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 the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie

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MessageSujet: the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie   the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie Icon_minitimeMar 22 Déc 2015 - 18:14

take me to church

 


Les mauvaises nouvelles n’arrivent jamais seules, disait la mère de Viktor, et l’adage ne lui avait jamais paru plus approprié. Coup sur coup, les morts chez les mutants s’entassaient, une liste innumérable de corps mutilés que l’on retrouvait au fond d’un fossé comme dans la morgue, proprement étiquetés par l’impassible Ava. Parmi les victimes les plus récentes, Lockhart O’Meara, Siward Bristow, Leah Dwight – et Evangeline Porter. Pour la deuxième fois en sept ans Malachi avait perdu sa femme, et cette fois-ci, elle ne reviendrait jamais. Viktor se souvenait encore du message qu’il avait reçu de la part de son ami, un soir qu’il se battait joyeusement avec Ellie sur qui aurait le dernier nem aux crevettes, heureux et insouciant. Devant une telle nouvelle il avait immédiatement cédée la victoire à sa petite amie, et s’était retrouvé devant le manoir Porter aussi rapidement que les lois de la physique le lui permettaient. Il n’en avait plus vraiment bougé depuis, autant pour être une présence vivante dans un domicile soudainement vide, autant que l’arrivée du jeune Peter Porter avait été arrangée au moment le plus inopportun imaginable. Malachi n’était certainement pas en état de se retrouver le ‘père’ de son jeune neveu, et Viktor avait fait de son mieux pour prendre la relève quand les choses devenaient trop difficiles pour ce dernier. Seulement malgré toutes les horreurs environnantes, la vie continuait, et les festivals et fêtes annuelles ne se mettaient en deuil pour personne. Pâques était arrivé, prenant Malachi au dépourvu – sa moitié disparue et un enfant soudainement sur les bras, il avait semblé perdre la conscience du temps.

Alors Viktor et Ellie s’étaient portés volontaires pour organiser une chasse aux œufs dans le manoir Porter, occupant dans le même moment le petit Peter et les quelques mutants réfugiés là, permettant à leur ami de se réfugier au calme dans sa bibliothèque s’il le souhaitait. C’était vers cette fenêtre que le vétérinaire tournait son regard en cet instant, les yeux plissés contre la lumière qui se reflétait sur la vitre. « Viktor, Viktor ! » criait Peter, tout content d’avoir finalement appris à prononcer le nom complet de celui qu’il avait longtemps connu sous le nom d’ ‘Oncle Vik’ ou ‘Onki’ quand l’articulation était encore à travailler. Viktor se retourna juste à temps pour recevoir dans ses bras l’enfant qui s’était déjà lancé avec la pleine confiance que l’adulte le rattraperait à temps. « Hop là ! » dit-il, faisant tourbillonner Peter au-dessus de sa tête, riant en chœur. Puis il le reposa délicatement au sol, prêt à écouter ce qui était si important à lui dire. « J’les ai tous trouvé ! » annonça le petit, tout fier. « C’est vrai ? Tout ? » demanda le vétéran, mimant un mélange de surprise et d’admiration. Peter acquiesça furieusement, comme si la rapidité de ses hochements de la tête pourraient convaincre là où ses mots n’avaient pas suffis. « Eh bien, va montrer tout ça à Malachi ! » lui enjoignit-il, et le petit détala plus vite qu’un lapereau qui sentait la carotte. Viktor le regarda partir avec un rire, et s’approcha instinctivement de sa petite amie, passant un bras autour de sa taille pour lui embrasser le front. Il ferma les yeux un instant, respirant l’odeur d’Ellie pour se donner du courage ; il aurait pu rester là toute l’après-midi, et oublier le risque qu’il s’apprêtait à prendre. Mais il avait hésité trop longtemps, et il savait qu’il le regretterait s’il laissait passer cette occasion. Profitant de la présence d’un Jumbo sautillant qui voulait jouer à va-chercher, il se détacha d’elle et disparut quelques secondes, juste le temps de déposer l’objet qui se trouvait dans sa poche. Puis il la rejoint de nouveau, un sourire aux lèvres pour cacher sa nervosité.

« Je pense que Peter a oublié un œuf, là, sous les jonquilles… » murmura-t-il au creux de son oreille, lui indiquant une lueur bleue ciel entre les pétales jaunes. C’était dit, il ne pouvait plus reculer ; son cœur se mit à battre la chamade tandis qu’il observait Ellie chasser distraitement un bourdon paresseux qui s’était posé sur le dernier trésor, et il avait l’impression que la terre tournait trois fois plus vite que d’habitude sur son orbite. L’œuf que la brune tenait dans la paume de la main était fait d’une texture indescriptible, ni vraiment plastique ni vrai œuf, avec le prénom ‘Eleanor’ gravé en relief d’un côté. A l’intérieur, secoué à chaque pas de la hackeuse comme un grelot, un objet métallique faisait savoir sa présence. Dire que le vétéran avait passé un petit moment à chercher sa bague serait comme dire qu’Ulysse avait fait un petit détour avant de rentrer à Ithaque : non content d’embêter Malachi et Ezekiel à ce sujet, il avait trainé Merry dans les boutiques avec lui, quitte à la faire passer pour sa future, juste pour avoir une ‘opinion féminine’ de ce qui plairait à Ellie. Il avait finalement choisie une bague simple en or rose avec un diamant à peine plus grand qu’une coccinelle ; simple, délicate, il ne s’imaginait rien d’autre au doigt de la jeune femme. Si encore elle acceptait de se la passer au doigt… Viktor sentait son cœur battre en rythme avec chaque rebondissement de la bague dans sa petite coquille. Irrationnellement, il fut soudain convaincu que la bague allait se casser, ou s’échapper de l’œuf par un trou, et finir dans l’estomac du chien en le laissant bredouille devant sa belle. Mais il n’en fut rien, et Ellie arriva à lui l’œuf intact, visiblement surprise par la présence de son prénom – et prénom complet, car même s’il savait qu’elle ne l’aimait, lui le trouvait si joli qu’il n’avait pu résister – sur ce dernier cadeau du lapin de Pâques. Elle releva un visage inquisiteur en sa direction, avant de finalement trouver comment ‘casser’ l’œuf en deux et en découvrir le contenu.

Durant tout ce temps Viktor avait su se contenir, se retenir de lui arracher l’œuf des mains en balbutiant une explication absurde, ou  s’enfuir se cacher dans un buisson avec Jumbo pour attendre que le trac soit passé. Mais lorsque le regard d’Ellie se posa sur la bague, il craqua. « A… Attends ! » s’exclama-t-il sans le vouloir, la coupant au début de sa phrase. « A… Avant que tu ne me donnes ta réponse, j’ai quelque chose à dire. » bredouilla-t-il, rouge pivoine.




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MessageSujet: Re: the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie   the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie Icon_minitimeLun 11 Jan 2016 - 21:54

