Sujet: Samrish~Hit me with your best shot Dim 23 Oct 2016 - 11:48
Hit me with your best shot
Parrish & Salomé
Well you're a real tough cookie with a long history Of breaking little hearts like the one in me That's okay, let's see how you do it Put up you dukes, let's get down to it Hit me with your best shot Why don't you hit me with your best shot
L’avantage de la zone industrielle était avant tout qu’elle était pratiquement déserte le week end. La plupart des bâtiments était désaffectée, mais surtout les rares travailleurs qui se trainaient ici pendant la semaine n’allaient surement pas faire d’heures supp’ pendant leurs jours de repos. En conclusion, l’immense majorité des immeubles étaient totalement vides ou presque, à l’exception de quelques squatteurs et sans abris qui avaient malgré tout le bon gout de déguerpir en journée pour occuper leur temps ailleurs, loin des problèmes. Et par problème, on parlait bien ici des chasseurs qui se réunissaient régulièrement, soit pour s’entrainer, soit pour se préparer à leur traque de la soirée. Cette zone était connue pour être un point de rassemblement de cette communauté, notamment parce que la majorité des bâtiments appartenaient à l’une ou l’autre des grandes familles de la ville. Pour autant, aucun d’entre eux n’avait été un jour inquiété pour leurs agissements illégaux : la zone industrielle était aussi une zone de non droit que la police et les mutants dotés d’un minimum d’instinct de survie avaient appris à éviter. On ne pouvait que les comprendre.
Pour sa part, Parrish avait investi une ancienne usine de production de pièces métalliques pour les trains : les installations étaient encore relativement propres et opérationnelles, ce qui permettaient de les mettre en marche pour couvrir certains bruits ou conversations si besoin, et surtout, elle se tenait sur deux étages, avec une sorte de mezzanine au second niveau, ce qui était particulièrement pratique pour les différents types d’entrainement qu’il pouvait proposer à ses jeunes. Que cela soit du combat rapproché ou du tir, avoir plusieurs environnements où les entrainer rendait sa formation meilleure, plus complète. C’était parce qu’il était bon instructeur d’ailleurs que de plus en plus de gamins venaient lui demander de leur apprendre deux trois trucs. Parce qu’il était intransigeant, aussi, et qu’il n’hésitait certainement pas à les amener au charbon se frotter à de vrais dégénérés, une fois qu’il les estimait prêts. Après tout, rien ne valait la pratique, sur ce genre de … discipline.
Il était tout juste sept heures du matin quand Parrish avait ôté les chaines qui bloquaient la porte de l’usine. L’intérieur était un peu poussiéreux, mais globalement propre. Aucun tag ne venait défigurer l’endroit, depuis que l’ancien soldat avait menacé un de ces artistes de rue de lui enfoncer sa bombe de peinture dans un endroit atypique de son anatomie si lui ou l’un de ses petits camarades de graff venait se secouer l’aérosol dans son centre d’entrainement. La porte ouverte, il avait rallumé l’électricité et sorti son sac de frappe en plus de sa panoplie d’armes. Une fois la salle préparée, il avait allumé la minuscule machine à café qu’il avait ramené quelques semaines plus tôt. Il ne pouvait pas commencer une journée sans sa dose de goudron, alors attaquer une séance d’entrainement sans au moins deux tasses, c’était absolument impossible. Et puis sinon il allait être d’une humeur de dogue, et personne n’avait envie de le voir comme ça.
Sa tasse à la main, il vérifia son téléphone hors d’âge : sept heure vingt cinq. Dans cinq minutes, Salomé serait en retard. Et ce n’était pas une bonne chose pour elle, Parrish avait une sainte horreur des retardataires. A l’époque de son service, il réveillait les lèves-tard au cor de chasse, directement dans les oreilles, et les condamnait à la corvée de toilettes pendant une semaine. Bon, il ne pouvait faire nettoyer aucun sanitaire à la jeune Callahan, mais elle risquait de pleurer des larmes de sang si elle n’arrivait pas très, très vite. L’immense soldat activa le haut parleur de son téléphone alors que la tonalité d’attente résonnait dans l’immense pièce principale de l’usine, avant que Salomé ne décroche :
- Hey Blanche Neige, j’espère que tu es en train de garer ta caisse de gosse de riche devant la salle actuellement, sinon tu vas au devant de forts désagréables désagréments, princesse.
