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 the man who sold the world. (jim)

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MessageSujet: the man who sold the world. (jim)   the man who sold the world. (jim) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 0:06

hawke "jim" o'callaghan
you shouldn't be afraid to dream a little bigger, darlin'.

NOM : o'callaghan. ça résonne fort, dans certains coins du monde — et des usa, particulièrement. lui, ça l'a toujours fait plus chier qu'autre chose. ça voulait dire des escortes et des ennuis à tour de bras. ça voulait dire des abrutis qui faisaient gaffe à ce qu'il ne se fasse pas taper à la sortie de l'école, ou enlever avec des bonbons. la plaie, en résumé. PRÉNOMS : hawke, c'est son prénom de naissance. c'est comme ça que ses parents l'ont appelé, pendant onze longues années. lui, il préférait son second prénom. jim. jim, l'aventurier. il s'en servait pour jouer, jusqu'à ce que, quelques mois après ses onze ans, il ne se retrouve livré à lui-même. et alors, il a pris jim comme nom courant. valait mieux pas qu'on le reconnaisse sous hawke o'callaghan. alors c'est devenu jim, jimmy, jimbo. l'insaisissable, le p'tit renard. le p'tit roublard. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : un onze juillet deux mille un. ouais. c'est compliqué. ÂGE : trente-trois ans. ça colle pas avec l'âge de naissance des papiers, faut avouer. le résultat d'une petite aventure dans laquelle il s'est retrouvé entraîné, plutôt contre son gré. disparu lorsqu'il avait onze ans, il s'est tapé un bond forcé dans le passé. et le temps qu'il revienne à l'heure actuelle, il avait pris presque vingt-et-un ans. et le temps s'étant quelque peu écoulé depuis l'aventure, on en arrive à trente-trois ans. le compte est bon, les enfants. ORIGINES : principalement irlandaises, même s'il est né sur le territoire américain. NATIONALITÉ : américain. rien d'plus, rien d'moins. STATUT CIVIL : veuf, même si il préfère se dire célibataire. il s'en laisse parfois la bague au doigt, ou la passe à la main droite pour qu'il n'y aucun malentendu. ceux qui savent se demandent comment il fait pour encaisser. les autres ne se douteraient jamais de la perte qu'il a essuyée, tant les sourires charmeurs sont familiers à ses traits. MÉTIER : mécanicien dans un petit garage de radcliff. ça rapporte un peu de pain, et ça évite les questions. mais au quotidien, il est plutôt bandit de grand chemin ; l'arnaqueur  de première classe, les mains prêtes à s'emparer des biens, et sans jamais se séparer de son sourire en coin. il en a endossé, des casquettes. toutes lui ont servi un jour ou l'autre, et ont contribué à le rendre polyvalent et passe-partout. car ce qu'il fait le mieux, c'est voler. manipuler, bercer, berner. faire tourner le monde à son avantage, et toujours se tirer de toutes les complications dans lesquelles son goût pour le risque le fait sans arrêt tomber. oui : c'qu'il fait le mieux, c'est décidément filer au nez et à la barbe du monde entier.  ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuel. non, décidément, les mecs, ça l'a jamais vraiment attiré. TRAITS DE CARACTÈRE : malin, adaptable, calculateur, désinvolte, impulsif, ambitieux, lucide, insolent, indépendant. celui qui paraissait se foutre de tout, dissimulant sa vraie nature sous ses sourires, son arrogance, son apparente insouciance et son égoïsme. le manipulateur, prévoyant, réfléchi, habile, subtil, vindicatif, déterminé, réactif et inventif, analysant tout ce qui lui passait sous l'oeil et la pensée. AVATAR : luke arnold, alias long john, the best. GROUPE : protect those who fear them. faut dire qu'ils acceptent un peu n'importe qui, parfois. CRÉDITS : tumblr, for all.



