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 (bobbi) take a little walk to the edge of town

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MessageSujet: (bobbi) take a little walk to the edge of town   (bobbi) take a little walk to the edge of town Icon_minitimeJeu 26 Mai 2016 - 18:12

Sa journée commence comme toutes les autres. Elias se lève, s'habille, jette un coup d'oeil aux derniers travaux qu'il a réalisés dans la maison de son grand-père pour voir s'ils ont tenu, petit-déjeune, puis rejoint Radcliff sur le dos de sa moto. Il prend souvent la même route, innove parfois sans le faire trop fréquemment. Une fois arrivé au garage, il gare son véhicule près de l'entrée, dans le coin qui lui est spécialement réservé. Personne n'y touche, personne ne s'en approche. C'est la règle. Pour son bien comme pour ceux de ses coéquipiers. Elias ne salue pas forcément d'un sourire ces derniers, mais un geste de la main équivaut à tout autant chez lui. Le matin, il est souvent plus dans sa bulle que le reste du temps. Le Suédois s'est cultivé un quotidien posé où chaque chose se déroule, la majorité du temps, sans le moindre accro. Il a mêlé ses vieilles habitudes avec de nouvelles, pour se façonner des journées à son image, mais avant tout délaissée de personnes qu'il juge problématiques – dangereuses. Rester dans son train-train éternel, c'est se garantir une sécurité qui ne paie pas de mine dans cette ville. Surtout depuis l'élection de la nouvelle Maire. En bon prudent, en bon pacifiste, Elias ne provoque pas. En aucun cas. Il veut éviter les rencontres malheureuses au maximum et se tient à cette ligne de conduite sans outre-mesure. Puis, depuis le temps, Elspeth, Altaïr et Jim ont eu le temps de prendre connaissance du personnage. Le géant est ainsi certain de n'affoler personne, surtout s'il ne prononce pas un mot.

Elias.” Son prénom fait enfin chemin jusqu'à lui. Sans relever la tête, Elias fronce les sourcils. Il reste préoccupé par cette pièce récalcitrante qu'il n'arrive pas à déloger de l'arrière de la bécane installée devant lui. Le mécanicien a beau décortiquer tout ce qui se trouve autour, le mauvais traitement qu'a reçu l'engin a eu raison de lui. Mais ça n'aura pas encore raison de sa patience ; Elias y passera la journée s'il le faut, mais il trouvera où ça coince. Et si cette victoire ne survient qu'en fin de journée, alors il en sera ainsi. Son regard se relève droit devant lui. Il coule sur le mur gris et poussiéreux, où les étagères entreposées ici et là regorgent d'outils, jusqu'à tomber sur la pendule accrochée en haut. 13H26. C'est confirmé, ils ont déjà dépassé l'heure de pause réglementaire. Et le Suédois ignore depuis déjà un moment son ventre qui hurle famine. “Tu viens ?” Le géant ne prend pas la peine de regarder Jim qui s'est approché, reportant son attention sur la moto décidée à lui en faire baver. “Je mangerai quand j'aurai terminé.” Inutile de chercher à le sortir de ce garage s'il ne l'a pas décidé. Altaïr, Jim et Elspeth le connaissent assez pour ne pas insister, et Elias les écoute partir prendre leur pause d'une oreille distraite. Cependant, son casse-tête géant reprend vite le pas sur le reste et le Suédois reprend son travail. Il change d'outil, passe d'un clé plus grande à une clé plus petite, il desserrer, croit desserrer, essaye, échoue, le temps que les minutes s'écoulent doucement. Avec minutie, il se déplace sur sa droite pour tenter de prendre le problème par un autre point de vue.

C'est là qu'il remarque du mouvement à sa gauche. Pile au moment où il se décale, une silhouette se dessine dans le coin de son champ de vision. Pour autant, Elias ne panique pas. Même, il ne relève pas la tête vers la personne. Il pense tout d'abord à Elspeth qui revient plus tôt que prévu, ou qui est venue s'essayer à le convaincre de les rejoindre. Mais si c'était le cas, elle aurait déjà fait entendre sa voix. Continuant de forcer sur le boulon qui refuse de céder du terrain, le géant continue de ne pas prêter la moindre attention à la nouvelle personne venue. Si elle désire quelque chose, elle se manifestera seule. Elias se fiche bien de ce que ça peut être. Surtout qu'il est entre midi et deux, et qu'en théorie à cette heure-là, personne ne vient le voir, ou l'embêter. Sauf que quand il comprend que la personne ne bouge pas d'un pouce, il se dit à lui-même qu'il y a toujours une fin à tout. Une exception. Aujourd'hui, ça tombe sur lui. Peut-être que demain il sera tranquille. Sans tourner la tête, le Suédois laisse échapper un “Hm ?” grave. Que la personne se présente, s'avance, s'installe, Elias s'en fiche. Mais qu'elle fasse quelque chose plutôt que de l'observer s'acharner posément sur ce morceau de ferraille ; ça ne l'aide pas.
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MessageSujet: Re: (bobbi) take a little walk to the edge of town   (bobbi) take a little walk to the edge of town Icon_minitimeSam 28 Mai 2016 - 15:47

take a little walk to the edge of town
Elias & Bobbi  



Ça fait bien deux semaine maintenant que je suis redevenue humaine, deux semaines que je dois réapprendre à me comporter comme tel, et ce n’est de tout repos. Apparemment il est temps que j’apprenne à sociabiliser, rencontrer des gens, leurs parler et faire confiance. Je n’ai pas envie moi, j’étais bien au fin fond de la forêt. Mais bon, de toute façon pour le moment, je ne peux pas reprendre de formes animales. Je m’ennuie au manoir, alors je décide de partir, ça fait des années que je ne me suis pas baladée dans la ville. La dernière fois a été le pire jour de ma vie, je n’aurais jamais dû quitter la maison, tout aurait été beaucoup plus simple, je serais avec mes parents, et mon frère six pieds sous terre. Je n’aurais plus à m’inquiéter de rien du tout. Ce serait plus simple. Je n’aurais pas eu à passer sept années dans la forêt, seule avec pour seul objectif la survie, et il y a deux semaine je ne me serais pas faite tirer dessus avec ce stupide sérum qui bloque mes pouvoirs.  Enfin, ce qui est fait est fait, on ne change pas le passé. Il est midi passé quand je quitte le manoir, et que je commence à déambuler en ville. Je ne me souvenais plus que c’était aussi grand, certaines choses ont changées alors que d’autre sont restées les mêmes. J’avance un peu au hasard, je passe devant mon ancienne école et le centre commercial, ça me rappelle des choses, des amies, des instits, des après-midi shopping. Tous les gens que j’ai pu connaître à l’époque, que sont-ils devenus ? Ils ont probablement tous continué leurs vies sans se soucier de moi. Je ne suis probablement plus qu’un vague souvenir enfoui au fin fond de leurs mémoires. Pourtant, moi je me souviens de leurs visages, pour certains j’arrive même à entendre leurs voix. Je continue ma route, je passe devant des maisons, une église, et des petits commerces, je passe dans des petites ruelles, je ne sais même pas depuis combien de temps je suis partie. Je m’arrête quelques minutes au parc avant de repartie. Ça aussi ça fait remonter des souvenirs, c’est presque douloureux, je ne veux pas pleurer, pas encore. Je les bloque, je me concentre sur autre chose, sur le sol par exemple.

