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 no one ever said it would be this hard (maxim)

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Celeste Trager
Celeste Trager

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MessageSujet: no one ever said it would be this hard (maxim)   no one ever said it would be this hard (maxim) Icon_minitimeSam 19 Nov 2016 - 17:43


Maxim et Celeste

No one ever said it would be this hard


Celeste caresse doucement la petite boule de poils qui s'active devant elle. Un petit rire lui échappe, quand le chiot démontre autant d'enthousiasme qu'elle à se découvrir. - Neo, chut, Neo doucement, là, doucement... Neo penche la tête sur le côté, accepte de faire un petit pas en arrière. Celeste ne peut manquer le fait qu'il trépigne sur place, dans l'attente de pouvoir sauter de nouveau sur elle. Le bruit de la porte d'entrée attire soudain l'attention de Neo.  L'adolescente sait qu'il ne peut pas s'agir de son père, ce dernier a dû retourner à l'orphelinat en urgence pour la prochaine heure. - Maxim ? C'est toi ?! L'excitation se devine dans sa voix, impossible de la cacher. Se relevant prestement, Celeste fait signe à Neo de ne pas la suivre, même si c'est déjà raté. Doucement, elle le pousse un peu plus loin pour l'empêcher de passer la porte de sa chambre, alors qu'elle se dépêche de la fermer  derrière elle. Quand elle se retourne, son regard croise celui de Maxim. - Salut. Un sourire sincère se glisse sur ses lèvres, avant qu'elle ne reprenne brièvement la parole. - Mon père est reparti à l'orphelinat, une urgence, bref, j'dois te montrer un truc. Collant son dos à la porte de sa chambre, la jeune Trager se débrouille pour retrouver la poignée de la porte à l'aveugle. - T'es prêt ? Déjà, Neo se met à gratter à la porte, ce qui ne peut que soulever instantanément des questions chez Maxim. Dans un gloussement, Celeste finit par libérer son minuscule fauve aux trois couleurs. - Je te présente Neo ! Le chiot sort en trombe de la chambre pour se ruer sur Maxim. Petit comme il est, il n'atteint presque pas ses genoux, mais cela suffit à le rendre encore plus adorable aux yeux de l'adolescente. - Neo, calme-toi...
---
- J'ai pas faim. Celeste fixe la porte de sa chambre avec une férocité non-feinte dans le regard. Si elle le pouvait, elle ficherait un coup mentalement dans cette porte et ferait reculer de dix pas son père qui se trouve derrière. Resserrant encore un peu ses jambes contre elle, l'adolescente finit par déposer son front contre ses genoux. Elle savait qu'elle ne pourrait pas garder ça pour elle jusqu'à la fin de ses jours. Elle savait très bien que son père le découvrirait un jour ou l'autre. Mais c'est trop tôt. C'est beaucoup trop tôt – pour elle, pour son père, pour leur famille. La dernière chose qui la rattachait à sa mère lui a été arrachée et elle avait l'intention de l'annoncer à son père quand elle aurait estimé que le bon moment serait arrivé. Sauf que son professeur s'en est mêlé, a questionné son père sur son comportement, à un tel point que ce dernier a découvert la vérité. Malachi Porter a décidément beaucoup de talent. Les poings de la jeune Trager se contractent, ses phalanges deviennent blanchâtre. Elle le déteste autant qu'elle se déteste elle-même. La voix de son père sort Celeste de ses réflexions. Relevant brusquement la tête, elle s'empresse de se lever pour venir donner un coup contre sa porte, close. - J'AI PAS FAIM ! LAISSE-MOI ! Les larmes qui roulent sur ses joues se devinent aisément dans sa voix brisée. Mais elle a besoin qu'il comprenne et qu'il lui fiche la paix. Elle a besoin d'air. Malheureusement, si son idée première était de quitter cette maison pour ne plus jamais y revenir, son père en a décidé autrement. Il la connaît peut-être un peu trop, d'où son ordre de la voir filer dans sa chambre dès qu'ils sont revenus de leur superbe balade dans les champs, plutôt que de découvrir sa potentielle fugue un peu plus tard. Mais Celeste n'a pas pour autant abandonné l'idée – cette dernière est juste repoussée à un autre jour.

