life has a funny way of sneaking up on you (fst - elsius)
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Sujet: life has a funny way of sneaking up on you (fst - elsius) Lun 25 Avr 2016 - 1:10
-marius & elspeth-
life has a funny way of sneaking up on you
Ah ça, Marius s’était bien gardé de la prévenir qu’il avait une copine ! Crétin ! Abruti ! Connard ! Dire qu’elle avait été assez cruche pour s’imaginer que ça se passerait bien. Si ça, c’était pas de la naïveté, elle ne s’appelait plus Elspeth. Non seulement elle s’était sentie stupide mais, elle s’était aussi trahie. Encore. Grande nouveauté dans sa vie la trahison. Elle avait passé la nuit à pleurer comme une idiote au téléphone avec Aspen, se traitant de tous les noms et qu’on ne l’y reprendrait plus. Marius avait beau être un cas à part, à peine conscient du mal qu’il faisait, ça lui avait bien prouvé qu’elle n’était absolument pas prête pour ce genre de choses. Elle n’avait jamais vraiment eu de petit copain avant et il avait été le premier, il aurait pu être le premier tout court si sa copine n’avait pas débarqué et elle la remerciait pour ça. C’aurait été bien pire s’il s’était passé quelque chose, vraiment pire. Au moins, elle n’avait rien à regretter à par sa naïveté. La leçon était bien apprise, le bordel qu’était sa vie n’avait pas besoin d’un mâle pour y mettre un peu plus de misère. Il lui faudrait des jours, peut-être même plus pour oublier ça et réussir à regarder Marius en face ou même se regarder dans un miroir tout court. C’était pathétique.
Els était toujours en train de ruminer quand elle entendit une sonnerie qui n’était pas la sienne mais pourtant pas inconnue... Elle fouilla dans son sac en bandoulière et vit rouge. L’espace d’un moment, elle eut très envie d’envoyer valser l’engin contre le mur mais, ça n’était définitivement pas elle et définitivement pas mature. Elle éteignit le portable et le posa sur la table. Le temps qu’il comprenne où il avait atterri, elle avait largement le temps de prendre son petit déjeuner et même de se doucher. Pauvre con. Et elle était la reine des connes... Plus tard, quand on frappa enfin à la porte du motel, elle haussa un sourcil. Il avait mis moins de temps que prévu. Si c’était lui. Elle ouvrit donc la porte pour s’en assurer et la lui claqua au nez dès qu’elle vit l’esquisse d’un sourire. Ah ça non, il n’allait pas s’en tirer comme ça. Mesquine, elle esquissa un sourire. Ça n’était pas très mature ça non plus mais, elle avait bien le droit de se venger un peu.
- « Que me vaut le déplaisir de ta visite ? T’as vraiment la mémoire courte ma parole ! »
Elle n’allait vraiment pas le louper. Foi d’Elspeth, il allait déguster pendant un moment avant qu’elle ne décide qu’il avait purger sa peine et puisqu’elle était rancunière, ça n’était que le début, le tout début même. Elle s’adossa à la porte, qu’elle avait fermée à clef bien entendu. Elle n’allait pas non plus lui faciliter la tâche. L’entrée, il allait devoir la mériter sinon, son portable, il devrait le rattraper pendant qu’il faisait de la chute libre depuis sa fenêtre.
Marius Caesar
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Sujet: Re: life has a funny way of sneaking up on you (fst - elsius) Sam 30 Avr 2016 - 22:46
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Eslpeth & Marius
Qu’on se le dise, ça a été une chouette soirée. Un chouillas alcoolisée, juste ce qu’il faut, juste assez pour que je me réveille totalement dans le coltard. Je me retourne sur le lit, mes bras capturent les épaules d’Abby, je me colle contre elle avant d’enfouir ma tête dans ses cheveux, histoire de me cacher de la lumière. Il doit être tard. Ou tôt. Ou je ne sais plus vraiment mais dans tous les cas, personne ne m’attend à l’appart et je n’ai rien de prévu pour la journée. Lentement, je laisse les souvenirs de la soirée refaire surface. Une soirée de ce qu’il y avait de plus commun. Invitation par un ami commun à Aspen et moi, elle qui est venue avec Aspen, moi qui y étais déjà avec Amanda, ma copine. Ah, non, c’est vrai, mon ex maintenant. Et puis Els qui me croise quand Amanda est ailleurs. Els avec qui ça fait genre une semaine que je sors plus ou moins, et qui me colle remarquablement. Elle est mignonne, elle embrasse bien, je l'aime bien, ce n'est donc pas un problème. Enfin... ce n'était pas un problème juste qu'à ce qu'Amanda se pointe. C'est peut être pour ça qu'il y a a eu un quiproquo. Je me détache d’Abby qui continue de dormir, me laisse retomber sur le dos, le bras coincé sous sa nuque, capturé pour faire office d’oreiller. La soirée, l’alcool, beaucoup, les filles, beaucoup… Je souris bêtement. Avant de me souvenir de la gifle, aussi. D’où la présence d’Abby et non d’Amanda dans le lit. Son lit ? Sûrement. Inspirant, grognant comme tout homme au réveil qui a encore du mal à émerger, j’arrive enfin à ouvrir les yeux et à me passer une main dans les cheveux. Oui, définitivement, c’est le lit d’Abby, et sa chambre. Trop de rose et de violet pour que ce soit chez moi ou un motel plus soft.
