Les aventures de Martin ont commencé quand il avait 16 ans et déjà à cet âge, il faisait des bêtises pas possibles. Il avait à peine douze ans quand il avait volé son premier portefeuille, poussé par les plus grands de l'orphelinat. Ouais, il n'avait pas de famille, on l'avait tout simplement déposé devant les escaliers. Un schéma classique des enfants abandonnés du coin, il n'a jamais compris pourquoi et a arrêté de se poser les questions, parce qu'il sait qu'il obtiendra jamais les réponses. Ils ont pas voulu de lui et puis voilà. C'est comme ça.

Enfin bref, déjà un petit cancre et surtout un clown à l'école. Il aimait sortir dehors, explorer et grimper aux murs, puis sur les toits, c'était plus marrant que de rester assis à une table, à écouter l'adulte raconter des choses assez barbantes. A douze ans, il séchait déjà les cours et faisait le malheur aux professeurs qui ne le voient pas ailleurs qu'en prison. Il passait ses journées dans les rues avec ses amis à l'époque et ne faisait que courir pour échapper aux passants. Il était également un petit habitué au commissariat. A seize ans, il avait commencé son premier braquage dans un petit magasin et forcément, cela s'est mal passé... Bien qu'il était le seul du groupe à avoir réussi à s'enfuir. Pris de panique, il avait passé à travers les murs pour se retrouver dehors. Martin n'avait rien compris à ce qui s'était passé, mais n'a pas attendu à ce que la solution vienne comme la lumière de Dieu viendrait à lui comme ça pour fuir au plus vite du lieu du crime. C'était ainsi qu'il avait quitté Denvers et qu'il ne refit plus jamais de braquage de ce genre.

Il s'était retrouvé ville en ville, en survivant dans les rues avec des vols de portfeuilles... Jusqu'à ce qu'un jour, à peine majeur, il dut passer deux ans en prison pour des vols. Il avait vingt et un an, il ignorait ce qui se passait dans cette ville de Pueblo avec les événements étranges. Martin avait très vite compris que son don n'était pas à montrer au grand jour, ayant peur que les médecins fasse de lui un rat de laboratoire. Un petit peu parano le jeune, certes, mais cela lui sauve la vie. Dans tous les cas, en prison, il fait la rencontre des gens... Au départ, ce n'était pas facile pour lui parce qu'il ne savait pas trop se défendre et c'était un petit gars paumé. Il s'en prenait plein dans la figure, était souvent celui qui était blamé des bagarres qu'il n'avait même pas commencé. Enfin bref, il avait pu rencontrer les gens au milieu de son incanération. Ces gens-là ont commencé à le protéger en échange de certaines choses que Martin réussissait à voler... Et c'était ainsi qu'il se créa un petit réseau de cambrioleurs. C'était ainsi qu'il avait trouvé un toit avant même de sortir en prison.

Après la prison, il emménagea à Wichita dans le Kansas et travaillait sur des petits contrats de vol pour maintenir l'affaire de son ancien compagnon de cellule en attendant son retour. Il a pu rencontrer de nouveaux collègues et Martin avait pu perfectionner l'art du vol et du cambriolage. Les serrures n'avaient plus de secrets pour lui et savait enfin entrer sans laisser de traces. Cela, personne ne savait comment il faisait et c'était son petit secret de tricheur : traverser les murs. Ce don était franchement pratique, il se déclenchait quand il paniquait et au fur et à mesure que les années passaient, il avait appris à le contrôler pour pouvoir l'utiliser à sa volonté.

Martin avait vécu ainsi, entre les vols, l'argent qu'il gagnait, les femmes qu'il rencontrait, un logement et des boulots de merde... En gros, une vie comme une autre aux yeux de tous, bien qu'il était dans l'illégalité la nuit. Il a appris à aimer la vie ainsi, à en rire des désastres, à comprendre qu'il fallait en profiter peu importe les emmerdes qui se passait dans le monde actuel.

Il aurait pu continuer ainsi si seulement vers fin 2010, il entendait des rumeurs à propos des capacités surhumaines. Martin curieux décide de se renseigner avant de comprendre qu'il n'était pas seul à avoir une particularité. Il s'en était douté pendant des années, mais n'en avait jamais vu pour de vrai. Il est content mais en même temps un peu effrayé quand le président confirma l'existence de ces "transmutants" en même temps des hunters. Un groupe extrémiste qui voulait purger la population comme le feraient les nazis contre les juifs, comme le feraient les américains contre les indiens, comme le feraient les européens contre les indigènes... Martin avait fini par quitter la ville où il vivait à l'époque où le dépistage massif était lancé, il avait officiellement disparu en prenant une nouvelle identité avec une fausse carte afin d'échapper à tout cela. Après tout, il était déjà un hors la loi. Un hors la loi qui ne voulait pas être fiché et être abattu comme un gibier après. Il savait comment cela allait se terminer : les hunters pourraient en avoir après lui. C'était déjà devenu un gros bordel avec cette histoire du sérum NH24, en même temps Martin a pu rencontrer pas mal de mutants sur le chemin, mais il n'a presque jamais avoué qu'il en était un aussi. Il ne faisait pas confiance, à personne.

C'était vers 2015, quand l'ancien maire Thaddeus Lancaster fut arrêté que Martin vint à Radcliff, pensant qu'elle était sécurisée pour l'instant. Il n'était pas sans savoir que cela grouillait de hunters, mais il avait toujours fait attention dans tous les cas. Il avait fini par trouver un boulot dans une pizzeria et c'est parce que le patron avait tout de suite aimé son côté marrant. Surtout parce qu'il s'appelait Martin et lui faisait penser à Marty McFly... Encore ... Bon, il le prenait sur lui. C'était déjà ça. C'était en décembre, presque le jour de Noël que Martin se fit vacciner dans un cambriolage qui s'était mal passé. Il aurait pu finir en prison, mais par manque de preuve, il fut libéré. Il avait justifié sa fuite en disant qu'il était un mutant et qu'il avait cru voir un hunter, les policiers avaient vu qu'il s'était bien et bel attaqué, vacciné sous leurs yeux. Alors l'affaire fut close sans plus.

Martin passa de longues semaines de convalescence, tordu de douleur sous les effets secondaires du sérum, en colère qu'on lui ait retiré son don ... Qui était une partie de lui, de son métier surtout. Il resta quand même dans cette ville, déjà parce qu'il n'avait pas encore assez d'argent pour se permettre de déménager encore, ne s'était pas encore habitué à l'absence de son don, surtout, il devait faire profil bas et ne pas embarquer un hunter dans son voyage pour se faire tuer ensuite.