so you remember, we were sitting there by the water? you put your arm around me for the first time, you made a rebel of a careless man’s careful daughter, you are the best thing that’s ever been mine
the way she tells me i'm hers and she is mine
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Ce n’était pas trop le genre d’Ellie d’être nostalgique, mais il lui arrivait parfois de penser à quelque chose ou de voir quelqu’un qui lui rappelait sa vie d’avant, et alors elle se stupéfiait elle-même de tout le chemin qu’elle avait fait depuis quelques mois. Il n’y a pas si longtemps, après tout, elle n’était qu’une réparatrice d’ordinateurs, hackeuse à ses heures perdues, qui partageait son temps entre l’hôpital où se trouvait sa mère et son appartement. Elle n’allait nulle part, du moins pas vraiment – elle rêvait d’autre chose, d’une grande ville et d’histoires rocambolesques, où son moment le plus palpitant de la journée ne serait pas le moment où elle s’assoyait devant une bonne pizza. Une vie un peu plus risquée, un peu plus aventureuse, où son énergie serait toujours bien dépensée, où elle serait qui elle était sans en avoir peur. Où elle trouverait une cause à laquelle se dévouer, quelque chose à faire avec passion. Où elle trouverait quelqu’un à aimer, et qui l’aimerait en retour. Oui, Ellie avait toujours rêvé de plus grand, de plus fou, de plus intense. Disons que ces derniers mois, elle avait été servie. La vie avait été complètement dingue pour elle ces derniers temps. Entre tout ce qui se passait à Radcliff, les missions dans lesquelles elle s’engageait, et sa relation avec Vik, elle n’avait plus trop le temps de respirer, mais elle était parfaitement heureuse comme ça. Elle n’avait jamais été aussi heureuse. Elle aimait ne pas savoir ce qui allait se passer demain, ou même ce qui allait se passer d’ici quelques heures. Elle aimait partir à l’aventure, elle aimait sentir l’adrénaline dans ses veines, tout comme elle aimait se blottir sous une couverture avec Vik et regarder un bon film. Mais, malgré tout ça, il y avait des mauvaises journées. Des mauvaises nouvelles. Un blessé. Parfois, des gens qui partaient en mission et qui ne revenaient pas. À chaque fois, ça faisait mal. Qu’elle connaisse bien ou pas du tout les gens qui disparaissaient, c’était toujours un coup de couteau au coeur. Car ils étaient tous des gens qui s’étaient sacrifiés, qui s’étaient battus pour la bonne cause. Des gens bons, des gens braves. Ellie connaissait bien Malachi. Elle le connaissait depuis un bout de temps, grâce à Uprising, grâce à Vik. C’était un homme bien, qu’elle appréciait sincèrement. Il était certainement la dernière personne à mériter une telle perte – celle de sa femme. Ça avait été un coup dur, de voir quelqu’un si proche d’eux disparaître comme ça. Une chose lui permettait de ne pas être accablée par tout ça, et c’était Vik. Vik, qui était toujours là. Vik, qui avait toujours le bon mot à dire. Vik, qui n’avait qu’à la regarder pour qu’elle se sente mieux. Elle lui devait tout, depuis le début. Elle avait eu tellement peur, que cette nouvelle vie ne les sépare, qu’elle les éloigne, mais ça avait eu l’effet contraire. Ils étaient plus forts que jamais. Ellie et Vik, contre le reste du monde. Ça lui donnait bien du courage. Il lui donnait bien du courage.  

Ellie observait tranquillement Vik qui discutait avec le petit Peter. La journée était splendide. Le printemps était arrivé à Radcliff pour de bon, et le jardin du manoir Porter était plongé dans une atmosphère de gaieté. Vik avait eu l’idée d’organiser une chasse aux oeufs – une autre brillante idée de sa part. Ellie l’admirait, de pouvoir rester aussi fort. Il avait ce grand sourire qu’elle aimait tant sur le visage, et le petit garçon lui parlait avec tant d’enthousiasme. Ils étaient vraiment beaux à voir, tous les deux. Ellie ne pouvait s’empêcher de sourire elle-même en les observant – c’était vraiment touchant de voir le petit garçon sourire comme il le faisait. C’était étrangement réconfortant. Un baume au coeur après toutes ces mauvaises nouvelles. Et voir Vik avec un enfant dans les bras comme ça… Ellie se mordilla la lèvre. Elle ne devait pas se faire trop d’idées, quand même. Quand il vint vers elle pour l’embrasser sur le front, elle le serra fort, comme par peur qu’il ne disparaisse. Malachi avait perdu sa femme. Deux fois. Ellie ne pouvait pas s’imaginer la douleur qu’il devait ressentir – elle-même ne pouvait pas s’imaginer perdre Vik sans éclater en sanglots. Non, ça, c’était hors de question. Absolument hors de question. Il s’éloigna quelques instants, pour revenir avec une drôle d’expression sur les lèvres. Elle prit d’abord ça pour de l’inquiétude – était-il arrivé quelque chose? Mais rapidement, elle comprit qu’il semblait plus nerveux qu’autre chose, ce qui était étrange. Elle n’eut cependant pas le temps de lui demander ce qui n’allait pas, car il pointa un endroit près d’eux. “Je pense que Peter a oublié un oeuf, là, sous les jonquilles…” Le souffle de Vik près de son oreille fit voler ses cheveux et elle lui jeta un regard curieux. “Qu’est-ce que tu mijotes?” lui murmura-t’elle en retour, véritablement intriguée. Trop curieuse, elle n’attendit pas de réponse, et se dirigea immédiatement vers les dites jonquilles. Il y avait en effet un oeuf, juste là. Elle chassa un thon qui s’était posé dessus, sentant son coeur battre la chamade, sans qu’elle ne sache trop pourquoi. Elle prit l’oeuf entre ses mains et le tourna entre ses doigts – il avait une texture spéciale, qu’elle n’aurait pas trop su décrire. Puis, elle vit que son nom était gravé dessus – une petite exclamation de surprise s’échappa de ses lèvres. Eleanor. Elle avait toujours détesté ce prénom, mais quand c’était Vik qui l’utilisait, c’était soudainement bien mieux. Elle sentit un grand sourire sur ses lèvres, se relevant pour se diriger vers Vik. Elle se sentait vraiment comme une petite fille à Noël, bien qu’elle ne savait vraiment pas à quoi s’attendre – après tout, ce n’était pas son anniversaire, ni leur anniversaire, ni aucune occasion spéciale… alors pourquoi Vik avait fait tout ça? Elle arriva finalement à sa hauteur, l’oeuf entre les mains. “C’est magnifique, Vik. Vraiment. Je suis –“ Elle était en train de tourner l’oeuf entre ses doigts, et soudainement ce dernier s’ouvrit en deux. “Oh, ça s’ouvre!” s’exclama-t’elle avec enthousiasme. “Mais qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur –“ Elle ne termina pas sa phrase. Elle ne pouvait pas. Car ses yeux venaient de tomber sur ce qui se trouvait dans l’oeuf – une bague.

Le monde sembla s’arrêter de tourner. Le souffle coupé, Ellie se sentit comme si on venait de la projeter dans un univers alternatif, où le reste du monde ne faisait aucun sens. Elle observait l’oeuf, et la bague, abasourdie, paralysée. “Est-ce que c’est – Vik, est-ce que – Oh, mon di-“ “A… Attends!” dit soudainement Vik. Ellie ne pouvait même pas le regarder – elle n’arrivait pas à détacher son regard de la bague. La bague. Elle posa une main sur sa poitrine, qui se contractait – elle allait faire une crise cardiaque, ça y est… “A… Avant que tu ne me donnes ta réponse, j’ai quelque chose à dire.” Elle parvint finalement à décoller ses yeux du petit objet dans ses mains, qui s’étaient mises à trembler, pour les poser sur Vik. Son visage était aussi rouge que les roses derrière lui. Mais Ellie n’en avait rien à faire. Elle se sentait comme en transe, comme si quelqu’un avait coupé la gravité – et elle flottait en apesanteur, avec Vik, dans un monde où rien n’importait, sinon elle et lui. “Je… je…” Elle prit une grande inspiration. C’était comme si on avait déconnecté son cerveau – elle était incapable de penser correctement et encore moins de parler correctement. “Okay. Je t’écoute” dit-elle finalement, d’une voix tremblante, petite, à peine murmurée. Une bague. Une bague, se répétait-elle. Elle fixait Vik, les yeux immenses, les jambes flageolantes, le coeur débattant à toute allure. Ça, elle ne s’y attendait vraiment.
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MessageSujet: Re: the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie   the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie Icon_minitimeDim 17 Jan 2016 - 21:10

take me to church

 


Ellie tournait l’œuf dans ses mains, un sourire perplexe se dessinant sur ses lèvres. « C’est magnifique, Vik. Vraiment. Je suis – Oh, ça s’ouvre! » s’exclama-t-elle, avec autant de joie qu’il avait vu sur le visage de Peter alors que ce dernier avait découvert l’œuf en chocolat géant caché sous le peuplier. « Mais qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur… » Le cœur de Viktor s’emballa, autant sous l’émotion que devant l’expression interdite sur le visage de la jeune femme. « Est-ce que c’est – Vik, est-ce que – Oh, mon di… » bégaya-t-elle, jusqu’à ce qu’il l’interrompe, n’y tenant plus. Il avait passé tant de soirées à rédiger ce qu’il voulait lui dire, faisant rature après rature sur ses brouillons. Il avait voulu trouver les mots ‘justes’ pour lui exprimer ses sentiments, le genre de mots dont ils se souviendraient encore des années après, des mots qu’ils pourraient raconter à leurs enfants, leurs petits-enfants, et aux futurs de ceux-ci. Viktor avait bien conscience qu’il mettait facilement les pieds dans le plat, et le bégaiement qui le prenait parfois dans les moments de grandes émotions n’aidait en rien. Ellie avait beau trouver ce trait adorable, il voulait que tout soit parfait pour elle, dans cet instant. Pour eux. Et pour lui aussi, l’éternel romantique, qui avait toujours rêvé d’un jour rencontrer quelqu’un qui le fasse se sentir comme la jeune femme devant lui savait si bien le faire. Un sourire d’elle et il se retrouvait incapable d’articuler une phrase cohérente, alors devant sa surprise il avait bien fait de préparer son discours. S’il avait été question d’improviser, le vétérinaire sentait qu’ils se seraient vites retrouvés dans une scène comique.