(001), bien souvent, on se demande si jim est stupide ou s'il le fait exprès : souvent un sourire malicieux et arrogant au coin des lèvres, il se voit sans arrêt talonné par des ennuis plus gros que lui. sauter à pieds joints dans la merde, sans la moindre discrétion, c'est son passe-temps favori. toujours le nez où il ne faut pas, toujours les oreilles contre les mauvais murs ; il a l'art et la manière de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, mais de toujours s'en sortir en laissant un nombre minimal de plumes derrière lui.(002), avec son qi de 141 et sa grande capacité à résoudre les problèmes, il a toujours une carte dans sa manche, et au moins une autre dans sa chaussette. son sac à malice n'est jamais vide, et c'est un as des solutions imprévues : créatif, adaptable, et d'un génie parfois à la frontière de la folie, il ne baisse jamais les bras. même quand tout semble terminé, son esprit n'est pas capable de se laisser aller et d'accepter la défaite. (003), la loyauté, c'est pas son fort. la sienne va généralement au plus offrant, et il n'est pas très doué pour se faire des amis. pourtant, il traite le peu qu'il a avec sincérité et respect, et peut bien souvent faire fi de ses intérêts s'il s'agit de les protéger. disons que rien n'est tout noir ou tout blanc avec lui. la plupart de ses relations se fichent dans un gris des plus mitigés, et seuls ceux qui sont capables de vivre avec et de le cerner peuvent prétendre apprécier à sa juste valeur ce trait de sa personnalité. (004), il est lucide, comprend comment le monde et les relations humaines fonctionnent ; il fonctionne avec un esprit pratique à toute épreuve, et ne pose ses cartes sur la table qu'au bon moment. il a la conscience que personne n'est irremplaçable, et il n'est pas assez stupide pour croire qu'il l'est plus de n'importe qui d'autre : c'est la raison pour laquelle toute sa vie se construit sur les bases du calcul et de la manipulation. si on a l'impression qu'il passe son temps à improviser et à s'en sortir de justesse, c'est qu'on ne voit pas l'ensemble du tableau. chaque petite minute d'improvisation palliant des soucis inattendus s'inscrit en général dans un plan plus grand. il sait retourner les choses à son avantage, et parvenir à ses fins — on s'en étonne d'ailleurs bien souvent, tant tout semble aller en permanence contre lui. mais derrière ses procédés peu orthodoxes, jim n'est pas né o'callaghan pour rien : ce qu'il veut, il l'a. chemin tortueux ou pas. (005), bien plus sombre et manipulateur qu'on ne le croirait au premier abord, il affiche un visage enfantin, impulsif, naïf, et parfois même simplet auquel on s'accroche facilement. même lorsqu'on le connaît, la vérité est bien cachée : un jeu permanent, masque persistant. en-dessous de cette croûte en apparence ineffritable, l'homme blessé et en deuil se tient accroupi. prêt à bondir au moindre mot de travers qu'on lui adresserait, beaucoup plus dangereux qu'on ne pourrait, au premier abord ou au second, l'imaginer. (006), car dans le fond, il ne s'est pas vraiment remis de la mort de sa femme et de la disparition de sa fille. il s'est depuis armé du plus grand des sourires, et ceux qui connaissent la vérité se comptent sur les doigts d'une main. ceux qui, eux, auraient les cartes en poche pour connaître cette vérité ne dépassent pas les dix doigts réunis. faut dire que parler de lui, c'est pas son fort : la vie et la préservation sont affaire de secrets. et ce qui est fait ne peut pas être défait. jouer avec le temps est une mauvaise chose à laquelle il ne veut plus jamais se frotter. (007), après la mort de sa femme, décédée à cause d'une utilisation abusive de son don, il a pris le parti de vouloir protéger certains mutants de leur gêne x. il n'a absolument rien contre eux, et n'a aucun désir de faire couler le sang. le nh25 offre de nouvelles perspectives, et les dons trop dangereux pour leurs porteurs – ou pour les entourages de ceux-ci – peuvent être bâillonnés par le sérum. faire la justice lui-même n'est pas le genre de solution auquel il adhèrerait, en temps normal ; mais c'est sans compter le chagrin d'avoir tout perdu, qui lui a fait occulter raison et lucidité, et qui le guide encore parfois aujourd'hui. prendre en main les choses, sur ce plan, est son moyen à lui de faire son deuil et de mieux vivre avec ses pertes, au lieu de se laisser terrasser et d'arrêter d'avancer. cela ne l'empêche pas de côtoyer des mutants sans dégainer une seringue à tout bout de champ : il fait son marché parmi les gênes x qu'il juge nécessaire d'éliminer, et se contente bien souvent de ceux-ci. mais si pour garder sa couverture il faut aller plus loin, les options ne sont pas exclues. être capable de se regarder dans un miroir, après ça ? contrairement à ce qu'on croit en le voyant, il n'en est de toute manière plus capable depuis qu'il a laissé sa fille sauter dans ce foutu portail, et sa femme la suivre. quelques morts sales sur la conscience n'arrangeront rien, il le sait — il les évitera s'il le peut, et s'arrangera presque toujours pour ne pas être celui qui commet le geste fatidique. pour le reste... le mal est déjà fait. et c'est la guerre, que voulez-vous. (008), la violence est, chez lui, une option que l'on croit bien souvent bannie — ou à tout le moins tenue à l'écart jusqu'au dernier moment. pourtant, se servir de ses poings peut parfois venir soutenir l'usage premier qu'il fait de sa tête. on le croit bien souvent inoffensif — du genre « grande gueule pas de couilles ». mais c'est oublier qu'il a suivi un entraînement de chasseur semblable à presque n'importe quel autre. oublier qu'il a dû survivre seul depuis ses onze ans, et qu'il a appris très tôt que bien penser et tout comprendre ne suffisait pas. c'est ne pas prendre en considération que, pour être accepté parmi les chasseurs, il a dû tuer — et que même s'il ne s'en vante pas, il avait déjà pris la vie avant ça. alors s'il faut cogner, il le fait. s'il faut se défendre, planter un couteau ou casser un poignet, il le fera. il n'est pas d'une violence inouïe ou incontrôlable, mais se méfier de l'eau qui dort est plus sage que d'attendre d'être noyé pour se réveiller. (009), jim, il parle trop. il ne peut pas s'en empêcher, c'est comme ça : même quand il devrait la fermer, il l'ouvre. sa langue trop déliée, c'est son principal atout et son plus grand handicap. c'est ce qui le fout dans la merde, et ce qui l'en tire. on lui casse le nez plus souvent qu'à son tour, et il n'est pas vraiment homme à riposter — en fait, il se sait parfois le mériter. tester les limites de tout et de tout le monde, c'est un jeu auquel il s'exerce inconsciemment, et à longueur de temps. pour autant, son instinct de survie est suffisamment développé pour qu'il sache s'arrêter — in extremis — lorsque cela pourrait lui coûter la vie. la plupart du temps, du moins. (010), sa défunte femme était croyante. depuis sa mort, il va régulièrement à l'église. il ne saurait expliquer ce rituel, mais ne parvient pas à le laisser tomber ; comme si rien, hormis dieu, ne le rattachait plus à elle. il n'est pas certain d'arriver à croire en une quelconque force supérieure, mais ça ne l'empêche pourtant pas de rester assis des heures dans une église, à contempler le christ crucifié d'un oeil à la fois vide et agité. par ailleurs, il porte en permanence un crucifix que sa chère et tendre avait récupéré par tradition familiale, et qu'elle comptait offrir à penny, leur fille, lorsque celle-ci serait un peu plus âgée. incapable de s'en séparer, il ne l'enlève sous aucun prétexte. bien souvent, son alliance passée à une chaîne pend également à côté. (011), il joue de plusieurs instruments à cordes et possède entre autres un banjo, une mandoline et une guitare à douze cordes. il chante très peu, mais plutôt juste ; par contre, quand il a un peu de temps à tuer, il gratte sans discontinuer, jusqu'à ce qu'on l'interrompe ou qu'il ne tombe de fatigue.  (012), il aime lire. il n'a pas une grande collection d'ouvrages, et préfère emprunter à la bibliothèque ou récupérer les vieux livres qu'on oublie sur un banc après une balade dans le parc. c'est quelque chose qu'il n'a jamais voulu perdre de son ancienne vie : après son bond dans le temps, malgré le quotidien compliqué qu'il a mené, il s'est efforcé de ne jamais arrêté de lire. les quelques livres qui lui appartiennent sont d'ailleurs ceux qu'il a récupérés les premières années. usés, lus et relus, il les connaît par coeur ; les a narrés à sa femme, racontés à sa fille — même si elle était trop jeune pour les comprendre. faire la lecture est d'ailleurs une activité qu'il adore et à laquelle il s'adonne à coeur joie, si on lui en laisse l'occasion. (013), il fume régulièrement, et roule ses propres cigarettes. il est capable de se retenir, et n'est pas un grand accro à la nicotine. par contre, il déteste les cigares. ce n'est pas non plus un fan de la marijuana — ça embrouille trop ses pensées et ses capacités de survie pour qu'il aime vraiment ça. (014), picoler, c'est plus trop son truc. il l'a sûrement un peu trop fait, les temps qui ont suivi la disparition de sa femme et de sa fille. depuis, l'alcool lui laisse un goût amer sur la langue. qui plus est, lorsqu'il commence à boire, il a du mal à s'arrêter, et finit bien généralement par perdre pied. autant couper les problèmes à la source et s'en tenir au thé glacé. (015), en le voyant, on pourrait parfois le croire sorti tout droit d'un mini-van de hippies. il a le chic pour s'habiller comme on ne s'y attend pas, et n'a aucune peur du ridicule. les friperies, ça permet de trouver ce qu'on veut pour un bon prix ; c'est là-bas qu'il va, et il ne s'en cache absolument pas. l'habit ne fait pas le moine, comme dirait l'autre. pas plus que le sourire, d'ailleurs.  (016), c'est un excellent voleur. il a passé ses années d'adolescence à voler à la tire pour survivre, et à faire les poches à tous ceux qu'il pouvait croiser. en grandissant, il a mis la barre de plus en plus haut. le détournement et la fraude sont autant de zones de confort pour lui que ne peuvent l'être les livres, la musique, le calcul ou la négociation.  (017), il a beaucoup voyagé ; dans un premier temps, la priorité était d'échapper à tout ce qui aurait pu le relier à son père ou sa mère, et altérer le futur. puis il y a pris goût — toujours être en mouvement. ne jamais s'arrêter et vagabonder, l'âme au vent. son terrain de prédilection a été les océans : perdu en mer, il ne risquait pas de changer grand-chose au futur de sa famille, et de tout ce qui aurait pu venir influencer le cours de sa naissance ou de son enfance. alors le pied marin, il se l'est rapidement découvert et il y a pris goût. son bateau, il l'a toujours : il l'a laissé dans un box, dans le maine, et paie tous les mois les frais dus pour conserver l'emplacement, incapable de se séparer de tout ce que l'embarcation a représenté pour lui. aujourd'hui, courir les routes et les mers lui manque. (018), jim, il a touché à beaucoup de choses. les petits boulots, ça le connaît, et il a appris à se démerder dans toutes les situations où on le mettait. efficace, l'esprit pragmatique et logique, il apprend à une vitesse folle. en plus de ça, c'est un bosseur.  (019), il a toujours une paire de lunettes de soleil à portée de main, des premiers jours du printemps aux derniers jours de l'automne — même parfois en hiver. il les porte généralement sur le sommet de la tête, si ce n'est pas sur le nez, ou les accroche à ses vêtements.  (020), c'est un gourmand — et pourtant, dieu sait que niveau bouffe, il est compliqué. les légumes, c'est vraiment pas son truc ; les fruits, c'est mieux, mais c'est pas vraiment ça. s'il pourrait, il ne se nourrirait que de viande, de pâtes, de pommes de terre, de café et de lait. la facilité le pousse à consommer beaucoup de mal-bouffe, mais il est capable de surprendre s'il se pose derrière des fourneaux. pour ça, encore faut-il qu'il en ait la patience ; attraper le téléphone et commander une pizza, c'est tellement plus simple. surtout quand, par dieu sait quel miracle, on ne prend jamais un foutu gramme, quelles que soient les calories absorbées.   (021), il n'oublie jamais un visage. les noms, ça lui arrive très souvent — mais les traits, jamais. il n'est pas particulièrement rancunier, mais sa mémoire est à ne pas sous-estimer : qu'il ait ou pas votre nom, votre visage lui suffira amplement à vous retrouver. (022), ce n'est pas quelqu'un de ponctuel, et il ne porte d'ailleurs jamais de montre. il est aussi souvent en avance qu'en retard, mais très rarement à l'heure. et s'il l'est, ça n'a rien à voir avec la ponctualité — s'il l'est, c'est le hasard s'y sera mêlé. (023), à tant voyager, il s'est retrouvé avec de brèves bases dans plusieurs langues. il n'y en a pas d'autre que l'anglais qu'il parle couramment ; cependant, il en comprend quelques-unes sans trop grande peine, à défaut de savoir s'exprimer aisément. il maîtrise parfois les petits mots courants et utiles — et les insultes, bien évidemment — propres à des endroits où il est resté un peu plus longtemps, mais ça s'arrête là. (024), il possède un grand esprit de contradiction, et une forte défiance face à l'autorité. ceci couplé à son sourire, on a bien souvent tendance à interpréter ça comme de l'insolence et de l'arrogance. la vérité, c'est qu'il a toujours détesté qu'on lui dise quoi faire, et que marcher dans le sens qu'on lui conseille fait rarement son affaire. son premier réflexe partira toujours dans la direction opposée, que ce soit ou non une bonne idée. (025), il possède le chiffre romain MCMXCVI (1996) tatoué sous la clavicule gauche. l'encrage d'une année charnière pour lui — l'année où le portail spatio-temporel que pouvait ouvrir sa femme renvoyait. l'année à laquelle il s'est retrouvé lâché avec elle, alors qu'il était encore trop jeune pour survivre seul ; l'année du début du reste de leur vie. et, par la suite, l'année qui lui a tout pris : l'année qui lui a enlevé penny, l'année qui a tué molly. l'année de vies érigées, brisées, supprimées. une année qui en a bien trop décidé pour qu'il ne puisse l'oublier. et lorsqu'on lui demande la signification de ce nombre gravé, c'est généralement pour se heurter à un sourire silencieux ou à une énième histoire inventée.

