|
| (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. | |
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Dim 7 Aoû 2016 - 0:00 | |
| 31 octobre. Depuis qu’Elie avait découvert la vie en dehors de l’hôpital psychiatrique, ça devait être LA fête qu’elle adorait par dessus tout. Elle était suivi de très près par Noël. De très très près, et ce même si elle s’offrait des cadeaux à elle-même et à son tout petit chat Crow. Le fait était que l’une des rares fêtes dans laquelle elle dépensait une fortune toute relative, c’était Halloween. Son petit nid s’était transformé en véritable cabinet de curiosité. Bon, c’est sur, tout était un peu cheap, mais elle s’en fichait, elle trouvait l’idée de la fête tellement cool, que du toute façon, elle aurait probablement acheté une père de chaussette frankenstein si elle en avait trouvé quelques part. C’était pas faute d’avoir chercher, pourtant. Elle avait été assez surprise d’avoir reçu une invitation pour une grande fête d’Halloween. Elle ne savait pas que toute la ville en avait reçu une et sa première idée à ce sujet, c’était de penser qu’un client l’avait contacté pour ne pas aller seul à cette soirée. Ca n’était pas la première fois qu’un riche héritier, businessman, avocat ou que savait-elle encore avait décidé de se payer ses services simplement pour ne pas être seul pendant un diner ou un fête. Elle était habituée à ça. C’était généralement pour attirer les regards vu son look légèrement débridé, cela étant dit son éducation d’escort girl avait été faite par Theodora Atkins et elle avait également appris à être élégante. Mais très honnêtement, elle trouvait ça particulièrement chiant. Elle préférait rester le plus elle-même possible.
En tout cas, elle avait longtemps cogité sur cette invitation et n’avoir pas trouvé le moindre indice, elle avait appris au club exotique où elle travaillait mi comme danseuse, mi comme prostituée que l’ensemble des citoyens avait été invité. A partir de ce moment-là, la question n’avait plus été : « est-ce que j’y vais? » mais plutôt « comment j’y vais? ». Dire qu’elle avait essayé tout les déguisements de la ville avant de trouver le truc parfait semblait convenir à ce qu’il s’était passé.
C’est donc habillée d’un kigurumi requin qui avait l’air fâché et d’une bouée coincoin couverte de sang qu’elle se rendit à la maison de Mrs Greene. La nuit avait à peine commencée qu’elle avait rencontré bien des gens en train de paniquer. Pas le genre de peur qu’on déclenche avec un film d’horreur. Le genre de terreur qu’on déclenche quand on touche quelque chose de très précis chez la personne. Elle avait des relents d’HP, les sensations qu’elle avait dans cette maison était les mêmes sauf que c’était impossible que la moitié des gens ici soit taré au point de taper des terreurs sans raison. Quelque chose se passait. Quelque chose de pas normal. Elle détailla son verre un moment en se demandant si quelqu’un n’avait pas contaminé à elle ne savait pas quelle drogue les boissons puis elle vit une autre pièce atteinte et cligna des yeux. Il était temps de faire sonner la retraite stratégique. Bien évidemment, il n’était pas question de sortir de la maison, elle ne savait pas ce qu’il se passait et comment on était affecté. C’était forcément ce qui l’inquiétait le plus. Elle n’avait pas besoin d’un truc pareil pour taper des crises d’angoisse monstrueuses. Elle alla se réfugier dans la cuisine en se faisant la réflexion que c’était probablement une histoire de mutation. Si c’était ça, ce mec était un gros connard. Elie s’était déjà fait sa petite idée à son sujet. C’était un gros connard en train de ricaner comme un débil. Elle cligna des yeux en voyant la montagne de chose à manger dans cette cuisine et s’assit sur le comptoir pour commencer à manger des petits fours à la chaîne. Elle espérait que ce qu’il se passait ne viendrait pas jusqu’à la cuisine. Si elle pétait une crise d’angoisse, elle n’était pas sûre de ce qui allait se passer.
Elle haussa un sourcil en voyant quelqu’un entrer et ne s’arrêta pas de manger pour autant. Elle lança un.
-C’est fou ce qu’il se passe dans les autres pièces, hein?
Avant de s’enfourner un nouveau petit four. C’était de la bouffe gratuite. Ca aurait été scandaleux de pas en profiter.
Dernière édition par Elehiel Thatcher le Mar 3 Jan 2017 - 17:51, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Lun 8 Aoû 2016 - 18:52 | |
| Event d'Halloween Comme à chaque fête d’Halloween, Aspen avait fait les choses en grand. Et quand on disait grand, c’était grand : elle avait investi l’équivalent d’un salaire de job étudiant dans l’ensemble en cuir et en vinyle qu’elle portait ce soir là, mais aussi dans une perruque d’un bleu pétrole. Rajoutez à tout cela un maquillage qu’elle avait confectionné en près de deux heures, et Aspen s’était métamorphosée en sirène steam punk, légèrement gothique, prête à dévorer le premier joli matelot qui lui tomberait entre les griffes. Mais avant tout, elle venait pour s’amuser : elle savait que Sam et Lorcan seraient là, et peut être même Noeh. Enfin, Noeh, si elle pouvait éviter de le voir … Elle ne s’était pas remise de son comportement totalement inapproprié de quelques jours plus tôt : elle ne savait pas ce qui lui avait pris, à ce moment là, un instant d’égarement, de perdition, mais toujours était il que du coup, elle préférait ne pas le croiser. Elle se sentirait trop stupide, et elle était bien trop jolie ce soir pour se sentir bête. Elle était arrivée en début de soirée, alors que la bâtisse de Madame Greene était déjà bien remplie : elle avait croisé quelques uns de ses collègues de boulot, tous plus lookés les uns que les autres, qui la congratulèrent avec moultes effusions alors qu’on lui glissait une flute de champagne dans la main. Elle passa quelques minutes en leur compagnie, avant de partir à la recherche de son frère et de sa meilleure amie. Sauf qu’il y avait un problème quand on était une enfant du pays comme Aspen : elle se faisait arrêté toutes les deux minutes par d’autres individus masqués, chacun y allant de son commentaire, de son compliment sur la tenue de la jeune femme, alors qu’elle ne rechignait jamais à s’enquérir de la santé ou de la vie de ses interlocuteurs. C’était l’une des qualités et l’un des défauts d’Aspen : elle était du genre très bavarde, et ses amis devaient encore l’attendre qu’elle était toujours en train de s’enthousiasmer devant telles ou telles anecdotes. D’ailleurs, elle était en pleine conversation avec une de ses anciennes camarades de lycée quand un hurlement avait déchiré l’air comme un coup de couteau. Chacun avait relevé la tête, surpris, mais seulement vaguement inquiet : c’était halloween, la maitresse de maison avait probablement concocté quelques animations pour pimenter la soirée. Peut être même une pour chacun de ses invités ? La Wolstenholme en avait préparé des soirées, surtout au lycée, et si Madame Greene avait réussi à individualiser ses gages et ses petites farces, vu le nombre d’invités, elle l’applaudirait des deux mains. Sauf que voilà, la vague de terreur atteignit progressivement la totalité du salon, alors que les lumières se mettaient à grésiller et qu’Aspen sentait un mauvais pressentiment la saisir aux tripes et à la gorge : il se passait quelque chose de bizarre, et pas de bizarre façon zombies et vampires. Non, plutôt bizarre façon intervention transmutante. Encore eux. Ils ne prenaient donc jamais de vacances ? La rouquine avait faussé compagnie à son interlocutrice qui s’était mise à trembler, le regard dans le vague, battant en retraite dans un endroit plus que stratégique : la cuisine. Parce que qui disait cuisine, disait couteaux et hachoirs. Si elle n’avait pas franchement envie de s’en servir, elle préférait malgré tout avoir quelques objets tranchants à portée de main quand les mutants passeraient à nouveau à l’offensive… Dans la semi obscurité, la chasseuse se mouvait comme un animal sauvage, terriblement silencieuse malgré ses talons aiguilles et son costume volumineux. Elle avançait à pas de loup dans l’immense cuisine, alors qu’elle distinguait une forme au fond de la pièce : elle n’était donc pas seule ici : - Fou oui … totalement dingue… Je peux savoir ce que vous fichez ici ?