Un sanglot vient secouer tout son corps, avant que la mini-Trager ne revienne s'effondrer sur son lit. Cette fois-ci couchée sur son matelas, elle ne tarde pas à se recroqueviller sur elle-même, dans l'espoir d'alléger un peu cette peine qui lui obstrue le cœur. L'adolescente ne sait pas à quel moment elle a trouvé le sommeil. Ce qui la réveille, cependant, c'est le bruit de la porte d'entrée qui se claque de l'autre côté de la porte de sa chambre. Son père. Après avoir repoussé son lit de ses bras frêles pour se relever, Celeste prend son courage à deux mains. S'il est parti, elle ne pourra pas le croiser. Puis, s'il est parti à cette heure-ci, il n'est pas revenu avant longtemps. Une nouvelle larme vient bousculer les anciennes encore sèches sur sa joue. Il doit être tellement triste, en colère... S'approchant de la porte de sa chambre, Celeste la débloque doucement. Après s'être assurée que la voie était libre, un premier pas la guide vers le coin cuisine. Son ventre crie famine. Enfin, du moins le pense-t-elle au premier pas : à peine songe-t-elle à avaler le moindre aliment qu'une nausée certaine la gagne. Sa main droite vient se déposer au niveau de son malheureux estomac. Elle reste là quelques secondes, avant que son regard ne se porte sur la porte de la chambre de Maxim. Ouverte, cette dernière laisse deviner une pièce plongée dans le noir, comme le reste de la maison. De plusieurs petits pas silencieux, Celeste s'en rapproche. Quand elle voit le jeune homme endormi, elle songe à faire demi-tour. Elle y songe vraiment ; sauf qu'elle ne bouge pas. A la place, elle fait un pas supplémentaire, reste sur le pas de la porte. - Maxim..., qu'elle l'appelle doucement. Sans savoir s'il l'a entendue, elle poursuit : - Je crois que mon père est parti à l'orphelinat... Croisant les bras, elle baisse la tête vers ses pieds. Sa lèvre inférieure commence à trembler, ses paupières se gorgent de nouvelles larmes brûlantes. - Il me déteste.

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MessageSujet: Re: no one ever said it would be this hard (maxim)   no one ever said it would be this hard (maxim) Icon_minitimeLun 28 Nov 2016 - 1:17

Maxim avait beau être passionné par son métier, il y avait des journées plus difficiles que d’autres. Si le meuble qu’il avait commencé à mettre en forme ne ressemblait pas du tout à ce qu’il se savait capable de faire, le client semblait heureux et Maxim aurait dû s’en contenter. Cependant, il lui arrivait de se montrer particulièrement intransigeant avec lui-même. Il se dirigeait dans la cuisine quand Celeste l’interpella. En toute honnêteté, il mourrait d’envie de s’enfermer dans sa chambre pour faire une sieste mais la demoiselle semblait particulièrement heureuse qu’il soit là et avait une pointe d’excitation qui ne lui ressemblait pas dans la voix. Il se dirigea alors dans le couloir, un sourire sur le visage – il avait passé tant d’années à espérer gagner un jour l’affection de Celeste, qu’il ne se lassait jamais de la voir lui parler gentiment. Régulièrement, il se surprenait à oublier qu’ils étaient en bons termes et se demandait pourquoi elle se montrait soudain si adorable… « Salut Celee, t’as l’air en forme ! » Celee était le petit surnom qu’il lui avait toujours donné sans qu’elle le sache mais qu’il s’était enfin résolu à dévoiler depuis qu’il se rapprochait. Il acquiesça d’un signe de tête quand elle précisa que son père serait absent. Maxim devait de toute façon retrouver quelques amis ce soir ; il proposerait simplement à la demoiselle de se joindre à eux pour ne pas qu’elle reste seule si l’urgence s’éternisait. « Prêt ![/color][/b] » répond-il, feignant un air intrigué. En réalité, il avait rapidement deviné la cause de l’excitation de la demoiselle, ce qui avait été rapidement confirmé par les bruits derrière la porte. Un éclat de rire s’échappa des lèvres de Maxim en voyant le chiot essayé de lui grimper dessus. Il s’accroupit et attrapa la bestiole, se sentant d’ores et déjà épris de cette dernière. « Salut Neo, moi c’est Maxim ! Tu pourras dormir dans ma chambre quand Celeste te fatiguera… Tu verras, elle a son caractère, la petite ! » dit-il avant de se redresser avec Neo dans les bras. Taquin, il jeta un regard à Celee pour vérifier qu’elle ne s’était pas vexée. « Je vois qu’Aaron a fini par craquer… » dit-il d’un air amusé.