Lentement, j’essaye de récupérer mon bras sans la réveiller, avant d’atteindre la table de nuit pour attraper mon portable. Essayer d’attraper mon portable. Je me redresse dans un nouveau grognement, m’assois et commence à fouiller à la recherche de ce truc électronique si précieux. Echec, échec critique même. Il n’est pas là. Au passage j’en profite pour sauter dans mon caleçon, récupérer mon jean que j’enfile sans trop réfléchir. Mon tee-shirt est quelque part par là, mes chaussettes… oh bordel, c’est toujours chiant à retrouver les chaussettes. Et mon portable… est toujours aux abonnés absents. Un regard en direction du lit, elle dort encore visiblement. Bon et bien… aux grands maux les grands remèdes, je me faufile dans la chambre et fouille dans son sac pour récupérer le sien, de portable. Mon numéro apparaît rapidement, je laisse sonner quelques secondes le temps de me rasseoir sur le matelas et de lacer mes chaussures. Le portable calé entre mon épaule et mon oreille, je claque la langue d’agacement, creusant dans ma mémoire pour trouver où j’ai pu l’oublier. Ce serait quand même con qu’il soit dans le sac à main d’Aman… oh.
Oh merde. Je raccroche, jette le machin rose sur le lit sur lequel je m’avance à quatre pattes pour embrasser Abby, quand même, par politesse, avant d’attraper ma veste et de mettre définitivement les voiles.
Et d’arriver devant la porte de la gamine. Elspe… Elspe… Els. On va s’arrêter là, ce sera le plus simple. Je me recoiffe vaguement en me regardant dans un cadre posé dans le couloir avant de me décoiffer prestement. Et j’étouffe à moitié un large bâillement avant de frapper. Patient, pour une fois, je chantonne une chanson espagnole qu’Aspen m’a foutue dans la tête avant-hier en suivant le rythme avec mon pied et woooow… C’était quoi ça ? Je rêve ou elle vient de me fermer la porte au nez, là ? Je refrappe, un peu plus concentré. Qu’est ce qu’elle a encore, elle est susceptible la petiote ? « Que me vaut le déplaisir de ta visite ? T’as vraiment la mémoire courte ma parole ! » Je crois que ça ne devrait pas mais… ça me fait marrer, rien. Je m’adosse au mur, mort de rire. « Déplaisiiiir… tout de suite les grands mots. T’es pas matinale, Els ? Ou alors tu tiens pas l’alcool ? » Ce n’est pas que je n’aime pas parler à une porte, mais… mais bon. « Allez, fais pas chier, ouvre cette porte, j’ai oublié mon portable dans ton sac. J’ai dû l’y foutre quand on a commencé à se déshabiller avant qu’Amanda rapplique… » Je gratte à la porte, comme un gosse. « Alleeeeez… s’teuplaiiiit… »
Dernière édition par Marius Caesar le Dim 12 Juin 2016 - 14:52, édité 1 fois
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Sujet: Re: life has a funny way of sneaking up on you (fst - elsius) Ven 10 Juin 2016 - 17:59
-marius & elspeth-
life has a funny way of sneaking up on you
Il croyait quoi au juste le Casanova en carton ? Qu’elle allait passer l’éponge alors qu’il avait remarquablement bien joué au con ? Sans déconner, elle avait failli faire la plus grosse connerie du moment en se retrouvant au lit avec lui. Els aurait peut-être dû remercier l’autre fille mais elle doutait que ça serait passer crème. De toute façon, il était hors de question qu’elle fasse une chose pareille. En revanche, mener la vie dure à Marius, ça, elle n’allait pas se gêner pour le faire. Elle avait son téléphone, il ne tarderait donc pas à rappliquer pour le récupérer. Bon courage. Elle n’allait certainement pas se laisser amadouer comme ça. Le dos à la porte, elle regardait ses ongles comme s’ils étaient la chose la plus remarquable au monde et pourtant, elle ne s’en occupait pas le moins du monde. Aspen lui en avait d’ailleurs longuement parler de ses ongles… Là, elle les aurait bien plantés dans le dos de Marius tiens.
Le plus énervant, c’était sans doute la façon dont il prenait ça, lui. Il n’en avait probablement strictement rien à cirer. Elle y voyait un peu mieux maintenant que son sourire et son regard de chien battu ne marchait plus sur elle. Si elle avait été un animal, Els aurait grogné, sans aucun doute et elle l’aurait même peut-être mordu aussi. Abruti.
- « Pas matinale ? » Il ne manquait pas d’air. Qui avait la maturité d’un gosse au juste ? « Ton portable est tombé dans mon sac, tu l’as pas oublié. Et je te fais chier si je veux étant donné la tournure de la soirée. Tu vas admirer encore un peu les fibres du bois de la porte, ça, j’te le garantis ! »
Il pouvait bien gratter à la porte comme un chaton abandonné pendant longtemps, elle en avait vu d’autres des situations chiantes au possible. La nuisance sonore qu’il représentait n’était vraiment rien.
- « Comment va Amanda ? Et ta joue ? Pas trop douloureuse ? Je peux en rajouter une si tu veux. J’suis pas radine. »
Elspeth avait besoin d’être… désagréable et garce. Il le méritait cent fois. Et faute d’être franchement très utile, ça lui ferait vraiment beaucoup de bien d’emmerder Marius autant qu’elle le pouvait jusqu’à ce qu’elle daigne enfin lui rendre son portable. Le plus énervant dans cette histoire, c’était qu’elle avait été franchement bonne poire. Elle ne s’était jamais sentie aussi bête de toute sa vie. Au fond, elle aurait dû le savoir, parler plus avec Aspen. Bon sang, elle n’en savait rien, mais en tout cas, elle n’aurait pas dû croire en quoi que ce soit venant de sa part.
- « Gratte encore à la porte… chaton. Avec un peu de chance, t’y laisseras un ongle ou deux dans le bois. Donne-moi une bonne raison de te laisser entrer ou même d’être gentille avec toi ? Je t’écoute. »
Tous les arguments du monde ne suffiraient probablement pas à lui faire ouvrir tout de suite cette fichue porte. Bon courage Mariole.
Marius Caesar
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Sujet: Re: life has a funny way of sneaking up on you (fst - elsius) Lun 27 Juin 2016 - 23:10
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Eslpeth & Marius
L’avantage, quand on s’appelle Marius Caesar ou tout simplement que l’on est moi, ou con, ou les deux (quoique ça risque tout de même de faire répétitif), c’est quand même qu’on peut larguer les filles, se barrer sans un mot ou mieux, encore, draguer deux filles en même temps, sans se prendre trop de pain dans la tronche parce que après tout c’est totalement prévisible. Si, je vous assure : ça doit être mon super pouvoir. Ne pas se prendre de pain, ne pas avoir de remords, de regrets, de scrupules, changer de copine comme de chemise voire plus souvent encore, aimer tout le monde mais n’aimer personne : lorsque je sors de la chambre et de l’appart d’Abby, ce n’est pas que je l’ai déjà oubliée, c’est juste que je suis déjà trop concentré sur un autre petit cul pour me laisser distraire par sa tapisserie rose et violette. Et puis, Abby m’en voudra pas trop, elle ne s’attendait pas à grand-chose de plus de ma part qu’une bonne soirée. Je crois. Et au pire, bah… je me ferai pardonner. Ou alors elle oubliera. Ou alors elle m’en voudra mais ce ne sera que la xième à m’en vouloir et il y a un tas d’autres filles et… et je suis déjà devant le motel donc ça ne sert plus à rien d’y penser.
Els… Els. Bien bien bien, je pensais que l’affaire allait vite être réglée mais de toute évidence, vu qu’elle vient de me fermer la porte au nez et de prendre le bois pour un écouteur, c’est relativement mal barré. J’arrête de chantonner, je m’adosse au mur dans un éclat de rire. Qu’est ce qu’elle pense faire, là ? Rester coincée dans sa chambre juste pour me faire chier alors que bon, hein, je viens juste récupérer mon téléphone ? Soit elle a une sacrée gueule de bois, soit elle est un peu trop susceptible, ou juste pas du matin. Ou de l’aprèm. Je ne sais même pas quelle heure il est, j’ai qu’une envie : récupérer mon tel et me barrer pour aller roupiller un peu plus. « Pas matinale ? Ton portable est tombé dans mon sac, tu l’as pas oublié. Et je te fais chier si je veux étant donné la tournure de la soirée. Tu vas admirer encore un peu les fibres du bois de la porte, ça, j’te le garantis ! » Hein ? Non mais quelle relou, celle là, sérieusement ! Elle se prend pour qui, là ? « Oh putain, fais pas ta chieuse, allez, t’es sérieuse là ? » Les mains contre la porte, je tente de la pousser, sans pour autant vouloir la défoncer, juste pour que… au cas où. Un soupir, un coup de pied, je m’écarte pour faire un tour sur moi-même et tracer un huit sur le tapis du couloir. « Comment va Amanda ? Et ta joue ? Pas trop douloureuse ? Je peux en rajouter une si tu veux. J’suis pas radine. Gratte encore à la porte… chaton. Avec un peu de chance, t’y laisseras un ongle ou deux dans le bois. Donne-moi une bonne raison de te laisser entrer ou même d’être gentille avec toi ? Je t’écoute. » Je m’arrête immédiatement. Non mais vraiment ? Elle va vraiment me faire une scène du genre d’Amour, gloire et beauté, là ? Putain… c’est bien ma veine. Heureusement que je suis pas du genre à geindre et à me plaindre, parce que là, sinon, ma bonne humeur serait qu’un vieux souvenir. Mais non, je suis un brave gars, la la la, et je garde le sourire, hi hi hi. Et ça me gonfle un peu tout de même. « Nan mais sérieusement… Els, quoi,… t’as tes règles pour être aussi chieuse de bon matin ? Qu’est ce que je t’ai fait ? C’est pour l’histoire avec Amanda ? Non mais je rêve… » C’est quoi leur problème, là, avec les gifles ? C’est pas non plus si on était mariés, quoi… « Tu veux une bonne raison de me laisser entrer ? Bah au pire, tu pourras me foutre une claque, au mieux, on pourra terminer ce qu’on a commencé hier et tu ne seras plus jalouse. Non mais sérieux… tu t’attendais à quoi ? » Je m’ébouriffe les cheveux : bon sang que j’ai l’air con à parlementer avec une porte juste pour récupérer mon portable. C’est ridicule. « Fais pas la gamine, Els, allez… on s’entend bien, quoi… »
Sujet: Re: life has a funny way of sneaking up on you (fst - elsius) Ven 8 Juil 2016 - 1:27
-marius & elspeth-
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Ridicule, Elspeth se sentait bel et bien ridicule. S’il y avait une chose dont elle était certaine en ce moment même, c’était ça. Elle ne se sentait pas comme ça à cause du fait qu’elle gardait Marius dehors sur le paillasson, mais bel et bien parce qu’elle avait failli faire une connerie. Une de plus. Tout ça parce qu’elle ne savait pas comment se comporter avec les gens, ni comment les gens se comportaient. Là encore, elle devait remercier les dernières années, à se méfier du monde en général. Els n’était pas douée, pas du tout. Cela dit, elle aurait dû se méfier, faire attention, mais elle redécouvrait la vie, était-ce vraiment sa faute si elle s’était faite avoir comme ça ? De derrière sa porte, elle secoua la tête et inspira.
- « Tout à fait sérieuse ! »
Et tant pis pour lui s’il n’était pas content. Elle avait le droit de le faire tourner en bourrique et qu’il fasse avec. Après tout, si elle avait le droit de se planter, elle avait le droit de râler. Avec un force un peu trop prononcée, Els se mit à se mordre la lèvre. Maris-us et le respect, c’était zéro et il venait encore de le prouver. Elle mordit un peu plus fort pour s’empêcher de l’insulter copieusement.
- « Mes règles ? Mais t’es vraiment enfoiré de compétition ! Et oui ! C’est pour l’histoire avoir Amanda ! » Sur le moment, elle inspira à fond, résister à l’envie d’ouvrir la porte pour lui en coller une sur le nez. « On finira rien du tout. Ça, ça n’arrivera jamais ! »
Mais… mais elle allait ouvrir cette porte parce qu’elle en avait marre de s’expliquer avec lui avec cette porte fermée. Malgré tout, il avait raison, ils s’entendaient bien. Au-delà de ça, au-delà de cette pseudo histoire. Els soupira donc et se décida. Porte ouverte, elle lui fit signe d’entrer. Au moins, il ne verrait sur son visage qu’il lui avait vraiment fait de la peine, parce que c’était le cas. Elle referma la porte.
- « Entre. Et tu gardes tes commentaires pour toi. »
Parce qu’elle vivait au motel, parce que sans avoir honte, elle n’aimait pas non plus montrer qu’elle avait moins d’argent, nettement moins d’argent qu’Aspen et lui. C’était toujours compliqué pour Els d’être avec eux, parce qu’elle ne se sentait pas à sa place et au fond, cette histoire enfonçait le clou même si ça n’avait aucun rapport. Pourtant… et pourtant, elle s’entendait bien avec eux, avec lui, aussi étrange que tout ça lui paraissait en permanence.
- « T’as raison… on s’entend bien. En attendant, j’t’en veux pas moins pour ce qui s’est passé. Et j’m’en fiche d’avoir l’air idiote ou même de te faire chier avec ça. Pour moi, c’est… c’était pas anodin. Alors on va s’expliquer, parce que des explications, j’en veux. » Elle croisa les bras puis s’installa contre un meuble où trônait une antique cafetière. « Café ? » C’était pas du café de luxe, mais ce serait mieux que rien.
En attendant la réponse, elle attrapa le téléphone pour le poser devant lui avant de retourner à sa place précédente. Il ne restait qu’à espérer que Marius ne se barrerait pas avant qu’ils n’aient pu discuter. Elle en avait vraiment besoin.
Marius Caesar
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Sujet: Re: life has a funny way of sneaking up on you (fst - elsius) Dim 17 Juil 2016 - 22:23
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Eslpeth & Marius
Les lendemains de soirée, il ne faut pas exiger de moi une quelconque capacité à réfléchir, à être poli, aimable, raisonnable, mature, intelligent, etc. Bon, d’accord, de base, me demander tout ça c’est risquer de se prendre un mur dans la figure mais on va dire qu’en temps normal, sur un malentendu, un jour de fête, il peut vaguement m’arriver d’avoir un comportement d’adulte. Mais pas les lendemains de cuite. Surtout pas. Alors le Marius qui gratte à la porte comme une âme en peine, qui discute, qui raconte des conneries et qui râle avec la maturité d’un gosse de huit ans, il est tout à fait normal. Et persistant. Et insistant. Et… et je n’ai vraiment pas envie de parler à une porte toute la journée donc ce serait tout de même intéressant qu’elle se décide enfin à l’ouvrir – et à fermer sa gueule au passage, s’il te plait – pour au moins me rendre mon portable. Je ne demande quand même pas la Lune, non ? Et puis, si elle me fait toute une histoire pour hier, elle n’a vraiment aucun humour et elle est franchement très susceptible. Non mais vraiment. Susceptibilité maximale, intelligence minimale. Un soupir, ma patience s’effrite à vitesse grand V. Donne-moi une bonne raison de te laisser entrer. Elle en veut une ? Je peux au moins lui en trouver quinze mais vraiment, pour être aussi reloue, elle doit être dans sa mauvaise période, ce n’est clairement pas possible autrement. Ou alors elle avait l’habitude de carburer au jus de pomme et passer brutalement à la bière, ça lui a donné un mal de crâne suffisamment violent pour qu’elle fasse chier les honnêtes hommes. Et les Marius. « Mes règles ? Mais t’es vraiment enfoiré de compétition ! Et oui ! C’est pour l’histoire avoir Amanda ! » Je lève les yeux au ciel devant la confirmation de ce dont je me doutais mais que je suis incapable de comprendre. C’est inscrit sur ma gueule que je suis un con, elle avait qu’à apprendre à lire et puis basta. Et puis, si elle est si en colère, qu’elle ouvre la porte pour me foutre une claque et qu’on n’en parle plus ! Ou alors, si elle est juste jalouse ou vexée, on peut toujours… « On finira rien du tout. Ça, ça n’arrivera jamais ! » Mais… mais… « Roooh, mais qu’est ce que tu veux au juste, t’es compliquée comme meuf, t’as pas idée… » je grommelle, bougon, de moins en moins enthousiaste, de plus en plus agacé. Tout ça pour une fille et un portable, qu’est ce qu’il ne faut pas entendre. Et qu’est ce qu’Amanda avait à venir dans le coin à ce moment là, hein ? Et pourquoi est-ce qu’elles ne veulent absolument pas partager ? Je suis pas compliqué, moi, au pire. Et… et la porte s’ouvre enfin !
« Ah ben voilà, tu deviens raisonnable, et… quoi ? T’as chialé ? » Il ne faut pas me demander de la politesse, de l’intelligence, tout ça, mais il ne faut pas non plus me demander une quelconque finesse. Il parait que je ne suis pas un mauvais bougre, en fait, mais ce n’est pas pour autant que je suis le mec le plus diplomate de l’univers. La place est déjà prise par Martial. J’entre, les mains dans les poches, en sifflotant. « Entre. Et tu gardes tes commentaires pour toi. » « Comme si j’étais du genre à faire des commentaires. » Je lève les yeux au ciel, faussement vexé. Je regarde autour en faisant un tour sur moi-même. Pas de portable à l’horizon, à première vue. - « T’as raison… on s’entend bien. En attendant, j’t’en veux pas moins pour ce qui s’est passé. Et j’m’en fiche d’avoir l’air idiote ou même de te faire chier avec ça. Pour moi, c’est… c’était pas anodin. Alors on va s’expliquer, parce que des explications, j’en veux. » S’expliquer ? Vraiment ? Je soupire. Ostensiblement. En sautant sur la table la plus proche pour m’y asseoir, mon poids moitié moindre que normalement. « Café ? » Je récupère le portable qu’elle me tend, en fronçant les sourcils cette fois lorsque je refais un tour du propriétaire du regard.
J’ai toujours vécu dans le luxe. Omniprésente, la fortune de mes parents m’a toujours environné, m’accompagnant de mes habits – sur mesure, chez le tailleur – aux établissements fréquentés en passant par le moindre objet. Fabrication sur mesure, éditions limitées, appareils collector, j’ai respiré le meilleur depuis ma naissance, si bien que je ne distingue plus vraiment ce qui est normal et de ce qui ne l’est clairement pas. Alors autant dire que les motels, je ne connais que de nom. Et que là, j’ai un peu l’impression de découvrir un nouveau monde. « C’est cosy chez toi, ça t’emmerde pas trop d’être entassée avec ton père dans un cagibi ? » Ce n’est pas méchant, hein, c’est juste que je ne prends pas le temps pour me la fermer, au mieux, ou pour reformuler le fond de ma pensée, au pire. « Je veux dire, pourquoi vous achetez pas une baraque ? Vous êtes trop pauvres ? » Bon, d’accord, ce n’est pas forcément mieux. « Je veux bien du café. Je t’en paie un ? » Ta gueule, Marius, bordel. « Pourquoi est ce que tu tiens à ce qu’on s’explique ? Pourquoi c’était pas anodin ? Je comprends rien à ce que tu baves, Els, ni pourquoi t’es tellement… susceptible. Je veux dire… ‘fin, encore, qu’Amanda le vive pas, okay, mais toi, on n’était pas ensemble, non ? ‘Fin, quelques jours, comme ça, ça va, quoi, je t’ai pas demandée en mariage. Et puis, c’est écrit sur ma gueule que je suis un connard, ou les gens le disent suffisamment pour que je parte du principe que tout le monde est au courant. »
Sujet: Re: life has a funny way of sneaking up on you (fst - elsius) Mar 2 Aoû 2016 - 21:58
-marius & elspeth-
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Si Elspeth était compliquée ? Oh ça, il n’avait pas idée à quel point elle pouvait l’être, mais il allait avoir un aperçu du problème, ça, c’était une certitude. Elle avait été naïve et idiote, c’était certain, mais il allait payer aussi. C’était un juste retour des choses non ? Elle l’imaginait en tout cas. De toute façon, elle en avait besoin pour au moins prendre un semblant de revanche sur la situation.
- « Oh que si, j’en ai une très bonne idée, mais c’est pas en me disant ça que tu vas améliorer ton cas ! »
Sauf qu’elle ne pouvait pas le garder dehors pendant des plombes. Elle avait des voisins et pas de solution de repli et puis, oui, ils s’entendaient bien. Avant tout ça…
Bien entendu, il ne fallut pas trois secondes à Marius pour lui faire regretter son geste et elle eut soudain très envie de lui claquer la porte au nez. La mâchoire serrée, l’envie devenait de plus en plus grande. Juste un claque… juste une.
- « T’es du genre, tu viens d’en faire un. Donc, tu t’abstiens. »
Oui, elle avait chialé. Comme c’était surprenant. Crétin. Comme s’il ne pouvait pas comprendre ça ? Apparemment, c’était bien trop lui demander. Tout ça semblait lui passer au dessus de la tête et il y avait de quoi s’énerver encore un peu plus. Bon sang, ce qu’elle avait été cruche. Quelle conne. C’était vraiment à pleurer. Mais rapidement, trop rapidement, son attention fut détournée de son chagrin et de son auto-flagellation… avait-il parlé de son père ?
- « Je vis seule. »
Cinglante, la phrase avait claqué un peu trop sèchement. C’était plus fort qu’elle. Mentionner son père, s’était faire face à un mur. Elle ne le remerciait pas cependant, loin de là. Ça lui avait peut-être détourné l’esprit de ce qui avait eu lieu la vieille, mais ça l’améliorer pas son humeur, que du contraire. Cette journée allait décidément être une vraie catastrophe. Figée, lui tournant le dos, il continuait à s’enfoncer, encore et encore. Il ne pouvait pas s’empêcher de parler. Il allait toutes les lui faire ? C’est ça ?
- « Tu sais quoi ? Laisse tomber. Finalement, j’ai rien à te dire, j’veux aucune explication, j’veux que tu prennes ton putain de portable et que tu te tires. Sérieusement ? Y a des moments où tu réfléchis avant de parler ? Où tu réfléchis tout court ? Susceptible… sans déconner. Ta meuf ou qui que ce soit se pointe… J’étais même pas au courant qu’elle existait… Tu m’balances à la tronche que j’vis dans un cagibi ! T’en rajoutes une couche dans la foulée et tu m’demandes pourquoi j’suis si susceptible ? C’est vraiment la cerise sur le gâteau. Comment j’suis censée le prendre au juste ? Tu m’expliques ? »
Mais voulait-elle seulement une explication ? Non. Clairement non. Les choses auraient pu bien mieux se passer si seulement il s’était retenu de l’ouvrir sur l’endroit où elle vivait, s’il n’avait pas mentionné son père. Elle aurait pu s’en accommoder de l’histoire avec Amanda, mais là, elle ne pouvait juste pas digérer.
- « Est-ce que tu le fais exprès ? »
Cette question, celle-là, elle y voulait une réponse. Le reste à la limite, tout ça n’avait été que réthorique.
Marius Caesar
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Sujet: Re: life has a funny way of sneaking up on you (fst - elsius) Sam 20 Aoû 2016 - 14:44
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Eslpeth & Marius
Il parait qu’un jour, il va falloir que j’apprenne à grandir. A me comporter comme un adulte. A apprendre à faire attention à ce que je dis, à comment je le dis, à qui je le dis. A réfléchir, aussi, avant d’ouvrir ma grande gueule d’imbécile. Il parait. Mais pas aujourd’hui, et pas demain non plus, parce que m’embarquer dans cet engrenage, c’est prendre le risque de tourner définitivement la page de l’enfance pourrie que j’ai pu avoir et ça… Donc je préfère prendre le parti de ne rien considérer comme grave, c’est mieux comme ça. Et, tout de même, c’est un sacré nombre d’emmerdes en moins, et c’est un sacré nombre de complications en moins, aussi. Je soupire lorsqu’elle me laisse enfin entrer dans la chambre du motel. Qu’est ce qu’elle peut être compliquée, tout de même… « Oh que si, j’en ai une très bonne idée, mais c’est pas en me disant ça que tu vas améliorer ton cas ! » Et susceptible, en plus, non mais franchement, faut qu’elle arrête l’alcool et qu’elle se mette à carburer aux vaches-qui-rient si elle gère aussi mal les lendemains de cuite, parce que là, putain, c’est du sévère niveau chiantise ! Même Aspen n’arrive pas à son niveau, et pourtant, Aspen quoi… y’a vraiment du level de son côté lorsqu’elle s’y met.
Bref. Soit. Passons. Je regarde autour de moi d’un regard curieux, j’observe la pièce, j’observe Elspeth, je fais même une remarque qui se veut sympa et qui sonne… peut être un peu abrupte dans sa formulation. Et forcément, elle me demande de ne pas faire de commentaires, comme si c’était mon genre, vraiment. « T’es du genre, tu viens d’en faire un. Donc, tu t’abstiens. » Oulalalah… elle est plus froide qu’une bière qu’on sortirait d’un congélo, c’est pas possible… J’hausse les épaules et sans l’ombre d’une gêne quelconque, je fais un tour sur moi-même, approfondissant ma visite des lieux. Ouais, bien sûr qu’on s’entend bien, pourquoi est ce qu’il en serait autrement ? L’un comme l’autre, on est sympa, on communique bien lorsqu’il n’y a pas de porte entre nous, on a passé des bons moments, en plus… c’était pas anodin… Je saute sur la table pour m’y asseoir, mon poids avoisinant les trente kilos, j’attrape un truc qui y traine pour jouer avec, comme toujours, parce que je ne sais pas rester immobile ou statique, comme le prouvent mes jambes qui se balancent dans le vide. Si je veux un café ? Euh… elle n’aurait peut être pas dû poser la question parce que ça me pousse à encore plus faire attention à mon environnement. Et me poser une question, c’est risquer que j’y réponde. Et de toute évidence , mes réponses ne lui conviennent pas des masses, vu son regard. « Je vis seule. » Oulah… « C’est con pour toi. Quoique tu dois avoir moins de problèmes du coup de ménage et vaisselle et de couvre feu, et de bouffe, et de courses, et d’espace vitale » Et ta gueule Marius. D’accord. Ou pas. Parce qu’enchaîne avec mes questions tout en finesse. Dommage pour elle. Tant pis pour moi. « Tu sais quoi ? Laisse tomber. Finalement, j’ai rien à te dire, j’veux aucune explication, j’veux que tu prennes ton putain de portable et que tu te tires. Sérieusement ? Y a des moments où tu réfléchis avant de parler ? Où tu réfléchis tout court ? Susceptible… sans déconner. Ta meuf ou qui que ce soit se pointe… J’étais même pas au courant qu’elle existait… Tu m’balances à la tronche que j’vis dans un cagibi ! T’en rajoutes une couche dans la foulée et tu m’demandes pourquoi j’suis si susceptible ? C’est vraiment la cerise sur le gâteau. Comment j’suis censée le prendre au juste ? Tu m’expliques ? » J’hausse les épaules, m’apprête à répondre lorsqu’elle me coupe dans un « Est-ce que tu le fais exprès ? » un peu trop sérieux à mon goût.
« Quoi ? Exprès d’être con ? Ou est ce que je fais exprès de ne pas réfléchir ? Un peu, ouais, c’est tout un art, perfectionné au fil du temps, tout ça tout ça… » Non, Marius, non, n’y pense pas. Trop tard. « Nan, plus sérieusement, c’est naturel, désolé, je réfléchis jamais quand je parle, je sais que je suis con, stupide, tout ça, t’as pas à t’en faire, j’ai compris ça depuis longtemps. » Je saute en bas de la table pour aller m’adosser à un autre meuble et surtout pour bouger un peu. « Qu’est ce que tu veux que je t’explique ? On n’était pas ensemble à ce que je sache, non ? Enfin… je veux dire… okay, on a traîné un peu ensemble, on s’est embrassé, mais Amanda, c’était pas une copine sérieuse, là, tu vois, et puis, qu’est ce que vous avez tous à vous faire des idées, aussi… » Je rebondis immédiatement pour l’empêcher de me répondre. « Non mais c’est vrai, là, moi, est-ce que je fais une scène si vous allez voir ailleurs ? Bah non, parce que voilà, c’est bon, là… moi je suis pas chiant. Et puis, faut pas commencer à traîner avec moi si t’as pas envie d’être déçue ou autre, là, je n’ai jamais caché à personne qui je suis, non ? » Oui, je commence à m’énerver, parce que si elle est susceptible, moi aussi je le suis. Un peu. Suffisamment pour que ça m’énerve qu’on me prenne la tête comme ça. Je joue avec mon téléphone, le faisant rebondir dans mes doigts pour gérer mon agitation. « Okay, j’ai peut être pas été le mec le plus diplomate du monde ou quoique ce soit, mais c’était pas méchant, j’suis pas un méchant gars, moi… » Ah bah ça non, je ne suis pas méchant. Juste con. Tu ne réfléchis donc jamais, Marius ? La voix de mon père claque dans mon esprit, siffle comme un serpent, son regard me clouant sur place. N’y pense pas, Marius. Il ne faut pas que je pense à ce connard. « J’suis désolé. » Et le pire, c’est que j’en ai vraiment l’air. Peut être parce que je le suis vraiment. « Si je t’ai blessée, tout ça… c’était pas volontaire, hein. »