A part de vider les frigos, s’entend. Aspen avait l’habitude des mutants, et ce qu’il se passait dans le reste de la maison devait nécessiter une sacrée dose de puissance et de concentration. Celui ou celle qui avait fait ça devait probablement avoir besoin d’un peu de carburant pour recharger ses batteries… Et de manger, par exemple. Aspen approchait toujours d’un pas félin, le regard rivé sur la jeune femme, alors que son costume très sombre détonnait avec celui tendrement ridicule de la presque adolescente qui se tenait devant elle…
|
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Lun 8 Aoû 2016 - 21:30 | |
| Ca, c'était un pur costume d'Hallowenn classe et tout. Elie ne savait pas qui était cette jeune femme mais elle avait un costume qui claquait sa mère. Elle détailla longuement la nouvelle venue. Elle voulait volontiers partager les petits four mais pas sans se battre à coup d'aileron. Non mais oh, c'était ses petits fours à elle, pas touché ! Elle cligna des yeux sous la question très inquisitrice de la jeune femme. Wow.Wow.Woooow. Wow.... Wow. De quoi on l'accusait, au juste ? Elle pencha la tête sur le coté et comprenait parfaitement que la sirène de la muerte se demandait si la jeune prostituée était responsable du merdier qui se déroulait dans les autres pièces. Ben putain. C'est vrai qu'occuper à dévorer des petits fours, c'était une riche idée... Elle haussa les sourcils. C'était même pas con du tout. L'énergie pour faire un truc comme ça, ça devait être comme un foutu marathon, non ? Alors forcément, un requin qui sait pas nager en train de dévaliser la cuisine... Elle fronça le nez et prit le parti de faire comme si de rien était. On la joue cool, détente. Zen quoi.
-A part dévaliser la bouffe gratuite, tu veux dire ? Ben j'me cache dans l'espoir qu'au pire je puisse me refugier dans un placard avec de la nourriture si ça part en live.
Elle enfourna un nouveau petit four et une fois avalé, servit un grand sourire à la jeune femme. Elle appuya sur la tête de son canard qui émit un bruit typique de tout ces jouets pour gamins. Un sonore et très lent pouiiiiiiiiiic s'échappa du bec gonflable. Elle entendit un nouveau hurlement et se leva pour s'approcher de la porte et entendit un violent bruit suivit de plusieurs bruits mat. Elie lança un coup d'oeil à la jeune femme puis tourna son regard vers la salle, juste à temps pour voir un projectile et s'écarter au moment où ce qui semblait être une assiette remplie d'un truc aux airelles s'écrasa contre la porte à l'endroit où se trouvait sa tête.
-Ok. C'est la merde.
Elle soupira, ferma la porte et alla vers un placard qu'elle ouvrit sans gêne. Elle en sortit une bouteille de ce qui semblait être un genre de champagne et posa deux verres.
-Bon, ben, hein. Un p'tit verre par là-dessus... Quitte à prendre cher...
Elle ouvrit et servit la jeune femme puis lui tendit son verre. C'est alors qu'elle les vit. Les barreau. La trappe sur la porte. Le genre de petite trappe assez grande pour passer un plateau et juste au dessus, bien centré au milieu de la porte, l’œillère. Les boulons... Rien qu'à la regarder, on devinait la porte lourde. Elie laissa tomber le verre qui se fracassa au sol. Elle sentit les larmes monter. Sa gorge s'assecha et se serra. Elle connaissait beaucoup trop bien cette porte. Elle avait passé un certain nombre d'années à la regarder. Elle portait des griffure et cette grande tache rouge ne ressemblait déjà plus à de l'airelle mais à un liquide mal effacé laissé par un autre patient. Elle recula un peu et sentit la table froide. Elle se retourna et cligna des yeux en percevant les petits fours. Elle regarda la jeune femme et eut un sourire un peu tordue. Elle contenait mal sa panique et se sentait déjà légèrement tremblante. La crise d'angoisse n'était pas si loin que ça et elle ne voulait pas se mettre dans cet état. Elle serait incontrolable et surtout, elle avait la trouille que son don ne s'active sans qu'elle le veuille. Dans un état de terreur, elle redevenait une enfant et réagissait comme telle, avec autant de violence et d'instinct.
-J'crois que... Y a un mutant... Il fait voir les pires peurs et...Euh... Je crois pas pouvoir sortir d'ici.
En fait, elle en était même sure. Elle savait ce qui l'attendait si elle essayait de fuir sa chambre. |
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Dim 14 Aoû 2016 - 23:12 | |
| Event d'Halloween Le costume de la jeune femme en face d’elle était proprement ridicule. Enfin, non, il était très, très décalé, et aurait surement été le sujet des plaisanteries un peu acides de la jolie rousse si cette dernière n’était pas tellement sur le qui-vive. Alors qu’elle s’approchait, toujours avec son pas de rôdeur, elle distinguait un peu mieux les traits de celle qui lui faisait face : Elle avait VRAIMENT les cheveux bleus, pour de vrai ? Elle avait pas l’air bien vieille non plus, Aspen lui aurait donné vingt-deux, vingt-trois ans grand maximum. Pas vraiment l’air bien dangereuse, mais la chasseuse s’était toujours entendue dire que se fier aux apparences était le meilleur moyen de se retrouver entre quatre planches en moins de deux. Elle avait vécu trop de choses étranges ces derniers temps pour ne pas être au moins raisonnablement méfiante. C’était le moins qu’elle puisse faire, alors que l’autre essayer de lui répondre en dédramatisant la situation. Sauf qu’à dédramatiser de manière aussi ostensible, elle lui signifiait tacitement avoir compris son accusation voilée. Elle avait donc probablement quelque chose à se reprocher, d’une manière ou d’une autre, alors qu’Aspen avait arrêté d’avancer, balayant la cuisine de son regard rendu charbonneux par son maquillage épais, à la recherche des couteaux et autres armes potentielles dans la pièce : - Mouais, gaffe à ce que ces hallus collectives ne viennent pas d’un truc dans la bouffe hein, ça ne m’étonnerait même plus.
Il n’y avait plus grand-chose pour étonner véritablement Aspen, en même temps, pas même le couinement ridicule du costume de la jeune femme, probablement destiné à lui tirer une risette, mais ne fit que la tendre un peu plus. Si la jeune femme de la cuisine était innocente, et à en croire les hurlements dans l’autre pièce et les assiettes qui volaient, cela semblait être le cas, alors le mutant ou le taré qui faisait son office se trouvait ailleurs, et elle n’était pas à l’abri de ses caprices. Gé-nial. Elle plissa le nez en voyant la jeune femme squale lui repasser devant en trottinant presque joyeusement, sortir une bouteille et deux flutes de champagne d’un placard avec un air insupportablement joyeux. - Je ne pense pas que cela soit une bonne idée et…
Elle ne termina pas sa phrase, frappée par l’expression terrible sur le visage de l’inconnue au champagne : un air de pur terreur, alors qu’elle fixait un point derrière elle. Aspen se retourna d’un bond, en position défensive, mais il n’y avait personne derrière elle, absolument rien. Un mutant invisible ? des illusions ? Qu’est ce que c’était encore que ce merdier ? Toujours était il qu’elle ne pouvait pas laisser la jeune femme se démerder avec ses angoisses sans rien faire. Jurant entre ses dents, Aspen effaça la distance entre elle pour lui prendre les épaules, et l’inviter à s’assoir contre le mobilier froid et métallique. Son visage s’était adouci rapidement, alors qu’elle fixait toujours la porte d’entrée de la cuisine et qu’elle se mit à parler calmement à la jeune femme : - Ok, ok je te crois … Respire, je suis sure que cela va bien se passer. Il faut que tu arrives à t’ancrer dans la réalité, c’est tout ce qu’il nous reste à faire. Concentre toi sur ma voix et sur ce que je raconte. Comment tu t’appelles ? Moi c’est Aspen, je suis venue avec mon frère et des amis. Tu es venue toute seule toi ?