Endormi dans un profond sommeil, Maxim est bien loin de l’ambiance particulièrement morose qui habite la demeure des Trager depuis quelques heures. Il ne sait pas exactement ce qu’il s’est passé, même s’il a cru comprendre que Aaron et Celeste se sont disputés… Il n’a aucune idée de l’objet de la discussion et il a bien eu envie d’aller déranger Celeste pour la consoler. Cependant, quelque chose lui souffla que c’était quelque chose qu’il devait gérer à deux, et qu’il devait laisser le temps à la tension de redescendre, même s’il détestait savoir ceux qu’il considérait comme sa famille souffrir ainsi. Alors, il s’est fait petit et pour être sûr de ne déranger personne, a passé la soirée dans sa chambre. Lorsque Celeste entre dans sa chambre, les yeux de Maxim s’entreouvrent pour découvrir qu’il est deux heures du matin. Il soupire légèrement et se retourne, imaginant que la voix de Celeste n’est que le fruit de son imagination. Ce n’est que lorsqu’il l’entend parler de l’orphelinat qu’il comprend que la demoiselle est réellement dans la pièce. Il se redresse légèrement, s’appuyant sur ses coudes et écoute ce que l’adolescente a à lui dire. « Viens t’asseoir, Celee. Il ne te déteste pas… » Il allume alors sa lampe de chevet, et attrape un tee-shirt pour accueillir la demoiselle décemment. Avant de rejoindre la demoiselle sur son lit, il ferme la porte – si Aaron rentre, il tient à ce que Celeste puisse lui parler librement. « Tu pourrais l’avoir traité de tous les noms qu’il ne te détesterait pas… Calme-toi. Pense à tous les sales coups que j’ai fait y a quelques années… et même là, il me détestait pas. Alors toi… je ne vois vraiment pas ce que tu pourrais faire pour qu’il te déteste. » Il attrapa sa main, pour la soutenir, et attendit qu’elle lui en dise plus, tout en réfléchissant à ce qui pourrait lui remonter le moral. Il n’était pas très doué pour ce genre de choses, mais peut-être que Neo lui remontrait plus le moral ? Voyant que la jeune femme ne semblait pas être prête à parler, il s’assit en tailleur sur son lit, face à elle et osa enfin demander : « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Elle avait l’air si vulnérable, les yeux rougis par les larmes. Le palpitant de Maxim souffrait de cette vue plus qu’il n’avait les mots pour le dire, et le rythme irrégulier de ce dernier trahissait l’inquiétude de l’adolescent pour celle qu’il ne savait plus vraiment comment aimer.
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Celeste Trager
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MessageSujet: Re: no one ever said it would be this hard (maxim)   no one ever said it would be this hard (maxim) Icon_minitimeMer 21 Déc 2016 - 10:09

