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 (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”

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Harvey Sunderland
Harvey Sunderland

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SUR TH DEPUIS : 01/03/2015
MessageSujet: (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”    (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  Icon_minitimeVen 21 Avr 2017 - 20:14



harvey leopold sunderland
« Des cinq sens que possède l’homme, le plus précieux est le sens commun. »
NOM : Sunderland.

PRÉNOM(S) : Harvey et Leopold ; il n’a jamais vraiment apprécié son deuxième prénom, qui n’est rien de plus qu’une suite de lettres supplémentaires sur sa carte d’identité.

ÂGE : 35 ans.

DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 19 mars 1981, à New-York.

ORIGINES : américaine, avec un soupçon de Mexique si on remonte un peu, du côté de son grand-père maternelle.

EMPLOI : homme à tout faire, il fait actuellement le ménage dans les établissements scolaires, un métier qui l’occupe la nuit et lui laisse une partie de ses journées pour vaquer à d’autres occupations.

SITUATION AMOUREUSE : divorcé, il s’est marié à vingt ans avec une amie d’enfance, avec qui il était d’ailleurs en couple depuis six ans ; leur mariage n’a pas survécu à la mort de Violet, leur fille de neuf ans ; il n’a plus de nouvelles de son ex-femme depuis 2010 ; s’il a cessé quelques temps d’être célibataire, il l’est à nouveau depuis quelques mois.

ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuel.

GROUPE : the future is here.

MUTATION : sens exacerbés ; ouïe, vue, odorat, goût, toucher ; il entend, voit, sent, goutte, touche mieux, plus précisément que quiconque ; et si sa mutation peut être un fardeau parfois, il a appris à faire avec, avec le temps.

DÉPISTAGE : en cours (positif).

généreux + secret + loyal + ronchon + altruiste + rancunier + revanchard + chaotique, désordonné + têtu + arrogant + sang chaud+ plus intuitif que réfléchi+ protecteur

ⓒ AVATAR PAR panda

+001. lorsqu’il était petit, Harvey avait le vertige ; il suffisait le plus souvent de le mettre sur une table pour qu’il panique et reste immobile, tétanisé, incapable de hurlé ou de s’exprimer ; lorsqu’il a envisagé de devenir officier de police, il s’est forcé à combattre cette phobie avec obstination et s’il l’a désormais surmontée, il appréhende toutes les hauteurs +002. ce n’est pas le mec le plus à cheval sur l’hygiène qu’il existe, et ce même malgré ses sens exacerbés ; pareil, il est très désordonné mais n’essaye pas plus que ça de combattre ce défaut ; sa barbe, il la coupe tout seul, ses cheveux aussi, s’il met des chaussettes dépareillées ce n’est pas la fin du monde, loin de là, et honnêtement, ce n’est qu’une tache de café sur son tee-shirt, ça va, ce n’est pas la mort. +003. il aime beaucoup les animaux ; lorsqu’il est arrivé en Alaska, en 2010, il a trouvé un chien blessé qu’il a fini par adopter ; il s’appelle Copenhague – allez savoir pourquoi, lui-même l’ignore, il aimait juste la sonorité +004. Harvey a du sang sur les mains ; les meurtriers de son fils, qu’il a pourchassés un par un, en divisant son âme un peu plus à chaque fois ; s’il ne regrette aucune des morts, elles le hantent encore parfois, comme pour lui rappeler comment il en est arrivé là +005. il a découvert sa mutation quand il avait douze ans, lorsque certains de ses amis l’ont poussé à faire de l’accrobranche, qu’il a tenu à essayer et qu’il a fait une crise de panique juste avant une tyrolienne +006. le sens qu’il apprécie le plus est celui du goût : il ne se lasse pas de manger des fruits sans brider sa mutation, surtout les raisins qui éclatent en bouche ; en revanche, il est hors de question de lui faire manger des plats un peu trop épicés ou assaisonnés : en règle général, Harvey cuisine sans aucun agrément ; quand il cuisine +007. la torture qu’il a subie en septembre 2015 a laissé de très (trop) nombreuses marques sur son corps et sur son esprit ; il doit prendre sur lui pour se mouiller la tête, ayant été presque noyé, et les doigts de sa main droite, brisés, ont perdu toute leur adresse et risquent de rester encore longtemps raides et douloureux ; mais comme pour les meurtres qu’il a commis, il ne regrette pas, il craint juste que ça se reproduise et que cette fois, ce soit Daisy la victime +008. il porte souvent des écouteurs sans mettre de musique, juste pour pouvoir écouter les sons autour de lui sans attirer l’attention ; en général, lorsqu’il essaye de repérer quelqu’un ou d’écouter une conversation, il se fait passer pour un SDF et fait semblant de dormir, adossé à un mur ; avec sa tenue négligée, il devient assez facilement invisible +009. travailler dans la police lui manque plus qu’il ne voudra jamais l’admettre ; en journée, il s’amuse à écouter les conversations de ceux qu’il croise et a tendance à les reprendre en son for intérieur à chaque faux pas ; en apparence, du coup, Harvey est très méprisant envers tous les policiers +010. ses sens exacerbés l’ont rendu plus alerte ; il est rare qu’on puisse l’approcher par surprise, puisqu’il entend et sent les personnes avant qu’elles ne l’atteignent et il en conçu au fil des années une certaine arrogance, qui n’a plus lieu d’être dès qu’il est en ville ou sa mutation devient plus un fardeau qu’un avantage. Apprendre à faire le tri entre tout ce qu’il sentait a été l’une des choses plus complexes qu’il ait pu faire lorsqu’avec Daisy, ils ont quitté l’Alaska ; et tout comme il lui avait conseillé de se concentrer sur lui pour canaliser sa mutation, il a dû mettre ses propres conseils en pratique à son tour ; depuis qu’il n’est plus avec elle, il lui arrive à nouveau de se perdre dans un afflux d’informations de la part de ses sens

