Sujet: Alea jacta est ~ pv: nath Dim 4 Mai 2014 - 23:19
alea jacta est
Cause when we are good, we're grand, but when we're bad we are very bad. But I stick around 'cause the love that you're giving me is the best I've ever had. Oh, oh, oh, oh. And it's funny to me, the way that things have worked out. There's no doubt in my mind that you can't recall what this all was about. So let's give it up. Love me sweetly and completely Come and sit beside me 'cause you know I need you near. When you're wheelin' with that feelin' we'll paint the town pink 'cause baby, red is so last year.
Il est vrai que le temps ne se contrôle pas, il est vrai que la météo ne se contrôle pas, que le feu, ainsi que l'eau, et tout comme l'air et la terre sont des éléments indomptables de la nature... Or, le destin a finis par œuvrer en un sens contraire, il a doté de dons certains individus de ce monde, et ainsi il a permis à l'Homme de devenir plus que ce qu'il n'était déjà : un mutant. J'ai œuvré pour l'Homme, puis pour ma famille, puis pour plus rien d'autre que ma propre destruction. Cette nuit-là, je m'étais réfugié dans une bâtisse abandonnée, histoire de passer la nuit, oui, juste histoire d'y passer une nuit après une belle soirée de beuverie. A l'époque je n'étais plus que l'ombre de moi-même, et je passais le plus clair de mon temps à picoler comme le porc que j'étais devenu, un vestige du passé se délabrant au fil des années.
Cela faisait bien déjà quelques heures que la nuit était tombée, puis elle fut accompagnée par un froid qui me glaçait le sang, je n'étais vêtu que de mes habits délavés et je peinais à trouver mon sommeil. Fort heureusement pour moi le sommeil vint de lui même, l'alcool plus la fatigue venait de me mettre enfin dans les bras de cette belle Morphée. Dormir était une chose apaisante pour moi du moment que les cauchemars ne venaient pas me hanter, que les fantômes du passé ne revenaient pas à la charge, oui, dans ces moments de paix intérieur je me plaisais à sommeiller durant des heures. J'étais donc là, allongé sur le sol à dormir paisiblement, pour une fois, ce toit n'était guère accueillant mais au moins je pouvais enfin me reposer et décuver par la même occasion. Cependant, l'inattendue se produisit, un bruit venant de l'extérieur me fit ouvrir subitement les yeux, et d'un coup je me voyais le dos droit, plaqué contre le mur.
Effectivement, le problème quand on squatte c'est qu'on peut tomber sur n'importe qui. Les bruits venant de l'extérieur m'intriguaient, mais je ne me voyais pas sortir maintenant, car même si il y avait peu d'espoirs, peut être que cela cesserait dans les minutes qui suivraient... Mais non, ils persistèrent et j'entendis alors un coup de feu qui partit, un flash me parvint, un souvenir du passé, celui de la soirée où j'avais cessé de vivre. Cela me surprit dans un premier temps, mais très vite je me repris en main, non seulement j'avais un mal de crâne pas possible et en plus il ne me semblait pas avoir des voisins à coté ! L'homme qui semblait savoir produire des flammes me surprit grandement, et quand celui-ci fut debout, à l'intérieur, face à ce qui semblait être un chasseur, j'ouvris ma montre à gousset afin de contrôler le ralentissement du temps à la seconde que je voulais !