Mes pas me mènent jusqu’à un petit garage, je comptais passer devant sans même le remarquer, mais il aurait fallu pour ça que je sois sourde. « Elias » que quelqu’un crie, ce nom qui parvient à mes oreilles m’arrête nette. Je me dirige jusqu’à la source de ce bruit et m’arrête à quelques pas d’un homme. C’est lui Elias ? Je suis déçue, mon cœur a loupé un battement. Sans même m’en rendre compte j’ai bêtement espérer. Un espoir complètement stupide, mon Elias à moi est mort et enterré. J’ai vu son corps ensanglanté sur le sol, sans vie. J’ai vu le corps de mon frère, baigner dans son propre sang il y a sept ans de cela. Comment ai-je pu croire que ça pouvait être lui ? Je me fais du mal ! Pourquoi va-t-il fallu que je passe ici à cet instant ? Et pourquoi fallait-il que cet homme s’appelle aussi Elias ? Ce n’est pas juste. Il relève la tête et me voit. « Fallait que tu ais le même nom que lui hein ? Les coïncidences c’est vraiment la merde ! Et c’est pas juste ! » Je parle vite et fort, le hasard est vraiment un connard. « Je veux bien faire des efforts, essayer de reprendre une vie normale, mais c’est pas facile quand votre passé vous poursuit ! » J’ai presque les larmes aux yeux, mon frère me manque, je veux le serrer dans mes bras et lui dire que je suis désolée et que je l’aime, mais jamais je ne pourrais faire ça. Ce pauvre homme doit penser que je l’agresse alors qu’en réalité tout ce que je dis là c’est pour moi. Je n’aurais pas dû quitter le manoir.


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Dernière édition par Bobbi Reagan le Jeu 28 Juil 2016 - 10:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (bobbi) take a little walk to the edge of town   (bobbi) take a little walk to the edge of town Icon_minitimeMar 31 Mai 2016 - 16:21

Elias ne bronche pas. Quand la voix fluette se promène jusqu'à ses oreilles, que la nervosité transperce l'instant, il ne bouge pas. Son visage se tord un peu sous la vulgarité, la violence des propos, mais il ne regarde pas encore qui peut bien parler. Qui peut bien l'accuser de la sorte. Car, s'il comprend bien le peu d'éléments qui viennent de lui être donné, tout n'est qu'une histoire de nom. Puis de la reprise d'une vie normale. La seule chose qui interpelle le géant, c'est qu'il n'a aucune idée de ce dont on est en train de lui parler. Il ne sait pas quelle coïncidence on évoque, il ne sait pas quel passé refait surface. Pourtant, il continue de faire son travail. Il donne l'air de n'en avoir rien à faire sans le vouloir, alors que ça n'est pas forcément le cas. Distiller aux oreilles de ce grand curieux de nature des faits mystérieux équivaut à lui mettre entre les mains une carte au trésor. Et comme toute carte au trésor – fictive ou non – ayant été apposée entre les grandes paumes d'Åkerfeldt, cette carte est approchée avec prudence par le principal concerné. On peut dire d'Elias qu'il est méfiant, on peut le croire indifférent. Elias est juste un homme si posé qu'il peut en devenir inquiétant. Sauf qu'il est bel et bien là. Il n'a pas manqué un seul haussement de voix et a remarqué quelques gestes du coin de l'oeil, malgré sa vision focalisée sur la moto devant lui. Une fois que la pièce a enfin cédé à son désir de la voir se détacher du reste de la bécane, le blond tourne la tête vers sa toute nouvelle interlocutrice oblige.

Le regard du Suédois reste un moment à se promener sur les traits de la jeune inconnue. Il a gardé le visage détaché qu'il a en permanence, celui qui peut soit agacer soit étonner, jamais être vraiment apprécié. Malgré les larmes qui perlent sous les paupières de l'adolescente, le mécanicien reste assis au sol. Son froncement de sourcil, à peine perceptible, accompagne un soudain sentiment de stupeur. Une stupeur contrôlée, certes, mais qui arrive au bout de plusieurs secondes après la prise de parole brusque de la petite blonde. Ce n'est pas qu'Elias a un temps de retard, c'est juste que s'il s'écoutait vraiment, il continuerait à froncer les sourcils, se détournerait et ferait comme si elle n'était pas là. La colère est une chose qui lui échappe ; un tel énervement, une si évidente envie de reprocher à quelqu'un d'autre – en l’occurrence lui, aujourd'hui – elle ne vient jamais de lui. Elias ne s'énerve pas. Il a les épaules assez larges pour encaisser tout ce qui peut lui arriver, surtout ici à Radcliff, ce qui le rend dans le même temps hermétique à la colère des autres. Et au fil du temps, il s'est rendu compte que cette capacité à ne pas répliquer par la brusquerie, elle peut avoir du bon. Comme apaiser, par exemple.

Jetant un coup d'oeil derrière la blondinette, Elias désigne du bout de son outil le siège qui se trouve à quelques pas d'elle. “Je crois que t'as besoin de t'asseoir.” Ses premiers mots ne trahissent aucune rancœur. Venant d'une adolescente, un tel emportement ne peut être que le résultat d'une souffrance profonde. Du moins, Elias le suppose. Il évite le plus possible les enfants, bien que cette jeune fille soit déjà plus grande que ceux qui peuvent le placer dans une situation délicate du fait de sa mutation, mais son ouverture d'esprit lui a permis depuis longtemps de comprendre beaucoup, de saisir vite, sans demander trop. Déjà, personne ne l'a blessée. Il aurait forcément senti quelque chose sinon, et ce dès son arrivée. Son squelette ne porte aucune marque de blessure récente, rien d'alarmant ou de grave. Tout doit donc venir de son fameux passé. Une vie antérieure à ce jour précis dont Elias est certain de n'avoir jamais fait partie. Il s'en souviendrait. Et si ce n'était pas le cas, il aurait au moins le sentiment étrange d'avoir déjà couché sur l'une de ses lettres sa rencontre avec une très jeune enfant. Toutefois, la certitude qui l'envahit, une fois qu'elle a pris place devant lui, juste derrière la moto, ne laisse plus aucune place à cet infime doute. Les prunelles du Suédois sondent encore son visage, une dernière fois, avant qu'il ne reprenne posément son travail. Les cliquetis des outils remplacent un peu les répliques de l'échange à la fois tendu et étrange qui vient de s'entamer entre Elias et la jeune fille, le mécanicien supposant qu'une nouvelle vague de calme ne ferait pas de mal à cette dernière. Au bout d'une minute ou deux, Åkerfeldt reprend la parole, toujours de son même ton posé, pour intimer à l'adolescente d'en faire de même. “Le même nom que qui ?
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MessageSujet: Re: (bobbi) take a little walk to the edge of town   (bobbi) take a little walk to the edge of town Icon_minitimeMer 1 Juin 2016 - 13:43