Comment s'est passé votre chemin chez les hunters ?
Un peu bizarrement, faut se l'avouer. Parce que les mutants, Jim ne les a jamais détestés. Ce qu'il déteste, ce sont les mutations ; celles qui sont trop dangereuses pour leurs porteurs, trop dangereuses pour leur entourage. Trop agressives pour être utilisées à bon escient, ou consciemment employées pour faire le mal autour d'elles. Mais les gens qui portent ces choses, ceux qui sont atteints du gêne x, il n'a jamais ressenti la moindre aversion à leur égard — il est de ceux qui savent faire la part des choses, le bougre. Alors lorsqu'il s'est décidé à mettre son grain de sel au milieu des mutations à son goût trop dangereuses, il a cherché un mentor qui pourrait répondre à ses besoins. Quelqu'un qui le ferait rentrer dans le milieu, mais qui lui laisserait la possibilité de ne pas tuer ses proies — de les vacciner, seulement. Chasser pour massacrer, ça ne l'intéresse pas. Ce genre de cruauté gratuite, vraiment très peu pour lui. Mais pour pouvoir user de ce vaccin définitif, le NH25, sur ceux qui doivent être protégés d'eux-mêmes, fallait trouver quelqu'un pour le faire entrer chez les chasseurs, et lui permettre d'aller dans le sens qu'il voudrait. Alors il a cherché. Dressé des listes, pisté des noms. Il en a trouvé un qui lui convenait, et l'a étudié davantage, le suivant de loin avec l'intention de finalement l'aborder. Mais il s'est fait prendre de vitesse — saisir au collet et plaquer contre un mur. Il a joué ses cartes avec autant d'aisance et de malice qu'à l'habitude, et il a gagné la partie : l'autre lui a appris ce qu'il fallait savoir, l'a fait rentrer dans les cercles qu'il lui fallait infiltrer. Il s'est débarrassé de l'entraînement aussi vite qu'il a pu, s'en est sorti haut la main. Et depuis qu'il a accès au vaccin, il ne côtoie plus les assassins que pour continuer de faire bonne figure. Continuer de donner l'impression que, non, il ne fait pas de tri dans ses proies. Mais ce genre de masque est difficile à maintenir, dans un monde aussi suspicieux. Pour le moment, il y parvient ; la seule question est : pour combien de temps encore ?