« Je… je… » balbutia-t-elle encore, avant de se reprendre un peu. Elle inspira d’un grand coup, au même moment où Viktor sentait son propre souffle se couper. Allait-elle lui laisser la chance de parler, ou sa décision était-elle déjà prise ? Brutalement, l’idée qu’elle puisse lui dire non sans la moindre hésitation le prit. Il s’imaginait déjà devoir maladroitement reprendre l’œuf, murmurant des excuses tandis qu’elle n’osait le regarder dans les yeux, et la marche silencieuse jusqu’au manoir. Voudrait-elle-même rester un couple, après une telle déclaration ? Le voudrait-il, lui ? Bien sûr, la question ne se posait même pas – qu’elle veuille être sa femme ou non, il ne pouvait quitter Ellie une deuxième fois. Pas à moins qu’elle ne lui demande… « Okay. Je t’écoute. » dit la brune en cet instant, mettant fin à une panique qu’elle ne soupçonnait même pas. Viktor prit à son tour une grand inspiration, et se lança : « Je… Je sais que ça peut sembler tôt, presque prématuré, comme demande. Que ça fait un peu moins d’un an que l’on a repris contact, et peut-être bien que tu penses que les choses vont trop vites, mais… » Là-dessus il s’interrompit, ayant déblatérées ces premières phrases si vite qu’il dut reprendre son souffle. Il osa un regard sur le visage d’Ellie, qui ne semblait pas être totalement perturbée par ce qu’il racontait. Il avait commencé par annoncer ses propres inquiétudes, comme un idiot, plutôt que la certitude qu’il ressentait maintenant ; mais il avait surtout voulu lui faire comprendre qu’il avait longtemps réfléchi à la question, et qu’il comprenait très bien les objections qu’on pouvait y faire, les avait prises en compte. Le pire de tout, ce serait sans doute que la jolie brune pense qu’il fasse sa demande à la légère, comme il lui proposerait de passer un weekend en campagne.

Il ne resta pas silencieux plus d’une vingtaine de secondes avant de reprendre, plus lentement : « Mais avec ce qui s’est passé ces derniers mois, dans la ville comme dans le pays, après ce qui est arrivé à Malachi et à… à Evangeline, je veux plus attendre. Je peux pas continuer à m’en tenir au rythme ‘normal’ des choses alors que notre vie n’a plus rien de normale. Si les choses étaient plus simples, peut-être que j’aurai pu rester silencieux encore six mois, un an. Peut-être. Mais je ne peux pas construire ma vie sur des scénarios hypothétiques et voir la réalité me passer à côté. » Ça y est, il approchait du but. Le vétéran se passa la main dans les cheveux et laissa s’échapper un petit rire nerveux. Puis, jetant un regard de chiot qui ne sait pas encore si ce qu’il va faire est une bêtise ou non, il s’agenouilla devant Ellie, et s’empara de sa main. « Ellie, je t’aime, plus que je ne pensais qu’il était possible d’aimer quelqu’un. Je t’ai suivi chez Uprising sans hésiter un instant, et je te suivrais où que tu veuilles sans poser de questions. Enfin, pas trop. » dit-il, un rire un peu moins nerveux lui échappant à nouveau. « Je veux passer le restant de mes jours avec toi, que… » Là-dessus son regard s’assombri quelque peu. Il ne voulait pas parler de choses aussi terribles, où la pensée seule lui faisait l’effet d’une douche froide. « … Que ce soit quinze jours ou quinze ans, ou plus encore. » C’était dit ; il ne pouvait nier la possibilité d’une telle perte, pas quand la mort d’Evangeline pesait si lourdement dans leurs esprits. « Je veux pouvoir désigner la personne la plus incroyable que je connaisse et dire, fièrement, ‘c’est ma femme’. »

Le regard brillant, les joues enflammées par son discours, Viktor pressa la main d’Ellie dans la sienne. « Ce que j’essaye de te dire, avec mon discours qui n’en finit pas, c’est… Eleanor Weir, voulez-vous m’épouser ? »



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MessageSujet: Re: the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie   the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie Icon_minitimeDim 31 Jan 2016 - 23:50

so you remember, we were sitting there by the water? you put your arm around me for the first time, you made a rebel of a careless man’s careful daughter, you are the best thing that’s ever been mine
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Jamais, de toute sa vie, Eleanor Weir ne s’était imaginée en robe blanche. Jamais elle n’avait été une des ces petites filles, ou une de ces adolescentes, qui organisaient leurs mariages des décennies en avance, planifiant tout du groupe de musique jusqu’à quel type de fleur ornerait les tables des invités, qui s’imaginaient dans quelle genre de robe elle marchait au son de la célèbre mélodie de noces, qui rêvassait au prince charmant qui soulèverait leur voile pour les embrasser tendrement. Non, Ellie n’avait jamais été l’une de ces filles, tout simplement parce qu’elle n’avait jamais cru se marier un jour. Enfant, elle se croyait condamnée à être seule toute sa vie, enfant unique d’un mariage détruit, petite fille pauvre d’une mère malade, elle s’imaginait à peine grandir, encore moins trouver un amour quelconque. Qui pourrait l’aimer, après tout, avec cet homme qui avait disparu, et cette mère qui ne pouvait même pas la regader ? Elle avait grandi, et elle avait compris qu’elle n’avait pas à être seule, mais ne pas être seule ne signifiait pas aimer. Elle fréquentait des gens, l’air vague, sans jamais véritablement s’investir, convaincue que c’était la seule manière de vivre, de laisser les gens entrer et sortir, sans jamais rester. Elle s’était longtemps crue destinée à une vie éphémère, à l’image de son enfance, à l’image de ses parents, et l’avenir n’était qu’un nuage gris et flou, à lequel elle ne voulait jamais penser, qu’elle ne voulait jamais considéré. C’était sans doute une des raisons pourquoi ça n’avait pas marché avec Vik, la première fois. Elle était encore cette jeune femme rebelle, qui avançait sans trop regarder où elle mettait les pieds. Elle n’avait pas véritablement vu Vik, pas ce Vik là, qui se tenait devant elle à présent. Non, elle ne l’avait pas vu parce qu’elle avait refusé de le voir, parce qu’elle refusait de voir tout le monde de manière véritable et sincère, et que cet éternel refus l’avait empêché de vivre pendant de nombreuses années. Elle le savait à présent, maintenant qu’elle voyait tout de manière tellement clair – le bon et le mauvais, le tragique et le merveilleux, la gentillesse et la méchanceté, l’amour et la haine. Elle savait qui elle avait été, et elle savait qui elle était à présent, et elle s’était juré de ne plus jamais être comme ça. Parce que parfois, oui ça faisait mal d’aimer les gens, et de s’attacher à eux – parfois, ça faisait vraiment mal. Mais parfois, la plupart du temps même, presque toujours, ça en valait tellement la peine. Et elle en avait maintenant la preuve devant ses yeux, une preuve irréfutable, que se dédier entièrement à quelqu’un et que d’accepter d’aimer et d’être et d’être vulnérable tout comme fort, c’était la chose la plus extraordinaire qui soit, la chose la plus humaine qui soit, et à quel point c’était agréable. Et en cet instant là, alors qu’elle tenait cette bague entre ses doigts tremblants, et qu’elle était incapable de parler correctement – et parler n’avait jamais été un problème pour elle – elle était tellement reconnaissante de ce moment de sa vie où elle avait décidé de commencer à aimer, et de commencer à vivre.

Elle se sentait comme en transe, comme si elle et Vik étaient entrés dans un monde juste à eux, dans une bulle leur appartenant, et ses yeux glissaient de la bague à son visage, et elle n’arrivait pas à associer les deux, et son coeur battait tellement fort qu’elle crut bien en faire une crise cardiaque. Mais il n’en était rien, elle continuait d’être là, et tout ça n’était pas un rêve, c’était bien réel. L’homme en face d’elle – Viktor, ce beau Viktor, qu’elle n’avait jamais autant aimé qu’en cet instant – prit une grande inspiration, comme pour se donner du courage, et le coeur d’Ellie cessa comme de battre pour battre en unison avec le sien. “Je… Je sais que ça peut sembler tôt, presque prématuré, comme demande. Que ça fait un peu moins d’un an que l’on a repris contact, et peut-être bien que tu penses que les choses vont trop vites, mais…” Elle l’écoutait, ses mains toujours tremblantes, et elle absorbait chaque mot sans être capable de vraiment comprendre ce qui se déroulait. Elle resta silencieuse, gardant ses yeux bien plongés dans ceux de Vik, pour le laisser dire tout ce qu’il avait à dire. “Mais avec ce qui s’est passé ces derniers mois, dans la ville comme dans le pays, après ce qui est arrivé à Malachi et à… Evangeline, je veux plus attendre.” Ellie eut comme le souffle coupé, par la grandeur de ses paroles et par l’émotion avec laquelle il les prononçait. Elle avait envie de le prendre dans ses bras, et de le serrer fort, tellement fort, mais elle était comme fixée au sol, incapable de bouger et de respirer. “Je peux pas continuer à m’en tenir au rythme ‘normal’ des choses alors que notre vie n’a plus rien de normale. Si les choses étaient plus simples, peut-être que j’aurai pu rester silencieux encore six moi, un an. Peut-être. Mais je ne peux pas construire ma vie sur des scénarios hypothétiques et voir la réalité me passer à côté.” Les larmes brûlaient les yeux d’Ellie. Une s’échappa et roula sur sa joue, mais elle s’en fichait, elle ne voulait pas rater une seconde de ce moment, une seule fraction de seconde. Viktor s’agenouilla – et Ellie expira brutalement, comme rattrapée par la réalité, comme si on venait brutalement de la ramener sur terre. Elle dut se faire violence pour ne pas éclater en sanglots. “Ellie, je t’aime, plus que je ne pensais qu’il était possible d’aimer quelqu’un. Je t’ai suivi chez Uprising sans hésiter un instant, et je te suivrais où que tu veuilles sans poser de questions. Enfin, pas trop.” Un rire sincère s’échappa des lèvres d’Ellie, qui serra la main de Vik. Elle le regardait tendrement, complètement dépassée par la situation mais terriblement, terriblement heureuse. “Je veux passer le restant de mes jours avec toi, que… Que ce soit quinze jours ou quinze ans, ou plus encore.” Car oui, ils étaient au Manoir Porter et cet endroit était à présent lourd de sens. “Je veux pouvoir désigner la personne la plus incroyable que je connaisse et dire, fièrement, ‘c’est ma femme’.” Un rire nerveux s’échappa de la bouche d’Ellie, qui secoua la tête, comme si elle débordait d’émotions et qu’elle avait besoin de les chasser un peu pour mieux respirer. “Mon dieu” soupira-t’elle, tout doucement, comme pour reprendre ses esprits.

Vik serra sa main. “Ce que j’essaye de te dire, avec mon discours qui n’en finit pas, c’est… Eleanor Weir, voulez-vous m’épouser ?” Et alors, le temps sembla s’arrêter, complètement, s’écoulant petites gouttes à petites gouttes, comme sur un sablier éternel. Et Ellie regardait Vik, et ses yeux brillants qu’elle aimait tant. Il semblait tellement nerveux, tellement inquiet, et elle s’imaginait qu’il se préparait pour toutes les réponses possibles, mais il n’avait à se préparer pour qu’une, et il n’aurait jamais du en douter. Elle prit sa main complètement dans la sienne, et le fit se relever, afin que leurs visages soient plus ou moins à la même hauteur. Elle sourit, doucement, tendrement, ne détachant jamais son regard du sien. Elle aurait pu se perdre en discours, car elle avait tellement de choses à lui dire, surtout après tout ce qu’il venait de lui dire à elle – mais ça irait à plus tard, parce qu’il n’y avait qu’un seul mot qu’elle voulait prononcer, un seul mot qui avait vraiment de l’importance. “Oui.” Elle se jeta dans les bras de Vik, le serrant contre elle avec force, comme pour s’assurer qu’il ne détalerait pas en courant après sa réponse. Elle riait, sincèrement et simplement, et ses yeux brillaient toujours de larmes, et puis elle l’embrassa passionnément, cet homme complètement fou et complètement charmant, cet homme qu’elle aimait, qu’elle aimait tant. Elle l’embrassa longtemps et tendrement, avec tout l’amour qu’elle avait dans son coeur. Elle retira finalement ses lèvres des siennes au bout d’un moment, le rire toujours au bord des lèvres. “Je t’aime. Tu es complètement dingue, et tellement extraordinaire – et je t’aime. Je t’aime tellement, et je suis tellement reconnaissante pour toi et ce qu’on a.” Elle avait la gorge serrée, et les larmes aux yeux, mais elle était tellement heureuse. “Et peu importe le temps qu’on a, je veux le passer avec toi, parce que tu es la seule personne avec qui je veux le passer.” Et elle l’embrassa encore, parce que c’était la seule chose à faire.


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MessageSujet: Re: the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie   the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie Icon_minitimeLun 8 Fév 2016 - 20:36

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Pendant tout son long discours, Ellie ne dit rien ; tout au plus un « Mon dieu » s’échappa-t-il doucement de ses lèvres, suivant un rire incrédule. Une larme avait tracé un sillon sur sa joue, et il fallut à Viktor tout son self-control pour ne pas s’arrêter en plein discours pour l’essuyer et s’excuser. Les larmes de la jeune femme lui rappelaient trop leur première relation, celle pleine de cris et de disputes, de pleurs et de réconciliation qui ne tenaient jamais. Ils avaient été trop jeunes, trop perdus dans leurs mondes respectifs pour réellement communiquer et construire quoi que ce soit ensemble. Malgré le déchirement de la rupture, au moins sa violence les avait-elle forcé à faire face à leurs imperfections, les défauts qui les avaient irrévocablement séparés l’un de l’autre. Viktor n’était pas du genre fataliste, à croire que tout arrivait pour une raison ; il n’était pas non plus de ceux qui remerciaient leurs erreurs passées de leur avoir appris à mieux faire, surtout lorsqu’il avait causé du tort à un autre en agissant mal. Mais il ne pouvait nier que s’ils ne s’étaient pas connus trop jeunes, s’ils n’avaient pas vue leur première tentative s’embraser et s’éteindre plus vite qu’un feu de joie, ils n’en seraient sans doute pas là aujourd’hui. Il ne se retrouverait pas à genou devant Ellie, attendant désespérément sa réponse. Ellie qui, à ce moment-là, se servit de sa main pour l’aider à se redresser – avec sa prothèse, il lui était toujours plus aisé de prendre un appui pour se relever. Le visage penché en direction de celui de la jeune femme, Viktor eut à peine de comprendre le « Oui. » qui tomba de ses lèvres qu’Ellie se jetait sur lui, et il l’attrapait au vol. La pression d’une bouche sur la sienne, la chaleur du baiser lui coupa le souffle. Ses bras enveloppèrent le corps de la brune, plus une réaction instinctive qu’une action concertée, la tirant fort contre lui.

