Sujet: (altasan) all the right moves. Mar 20 Sep 2016 - 23:21
all the right friends in all the right places so yeah, we're going down they've got all the right moves and all the right faces So yeah, we're going down alltherightmoves@onerepublic.
Tu ne penses pas trop longtemps à ce que tu es en train de faire. En fait, tu y as tellement réfléchi longtemps, remettant le pour et le contre dans la balance qu’il te faut te tenir à ta décision désormais car si tu te remets en doute et que tu fais demi-tour, il n’y absolument aucune chance que tu reviennes. Alors tu avances, sans trop savoir dans quoi tu vas encore te foutre les pieds. Tout ce que tu sais, c’est que tu n’as pas aimé ce que tu as vu. Alors là, pas du tout. L’image est encore trop fraîche dans ton esprit, malgré le fait que cela fasse déjà un peu plus de trois semaines que tu as retrouvé Elias, presque inconscient sur son canapé, tordu sous cette douleur dont il ne voulait pas te parler. Sous cette douleur qui témoignait seulement de toutes les ecchymoses qui avaient imprimés le haut de son corps. Tu n’avais pas réalisé avant ce moment précis jusqu’au la mutation du jeune Suédois pouvait aller. Tu n’avais pas compris encore tout ce dont il était capable, ou pire encore, ce sur quoi il n’avait aucun contrôle. Et une partie de toi lui en voulait encore si fort de ne t’avoir rien dit auparavant sur cet aspect de son don. La chercheuse en toi, celle qui passait des heures et des heures assises derrière un bureau à comprendre et analyser la moindre partie du don que tu étudiais depuis plus de deux ans déjà, elle était folle de rage. Folle de savoir qu’elle était passée à côté de cette information pourtant si important, si primordiale au sujet du don. Tu en voulais à Elias, de ne t’avoir rien dit et d’avoir tenté de le camoufler alors que tu es juste là, à côté de lui. Tu lui en voulais de croire qu’il aurait pu se faire discret pendant quelques temps et de penser que tu n’aurais rien vu aller. Mais ce que tu n’exprimais pas à voix haute, ce que tu n’osais pas dire du moins, c’est cette colère envers la personne qui avait eu l’idée d’utiliser Elias comme amortisseur de choc. La personne qui s’était dit que la meilleure idée pour aider un homme avec pleins de fractures, c’est d’utiliser l’ostéokinésiste à disposition, sans réellement se soucier de ce que cela allait faire au jeune homme en retour. Et tout ce que tu ne disais pas pour ne pas chercher le trouble avec Elias, tu allais le dire, aujourd’hui. À la personne concernée, ou du moins, c’est ce que tu croyais. Tu savais qu’Elias ne serait pas là aujourd’hui. Vous aviez rendez-vous dans ton bureau pour un suivi de tests suite à tes nouvelles découvertes et il ne travaillait jamais les jours de vos rendez-vous. Tu en avais donc profiter pour prendre ton avant-midi de congé pour te rendre au garage où le jeune Suédois travaillait. Le garage appartenant à l’homme qu’Elias avait tenté d’aider, tant bien que mal, bien que cela demeurait une idée des plus idiotes, des plus insensées. Tu n’arrivais toujours pas à comprendre pourquoi Elias avait choisi délibérément de venir en aide à cet homme alors qu’il savait très bien qu’il ne serait pas en mesure de gérer son don, qu’il ne serait pas en mesure de s’en servir adéquatement, au risque de se blesser à son tour. C’est un peu à reculons que tu rentres dans le garage. Tu reconnais facilement l’endroit, mais rien ne semble pareil lorsque le jeune Åkerfeldt n’est pas là. Vu l’heure avancée de la journée, il n’y a encore aucun client dans le garage, seulement toi et ton regard qui tourne ici et là à la recherche d’un mouvement quelconque prouvant la présence d’un autre être vivant dans les environs. Tu te sens petite finalement dans ce garage qui paraît soudainement si grande, et tu sursautes lorsque tu aperçois un homme dans le cadre d’une porte qui mène à une autre partie du garage. Tu remarques sa démarche endolorie et tu es presque certaine de faire face à celui que tu cherches, mais tu prends tout de même la peine de demander, histoire de paraître polie, ne serait-ce que le temps de quelques secondes. « Je, j’aimerais voir le propriétaire. Altaïr. Est-ce qu’il est là? » Ta voix est douce est avenante, mais tes traits de visage se font déjà durs et fermes. Tu es peut-être une petite femme vu comme ça, mais il ne faut pas te sous-estimer. Surtout pas quand tu veux venir à la défense de ceux qui te tiennent à coeur. Et dieu sait qu’Elias, il grimpe très rapidement sur cette liste. Et toi, tu n’as aucune réalisation de la connerie que tu es en train de faire. Si seulement.
