’elles avaient porté sur celles-ci, elles avaient été diamétralement opposées. Jessalyn avait été l’abrutie qui tombait amoureuse tous les quatre matins à l’époque du collège et du lycée, quand Eve avait été la tête froide qui sondait les gars parfaitement bien: et pendant longtemps, Jess avait admiré cette capacité chez sa soeur. Elle avait cru que l’humanité était compliquée à comprendre, quelque-chose de vraiment spécial, vraiment particulier, vraiment précieux. Ces dernières années lui faisaient comprendre au combien elle s’était fourvoyée: quand elle s’était lancée dans sa carrière, pleine de volonté et d’espoir, on l’avait sous-estimée sans même chercher plus loin, la jugeant plus volontiers sur ses jupes que sur ses talents d’écriture. Quand elle avait commencé à envisager un avenir avec un homme dont elle s’était éprise, celui-ci lui avait toujours réservé une petite surprise bien déplaisante. Et puis, un beau matin, elle avait même découvert que les transmutants existaient. Et que, parallèlement, des gens avaient fait de la cause de leur existence, le fait de tuer ces fameux transmutants. Oh, comme elle n’avait pas connu le monde, pendant bien longtemps: était-ce surprenant, alors, qu’Eve, elle, ait su parfaitement s’adapter à cet univers impitoyable, quand même maintenant, même en mettant un pied dans la fameuse ville de Radcliff, si problématique et si compliquée, Jessalyn n’avait pas su dans quoi elle se lançait? Elle se retrouvait à devoir jouer un rôle qui n’était pas le sien, dans un quotidien qui n’était pas à elle, et à combattre toute sa nature bonne et doucereuse: jamais elle n’aurait pu devenir avocate comme sa soeur, et jamais elle n’aurait cru s’afficher comme soutien à un homme comme Alexander Callahan. Parfois, elle ne savait pas si son regard la sondait, la brûlait, la dérangeait ou éveillait une excitation incompréhensible en elle: c’était stupide, il était manifestement dangereux, et il n’s’en était jamais vraiment caché, avec elle. Elle était son avocate, après tout, prétendument: ça voulait dire qu’elle connaissait bien des couches de sa personnalité déjà - il était coupable d’avoir retenu cette petite fille en otage, et il était coupable de crimes encore pire, comme des meurtres, d’autres enlèvements, et Dieu seul savait quoi encore, dans un trou d’humanité comme cette ville impitoyable.
S’aventurer dans l’intimité de son client, comme ça - marcher droit dans son grand manoir rempli de richesses et de choses anciennes, était un tout nouveau stade à cette aventure folle et dangereuse. Tout respirait le compte en banque débordant d’argent. Et soudainement, il semblait bien que le chasseur avait le pouvoir: ce bracelet ne devait pas le rendre si impuissant qu’il le laissait entendre, en sous-entendant qu’il n’pouvait même pas sortir pour lui-même s’occuper de son allée. Comme s’il n’pouvait pas payer quelqu’un pour le faire. « Oh bah si... techniquement, vous pouvez sortir de chez vous... au maximum, jusque-... là. » elle n’eut qu’un faire un large grand-écart pour illustrer ses propos: l’homme avait quand même le droit de prendre l’air sans avoir à juste passer sa tête par une fenêtre. Mais oui, il n’avait pas vraiment droit à beaucoup plus de privilèges: honnêtement, c’était déjà un miracle qu’il ait pu être mis en liberté provisoire. Au moins, il pourra aller assez à l’extérieur pour ouvrir à la chorale du quartier et écouter le choeur d’inconnus qui viendrait chanter sur son perron pour les fêtes de Noël: n’était-ce pas cool? Elle essayait, Jessalyn, de garder un tant soit peu contenance en s’disant des choses comme ça; le fait était que chaque minute qui défilait pendant qu’elle était entre les murs de ce manoir, l’oppressait un peu plus que la précédente. Au moins, à la prison, elle avait pu avoir l’impression qu’ils avaient quelque-chose qui les rendait... égaux, d’une certaine façon. Le décor désormais était tout autre. « Vous devriez penser à trouver autre chose que ça, pour le procès. Parler mal de toute la ville fait un peu... asocial. » et on savait très bien que les asociaux avaient plus facilement tendance à devenir des genres de tueur: qui pouvait bien savoir ce qui se cachait dans les multiples chambres, multiples pièces, multiples endroits secrets de cet endroit? Alexander Callahan devait compter sur l’fait qu’il était un enfant du pays, bien installé, avec sa femme, ses trois beaux enfants, et son importance en ville: c’était la belle image reluisante qu’on voulait vendre au procès. Certainement pas celle d’un alcoolo, ça pour sûr. « Je crois que d’un point de vue professionnel... on devra se passer de whisky. » aujourd’hui, demain, et n’importe quel jour quand elle viendrait lui rendre visite: mieux valait, de toute façon, que Jess ne se mette pas à picoler quand elle était dans une situation si dangereuse, sans quoi, elle allait perdre pieds et révéler tous ses secrets. « J’prendrais du sucre, oui. » répondit-elle à sa question, ses yeux ayant du mal à se concentrer sur l’homme qui était à quelques pas de là, ou ce qu’il faisait avec son café. Elle était censée rester professionnelle, mais c’n’était pas facile quand elle était intimidée de la sorte, son coeur tambourinant au creux de sa gorge - elle l’aurait bien pris, ce whisky, si elle devait écouter toute cette part d’elle-même. « Nous... devrions trouver un endroit plus privé, pour parler. » tenta-t-elle quand même: peut-être était-il seul, ou peut-être se croyait-il seul. Mais bon, en plus de n’pas être nécessairement très à l’aise, Jess préférait s’abstenir de rencontrer qui que ce soit d’un tant soit peu imprévu et dangereux dans la famille Callahan. Le chef de famille, c’était déjà quelque-chose en soit. |