Entre l’odeur familière de sa petite amie – sa fiancée, sa fiancée – et l’intensité avec laquelle ils s’embrassaient, il n’arrivait pas à assimiler ce qui venait de se passer. Elle avait dit oui. Tout simplement, comme si c’était la réponse la plus naturelle du monde, la seule imaginable. D’une simple syllabe, elle avait balayé toutes ses inquiétudes, toutes ses incertitudes. Il n’y avait plus de doutes, plus de ‘et si’ – ils étaient fiancés, ils allaient se marier. Ils seraient mari et femme, parents, peut-être même grands-parents un jour. C’était tout un avenir qui s’ouvraient devant eux, et cette réalisation incroyable qu’un rêve venait de s’inviter dans sa réalité lui donnait le tournis. Lorsqu’ils s’écartèrent finalement, Viktor dut reprendre une grande inspiration avant de pouvoir se concentrer sur Ellie, dont il renvoyait le sourire comme un miroir. « Je t’aime. Tu es complètement dingue, et tellement extraordinaire – et je t’aime. Je t’aime tellement, et je suis tellement reconnaissante pour toi et ce qu’on a. Et peu importe le temps qu’on a, je veux le passer avec toi, parce que tu es la seule personne avec qui je veux le passer. » Il sourit de plus belle, encadrant le visage d’Ellie de ses mains. Incapable d’effacer son expression radieuse, il entreprit d’arrêter les larmes menaçant de couler sur les joues de sa fiancée en embrassant une à une ses paupières, ses pommettes, le bout de son nez pour revenir enfin à ses lèvres qu’elle lui tendait déjà. Il glissa ses mains le long de ses bras jusqu’à s’arrêter à ses mains, entrelaçant leurs deux doigts. Il remonta la main gauche de la brune au niveau de leurs visages, prêt à glisser sur son annuaire la bague qui scellait leur promesse.

Seulement à cet instant, il se rendit compte qu’il n’avait plus l’objet précieux en main. « La bague ! Elle a dû tomber ! » Dans l’émotion du moment, il n’avait pas pensé à autre chose qu’à rattraper Ellie avant qu’elle ne les envoie rouler au sol. La bague avait dû glisser de ses doigts à cet instant, partant rouler quelque part dans l’herbe environnante. Viktor tomba à quatre pattes, prêt à fourrer sa tête dans l’herbe pour retrouver l’objet si important. Il devait avoir l’air malin, à crapahuter au sol comme le chien de Malachi pendant deux bonnes minutes avant d’apercevoir un reflet brillant à quelques mètres d’eux. Il avait vraiment réussi à la lancer loin, une chance que Peter ne l’ait pas trouvée avant eux. Il ne doutait pas que son meilleur ami soit heureux de son annonce, mais il préférerait lui apprendre lui-même. S’accroupissant devant la bague, Viktor remarqua qu’un petit rubis animé se baladait sur l’anneau doré. « Désolée petite coccinelle, mais elle n’est pas pour toi… » dit-il avec un léger rire, laissant l’insecte grimper sur son doigt pour ensuite aller le poser délicatement sur le bout du nez d’Ellie. La coccinelle fit un petit tour sur elle-même, cherchant à déterminer la valeur de son nouveau perchoir, avant de déployer ses ailes et s’envoler plus loin. Elle se posa sur une jonquille et disparut sous un pétale, visiblement dépitée de s’être vue refusée pour une autre.



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MessageSujet: Re: the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie   the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie Icon_minitimeDim 28 Fév 2016 - 18:09

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Le soleil brillait haut et fort. Un vent doux faisant danser l’herbe sous leurs pieds. Tout était tellement beau, tellement paisible, qu’on aurait facilement pu se croire dans un rêve. Et Ellie croyait bien y être plongée. Il n’y avait pas d’autre explication pour le bonheur absolu qu’elle ressentait. Son coeur battait la chamade, ses yeux brûlaient de larmes, elle semblait flotter à quelques mètres au-dessus du sol. Non, c’est vrai, elle n’avait jamais imaginé se marier un jour – et pendant un moment de sa vie, Vik aurait bien été le dernier homme sur terre qu’elle aurait marié. Mais tout était largement différent aujourd’hui. Les choses avaient changées. Le monde avait changé. Pour le pire, selon certains aspects. Mais aussi pour le meilleur. Et Ellie se disait que si toutes les épreuves passées, tous les obstacles traversés, toutes les larmes versées – si tout ça n’était arrivé que pour l’emmener ici, à cet instant présent – ça en valait bien la peine. Tellement la peine. Elle avait prononcé le mot – oui – et pourtant elle avait encore du mal à comprendre ce qui se passait. Fiancés. Elle et Vik étaient fiancés. Ils partageraient une vie ensemble. Envers et contre tout. La perspective l’emballa. Son coeur se mit à battre de plus en plus fort. Ça faisait tellement de sens. C’était tellement parfait. Que serait-elle sans Vik, après tout ? Une jeune femme solitaire, toujours plongée dans son déni de s’ouvrir aux autres, partageant son temps entre une salle poussiéreuse chez Uprising et la chambre d’hôpital de sa mère. Cette femme là, elle ne pouvait même pas se comparer à celle qu’elle était aujourd’hui – une femme que Vik avait aidé à forger, à faire grandir, sans changer le meilleur d’elle-même. Elle croyait sincèrement ce qu’elle disait – elle était reconnaissante pour tout. Pour Vik, pour ce qu’il était, pour ce qu’il représentait. L’homme qui l’avait aimé il y a tant longtemps, puis qui l’avait accepté à nouveau dans sa vie. L’homme qui lui cuisinait de bons repas, l’homme qui la soutenait dans ses rages contre son ordinateur. L’homme qui l’avait suivi sans hésiter chez Uprising, l’homme qui se dédiait à elle corps et âme. Qu’avait-elle fait pour mériter tout cet amour ? Elle n’en savait rien. Mais elle en était éternellement reconnaissante. Et elle aussi se donnait corps et âme à lui, sans hésiter, sans réfléchir. Parce que ça faisait du sens de se donner à Vik, parce qu’il en valait la peine, parce que c’était aussi naturel pour elle que de respirer. L’amour qu’elle ressentait pour lui avait atteint des sommets – un amour incommensurable, invincible. Elle le savait à présent. Jamais elle ne le quitterait. Et jamais il ne la quitterait. Le soleil brillait, déposant ses rayons sur le couple.

Elle était incapable d’arrêter ses larmes de couler. Elle ne devait pas être très chic, avec ses joues rouges, ses yeux bouffis et ses cheveux en bataille – mais Vik la regardait comme un trésor. Elle se dit alors que tous ces romans à l’eau de rose, tous ces films romantiques dont elle aimait tant se moquer n’étaient peut-être pas si ridicules que ça – il y avait vraiment quelque chose de magique dans l’amour que se portait deux individus. Ce genre d’amour là, du moins. Rien au monde ne pouvait se comparer à ça. Ellie n’en revenait pas. Les mots s’enchaînaient dans son esprit – fiancés, fiancés, ils étaient fiancés. Ils se marieraient. Elle porterait une longue robe blanche, et Vik son plus beau costume. Tous ceux qu’ils aimaient seraient présents – et ils seraient liés à jamais. Peu importe, qu’ils n’auraient pas droit à une lune de miel digne de ce nom à cause de la quarantaine – elle voulait juste être avec lui. Ils iraient au petit hôtel de la ville, commanderait des trucs à la chambre et regarderaient des vieux films toute la journée. Ce n’était pas le mariage en tant que tel qui enchantait tant la jeune femme à cet instant là – mais plutôt la perspective de pouvoir passer autant de temps avec Vik à présent, de ne plus avoir à le quitter, plus jamais. Les larmes roulaient sur ses joues, flottant autour de son sourire radieux. Puis Vik, s’empara de sa main gauche, qui tremblait légèrement par l’émotion, et tendrement la souleva. Ellie souffla, inspirant et expirant doucement – il n’y avait plus rien à dire, sinon sceller ce moment, boucler la boucle. Mais Ellie réalisa bientôt que quelque chose n’allait pas – la bague. La bague, où était-elle ? L’expression paniquée de Vik lui montra bientôt qu’il ne le savait pas davantage. “La bague ! Elle a dû tomber !” “Quoi ?!” Ellie hésita entre le rire et la panique en entendant le ton de Vik qui se pencha immédiatement vers l’herbe sous leurs pieds à la recherche du petit objet. Comme sonnée, elle observa son fiancé – son fiancé – tomber à quatre pattes sur le sol, cherchant la bague comme un chien cherchant son os. Puis ce fut inévitable. Malgré la certaine gravité de la situation, Ellie éclata de rire – son rire remplit l’espace silencieux. C’était tellement Vik – tellement, que ça aurait facilement pu être prévu par lui. “Est-ce que tu la vois ?” demanda-t’elle à Vik, toujours secoué par des éclats de rire. “Sinon, j’espère que tu l’as pas payée trop chère…” ajouta-t’elle à la blague. Elle se mordilla la lèvre, secouant la tête, observant Vik qui semblait cependant l’avoir repérée.