Que pensez vous des hunters et du gunpowder squad ?
Faire partie des hunters l'oblige à montrer patte blanche à leur égard — pour ce que ça vaut. Pour autant, il n'approuve pas nécessairement la tendance de la plupart d'entre eux à privilégier le prix sang au vaccin. Il n'y mettra néanmoins jamais son grain de sel, bien trop occupé à préserver sa propre peau  de leurs crocs avides de chair. Il n'a pas tout à fait les mêmes convictions, mais se sert de leur position et de leur désir de supprimer tous les porteurs de gêne x de la surface de la terre pour parvenir à ses fins. Les hunters ont accès au NH25, et il en a besoin pour mener ses plans à bien : se débarrasser non pas des porteurs du gêne x, mais du gêne en lui-même lorsque celui-ci s'avère à risque. Pour autant, il a parfaitement conscience que les chasseurs sont loin d'être stupides. Beaucoup d'entre eux, bien qu'opiniâtrement fermés dans leurs opinions, sont intelligents et calculateurs. C'en est d'autant plus difficile de garder sa place sans se faire soupçonner d'un peu trop de souplesse à l'égard de l'ennemi. Les membres du Gunpowder Squad sont encore plus suspicieux, ce qui n'est pas pour arranger ses affaires. Disons que dans l'ensemble, s'il n'apprécie pas les hunters à la mesure qu'une place à leur côté se devrait de les lui faire affectionner, il ne peut pas non plus prétendre les détester. Y a des bons bougres comme des mauvais. Mais dans tous les cas, il a conscience plus que personne qu'il ne faut surtout pas les sous-estimer.