Elle entendit une détonation venant de l’étage, mais elle ne sut si c’était le bruit d’une arme à feu ou d’un meuble qui tombait. La lumière s’allumait et s’éteignait par intermittence, exactement comme elle le ferait dans un véritable film d’horreur. Aspen serrait les dents, alors qu’elle clignait des yeux sous les flashs stroboscopiques pour apercevoir un homme de dos. Son père. Un autre flash. Il n’était plus là. Seigneur, est ce que c’était en train de l’atteindre, elle aussi. Elle continuait de frotter le dos de la jeune femme en costume, alors qu’elle tachait de maitriser son propre souffle au mieux. Elle sentait l’angoisse monter, mais pour l’instant, elle ne voyait rien. Rien de précis en tout cas. - Ça va aller, ça va aller …
|
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Lun 15 Aoû 2016 - 23:28 | |
| Elie frissonna et se retint de repousser la jeune femme lorsque ses mains se posèrent sur ses épaules. Partout dans son esprit, des centaines de « mauvais, mauvais, mauvais » étaient scandés et s'allumaient. Ca n'allait pas. Ca n'allait pas du tout. Et tout de suite après, le doute. Un doute perçant et violent, une sensation atroce. Et si elle n'était jamais sorti de l'asile ? Et si elle s'était simplement inventé une vie... Ca n'aurait pas été la première fois que les traitements lui donnait des hallucinations, pas la première fois que les voix se faisaient images et la dupaient. Elle eut un mouvement de tête saccadé et parfaitement incontrôlable avant de regarder Aspen. Elle l'écoutait parler et s'accrochait à chaque mot, à chaque inspiration. Elle ne voulait pas qu'on la touche, c'était trop d'information mais en même temps priait pour que ce contact ne se rompe pas. Ca, c'était réel, ça, c'était vrai. Cette odeur de maquillage qui émanait de la jeune femme, les bruits de sa tenue de sirènes et sa voix. Elle releva la tête vers la porte et déglutit. Elle était toujours là, douloureusement là. Elle sentit son cœur se serrer mais se fit violence pour détourner les yeux. C'est alors qu'elle réalisa que la jeune femme en face d'elle n'était pas spécialement fière. Elle n'avait certainement pas réagi aussi violemment qu'elle. En même temps, heureusement, quand on connaissait les crises d'angoisses de la jeune femme et sa capacité à ne pas se calmer une fois dans cet état. Elle réalisa soudain qu'elles étaient toute les deux dans le même bateau. Que ça soit réellement ici ou à l'hopital lui importait peu. Cette fille avait aussi peur mais elle le cachait mille fois mieux. Elle prit donc son courage à deux mains pour déglutir et ouvrir la bouche.
-Je... m'appelle Elie... Et...Euh...
Une nouvelle détonation la fit se tasser sur elle-même et fermer les yeux avec force. Elle se crispa et mit quelques secondes avant de reprendre la parole ;
-Je suis venue.... Toute... Toute seule.. Je connais pas de g.gens ici...
Elle eut un rire qui se transformait déjà plus ou moins en pleurs malgré l'absence de larme.
-J'suis venue... Pour me faire des amis... C'est raté, hein.
Elie se redressa un peu et l'air de rien s'était un peu rapprochée d'Aspen. Elle lui offrit un petit sourire désolée avant de dire.
-... Ton costume est super jolie.... Euh...
Elle baissa la tête et la posa sur ses genoux.
-Tu devrais partir avant que ça... ça parte en live pour toi. Moi. Ca...ira. J...j'ai l'habitude.
Ce qui était absolument vrai. Elle était habituée à se sentir aussi mal et détestait être accoutumée à tout ceci. Elle pencha la tête pour regarder Aspen.
-Ca serait dommage qu'on soit deux à passer une soirée de merde, non ?
Elle esquissa un semblant de sourire et frissonna en voyant le sol changé en celui de l’hôpital psychiatrique dans lequel elle avait été enfermé.
-....On est pas à l’hôpital, hein ?
|
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Mar 16 Aoû 2016 - 22:57 | |
| Event d'Halloween Ne pouvait-on pas passer UNE soirée tranquille à Radcliff ? De toute évidence, non, ce n’était pas une option dans ce fichu patelin, songea sombrement la Wolstenholme alors qu’elle s’installait à côté d’Elie, puisque tel était son nom, tout en gardant les yeux rivés sur les portes battantes de l’entrée de la cuisine. Si la jeune femme disait vrai et que son intuition était juste concernant le mutant exhausteur de peurs, alors elle n’osait même pas imaginer ce qui allait lui tomber dessus quand ce dernier s’en prendrait à ses propres traumatismes. Pour l’instant, elle ne voyait pas grand-chose, à peine une odeur âcre de sang qui flottait dans l’air, dont elle ne savait pas si elle était réelle ou non. Il y avait toujours ces hurlements aussi provenant des autres pièces, mais ils s’expliquaient par l’hallucination collective, et elle essaya de se concentrer sur Elie et ses tremblements de plus en plus visibles. - Ok… Elie… ça va bien se passer, parce qu’il ne peut rien nous arriver là où on est. Il n’y a que nous deux, et je veux, euh, continuer à te parler, pour que tu saches bien que tu n’es pas toute seule. Si tu veux t’agripper ou autre, tu peux, j’suis petite, mais pas fragile.
Du sang, c’était du sang qui coulait de dessous la porte ? Elle ne savait pas, ça faisait sombre, et elle ne voulait pas chercher à voir mieux, alors qu’elle déglutissait pour reprendre de plus belle : - Moi je suis venue avec un tas de gens. Des collègues de boulot, mon frère jumeau, ma meilleure amie et son frère, qui s’avère être mon ex petit copain aussi… J’en ai pas vu la moitié avant d’arriver ici, mais je suis sure qu’ils vont bien. Ils vont bien….
Un hurlement déchirant lui vrilla les oreilles, la faisant se raidir à coté d’Elie, tout son corps en alerte : Calista ? Calista était ici ? Ce n’était pas possible, sa sœur l’aurait prévenu de sa présence et … Pourtant, c’était bien elle qui venait de crier à s’en arracher les cordes vocales. Et, Seigneur, tout ce sang… - Des amis tu t’en feras des tas plus tard j’en suis sure, si t’aimes manger et boire, tu te trouveras bien une bande de gai lurons pour t’emmener faire la fête …
C’était sur même, bien que cela ne soit pas au programme de ce soir. Elle laissa Elie se rapprocher d’elle, et entoura ses épaules de son bras, lui laissant la place sur sa propre épaule pour y poser sa tête tout en s’obstinant à poursuivre la conversation coute que coute. Devant elle, les portes de la cuisine s’étaient mises à trembler, et sa sœur semblait s’être tue. En revanche, elle entendait un autre sanglot en sus de celui d’Ellie. Plus grave, plus familier aussi. - Merci je… Je l’ai acheté à Louisville dans une boutique Geek-Steampunk-Gothique… C’est pas trop mon look de tous les jours, je suis rousse au quotidien … Et il est hors de question de te laisser toute seule, t’es plus pâle que la mort et tu trembles. Pis foutu pour foutu…
Elle soupira, laissant sa tête reposer contre le métal froid du meuble de cuisine, détachant difficilement don regard de la porte pour trouver celui de la jeune femme. Elle avait l’air terrorisé. Le mutant n’avait probablement pas eu à creuser très profond pour déterrer les démons de sa petite camarade. Apparemment, pour elle-même, c’était plus subtil. Plus lent aussi. - Non, on est toujours dans la cuisine des Greene… d’ailleurs, il y a des petits fours au dessus de nos têtes, et une bouteille à tes pieds, à peine entamée…
Les sanglots redoublèrent, et Aspen tendit le cou : ils étaient proches, très proches, mais elle n’arrivait pas à voir qui était à l’origine de ces derniers, tout en ayant un terrible pressentiment. Elle se souvint soudain d’un pan d’une des discussions étranges qu’elle avait eu avec Noeh quelques semaines plus tôt sur les cauchemars, alors qu’elle resserrait son emprise sur l’épaule d’Ellie, tâchant de camoufler l’inquiétude dans le ton assuré de sa voix : - On m’a dit une fois que les cauchemars étaient moins effrayants quand on les décrivait, objectivement … alors tu vas me dire ce que tu vois, et moi jvais faire pareil, ok ? Show me yours, I’ll show you mine … Bon je commence… J’ai entendu ma sœur ainée hurler, sauf que je sais qu’elle n’est surement pas ici… Je vois du sang aussi, yen a plein le sol, qui coule de dessous la porte, mais autant de sang d’une même personne, ce n’est pas possible, et puis on a pas entendu de bruit de lutte. Et j’entends des sanglots. Je crois que c’est mon frère.