Il se releva, la bague entre les doigts – et une coccinelle, également. Un petit “aw” s’échappa de ses lèvres en voyant le spectacle. “Désolée petite coccinelle, mais elle n’est pas pour toi…” Ellie eut un sourire, puis Vik se pencha vers elle pour déposer le petit insecte sur son nez. La jeune femme eut un petit rire en sentant la coccinelle sur sa peau – avant qu’elle ne s’envole au loin. “Je crois bien que tu l’as déçue” blagua Ellie, retournant son regard vers Vik. "T'es sûre que tu veux pas la rattraper, la demander elle en mariage à la place ? C'était une rencontre digne des grands films d'amour, quand même." Puis elle lui adressa un regard entendu - si tu fais ça je t'assassine. Les yeux de la jeune femme se posèrent à nouveau sur la bague que Vik tenait entre ses doigts. Elle se mordilla la lèvre. Le précédent moment avait offert une distraction à l’importance du moment – une distraction plus qu’amusante, dont Ellie se souviendrait probablement toute sa vie – ouais, il a échappé la bague pendant sa proposition et a du la chercher à quatre pattes dans l’herbe – Malachi adorerait cette histoire. Mais de retour aux choses sérieuses. Elle eut un petit sourire, posant son regard dans celui de Vik, ce regard familier, ce regard qui serait sien pour le restant de ses jours. “Alors… Bon sang.” Elle laissa échapper un petit rire nerveux. “J’arrive pas à croire qu’on est en train de faire ça.”

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MessageSujet: Re: the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie   the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie Icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 23:07

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« Quoi ?! » s’exclama Ellie, visiblement aussi surprise que lui de la disparition de la bague. Elle réussit miraculeusement à se retenir de rire devant la vision de son petit ami – fiancé, décidément il lui faudrait un petit moment avant que le mot lui vienne naturellement – à quatre pattes sur la pelouse, le regard rivé sur le sol avec une intensité qui ne faisait qu’augmenter le ridicule de sa position. Evidemment qu’il perdrait la bague tout juste deux minutes après avoir fait sa demande. C’était tout à fait son genre, et il avait réussi à la garder sous la main pendant ce dernier beaucoup trop aisément, il aurait dû savoir que sa maladresse naturelle n’avait pas disparue, mais préférait attendre le pire moment pour s’activer. Il s’imaginait déjà devoir s’excuser auprès d’Ellie, et retourner à la bijouterie où il avait trouvé la bague dans l’espoir que son propriétaire ait un deuxième exemplaire du bijou qu’il avait pris si longtemps à dénicher. Il y aurait sans doute des délais avant que la remplaçante soit ajustée au doigt d’Ellie, et entre temps seraient-ils vraiment fiancés ? Viktor avait beau savoir que les paroles échangées étaient plus importantes que la bague de fiançailles, il ne pouvait s’empêcher de vouloir le symbole physique de cette promesse, une preuve indubitable du fait qu’ils s’étaient engagés à passer le restant de leurs vies côte à côte. Ce fut donc avec grand soulagement qu’il aperçut soudain le diamant reluisant dans l’herbe, rayonnant de la lumière qu’il avait empruntée au soleil. Mais même la pierre précieuse ne lui semblait pas aussi lumineuse que le visage d’Ellie alors que la coccinelle sur son nez s’envolait, et s’il n’avait pas été sûr qu’il reperdrait automatiquement la bague, il l’aurait embrassée à nouveau.

« Je crois bien que tu l’as déçue. » rit Ellie, et Viktor ne put s’empêcher de l’imiter. « T'es sûre que tu veux pas la rattraper, la demander elle en mariage à la place ? C'était une rencontre digne des grands films d'amour, quand même.» Même s’il s’agissait d’une plaisanterie, une partie de lui était outré qu’elle puisse un seul instant entretenir l’idée qu’il en voudrait une autre, même la plus jolie des coccinelles. Sa mimique scandalisée fut une parfaite réponse au regard assassin qu’Ellie lui jeta, le mettant clairement en garde contre l’idée de changer de fiancée. Avec un sourire timide il s’empara délicatement de la main de la jeune femme, et lui passa la bague au doigt – elle lui allait parfaitement, et il y avait intérêt, puisqu’il avait volée une bague de sa boîte à bijoux pour s’assurer que l’anneau serait à la bonne taille. Gardant la main d’Ellie dans la sienne, il détailla la bague de fiançailles comme s’il la voyait pour la première fois – et dans un sens c’était le cas, car c’était bien la première fois qu’elle lui apparaissait là où il avait espéré pouvoir la placer, sur le doigt de la brune. L’émotion le submergea de nouveau et il porta instinctivement la main de sa fiancée à ses lèvres, son regard retrouvant le sien. Il n’y avait pas de mots pour exprimer ce qu’il ressentait en cet instant – un mélange de joie immesurée, d’adrénaline et de sérénité simultanée, le tout mélangé avec une myriade de questions et de réponses qui se bousculaient dans son esprit sans pourtant pouvoir sortir de sa gorge.

Ce fut donc Eleanor qui ouvrit la bouche la première, « Alors… Bon sang. J’arrive pas à croire qu’on est en train de faire ça. » Viktor eut également un petit rire, appuyant son front contre celui de la demoiselle. La réalisation de ce qui se passait lui donnait le tournis, à vrai dire. Ou peut-être était-ce parce que le poids de doutes et d’inquiétudes quant à la réception de sa demande venait soudainement de se lever de ses épaules. « Je sais… » murmura-t-il, les yeux mi-clos. Il s’écarta légèrement pour embrasser le front de la jeune femme et sentir l’odeur de ses cheveux, cherchant dans son parfum de quoi calmer son cœur affolé. « Ellie… » dit-il après quelques instants. « Qu’est-ce que tu veux faire ? Attendre que la quarantaine soit levée, ou… ? » Il accepterait sa décision, quelle qu’elle soit – s’il aurait aimé attendre que les limites Radcliff soient de nouveau franchissables, il ne voulait pas attendre trop longtemps dans le vague espoir qu’un changement viendrait. Et à moins qu’Ellie ne veuille une fête énorme, avec des invités venus des quatre coins du monde, ils n’auraient probablement pas trop de difficultés à organiser la cérémonie et la fête… Sans parler de la lune de miel.