Que pensez vous d'uprising et d'insurgency ?
Les rébellions, ce n'était qu'une question de temps avant qu'elles ne pointent le bout de leur nez. Face au régime de la terreur qu'avait instauré Lancaster, il n'y avait pas vraiment d'autre alternative qui se présentait aux mutants pour lutter. Et ces groupes engagés, il ne les approuve ni ne les hait. Trop indépendant pour se pencher vers leurs idéaux, il est de toute manière enfermé dans la peau de hunter qu'il a dû enfiler pour vacciner à son gré les porteurs de gêne x qu'il a décidé de cibler. On ne voudrait pas de lui — trop autonome, trop habitué à la jouer en solitaire — et il n'est pas sûr qu'il voudrait d'eux. Son statut le met dans un profond inconfort, mais il n'irait pas pour autant sauter à pieds joints dans le camp adverse s'il en était libéré. Sa place à lui, elle se situe pile entre les deux. Avec la possibilité de retourner sa veste à son gré, et de servir avant tout ses propres intérêts. Les guerres offrent des possibilités que les voleurs en son genre ne peuvent refuser. Et dès qu'il aura trouvé un moyen pour se dépêtrer de son actuelle position tout en pouvant continuer de vacciner lorsqu'il l'estime nécessaire et ainsi satisfaire sa quête de justice personnelle, il retrouvera son trône de neutralité et les opportunités que le plus offrant aura à lui présenter.