Sa voix s’était cassée sur le dernier mot, alors qu’elle décelait les contours de la silhouette de son frère dans un coin, couvert d’écorchures et d’hémoglobine…
|
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Mer 31 Aoû 2016 - 17:48 | |
| Elie doutait grandement que ça allait bien se passer. Elle eut un rire nerveux en entendant sa copine de misère lui dire que tout irait bien. Elle sentait ses muscles se tétaniser tandis qu’une odeur affreuse lui montait au nez. L’ammoniac, la javel… Cette odeur perpétuelle de folie et cette tentative médiocre pour la cacher, la camoufler derrière une senteur plus forte, plus entêtante et derrière ça : L’éther. Ca vrillait la tête, les sens et l’endormait autant que ça lui donnait envie de vomir. Ca n’allait pas aller. Peut-être qu’elle ne risquait rien dans cette pièce mais Elie n’oubliait pas que sa pyrokinésie était principalement basée sur ses émotions. Elle ne s’était pas suffisamment entrainé pour parvenir à se maitriser en toute circonstance. C’était une certitude. Elle avait peur de blesser Aspen. Elle ne voulait pas faire de mal mais savait qu’en cas de crise, il était possible qu’elle cherche à se défendre de menaces inexistantes, nourries par les illusions créées par le don d’un mutant perfide. Elle regrettait soudain d’être venue. Si elle brulait cette maison jusqu’à la dernière brique comme elle l’avait fait pour la maison familiale et tout ça inconsciemment, tout serait à refaire et sa belle idée de se construire une nouvelle vie ici tomberait à l’eau. Elle finirait avec tout les chasseurs de Radcliff au cul. Elle ne voulais pas que ça arrive. Elle secoua la tête et tentait de garder son esprit loin des murmures mesquins qui lui murmuraient ce qu’il se passerait si elle échouait à rester calme, si elle était percée à jour. Elle se concentra sur la voix d’Aspen, sur ce qu’elle racontait. Elie répétait dans sa tête chaque mot prononcé par la jeune femme. Elle les murmurait sans doute sans vraiment s’en rendre compte. Elle se fichait que la jeune femme la prenne pour une tarée à faire ça, cette technique l’ancrait dans le réel. Au moins pour le moment. Elie sourit en l’entendant parler d’amis et haussa les épaules.
-J’espère… C’est pour ça que je suis là. Enfin… Aux Etats-Unis. Pour avoir une nouvelle vie. J’espère que tu as raison. J’ai hâte de rencontrer cette bande si elle existe quelque part.
Elle se rapprocha de la jeune femme, ça n’allait pas et ça devenait de pire en pire. Cette odeur de brulé, cette horrible, horrible odeur de brulé… Elle sursauta en entendant le bruit des portes automatiques s’ouvrir. Elle n’aimait pas ce bruit, c’était l’heure des médicaments. C’était le moment où elle refuserait de les prendre, c’était le moment où les aide-soignants la forcerait et le moment où elle finirait probablement entravée. Une nouvelle fois. Elle redressa la tête et regarda Aspen, terrifiée, elle tremblait de plus belle et sentait son esprit s’embrumer. Il fallait qu’elle se concentre sur Aspen, qu’elle réponde, qu’elle parle. Ne pas sombrer, ne pas faire apparaitre Flim et Flam, ne pas mettre le feu à la cuisine…. Il fallait se maitriser à tout prix et faire sortir Aspen. Elle réalisa à quel point il était dangereux pour la jeune femme de rester à coté d’elle.
-Ben… Pour être…Euh honnête… J’ai… Des antécédents et… Du coup. Je suis… presque en crise et j’ai un peu peur de… te faire du mal même si je veux pas…
Elie se focalisa sur le fait qu’elles étaient toujours chez les Greene et eut un frisson. Elle commençait de plus en plus à douter de la réalité de ce qui l’entourait. Si elle n’était jamais sortie de son asile? Après tout, si on était un peu septique, on pouvait aussi réaliser que faire réellement du feu avec son esprit, c’était complètement fou, sans parler de s’échapper d’un des asile les plus coté d’Angleterre. Comment une enfant avait-elle pu faire ça? Elle écouta Aspen et la regarda lorsqu’elle lui raconta ce qu’elle voyait. Elle se mordait la lèvre nerveusement et en continue depuis qu’elle avait commencé. Lorsqu’elle avait entendu la voix de sa camarade de misère se briser, elle avait pris sa main et l’avait pressé, un peu trop fort, pour la réconforter. Le regard d’Elie avait quelque chose de beaucoup plus démuni, de plus enfantin. Autour d’elle, la cuisine devenait son ancienne chambre tandis que dans un coin se rejouait la scène du réveil, liée aux photos qu’on lui avait montré pour la confronter à l’horreur d’actes qu’elle n’avait jamais commis volontairement. Tout commençait à s’emmêler. Elle croassa malgré tout dans un murmure.
-Ton frère… Je…Il est pas là et il est sans doute mieux ailleurs et t’en f.fais. pas.
Elle fit une pause un peu plus longue, son psychologue se tenait dans un coin, son sourire suffisant sur le visage. Elle l’avait toujours appelé monsieur je sais tout dans sa tête. Il n’avait jamais considéré Elie comme possiblement innocente. Maintenant qu’elle connaissait un peu mieux le monde et les mutants ainsi que ceux qui les chassaient, elle réalisait que cet homme avait sans doute un lien avec les hunters, d’une manière ou d’une autre.
-Je…
Le psy sortit un carnet et se posa sur une petite chaise, suffisamment loin pour réagir si la jeune femme l’attaquait. Elie le regarda faire et s’arrêta instantanément de parler. Chaque mot comptait quand on parlait à cet homme… Elle lança un coup d’oeil à Aspen. La jeune femme lui avait raconté. Elle devait faire pareil, c’était très irrespectueux de ne pas le faire mais le docteur était là.
-… P… Pour moi… On est dans ma chambre. Dans ma chambre à l’hôpital psychiatrique et… Y a… mon…
Elle hésitait à dire ancien car elle n’était plus du tout sûre de s’être enfuie, plus du tout persuadée, d’être ailleurs que dans cette chambre exigüe.
-Il… me croit… jamais. Ca sent le bruler… A cause de l’accident, mais c’était pas moi. J’ai pas fait exprès. Et puis, c’est bientôt l’heure des médicaments, je veux pas les prendre. Ils sont pas bons et. Et puis ils m’embrouillent, après, ma tête, elle est toute molle. Je veux pas être toute molle…
Elie ne put les empêcher d’apparaitre. Film et Flam, deux petites flammèches, dansantes comme des feux follets, se trouvaient à porter de regard. Elle les regarda danser puis regarda Aspen.
-J’veux pas faire du mal aux gens. Faut. que je m’enfuis. Je veux pas rester ici. Après. Ils vont dire… Que j’ai fait exprès. Mais j’avais fait un cauchemar. C’est juste un cauchemar.