Décrivez l'apparition de votre don et la façon dont vous le maitrisez.

Répondez à cette question en un minimum de cinq lignes, il a découvert sa mutation à douze ans, de la manière la plus traumatisante qu’il soit. En haut d’une tyrolienne pendant un après-midi accrobranche avec des amis, il a contemplé le vide avec une forte appréhension et d’un coup, autour de lui, un instant de silence. Il n’a plus rien ressenti, absolument plus rien, comme si ses nerfs avaient coupé tout contact avec son cerveau. Puis, tout a explosé. Le contact de la corde lui a brûlé les doigts, les respirations de son meilleur ami à côté de lui a vrillé ses tympans, l’air est devenu plus vif, l’odeur de l’arbre, de la transpiration apeurée qui dégoulinait ses tempes l’a asphyxié… Harvey a tout simplement fait une crise de panique. Les semaines qui ont suivi ont été une torture pour lui et les Sunderland ont fini par déménager dans un coin paumé du Texas, loin de toute civilisation, pour l’isoler et qu’il puisse apprendre petit à petit, avec l’aide de ses parents, à dompter ses sens brutalement exacerbés. Harvey maîtrise extrêmement bien son don dans le sens où il en a l’habitude et où c’est naturel pour lui désormais de ne plus se faire submerger. En revanche, il a toujours eu du mal à gérer les bruits et les lumières trop fortes et les choses ne se sont pas arrangées ces dernières semaines

Que pensez-vous des hunters et du gunpowder squad ?

Répondez à cette question en un minimum de cinq lignes, poser cette question à un mutant qui a été enlevé, séquestré, torturé par un hunter ne manque pas d’ironie, il faut l’avouer. Harvey est plutôt du genre courageux, c’est avéré. Mais depuis qu’il s’est enfui, plus il se tient loin des hunters et de tout groupuscule qui leur est affilé, mieux il se porte. Harvey les déteste autant qu’il les craint ; il les hait même avec violence, sans pour autant être aveuglé par sa colère : s’il a conscience que tous ne sont pas semblables à celui qui l’a enlevé, le simple fait que tous puissent tolérer d’avoir en leur rang de telles personnes ne plaide pas en leur faveur. En un mot comme en dix, Harvey ne s’embarrassera pas de les dénoncer sur la place publique, de se mêler ouvertement de tout ça mais qu’un hunter essaye à nouveau de s’en prendre à lui ou à Daisy et il le sentira passer. Harvey a déjà tué, il sait qu’il est capable de recommencer.

Que pensez-vous d'uprising et d'insurgency ?