Le ralentissement établit je fis en sorte que le transmutant ne soit pas affecté, le laissant vivre l'instant au même rythme que ma personne, soupirant je fis mine de ne pas être présent au départ, puis je fis quelques pas en avant vers lui. « C'n'est pas que je n'aime pas le fait de voir un chasseur à terre, mais si vous pouviez au moins avoir l'amabilité de m'expliquer ce que tout cela signifie... quoique, non, en faites ne dites rien, j'ai déjà ma petite idée sur l'affaire ! » lui dis-je dans un premier temps avant de lui faire face. Mon regard se fit d'abord noir, puis je fus intrigué par son don, par cet individu si étrange, bien plus étrange que moi-même d'ailleurs. Très vite je repris la parole. « Sachez qu'à cet instant précis, sur un périmètre assez large, nous vivons à un rythme bien plus rapide que les autres, ce qui en soit, si vous n'êtes pas une simple brute épaisse ou un simple feufolet, veut dire que pour eux une seconde équivaut à un minute, et que pour nous un minute se fait en une seconde ! » Je préférais mettre les choses au clair maintenant afin qu'il ne soit pas surpris ou qu'il ne s'en prenne à moi, ce serait fâcheux, même si je pouvais à lui aussi lui faire vivre une éternité sans qu'il ne s'en rende compte. « Alors, avant que les hostilités ne reprennent, avez-vous une suggestion à me faire ? Du genre on a combien de danseuses dehors ? Sont-elles armées ? Ont-elles des nôtres dans leur rang ?! »
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Sujet: Re: Alea jacta est ~ pv: nath Mar 6 Mai 2014 - 23:45
“ I’ll bleed out for you, so I bare my skin, and I count my sins, and I close my eyes and I take it in„
Radcliff. Voilà le nom de la ville qui allait l’héberger les prochains mois si tout allait bien, et les prochaines années s’il parvenait à faire taire son besoin de déménager. Quel drôle endroit où poser ses valises pour un homme comme lui. Sans doute aurait-il dû choisir une grande ville pour se noyer parmi la foule, un endroit assez grand pour lui offrir des constructions à brûler sans éveiller les soupçons lorsqu’il cèderait inévitablement à ses pulsions. Voilà bien longtemps qu’il ne se faisait plus d’illusions sur sa capacité à contrôler sa « pyromanie » comme l’appelaient les humains. Hélas, en choisissant les bâtiments qui produiraient les plus beaux incendies, il avait parfois provoqué des… dommages collatéraux. Son manque d’altruisme avait fait de « Prométhée », le transmutant pyromane, une cible de choix pour les hunters. Pendant longtemps les autorités crurent que Prométhée était un humain cherchant à renverser des gouvernements pour établir sa propre utopie, un fanatique souhaitant purifier les vices humains par le feu. Cela avait toujours beaucoup amusé Nathan d’éloigner ainsi les soupçons de sa personne. Mais les hunters avaient bien fini par comprendre qu’un transmutant était derrière les incendies de Prométhée. Depuis, ils le chassaient.
Ceci rendait son choix de poser ses bagages si ce n’est définitivement, au moins pour une période de temps assez longue, d’autant plus étrange. Que voulez-vous, il avait toujours fonctionné par coups de cœurs, et lorsqu’il avait vu cette vente d’une ancienne pâtisserie sur internet, il n’avait pas pu résister. Son propre commerce, ou il serait libre d’expérimenter avec toutes les recettes qu’il souhaitait ! Et si ses cheveux s’enflammaient dans sa cuisine, personne ne serait là pour hurler au monstre. Aussi était-il parti de New York pour atteindre cette petite ville dans ce qu’il avait espéré être un anonymat total. Visiblement il n’avait pas très bien réussi sur ce dernier point. Depuis qu’il avait déposé ses bagages dans son nouvel appartement, il se savait suivi. Il pouvait parfaitement s’agir de simples adolescents cherchant une proie facile à voler, mais on ne survivait à son style de vie bien longtemps si l’on ne souffrait pas d’une légère paranoïa. Quand vous êtes un transmutant ayant fait plusieurs victimes, mieux vaut partir du principe que vous êtes suivi par des hunters. Il avait beau effacé ses traces par le feu et faire disparaître ceux découvrant son identité, il n’était pas infaillible.
Il poussa un soupir agacé. Evidemment, on le prenait pour cible alors même qu’il atteignait son nouveau lieu de résidence. Il ne pouvait pas causer d’incendie près de son logement. S’il voulait habiter un certain temps ici, il devait faire profil bas. Autant commencer par attirer ceux qui lui cherchaient des noises loin de possibles témoins. Moins de gens le verraient en action, moins de nettoyage aurait-il à faire derrière lui. C’est donc d’un pas en apparence nonchalant qu’il se dirigea vers un quartier plus délabré, aux bâtisses à priori abandonnées. Apparemment c’était l’occasion dont rêvaient ses poursuivants car à peine les bruits de la ville disparus, un homme se jeta sur lui. Nathan s’y préparait suffisamment pour parvenir à faire voler l’arme qu’on lui brandissait sous le nez loin de son agresseur, mais pas assez pour éviter de se faire plaquer contre un mur. « C’est pas la peine de lutter Prométhée, on sait qui tu es. » Bon, au moins ça répondait à la question de s’il s’agissait de hunters ou non. « Vraiment ? Et vous êtes nombreux à être persuadés de ce que vous avancez ? » Le sourire sur le visage de son agresseur ainsi que les ombres se profilant au coin de la rue finirent de lui faire comprendre qu’il n’y avait aucune chance de jouer le pauvre humain injustement accusé. Au moins le hunter qui l’avait attaqué ne semblait pas briller pour son esprit de tacticien : « Alors vous savez ce que je suis, ce que je peux faire, et votre moyen de me neutraliser est de m’attraper à mains nues ? » Il se laissa quelques secondes pour observer avec un sourire carnassier le hunter prendre conscience de l’erreur qu’il avait commise, avant de faire tomber les barrages retenant son pouvoir. Quel dommage, il aimait bien cette chemise.