Elie se tassa sur elle-même et cacha sa tête dans ses bras en sanglotant aussi silencieusement que possible. |
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Jeu 8 Sep 2016 - 22:22 | |
| Event d'Halloween Quand elle le disait, qu’elle avait la poisse. C’était à croire qu’elle avait croisé le mauvais œil, qu’elle s’était faite marabouter, maudire par une sorcière de New York qui n’aurait pas apprécié qu’elle accroche le regard de son richissime et stupide petit copain, elle ne savait pas .Toujours était il que cette année était particulièrement moisie. Dès qu’elle essayait de sortir la tête de l’eau, il y avait quelqu’un pour appuyer son pied puant sur sa nuque et la faire boire une nouvelle fois la tasse. Sauf qu’elle était du genre têtue, la Wol, et si on lui maintenant la tête dans la flotte, et bien elle trouvait le moyen de se faire pousser des branchies… Et elle en faisait une mode ensuite, pour parfaire le tableau. La rouquine inspira profondément, tout aussi mal à l’aise que sa voisine, mais peut être un peu plus consciente de son état, et lui souffla : - Yen a dans le coin, parce que j’en connais pas mal … Bon, y sont peut être un peu vieux pour toi, mais ils ont surement des petits frères et sœurs, ou des cousines plus jeunes…. Fin a part si les presque trentenaires te gênent pas, là j’en ai une pelletée sous le coude…
Cette conversation était absolument vaine et sans intérêt, mais elles s’y accrochaient comme les naufragés au radeau de la méduse. Aspen avait l’impression d’assister à une scène de film, ces passages dérangeants où l’on voit à travers la perspective de la victime : elle entendait son cœur battre dans ses oreilles, elle sentait l’odeur des suées d’angoisse d’Elehiel à ses cotés sans pouvoir bouger. La rouquine aux cheveux bleu sirène tachait que suivre le fil de la réflexion de sa voisine sans être tout à fait sur de tout comprendre. Tant pis, il fallait quand même continuer, coute que coute. Et puis, qui qu’elle fut, Elehiel ne lui faisait pas franchement peur. Elle en avait affronté tellement, des démons, sous mille formes, que celui-ci n’était pas plus repoussant que les autres…. - Pour me faire du mal il faudrait que j’te laisse faire … Trésor … Et si tu fais un geste trop brusque au pire, je t’assomme à coup de poele … Deal ?
A mesure qu’Elie s’enfonçait dans les méandres de son hopital intérieur, Aspen restait désespérément bloquée dans cette foutue cuisine. Son illusion a elle n’était pas tant visuelle, mais jouait sur ses autres sens, sur des présomptions, des pressentiments, mauvais de préférence. Elle ne voyait que des ombres, mais elle en devinait les voix, les odeurs, la présence. Alors quand la petite squale coassa dans ses oreilles, cela ne couvrit qu’à peine les gémissements plaintifs d’une Calista chimérique : - C’est ça, mon frère est pas là… Ma sœur non plus… J’ai une grande sœur, on ne se ressemble pas du tout, elle est aussi grande et blonde que je suis petite et rousse … Mais elle est magnifique, sublime, intelligente et elle n’est PAS dans cette pièce, n’est ce pas ? Tu ne la vois pas, je ne vois pas ton putain de Doc, Parce que c’est un doc, pas vrai ? il est pas là. Et si il était là, j’lui pèterai les dents. Je suis assez douée pour l’exercice…
Elle devenait presque familière, Aspen, quand elle était sur les dents. Elle ne voyait pas les carreaux blancs de l’hôpital, elle ne voyait que des éclaboussures de sang de partout, sur les murs, des traces de pas ensanglantées sur le sol, du rouge, de partout, jusqu’à ce qu’il vienne s’écraser sur son propre visage. A qui appartenait autant de sang ? Elle ne savait pas, elle ne voyait pas. Elle n’avait pas peur du sang. Elle était juste terrifiée de comprendre de qui il provenait, alors que ses oreilles saturaient de gémissements de douleur et d’un souffle lent et calme, implacable. - Daddy …
Non, non non Alistair ne pouvait décemment pas être là. Il n’était pas là, et il n’avait pas tué Lorcan. Jamais il ne ferait ça. Il ne pouvait pas. Il n’en avait pas le droit. Aspen allait se mettre à hurler quand deux petites flammèches apparurent devant ses yeux dans un bruissement étouffé. C’était quoi, ça encore ? Elle tourna la tête légèrement vers Elie, qui la fixait d’un regard habité et humide. Habité par quoi, ça elle n’en avait aucune idée. En revanche les flammes, elle avait vite compris d’où elles venaient. Elle déglutit lentement, priant tous les dieux du ciel de lui foutre la paix, la prochaine fois, puis entoura l’épaule d’Elie de son bras, caressant la chevelure de cette dernière avec précaution : - Bon … Ok, ok, je comprend… Pour l’amour du ciel, respire s’il te plait, tu vas t’étouffer … Hey, Elehiel, Elehiel, reste avec moi … Tu es en train de les faire flotter dans la pièce, ya des trucs inflammables ici … Alors autant faire fondre des chamalows c’est cool, faire exploser les bombonnes de gaz ça l’est moins … Tu vas pas me faire de mal mais bon Dieu, respire, gère moi tout ça ... Après on trouvera un moyen de sortir de là, je te promets… Elehiel, reste avec moi !
Une pyrurgiste, vraiment ? Elle faisait la collec’ comme les gamins avec leurs pokemons sur portable ou quoi ?
|
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Dim 9 Oct 2016 - 13:26 | |
| L’enfer personnel, c’est un peu cet endroit où on espère que ça s’arrête tout en sachant très bien que ça ne s’arrêtera pas parce qu’une partie de nous crève d’envie de se faire punir. C’est ce qui arrivait à Elie, à l’heure actuelle, elle rêvait de partir de ce cauchemar mais une partie d’elle lui susurrait doucement qu’elle l’avait bien mérité. Elle avait du mal à se faire à l’idée qu’elle n’était pas responsable et de ce fait là, elle finissait souvent dans ces états, aux heures sombres de la nuit. Elle était cependant contente qu’Aspen lui parle. D’une certaine manière, ça l’ancrait dans la réalité et leur discussion incessante l’empêchait de devenir une part de son cauchemar comme c’était le cas avec beaucoup de personnes extérieures lorsqu’ils la trouvaient. Aspen était rassurante, elle avait même réussi à lui tirer un sourire avec sa poêle à frire aussi Elie avait elle coassé.
-Ca serait con de gâcher une poêle pour ça…
Avant de se remettre à trembler. Elle l’écouta répéter que son frère n’était pas là, que sa soeur était parfaite et pas là et que le docteur d’Elie n’était pas là. Elie cligna des yeux et se tassa malgré tout un peu. Elle était contente d’avoir cette alliée contre le docteur. Elle disait qu’elle lui taperait dessus et Elie acceptait bien volontiers la proposition. Le docteur avait passé beaucoup de temps à lui expliquer pourquoi il fallait qu’elle accepte que la mort de ses parents était de sa faute. Petite fille, elle n’avait pas eu la force d’esprit de bloquer l’information et si elle avait crié et hurlé avec véhémence qu’elle n’était pas responsable, qu’elle n’avait rien fait… l’hideuse idée s’était enfoncée dans son crâne comme un ver dans une pomme. Depuis, elle vivait avec cette culpabilité et elle haïssait le docteur aussi fort que son coeur de bisounours lui permettait. Elle décida d’être rationnelle avec autant de force qu’elle le pouvait. Ca n’était pas beaucoup à son stade mais c’était déjà ça.
-Non, il est pas là. Pas là. En Angleterre. Dans. Dans la campagne Londonienne et. Mais. Il aurait pu. Prendre l’avion. Venir i. ici. Ca serait possible. Non? J… Mais si tu le vois pas. C’est pas possible. Je crois qu’il aime pas les gens comme moi. Les gens comme moi, il leur fait des choses pas biens. Des choses pas bien, pas bien. Il est en Angleterre et moi, j’ai touuuuuut l’océan entre lui et moi, comme ça il me retrouve pas.
Elle eut un sourire tordu interrompu par le « daddy » prononcé par Aspen. Elle se tourna vivement vers la porte, rien. Vers les frigos, rien non plus. Elle se rapprocha d’Aspen.