| | | Alexander Callahan ADMIN - master of evolution MESSAGES : 1273
SUR TH DEPUIS : 06/09/2015
| Sujet: Re: (xmas, alex) nobody gets justice Lun 1 Mai 2017 - 17:18 | |
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hide from everyone, denying you need someone. jessalyn byers & alexander callahan. Jessalyn, elle avait quand même l’air d’être la brebis au milieu des loups, on pouvait facilement se demander ce qu’elle faisait dans un endroit pareil, au milieu des avocats qui bien souvent étaient prêts à tout pour arriver à ce qu’ils voulaient. Il l’était lui. Il avait commis des écarts, il avait triché, il avait menti pour gagner ses procès. Est-ce qu’il était le seul ? Certainement pas. Mais aujourd’hui, ça se retournait contre lui alors qu’y avait quelqu’un qui avait décidé de balancer quelques évidences sur lui et que de là, les choses s’étaient compliquées avec McNally et l’autre gars qui travaillait avec le FBI. Il n’avait pas eu confiance en son avocate quand elle était venue jusqu’à lui avec sa queue de cheval et son beau sourire. Il connaissait le milieu et il pouvait dire qu’elle était complètement différente des autres avocats, de lui aussi. Peut-être que c’était ce qui faisait qu’elle avait finalement réussi à le sortir de prison. Il n’y avait pas cru lui, mais elle avait su se montrer efficace et comme elle était différente, peut-être plus naturelle que les autres, peut-être que ça avait aidé à convaincre le jury de lui laisser une liberté conditionnelle. C’était mieux que rien, mieux que ce qu’il pensait pouvoir obtenir venant de Jessalyn. Au moins, grâce à elle, il allait pouvoir passer les fêtes en famille. Il savait que ce serait pas évident, qu’y aurait au moins Noeh et Matthias pour trouver une bonne raison de s’engueuler et que l’aîné de la famille, il ne se priverait pas pour faire des remarques sur sa belle-mère, comme d’habitude. Mais cette ambiance, c’était celle de sa famille, celle à laquelle il était habitué maintenant et évidemment, elle était bien plus agréable que celle qu’il avait été obligé de supporter, là-bas, au fin fond de sa cellule.
Il devait bien reconnaitre qu’il s’était trompé en jugeant si rapidement Jessalyn. Elle était peut-être encore pleine de surprise, alors petit à petit, il commençait à lui faire davantage confiance. C’était un bon début dans une relation entre un avocat et son client. Au moins, elle pouvait se dire qu’elle ne risquait pas d’être mal payée, maintenant qu’elle était entrée dans le manoir, elle pouvait se dire qu’elle avait tout à gagner si elle réussissait vraiment à le sortir définitivement de prison. Ça paraissait pas comme ça, mais quand il s’agissait de remercier ceux qui l’avaient aidé, il savait se montrer plutôt généreux en l’occurrence là, il pourrait facilement faire un chèque bien plus gros que prévu, histoire de montrer sa gratitude. « On sait jamais, la limite est avant le portail, alors je pourrais bien la dépasser par erreur. » La limite elle ne représentait pas toute la propriété qui était la sienne, c’était quelque part au beau milieu du jardin, en plein milieu de cette fameuse allée, alors il ne s’aventurait jamais très loin, il n’avait pas envie de voir la police débarquer alors que son seul crime aurait été de déneiger cette fameuse allée. Au pire il engagerait quelqu’un pour la faire, ce n’était pas comme s’il n’avait pas les moyens de payer pour ça. « Vous inquiétez pas, je sais bien y faire. » Caresser les gens dans le sens du poil pour obtenir des faveurs ça aussi en effet, il savait faire. Ça faisait aussi parti des talents de l’avocat après tout, alors il n’aurait aucun mal pour se faire passer pour ce type qui était né à Radcliff, qui avait grandi à Radcliff et qui était fier que ses enfants aient pu grandir dans la même ville et dans la même maison que lui. Là, au beau milieu de la forêt. Ce n’était même pas lui qui avait choisi de la faire construire là, ce n’était même pas son père, c’était un héritage qui était là depuis des générations. « Je ne peux pas vous contredire là-dessus. » Il évitait quand même le whisky quand il bossait, heureusement, il ne prenait pas son petit verre avant chaque procès, même s’il était un grand amateur de cette liqueur et qu’il en avait vraiment une grande collection et évidemment rien qui puisse ressembler à ce qu’on trouvait dans un supermarché. Il se contenta de servir deux cafés alors, déposant le sucrier à côté de la tasse de la jeune femme, qu’elle se serve en sucre comme ça lui faisait plaisir. « Y a personne ici. » Il haussa les épaules. Ses enfants n’étaient pas là, sa femme non plus, alors y avait qu’eux deux, logiquement c’était déjà assez bien privé comme ça. Mais bon. Il récupéra les dossiers d’une main, sa tasse dans l’autre, avant d’indiquer à la jeune femme de le suivre, après quelques pièces traversées, il poussa la porte de son bureau, la retenant avec son dos, que son avocate puisse entrer. « Là, ce sera privé et professionnel. » Mieux que la cuisine ou que n’importe quelle autre pièce de la maison alors. C’était juste son bureau ici, là où il bossait quand il n’était pas directement dans sa compagnie, difficile de trouver mieux alors, pour ce qu’ils avaient à faire. |
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