Le regard de Celeste pétille. Voir Neo dans les bras de Maxim, agité et heureux, c'est une image qui restera gravée en elle toute sa vie. L'adolescente s'approche alors pour caresser la petite boule de poils, tandis qu'elle ouvre la bouche en grand quand elle entend la bêtise de Maxim. - Eh, lui raconte pas n'importe quoi !, qu'elle s'agace faussement, un immense sourire sur les lèvres. C'est qu'elle se sent bien, la mini-Trager, en ce jour si particulier pour elle. Elle est ravie de pouvoir accueillir Neo dans la famille et de pouvoir enfin avoir la confiance de son père à ce sujet. Après tout, si ce n'était pas le cas, l'adorable chiot ne serait pas là, pas vrai ? Grâce à ça, Celeste oublie un peu tout le reste. Elle ne songe plus à l'énorme mensonge qu'elle traîne sur ses épaules, elle ne pense presque plus au fait qu'elle a perdu une partie d'elle il y a à peine quelques mois. Pour la première fois depuis longtemps, il lui est offert la possibilité de ne pas y penser. Et ça fait du bien, d'avoir un peu de répit. - Oui !, qu'elle s'exclame, bien trop enthousiaste. Son père a fini par craquer et a fait de cet anniversaire le plus beau jour de sa vie. - Depuis le temps que je lui en parle, ça devait bien arriver un jour... Le sourire de la jeune femme redouble de présence sur ses jolis traits fins, avant que son regard ne passe sur le frigo, plus loin dans le coin cuisine, et qu'une idée lui traverse l'esprit. Elle n'y avait pas pensé avant, l'idiote ! - Si tu veux, il reste du gâteau ! S'approchant du frigo, la demoiselle n'attend pas vraiment l'accord de Maxim pour s'affairer à lui préparer une assiette. Ce dernier n'a pas pu être présent à midi pour fêter son anniversaire directement avec elle et son père, alors pourquoi pas lui proposer de rattraper ce moment comme ils le peuvent ? Celeste est si pleine de bons sentiments à cet instant précis qu'elle serait prête à tout pour voir Maxim dans l'exact même état. Et, alors qu'elle sort le gâteau du frigo, elle remarque le regard désireux du chiot ainsi que tout son petit corps qui se dandine, ce qui lui arrache un rire franc. - Non, désolé Neo, pas pour toi...

Celeste se sent mal de réveiller Maxim pour si peu. C'est vrai, après tout, elle aurait pu éviter de le sortir d'un sommeil profond juste pour parler, à une heure aussi tardive. Son cœur trop lourd, bien trop lourd, elle aurait pu le museler jusqu'au lendemain, où elle aurait pu venir l'embêter sur son lieu de travail plutôt que de le priver d'un sommeil réparateur pour attaquer une nouvelle journée dans quelques heures. Le regard de l'adolescente suit le même chemin que celui de Maxim quand il constate l'heure tardive qu'il est. Soudain, Celeste s'en veut encore un peu plus. Elle n'aurait pas dû venir. Quelle égoïste. Pourtant, quand le jeune homme lui propose de venir s'asseoir, la mini-Trager s'avance doucement vers le lit. Elle sent ses jambes et tout son corps si faibles qu'elle ne pourra peut-être pas tenir longtemps debout, même si elle le voulait... La peine qui s'est logée sans commune mesure sur ses frêles épaules la pousse à prendre place en silence sur les draps repoussés. Durant ce petit bout de chemin, les larmes se sont mises à couler sur ses joues. L'adolescente fixe le matelas d'un regard absent, avant de s'essuyer les joues comme elle le peut. Les mots de Maxim l'atteignent en plein cœur et lui font relever la tête vers lui. Un bref sourire triste se loge sur le bas du visage de Celeste, avant qu'elle ne ponctue son geste d'un : - C'est ce que je croyais aussi... douloureux. C'est vraiment ce qu'elle croyait.

Elle ne pensait pas un jour que son père puisse la détester, voire la haïr, pourtant c'est le cas. Il ne supporte pas l'idée de la savoir dorénavant si différente de sa mère, de sa femme, de son épouse tant chérie et aimée. Celeste n'est plus désormais que Celeste. Elle a perdu cette saveur de l'enfant-lien qu'elle arborait si fièrement étant gamine. Elle n'a plus d'intérêt, pour ce père qui espérait tant d'elle, et elle ne peut que le comprendre. Même elle, elle serait déçue d'avoir une fille comme elle. Un sanglot la secoue quand la main de Maxim vient se saisir de la sienne, au moment où ses propres doigts s'accrochent aux siens, en un signe de détresse évident. Les mots tardent à passer ses lèvres, et la question de l'ébéniste pousse Celeste à faire un effort... - Il a appris pour ma vaccination. Cet effort considérable qui la replonge dans ce moment douloureux où elle n'a eu d'autre choix que de se délester d'un pan de sa veste pour relever le fin tissu de son t-shirt, pour enfin placer son père face à la dure réalité. Elle revoit alors ce regard. Cette colère, ce désarroi, cette tristesse. Le tout la percute de nouveau de plein fouet, si bien que l'adolescente se résout à s'échapper de ce souvenir périlleux en reprenant la parole. - Un de mes professeurs au lycée l'a convoqué et je... je ne sais pas ce qu'il a bien pu lui dire mais mon père est venu me chercher en cours et il... il a commencé à me poser des questions... Sa voix n'est qu'un murmure étranglé. Celeste fait de son mieux pour rester calme, mais les larmes ne cessent de perler au creux de ses paupières, rendant son discours, au fil des secondes, de plus en plus difficile.