Quelques secondes plus tard, quelque chose lâcha dans l’esprit d’Elie. Flim et Flam, ses deux amis imaginaires, ses deux doudous étaient là pour la rassurée et elle ne les quittait plus des yeux. Jusqu’à ce qu’une main passe dans ses cheveux, la pyrurgiste sursauta et poussa un cri de frayeur avant de se souvenir de la présence d’Aspen. Elle posa sa tête sur son épaule et se laissa faire, écoutant la jeune femme. Elle l’entendait comme à travers du coton. Il lui fallut beaucoup de concentration pour entendre quelques mots : inflammables, gère moi tout ça, moyen de sortir, reste avec moi. L’information mit un moment à faire du tour mais quelque chose cliqua dans le cerveau embrumé par la peur de la jeune femme. Elle se redressa, reprenant le dessus sur la peur panique qui ressemblait de plus en plus à l’une de ses crises aiguës. Elle regarda Flim et Flam et les fit disparaitre avant de regarder Aspen. Elle n’avait qu’une seule et unique idée en tête.
-Faut qu’on sorte d’ici. Vite. Vraiment, vraiment vite. Si jamais je repars en live, eclate moi la tête, je serais moins chiante à déplacer, ok?
Elle tremblait de plus en plus et se sentait déjà happée par une nouvelle vague d’angoisse désespérante.
-Bordel de bordel de bordel… Ca m’apprendra à sortir putain.
|
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Dim 16 Oct 2016 - 22:34 | |
| Event d'Halloween Si Elehiel semblait passer un mauvais quart d’heure, Aspen n’en menait qu’à peine plus large. Elle essayait de se raccrocher à un peu de logique, un peu de sanité, se répétant que tout ce qui était en train de se passer actuellement n’était que le fruit de l’influence d’un de ces fichus mutants. Un type qui était comme Gene, voilà, surement un illusionniste qui, d’une manière ou d’une autre, se nourrissait des terreurs des gens pour les traduire en images devant leurs yeux. Voilà… Juste-des-illusions. Comme Gene et ses papillons, mais avec des cadavres e membres de sa famille. Fastoche. Si seulement. - Au nom de notre amitié naissante je sacrifierai une poele, promis. Respire.
Cette dernière injonction marchait aussi bien pour elle que pour la mutante, dont elle tachant de ne pas regarder les petits feux follets, qui lui donnaient presque autant de sueurs froides que les coulées de sang qui dégoulinaient du mur. Elle continua de masser la nuque d’Elie en fixant le mur ensanglanté, attendant avec toute la patience dont elle était possible que la mutante se ressaisisse et fasse disparaitre ses petits esprits de feu. Après plusieurs minutes qui lui parurent une éternité, la petite sembla redescendre sur terre dans un sursaut, et fit disparaitre les deux boules de feu. Aspen soupira profondément de soulagement, avant de se rendre compte qu’elle avait retenu sa respiration pendant presque tout ce temps. Respirer était une sensation plutôt agréable, malgré l’odeur de poudre et d’hémoglobine qui enveloppait la pièce. Elle la tête vers Elie alors qu’elle la suppliait de sortir. Okay, compris, elles allaient sortir, et vite. Mais pas en fonçant dans le tas comme des imbéciles, non. Elles devaient être plus malines que ça, si elles voulaient s’en sortir sans encombre, alors qu’elle se relevait avec difficulté en tachant de faire fi des hurlements de douleur de son frère derrière la porte et des cris de dément de son père. - Okay, okay on va sortir d’ici Elie, pas de souci, mais on peut pas passer par le salon… Il y a des dizaines de gens dans cette pièce, et si ils sont dans le même état que nous, ils risquent de nous prendre pour cible en nous prenant pour leur terreur personnelle… Pour peut qu’il y ait d’autres mutants, avec des pouvoirs offensifs, on va se faire canarder comme des perdrix à l’ouverture de la chasse. Je… laisse moi réfléchir trente secondes…
Elle aurait bien un besoin d’une minute ou deux de plus, mais à voir comment la mutante tremblait, elle n’avait pas le luxe d’autant de temps. Elle devait faire preuve de vivacité et de réactivité. Elle connaissait cette maison, il y avait forcément un moyen de sortir et… - L’arrière cours… On est dans les cuisines et… il y a une arrière cours, Elie, où les camions du traiteur ont du se garer pour délivrer les petits fours. Donc il y a une sortie, on peut … on passe par derrière, quitte à ce qu’on escalade le portail. On va sortir et tu vas pouvoir prendre le temps de t’en remettre, mais d’ici là, tu me tiens la main comme une putain de gamine de maternelle et tu me lâches pas, capiche ? C’était qu’elle était autoritaire, Aspen, quand la situation l’obligeait à l’être et surtout qu’elle s’y mettait. En l’occurrence, elle allait user de toute son autorité naturelle pour faire se lever Elie, trouver la porte de la sortie au fond de l’immense cuisine plongée à moitié dans l’obscurité et sortir de là. Elles pouvaient le faire et elles allaient le faire. - Allez Elie, on peut le faire… Tu pourrais faire, euh, fondre une serrure si on a pas la clé ? voir faire fondre la porte, au point où on en est…
Oui, vu le point où elles en étaient …
|
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Lun 14 Nov 2016 - 14:44 | |
| Elie ne s’était pas spécialement attendue à ce qu’on lui parle d’amitié et dans les relents de terreur qui envahissaient la pièce, c’était incroyablement bienvenu. Elle aurait ri à la mention de la poêle à frire et aurait très sincèrement détesté qu’on l’utilise contre elle. Cette fois, dans ce contexte de crise, si proche de la brèche, elle espérait sincèrement que la jeune femme la prendrait au mot. Un bon coup de poêle à frire sur le coin du crâne permettrait à Elie de rejoindre les bras de l’inconscience et de ne rien cramer autour d’elle. C’était son plus gros stress depuis qu’Aspen l’avait mis face à la dangerosité de Flim et Flam. Il fallait qu’elles sortent et il fallait que ça arrive vite. Suffisamment vite pour qu’elle puisse faire sa crise dans son coin sans embêter personne. Elle avait l’illusion bienfaisante qu’elle parviendrait à se contenir jusqu’au moment où elle atteindrait les cieux éthérés de son squat. Alors oui, un squat, c’était pas non plus la grande classe mais ça avait le mérite d’être chez elle et elle avait tout fait pour s’y sentir en sécurité : portes, serrures, cadenas, fenêtre. Cet endroit ferait office de maison le temps qu’elle puisse obtenir un foyer par des moyens plus conventionnels. C’est-à-dire… Quand elle aurait de l’argent suffisamment régulièrement pour pouvoir payer un loyer. Elle se racontait tout ça mais tout en même temps, elle sentait une étreinte bien connue autour de ses bras, de son torse et particulièrement à l’encolure. La fameuse camisole. Combien de fois s’était-elle débattue. Elle écoutait à peine ce que disait Aspen, elle savait qu’elle cherchait activement un moyen de sortir. Elie se sentait dérivée et se faisait violence pour rester dans le monde réel. Les ongles fermement plantés dans son avant-bras, elle se concentrait sur la douleur et tentait tant bien que mal d’y trouver tous les points qui permettaient de dire que cette douleur était parfaitement existante et pas celle qui lui brulait le cou. Des voix fantomatiques résonnaient autour d’elle, tantôt lointaines, tantôt trop proches. Elles lui répétaient ses larcins, la mort de ses parents, comme elle se vendait et à quel point elle ne valait rien. Mots après mots, arguments après arguments, les voix gagnaient du terrain et plus elles en gagnaient plus elles jubilaient, Elie pouvait le sentir. La voix d’Aspen perça une nouvelle fois la cacophonie qui l’oppressait grâce à des mots dont elle mit quelques secondes à retrouver le sens : on va sortir, tu vas pouvoir t’en remettre, tu me tiens la main, tu me lâches pas. La pyrokinesiste tremblait comme une feuille, c’était à tel point qu’on l’aurait cru en manque d’une quelconque drogue. Elle détacha la main de son bras, laissant apparaitre les marques profondes qu’elle avait laissé et s’empressa de prendre la main de la jeune femme. Tant pis, si elle se sentait diminuer mentalement par cette action, pourvu qu’elle sorte de cet enfer rapidement. Elle serrait la main de Aspen avec beaucoup plus de force qu’elle ne pensait le faire. Elle suivi la jeune femme et sourit à la mention de sa capacité probable à faire fondre une porte. Elle rit un peu et malgré le coté stressé de cette esclaffe, elle trouvait ça rigolo. Réellement.