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MessageSujet: Re: the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie   the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie Icon_minitimeLun 25 Avr 2016 - 22:58

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Non, décidement, elle ne pouvait pas y croire. C’était comme si tout ce qui se déroulait était un rêve, et qu’elle allait se réveiller d’une minute à l’autre. Non, certainement, ça ne se pouvait pas de ressentir un tel bonheur, ce devait être un rêve. Mais pourtant elle ne se réveillait pas dans son lit avec les rayons du soleil sur son visage – les rayons du soleil étaient déjà là, dans le jardin du manoir Porter, et tout cela était vrai. Elle prit une longue inspiration, observant Vik qui glissa doucement la bague dans son doigt. Elle lui allait parfaitement – sa taille, très exactement. Ellie se doutait bien que Vik avait du user d’un stratagème pour faire en sorte que ce soit le cas. Il voulait que ce soit parfait – et pour ça, elle l’aimait juste encore plus. Elle l’aurait serré dans ses bras et l’aurait embrassé à pleine bouche si elle n’avait pas été tellement subjugée par le diamant à son doigt – qui n’était pas trop gros et pas trop petit, juste parfait. Elle était maintenant fiancée à cet homme qui se tenait devant elle et lui tenait doucement la main. Teddy allait faire une crise cardiaque. Elle s’imaginait déjà sa réaction et ne put retenir un petit rire. Elle se sentait plus légère que jamais – après tous, les dernières semaines, voire les derniers mois avaient été difficiles pour tout le monde. Vik et Ellie avaient enchaînés mission après mission, le travail ne s’arrêtait plus, la ville était plongée dans le chaos. Il y avait eu Evangeline aussi, qui avait été comme un coup au visage. Et puis maintenant… tout le chagrin et toute la souffrance s’était envolée, parce qu’à ce moment là rien n’importait plus que lui et elle, et l’avenir qu’ils auraient ensemble. Un avenir – comme c’était drôle de se le dire, mais comme c’était agréable de le faire. Ellie avait le coeur qui battait à toute allure, et elle joignit son rire à celui de Vik alors qu’il déposa son front contre le sien, unis pour toujours, envers et contre tout. Non, elle n’aurait jamais imaginé qu’une telle chose puisse lui arriver, et pourtant c’était le cas. Elle se marierait. Elle s’imaginait Teddy en costume, le sourire aux lèvres et les lunettes au bout du nez. Merry, dans sa belle robe de demoiselle d’honneur. Malachi, aux côtés de Vik, posant un regard fier sur son ami. Elle voyait les fleurs dans les arbres et le ciel bleu et la musique accompagnant une cérémonie qui allait rester gravée dans sa mémoire pour toujours – un peu comme ce moment qu’ils vivaient alors. Elle n’oublierait jamais cela, le gazon sous ses pieds, la peau de Vik contre la sienne, le sifflement du vent, la coccinelle sur son nez. C’était inoubliable, tout simplement.

Elle sentit Vik l’embrasser sur le front, et rouvrit les yeux pour poser ses yeux dans les siens. Il paraissait soudainement un peu anxieux – concerné, plutôt. « Ellie… Qu’est-ce que tu veux faire ? » Elle lui jeta un regard interrogateur, ne voyant pas ce qu’il voulait dire. À ce moment-même, elle ne voulait que savourer ce bonheur, afin qu’il dure pour toujours. « Attendre que la quarantaine soit levée, ou…? » Elle acquiesça, comprenant soudain ce que Vik voulait dire. Le mariage – le vrai mariage, quand le feraient-ils ? Comment ? Rien n’était plus simple à Radcliff, et Ellie se demandait s’il y avait même eu un mariage depuis la tombée de cette satanée quarantaine. Et il y avait la lune de miel – elle ne voulait certainement pas la passer à Radcliff, comme ce serait déprimant… Non, maintenant qu’elle avait cette bague au doigt, elle avait envie de voir le monde avec Vik, de briser ces frontières qui l’avait limitée toute sa vie. Mais c’était impossible. Elle n’avait que deux options – accepter de rester ici, et d’être confinée dans la petite ville, ou attendre – attendre et espérer. Car la quarantaine pouvait être levée demain, comme elle pouvait durer encore des années. C’était comme faire un pari avec l’univers, de lever la tête et de le défier de la contredire. La quarantaine serait levée un jour, mais quand ? Impossible de le savoir. « Je… » Elle hésita. « Je sais pas. » C’était une réponse honnête. Elle releva les yeux vers Vik, lui serrant un peu plus fort la main. Elle se mit à réfléchir. S’ils décidaient de se marier demain, qui pourrait être là ? Leurs amis. Ellie n’avait plus de famille – sa mère était à l’hôpital, dans un coma, son père inexistant depuis son enfance. Elle n’avait pas de frères ou de soeurs. Mais Vik, lui avait une famille, une famille qui n’était pas ici. Des parents, qui voudraient être là pour le mariage de leur fils… Et just en s’imaginant leur visage, Ellie comprit ce qu’elle voulait. Elle sourit doucement à Vik, passant une main dans ses cheveux sombres. « Je pense qu’on devrait attendre. Au moins un petit peu… Peut-être qu’un miracle va se passer et que cette quarantaine se lèvera. Ça ne me dérange pas d’attendre, j’attendrai toute la vie s’il le faut. Mais je ne veux pas que cette ville nous limite… Je veux pouvoir partir au loin avec toi, je veux que ta famille puisse être là… Je veux que ce soit un moment parfait, pour moi, et pour toi. »  Elle eut un petit sourire, qui secoua ses épaules. « Et puis avec ce que tu m’as raconté sur ta mère, elle nous tuera si on se marie sans elle. » Elle continua d’observer Vik, de caresser ses cheveux, de le tenir contre lui, présence tellement familière, tellement rassurante. « Nous aurons une magnifique cérémonie. Avec du soleil… et des fleurs, partout. Tu seras dans ton plus beau costume, et moi dans une longue robe blanche… Et après ça, plus rien ne va nous arrêter. » Elle l’embrassa doucement, délicatement. « Plus rien. Surtout pas une stupide quarantaine. »  Ses yeux revinrent sur la bague glissée à son doigt. « Et nous aurons des vacances bien méritées. Peu importe où. Je te laisse choisir. Tant qu’il y a du soleil et que c’n’est pas dans le Kentucky. »

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MessageSujet: Re: the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie   the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie Icon_minitimeDim 29 Mai 2016 - 21:02

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Meilleur qu’un rêve, c’était mieux qu’un rêve. Les choses s’étaient déroulées avec une perfection digne d’un de ses films préférés, et Viktor n’y croyait toujours pas. La bague allait parfaitement au doigt d’Ellie, et elle fixait désormais le diamant qui y trônait d’un regard tout aussi brillant – et, à ses yeux, tout aussi précieux. Plus que jamais, il lui en était reconnaissant de lui avoir offert une deuxième chance, d’avoir renoué le contact après le désastre de leur première relation. Qui aurait pu deviner que de ce premier appel jaillirait tant de bonheur ? Quelles étaient les chances qu’ils se soient retrouvés à Radcliff en même temps, tous deux célibataires et prêts à retenter l’aventure ? Viktor n’était pas particulièrement croyant, ou du moins seulement dans l’abstrait ; mais en cet instant il était parfaitement prêt à accepter l’existence d’une puissance divine qui guidait les évènements terrestres. Comment d’autre expliquer qu’Eleanor Weir ait accepté d’être sa femme ? C’était peut-être cela qui le sidérait le plus, dans l’histoire : elle voulait passer le restant de ses jours avec lui, et seulement lui. Il avait beau être déterminé à tout faire pour se montrer digne d’un tel honneur, le vétérinaire demeurait convaincu que c’était lui qui gagnait au change dans cette union. Pour lui, l’idée ne se posait même pas : la brune en face de lui était l’amour de sa vie, la raison pour laquelle le soleil se levait chaque matin. Que pouvait-il demander de plus que de se réveiller et se coucher à ses côtés, de construire une vie ensemble, qu’il s’agisse de grands voyages ou de petits trajets au supermarché ? L’idée d’épouser la hackeuse germait dans son esprit depuis longtemps, il était bien habitué au concept ; mais le fait qu’elle accepte avec autant de certitude, cela il lui faudrait encore un moment pour le réaliser pleinement.

Ce fut peut-être pour cela que ses pensées se focalisèrent aussi rapidement sur les difficultés qui pourraient faire entrave à leur union. Enfin, si entrave il y avait… Cela dépendrait de ce que sa fiancée répondrait à ses questions. « Je… Je sais pas. » avoua-t-elle, serrant légèrement la main du vétéran, qui le lui rendit aussitôt. Qu’importe si elle n’avait pas aussitôt la réponse ? Ils n’étaient pas même fiancés depuis une demi-heure, il ne s’attendait pas à ce qu’elle ait déjà un plan précis, avec la liste d’invités et la couleur des nappes du buffet. C’était le genre de détails sur lesquels ils se décideraient ensemble, au cours de longues soirées sur son canapé, entre deux disputes sur quel traiteur chinois utiliser pour leur diner. Il s’apprêtait à ouvrir la bouche pour le lui dire quand un éclair de réalisation passa sur le visage d’Ellie, et elle ouvrit de nouveau la bouche : « Je pense qu’on devrait attendre. Au moins un petit peu… Peut-être qu’un miracle va se passer et que cette quarantaine se lèvera. » « Je veux bien croire aux miracles, après aujourd’hui. » répondit Viktor avec un sourire, tandis qu’il sentait la main de la jeune femme dans ses cheveux. Ses propres mains vinrent se poser sur les hanches d’Ellie, les rapprochant encore un peu plus, de façon à ce qu’elle soit obligée de lever le visage pour le regarder dans les yeux. Elle prenait une place si importante dans sa vie, qu’il en oubliait souvent combien elle était petite, par rapport à lui. C’était adorable, même s’il risquait de se prendre un faux coup de coude s’il osait lui faire remarquer. « Ça ne me dérange pas d’attendre, j’attendrai toute la vie s’il le faut. Mais je ne veux pas que cette ville nous limite… Je veux pouvoir partir au loin avec toi, je veux que ta famille puisse être là… Je veux que ce soit un moment parfait, pour moi, et pour toi. » Ce serait parfait, quelles que soient les circonstances, tant qu’elle était la mariée.