Un nouveau sourire triste se peint sur ses jolies lèvres. - Si j'allais bien... Une question banale, une interrogation qui, au départ, ne cache rien de complexe à comprendre. Seulement, la réponse n'avait pas dû sembler assez convaincante. Normal, puisque Celeste ne va pas bien depuis sa vaccination. Elle ne va pas bien du tout mais a tout fait pour que rien ne se remarque. Les sourires ont été peaufinés, les mensonges ont été travaillés, les excuses ont été bien trouvées. Ces derniers mois, Celeste a redoublé d'ingéniosité pour ne pas faire souffrir son père, au détriment de ce qu'elle pouvait en ressentir elle. Et tout a été réduit à néant par cette stupide question. - J'ai essayé de lui faire comprendre que tout allait bien et qu'il n'avait pas à s'inquiéter, il n'a rien voulu entendre... Ses dents viennent mordre dans ses joues, la colère qu'elle éprouve envers elle-même cherchant à ravager tout sur son passage dès l'évocation de cet autre moment de son échange avec son père. - Puis il m'a demandé d'utiliser ma mutation... Elle n'a pas besoin de plus expliciter. Maxim va aisément deviner ce qui s'est passé ensuite. Une vaccination reste une vaccination, et Celeste n'a même pas eu « la chance » de prétendre à un effet secondaire pour dissimuler la perte totale de sa mutation. Non, elle n'a rien. Elle n'a plus rien. De sa main libre, la mini-Trager vient chasser la nouvelle larme qui s'est échappée. - Et maintenant il me déteste...
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MessageSujet: Re: no one ever said it would be this hard (maxim)   no one ever said it would be this hard (maxim) Icon_minitimeDim 15 Jan 2017 - 21:31

C’était délicieux, de pouvoir rire de la sorte avec Celeste. D’une certaine façon, la vaccination de la demoiselle était peut être un mal pour un bien. Maxim s’en voulait de penser de la sorte, quand cela avait causé une telle souffrance chez la demoiselle, mais il ne pouvait nier que cela les avait rapprochés. Il déplorerait toujours que l’adolescente ait perdu un talent auquel elle tenait tant et qui lui rappelait tant sa mère mais leur rapprochement était également le bienvenu. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Maxim avait essayé de construire une relation stable – et positive – avec Celeste, et c’était enfin le cas. Il n’était même pas question des sentiments qu’il nourrissait pour la brunette, et qu’il s’efforçait comme il le pouvait d’enfouir mais simplement de pouvoir rire et partager des moments sympathiques comme celui qui était en train de se dérouler. En maintenant deux, voire trois ans qu’ils vivent sous le même toit, Maxim est encore en capacité de compter sur les doigts de ses deux mains les instants passés ensemble à rire. Et la plupart sont situés depuis la vaccination de la demoiselle. Mais il est hors de question de se lancer dans ce genre de considérations et de réflexions en ce jour si spécial : Celeste mérite d’être traitée comme une princesse pour son anniversaire. « Ne t’inquiète pas, il est déjà complètement fan de toi ! » la rassura-t-il, bien qu’elle n’en ait pas vraiment besoin. Chacun de ses gestes transpire le bonheur, et il est à peu près certain qu’elle sautillerait partout si elle n’essayait pas de contenir ses émotions. De chacun de ses mots, sortent des pointes d’excitation. Maxim ne se souvient pas de la dernière fois qu’il l’a vu aussi heureuse mais il aurait bien envie qu’Aaron lui offre un chien tous les jours si cela suffit à la rendre heureux. Il est même prêt à tous les promener, s’il le faut. Il n’a de toute façon pas le temps de s’attarder sur la bonne humeur de la demoiselle qu’elle se dirige vers la cuisine tout en continuant de lui parler : il n’a donc d’autres choix que de la suivre. « Tu rigoles, j’espère ? » lui demande-t-il, taquin, alors qu’elle dépose une part de gâteau sur la table. « Tu dois souffler tes bougies, d’abord. » Il la pousse doucement d’un coup de hanche, et ouvre à nouveau le frigo. « Laisse-moi faire, va t’asseoir. » Il déplace quelques boites Tupperware du frigo, et en sort une assiette avec un gâteau qu’il a confectionné lui-même – et qui ne ressemble vraiment à rien. Il dépose ensuite quelques bougies dissimulées avec le gâteau (seul moyen qu’il ait trouvé pour que Celeste ne tombe pas dessus), et les allume une à une avant de déposer le gâteau devant la demoiselle et t’entonner un « happy birthday » timide. Maxim détestait chanter et encore plus se donner en spectacle. Amusé et perturbé par Néo qui semblait désespérément vouloir du gâteau, son chant fut entaché de quelques rires, et il finit par capituler allant chercher des gourmandises pour le chiot qu’il avait acheté, quand Aaron lui avait parlé de son cadeau surprise. « Voilà pour toi, p’tit gourmand. » dit-il en tendant un bâtonnet pour chien à l’animal avant d’interrompre Celeste qui s’apprêtait à souffler ses bougies : « Oublie pas de faire un vœu, surtout ! ». Après tout, si le dernier vœu qu’il avait fait ne s’était pas réalisé, Celeste et lui ne seraient probablement pas en train de parler un instant si joyeux en tête à tête.