Les flammes recouvrirent sa peau, si fortes et si puissantes que ses vêtements devinrent de simples cendres. Il se contenta pour le moment d’enflammer le haut de son corps, laissant son pantalon intact. Comme toujours, il manqua de se perdre dans l’observation jouissive de la beauté du feu, si bien que les hurlements du hunter tombant à ses pieds, les bras en feu, ne l’atteignirent même pas. Néanmoins la silhouette qui se précipitait sur lui le sortit de sa transe à temps pour qu’il se jette de côté quand le coup de feu partit. Hélas il ne vit pas qu’il ne se jetait pas contre un mur, mais contre une porte, et la franchit tête la première. Il cligna des yeux un instant en voyant le sol si près de son visage, avant de relever d’un bond afin de faire face au hunter. Celui-ci tenait effectivement un pistolet à la main, et Nathan leva une main afin de lui lancer des flammes dessus avant qu’il ne tire de nouveau. Sauf qu’il ne tirait pas. En fait, il ne bougeait pas du tout.
C’est là qu’une autre présence se fit connaître, et Nathan se tourna violemment, la main dressée en signe d’avertissement, pour observer l’inconnu. Il semblait en piteux état, ses habits ayant vu des jours meilleurs, et tenait une montre à gousset à la main. « C'n'est pas que je n'aime pas le fait de voir un chasseur à terre, mais si vous pouviez au moins avoir l'amabilité de m'expliquer ce que tout cela signifie... quoique, non, en faites ne dites rien, j'ai déjà ma petite idée sur l'affaire ! » Nathan ne répondit rien, le laissant continuer à parler. « Sachez qu'à cet instant précis, sur un périmètre assez large, nous vivons à un rythme bien plus rapide que les autres, ce qui en soit, si vous n'êtes pas une simple brute épaisse ou un simple feufolet, veut dire que pour eux une seconde équivaut à un minute, et que pour nous un minute se fait en une seconde ! » Ainsi il s’agissait d’un autre transmutant, responsable de l'état pétrifié du hunter. Nathan se détendit quelque peu, mais resta néanmoins sur ses gardes. Certains transmutants n’avaient pas vraiment l’esprit d’équipe, et étaient prêts à trahir les leurs plutôt que d’avoir à faire face à des hunters. Malgré le danger que cet inconnu pouvait représenter, le pyromane laissa son regard parcourir les alentours afin d’observer avec intérêt les effets des pouvoirs de son compagnon sur leur environnement. Quel don fascinant ! Mais il n’avait pas le temps de s’émerveiller des prouesses dont étaient capables les transmutants. « Alors, avant que les hostilités ne reprennent, avez-vous une suggestion à me faire ? Du genre on a combien de danseuses dehors ? Sont-elles armées ? Ont-elles des nôtres dans leur rang ?! »
Bon, cela ne lui coûtait rien de répondre à ces questions. « Au moins cinq hunters sont dehors, si ce n’est plus. Si un transmutant est parmi eux, il ne s’est pas encore manifesté. » Bien que cela lui en coûte, Nathan baissa la main qu’il avait gardé dressée en direction du mutant et diminua quelque peu les flammes qu’il créait afin de laisser apparaître son visage et ses cheveux. Il ne faisait pas confiance à son compagnon, mais celui-ci semblait vouloir lui offrir son aide, et il n’allait pas cracher dessus. « Combien de temps pouvez-vous nous maintenir sur une temporalité différente des chasseurs ? Pouvez-vous faire en sorte que les flammes gardent une vitesse plus grande qu’eux ? » Cela lui faciliterait certainement la tâche de les brûler. En parlant de cela… « Je ne sais pas quelles sont vos opinions sur le meurtre, mais je n’ai aucune intention de laisser partir ces hunters vivants. Mes suggestions sont donc que vous récupériez l’arme de ce cher monsieur avant que je ne le brûle, et de vous boucher le nez si vous ne supportez pas l’odeur de chair grillée. » Nathan désigna ensuite d’une main l’oreillette que portait le hunter. « Ils sont apparemment en contact les uns avec les autres. Si vous êtes prêt à tuer, il serait sans doute préférable de les réunir ensemble pour utiliser l’effet de surprise au maximum. Ils ne s’attendent pas à ce qu’un autre transmutant me vienne en aide. Mais si nous les prenons un par un, ils auront le temps d’avertir les autres. » Il n’avait plus qu’à espérer que son compagnon d’infortune n’est pas de scrupules à utiliser la violence, ou au moins à aider un pyromane à brûler des êtres vivants. .