take a little walk to the edge of town
Elias & Bobbi  



Je suis une idiote, je n’aurais pas dû m’arrêter, j’aurais dû continuer ma route, qui est assez stupide pour se mettre à espérer l’impossible à l’écoute d’un simple nom ? Jamais je n’aurais dû quitter la maison ce jour-là. Jamais. Et il y a deux semaines, je n’aurais jamais dû m’éloigner de ma tanière. Et maintenant, voilà que je m’énerve toute seule, à crier contre le hasard, contre l’univers, comme si ça allait changer quelque chose. Et c’est ce pauvre homme sur qui ça tombe de supporter mes caprices.  “Je crois que t'as besoin de t'asseoir.” Il ne s’énerve pas ? C’est surprenant ! J’aurais pensé qu’il se serait m’y à crier à son tour en me disant qu’une gamine n’a rien à faire là, en me chassant, en disant que je l’embête. Mais il n’a pas tort il faut que je me calme. Je m’assoie devant lui, et le regarde remettre son nez dans la moto. Je me souviens que mon papa faisait ça aussi, il avait tout le temps le nez fourré dans le cambouis de la voiture, et maman criait pour qu’il l’emmène chez le garagiste parce qu’il la réparait mal, et pourtant il ne l’a jamais fait. “Le même nom que qui ?” La voix de cet homme me sort de mes pensées. Je baisse la tête embarrassée, et triste. « Mon petit frère, il…il est…décédé. » Je sens des larmes humidifier mes yeux, mais je refuse de les laisser couler. Il faut que j’arrête de pleurer pour eux, mais maintenant que je suis de nouveau humaine, c’est difficile. « Il me manque beaucoup. » Oh ça oui, lui et mes parents. Je donnerais tout pour les avoir près de moi à nouveau.

Je relève la tête et observe les gestes du mécano, « Elle à quoi votre moto ? Pourquoi vous enlevez des pièces comme ça ? Elle va plus marcher après ! » Je préfère me concentrer sur autre chose que sur mon frère, sinon, si j’en parle je vais à nouveau fondre en larmes et je ne veux pas. J’observe tout ce qu’il fait et comment il le fait. Ça n’a pas l’air tout simple de dévisser telle ou telle pièce, il n’a pas peur de faire quelque chose qu’il ne faut pas ? « Vous savez, mon papa aussi avant il se salissait les mains en trifouillant dans la voiture, pourtant elle ne fonctionnait pas mieux, et maman criait toujours ! » Il s’en contre fiche probablement de ce que je raconte, mais au moins ce souvenir là ne me donne pas envie de pleurer, au contraire, c’était drôle de les voir se chamailler pour si peu. Parler de mes parents est moins douloureux que parler de mon frère, sans doute parce que je passais plus de temps à m’énerve contre lui plutôt que de lui dire que je l’aimais. Le seul regret que je peux avoir envers eux, c’est le fait que la dernière chose qui se soit passée entre nous, c’est une engueulade. On pense rarement à dire à nos proches qu’on les aime, et quand on les perd, on le regrette. Au moins, lorsque j’étai dans les bois, je n’avais pas le temps de regretter quoi que ce soit. « Vous avez déjà perdu quelqu’un ? » On m’a dit qu’il fallait que je parle aux gens, que je sociabilise, alors voilà je le fait, j’en apprends plus sur les autres, pas forcément en posant les questions les plus délicates c’est sûr. Je demande juste tout ce qui me passe par la tête et pour le moment c’est ça. Je me demande s’il est comme moi, un mutant. Papa et maman me répétaient souvent qu’il y en avait pleins d’autres en ville. Peut-être à t-il déjà rencontrer des hunters ?


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Dernière édition par Bobbi Reagan le Jeu 28 Juil 2016 - 10:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (bobbi) take a little walk to the edge of town   (bobbi) take a little walk to the edge of town Icon_minitimeSam 4 Juin 2016 - 0:01

Elias ne se pose aucune question, quand l'adolescente reste assise derrière la moto qu'il répare. Il aurait pu se demander ce qu'il est en train de faire, pourquoi il autorise cette jeune fille qui n'a rien trouvé de mieux que de lui crier dessus pour le saluer à rester au garage avec lui, ou même comment il va pouvoir s'en débarrasser ? Cependant, rien de tout ça ne lui vient à l'esprit. L'instant est déjà trop empli d'une atmosphère singulière pour que le mécanicien n'ose en rajouter une couche. Son idée de la faire asseoir semble avoir atteint son but initial : l'apaiser. Crier, surtout sur Elias, pour se faire entendre ou comprendre, ça n'aurait mené à rien. Malgré sa carrure imposante, qui en dissuade souvent plus d'un de venir l'aborder, le trentenaire se révèle être une excellente épaule sur laquelle se reposer. De la même façon, l'ostéokinésiste possède une capacité d'écoute sans pareille. Elias, on peut lui parler des heures sans qu'il ne montre un quelconque signe d'agacement, de fatigue. Il ne se sent pas pris au piège quand il s'agit de donner son avis, quand on quémande même ce dernier. Dans ces moments-là, il se sent utile. Il apporte une aide qu'il imagine précieuse et ne laisse personne sur le bord de la route. Cette jeune fille, il la traite à l'égal de toutes les personnes que le Suédois a déjà croisé sur son petit bout de chemin. Il ne s'affole pas de son comportement emporté, de ses grands gestes, de ses larmes ou de ses mots douloureux. Il affiche comme à son habitude son naturel réfléchi et méthodique, et cela fonctionne comme souvent au-delà de ses espérances.

Les yeux rivés sur sa moto, le géant relève parfois le regard en direction de l'adolescente. Durant sa prise de parole, il ne la coupe pas. Pas à un seul moment. Il lui laisse le temps de répondre à son rythme à sa question simple, mais qu'il sait bénéfique pour tenter de percer le mystère que cette arrivée soudaine dans le garage crée autour de la jeune inconnue. Ses aveux secouent un peu Elias. Elle évoque son frère. Elle explique l'origine de ce prénom si controversé tout d'un coup. Sans plus s'exprimer, le Suédois acquiesce. Il tire sur la partie du moteur de la bécane qui refusait de se laisser déloger depuis le milieu de matinée. Cette histoire qu'il entend a ses points communs avec ce qu'il a vécu il y a deux ans. Toutefois, Elias ne trouve pas de réaction jumelle à celle de la jeune fille dans ce qu'elle raconte : le manque, il ne connaît pas, l'absence non plus. Par chance, elle semble se préoccuper de la moto qu'il répare assidûment. Ses interrogations à ce sujet lui font rappeler des souvenirs avec ses parents. Et là,  l'ostéokinésiste garde plus longtemps son regard sur son visage. Doit-il comprendre que... Elle enchaîne déjà sur une nouvelle question, ce qui fait prendre conscience au géant qu'il n'a vraiment jamais été fait pour se confronter à un esprit aussi vif que celui d'un enfant ou d'un adolescent. Une raison supplémentaire pour les éviter, en plus de sa mutation, en temps normal.

Je suis mécanicien”, qu'il réplique d'abord. Elias préfère continuer d'établir un lien basique autour de son activité avant d'aborder le sujet de fond de cette discussion. “C'est mon travail de trouver pourquoi une moto dans ce genre ne veut plus démarrer.” Récupérant le troisième outil en partant de la gauche, au milieu de la dizaine, si ce n'est plus, étendue sur le sol froid du garage, le mécanicien vient cogner le bout de ce dernier contre le véhicule deux roues. Ce dernier ne bouge pas d'un poil, ce qui permet au trentenaire d'appuyer ses dires sans trop en faire. Sa spécialité, ce sont les motos, dans ce garage. Rien ne peut lui échapper. “Quand j'aurai terminé, elle marchera”, qu'il indique, alors qu'il reprend son travail, l'air serein. Il veut distiller une ambiance plus cordiale et avenante entre lui et la minuscule blonde, plutôt que le climat déchirant qui l'a amenée jusqu'à lui juste avant. Bien qu'Elias ne possède pas une mutation sensible aux émotions des autres, sa certaine sensibilité, planquée derrière une mutation plus physique et dangereuse, doublée de cette carcasse immense qu'il se traîne depuis pas mal d'années maintenant, ne peut que se retrouver affectée par un débarquement si brutal de colère et de chagrin. “J'ai perdu mon grand-père maternel il y a deux ans. Je n'étais pas aussi proche de lui que tu l'étais de ton frère.” Si son détachement naturel ne trouble plus ceux qui le connaissent, il ne sait pas si l'adolescent pourrait le comprendre. Il est ainsi, le géant : difficilement atteint par la dureté de la vie, robuste face à toutes les étapes qui composent le quotidien. C'est en somme ce qui fait sa plus grande force. “Tu parles de tes parents au passé. Tu les as perdus aussi ?”, qu'il demande alors, en se rendant compte de l'aspect trop direct de sa question, bien trop tardivement après l'avoir posée.
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MessageSujet: Re: (bobbi) take a little walk to the edge of town   (bobbi) take a little walk to the edge of town Icon_minitimeMar 7 Juin 2016 - 12:59

take a little walk to the edge of town
Elias & Bobbi  



Je me demande si un jour on arrête de ressentir ce manque profond, pour le moment j’ai juste l’impression d’être vide. Pourtant on doit continuer à avancer, et à vivre sans les gens qui nous manquent. “Je suis mécanicien” Donc quand les gens cassent leurs voitures, ou leurs moto lui il les répare, cool ! Il donne une seconde vie, et il leur permet de continuer d’avancer, de rouler. Ce serait bien si c’était aussi simple avec les gens. “C'est mon travail de trouver pourquoi une moto dans ce genre ne veut plus démarrer. ”  En bref, c’est un médecin pour moto. Je ne me souviens même pas de la sensation qu’on a lorsqu’on est en voiture, ou sur une moto, pourtant je sais que j’en ai déjà fait l’expérience, mais ça remonte à bien trop longtemps. Par contre j’arrive à me souvenir de la sensation de la terre, du bois, des cailloux contre mes coussinets. Je sers les mains nerveusement, je ne peux pas m’empêcher de les toucher. J’ai encore du mal à me faire à ce nouveau corps. “Quand j'aurai terminé, elle marchera” Tant mieux pour elle, et pour le propriétaire. J’envie les machines, c’est moins complexe de les réparer que les humains. Je me demande si lui aussi il a perdu des gens, alors je pose la question, peut-être un peu trop directement.  “J'ai perdu mon grand-père maternel il y a deux ans. Je n'étais pas aussi proche de lui que tu l'étais de ton frère. ” Je suis désolée pour son grand père, il n’a pourtant pas l’air très affecté d’en parler, c’est bizarre.  “Tu parles de tes parents au passé. Tu les as perdus aussi ? ” Bien vu, il est encore plus direct que moi, je baisse la tête. « Hum, oui, toute ma famille est…morte. Je suis la seule à avoir survécu. » Parce que j’ai fui, parce que je suis lâche, et que je ne me suis pas battue. « Est-ce que, il te manque des fois ton grand père ? Je veux, dire, t’as pas l’impression qu’il te manque quelque chose ? » Ou alors je suis la seule à me sentir vide à l’intérieur ?
Je le regarde avec de grands yeux attendant sa réponse. En d’autre termes, est-ce qu’on arrive à remplir se vide ? A avancer, comme sa moto, est-ce qu’on arrive à se réparer ? « C’est sans doute plus facile d’être une machine, comme cette moto, pas de sentiment, rien. Etre un animal aussi, c’est plus simple, on n’a pas le temps de s’inquiéter de nos sentiment, on est constamment entrain de penser à la survie. » C’est vrai, pendant près de sept ans j’ai refoulé mes sentiments, ne pensant qu’a une chose : survivre. Tuer ou être tuer, éviter les chasseurs, passer les hivers. Pas le temps de s’arrêter pour penser à ce qu’on a perdu, je l’ai fait les premiers jours, et j’ai eu mes premières cicatrices. Ma peau a été suffisamment marquée par les combats avec d’autres animaux sauvages. Je me demande s’il sait ce que c’est de ne pas fermer l’œil de la nuit de peur de se faire attaquer, de toujours être sur ses gardes, de devoir tuer pour sa propre survie. Le goût du sang on s’y fait, mais devoir tuer d’autre animaux, ça j’ai eu du mal, pourtant il fallait bien que je me nourrisse. «Tu as déjà été chassé, attaqué ? »


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Dernière édition par Bobbi Reagan le Jeu 28 Juil 2016 - 10:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (bobbi) take a little walk to the edge of town   (bobbi) take a little walk to the edge of town Icon_minitimeDim 12 Juin 2016 - 11:03

Elias est presque soulagé de voir que sa question ne génère pas une réaction trop démesurée chez l'adolescente. Il réalise après l'avoir prononcée qu'elle est peut-être trop difficile à encaisser pour elle. Après tout, c'est lui qu'une telle interrogation n'aurait pas déboussolé. Même si le géant peut paraître bien mystérieux, il y a des choses pour lesquelles il n'hésite pas à les présenter telles qu'elles sont. L'Åkerfeldt est à la fois distant et sincère, ce qui ne laisse jamais présager quand il va vous donner une réponse concrète. Peut-être est-ce son petit côté imprévisible... Son “D'accord.” sonne comme un point final à cet aveu que vient de lui faire l'inconnue. Elias est navré d'apprendre cette nouvelle au sujet de ses parents, mais il avait déjà compris à la façon dont elle parlait de ces derniers que quelque chose n'allait pas, ou plus. Par chance, aujourd'hui, le Suédois est face à une demoiselle qui parvient à se confier, en dépit du fait qu'elle ne le connaît pas et que ses questions peuvent s'avérer déstabilisantes. Grâce à ça, Elias essaye de comprendre un peu mieux ce qui l'a amenée jusqu'ici. Même si cela revient à devoir partager en retour une expérience de vie qu'il n'a pas l'habitude de faire en temps normal, si ce n'est sans doute avec Susan.