Bon, le ton était plus amical que les paroles le présumaient, mais tout de même. Parrish avait vraiment, vraiment une sainte horreur d’attente, et la jeune fille devait le savoir, depuis le temps qu’elle s’entrainait avec lui. Et puis, c’était elle qui avait décidé de le faire se lever si tôt le samedi, non ?
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Salomé Callahan
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Sujet: Re: Samrish~Hit me with your best shot Mar 6 Déc 2016 - 19:46
Bring on the fire
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Le rendez-vous était fixé. Date et heure précises, comme toujours, ce que la brune mettait un point d'honneur à respecter. La rigueur, c'était tout ce qui lui avait manqué l'an passé, et ce dans tous les domaines. A commencer par la chasse, les entraînements repris avec Kingsley avant de les espacer à nouveau, de se montrer si irrégulière que ça n'avait pas été une mince affaire de s'y remettre sérieusement en juillet. Et puis la fac, cette année manquée qui allongeait un peu plus encore son cursus, ce qui aurait pu être bien plus pesant encore si Jekyll ne l'avait pas acceptée en stage. Elle qui avait toujours eu le contrôle de toute chose avait fini par s'éparpiller. Et sans doute que cela valait aussi pour sa relation avec Lorcan. Que s'égarer était une belle connerie, à en juger par l'issue que leur relation prétendument améliorée avant entraîné. Construire des limites, redevenir intransigeante envers elle-même, c'était par là que la Callahan avait commencé à se reconstruire lentement, mais sûrement. C'était que ça lui évitait de se poser trop de questions. Et elle n'avait définitivement pas envie de réfléchir à quoique ce soit depuis quelques semaines, et certainement pas lorsque ça concernait un certain Wolstenholme. Rien de tel que de retrouver Parrish pour rester focalisée et aller à l'essentiel, sans laisser la moindre pensée parasite la troubler. Tout au plus, cela éreinterait ses nerfs à la tâche, c'était en tout cas ce qui s'était produit les dernières fois, tant avec lui qu'avec Joachim. Et concentrer sa colère pour en faire le moteur d'un but que Lorcan n'approuvait pas le moins du monde, c'était sa manière à elle de lui dire merde, encore et encore. Mais elle n'y pensait pas, non, elle ne pensait jamais à lui. Bien entendu.
La rigueur, encore et toujours. Au point de quitter son appartement sur la pointe des pieds, y laissant un Noeh qui avait fini par s'endormir en fin de nuit après n'avoir cessé de s'agiter. Elle s'en voulait un peu, d'ainsi quitter les lieux, le laisser seul pour quelques heures après le coup que lui avait fait Pietra. Mais à y réfléchir un peu plus, voilà que ça aussi, ça avait le don de la foutre en rogne à nouveau. Il n'y avait qu'à resonger à l'état dans lequel il était arrivé chez elle, la veille, pour que son sang ne se mette à bouillonner. Son propre état de tension en prime, et l'énervement atteignait son comble. Sortir, rejoindre Parr', se battre, c'était tout ce qui lui fallait. Tout ce sur quoi elle devait canaliser l'énergie négative qui roulait sous sa peau. Enfilant sa veste en refermant derrière elle, le petit-déjeuner préparé sur la table - il n'y avait bien que pour son jumeau qu'elle se sentait de cuisiner trois pancake cramés histoire de - elle s'était contenté d'un mot expliquant qu'elle avait un rendez-vous qu'elle ne pouvait pas annuler. Sachant que ça ne manquait pas de lui causer un certain souci, de savoir qu'elle avait repris le chemin de la traque, l'information fut omise le temps de quelques heures. Et puis, elle n'avait de toute manière pas le temps de lui en écrire un roman, pas avec un mentor à la ponctualité si aiguisée. C'était ce qu'elle dirait pour sa défense, lorsque son jumeau lui reprocherait