-Ben tout dépend de la porte mais… Ca…Ca devrait le faire.
D’un coup, une peur panique la saisit et elle se figea net. Et si… Ca faisait tout exploser ? Elle regarda Aspen puis la cuisine et retint un haut le cœur en voyant le docteur, si proche. Elle murmura.
-Si… Je faisais tout explosé… t’as dit que c’était dangereux…
Elle secoua la tête et se remit à marcher.
-J’ferais comme tu dis… Du moment qu’on est dehors dans pas longtemps.
|
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Sam 19 Nov 2016 - 22:39 | |
| Event d'Halloween Aspen était passée en mode guerrière, bon gré, mal gré, alors qu’elle ne quittait plus les cotés de la jeune mutante qui perdait pied, de plus en plus. Elle avait l’impression de jouer contre la montre, mais aussi contre un ensemble de facteurs et d’adversaires croissants : le temps, ce mutant taré qui lui fichait des hallucinations qui lui écorchaient les rétines, mais aussi la sanité d’Elehiel qui semblait faillir, comme une chandelle en fin de vie. Sauf que voilà, si elle pouvait se débrouiller d’aider une mutante qui garde la tête froide, elle n’aurait pas la force de gérer une dégénérée qui le serait vraiment. Dégénérée, s’entend. Si Elie l’attaquait, elle serait obligée de se défendre, et une Aspen dans une salle remplie de couteaux ne finissait globalement pas bien pour la personne en face d’elle. Honnêtement, si elle pouvait éviter, elle préférait. Elle n’avait pas abimé de mutants depuis plusieurs mois, et elle aurait aimé poursuivre cette petite cure d’abstinence meurtrière. Aspen cherchait par tous les moyens à attirer l’attention de la jeune femme qui avait l’air sur le point d’imploser. Sur le moment, la similitude avec Lorcan la frappa comme un coup de poing dans le creux de l’estomac et lui serra la gorge : Elie tremblait comme Lorcan quand il était sous traitement, quand le NH24 faisait son office et qu’il se mettait à paniquer, pris aux tripes par des crises d’angoisse dantesque, où elle devait le serrer contre elle si fort qu’elle pouvait lui en faire des bleus pour calmer ses spasmes de terreur. Sauf que voilà, c’était pas facile de faire de même pour Elie, elle n’était pas Lorcan, et surtout elle ne savait pas si la mutante réagirait à ce genre de contact physique surprise. A la place, elle frotta fort le dos de la demoiselle comme on le fait avec les enfants, avant de reprendre du ton le plus rassurant possible, malgré ses coups d’œil inquiets vers la porte derrière elle : - Mais non Poulette, ça va le faire, regarde, cette porte-là, celle juste en face de nous. Tu la vois bien, hein, cette porte ? la serrure est toute bête, promis, je suis sur que tu peux le faire… JE… Essaye de rationnaliser : les cuisinières sont derrières, si tu te concentres sur la porte, il n’y a pas de bonbonnes de gaz dans ce coin de la salle, rien de dangereux autour, il faut juste ouvrir cette porte. Alors oui, ça peut être dangereux, mais tu peux nous sauver la vie, à toutes les deux, alors bon sang de bois Elie fais le, j’en parlerai à personne, mais faut qu’on sorte, vite !
Le petit discours d’encouragement s’était terminé sur un ton plus aigu, alors qu’Aspen se raidissait derrière la mutante : le pouvoir du manipulateur de peur avait finalement réussi à se frayer un chemin dans l’encéphale de la rouquine, qui a présent sentait les mains froides et ensanglantées de son père enserrer sa gorge, par derrière. Elle sentait son parfum, son souffle dans sa nuque, et l’air commençait à lui manquait comme si on l’étranglait, vraiment. Tous les signaux hurlaient l’alerte rouge dans son cerveau, bien qu’elle se répétait milles fois encore que ce n’était pas réel, pas réel, pas réel… Mais elle avait à présent tellement peur. D’ici quelques minutes, elle serait complètement tétanisée de terreur, et elle ne pourrait plus sauver qui que ce soit …
|
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Ven 2 Déc 2016 - 13:39 | |
| Même si ça n’était pas la joie, Elie reprenait un peu confiance avec le discours d’Aspen. Après le sursaut démesuré qui l’avait secoué quelques secondes auparavant lorsque la sirène lui avait mis la main dans le dos, on aurait été tenté de croire qu’Elie allait sombrer. Elle l’avait elle-même cru et s’étonnait même, derrière une bonne couche de peur, d’être toujours aussi lucide. Certes, cette lucidité était toute relative si on considérait que les voix et les images s’accumulaient. La voix d’Aspen ne parvenait à les dépasser qu’avec grande peine et cet exploit prenait une grande partie de la concentration de la pyrokinesiste. La voix qui avait chavirée n’avait pas manqué à l’attention d’Elie et lorsque celle-ci croisa le regard de la jeune femme, totalement tétanisée et incapable de parler à nouveau, elle réalisa qu’Aspen aussi combattait des démons qui devenaient de plus en plus tangibles. Si la prostituée ne réalisait pas quels étaient les démons de la rouquine, elle devait bien avouer que les sensations de piqures et de camisoles sur son propre corps lui donnaient un assez bon aperçu de ce que pouvait avoir de réel ce qui leur arrivait.
Elie devait faire face mais la panique aidant, elle n’empêcha pas quelques larmes de couler sur son visage, pur produit de la terreur qui l’engloutissait peu à peu. Elle non plus n’était plus si loin que ça du moment où elle serait beaucoup trop terrifiée pour rester à vu de tous. A dire vrai, son regard avait déjà repéré deux ou trois placards assez grands pour qu’elle s’y cache. Les faire sortir lui revenait. Sans elle, pas de fonte de porte et donc pas de moyen de sortir d’ici rapidement et sans risquer de se faire blesser. Aspen, la forte et grande Aspen qu’elle connaissait à peine, comptait sur elle. Cette simple considération avait une force monumentale sur Elie : une inconnue lui faisait confiance. Bien entendu, à cette simple pensée, l’ensemble des voix se mirent à la railler, lui rappelant que personne ne pouvait lui faire confiance et que ses parents en étaient les plus parfaits témoins. Elle fut parcouru d’un frisson horrible et d’une irrepressible envie de pleurer et de partir en courant. Elle n’avait pas bougé d’un pouce, ses jambes, plantées dans le sol, refusaient de l’envoyer plus loin. Elle ne prit pas la peine de regarder pourquoi. Elle savait. Elle tourna la tête vers la porte et se concentra sur la serrure jusqu’à ce que celle-ci rougeoie et coule, voyant que la porte ne bougeait toujours pas et au prix d’une concentration intense qui la fit trembler comme une feuille et suer à grosses gouttes, elle fit fondre les charnières une à une. Maintenant, en plus de tout le reste, elle avait la sensation qu’elle allait tourner de l’oeil. Elle se sentait épuisée, vidée de toute ses forces. Elle n’était pas habituée à utiliser son don de manière si intense, on ne lui avait jamais appris et elle se voyait plutôt comme un briquet avec un conscience qu’une guerrière du feu létale et potentiellement indomptable. La porte s’écrasa au sol dans un brouhaha de bois et de métal tellement violent que Elie poussa un cri et se tassa peu à peu, totalement terrifiée.