« Et puis avec ce que tu m’as raconté sur ta mère, elle nous tuera si on se marie sans elle. » rajouta Ellie après une petite pause. Viktor se mit à rire. « J’en entendrai encore parler vingt ans après, c’est vrai… » Sa mère ne lui pardonnerait jamais de l’avoir empêché d’assister au mariage de son fils unique, et ce malgré la quarantaine. Il était à peu près sûr qu’elle ne lui pardonnerait pas même si une troisième guerre mondiale se déclenchait, à vrai dire. Mais même sans s’inquiéter de ces conséquences, Viktor était d’accord avec Ellie : ils n’allaient nulle part, alors autant prendre le temps de faire les choses bien. Il voulait lui offrir le plus beau mariage que Radcliff ait jamais vu, le mariage dont elle avait toujours rêvé, auquel elle rêvait déjà. « Nous aurons une magnifique cérémonie. Avec du soleil… et des fleurs, partout. Tu seras dans ton plus beau costume, et moi dans une longue robe blanche… Et après ça, plus rien ne va nous arrêter. Plus rien. Surtout pas une stupide quarantaine. » Il l’imaginait déjà, et lorsqu’il ferma les yeux pour l’embrasser, Viktor la voyait déjà dans sa robe, des fleurs dans les cheveux, les cloches de l’église au loin. « Et nous aurons des vacances bien méritées. Peu importe où. Je te laisse choisir. Tant qu’il y a du soleil et que c’n’est pas dans le Kentucky. » De nouveau, Viktor se mit à rire. « Très bien, je verrais ce que je peux faire. Peut-être… Les Caraïbes ? Le sable blanc, la mer turquoise, les cocotiers… A moins que tu ne préfères découvrir l’Europe, l’Italie, l’Espagne ? » D’un geste il l’attrapa par la taille, l’entrainant dans un pas de danse totalement inventé. « Nous irons danser la salsa en Andalousie, ou la tarentelle à Naples ! »



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MessageSujet: Re: the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie   the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie Icon_minitimeLun 27 Juin 2016 - 23:04

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Le soleil brillait fort sur eux deux, les enveloppant d’une douce chaleur – et Ellie avait un peu l’impression qu’il n’était là que pour eux, et que pour ce moment. Le reste du monde était peut-être sous la pluie, dans le gris, dans la noirceur – mais elle était sous ses lumineux rayons, sa main dans celle de son fiancé. Comme ce mot résonnait bien à ses oreilles – son fiancé, son fiancé, son fiancé. Elle aurait pu le répéter des dizaines, des miliers de fois – ça sonnait maintenant tellement bien, tellement naturel. Elle et Viktor étaient faits pour être réunis, elle en était certaine à présent. Si la vie les avait séparés un jour, ce n’était que pour qu’ils puissent mieux se retrouver, pour ensuite ne plus se lâcher. « Je veux bien croire aux miracles, après aujourd’hui » avait-il dit avec un sourire. Elle avait souri aussi, parce qu’il avait bien raison. Elle n’avait jamais été particulièrement croyante mais à cet instant elle aurait cru à tout. Si un tel bonheur était possible… tout l’était. Elle parla avec sincérité – elle voulait que ce mariage soit parfait, absolument parfait. Tout ces petits détails qu’elle murmurait, enivrée par son amour pour Viktor, ils n’avaient pas vraiment d’importance. Elle serait heureuse peu importe l’allure que prendrait ce mariage, qu’il soit grandiose et magnifique comme elle le décrivait, qu’il soit simple et rapide à la mairie, ou qu’il soit étourdissant et amusant à Las Vegas. Elle pourrait le marier, maintenant, même, elle l’accepterait – dans ses jeans et son vieux t-shirt, à la maison de leur ami, les pieds dans l’herbe et la coccinelle virevoltant tout près. Et ensuite ils pourraient s’enfuir… Comme cette idée était alléchante. Quitter Radcliff, quitter le Kentucky, même quitter les États-Unis le temps d’une escapade, pour perdre le souffle et s’aimer un peu plus. Ça lui en donnait des papillons dans l’estomac juste à y penser. Bien sûr ça ne restait qu’un petit projet, qu’un petit rêve – car cette stupide quarantaine liaient leurs pieds à la terre. Mais Viktor l’avait lui-même dit – les miracles pouvaient arriver, et donc cette quarantaine se lèverait un jour et ils pourraient s’enfuir comme des adolescents. Pas pour toujours, non, Ellie ne serait pas capable de quitter Radcliff pour de bon dans cet état – mais juste le temps d’aller s’évader un petit peu. De voir le monde – de se rappeler que le reste du monde existe, et qu’il ne se limite pas à cette petite ville. De la distance, de la perspective – certes, ça lui ferait du bien. Elle serra ses bras autour de Viktor, déposant sa tête contre son torse, se laissant baigner par la lumière du soleil. Juste elle et lui… Et personne d’autre, et rien d’autre. Pendant l’espace de quelques respirations, juste eux et leur amour – pas de complots, pas de piratage, pas d’explosions, pas de peur. Juste leurs souffles, et juste leurs coeurs.

« Très bien, je verrais ce que je peux faire » dit-il en riant, son corps vibrant contre le sien. « Peut-être… Les Caraïbes ? Le sable blanc, la mer turquoise, les cocotiers… » Ellie sourit doucement, fermant les yeux pour mieux s’imaginer la scène. Comme ça sonnait bien ! Elle s’imagina alors, le soleil lui brûlant la peau, le sable entrant entre ses orteils, plongeant dans l’océan d’un bleu éclatant avec Viktor riant à grands éclats. Les sourires, les jets d’eau, les cocktails, la liberté. « À moins que tu ne préfères découvrir l’Europe, l’Italie, l’Espagne ? » La scène changea dans sa tête, elle se retrouvait en sandale, dans une jolie robe, sa main accrochée dans celle de Viktor, observant les cathédrales et les ruines de grands yeux, puis les restaurants avec la musique au loin, les chambres d’hôtel avec les grands rideaux, les matins paresseux sous les draps. Elle était tellement plongée dans son imagination qu’elle sursauta quand Vik l’entraîna dans un petit pas de danse – elle éclata de rire, secouant la tête. « Nous irons danser la salsa en Andalousie, ou la tarentelle à Naples ! » Elle riait toujours, tentant de suivre les mouvements de son fiancé – mais lui, tout comme elle, n’était pas particulièrement doué. « Tu appelles ça danser, hein ? » blagua-t’elle, l’entraînant contre elle, le serrant fort comme par peur qu’il parte. Ils dansaient toujours, plus lentement cependant. Ellie soupira. « J’aimerais qu’on puisse s’envoler, et qu’on puisse partir tout de suite. » Elle leva les yeux vers lui, un sourire doux sur ses lèvres. « Mais d’ici là, on a du boulot. Tu dois prévenir ta mère, et moi… je dois prévenir Teddy. » Elle inspira profondément à cette perspective. Le pauvre allait faire une crise cardiaque. Elle embrassa tendrement Viktor, caressant ses cheveux par habitude. Puis, elle plongea ses yeux dans les siens, lui souriant doucement. « Je t’aime, Viktor Dawson. Et j'irais avec toi jusqu'au bout du monde. »  

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