Maxim avait imaginé des centaines, sinon des milliers de fois le moment où Aaron apprendrait que Celeste n’était plus une mutante. Dans la plupart des scénarios, il s’était imaginé, sans trop savoir pourquoi, qu’il serait celui qui finirait par cracher le morceau. Il ne faisait pas partie des personnes les plus bavardes, et savait garder un secret mieux que personne. Mais cela le gênait, ce secret justement. Cela n’aurait jamais dû en être un. L’adolescent était prêt à faire beaucoup de choses pour Celeste, il lui aurait donné plus que sa vie, s’il l’avait pu. Mais il n’était pas la personne dont il avait besoin en cet instant, il ne le savait que trop. Celeste avait besoin de son père pour traverser cette épreuve, même si à l’état de la demoiselle, il n’avait pas su répondre présent. Pas comme il le fallait et pas en cet instant. Il finirait par l’être, Maxim connaissait Aaron par cœur. Mais pour l’instant, il ne pouvait nier être déçu et quelque peu en colère. Voir la demoiselle dans un tel état de tristesse n’aidait en rien. Maxim aurait voulu penser ses blessures, trouver les mots pour lui faire oublier sa peine et la réaction de son père. Il aurait souhaité accélérer le temps et permettre à Celeste de ne vivre que des jours meilleurs, mais quelque chose lui soufflait que la situation allait s’avérer plus compliquée qu’il n’aurait juré qu’elle le serait, et ce pour les semaines à venir. D’une certaine façon, Aaron a de la chance d’avoir quitté la demeure familiale (seule raison pour laquelle Celeste a dû mettre les pieds hors de sa chambre), car Maxim aurait deux trois mots à lui dire. Même si ce n’est pas sa place. Même s’il se découragerait sûrement devant le visage peiné de son père d’adoption. Quelle était sa place dans cette histoire ? Jamais l’expression « avoir le cul entre deux chaises » avait été aussi vraie. Et si Celeste était prioritaire sur un bon nombre de personnes dans la vie de Maxim, Aaron était le seul sur un pied d’égalité, et à qui il pardonnerait tout – avec plus ou moins de temps. En cet instant, alors que la douleur de Celeste était visible à ses soubresauts et non pas uniquement avec les larmes qui noyaient son visage, Maxim soupçonnait que cela prendrait beaucoup de temps. Il poussa un soupir agacé. Il était persuadé que Aaron ne détestait pas le moins du monde Celeste, mais il était évident que sa réaction avait suffi à en convaincre la demoiselle. Et Maxim n’avait absolument aucune idée de quoi faire pour l’aider à se sentir mieux. Il attrapa les mouchoirs qui se trouvaient sur sa table de chevet et s’efforça d’essuyer avec tendresse les joues de la jeune femme, soulevant légèrement son menton pour pouvoir la regarder dans les yeux. Il attendit quelques secondes, peut-être quelques minutes avant de prononcer le moindre mot : « Celeste Trager, arrête de dire des bêtises, s’il te plait. » Son ton est sérieux, il donne presque l’impression que Maxim est en train de gronder la demoiselle, mais il ne sait pas comment lui faire comprendre combien elle se trompe. « Il est choqué, mais il ne te déteste pas. Je suis certain qu’il rentrera d’ici quelques heures pour s’excuser de son attitude. » Maxim espérait sincèrement qu’il avait raison. Sinon, il n’osait pas imaginer dans quel état il trouverait Celeste… mais peu importait, il serait là pour elle quoiqu’il advienne. Il se rapprocha alors de la demoiselle, quelque peu mal à l’aise avec cette nouvelle proximité, et la prit dans ses bras, tendant comme il le pouvait de la consoler. Cela ne servirait à rien. Il n’était pas à l’aise, et elle devait bien le sentir. Mais ce n’était pas là du dégoût, ou quoique ce soit qui s’en rapproche. C’était juste que ses cheveux sentaient si bons, et que sa peau était si douce. Le jeune homme pouvait sentir la chair de poule se dessinait sur ses bras. Il souffla, aussi discrètement qu’il le put, pour ne pas que son corps ne vienne trahir ses sentiments. Mais un nouveau sanglot parcourut à nouveau la demoiselle, et Maxim ne put que resserrer son étreinte. « Ca va s’arranger, Celeste, je te promets que ça va s’arranger. » Sachant pertinemment que ses mots ne suffiraient pas à soigner la douleur de Celeste, il relâcha son étreinte quelques secondes et se pencha pour attraper quelque chose sous son lit. « Prends une gorgée, ça sera notre petit secret. » lui dit-il, espérant que la bouteille de bière qui restait de sa dernière soirée entre potes dans sa chambre suffirait à aider Celeste à reprendre des forces. Cela n’avait pas beaucoup d’alcool mais c’était déjà bien assez. Il cherchait de toute façon à la distraire avant tout autre chose.
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Celeste Trager
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MessageSujet: Re: no one ever said it would be this hard (maxim)   no one ever said it would be this hard (maxim) Icon_minitimeMer 5 Avr 2017 - 15:45