Répondez à cette question en un minimum de cinq lignes, poser cette question à un mutant qui, sans avoir honte de ce qu’il est, n’a jamais ressenti le besoin de le clamer haut et fort, c’est relativement vain aux yeux d’Harvey. Ce qu’il pense d’Uprising ? Que c’est une chouette initiative mais que non merci, ça ne l’intéresse pas plus que ça. Donner des coups de main, oui, rester indépendant, oui, se retrouver embarquer là-dedans au risque de perdre son autonomie, non. Il a exactement les mêmes réserves vis-à-vis d’Insurgency même si dans ce cas-là, le côté extrême du mouvement aurait tendance à l’attirer autant qu’à le repousser. La vengeance expéditive, il connaît, il est passé par là, il s’en sait tout à fait capable. A la différence près qu’il n’a pas, actuellement, de raison de retomber dans cette spirale.


Marelle + Céline + CONNEXION 7/7j
ft. michiel huisman
PAYS OU FUSEAU HORAIRE : mon premier aime le pain, mon deuxième aime le fromage, mon troisième porte un béret, mon quatrième a une Tour Eiffel, mon tout est un cliché, je suis ? OU AS TU CONNU TH ? au tout début du tout début ? Bazzart ou PRD ? Je ne sais plus. PERSONNAGE : scénario de Daisy Moriarty AVIS SUR LE FORUM : (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  996374593 UN DERNIER MOT : zyzomys (bon en vrai, c’est pas vraiment le dernier mon de mon dico, mais il était plus marrant que zzz.


Dernière édition par Harvey Sunderland le Lun 24 Avr 2017 - 22:03, édité 1 fois
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”    (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  Icon_minitimeVen 21 Avr 2017 - 20:15



STORIES ARE WHERE MEMORIES GO WHEN THEY'RE FORGOTTEN
Mieux vaut faire confiance et se faire trahir, semblait murmurer la voix de Kelsier. C'était l'une des devises du Survivant. Mieux vaut aimer et se faire blesser.


Odorat - des odeurs marquantes, des odeurs fortes et entêtantes, des odeurs qui te poursuivent, comme de petites madeleines semées dans ton esprit, associées chacune à des échos de ton enfance ; l’odeur du gasoil, l’odeur de l’essence, l’odeur de l’asphalte de New-York. L’odeur du pain que tu préparais avec ton grand frère le dimanche matin, l’odeur de ces sucreries saturées de produits chimiques que tu avalais sans réfléchir et chippais à ta petite soeur, goinfre que tu étais ; l’odeur du plastique des legos que tu empilais inlassablement, l’odeur de la peinture de votre nouvelle maison, dans le Texas ; l’odeur de l’herbe humide, l’odeur du parfum de ta mère, l’odeur de l’après-rasage de ton père…

Son enfance est une succession d’odeurs, toutes plus variées les unes que les autres, toutes rattachées à un souvenir en particulier. Ces odeurs, ce sont véritablement des madeleines qui pourraient lui permettre de partir à la recherche du temps perdu si, un jour, l’envie lui prenait de replonger dans des souvenirs nostalgiques d’une enfance certes heureuse, mais révolue depuis longtemps. Après tout, cela fait maintenant cinq ans qu’Harvey a coupé les ponts aussi bien avec ses parents, son frère et sa soeur qu’avec son ex-femme, avec son ex-vie tout simplement.

Des odeurs. Les premières concernent naturellement New-York, où il est né un 19 mars, en 1981, il y a trente-cinq ans maintenant. New-York et ses voitures, New-York et ses restaurants, New-York et ses parcs, une ville et même plus que ça, tout un univers urbain dans lequel évoluait déjà depuis trois ans son frère aîné, Lincoln, et depuis bien des années son père, un commercial dans une grosse entreprise, et sa mère, juriste dans une autre entreprise. Rien de bien marquant, l’odeur de l’essence, du bitume était là, celle du parquet de leur appartement aussi, celle de la pluie, d’une pollution croissante, l’odeur des marrons chauds l’hiver et des glaces l’été. Pendant douze ans, ils ont vécu à cinq à New-York, puisque Jennifer les avait rejoint, deux ans et demi après la naissance d’Harvey. Le père, la mère, Lincoln, Harvey, Jennifer… l’école, les copains, les cours, les disputes, les accidents de la vie, les réussites, les échecs… les odeurs rituelles des repas concoctés à quatre mains par les deux frères.