Alors que son esprit se simplifiait de plus en plus en celui d’une enfant, l’ordre d’Aspen lui revint en mémoire : « tu me tiens la main comme une putain de gamine de maternelle et tu me lâches pas, capiche ? » . Elie tendit la main et réalisa que ce simple contact, pourtant pas dérangeant quelques secondes avant allait être source de stress. Elle avait atteint ce stade, celui où tout contact physique lui apparaissait comme une agression pure et simple, une violence qu’elle ne pouvait pas supporter. Elle se força pourtant à reprendre sa main, se rassurant en rabattant le gant qui terminait la nageoire du requin. Pas de contact direct, voilà qui était mieux même si tout son être hurlait pour qu’elle lâche. Elle lui tira un peu sur la main et murmura d’une voix beaucoup plus aiguë.
-C’est… b…bon, Aspy… On… peut…
Elle déglutit et retint un haut le coeur tandis que les premières effluves du dehors s’élevaient, fraîches et pures. Elie devait sortir d’ici. Maintenant. La crise était là et elle le savait. Elle voulait rentrer chez elle et s’y enfermer avec Crow, son petit chat, jusqu’à ce que cette crise ne soit plus qu’un mauvais souvenir de plus. |
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Sam 10 Déc 2016 - 18:36 | |
| Event d'Halloween Lentement, la peur s’était insinuée dans le sang de la Wolstenholme comme un poison à rebours, qui la glaçait à mesure que le souffle de son père chauffait l’arrière de son oreille. L’odeur de mort et de chair fraichement découpée saturait l’air qu’elle respirait, alors que ses yeux se mouillaient de larmes et que sa gorge se nouait, rendant ses respirations plus laborieuses encore. Elle se répétait, comme un mantra, comme une obsession, que tout cela n’était pas réel, qu’il était comme le doc d’Elehiel. Un fantôme venu tout droit de ses pires cauchemars. Son père, son vrai père, n’était pas un tueur. Enfin, si, mais il n’aurait pas commis d’infanticide. Pas sur Lorcan, encore moins sur Calista. Ils étaient tous ce qu’il lui restait, jamais il ne pourrait faire une chose pareille, jamais, vraiment vraiment. Et pourtant, elle sentait une main froide sur sa gorge, la froid métallique d’une lame sur la peau découverte dans son dos. Alors ça y était, il allait terminer son accès meurtrier par le meurtre de la dernière de ses filles. Elle allait mourir, à quelques mètres de Calista et Lorcan, sans rien pouvoir y faire. - Papa non, je t’en supplie… non…
Qu’elle murmurait, fixait la porte en face d’elle en pleurant, les larmes roulant sur ses joues sans que son corps n’émette le moindre spasme, le moindre mouvement, pétrifiée. Elle avait fermé les yeux quand Elehiel s’était décidée, enfin, à faire sauter le verrou et la serrure de la porte. Elle ne sentait plus son corps, elle avait l’impression d’être ailleurs, les ondes tentaculaires et obscures du phobos l’étranglant de l’intérieur, aussi elle mit un bon moment à sentir à nouveau la main de la mutante dans la sienne, alors que sa voix ne lui arrivait que par vague, comme un faible écho du fin fond d’une caverne : - Je ne veux pas … mourir… s’il te plait, non …
Elle devait se reprendre, bien sur qu’elle le devait, elle n’avait pas le choix, et c’est l’air frais de l’extérieur qui lui donna l’élan nécessaire pour faire le premier pas, flageolant, en direction de la sortie. Ses doigts agrippés à ceux d’Elehiel, elle sentit la main sur son cou se desserrer pour tomber mollement, dans un bruit mat, mais elle n’osa pas se retourner, de peur de voir son père en chair et en os. Elle fit un autre pas, encore un autre, avant de se mettre à courir avec la mutante, le plus vite qu’elle le pouvait, presque à l’aveugle, mais plus loin elles iraient, plus vite ce cauchemar prendrait fin. Elles sautèrent par-dessus la barrière du jardin, atterissant enfin dans la rue, et Aspen s’autorisa enfin à ralentir. Elle était à bout de souffle, bien que cela ne soit pas leur petite course qui eut couper son souffle ainsi. Elles s’en étaient sorties. Elles n’étaient pas devenues folles. Elles ne s’étaient pas entretuées. C’était une sacrée victoire, quand on y réfléchissait bien : - On est tranquille Eli … c’est bon, on est tranquille … * elle releva ses yeux rougis dans ceux de la mutante* ça va, toi ? Tu … tu t’es débrouillée comme une chef, vraiment bravo … bravo …Et son cœur qui ne se calmer toujours pas, c’était fou quand même …
|
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. Mar 3 Jan 2017 - 16:50 | |
| Chaque mots prononcés par Aspen lui paraissait être une agression. Elle n’arrivait plus à contrôler cette sensation et paniquait parce qu’elle n’y parvenait plus. Elle rentrait dans un cercle vicieux où elle devenait l’ingrédient principal de sa propre terreur. Elle ne parlait plus, elle voulait rentrer chez elle, loin des gens. Elle se laissa entrainer dans la course folle d’Aspen, gémissant et tirant dans l’autre sens. Elle n’aimait pas qu’on l’entraine, elle avait peur que l’endroit où elles allaient soit pire, elle était terrifiée à l’idée qu’elle soit enfermée à nouveau. Une fois dehors, elle ne s’arrêta pas de trembler et de jeter des regards terrifiés. Si les choses qui lui arrivaient n’était plus dû au don d’un mutant, elles étaient désormais créer par Elie elle-même, dans son petit enfer personnel. La pression dans son crâne s’était à peine assez atténuée pour qu’elle entende Aspen lui parler une nouvelle fois. Elles étaient sorties, certes mais elle n’était pas tranquille. Cet état allait duré de longues heures, pour ne pas dire des jours et rien que cette idée mettait Elie dans une angoisse sans nom. Elle lâcha la main d’Aspen et la ramena à elle, se força à esquisser le sourire le plus faux jamais dessiner sur un visage et finit par hocher la tête.
-Je. Oui…
Elle s’était instinctivement reculée d’Aspen. Elle se sentait menacée par la jeune femme alors qu’elle savait parfaitement ne rien avoir à craindre de sa part. Elle savait que sans Aspen, elle serait probablement cachée dans la cuisine à pleurer comme une madeleine et à subir une nouvelle fois les tentatives de son médecin pour la faire aller « mieux ». Elle le savait et cette dualité la bouffait de l’intérieur sans qu’elle n’arrive à maitriser ce qui lui arrivait. Les tremblements s’étaient calmés, laissant la place à une tétanie toute nouvelle qui la transformait en planche de bois. Il fallait qu’elle parte, ça, elle en était certaine. Elle commença à s’éloigner d’une démarche pataude mais s’arrêta pour lancer un coup d’oeil à Aspen. Sa tête rentrée dans ses épaules, elle triturait ses doigts comme si sa vie en dépendait. Elle ne pouvait ni ne voulait s’en aller comme ça, sans dire un mot à la jeune femme qui lui avait permis de sortir de cet enfer. Elle mit un très long moment avant d’articuler quelque chose, rejetant coup après coup chacune des phrases qui lui venait jusqu’à ce qu’enfin elle trouve le courage de parler.
-C’est… Merci d’avoir… Enfin… C’était la première fois qu’on faisait ça pour… Je peux pas rester mais… Euh. C’était cool de te connaitre et… J’espère qu’on se reverra quand… J’irais mieux.
Elle farfouilla dans sa poche un moment avant de sortir une petite carte imprimée de son numéro et de son nom de scène. Elle la donnait généralement à ses clients mais elle ne se voyait pas énoncer les numéros à Aspen coups à coups à coups. Elle voulait en finir le plus vite possible et partir tant qu’elle ne se mettait pas à agresser tout ce qui lui passait sous la main. Elle s’approcha suffisamment d’Aspen pour lui tendre la carte à bouts de bras et resta un moment comme ça avant de faire volteface et de s’éloigner en courant à toute jambes dans la ville. Il fallait qu’elle rentre et il fallait qu’elle le fasse vite. Elle pleurait comme une madeleine en direction de son appartement dans les bas quartier, vers son squat, sa maison et son chat. Le seul endroit où elle se sentait en sécurité dans ces cas-là. FIN |
| | | | Sujet: Re: (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. | |
| |
| | | | (Fini)(Event- Aspen) I'm not pooping my pants tonight. | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |