Tonight we're going to get drunk!

 Les malheurs qui nous arrivent au court de notre vie sont comme une valise qui ne nous quitte jamais, il y a des jours où c’est aussi léger qu’une plume à transporter et d’autre ou on dirait que la valise est remplie de pierres. Aujourd’hui, la valise est lourde à porter pour moi, c’est d’ailleurs ce qui ma amener ici au bar, un scotch à la main juste après avoir quitté le lycée, et cette foutue réunion qui avait duré deux heures. Seulement le deuxième verre de la soirée, même pas suffisant pour me faire sentir des picotements aux bouts des doigts. Et même si je le souhaite vraiment, je ne peux pas me permettre de finir la soirée bourré, je ne tiens pas à perdre mon boulot à cause d’une gueule de bois. A la place d’un oubli causé par l’alcool je n’ai que le fantôme de ma femme qui me hante et qui me suis alors que j’essaie de le fuir.  Je déteste les jours ou son sourire hante mes pensées, où j’entends son rire. « Mon chéri, il est temps de te réveiller » c’était ces douces paroles qui m’avaient tiré du sommeil dans lequel j’étais plongé, et en ouvrant les yeux j’étais seul, encore et toujours. Personne pour se plaindre d’un nœud de cravate mal fait, personne pour arrêter les engueulades que mon fils et moi avons sur des sujets stupide, personne. Dieu sait que cette femme me manque et je donnerais tout pour que mon fils et moi puissions l’avoir de nouveau à nos côtés. Et putain ce que je veux retrouver l’enfoiré qui l’a assassiné d’une balle en pleine poitrine, lui tordre le cou et sentir sa vie le quitté comme il a probablement observé celle de ma femme quitter son magnifique corps.
 J’essaie de me concentrer sur les gens qui m’entourent, les étudiants qui viennent faire la fête et habitués qui crient au rythme de la musique qui passe en fond. Je ne veux plus penser à ma femme et encore moins aux circonstances de sa mort mais elle revient constamment, peut être qu’essayer de me concentrer sur les cris des jeunes qui sont là pourrait m’aider. A vrai dire tout le monde crie, ça donne mal à la tête, la plus part des gens sont heureux et insouciants, ils fêtent la mise au placard de Thaddeus et de son foutu couvre-feu. Pas très loin de moi une jeune fille attira mon œil, je la connaissais, et un mec largement plus vieux qu’elle été entrain de la draguer et de lui payer des verres. Et me voilà bien vite à ses côtés entrain de virer le mec bien trop insistant « et puis quoi encore t’es son père? » qu’il me dit ce débile profond. Depuis quand les jeunots comme lui osent défier leurs aînés? il n'y a plus de respect et c'est bien triste. Qu'il aille faire quelque chose de constructif au lieu de ne penser qu'a tremper son biscuit ce débile!« Non, mais elle est mineure et elle mérite mieux que de se faire payer des verres par un abrutit  comme toi, alors maintenant t’es gentil et tu dégages ! » Il ne lui fallut pas longtemps avant qu’il ne parte à la conquête d’une autre nana. Une fois assis en face de la brunette j’engage la conversation « Emily c’est ça ? Je me souviens de toi, t’étais au lycée de Radcliffe. Il me semble pas que tu sois en âge de boire ce genre de choses. Je veux pas jouer les flics, mais crois moi c'est pas bon pour toi. » dis-je en pointant le verre qu’elle a face à elle du doigt. Oui je sais, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. C’est moi qui fait la morale à c’te gamine alors que ça fait seize mois que je mois mon chagrin dans l’alcool. Mais ! J’essaie de faire des efforts quand même. Et je me doute bien que la plus part des gens de son âge se sont déjà pris une cuite et ont déjà testé la plupart des drogues qui existent en ce bas monde, mais ça ne rend pas ça légal.

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Vaseuse, Emily rigola à la blague qu’elle n’avait pourtant pas comprise et accepta donc au passage le nouveau verre que lui présenta le grand brun qui lui en payait depuis plus d’une heure. Accepter les avances du premier venu était encore plus facile pour avoir de l’alcool que de montrer sa fausse pièce d’identité. En effet, ce n’était pas elle qui se présentait au bar mais l’homme qui la draguait lourdement et qui de toute manière attendait qu’elle soit suffisamment ivre pour n’opposer aucune résistance quand il voudrait l’emmener aux toilettes, ou en voiture ou ailleurs pour avoir le droit de se faire plaisir à son tour. Au début l’adolescente avait été plutôt dégoutée par cette pratique, même lorsqu’elle était une jeune fille populaire au lycée elle ne s’était jamais abaissé à cela mais maintenant, rien n’avait plus aucune importance alors tant qu’elle atteignait l’ivresse, le reste lui importait peu. Même le fait de s’être retrouver en coma éthylique la semaine dernière n’allait pas l’empêcher de reprendre plus d’alcool qu’il n’en fallait pour atteindre la griserie.

Elle regrettait presque de pas avoir succombée d’une façon ou d’une autre ce soir-là, tout comme regrettait parfois de ne pas voir suivi son père dans la tombe. Sa rage et sa haine envers la femme qui avait détruit sa vie ne parvenait pas encore à lui faire redresser la barre, à prendre sa main en vie parce que finalement, elle n’avait plus rien à protéger ou une motivation pour se battre. Son dernier soutient s’était bien avant cet accident dans les toilettes d’un bar des environs. Il y avait eu une autopsie de Sirius, quelque chose d’habituel dans une procédure d’incendie. On vérifiait que le feu était accidentel et que les victimes l’avaient été à cause d’un concours de circonstance. Mais ce que cela allait révéler, Lily n’aurait jamais pu l’imaginer. L’homme qui l’avait élevé, qui lui avait tout appris et qu’elle avait toujours regardé comme s’il était Dieu réincarné lui avait en réalité menti toute sa vie. Il n’était pas son père. L’ADN était formel, ils n’avaient rien en commun, pas le moindre petit gène.

Emily avait eu des doutes passé un temps, le fait qu’elle possède un don alors qu’aucun de ses parents n’en montrait le moindre signe. L’absence de photo d’elle bébé ou de sa mère enceinte lui avait aussi mis la puce à l’oreille. Tout comme le fait qu’elle ne parvenait pas à voir de ressemblance entre elle et les traits de ses parents lorsqu’elle s’observait attentivement dans le miroir. Mais d’avoir la preuve sous les yeux avait été un tel choc. La jeune fille en avait totalement oublié ce qu’il s’était passé dans le cabinet du légiste après cela, trop sonné pour comprendre ce qu’il lui disait ensuite. Et une fois rentrée dans sa chambre d’hôtel c’était la colère qui avait pris le dessus, elle avait crié, griffé ses bras, cassé ce qui lui tombait sous la main en maudissant cet homme qui maintenant qu’il allait être enterré la laissait sans identité. Elle ne savait plus qui elle était ni ce qu’elle allait bien pouvoir faire de sa vie désormais. Lily avait perdu toutes ses perspectives d’avenir.

Alors même si elle avait tout de même offert à son père des funérailles dignes, la seule chose qui la faisait encore se lever de son lit était l’idée de trouver un bar ouvert et près à lui servir à boire. Ce qu’elle faisait ce soir-là comme tous les soirs, en contemplant l’idée d’offrir ou pas son corps à ce charmant jeune homme qui l’alimentait en boisson. Soudain un homme blond s’interposa et chassa son robinet à alcool sous prétexte qu’elle était mineure. Emily se redressa un peu pour le dévisager et c’est lorsqu’il lui parla du lycée qu’elle le reconnu. Professeur Sutton ou Surland quelque chose comme ça, elle l’avait eu en littérature quand durant sa première année. Elle sentit la honte l’envahir de se retrouver dans cet état, devant un prof qui l’avait connu au top de sa forme. Il lui fit un instant la morale en s’asseyant en face d’elle et Lily hocha lamentablement la tête. « Je…je sais mais… » Mais quoi ?! La brunette n’aurait su le dire. Tout ce qu’elle trouva à faire pour faire passer ce moment embarrassant fut de tirer sur son t-shirt déjà bien décolleté et de se pencher par-dessus la table. « Mais je ne dirai rien si vous voulez me payer encore un verre et ensuite aller dans un endroit plus…enfin moins fréquenter. » Termina-t-elle avec un clin d’œil et un petit rire aviné.

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Je ne peux pas dire que je suis un exemple à suivre c’est sûr, mais ce n’est pas parce que j’ai pris de mauvaises décisions dans ma vie, et que je continue de faire des erreurs que je dois approuver que les autres fassent les mêmes que moi. Je devais avoir seize ans lorsque j’ai pris ma première cuite et je me souviens de la colère noire dans laquelle était rentré mon père, à l’époque je voulais juste affronter l’autorité de mes parents, et tester mes limites, et je me souviens de ma mère qui me disait à chaque connerie que je faisais « On s’inquiète juste pour toi, tu comprendras quand tu seras toi-même père! » A l’époque ça me faisait bien rire, je comprenais pas pourquoi on me disais ça et dieu sait que penser avoir un enfant était quelque chose de lointain et complètement fou. C’est pourtant venu un peu plus vite que ce à quoi je m’attendais. Heureusement pour moi entre temps j’ai gagné en maturité et j’ai eu ma femme et mes parents pour m’aider à gérer tout ça, et c’est vrai, j’ai compris ce que c’était de s’inquiéter pour ses enfants. On ne pense qu’à leur bien, jour et nuit, et lorsque je suis devenu prof, j’ai commencé à m’inquiéter pour plus que mon fils. Je ne dis pas que je m’inquiète pour mes élèves autant que pour mon fils, mais c’est toujours une fierté de les voir réussir et de se dire qu’on a eu un rôle minime à jouer dans leur réussite. Alors oui, voir ses élèves, surtout comme Emily des élèves brillants avec du potentiel s’écraser comme ça, ça fait un pincement au cœur. Enfin, on ne peut pas toujours avoir que des réussites, et même si je suis bien déçu de la voir ici, je peux toujours tenter de l’aider, déjà éloigner le rapace qui lui payait des verres est un bon début., maintenant, il n’y a plus qu’à la convaincre d’arrêter de faire ce genre de conneries.
« Je…je sais mais… » Les yeux et la tête baissés avec un peu de chance elle va comprendre que faire c qu’elle fait n’est pas un choix judicieux « Mais je ne dirai rien si vous voulez me payer encore un verre et ensuite aller dans un endroit plus…enfin moins fréquenter. » Et non, j’avoue que là je suis bouche-bée, j’ai déjà eu des avances de la part de mes élèves mais je ne pensais pas que ce serait le genre de celle-ci, un léger rire de surprise s’échappe de ma gorge. « Wow ! Tu en es sérieusement arrivé là ? Le seul verre que j’accepterais de te payer c’est un soda et le seul endroit où j’accepterais de te ramener c’est chez toi ! » Mon dieu, pauvre enfant, si c’était mon fils à sa place, dans le même état qu’elle je vous jure que je voudrais le tuer. Je prends un ton calme, celui que j’ai l’habitude de prendre lorsque je dois parler de quelque chose de grave à mon fils « qu’est-ce qui t’es arrivée ? Tu n’as rien à faire dans un endroit pareil ! » C’est risible de m’entendre dire ça, et pathétique, je ne suis tellement pas la personne qui devrait lui donner des conseils ou alors je devrais les écouter aussi. Disons que je suis conscient que ce que je fais c’est mal, et que j’essaie de m’en sortir et je veux aider cette gamine avant qu’elle ne devienne comme moi. Certes, j’ai peu d’espoir les ados sont têtus et c’est dommage dans certains cas. « Hey, laisse-moi te ramener chez toi, tes parents doivent être inquiets. » J’ai le vague souvenir d’une mère absente, je crois, s’il fallait que je me souvienne de toutes les histoires de mes élèves je ne serais pas rendu, enfin bon, il lui reste toujours son père je suppose.

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Emily ne s’attendait pas véritablement à choquer son ancien professeur en lui proposant de prendre la place du mec qu’il avait chassé de sa table. Une part d’elle avait réellement pensé qu’il avait fait cela pour tenter sa chance et qu’il la jouait moralisateur pour la rassurer d’une certaine façon. Un truc du genre n’ai pas peur, moi je suis quelqu’un de responsable même si je n’aurais rien contre une sieste crapuleuse. C’était la seule chose qui intéressait les hommes de toute manière. Ou en tout cas tous ceux qu’elle rencontrait dans les bars. Mais il semblait prendre son rôle plutôt à cœur et après un rire un peu gêné il l’informa que la seule chose à laquelle elle aurait droit serait un soft drink et qu’ensuite il la ramènerait chez elle. L’adolescente aurait pu trouver cela sympathique si elle avait eu un véritable chez elle où rentrer. Elle ne considérait pas sa chambre d’hôtel miteuse comme telle.

Lily renifla de façon moqueuse à l’inquiétude de son professeur. Ce qu’il lui était arrivé, il ne devait pas lire le journal ou tout du moins pas la rubrique nécrologique. Ou peut-être que si mais il n’était pas superman, il ne se rappelait pas nécessairement du nom de tous ses élèves ou de leur parent. Personne ne pourrait le lui reprocher. Mais lorsqu’il parla de l’inquiétude que ses parents pourraient avoir à la savoir dehors, ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Sauf qu’au lieu de se mettre à pleurer la jeune femme se mit en colère. Très en colère parce qu’elle en avait plus que marre des gens qui lui offraient de la considération. La majorité d’entre eux n’avait pas tout perdu en l’espace d’une heure, il ne savait même pas ce que cela faisait de se retrouver totalement seule à 18 ans. Elle prit ce qu’il restait dans son verre cul sec et le reposa sur la table en le faisant claquer aussi fort que possible.

« Mes parents sont morts. Mon père dans l’incendie de notre maison ce qui fait que par ailleurs je n’ai pas de chez moi. Et ma mère…ça fait plus d’un an que je n’ai pas eu de nouvelle d’elle alors c’est comme si. Et de toute manière ce ne sont pas réellement mes parents parce que j’ai été adopté. Alors soit on boit, soit vous laisser le Prince Charmant revenir me payer des verres parce que là tout ce dont j’ai besoin c’est d’oublier comment je m’appelle. » C’était peut-être la première fois qu’elle vidait son sac depuis la mort de Sirius. Qu’elle lâchait enfin tout ce qu’elle avait sur le cœur mais pourtant sa colère n’était pas retombée. Elle avait dit tout cela avec les mâchoires serrées et en le fixant d’un air méchant. Elle pouvait sentir la tension qui avait envahie tout son corps mais également le frisson de son pouvoir. Et l’adolescente ne tenait pas à exploser au milieu du bar.

Elle soupira un grand coup et remonta ses mains sur son visage pour se cacher et finalement pleurer un peu. Emily n’en pouvait plus. Elle n’avait plus pleuré depuis l’enterrement de son père et n’avait su faire que la tournée des pubs pour ne plus penser à sa vie et à tout ce qui n’allait pas dedans. Elle était juste une gamine complètement perdue qui ne savait pas par où repartir. Il n’y avait que peu de main réellement tendue, juste des gens qui voulaient se donner un peu bonne conscience sans avoir l’intention de lui venir en aide. Elle n’avait rien à quoi se raccrocher car même la vengeance ne semblait pas avoir la moindre saveur. Même si Lily savait que si sa route recroisait celle de cette femme, elle voudrait la tuer. La brunette pris ensuite une seconde pour se calmer et essuya tant bien que mal les quelques larmes qui avaient coulée malgré elle le long de ses joues et reporta son regard sur son ancien professeur. « Alors on fait quoi ?! »

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Qu’est-ce que cette gamine pensait faire là ? Essayer de finir la nuit avec un inconnu ? Ou son ancien prof ? Comme si j’allais faire ça, déjà que depuis la mort de Lydia, je n’ai pas vraiment eu d’aventures, si ce n’est lorsque j’étais vraiment bourrer mais il ne faut pas pousser non plus. Avoir des relations avec une mineure, et finir en tôle, j’ai autre chose à faire !  C’est pour ça que je lui proposai de la ramener chez elle, faire du babysitting ce n’est pas trop mon truc, pourtant, pour une raison quelconque elle se mit en colère. Je n pense pas que ni la table ni son verre n’aient grandement apprécié la violence avec laquelle elle claqua l’un contre l’autre « Mes parents sont morts. Mon père dans l’incendie de notre maison ce qui fait que par ailleurs je n’ai pas de chez moi. Et ma mère…ça fait plus d’un an que je n’ai pas eu de nouvelle d’elle alors c’est comme si. Et de toute manière ce ne sont pas réellement mes parents parce que j’ai été adopté. Alors soit on boit, soit vous laissez le Prince Charmant revenir me payer des verres parce que là tout ce dont j’ai besoin c’est d’oublier comment je m’appelle. » Je suis bouche bée, je ne savais pas, et je ne sais plus quoi dire. Je comprends pourquoi elle est venue boire. « Oublier, comme c’est drôle, je suis là pour la même raison. »

On a tous des vies plus ou moins dure, cette pauvre fille commence bien, à peine majeure elle a déjà tout perdu. Elle se mit à cacher son visage de ses mains pour cacher ses larmes, ça me brise le cœur de voir des enfants pleurer. Ca me brise le cœur de savoir qu’Harvey doit aussi se cacher chez ses grand parents et pleurer là-bas parce qu’à la maison, il n’y a personne pour lui, puisque moi, je passe ma vie une bouteille d’alcool à la main pour oublier. Très vite elle stoppa ses larmes et me fixa « Alors on fait quoi ?! » Rien de ce qu’elle veut faire. « Je ne vais pas te laisser boire jusqu’à l’oubli, je ne vais pas laisser ce gars revenir parce que tu ne mérites pas ça. Ce qui t’es arrivé, tu ne le méritais pas, et adopté ou pas, qu’est-ce que ça change ? Le sang ça ne fait pas tout ! »

Je souffle un coup avant de reprendre une gorgée de mon propre verre.  « Boire, ne t’aideras pas, la douleur reviendras toujours. Tu veux tomber dans l’alcoolisme ? Faire comme moi ? J’ai perdu mon fils à cause de l’alcool ! Je suis devenu une grosse loque, et j’essaie d’arrêter de me prendre des cuites tous les soirs, j’essaie de m’en sortir, mais crois-moi une fois que tu tombes là-dedans remonter la pente ce n’est pas facile » Je suis une publicité vivante des méfaits de l’alcool ! L’exemple parfait de « boire avec modération sinon vous allez faire des conneries » mon fils serait là, il lui ferait comprendre ! Et elle n’a pas vingt et un an, elle est donc hors la loi « S’il le faut j’appellerais les flics, mais il est hors de question que je te laisse comme ça ! Et pour ce qui est d’avoir un toit, je suis sûr qu’il y a des gens qui pourraient t’accueillir non ? T’as déjà essayé de demander de l’aide à quelqu’un au moins ? » S’il le faut, elle peut toujours squatter chez moi, à la limite ça ne me dérange pas, mais cette gamine a besoin d’aide.

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Emily aurait pu lire un encouragement dans le fait d’apprendre que son professeur était également là pour oublier ses soucis mais elle savait que ce n’était pas le cas. C’était pour cela qu’elle avait demandé de façon déterminée quel était le programme de la soirée. Il était là pour boire jusqu’à l’oubli et pourtant il était là à lui faire la morale ce qui était un peu l’équivalent de l’hôpital qui se moque de la charité. Pour toute réponse il lui expliqua que la soirée était finie pour elle et que l’injustice de la vie ne justifiait pas qu’elle gâche sa vie si jeune. Puis il lui fit la diatribe de sa personne. Il était l’image même du témoignage qu’on montrerait aux gens pour les dissuader de toucher à l’alcool et force était de constater que cela fonctionnait un minimum. Lily se retrouva à ne pas savoir quoi dire après cela. Elle ne l’aurait jamais imaginé alcoolique. Et encore moins à l‘époque où il était son enseignant. Pas qu’elle s’y soit intéressée de toute façon.

L’homme la menaça ensuite d’appeler la police si elle ne lâchait pas son verre, peut-être même si elle restait simplement dans l’établissement, car en réalité, n’ayant rien payé de la soirée, ceux qui auraient le plus de souci à se faire seraient le patron du pub et le Prince Charmant. Une pensée qui l’amusa par ailleurs. Toutefois il paraissait évident que l’adolescente ne faisait plus la maline. Elle se sentait véritablement idiote. Il n’y avait pas eu grand monde pour l’aider, la présence unique d’Ulysse à l’enterrement de son père démontrait parfaitement que ça ne se bousculait pas au portillon pour lui porter le moindre soutien, pour autant la brunette savait qu’en dehors des gens évident qu’on s’attendait à trouver en cas de pépin, il y avait des organismes spécialisés. Et elle les avait clairement ignorés. D’une part parce qu’elle préférait se morfondre et d’une autre pour les protéger. Elle était une mutante, et son don était trop dangereux pour risquer d’autres vies qu’elle pourrait éventuellement chérir dans le futur.

« Je n’ai personne dans mon entourage à qui demander de l’aide…Pas de famille, pas d’amis, personne. Je suis pas abrutie, si j’avais eu des gens je ne serai pas là. » Déclara-t-elle un peu agressive. Ce n’était pas parce qu’il était un adulte qui voulait se donner bonne conscience qu’il avait forcément raison et même si c’était le cas, elle ne l’avouerait pas. Lily contempla ensuite son verre vide et regretta de l’avoir vider aussi vite. Elle soupira une nouvelle fois et servi son ancien prof avec son meilleur regard de chien battu, celui qui lui avait toujours permis d’obtenir ce qu’elle voulait de son père. « Un dernier verre, un tout dernier et ensuite je veux bien rentrer à l’hôtel. » Bon s’il l’escortait elle serait mal car elle n’avait pas véritablement l’intention de finir sa nuit ainsi, en étant encore parfaitement consciente de sa vie et de sa situation. Mais ça ne coutait rien de demander, au pire elle pourrait toujours revenir une fois qu’il la penserait saine et sauve sous un toit, n’importe quel toit.

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Je me souviens quand j’étais jeune de tous ces adultes qui me donnaient des conseils qu’ils ne suivaient pas eux même, je les trouvais stupide, et j’ai souvent –à mes dépends- refusé de les écouter. Aujourd’hui je suis comme eux, et je comprends pourquoi ils faisaient ça. Ils espéraient juste qu’en vieillissant je devienne meilleurs qu’eux. Je suppose que c’est un devoir de faire ce qu’on peu pour permettre aux jeunes générations d’être meilleurs. Et me voilà donc à essayer d’aider une de mes anciennes élèves. Et pour le moment, j’échoue lamentablement. J’ai même réussit à la faire pleurer, quelle bonne idée d’évoquer les parents morts d’une gamine ! Mais bon, je ne suis pas devin, je ne pouvais pas savoir, alors que l’on me pardonne de l’avoir blessée. La vie est souvent injuste, parfois trop, et cette gamine en a déjà bien payé les frais. Pourtant, je ne la laisserais pas boire, je ne veux pas qu’elle finisse comme moi, à décevoir tout ceux qu’elle pourrait rencontrer. Elle doit faire mieux, se relever et se battre. Je ne tiens pas à appeler la police plus que ça, mais si je n’ai pas le choix, je le ferais.

« Je n’ai personne dans mon entourage à qui demander de l’aide…Pas de famille, pas d’amis, personne. Je suis pas abrutie, si j’avais eu des gens je ne serai pas là. » Wow, qu’elle se calme, il y’en a beaucoup qui refuse de demander de l’aide à qui que ce soit de peur d’âtre un fardeau. J’ai tout de même du mal à croire qu’elle soit seule à ce point. Je croise les bras, et réfléchi, il y a bien quelqu’un dans cette ville qui pourrait l’aider non ? Pour une raison quelconque elle me sort sa tête de chien battue, celle que font les enfants quand ils veulent quelques choses. « Un dernier verre, un tout dernier et ensuite je veux bien rentrer à l’hôtel. » Je vois, il fallait si attendre, je souffle et je me lève j’attrape son verre et le mien qui est désormais vide. « Bouge pas. » Une fois au bar je fais remplir mon verre et demande un verre d’eau avec, une fois servit je retourne m’assoir face à Emily. « Tu m’as demandé un verre, le voilà, un grand verre d’eau. » J’affiche un sourire victorieux, elle croyait m’avoir ? Et ben non ! Mon fils m’as rendu imperméable à ces choses-là, il faut savoir dire non !  « T’as toujours quelqu’un chez qui aller tu sais, suffit de demander. Je suis pas forcément la meilleure personne pour te proposer ça, mais s’il faut ‘ai une chambre d’invités chez moi, ce n’est pas grand-chose, mais au moins tu aurais un toit » Je ne suis pas vraiment un adepte d’accueillir les gens comme ça, mais s’il faut je le ferais, je ne peux décemment as la laisser comme ça ! Par contre si elle accepte, il faudra que je mette un cadenas sur la porte de mon bar. « Si tu veux vivre avec un alcoolique dépressif, et son fils colérique, cette chambre est à toi, le temps que tu te reprennes en main. Trouver un boulot, avoir un salaire suffisant pour subvenir à tes besoins. » Pas sûr qu’Harvey soit très content, et même elle ne serait pas des plus heureuse. Mais c’est déjà ça non ? Je suis peut-être pas un exemple à suivre dû à mes choix qui ont menés à mon addiction, mais au moins je suis pas méchant.

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Bien sûr Emily pensait avoir gagné la partie lorsque son ancien professeur lui indiqua de ne pas bouger alors qu’il venait de se saisir de son verre vide. Elle allait avoir droit à encore un peu d’alcool et après cela il ne pourrait plus appeler la police car il se mettrait lui aussi dans la merde s’il le faisait. Il y aurait forcément des gens pour attester qu’il lui avait payé à boire et cela pouvait rapidement faire mal. Aussi qu’elle ne fut pas sa surprise de voir un simple verre d’eau atterrir devant ses yeux. Elle releva le regard sur le blond qui affichait un air triomphal comme s’il avait remporté la bataille de Normandie à lui seul tandis qu’elle lui rendait un air blasée. Ha ha. Eu-t-elle presque envie de dire sans le moindre entrain. Il l’avait bien eu ça c’était certain mais il n’était pas obligé de lui mettre le nez dedans pour autant. En tout cas, elle le repoussa et n’en avala pas la moindre goutte. Elle ne voulait pas redescendre, elle voulait continuer de boire et oublier jusqu’à son propre nom, retrouver sa chambre d’hôtel presque par miracle et se réveiller le lendemain matin avec la tête lourde.

Il la prit de nouveau par surprise lorsqu’il reprit en l’invitant même à dormir chez lui. Une chambre d’invité, c’était tout ce qu’elle pouvait espérer de la part de quiconque mais elle n’aurait jamais cru que cela pourrait venir de lui. A l’époque ils n’en avaient rien eu à faire l’un de l’autre tant qu’elle lui rendait ses devoirs et qu’il ne lui mettait pas de mauvaises notes. Aujourd’hui elle l’avait littéralement supplié pour un verre, lui avait fait des avances et l’avait presque insulté pour lui montrer qu’elle n’était plus une gamine et il l’invitait encore à venir chez lui. Il lui proposait de l’aide, il lui proposait la main tendue dont il lui avait parlé. Et Dieu savait que Lily avait envie d’accepter, elle avait même envie de pleurer de se dire que ce soir peut-être elle pourrait se coucher dans une maison où on se soucierait qu’elle soit encore là le lendemain matin. Elle se mordit les lèvres, ayant du mal à dissimuler le bonheur que cette simple proposition apportait à son petit cœur abimé. En revanche quand il continua sur la composition de sa famille, elle se rendit compte qu’elle ne pouvait pas accepter malgré son envie.

« Je…c’est… » Commença-t-elle, visiblement hésitante. C’était un peu comme si on lui proposait de retrouver une famille, ne serait-ce que pour une nuit, le tout sans avoir le droit de dire oui. Elle était dangereuse. Elle pouvait les mettre en danger rien que parce qu’elle avait parlé avec lui. Cela fit de nouveau monter les larmes à ces yeux déjà rougis. « Je ne suis pas quelqu’un de bien…mon père…c’est ma faute s’il est mort. » La voix de l’adolescente se brisa sur la dernière phrase, parce que c’était vrai, c’était son pouvoir qui avait causé tout le malheur qui la suivait depuis une année maintenant. Elle ne pouvait décemment pas faire vivre cela à une âme charitable qui lui voulait du bien. « Il faut pas que je vous mette en danger, vous aussi. Surtout avec votre fils. » Elle ne savait même pas avant cela qu’il en avait un et quel âge il pouvait bien avoir. Essuyant l’eau salée sur ses joues, la brunette se leva lentement dans l’intention de partir. « Mais dans d’autres circonstance, j’aurai vraiment, vraiment aimé accepter. » Finalement elle ne voulait plus du tout s’enivrer, elle voulait juste rentrer et laisser libre cours à sa tristesse et ses pleurs.

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Ouais bon je sais, vivre chez moi ce n’est pas franchement le top du top, il y a des engueulades tout le temps, moi étendu sur le canap’ qui vide quelques bouteilles jusqu’à finir dans un état pitoyable, et des animaux un peu partout. Mais c’est toujours mieux que rien, et accueillir des gens ce n’est pas franchement dans mes habitudes, j’ai jamais fait ça en fait, mais cette gamine, je ne peux pas me résigner à la laisser dehors sans personne. D’abord, elle hésita, en balbutiant je ne sais trop quoi et finalement la jeune fille refusa mon offre « Je ne suis pas quelqu’un de bien…mon père…c’est ma faute s’il est mort. » Je ne pus m’empêcher de retenir un léger ricanement, elle paraissait tous sauf dangereuse « Toi dangereuse ? Dans ce cas, moi je suis le père de l’année ! » Ouais, elle ressemblait plus à un petit chiot esseulé qu’à une lionne enragée. « Il faut pas que je vous mette en danger, vous aussi. Surtout avec votre fils. » Quelle bonne âme, nous mettre en danger ? Sérieusement ? Même bourré je pourrais la casser en deux. « Mais dans d’autres circonstance, j’aurai vraiment, vraiment aimé accepter. » J’entends d’ici Lydia m’engueuler, me crier que je ne dois pas laisser cette gamine seule, pas comme ça ! « A quel point es tu dangereuse ? Non mais j’ai vraiment du mal à y croire ! A moins que tu puisses faire un truc genre exploser les objets à distances, ou je ne sais quoi dans le genre, t’as rien de dangereux ! Et quand bien même, ce n’est pas dangereux, c’est fascinant ! » Je me souviens de l’époque où j’étais encore mutant, pouvoir boire un café à paris le matin, manger des sushi à Tokyo le midi, une Pizza dans les rues de florence au diner et revenir me coucher dans mon lit à Radcliffe juste après, auprès de ma chère femme, ah c’était le bon temps.

Et tous ces supposé hunters qui pensent que les mutants sont des monstres, qu’ils sont dangereux, tu parles de conneries ! Certes un pouvoir non contrôlé c’est dangereux, mais le contrôle ça s’apprend, la mutation ce n’est pas plus dangereux qu’une arme à feu. Je serais surpris d’apprendre que cette gamine à un pouvoir dit dangereux, sérieusement elle paraît bien trop mignonne pour ça ! En même temps, ces vils animaux qu’on qualifie de mignons qu’on appelle chats sont en réalités des êtres monstrueux ! On ne choisit pas un livre à sa couverture, moi mieux que quiconque devrait le savoir ! « Tu sais, les seuls êtres dangereux que je connaît en ville sont ceux qui porte un flingue, et qui sont pas franchement là pour faire la police si tu vois ce que je veux dire… » En d’autres termes, ces enculés de hunters. Eux sont dangereux ! Je sers le poing et les dents rien que d’y penser, me remémorer ce qu’ils m’ont fait ! Mais non, ce soir je ne laisserais ces souvenir m’envahir et me torturer, et je ne boirais pas jusqu’à l’oubli pour les chasser de mon esprit. Alors je me reconcentre sur le sujet le plus important ici, cette gamine.

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Évidemment il ne la croyait pas. Emily ne pouvait pas le lui reprocher quand dans le cas présent elle avait certainement l’air plus pathétique que dangereuse et honnêtement, elle ne voulait de mal à personne mais son pouvoir pouvait être dévastateur et elle ne le contrôlait que partiellement. Elle ne voulait pas risquer la vie de cet homme et de son fils parce qu’ils avaient été assez gentils pour l’accueillir chez eux. Mais alors qu’il disait trouver cela fascinant, il lui fit penser à un homme que la jeune fille avait rencontré il y avait quelques soirs de cela. Une personne qui ne craignait pas les mutants et en était même partisan. Se pouvait-il que Radcliffe abrite autant d’allier que d’ennemi ?! Après tout cela faisait le deuxième qu’elle rencontrait en peu de temps. Et à chaque fois, cela abaissait la barrière que l’adolescente avait dressée entre elle et le reste du monde. Elle le regarda dans les yeux pour détecter un mensonge ou une supercherie peut-être mais rien.

Juste une profonde vérité quand il continua sur le sujet des hunters sans pour autant dire le mot à haute voix. C’était prudent de sa part car après tout, pour ce qu’elle en savait un de ces sales types pouvait se trouver en ce moment même tout près d’eux, par hasard ou pas. En tout cas, Lily fut d’autant plus touchée par ce qu’il disait et avait en conséquence de plus en plus envie de dire oui. Au moins une nuit. Juste une petite nuit où elle pourrait dormir dans une maison avec une ambiance familiale, avec un petit déjeuner maison le matin venu et une présence réelle. Car les employés de l’hôtel était soit invisible soit envahissants, c’était le souci même de leur profession, on attend d’eux qu’ils soient pour nous servir, pas pour sympathiser. Mais pouvoir parler avec quelqu’un autour d’un café lui manquait. Cela avait toujours été un moment qu’elle adorait en compagnie de son père et puis elle se sentait si seule depuis son décès qu’elle mourrait littéralement d’envie d’avoir l’illusion, même quelques heures d’une famille.

La brunette se mordit la lèvre inférieure le temps de prendre sa décision avant de dire. « D’accord…d’accord je veux bien venir chez vous. » Un maigre sourire vint illuminer ses lèvres alors qu’elle réalisait ce qu’elle venait de dire. Elle se sentait une petite fille qui avoue avoir embrassé un garçon pour la première fois ou bien qui vient de découvrir le cadeau cacher sous le lit de ses parents. Elle se tourna pour récupérer ses affaires, prête à partir sans plus de caprice mais lui glissa tout de même d’une petite voix. « Mais…peut-être qu’il vaudrait mieux voir de quoi je suis capable avant d’accepter…je ne vous en voudrais pas de changer d’avis après. » Après tout, il ne s’agissait pas que de lui, il avait un fils à faire passer en priorité de tout et si le pouvoir d’Emily était certes fascinant, il n’en était pas moins dangereux et surtout létal. Il était en droit de savoir qui il voulait faire rentrer chez lui avant de se montrer si généreux.

Tonight we're going to get drunk!

J’ai déjà du mal à dormir la nuit et à me regarder dans le miroir, mais si je laissais cette gamine seule, livrée à elle-même ce sera fini de moi, je ne pourrais plus vivre avec moi-même. J’ai déjà du mal à croire qu’elle n’ait personne, la vie est rarement juste malheureusement.  « D’accord…d’accord je veux bien venir chez vous. » Au moins elle aura un toit désormais. Je lui rends le sourire qu’elle affiche, au moins je vais faire quelque chose de bien pour une fois. Je la vois qui se lève « Mais…peut-être qu’il vaudrait mieux voir de quoi je suis capable avant d’accepter…je ne vous en voudrais pas de changer d’avis après. »  Je fais donc la même chose qu’elle et la suit dehors. Il y a peu de choses qui pourraient me faire changer d’avis. A moins que ce soit une tueuse sanguinaire, et encore, si c’est une tueuse de hunters je pourrais l’aider avec grand plaisir. Enfin bref, «  Voyons voir ce qui te rend si dangereuse ! Mais je ne pense pas que tu puisses me faire changer d’avis. Je ne pense pas qu’un mutant soit dangereux quel que soit son pouvoir. Ce qui le rend dangereux, c’est ce qu’il veut en faire. » Elle n’a pas clairement dit être mutante, mais je suis persuadé que c’est bien ce qu’elle voulait dire. Ma curiosité grandit de seconde en seconde, je veux vraiment voir ce dont elle est capable. Je sais pas pourquoi, mais je la verrais biens géokinésiste, et ce serais classe comme pouvoir. Je la suis pendant quelque temps -et je marche droit ce qui est un exploit- là où il n’y a personne d’autre que nous. Et c’est mieux ainsi, mieux vaut être prudent avec les vautours qui traînent en ville avec leurs stupide sérum.

Les bras croisés je la regarde, « Bon, pour que tu saches aussi, j’étais moi-même mutant jusqu’à il n’y a pas si longtemps, ainsi que ma femme, et des hunters l’ont tué alors crois-moi, tu peux me faire confiance je ne te balancerais pas ! » Je préfère la prévenir et la rassurer. Dévoiler son pouvoir est toujours délicat, je pourrais très bien être un hunter qui joue les gentils pro-mutants. Pourtant la haine que j’éprouve envers eux est bien réelle. Je voudrais tellement les voir tous morts, tué par les pouvoirs des mutants qu’ils ont cherchés à tuer pendant des dizaines et des dizaines d’années. Ce ne serait que réclamer notre dû. Pour ce qui est des vaccinateurs ont pourrais leurs couper un bras ou les deux, qu’ils comprennent ce que c’est de se retrouvé avec une partie de soit en moins. D’apprendre à vivre incomplet. Je souhaite que jamais une telle chose n’arrive à cette fille. Elle a déjà suffisamment perdu, si son pouvoir est si dangereux qu’elle le dit, avec un peu de chance, elle pourra décimer les assaillants qui viendront sans grands problèmes. Contrairement à moi, qui n’est même pas su protéger ma femme.

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Après avoir hoché la tête avec son ancien professeur, Emily sortie du bar et chercha rapidement du regard un endroit isoler où dévoiler son pouvoir. Elle se sentait nerveuse comme avant un examen. Elle allait se dévoiler volontairement pour la première fois depuis que son don s’était imposé à elle et l’adolescente ne savait pas encore si c’était une bonne chose ou non. Elle fit tourner plusieurs fois son anneau pour passer son stress et dénicha après cinq minutes de marche un renfoncement où ils seraient tranquilles, pouvant simplement passer pour des amants ne pouvant pas attendre de trouver une chambre. Lily se plaça de manière à ne pas être visible depuis la rue et avant qu’elle ne puisse se concentrer le blond ajouta quelques mots qui lui transpercèrent le cœur. Elle s’en voulu énormément du petit caprice qu’elle lui avait fait dans le pub parce qu’elle avait perdu son père. Il lui avait parlé en connaissance de cause.

Tout ce qu’elle vivait, il était déjà passé par là, il avait simplement la chance de ne pas se retrouver seul parce qu’il avait un fils mais cela avait dû être tout aussi difficile pour eux, parce que leur famille ne serait plus jamais complète. Ce fut à ça que la brunette décréta que ce qu’il lui avait dit avant cet aveu était vrai. Personne ne mentait sur ce genre de chose et la haine dans ses yeux à l’évocation des hunters ne pouvait pas être feinte. Elle se senti vraiment mal d’avoir joué l’enfant quelques minutes auparavant, parce qu’elle n’était pas un cas unique, elle n’était pas la première et elle ne serait pas la dernière personne à souffrir à cause de cela dans Radcliffe. Elle poussa un petit soupire et plongea son regard dans celui du professeur et déclara d’une petite voix. « Je suis sincèrement désolée pour votre femme…mon père…c’est parce que les hunters étaient après moi… » Le souvenir était encore trop frais pour qu’elle parvienne à en parler normalement.

Lily avait dit plus tôt que c’était de sa faute, qu’elle était responsable et elle le pensait toujours. Sans son pouvoir elle n’aurait jamais eu cette altercation avec les hunters qui avaient voulu la vacciner. C’était ainsi qu’elle était entrée sur leurs radars et qu’ils avaient atterri chez elle pour tuer Sirius. Et elle avait par ailleurs noté l’utilisation du passé de la part du blond concernant son don, il avait dû avoir le droit à sa piqure le pauvre. L’adolescente serra les poings et puis se reprit et inspira profondément avant de tendre ses paumes, face vers le haut devant elle. « C’est parti. » Dit-elle très sobrement, en se concentrant comme Ulysse le lui avait appris. Et moins de cinq secondes plus tard ses mains s’enflammaient brutalement les éclairant tous les deux pendant une minute. Emily se concentra encore plus pour faire cesser le feu et referma vivement ses doigts pour les ramener vers elle et regarder si son ancien professeur avait changé d’avis ou pas sur son invitation.

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« Je suis sincèrement désolée pour votre femme…mon père…c’est parce que les hunters étaient après moi… »J’offrais un regard compatissant. Les Hunters sont un cancer pour ce monde, pour cette société. Elle a perdu son père à cause d’eux, et moi j’ai perdu ma femme. Ils tuent sans chercher à savoir à qui ils vont faire du mal, à qui ils vont détruire les vies. Et personne ne les arrêtes, et c’est injuste et immoral. « C’est parti. » J’observais attentivement ce qu’il se passait en face de moi. Je ne pus m’empêcher de sursauter un peu et de faire un pas en arrière en voyant ça. Les yeux bien ouverts, fixé sur les mains d’Emily, qui étaient en feu. Pyrugiste, c’est absolument génial ! Une fois les mains éteinte je me rapprochais un peu. Comme ça sonnait bizarre « mains éteintes » mais il faut dire ce qui est c’est certes effrayant comme pouvoir, mais tellement époustouflant. « Tu vois je n’ai pas changé d’avis ! Mais par contre c’est génial ce pouvoir ! Je comprends pourquoi tu disais être dangereuse, mais je suppose qu’on peut tous se servir de notre pouvoir pour être dangereux. » Je me taisais un peu réfléchissant un peu, oui, même moi je pouvais être dangereux, à l’époque où je me téléportais. J’aurais pu aller, avec une quelconque victime sur une falaise en écosse et pousser à l’eau ma victime, personne n’aurait pu me suspecter, puisque dans la seconde qui suit j’aurais pu être vu sur les caméras de surveillance de Radcliffe, pourtant ce n’est pas comme ça que j’utilisais mon don.  

« Maintenant c’est ton choix, tu peux refuser bien sûr, d’autant plus que mon fils et moi n’avons pas la meilleure relation qui soit, et que je suis rarement en états d’aller plus loin que mon canapé, mais tu auras ta chambre et tu pourras faire ta vie, la mener comme tu l’entends ! » C’est tout ce que j’avais à dire. Il est clair que ce ne serait peut-être pas facile pour elle d’entendre un père et son fils se battre constamment, et de me voir bourré presque tous les soirs, du moins à chaque fois que Lydia viendra me hanter et que la seule solution que j’aurais pour faire taire les souvenir, la souffrance et pouvoir dormir sera de descendre toutes les bouteilles du bar jusqu’à plus soif. « Tu pourras rester aussi longtemps que tu le souhaite le temps de te remettre sur tes pieds, trouver un boulot, et être un jour capable de subvenir à tes besoins par toi-même ! » Aucune obligation, aucune limite de temps. En plus elle a presque le même âge que mon fils, peut-être qu’ils pourront bien s’entendre et elle aussi a vu un de ses parents mourir, le seule qu’elle avait mais peut-être qu’ils pourront s’entre-aider ? Du moins je l’espère, si elle pouvait être plus utile à mon fils qu’à moi, ça ne serait pas un mal qu’elle reste chez moi.

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Une boule au ventre Emily attendit l’ultime réponse de son ancien professeur concernant son invitation à passer au moins cette nuit chez lui. Elle l’avait vu reculer pendant qu’elle enflammait ses mains et pour elle, s’était mauvais signe. Il revint cependant vers elle en annonçant qu’il n’avait pas changé d’avis et que même si son pouvoir pour lui être dangereux, il ne tenait qu’à elle que ce ne soit pas le cas. Une distinction que l’adolescente ne faisait pas encore mais en laquelle elle avait envie de croire présentement. Un maigre sourire vint fleurir sur ses lèvres alors qu’une sorte de joie étrange l’envahissait. Ce n’était pas la première fois qu’on lui tendait la main depuis la mort de Sirius, mais c’était la première fois qu’elle la saisissait. Et c’était semblable à un poids tombant de ses frêles épaules. Si elle avait su, elle l’aurait fait plus tôt. Lily resta attentive à la description de la situation qui n’avait pourtant pas l’air idyllique sous le toit qui allait l’accueillir.

Le père et le fils n’avaient pas l’air d’avoir la relation la plus saine au monde mais elle n’aurait pas réellement à s’en soucier si elle pouvait aller et venir comme bon lui semblait et si elle pouvait fermer sa chambre à clé. Ce serait comme l’hôtel mais en plus cosy et avec au moins un semblant de famille. N’y tenant plus la jeune fille se jeta dans les bras de son ancien enseignant pour l’enlacer alors que cette fois elle se mettait à pleurer de joie. « Merci merci merci ! Je vous promets je serai aussi sage que possible. » La brunette préférait ne pas promettre l’impossible, car elle restait une gamine de 18 ans qui avait pour le moment la mauvaise habitude de boire et de sortir mais elle savait qu’elle se tiendrait à carreau dans l’enceinte de la maison. Elle ne tenait pas à se retrouver à la rue de nouveau alors que le destin venait de placer cet homme généreux sur son chemin.

Emily recula un peu en se rendant compte qu’il ne voulait peut-être pas de cette étreinte et essuya ses joues. « Pardon…mais vous verrez, je sais cuisiner et faire le ménage et le linge aussi, je ne vais pas vous déranger. » Elle espérait aussi que le courant passerait avec le fils de son prof parce que cela jouerait très certainement sur son futur au sein de cette famille. Elle ignorait l’âge qu’il pouvait avoir et s’il serait ouvert à voir une inconnue vivre chez lui. Surtout s’il la prenait en grippe juste pour embêter son père. Le fait qu’ils puissent avoir des relations tendues, la mettait dans une position délicate mais elle tenterait de se fondre dans cette mécanique. Avoir perdu sa mère et avoir un père alcoolique ne devait pas être plus simple que d’être orpheline. Cela promettait de l’animation, mais Lily n’était pas en position de faire la difficile. Elle recula encore un peu et déclara avec sincérité. « Vraiment, merci monsieur..? » L’interrogation à la fin de sa phrase était un moyen d’obtenir son prénom parce qu’elle n’allait pas vivre avec lui et l’appeler professeur.

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Je vis la gamine sourire, maigrement certes, mais un sourire est un sourire. « Merci merci merci ! Je vous promets je serai aussi sage que possible. » Je lui rendis son sourire. Finalement elle se jeta sur moi en pleurant, je la serrais gentiment. Wow, ce n’est pas si mal d’être gentil de temps à autre. La dernière fois que j’ai eu le droit à un câlin de mon fils c’était pour l’avoir emmené lui et sa mère à l’autre bout du monde, alors sa remonte ! « Si tu es sage, tu seras bien là seule ! On n’est pas la famille la plus responsable qu’il soit avec mon fils ! » Le père qui boit, et qui s’enferme dans le chagrin, et le fils qui se bat à tout bout de champs, c’est du joli ! Elle se dégagea de l’étreinte et essuya ses larmes. « Pardon…mais vous verrez, je sais cuisiner et faire le ménage et le linge aussi, je ne vais pas vous déranger. » Je ne pus empêcher un petit rire d’échapper de ma gorge. Qu’est-ce qu’elle croit ? « Tu n’auras pas à faire tout ça tu sais ! Je ne veux rien en retour, et si tu veux, je pourrais même t’aider avec ta mutation, avec un extincteur à coté on sait jamais ! » Je tapotai sa tête gentiment, si j’avais voulu une femme de ménage, j’en aurais engagé une. Certes je ne l’empêcherais pas de faire ce qu’elle veut, mais je ne veux pas qu’elle se sente obligé de faire quoique ce soit. « Vraiment, merci monsieur..? »Oui, c’est vrai qu’il serait utile que je lui donne mn nom « Clyde, Clyde Sutherland, et tu peux me tutoyer ! Bref, si tu venais découvrir ton nouveau chez toi ? tu pourras toujours récupérer tes affaires demain ! Tu as bu, je ne préfère pas que tu te balade en ville avec de l’alcool dans le sang ! » J’ouvris la marche.

J’aurais probablement dû en parler à mon fils d’abord, mais c’est ma maison, c’est moi qui décide, et puis, ils ont quasiment le même âge et je pense que les premier jours Harvey fera son difficile, mais au final, il apprendra bien à la connaître, et je pense même qu’il pourrait vite l’apprécier. « Tu as des questions ? Sur quoi que ce soit ? » On accepte rarement de venir vivre chez quelqu’un sans avoir quelque questions en tête. Elle allait probablement se sentir un peu gênée les premiers jours, alors si elle avait des questions il était de mon devoir d’y répondre. Cette question je la posais souvent dans le cadre de mon travail, et voilà que maintenant, je la posais aussi en dehors de ma salle de classe, déformation professionnelle diraient certains Peut-être qu’avoir une nouvelle tête à la maison, ça apporterait un vent d’air frais, que ça ferait avancer les choses, ce serait sympa, mais il n’y a qu’à attendre et voir comment les choses vont s’engrener.