Douze ans, Harvey avait douze ans lorsqu’ils ont dû déménager. A cause de lui. Du jour au lendemain, les odeurs de son univers sont devenues insupportables. Une crise de panique en haut d’un arbre dans un parcours d’accrobranche, et tout, absolument tout, est devenu plus brûlant, plus brillant, plus agressif pour lui, de ses vêtements irritants à la moindre respiration assourdissante en passant par les odeurs, violentes, envahissantes, asphyxiantes. Il n’arrivait plus à respirer, étouffé par le goût de la pollution, par l’odeur des voitures, il n’arrivait plus à voir, aveuglé par les lumières éternelles d’une ville qui ne dormait jamais, il n’arrivait plus à dormir et à vivre, rendu sourd par les voitures, les cris, les rires, absolument tout. Alors ils sont partis, ils ont quitté les zones urbaines pour s’enfoncer dans la campagne et une ruralité bienvenue au milieu du Texas. Ils ont troqué les odeurs d’essence et de hot-dog contre celle de la nature et du bétail. Ils ont troqué école, collège, lycée de proximité contre internat, dans le cas de Lincoln et de Jennifer, et instruction à domicile dans le cas d’Harvey, avec leurs parents brutalement reconvertis en éleveurs et agriculteurs.

Ils ne lui en ont jamais voulu, il leur en a toujours été reconnaissant. Admiratif, aussi, des sacrifices consentis par toute sa famille juste pour lui offrir une vie presque normale, malgré ce qu’ils ont tout d’abord perçu comme un handicap, avant de comprendre que c’était bien plus que ça. Sous les conseils de son père, Harvey a appris à se concentrer. Sur une chose à la fois. Sur les sons. Sur les goûts. Sur ce qu’il touchait. Sur ce qu’il entendait. Sur ce qu’il sentait. Au contact des animaux, il a appris à ignorer leurs respirations et leurs pas dans la paille pour mieux sentir sous ses doigts la douceur de leurs poils et de leurs cornes, la chaleur de leurs flancs. Et l’odeur des madeleines qu’il cuisinait, toujours avec Lincoln, les dimanche matin.

Ouïe - le silence ; l’absence de bruit est bien souvent plus assourdissant que tout le reste ; l’absence de ses éclats de rire, l’absence de son ballon de foot qui rebondissait, inlassablement, contre le mur, ces battements qui t’exaspéraient tant, ils te manquent à présent. L’absence de mots, lorsque vous vous retrouvez le soir autour de la table de la cuisine et que vous mangez ; l’omniprésence des soupirs, des respirations, des sons trop présents, des sons trop absents ; le silence est maître, le silence est roi, et ton ouïe te le hurle à chaque seconde en faisant exploser dans ta poitrine tes battements de coeur et les siens comme pour mieux te rappeler qu’il en manque.

Oui, je le veux. La voix claire et chantante de sa petite-amie depuis qu’ils ont quinze ans a résonné dans l’église, le 14 août 2002, avec un sourire dans la voix. Il a entendu les commérages, il a entendu les reniflements, les soupirs, les éclats de rire, il a entendu la toux d’une vieille tante, il a même entendu ces bancs qui grinçaient, qui craquaient, qui gémissent sous le poids de la masse familiale venue les féliciter, mais ce qu’il a surtout entendu, ça a été ce oui clair et sûr de lui. Vingt-et-un ans, on leur avait dit que c’était jeune pour se marier, mais c’était ce qu’ils voulaient, c’était ce qu’ils attendaient, et le ventre déjà arrondi de la mariée en était plus que la preuve. Vingt-et-un ans, ils se sont mariés ; quelques mois plus tard, Violet arrivait. Leur maison s’est remplie d’éclats de rire, des pas chancelants de la petite fille, de ses caprices, de ses pleurs, de ses larmes, des grondements de voix de parents agacés par les bêtises, d’éclats de rire, encore, de chansons et de comptines. Leur maison s’est remplie pendant plus de huit ans de tout cela, jusqu’à ces rebonds obstinés d’un ballon de foot qui percutait, comme une révolte ou une crise d'adolescence précoce, le mur de son bureau pour mieux lui faire regretter la punition donnée pour sanctionner un peu de vaisselle brisée. Le bruit, omniprésent. Le bruit de la vie, le bruit d’une famille, le bruit du bonheur.

Puis une explosion.
Puis le silence.

Le tir a été assumé. Jugé nécessaire, sa main n’a pas tremblé, n’a même pas osé manquer sa cible. Il s’agissait de sauver son partenaire, de protéger ses arrières. Il n’a même pas pris un blâme, juste un suivi psychologique pour s’assurer de sa santé. Un tir ajusté, un tir réfléchi, un tir nécessaire. Une mission de routine qui s’est transformée en une arrestation compliquée, une arrestation compliquée qui a violemment dégénéré. Cinq coupables, un mot. Quatre survivants. Et des représailles, plus douloureuses encore que le traumatisme d’avoir dû tuer un homme pour en protéger d’autre, d’avoir sur les mains un sang que son métier devait protéger. L’explosion du coup de feu a laissé place à un silence quand une dizaine de jours après tout ça, Violet n’est pas rentrée de l’école. Il était en train de faire une ronde avec son partenaire, nerveux comme jamais, lorsqu’elle l’a appelé. Violet n’est pas rentrée, a-t-il entendu, au milieu d’une voix étranglée d’anxiété. Violet a disparu, a-t-elle répétée, de l’autre côté de l’appareil, au milieu du poste de police où il l’a rejointe à toute vitesse, incapable de faire preuve du moindre professionnalisme. Fille disparue. Fille enlevée.

Corps retrouvé. L’explosion d’un tir avait laissé place au silence. Aux murmures des condoléances, aux hurlements de colère et de tristesse, aux sanglots étouffés. Puis au silence, à nouveau.

Un silence qui est tombé comme une chape de plomb sur le couple endeuillé, le lendemain des funérailles. Un silence angoissant pour un homme à l’ouïe exacerbée. Un silence étouffant, asphyxiant, un silence qui n’en finissait pas lorsqu’il allait parfois dans la chambre de sa fille quêter une respiration disparue. Un silence poisseux, qui s’est répandu dans leur maison, rongeant chaque pièce, assourdissant chaque discussion, détruisant chaque tentative de prise de parole. Un silence qu’elle lui a imposé, un silence qu’il n’a pas supporté. Tout, absolument tous les bruits qui n’étaient plus, des soupirs de Violet devant ses devoirs de mathématiques à ses constructions maladroites qui s’effondraient en passant par ce foutu ballon de foot qui cognait, cognait encore, tous ces bruits ont hurlé aux oreilles d’Harvey pendant plus d’un mois. Avant qu’à son tour, il ne cède à l’envie de vengeance. Il a pris l’un des leurs, ils ont pris la chair de sa chair ; il a choisi de prendre leur vie. Une à une. Pour meubler le silence.

Goût - le goût de la vengeance se répand dans ta gueule, asphyxie tes papilles, anesthésie ta langue, s’impose et devient omniprésent : il n’existe plus que cela, finalement, dans ta vie. Le goût métallique du sang, le goût de la vengeance, un goût âcre, amer, persistant, un goût qui s’obstine, un goût qui neutralise tout le reste, qui te donne envie de vomir mais qui appelle au sang, à toujours plus de sang ; le goût de la vengeance, la loi du talion.

Au silence a succédé un goût amer. Les odeurs de son enfance ont pourri dans sa gueule, se sont effritées sur sa langue. Les cendres d’une enfant injustement partie trop tôt se sont déposées sur les aliments, les rendant insipides. Écoeurants. Impropres à la consommation. Les cendres se sont déposées sur son couple, sur sa vie. L’atmosphère immobile et morbide s’est chargée de rancoeur, chargée de colère, a occulté tous les sens les uns après les autres pour ne laisser que le goût de vengeance. Il s’est renfermé, Harvey, il s’est enfermé non dans son travail, mais dans une fixation. Besoin de comprendre, dans un premier temps, besoin de tourner la page, dans un second. Puis, plus insidieux, besoin de faire payer. Oeil pour oeil. Dent pour dent. Sang pour sang. Il les a cherchés. Il savait qui ils étaient.

Un à un, il les a traqués, comme on le traquera plus tard. Il les a retrouvés. S’il avait mal vécu de devoir prendre une vie, dans l’exercice le plus légal et légitime de ses fonctions, son corps dans son ensemble a été anesthésié, il n’a plus senti dans ses papilles, le goût âcre de la culpabilité lorsqu’il a abattu son deuxième homme. Plus rien n’avait de goût après tout. Plus aucun sel dans sa vie, ce sel qui pétille, qui assaisonne, qui relève les joies, qui rehausse les goûts cachés, les goûts masqués. Juste des heures insipides, juste des heures plus fades, plus ternes les unes que les autres. Des silences, lorsqu’il rentrait chez lui, des silences, lorsqu’il tentait, parfois, de la prendre dans ses bras et se retrouvait seul dans un lit trop grand, à la sentir s’enfuir dans la salle de bain et nettoyer, compulsivement, à la javel. Son couple s’est brisé, comme consumé. Il a pris le goût du carbone, ils ont tous les deux été pris des haut-le-coeur du deuil, jusqu’à la bile, jusqu’à cette bile acide et persistante qui a annihilé le reste.

Un à un, il les a tués. Un à un, il a senti dans sa gorge le goût de la vengeance, une vengeance métallique, une vengeance qui ne lui a apporté aucun réconfort. Un peu de sucre autour de la goutte de cyanure. Il les a tués, il s’est parjuré, il a fini par fuir. Loin d’une vie sans saveur, loin d’une vie sans épice, loin d’un mariage brisé, distendu, écartelé jusqu’à la rupture, loin d’une tombe fleurie, d’une douleur dans sa poitrine. Loin d’une page qu’il a tournée dans la violence, alors que sa femme ne demandait qu’à fermer les yeux et recommencer à vivre.

Toucher - une explosion ; une explosion de douleur, une explosion sur ton épiderme, comme si on te frottait du papier de verre sur les bras, sur les mains sur la poitrine ; le contact d’une lame sur ton bras, la fraîcheur d’une larme sur ta joue, la violence du choc d’un poing sur ta mâchoire ; la torture t’a privé de tous tes sens, hormis de celui du toucher, que rien n’a réussi à anesthésier ; le contact brûlant des liens qui te maintenaient, sur béton glacé contre  lequel on te jetait ; un toucher violent, un toucher destructeur, un toucher en total opposition avec la douceur de ses caresses, celles sur lesquelles tu t’es concentré tout du long pour apaiser tes sens saturés de douleur.

Loin. Loin de tout. Dans le silence, l’assourdissement des bruits, des goûts. Dans un univers où le toucher a pris le relai. Dans un premier temps, le contact de la neige, du bois, le contact comme seul moyen de communication avec le monde extérieur. L’Alaska a été son premier choix, son évidence, tout comme l’exil a été une nécessité. Garde forestier, il s’est isolé derrière un mutisme et une distance évidente, rompue uniquement pour aller boire un verre. Un mutisme, une distance qui se sont effilochés au fil des mois, mais qui n’ont vraiment commencé à disparaître que lorsqu’il l’a croisée. Pourquoi a-t-il initié un contact ? Les raisons sont multiples mais fuyantes. Peut-être parce qu’elle détonnait dans le paysage, peut-être parce qu’elle était jolie, peut-être parce qu’il n’y avait aucune raison autre que l’envie de la connaître. Un coup d’un soir, un contact fugace, intense, comme tout ce qu’il ressentait depuis ses douze ans, un contact si fugace et si intense que ça aurait été mentir que de dire qu’elle ne lui a pas fait l’effet d’un électrochoc, le sortant de cette anesthésie sensitive psychologique dans laquelle il s’était enfermé. C’était il y a trois ans. Il a compris qu’elle était comme lui, submergée d’information. Il a compris qu’elle était comme lui, étrangère en exil. Ils se sont compris, ils ont appris à se connaître. Il lui a appris à ne se concentrer que sur une personne à la fois, à ne concentrer son attention que sur lui, uniquement lui, sur toutes les émotions dont il était composé; et elle lui a appris à se rouvrir au monde.

Trois ans, au total. Quelques mois en Alaska, puis sur les routes. Et un an, une année complète, où ils ont formé un couple, pendant laquelle ils ont sillonné le pays, vendant leurs services, juste pour aider, juste pour laisser une trace éphémère de leur passage. Deux anciens flics efficaces. Jusqu’à Radcliff.