de ne pas avoir été plus précise, c'était déjà tout décidé. Garant sa voiture à l'ombre d'une allée, le froid griffa ses joues alors qu'elle s'engouffrait dans la zone industrielle. Décrochant machinalement son portable, la Callahan roula machinalement des yeux non sans esquisser un sourire en coin alors que l'humeur du Kane résonnait à son oreille. « Merde, c'était aujourd'hui ? » Marmonnant d'une voix faussement ensommeillée, un regard à sa montre alors qu'elle s'engageait dans la direction de leur point de rendez-vous. « J'crois que j'ai loupé le réveil, on remet ça à plus tard okay ? » La nonchalance au bord des lèvres, la brune finit par passer la porte de l'usine, le portable coincé entre son épaule et son oreille alors qu'elle détachait déjà sa montre pour éviter que celle-ci ne se brise au combat. Sept-heures-trente. « Blanche-Neige, hm ? Donc ça fait de toi qui ? Simplet ? Grincheux ? » L'insolence dessinée le long de la ligne arquée de ses sourcils, mettant fin à l'appel en se dirigeant vers lui sans se départir de son sourire en coin, la brune laissa tomber son sac au sol avant de retirer écharpe et veste. « T'as fini de regarder ta montre et on commence, ou bien ? » Sam remonta ses manches en continuant sur le même ton, sans se démonter face à son aîné, parce qu'il devait bien savoir depuis le temps à quel point ses princesse pouvaient l'emmerder. C'était peut-être le qualificatif qu'elle avait le plus en horreur, ça et les "ma belle", ou "ma jolie". Mais avec Parrish, ça passait entre deux échanges de bons procédés piquants. Et il fallait aussi dire qu'elle l'appréciait assez, et qu'il était de loin l'un des meilleurs entraîneurs qu'elle ait pu avoir. Au point de se sentir finalement assez détendue pour en oublier sa mutation, depuis des mois à lui demander ses services. Légèrement agitée par ses nerfs emmêlés, la brune écarta les bras comme si elle n'attendait plus que lui pour commencer. Prête à suivre le programme sans broncher, en bon petit soldat qu'elle redeviendrait.
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Sujet: Re: Samrish~Hit me with your best shot Lun 12 Déc 2016 - 13:39
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Parrish & Salomé
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Pour tout dire, Parrish ne prenait pas beaucoup « d'élèves » ces derniers temps. Déjà, parce que ses horaires de boulot et de chasse ne coincidaient pas vraiment avec ceux de ses petits protégés potentiels, mais aussi parce qu'il y avait ce petit quelque chose, là, en lui, qui le faisait freiner des quatre fers : la dernière personne qu'il avait entrainé sérieusement, pendant des mois, des années entières, c'était Bianca. Bianca qui l'avait trahi à la première occasion, a qui il était tellement attaché, dont l'absence lui trouait le coeur à l'acide. Attention, il ne disait pas qu'il était susceptible de tomber à nouveau pour l'une ou l'autre des petites brunes qui se levait aux aurores pour se prendre des pains dans la tronche, simplement il ne supporterait pas de se faire berner une nouvelle fois. Certain, que cela soit Salomé ou Meredith, elles venaient de familles suffisamment respectables pour ne pas craindre ce genre de déconvenue. Mais chat échaudé craint l'eau froide, et surtout, il craignait ce qu'il serait capable de leur faire en cas de déception.
Toujours était il que lorsque la jeune femme fit mine de ne se souvenir que maintenant de leur rencontre, son sourire s'étira, carnassier, sur ses lèvres, alors qu'il reprenait ses cent pas à l'intérieur de l'usine en regardant le plafond, se grattant la narine au passage :
- mais bien sur trésor, du coup pour ce matin on se fait un brunch à la place ? Je te ramène les œufs ? Les croissants ? Une mandale dans ton joli petit minois encore si peu abimé ?
Il n’eut pas le temps de rajouter d'autres douceurs à sa liste que la grande porte de métal crissa à l'ouverture, dévoilant une Salomé tout à fait à l'heure et prête à en découdre, son sourire de défi aux lèvres. Bien, il n'allait donc pas attendre, et cela le mettait de presque bonne humeur. Pas sur que cela soit une bonne nouvelle pour la jeune femme, mais pour lui, oui.
- Je suis le nain qui te bottera les miches, point barre. Et pas d'insolence sinon je demande à ton paternel de te mettre la fessée quand il sortira de taule. Ah, à moins que je demande à ton frère, il paraît qu'il a une poigne respectable pour un membre de ta famille. Echauffement, tout de suite. Tu commences par courir, et ensuite on se mettra sur le sac de frappe. Je m'en voudrais que tu te pètes un ongle ou un tibia parce que mademoiselle n'a pas fait ses génuflexions.
Le ton de l'ex militaire n'admettait aucune réflexion, alors qu'il regardait la jeune femme s'échauffer quelques minutes. L'échauffement était primordial, tant à l’entraînement qu'avant une traque : combien de collègues avaient ils vu perdre de vue une proie bêtement à cause d'un point de coté ou de muscles trop froids pour se battre correctement ? Beaucoup. Trop. Alors il allait enfoncer bien profondément ce concept dans le petit crâne de la Callhan, jusqu'à ce que cela devienne un réflexe. Entre temps, il avait tiré sur une épaisse corde marron pour descendre un sac de frappe noir, sur lequel il s'était acharné pendant plus d'une demi heure avant que la donzelle arrive : il devait faire pas loin du poids de cette dernière, tout ce qu'il fallait pour qu'elle se fasse un peu les dents et les poings. Quand elle lui parut suffisamment déliée, il lui lança une paire de gants de boxe – à sa taille, bien sur, c'était un professionnel-, avant de reprendre d'un ton peu amène :
- Bois un coup et on part sur des enchaînements rythmiques. Dix coups en haut, dix coups en bas. Si j'en compte neuf ou onze, c'est pompes ou planche. Une minute, à chaque fois. C'est bien beau d'avoir un ventre tout plat, mais si c'est pour juste avoir des organes dedans et pas un pet de muscle, tu sers à rien. Tu serviras à rien, juste un beau pactole pour trafiquants de reins. Même cette mini pouce de Wolstenholme pourrait te mettre la raclée tout en se faisant les ongles, elle a pas pris de vacances, elle. Allez, go, go go.
Non, Parrish n'était pas très agréable, probablement un peu vexant, même, et pourtant, rien dans ses expressions ou son regard ne portaient une once de méchanceté. C'était juste une façon de parler, une attitude un peu brutale, façon entraînement militaire, qui poussait chacun dans ses retranchements, à donner le meilleur de soi-même. C'était sa méthode, et elle faisait ses preuves depuis longtemps. Et puis, si la Callahan n'était pas contente, elle pouvait rentrer chez elle. Elle resterait simplement une piètre chasseuse. Au mieux, une prédatrice médiocre.
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Salomé Callahan
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Sujet: Re: Samrish~Hit me with your best shot Lun 27 Mar 2017 - 19:04
Bring on the fire
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L'échine glacée par la référence à son père, une bouffée d'adrénaline ne tarda guère à se disséminer dans ses veines déjà bien échauffées, ses traits restant de marbre alors qu'un frémissement fronçait doucement la ligne de son nez. L'iris impénétrable, imperturbable, le jaugeant avec l'esquisse d'un sourire narquois au coin des lèvres, la brune attendait les instructions. Qu'il ne la ménage pas, qu'il ordonne, qu'elle n'ait qu'à réagir, répondre au doigt et à l'oeil sans même avoir à réfléchir. Elle ne demandait que ça, la hunter, qu'aucune pensée parasite ne soit susceptible d'hanter son esprit acéré par l'entraînement de Parrish, celui sur lequel elle se concentrait entièrement. Elle ne pouvait penser à rien d'autre, sous peine d'abaisser sa vigilance, de recevoir une salve d'attaques mordantes qui lui mettraient un peu plus les nerfs en pelote. Elle voulait s'prouver qu'elle n'était pas devenue faible, qu'elle ne s'était pas ramollie avec le temps. Que ce n'était pas la dégénérescence qui allait entraver ses réflexes, détourner son attention. Elle se souvenait de ces années d'entraînement en famille, avec Aspen, Lorcan, ces prouesses réalisées, à repousser leurs limites mentales et physiques. La compétition, elle avait toujours eu ça dans le sang, ne laissant aucune chance aux autres durant les cours de sport au collège, au lycée. Parce qu'elle ne devrait en laisser aucune à ceux qu'elle commencerait à chasser, dès sa majorité. Ou un peu plus tôt, si l'on incluait les quelques chasses où son aîné l'avait emmenée sans que le père ne l'apprenne jamais. Bien trop tôt, sans doute, mais elle était obnubilée par le sujet, la belle. Elle l'avait dans le sang, embrassant cette mission familiale sans jamais douter de ses motivations fermement ancrées dans son crâne. Ce n'était pas un gène foireux qui la pousserait en dehors de ce chemin que l'on avait tracé pour elle, qu'elle continuait à dessiner seule, désormais. Ce n'était pas non plus la colère de son dernier échange avec Lorcan qui viendrait mettre à mal son entraînement, encore moins. C'était ce qu'elle s'était dit, tout le long du chemin.
« Chef, oui chef. » Un léger rictus aux lèvres à peine dissimulé, légèrement masochiste à se montrer sarcastique sans pourtant craindre le retour de bâton, la brune semblait prête à en découdre, prête à en baver, aussi. En tenue de sport, les cheveux fermement retenus dans un chignon improvisé, elle enfila les gants sans traîner, une bouffée de tendresse manquant de lui picoter la poitrine à l'évocation de sa meilleure amie. C'était vrai qu'elle n'avait pas chômé, Aspen. Et ça la rassurait, quelque part, qu'elle continue à se battre elle aussi. Elle avait eu tellement peur cet été, à la retrouver clouée dans un lit d'hôpital, envoyée par sa propre colocataire. De la savoir de nouveau en forme, toujours sur les rails de la chasse, c'était une motivation supplémentaire pour la Callahan. Et puis, il fallait dire qu'étrangement, elle avait l'esprit plus tranquille avec Parrish qu'avec Joachim. Paradoxal, puisque contrairement au premier, le second avait parfaitement conscience de son petit secret, et semblait l'accepter. Pourtant sa clémence la laissait toujours méfiante, à se demander jusqu'où le chasseur la laisserait passer entre les mailles du filet sous prétexte qu'elle continuait à chasser. « Ok, c'est bon. » Levant ses poings en garde en se mettant en jambe devant le sac, le premier coup partit un peu trop fort, le second aussi. Tâchant d'y administrer la puissance nécessaire sans pour autant épuiser ses premières forces, la brune finit par trouver son rythme, d'abord légèrement maladroitement, puis de plus en plus assurément. Les paroles de Parrish à ses oreilles, le regard braqué droit devant elle, elle enchaînait les coups en comptant mentalement, le coeur s'accélérant progressivement alors que le sang pulsait à ses tempes. Le front s'humidifiait lentement, à mesure que son esprit se focalisait sur les coups. Un, deux. C'était le visage d'Adriel. Trois, quatre. Joachim penché sur elle, la lame de son poignard contre sa trachée, après avoir compris. Cinq, six, sept. Aspen à l'hôpital. Huit. Son père. Neuf. Matthias. Dix, Lorcan, onze. « putain, PUTAIN. » Fulminant alors qu'un grondement enragé brisait la barrière de ses lèvres, la brune n'attendit pas la remontrance pour se laisser tomber au sol en se rattrapant à la force de ses bras, enchaînant les pompes alors qu'elle se refocalisait sur la voix de Parrish, encore. Toujours. Pour mieux descendre en planche, se punissant sans qu'il n'ait besoin de le faire, s'infligeant la douleur de ses muscles tendus pour avoir laissé ses pensées s'égarer. Pour mieux se relever, revenir à l'attaque du sac. La rage au ventre.
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Sujet: Re: Samrish~Hit me with your best shot Mar 4 Avr 2017 - 21:32
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Parrish & Salomé
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Le hunter esquissa un léger sourire quand la jeune femme l'appela chef et se mit à trottiner docilement. Elle n'était peut être pas encore parfaitement affutée, la Callahan, mais elle avait la tête bien faite et du répondant, et c'était bien pour cela qu'il avait fait l'effort d'investir dans sa formation. Des gros bourrins avec le gachette facile, il y en avait suffisamment dans leur rang pour les rendre remplaçables à l'infini, il n'y avait pas besoin d'autre chose que de leurs fournir des armes et quelques excuses pour soulager leur conscience déjà limitée. Les Profils comme celui de Salomé étaient plus rares : elle était raisonnable, intelligente, réfléchie, elle ferait du travail propre, qui aurait du sens et ne finirait jamais en boucherie totale et incontrôlée. De plus, elle avait l'avantage de son pedigree, qui lui donnait naturellement accès à des informations, à un rang social qui ne pouvait que lui être profitable, et être profitable pour la cause. Alors, oui, Sam pouvait potentiellement devenir un excellent élément, mais pour cela, il fallait sorir le diamant du charbon, et malgré tout, il y avait un peu de travail.
Attrapant le sac de frappe pour que la petite puisse s'y faire les poings, il comptait en même temps qu'elle les coups, alors que son regard vrillait la face de la jeune femme comme celui d'un oiseau de proie sur un petit animal nerveux. Il était comme ça, taiseux et implacable, et Salomé savait pourquoi elle avait signé. D'ailleurs, il n'eut même pas à dire quoi que ce soit quand celle-ci décocha le coup de trop pour la voir s’aplatir sur le sol comme sa vie en dépendait, enchainant les pompes avec ce qui ressemblait presque à de la rage. A cet instant, Parrish haussa légèrement un sourcil, la laissant s'agiter un moment avant qu'elle ne se redresse et se remette à frapper comme une démente. Il lacha le sac de frappe pour attraper des gants de défense, la repoussant sans douceur en lui appuyant sur le front avant de grogner :
- T'vas t'faire mal bêtement à frapper comme ça sans réfléchir. Sur moi maintenant. Essaye de m'atteindre, use tes neurones un peu, princesse.
Une autre pichette, caché derrière ses épais gants rectangulaires attachés à ses coudes et ses poignets. La jeune femme semblait bien plus en forme et nerveuse qu'à l'ordinaire, et cette énergie, il était nécessaire qu'elle la canalise avant de se faire mal bêtement. Tournant autour de la jeune femme d'un pas lent, il esquivait sans trop de difficulté les premiers coups de poings, les premiers coups de pieds de celle-ci, un petit sourire cynique sur les lèvres.
- C'est lent. C'est maladroit. Les neurones, j'ai dit, bordel. J'serais un mutant t'serais déjà morte putain.
Qu'elle s'énerve si elle le souhaite, ce n'était pas son problème à lui, mais sa rage devait être une moyen d'être plus puissante, plus précise, plus expéditive, et pas brouillone et dispersée. Il appuya ses propos en parant un nouveau coup de poing, passant sous la garde de Salomé pour enfoncer son gant contre le nombril de la jeune femme, suffisamment pour lui couper le souffle sans vraiment la blesser, juste de quoi froisser son égo.
- Si j'arrive à te toucher à nouveau avant d'avoir reçu une beigne, c'est les tractions jusqu'à ce que t'en chiale. S'pas possible d'être aussi imprécise, j'ai branlé quoi avec tes entrainements ces dernières semaines, hein ?