Je pense à lui.” Elias ne dit rien de plus. Il se dit que sa réponse explicite parfaitement seule le fait que la sensation de manque, chez lui, l'absence de son grand-père, ne génère pas la même douleur dans son esprit que celle que doit ressentir l'adolescente pour poser une telle question. Après avoir voyagé une grande partie de sa jeunesse, le mécanicien ne peut qu'avoir conscience de la distance qu'il a pu mettre entre son grand-père et lui, idem en ce qui concerne sa famille en Suède. Un éloignement qui n'a pas dérangé lé géant outre-mesure durant ses voyages mais qui engendre des répercutions depuis récemment. Toutefois, l'Åkerfeldt ne s'en inquiète pas : il sait qu'il est impossible de revenir en arrière et est un homme qui ne peut qu'avancer. Elias ressasse peu le passé, si ce n'est tous les souvenirs positifs qu'il retient de ses merveilleux voyages, alors difficile pour lui de laisser la culpabilité l'envahir. Les questions de la petite blonde l'éveillent juste un peu, sortant cette fameuse culpabilité de sa torpeur naturelle. D'être un animal ? Quand la petite voix s'engage sur un terrain que le Suédois pense reconnaître, ses yeux dérivent bien vite de la moto au visage de la nouvelle venue. Elias ne songe même pas au fait qu'elle puisse être un peu dérangée, troublée par le fait d'avoir entendu son prénom dans le garage ; il interprète d'instinct ses propos. Il identifie ces mots comme ceux d'une mutante, comme celle qu'il a aidée la dernière fois, dans la forêt. Si cette adolescente méconnaissait ce dont elle est en train de parler, elle n'emploierait de termes aussi imagés. Il y a un vécu derrière ce qu'elle raconte, une histoire qui intrigue soudain le grand blond dont l'outil vient d'arrêter de trafiquer la bécane devant lui pour ne plus faire de bruit. Sa nouvelle question ne fait que confirmer les soupçons d'Elias.

Jetant un petit coup d’œil aux alentours, le Suédois se met à observer la minuscule blonde. Il fronce un peu les sourcils, manque pencher la tête sur le côté. Il aimerait comprendre sans avoir à poser les questions. Ici, c'est dangereux. Dans ce garage, il y a des caméras de surveillance et une non-envie de la part d'Elias de ne pas révéler son secret qui lui tient à cœur. Alors, il cherche la bonne réponse. Celle qui pourra faire comprendre à l'inconnue qu'il ne désire pas la laisser sans réponse mais que cette dernière ne peut être véritablement celle qu'elle attend, bridée par une société qui n'accepte pas encore les mutants tels qu'ils sont. “Oui, à cause de ma différence”, qu'il répond, d'un ton un peu plus avenant que précédemment. Sa voix est encore plus timorée, d'ailleurs, ce qui donne le sentiment qu'il vient presque de s'adresser à elle dans un murmure. “Être un animal... C'est ta différence à toi ?”, qu'il quémande de la même façon. Cependant, l'outil qu'il a dans la main se relève juste après au-dessus de la selle de la moto. Une sorte d'avertissement physique juste avant l'avertissement verbal : “Ne prononce pas les mauvais mots, on ne sait jamais qui peut les entendre.” Son regard clair, sévère, est une nouvelle mise en garde contre ce qu'elle pourrait dire. Reportant son attention sur la moto malmenée, Elias laisse quelques secondes de flottement s'installer. “On ne s'est même pas présentés”, qu'il souffle finalement. Après être entrée en trombe dans le garage, avoir tiqué sur son prénom à lui et s'être apaisée à son contact, il est vrai que le mécanicien ne sait pas encore grand chose de cette petite inconnue. Il n'a aucune identité à mettre sur ce nouveau visage, et il se dit que ça pourrait être utile, pour plus tard. “Elias Åkerfeldt. Tu es ?
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MessageSujet: Re: (bobbi) take a little walk to the edge of town   (bobbi) take a little walk to the edge of town Icon_minitimeVen 17 Juin 2016 - 11:16

take a little walk to the edge of town
Elias & Bobbi  



Je pense à lui. ” C’est tout ? Rien de plus qu’une pensée de temps à autre, pas de regrets, rien ? Comment fait-il ? Moi j’ai l’impression qu’un poids me retient, me tire vers le bas, et ce poids ce sont les souvenirs, les regrets, les « et si » Je suppose qu’il a de la chance, chacun gère les disparitions comme il le peut, c’est ce que disais ma mère lorsque sa mère à elle est morte, j’étais encore jeune, et je ne l’ait pas vraiment connue alors je ne ressentait pas grand-chose face à la mort de ma grand-mère. Je continue de parler, de poser des questions à cet homme, je l’embête probablement plus qu’autre chose, mais je n’ai que ça à faire.  “ Oui, à cause de ma différence ” Sa différence ? Quel genre ? Il ne semble pas différent…ou peut-être que si ? “ Être un animal... C'est ta différence à toi ? ” Oh, je suis si évidente dans mes propos ? Je baisse la tête, maman serait probablement en train de me sermonner pour me dire que c’est dangereux, mais je crois que j’ai dû mal avec ça. J’acquiesce à sa question, oui, je suis un animal, enfin non, plus maintenant, plus en ce moment. “ Ne prononce pas les mauvais mots, on ne sait jamais qui peut les entendre. ”  Il a raison, je vais finir comme le reste de ma famille si je ne fais pas plus attention, et je préfèrerais que ça arrive le plus tard possible, voir jamais. Même si je me dis que j’aurais mieux fait d’être là-bas il y a sept ans, mais maintenant que je suis en vie, je préfère le rester le plus longtemps possible. “ On ne s'est même pas présentés ” il n’a pas tort, j’ai été malpolie et irrespectueuse, je l’ai agressé. “ Elias Åkerfeldt. Tu es ? ” Åkerquoi ? C’est quoi ce nom imprononçable ? Ça vient d’où ? « Désolée, c’est Barbara Reagan, mais je préfère Bobbi. » seuls mes parents m’appelez Barbara, et ça c’était quand ils étaient en colère et que ça allait mal tourner pour moi.

« Je n’ai pas l’habitude de faire attention à ce que je dis, je n’ai pas franchement l’habitude de communiquer en fait. »  A part quelque rugissement de ci de là, je n’ai pas prononcé grand-chose ces dernières années, et ce n’est pas franchement ce que j’appelle de la communication, la seule personne à qui je parlais c’est à moi-même dans ma tête, de quoi devenir folle, mais on s’y fait. Je me lève pour m’assoir par terre plus près de lui. « Je n’ai pas vu beaucoup de gens ces derniers temps, je viens de revenir en ville. » ouaip, on peut dire ça, y’a pas grand monde qui vient vous voir quand vous êtes un lynx pour vous taper la discute. « C’est quoi ta différence ?» dis-je en chuchotant cette fois-ci. Je veux savoir, après tout il connaît la mienne, il faut bien qu’on soit à égalité. « T’as déjà rencontré…Tu sais, des hunters ? » Je baisse encore plus la voix sur la dernière partie. Je lui fais probablement plus confiance que je ne devrais, mais pour une raison ou pour un autre, il me semble être quelqu’un de bien. J’aimerais ne jamais avoir entendu le mot « hunter » j’aimerais n’avoir aucune idée de leurs existences. Encore mieux, j’aimerais qu’ils n’existent pas, mais ce n’est qu’un rêve enfantin qui ne se réalisera jamais, on sera toujours chassés, vaccinés, tués, tout ça parce que nous sommes différents, et ça me donne envie de vomir.

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MessageSujet: Re: (bobbi) take a little walk to the edge of town   (bobbi) take a little walk to the edge of town Icon_minitimeSam 25 Juin 2016 - 0:34

Avec cette question, Elias espère éclairer un peu tout ce qui vient de se passer. Ce début de conversation entre eux, l'appréhension de l'adolescente, sa peur. De même, il veut tenter de comprendre d'où peut bien venir cette nervosité qui transparaît dans ses mots et ses gestes. Sans même la regarder, le Suédois ne peut que deviner que quelque chose la tracasse. A moins que ce ne soit ce passé sombre et à première vue si compliqué qui la pousse à être sur la défensive, même en compagnie d'un inconnu comme lui. “Bobbi. Très bien”, qu'il commente. Preuve qu'il ne fait pas que travailler sur la moto entre eux, que son travail n'est pas sa seule priorité de l'instant, mais que ce qu'elle répond et raconte est tout aussi important à ses yeux. Intéressant serait même le terme le plus exact. Pour le moment, le géant ne peut déterminer si tout ce qu'il entend est le plus crucial sur la jeune femme qui lui fait face ; il ne peut que supposer que c'est le cas. Poursuivant ses propres gestes mécaniques sur la bécane à sa disposition, Elias relève un regard surpris – le premier depuis longtemps, quand il y pense – droit devant lui quand l'interrogation surprise de la gamine fait suite à la sienne. Oui, car c'est bien lui qui a commencé en la lançant sur un terrain dangereux. Le fameux terrain difficile à gérer et à évoquer si l'on n'est pas certain d'être en sécurité, à l'abri du moindre danger. Dès qu'il n'est pas chez lui, le mécanicien ne peut pas se considérer comme cela. Il ne peut se considérer comme sain et sauf lorsque son immense stature passe le seuil de sa maison dans la forêt, car cette sortie signe l'exposition à la menace bien réelle qui pèse sur la vie de n'importe quel mutant vivant à Radcliff. Lui compris.

Je...”, qu'il débute, rappelant de son murmure le ton discret qui doit continuer à être adopté malgré la reconnaissance commune qui vient de s'opérer entre eux. Elias sait qu'évoquer délibérément la mutation, la différence, de la petite blonde de façon aussi directe n'a pu qu'entraîner cette dernière à faire de même. Peut-être est-ce une erreur, sans doute, néanmoins le Suédois avait besoin de savoir. Les mystères qui entourent la présence et la personne devant lui sont encore bien trop nombreux pour le curieux naturel qu'il est. Et, bien souvent, les questions s'évadent de son esprit sans qu'il ne puisse les contrôler. C'est bien l'un des rares moments où il est possible de considérer Elias comme quelqu'un d'impulsif. Un peu comme lors de ses voyages dans toute l'Europe, le désir d'apprendre à connaître, de découvrir, est plus fort que tout le reste. Il cède comme la plupart des gens à ses travers les plus évidents ; car le trentenaire n'est pas parfait au même titre que personne ne l'est. “Contrôle les os.” La fin de sa phrase met quelques secondes à survenir. C'est bien la première fois qu'il ose en parler de cette façon à Radcliff, avec ce ton tranché et déterminé qui lui correspond si bien, bien que sa légère réserve à le faire se comprenne dans le fond de son regard inévitablement sévère.

Ceux des autres et les miens.” Acquiesçant ses dires, le mécanicien laisse son regard couler en direction de ses mains qui ont cessé tout mouvement. Sans doute que ce qu'il vient d'annoncer ne parle pas vraiment à Bobbi, sauf qu'il ne montrera rien. D'une part car c'est trop imprudent, d'autre part car Elias n'est pas de ce style. Être mutant est pour lui une fierté comme toutes les autres, une chose dont il n'a jamais eu honte mais qu'il est bien obligé de masquer par la force des choses, toutefois il préfère éviter de trop provoquer le destin : se faire de nouveau repérer par des chasseurs n'est pas envisageable. La discrétion du blond paye, pour le moment, alors autant faire perdurer ce succès le plus longtemps possible. “J'en ai rencontré. Depuis je reste prudent.” Penchant la tête sur le côté, une nouvelle réflexion traverse l'esprit en ébullition d'un Elias qui ne laisse néanmoins rien paraître sur ses traits. “Il faut que tu le sois aussi.” Car il pense entendre différemment ce que cherche simplement à dire Bobbi. Il peut se tromper, mais à ses yeux, l'évocation soudaine des hunters n'est pas anodine. Loin de là. “Il s'est passé quelque chose ?” Une nouvelle question trop franche, trop abrupte, mais peut-être nécessaire pour saisir cette nouvelle rencontre, cette connaissance sortie de nulle part qui ne semble quémander qu'un peu d'écoute et de compréhension. “Si tu viens de revenir en ville, Bobbi, où vis-tu ?”, qu'il poursuit même, en prenant soin de se remettre au travail, pour un jour pouvoir se venter d'avoir terminé la réparation de cette moto.
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MessageSujet: Re: (bobbi) take a little walk to the edge of town   (bobbi) take a little walk to the edge of town Icon_minitimeVen 1 Juil 2016 - 12:11

take a little walk to the edge of town
Elias & Bobbi  



Bobbi. Très bien” Au moins il m’écoute. “Je...”J’écarquille les yeux en attente de la suite. “Contrôle les os.”Je ne peux m’empêcher d’afficher une grimace. Les os ? “Ceux des autres et les miens.”J’ai déjà des images pas très charmantes dans la tête, mais il en rajoute. Je secoue la tête pour les faire s’en aller. J’ai suffisamment d’images pas très ragoûtante en tête pour ne pas avoir besoin d’en avoir plus, rien que celles qui colorent la journée dramatique d’il y a sept ans me suffisent amplement. Je continue de poser des questions comme sur les hunters.  “J'en ai rencontré. Depuis je reste prudent.” En d’autres termes, rester prudent veut dire se cacher, et être prêt à fuir à tout moment au cas où on en croise un à nouveau. “Il faut que tu le sois aussi.”Je baisse la tête, ouais il faut, pourtant, je me retrouve quand même orpheline, et vaccinée alors que je ne les ai pas cherché. On peut dire ça comme ça, j’acquiesce. « Disons que ils m’ont tout pris, vraiment tout, si ce n’est ma vie. »  Et encore, je peux encore respirer, mais ils m’ont tout ôté ce n’est pas une vie. “Il s'est passé quelque chose ?”  Là où je me suis réveillée humaine, je n’ai pas bougée depuis. « Au nord de la ville, dans un manoir. J’ai de la chance d’être tombée sur quelqu’un de bien…je suppose » Je suis tombée sur quelqu’un de très bien, il m’a sauvée, je serais toujours reconnaissante envers Malachi pour m’avoir aidé, ça c’est sûr. Grâce à lui, j’ai un toit, c’est déjà ça.

« Je suppose que tous les gens ne sont pas tous mauvais » je souris légèrement, tout espoir n’est pas perdu je suppose. Je me penche sur la moto « Comment tu fais pour savoir ce qui ne va pas ? Je veux dire toutes les pièces se ressemblent ! » Rien que de le voir faire je suis complètement perdue. « Comment est-ce que tu as appris à faire tout ça ? » Il faut être drôlement patient pour apprendre tout ça, et le mettre en pratique.  Moi à part survivre dans la forêt, je ne suis pas spécialisée en grand-chose. En même temps, ce n’est pas comme si j’avais réellement eu le choix après tout. En sept ans il a bien fallu que j’apprenne deux trois truc pour me maintenir en vie. Chasser, fuir, me cacher et me protéger du froid, trouver de l’eau, ça paraît simple pour moi, plus que d’apprendre tout ce qu’on peut bien nous enseigner à l’école. Les maths, l’anglais, l’histoire géo, tout ça parait bien superflu pour quelqu’un qui a passé une grande partie de sa vie en dehors de la civilisation. En même temps, maintenant que je suis de retour, il va bien falloir que je me débrouille pour en apprendre plus, mais rien que d’y penser, ça m’ennuie. « Qu’est-ce qui te plaît dans ce que tu fais ? »


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MessageSujet: Re: (bobbi) take a little walk to the edge of town   (bobbi) take a little walk to the edge of town Icon_minitimeSam 9 Juil 2016 - 17:42

Alors que ses mains reprennent avec application son travail de tous les jours, l'attention d'Elias est dorénavant toute dirigée vers la jeune Bobby. Plus ils parlent, plus le mécanicien a de questions qui lui traversent l'esprit. De même que cela semble être le cas pour la jeune fille. L'un comme l'autre apprivoisent l'instant, cette rencontre si peu commune, débutée sur la base d'un simple prénom. Le soulagement se diffuse dans le cœur du géant lorsqu'il entend qu'elle a un toit sur la tête ; avec tout ce qu'elle venait de lui avouer auparavant, ce dernier commençait à se questionner sur ce qu'il advenait d'elle maintenant. “D'accord.” Il visualise le Manoir dont elle parle, ce n'est pas un mensonge ni une information dont elle vient d'user à la légère pour ne pas avoir d'ennui. Le suédois n'aurait pas compris l'intérêt de faire une telle chose, cependant il ne la connaît pas. Il n'a pas idée de quelles peuvent être ses réactions ou ses idées les plus soudaines, alors la méfiance est encore de mise. Et même si elle semble frêle à ses côtés, en comparaison de la montagne qu'il se révèle être une fois debout sur ses deux jambes, il est bien placé pour savoir qu'une ancienne mutation, même si aujourd'hui vaccinée, peut encore faire des siennes et inverser la tendance. Acquiesçant sa supposition, le trentenaire relève brièvement son regard dans celui de l'adolescente. “Non, ils ne le sont pas tous.” Elias ne dit pas ça pour lui, il pense de suite à Susan, à Elspeth ou à ses collègues. Jim semble être un mauvais exemple au premier abord, mais il n'est pas mauvais, juste... Jim. Un gars à l'opposé de l'homme calme et raisonné qu'est le mécanicien en comparaison, mais auquel Elias s'est habitué au fil du temps ; malgré son côté tête brûlée, le blond n'aurait crainte de lui confier la jeune Bobbi pour quelques heures... Avec Altaïr, les choses seraient différentes. Et avec Elspeth ou Susan, les choses le seraient encore d'une façon différente. Elias se tournerait vers elles en premier, pour sûr, sa confiance étant bien plus développé envers elle encore qu'envers ses deux collègues et amis du garage, d'où son affirmation face à l'adolescente. Les gens ne sont pas tous mauvais, au contraire.  

L'intérêt de Bobby pour son travail arrache un rire très bref à Elias, un rire sincère qui s'accompagne presque d'un sourire. Parler de son travail, initier les autres, leur faire découvrir de nouvelles choses, c'est l'une des choses qu'il préfère. L'une des choses qu'il fait même avec le plus de naturel et d'envie dans son quotidien. “Ça s'apprend.” Jetant un coup d'oeil au boulon qu'il vient de resserrer avec force, le mécanicien hausse les épaules. Les interrogations de Bobbi sont si nombreuses qu'il a à peine le temps de toutes les retenir avant d'enfin y répondre. “C'est parti de ma passion. Certains aiment les livres, d'autres le sport, moi ce sont les motos.” Une passion qui s'est imposée à lui quand il était plus jeune, qui s'est même un peu plus révélée une fois qu'il a passé les frontières de l'Italie et qu'il a pu acquérir sa toute première moto. Un moment dont il se souviendra peut-être toute sa vie tant ce jour a pu compter dans la vie d'Elias le voyageur. “C'est la mienne là-bas”, qu'il désigne justement, même si à présent c'est sa seconde acquisition qu'il expose fièrement, et non plus la première qu'il a dû emmener à la casse il y a longtemps de ça. “Il faut juste réussir à se concentrer et à ne pas écouter les histoires étranges de nos collègues et le tour est joué.” L'Åkerfeldt ne fait que décrire des faits qui se déroulent quotidiennement dans ce garage ; Altaïr, lui et Elspeth écoutent avec plus ou moins d'attention, les clients et Jim parlent une bonne partie de la journée sans discontinuer. Le plus souvent, Elias se détache de l'instant pour parvenir à faire son boulot dans les temps. Il a toujours eu cette tendance à pouvoir s'isoler de ce qui peut l'entourer, en se concentrant assez pour ne plus se calquer que sur ses propres pensées et idées. “Je suis désolé pour ta perte”, que reprend finalement le géant, une pointe de compassion dans le regard qui ne peut qu'indiquer à Bobbi de quoi il est en train de parler. S'imaginer sans sa propre mutation est inenvisageable pour le suédois ; se dire qu'une jeune fille même pas majeure a dû subir une telle horreur, c'est difficile à oublier pour le mutant engagé qu'il est. “Tu as une idée de ce que toi, tu veux faire, à présent ?
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MessageSujet: Re: (bobbi) take a little walk to the edge of town   (bobbi) take a little walk to the edge of town Icon_minitimeJeu 28 Juil 2016 - 10:13

take a little walk to the edge of town
Elias & Bobbi  



Non, ils ne le sont pas tous. ” Les gens ne sont pas tous méchants, je le sais, mes parents étaient vraiment gentils, et les gens au manoir aussi le sont, le problème c’est qu’ils ont l’air de se faire plus rare que les mauvaises personnes, ou alors plus discrets. Ça me fait penser à cette citation de je ne sais plus qui, le monde n’est pas dangereux à cause des gens qui font le mal, mais à cause des gens qui regardent et ne font rien, celui qui a dit ça avait totalement raison, mais il faut dire ce qui est affronter le mal et dangereux, et on risque d’y perdre des plumes. Je préfère renchaîner sur la moto, ça m’évite de penser aux mauvaises choses, ce n’est pas le moment. “Ça s'apprend. ” Ouais peut-être, mais ça à l’air aussi compliqué que les maths, pourtant dans les deux cas ça s’apprend. Je lui demande comment ça lui est venu ce goût pour la mécanique, et pourquoi ça lui plaît. “C'est parti de ma passion. Certains aiment les livres, d'autres le sport, moi ce sont les motos. ” Il en faut pour tous les goûts, et en plus il y a largement plus bizarre comme passion. “C'est la mienne là-bas” Il montre une des pièces, plutôt cool la bête, même quelqu’un qui ne s’y connaît pas comme moi peut le dire. “Il faut juste réussir à se concentrer et à ne pas écouter les histoires étranges de nos collègues et le tour est joué. ” Pas sûre de comprendre de quoi il parle, mais j’acquiesce quand même. Personnellement, si les gens parlent autour moi, je n’arrive pas à me concentrer sur quelque chose. “Je suis désolé pour ta perte” Une parmi d’autres, au oins selon Malachi je vais la retrouver, un de ses jours je pourrais à nouveau me transformer. Je suis impatiente que ce moment arrive « Quelqu’un m’a dit que je la retrouverais sans doute…j’espère qu’il a raison. » Si je ne la retrouve pas, je ne sais pas ce que je vais faire. Je n’arrive pas à me débarrasser de ce besoin de me métamorphoser. “Tu as une idée de ce que toi, tu veux faire, à présent ? ” Ce que je veux faire ? « Comment ça ? Genre maintenant ? Ou plus tard ? » En y réfléchissant bien, de toute façon la réponse est la même « J’en sais rien ! » Je ne sais pas vraiment ce que je fais, déjà il faut que je retourne au lycée, que je rattrape le temps perdu, selon Malachi, c’est le plus important pour le moment, ça m’intéresse pas vraiment, mais je n’ai pas grand-chose d’autre à faire. « Pour le moment je réfléchi pas trop, j’improvise, je sais pas ce que je peux faire d’autre de toute façon. »  Dans le genre paumé je pense que je ne suis pas trop mal placée. Faut dire que j’ai une bonne excuse, sept ans dans les bois puis retour violent à la civilisation, je ne suis pas sûre que ce soit franchement conseillé par les médecins du coin, ni ceux d’ailleurs.

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MessageSujet: Re: (bobbi) take a little walk to the edge of town   (bobbi) take a little walk to the edge of town Icon_minitimeVen 5 Aoû 2016 - 11:53

Le regard triste de l'adolescente fait s'afficher une moue sur les traits d'habitude si distants d'Elias. Il n'est pas certain d'avoir les mots pour la rassurer. Si une personne a pu lui promettre qu'elle retrouverait sa mutation, un jour, qui est-il pour affirmer que les chances sont moindres ? Le mutant fait partie des personnes qui ont encore la chance de ne pas avoir été privée d'une partie d'eux, imaginer une vie sans avoir la possibilité de ressentir les effets de sa mutation serait difficile à gérer, même pour lui. L'ostéokinésie est de qu'il est. Le géant a pris l'habitude depuis tout petit de ressentir, de faire avec, d'éprouver avec sa mutation de nombreuses choses qu'il ne pourrait pas percevoir à l’œil nu. Il est presque difficile de comprendre jusqu'où cela peut aller, mais il comprend le mal-être de la jeune femme. Imaginer est une chose, vivre en est une autre. Bobbi a perdu sa mutation à cause du vaccin et ne pourra jamais la retrouver. Une idée terrible à encaisser et effrayante, même pour le grand gaillard qu'il est. - J'espère aussi, qu'il souffle à son attention, son regard se teintant d'une aura avenante plutôt que ce détachement naturel qui peut transparaître le reste du temps. La question suivante la place dans une stupeur qui fait froncer les sourcils d'Elias. Généralement, les questions qu'il pose sont là pour permettre aux autres de réfléchir, à lui d'observer. C'est ainsi que fonctionnent la majorité des conversations en compagnie de l'Åkerfeldt. Une fois de plus, le mécanisme se met en route tout seul. Tandis que le mécanicien continue de s'affairer sur la moto qu'il répare, l'adolescente s'exprime, lui permettant de recueillir de nouvelles informations sur son état d'esprit, voire même sur son état tout court. On est déjà bien loin de la Bobbi rentrée en trombe dans le garage pour venir lui reprocher son prénom. - Effectivement. Un bref sourire étire le bas du visage du Suédois. Il y a de nombreuses choses auxquelles elle va devoir penser, sans doute que ces dernières arrivent les unes après les autres dans le quotidien de la demoiselle. Elias la perçoit déjà comme une adulte, une personne qui a vécu bien des choses qu'un enfant ou un presque adulte n'a pas à vivre. Délaissant enfin l'outil qu'il a dans la main, le blond observe son travail avec attention. Dans le même temps vient se loger entre ses mains un tissu à moitié sale de la veille, là pour venir débarrasser doigts et paumes de tout ce noir qui s'y est logé. - Si tu as besoin de prendre du recul, par moment, tu peux toujours venir ici. Mes collègues ne diront rien. Relevant son regard dans celui de Bobbi, Elias sonde une dernière fois la personne en face de lui. Que peut-elle bien faire de mal ? Cette simple invitation n'engage que lui. Lorsqu'il se retrouve seul chez lui, dans la forêt, le géant sait que le calme et la tranquillité l'aident à se ressourcer. Ici le calme n'est pas toujours efficient mais si elle demande à ce qu'on la laisse tranquille, toutes les personnes qui bossent ici le feront sans exception. - La pièce à côté est confortable et calme, si on oublie les bruits d'outils qui cognent et les moteurs qui grondent. Après tout, ils se trouvent dans un garage. Hors de question de perdre de l'argent en cherchant à ne pas déranger une invitée, qui plus est une adolescente.  - Il vaudrait peut-être mieux que tu reprennes ta route, Bobbi ?, qu'Elias lui murmure finalement. - A moins que tu veuilles avoir à subir les questions de mes collègues ? Je ne sais pas si ce sera très plaisant, ils sont tous bien plus bavards que moi.
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