L'adolescente prend place autour de la table du salon lorsque le Prescott le lui indique, le laissant s'occuper du gâteau et des bougies comme il le désire. Amusée lorsqu'elle voit ce dernier passer la porte de la cuisine pour venir déposer le gâteau devant elle, la brune s'apprête à souffler les bougies avant d'être stoppée par l'intervention de Maxim. - D'accord, d'accord... Celeste observe d'abord Neo qui se saisit du gâteau tendu par Maxim, pouffant lorsque le chiot s'en saisit sans demander son reste, avant de fermer les yeux, toujours un petit sourire malicieux sur les traits. Elle se concentre pour mettre la main sur le vœu qu'elle ne regrettera pas, celui auquel elle pourra continuer à croire même après ce jour, qu'elle nourrira peut-être aussi de toujours plus d'espoir avec le temps... Que mon père ne m'en veuille pas. - C'est fait ! Et Celeste souffle les bougies dans un premier souffle puissant, avant de s'occuper de deux bougies récalcitrantes dans un petit rire  - Tadam ! Après un petit clin d'oeil, l'adolescente pousse le gâteau en direction de Maxim. - Bon appétit !, que Celeste ajoute. - Tu vas voir il est trop bon... Celeste vient appuyer sa tête contre le dos de sa main, son regard fixant Maxim qui goûte un premier morceau de gâteau. Un large sourire pare ses lèvres. Elle est contente qu'il soit là. Elle aimerait même que ce moment dure le plus longtemps possible, parce que ça fait très longtemps aussi qu'elle n'a pas senti son cœur aussi léger. Depuis janvier, la jeune Trager n'a pas vécu de moment de bonheur aussi évident. Non, depuis janvier, Celeste a l'impression de subir le temps. Elle pleure cette partie d'elle qui n'est plus, cette mutation qui s'est évadée de son être sans lutter. Elle voit dans le miroir de la salle de bain cette piqûre en haut de son épaule, cette cicatrice qui restera visible à vie, qui l'oblige à mentir pour ne pas blesser. Soudain, en voyant le sourire de Maxim en face d'elle, en constatant que Neo possède cette énergie vitale qui semble la quitter peu à peu, Celeste jette un bref coup d’œil vers cette épaule qui lui fait ressentir une légère douleur, tout d'un coup. Sa main gauche vient s'y déposer, par-dessus ses vêtements, l'air de rien, jusqu'à réussir à estomper un peu son sourire radieux, pour ne laisser derrière ce geste que la preuve supplémentaire que, malgré ce jour particulier et la désormais présence de son adorable chiot dans sa vie, malgré les apparences, la mini-Trager ne va pas bien.

Celeste essaye d'adresser un sourire sincère à Maxim, lorsqu'il se montre plus sévère avec elle qu'auparavant, mais elle n'y parvient pas. Tout ce qu'elle réussit à faire, c'est hausser doucement les épaules, pour montrer qu'elle est encore capable de réagir, juste un peu, mais qu'elle ne croit pas une seconde à ce que Maxim dit. Non, elle n'arrêtera pas ses bêtises. Non, son père la déteste réellement, il n'est pas juste choqué. Elle ne peut pas voir les choses autrement. Il n'a pas vu son regard, il n'a pas vu ce dégoût sur ses traits, il n'a pas ressenti le mensonge qui a empoisonné ses mots, quand son père a tenté de la rassurer. - Je crois pas... Non, son père ne reviendra pas pour s'excuser. Son père n'est pas comme ça, et elle ne le laissera pas faire non plus. Son père lui en veut et Celeste n'a pour le moment aucune idée de comment réparer les choses... elle se dit même qu'elle a tout gâché le jour où elle a fait promettre à Maxim et Ezekiel de garder le silence sur ce qui s'est passé en janvier. Aujourd'hui, elle regrette. Amèrement. L'adolescente comprend que la décision qu'elle a prise était la mauvaise à prendre, le choix à éviter, puisqu'aujourd'hui aucun retour en arrière n'est possible. Aujourd'hui, son père et elle ont atteint un point de non-retour, un stade duquel Celeste a peur de ne pas se relever. Les bras de Maxim entoure soudain ses épaules, et la brune laisse ses larmes redoubler de présence. Elle ne parvient même plus à les taire, malgré ces quelques sanglots qu'elle parvient à refréner. Celeste pleure en silence, pour ne pas avoir à lire la peine dans le regard de Maxim. Elle n'a pas besoin de ça. La mini-Trager aimerait alors croire les dires de ce dernier, que les choses vont s'arranger, un jour. Elle aimerait sincèrement croire en sa promesse. Celeste fronce les sourcils quand elle voit Maxim s'éloigner puis se pencher pour fouiller sous son lit. Ce bref aparté lui change un peu les idées, alors qu'elle essuie une nouvelle larme qui vient de fuir l'abri de sa paupière. Lorsque la petite bouteille d'alcool se retrouve dans son champ de vision, l'adolescente laisse échapper un petit rire discret. - Bravo, c'est du joli..., qu'elle le taquine, avant de secouer la tête. - Je suis désolée de t'avoir réveillé, j'ai même pas pensé que tu pouvais avoir une longue journée demain, je... Un nouveau sanglot vient entraver ses mots, avant qu'elle ne secoue la tête et ne vienne se saisir de la bière tendue par Maxim. L'alcool coule lentement dans sa gorge, le goût vient se mêler au salé des larmes, lui redonne un peu de baume au cœur bienvenu. - J'en avais marre d'être toute seule..., qu'elle avoue. Après avoir passé toute la soirée enfermée dans sa chambre, repoussant quiconque aurait tenté de la sortir de son antre pour se retrouver confronté à ses larmes et sa tristesse. Celeste a choisi de tout garder pour elle... jusqu'à présent. - Tu imagines si ma mère avait été là..., qu'elle finit par murmurer, son regard chocolat se relevant dans celui de Maxim. Une première larme revient se former au creux de ses paupières, avant que l'adolescente ne rende dans un geste un peu brusque sa bière à son propriétaire. - Je le déteste. J'vais partir avec Neo, comme ça il me verra plus et il sera bien content.
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