Il n’a pas réussi à lui échapper, il ne l’avait même pas entendu venir. Ou il ne l’a que trop entendu venir. Comment s’est-il fait prendre ? Le bruit et la lumière l’ont tétanisé, trop forts, trop violents, il n’a pas pu bouger et il s’est retrouvé dans une cave, ou une pièce sans lumière, sur du béton trop dur, trop froid, dans une pièce trop vide, trop fermée. Plus de sons hormis ceux produits par ses coups, plus de lumière, hors celle émise par une porte qui ne s’est ouverte pendant ces heures interminables que sur de la douleur. Plus de goût, hormis la fin, plus d’odeur, hormis la sienne, écoeurante de trouille, écoeurante de crasse. Juste le toucher, les surfaces granuleuses, artificielles, mortes sous ses doigts. Et le toucher qu’on lui a imposé pour lui faire parler. De l’eau glacée, coupante, agressive, qui l’a noyé. Des larmes et des lames qui ont strié sa peau avec savoir faire, pour l’amener au bord du gouffre, l’y tenir en équilibre, le laisser se faire happer par le vide sans pour autant lui concéder la grâce de s’y laisser chuter et de fermer les yeux après un bref envol. Du papier de verre, qui a brûlé son épiderme. Chaud, froid, agression, coups… la torture a occulté tout le reste pour ne laisser qu’un toucher traumatisé, et des pensées orientées vers une et une seule personne, déviées brutalement vers d’autres, quiconque mais pas elle, dès qu’on l’interrogeait. Il a parlé, Harvey, au bout d’un moment. Mais il n’a parlé que murmurer le prénom de l’autre fleur de sa vie, l’autre fleur déjà piétinée. Déjà arrachée.

Il s’est concentré sur ses caresses, il s’est concentré sur la main de Daisy dans la sienne, sur ces cataplasmes posés sur sa poitrine pour oublier le reste. Se concentrer sur elle, comme il s’était concentré il y avait de cela des années sur son père, sur le grain d’un morceau de bois, sur une seule odeur, entêtante, pour ne pas exploser. Sens par sens, il s’est concentré pour se taire, Harvey. Il s’est concentré sur le goût de ses lèvres, il s’est concentré sur l’odeur de sa peau, il s’est concentré sur la mélodie de sa voix, il s’est concentré sur la douceur de son corps et de ses formes. Et quand il en a eu l’occasion, quand il a fui, il s’est autorisé à se concentrer sur sa silhouette, parce qu’il s’est interdit de goûter à nouveau au reste, pour ne pas la mettre en danger.

Vue - tu la vois ; tu la vois mais surtout tu te contentes de la voir. Elle est là, elle ignore que tu es, toi aussi, encore là ; tu refuses de l’approcher mais tu es là pour veiller sur elle, comme un ange gardien dont elle ne voudrait pas, surtout pas ; tu la vois, et c’est le seul sens que tu t’autorises à lui dédier. Tu refuses même de l’écouter respirer, non, tu te tiens à distance pour que seuls tes yeux te permettent de l’observer, de la suivre, de la couver.

Il s’est concentré sur sa silhouette. Après être revenu à elle. Pour la voir, lui parler, la toucher, la rejeter, aussi. Surtout. Il avait eu le temps d’y réfléchir, enfermé en lui-même et calfeutré dans ses pensées, pendant les moments d’accalmie. Il avait eu le temps d’y réfléchir, il avait pris le temps d’y réfléchir, il y avait réfléchir bien trop longtemps, pour en arriver à une telle conclusion. Mieux valait la savoir loin de lui que risquer à nouveau de la trahir. Ses mots, il les a crachés avec l’indifférence de la colère, avec le dédain de la conviction, avec une acidité corrosive qui a dépassé, et de loin, la douleur qui enveloppait sa main tout particulièrement. Harvey aimerait dire que les mots ont dépassé sa pensée, qu’il serait incapable de répéter tout ce qu’il a pu articuler ce jour-là mais le fait est qu’il n’en est rien. S’il n’en a pensés aucun, il les a tous posés avec soin. Tous retenus. Il les a choisis pour lui faire mal, tout en sachant qu’au moins, elle serait incapable de ressentir ce qui lui, il ressentait. Mais si elle, elle pouvait rien voir, lui, il a vu. Dans son regard. Il a vu la rancoeur, il a vu la colère et pire que tout, absolument pire que tout, il a eu l’impression de voir de la compréhension. Comme si elle l’avait cru. C’est ça, ça et la volonté d’aller jusqu’au bout de ses décisions, qui l’ont poussé à partir directement, Harvey.