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Sujet: Re: (altasan) all the right moves. Jeu 29 Sep 2016 - 21:09
– all the right moves –
SUSAN ET ALTAÏR /Heaven isn't waiting for the better you, silence the fear in your heart. Nothing but a crash if you don't pull through, sanctioned to tear us apart – ZICO CHAIN.
Le temps avait passé et Altaïr était retourné au travail. Il était loin d’être parfaitement guéri physiquement, et moralement il doutait jamais l’être un jour, mais il ne pouvait plus rester en place, à tourner dans sa chambre comme un lion en cage. Il ne pouvait pas laisser le monde tourner sans lui, d’autant plus maintenant qu’il y avait une poignée d’êtres humains de trop qui respiraient encore. Tant qu’il n’aurait pas trouvé et abattu tous les assassins de Jai et ses agresseurs, il ne s’arrêterait pas de les traquer. Lorsqu’il aurait envoyé le dernier par le fond, peut-être songerait-il à poser les armes, pour un temps du moins. Il se demandait aussi s’il n’allait pas tout bonnement partir de Radcliff, mais ça voudrait dire laisser son ombre au cimetière, perdue dans ce petit coin du Kentucky, et il n’était pas encore prêt à lui dire au revoir. Il avait encore besoin d’aller visiter sa tombe de temps en temps, de se raccrocher à quelque chose, même si ça pouvait sembler trivial au reste du monde. Lorsqu’il serait sûr que le temps serait venu de prendre le large, alors il quitterait cette ville derrière lui et s’en irait il ne sait où, avec sa moto, ses souvenirs et une envie de voyage retrouvée. En attendant, il avait encore un deuil à faire, une vengeance à mener à bien et une voiture à remettre en état. On la lui avait déposée deux jours plus tôt et ils s’étaient penchés dessus avec Elias durant un moment tant le moteur était obsolète, les freins à la limite de craquer et tout le reste généralement sur le point de rendre l’âme. Lui qui avait toujours bichonné sa grosse bécane ne comprenait pas comment on pouvait traiter une machine de qualité avec autant de négligence. Ca ne serait jamais venu à l’esprit d’un propriétaire de chien ou de chat de le laisser à l’abandon pour ne s’en occuper qu’une fois de temps à autres ; les voitures, les motos n’étaient pas vivantes mais elles requéraient des soins importants malgré tout – et un minimum de précautions dans tous les cas. Le grand homme était passé à deux doigts de dire sa façon de penser au propriétaire, mais la présence du géant suédois avait permis de calmer le jeu. Ca n’était pas plus mal : dans son état, il avait senti la colère lui chatouiller le nez et il n’était pas certain de se retenir d’exploser, ni même d’en avoir vraiment envie. La colère, voilà un sentiment qu’il n’avait plus senti depuis qu’il avait appris la mort de Janis. Pourtant, il en voulait mortellement à ceux qui l’avaient tuée, mais il n’était pas entré en rage. Et il ne savait pas encore s’il s’agissait d’une bonne ou d’une mauvaise chose.
Debout dans la réserve, il mettait un peu d’ordre dans les pièces qu’il avait dérangé. Depuis le départ d’Elspeth, il devait faire attention à ce que cette pièce ne devienne pas un bazar ambiant. Il devrait penser à recruter, mais l’idée de trouver un remplaçant à la jeune femme ne lui plaisait pas trop – pas tant parce que sa présence manquait au garage, mais surtout parce qu’il n’était pas d’humeur à mettre quelqu’un à l’épreuve et il savait qu’il ne serait pas suffisamment objectif pour accepter tout de suite un nouvel employé. Il verrait bien comment les choses se passeraient. En attendant, ils arrivaient à gérer à trois, alors aucune raison de changer cette dynamique. Trouvant finalement ce qu’il cherchait, il ressortit dans la pièce principale et plissa les yeux en voyant une femme joliment habillée et très propre sur elle devant l’accueil. Il ne savait pas exactement pourquoi, mais il avait l’impression qu’il n’allait pas l’apprécier plus que ça. Elle était trop jolie, trop coquette, trop décalée dans un environnement pareil – et surtout, il se demanda pourquoi elle voulait le voir lui.
- C’est moi.
Sa voix était aussi rauque qu’un éboulis, comme toujours, et ses yeux bleus comme un ciel d’été scrutaient l’inconnue qui avait l’air trop nerveuse pour que ce soit normal. Il doutait que ce soit à cause de ce visage plein de contusions et de sa démarche claudicante avec lesquels il l’avait accueillie ; non, décidément, il y avait autre chose, et il espérait qu’elle se décide à parler rapidement. Il avait du travail et il n’avait pas le temps ni l’envie de se perdre en broutilles.
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Sujet: Re: (altasan) all the right moves. Dim 20 Nov 2016 - 6:35
all the right friends in all the right places so yeah, we're going down they've got all the right moves and all the right faces So yeah, we're going down alltherightmoves@onerepublic.
Tu pourrais encore faire demi-tour. Si tu voulais vraiment, il n’était pas trop tard. Après tout, même si tu étais dorénavant face à quelqu’un et que tu avais demander à parler à Altaïr, tu pouvais quand même t’enfuir. Prétendre que c’est une erreur au pire ou quelque chose dans ce genre-là. T’es même plus certaine de comprendre ce que tu fais véritablement venir ici. Tu sais qu’Elias serait probablement fâché à savoir ce que tu es en train de faire, et pourtant, c’est pour lui que tu es là. Parce que tu as passé une nuit entière à prendre soin de lui, de ses os soudainement si fragiles, endoloris. Son corps incapable d’en prendre davantage. Et c’est avec cette soirée en tête que tu te décides de ne pas faire demi-tour. Que tu décides de rester bien en place, ton regard planté dans celui du jeune homme devant toi et tu essayes de paraître menaçante, même si tu ne l’es pas, tu n’as jamais été en mesure de l’être. C’est peut-être ton visage trop doux, ou ta grandeur qui te trahit, mais même fâchée, on te rappelle toujours que personne ne peut te prendre bien au sérieux, ce qui peut s’avérer légèrement agaçant. Tu prends une grande respiration, en espérant que ça t’apporte un peu de courage en même temps. Définitivement, tu en aurais bien besoin. « C’est moi. » Tu hoches de la tête, un peu surprise mais pas tellement en même temps. Sans même t’en rendre compte, tu fais un pas vers l’arrière, comme si ton corps te disait encore qu’il est l’heure de partir. Mais tu ne t’écoutes pas, une fois de plus. Tu demeures immobile, ton regard ne quittant pas celui de l’homme devant toi. « Ah. » Ta réponse est courte, brève, et franchement inutile. Pourtant, pendant quelques secondes, tu te contentes de l’observer, laissant le silence s’intensifier entre vous et devenant de plus en plus lourd, créant un malaise de plus en plus gros. Tu le dévisages sans aucune gêne, analysant son état de haut en bas, remarquant sa démarche, les différentes marques de cette bagarre dont tu connais l’existence mais dont tu ne connais pas l’ampleur, ni les détails. Et pour être vraiment honnête, tu te fiches un peu, du comment du pourquoi. Toi, tout ce qui te dérange, c’est l’impact que cela a eu sur Elias. « J’aurais dû le savoir, vu votre état. » Tu sais que tu devrais probablement t’introduire avant de faire des commentaires de la sorte, mais tu ne pouvais tout simplement pas t’en empêcher. Tu te racles la gorge, et échappe un long soupir. Here comes nothing. « Je m’appelle Susan, je suis.. J’suis une amie à Elias. Tsé, celui qui vous a sauvé la vie? » Tu n’es pas certaine que cette présentation soit ce qu’il y a de plus juste, mais dans l’immédiat, mettre un terme sur ta relation avec le jeune Suédois ce n’est pas ce qui est vraiment important. Tu pourrais laisser ça là, donner la chance au jeune homme de répondre. Lui laisser la chance de s’expliquer peut-être même avant de juger, mais tu ne le fais pas. Au lieu de quoi, tu en rajoutes un peu plus, avec un ton qui laisse facilement sous-entendre ce que tu penses de lui, sans même le connaître. « Vous avez pas honte? De l’utiliser comme ça? » Pour toi, peu importe comment toute la situation s’est réellement déroulée, tu gardes en tête qu’Elias a été utilisé pour sa mutation. Et pire encore, il a été utilisé de manière a dépassé sa capacité d’utilisation de son don, et pour toi, c’est comme un crime. Tu te demandes comment l’homme devant toi peut regarder son employé et ne pas se sentir mal de ce qu’il a fait, de l’abus qu’il a fait vivre au jeune Suédois. Ce n’est pas ta bataille, en réalité, tu n’as aucune idée de comment ça se passe entre eux désormais, mais tu te fais des scénarios. Tu imagines le pire et puisque tu te sens si impuissante dans cette situation, tu essayes de venir lui rendre justice, sans savoir si c’est ce dont il a besoin. Peut-être que tu te mets les pieds dans les plats plus qu’autre chose, sûrement même. Mais tu ne penses pas à ça. Tu penses à tout sauf à ça lorsque tu poses une question à Altaïr, les reproches toujours si forts et si présent dans ta voix. « Avez-vous la moindre idée de l’état dans lequel il était après cette soirée? »
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Sujet: Re: (altasan) all the right moves. Lun 26 Déc 2016 - 14:28
– all the right moves –
SUSAN ET ALTAÏR /Heaven isn't waiting for the better you, silence the fear in your heart. Nothing but a crash if you don't pull through, sanctioned to tear us apart – ZICO CHAIN.
Altaïr n’avait pas une allure très avenante et il en avait parfaitement conscience. Entre sa haute taille, ses cheveux longs, son teint buriné et son air dur et froid, il avait de quoi en effrayer plus d’un. Son regard d’un bleu intense avait tendance à déranger ses interlocuteurs qui n’osaient pas le regarder dans les yeux, et les cicatrices toutes fraiches qu’il avait gagné quelques semaines plus tôt n’aidaient pas à rendre son visage plus doux et plus sympathique. Sa démarche, animale bien qu’encore mal assurée à cause de ses blessure, donnait l’impression de se trouver face à un lion qui pouvait, en une fraction de seconde, passer d’un calme olympien à une fureur que plus rien ne pourrait contenir. Aussi, le mouvement de recul de l’inconnue en plein milieu de son garage fut mis sur le compte de son attitude et non pas à la simple confirmation de son identité. Il n’aurait plus manqué que quelqu’un vienne l’emmerder dans un moment pareil pour une raison qu’il ignorait totalement. Surtout, il ne savait pas qui aurait pu lui en vouloir au point d’avoir une telle réaction à la simple évocation de son nom. Cela dit, il comptait bien savoir pourquoi on venait le déranger, et s’il devait attendre que la dame daigne reprendre la parole, alors soit : après tout, si elle était venue jusqu’ici pour lui parler, c’est bien qu’elle avait quelque chose à lui dire, alors qu’elle parle donc. Silencieux comme une tombe, le chasseur presque repenti arqua un sourcil et croisa les bras, sa pièce détachée toujours dans l’une de ses larges mains. Les présentations n’étaient pas le fort de l’inconnue à première vue. Déjà agacé, le grand homme ne dit rien et la laissa continuer sur sa lancée. Il ne sut pas ce qui le surprit le plus : qu’elle se présente comme une amie d’Elias, dont la vie privée était un mystère aussi épais que ne l’était celui autour de la sienne, ou qu’elle annonce qu’il lui avait sauvé la vie. Pour ce qu’il en savait, ils avaient été trois à se pencher sur son cas : Jim, Nyreen et le Suédois. Mais dans sa façon de formuler les choses, la rouquine laissait entendre que tout le mérite revenait à son gigantesque employé – ce qui, à ses yeux, était plus qu’étrange. Qu’Elias ait des notions de médecine, c’était une chose, mais qu’il l’ait sauvé à lui seul, c’était un peu gros. Cela dit, le brun n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche pour demander des explications que l’autre reprenait la parole, visiblement furieuse contre lui d’avoir … « utilisé » le géant. Utiliser comment, pour quoi, il n’en avait aucune idée, et il aurait volontiers cherché à en savoir plus si seulement la jeune femme avait bien voulu se taire. Finalement, un sifflement agacé s’échappa d’entre ses dents serrées et il l’interrompit après sa dernière question avant qu’elle n’ait eu le temps de repartir pour un nouveau monologue.
- Vous allez la fermer deux minutes, oui ? J’comprends rien à c’que vous me chantez.
Il n’avait pas haussé le ton mais sa voix était sèche et il n’aurait pas accepté un « non » comme une réponse satisfaisante.
- Comment ça, il m’a sauvé la vie ? Parce qu’à c’que je sache, ils étaient trois à essayer d’me maintenir à flots.
Il plissa les yeux et la détailla. Etait-elle simplement une amie pour s’inquiéter autant pour Elias ? A moins qu’elle n’ait avec lui la relation qu’il avait pu avoir avec Jai, il en doutait fortement. Il n’était pas très doué pour remarquer ces choses-là mais là, sa réaction était trop disproportionnée pour ne pas lui mettre la puce à l’oreille. Enfin, ce n’était clairement pas important. Ce qui l’intéressait, en revanche, c’était la manière dont elle décrivait les choses.
- Et de quoi vous me parlez, là ? Dans quel état il était ?
Altaïr ne savait rien de la mutation de son employé. L’eut-il appris deux mois plus tôt, il l’aurait sans aucun doute pourchassé – à contrecoeur sans doute, mais il l’aurait fait au nom d’idéaux qui lui apparaissaient depuis comme totalement ridicules. Mais désormais, peut-être qu’il ne prendrait pas la mouche trop vite en découvrant la vérité. Enfin, tout dépendrait de la façon dont Susan lui exposerait la chose.