Et c’est ça, ce qui hante son regard, qui l’a aussi poussé à revenir, Harvey. Parce qu’au final, même s’il veut la protéger, même s’il essaye de se convaincre qu’il la protège en étant loin d’elle, qu’il la protège en veillant sur elle, qu’il la protège en restant à distance mais pas trop, Harvey sait bien qu’il ne supporte pas qu’au fond, elle l’ait cru. Qu’elle ait cru qu’il pouvait réellement la voir comme inutile sans sa mutation, qu’elle ait cru que trois ans, qu’un an pouvait disparaître comme ça, dans des mots vexants et une méchanceté dont il se serait bien passé.
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MessageSujet: Re: (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”    (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  Icon_minitimeVen 21 Avr 2017 - 20:41

Han (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  1134108285 (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  1134108285 (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  1134108285 muiam miam ce monsieur dis donc (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3753776951 Elle en a de la chance Daisy (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  4170729518
Rererereeeeebienvenue dans notre antre (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  2765873474 on s'y sent bien, hein ? (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  243543726
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Daisy Moriarty
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MessageSujet: Re: (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”    (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  Icon_minitimeVen 21 Avr 2017 - 20:59

Clémentine a pris de la barbe (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  2765873474
Rebienvenue à la maison (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  2765873474 Bonne chance pour la fiche déjà finie, si tu as des questions, tu connais le coin (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3991503307
T'es bien bégé monsieur :bed: :bed: :bed: mais t'es méchant (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3460047885 (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  803597887 (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  803597887 (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3273245082 (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3273245082 (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3273245082 (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3273245082 (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3273245082 (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  235762262
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”    (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  Icon_minitimeVen 21 Avr 2017 - 21:47

(harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3440612238

Merci toutes les deux (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  1734149047 Et ouais, Clémentine a pris de la barbe, du poids, quelques centimètres et un peu de muscle (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3440612238 Arrow

Mais j'suis pas meuchant :èé: c'toi qui m'as cru, là, aussi, femme de peu de foi (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3144990225 (je ne sais plus ce que je raconte, je n'ai plus de cerveau, faut pataper (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  222075304 )
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MessageSujet: Re: (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”    (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  Icon_minitimeSam 22 Avr 2017 - 21:03

Je laisse Anaïs te valider hein (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  4170729518
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”    (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  Icon_minitimeDim 23 Avr 2017 - 10:17

j'avais pas vu sorry, je suis trop à la masse en ce moment (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3991503307 je valide du coup, évidemment :flirt:


FÉLICITATIONS JEUNE MUTANT
tu es validé, tu pues la classe, vas-y sors tes lunettes de soleil.


Te voilà validé, félicitations (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  2765873474 Avant de commencer à jouer, n'oublie pas d'aller faire un tour dans la partie administrative si ce n'est pas déjà fait pour prendre connaissance du contexte, des différentes intrigues et des annexes. Tu peux dès à présent commencer à rp, mais pense également à créer une fiche de liens pour que ton personnage ne se retrouve pas tout seul. (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  937015410 Une envie de relation particulière ? N'hésite pas à poster un scénario ou a créer un mini-pv (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  1734149047 Pense également à recenser le métier de ton personnage, et s'il provient d'une famille de hunters, n'oublie pas de la recenser. Tu peux également recenser l'anniversaire de ton personnage, son habitation, et s'il agit d'un double compte (ou d'un triple, ou d'un quadruple), c'est ici que tu dois l'indiquer. Également, si tu veux que ton personnage soit ultra-technologique, tu peux lui créer un téléphone cellulaire pour qu'il reçoive des textos de tous ses amis (ou de tous ses ennemis). Si tu veux un rp facile, tu peux t'inscrire aux rps missions, pour trouver facilement un rp, ça peut être cool :keur: Si jamais tu veux créer ta propre mission pour aller sauver Jack (ou Paul, ou Jean le vendeur de tacos) d'une mort certaine, tu peux aller par ici (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  2922054708 . N'oublie pas de faire un tour dans le flood et de passer par les jeux pour se détendre entre deux rp, sans oublier de voter pour le forum toutes les deux heures. (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3681656557

Encore une fois bienvenue sur TH, et bon jeu parmi nous, n'hésite pas à contacter le staff si tu as la moindre question (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  921491218 (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  3753776951
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”    (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  Icon_minitimeDim 23 Avr 2017 - 10:19

Merci (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  243543726 (harvey) “After you, it's all cheap tequila.”  243543726
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