kozmic blue(s) - clo - twenty-one
ft. luke arnold - personnage inventé

fréquence de connexion : trop souvent. pays : th. avis sur le forum : naze. avez vous des suggestions : oué. comment l'avez vous connu : il m'a aspirée comme un trou noir. the man who sold the world. (jim) 222075304 dernier mot : the man who sold the world. (jim) 658998169
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MessageSujet: Re: the man who sold the world. (jim)   the man who sold the world. (jim) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 0:06

Stories are where memories go
when they´re forgotten.
    PART ONE – JUST DROPPED IN /
    la nouvelle-orléans (2013) & washington (1996), usa.

C’est qu’un sale moment à passer. Mirettes grandes ouvertes, l’enfant se répétait ces quelques mots sans discontinuer. Refusant de fermer les yeux, laissant passer son regard plus lassé qu’apeuré d’un homme à l’autre, sans broncher. Les types ne semblaient pas savoir par où commencer. Mettre la main sur leur cible avait l’air de s’être avéré bien plus facile qu’ils ne l’avaient imaginé. Sûrement avaient-ils omis d’inclure dans leurs plans la sauvagerie naturelle du rejeton qu’ils retenaient désormais, et son incommensurable propension à semer les gardes du corps que son paranoïaque géniteur lui flanquait toujours aux basques. Aussi n’y avait-il pas eu le moindre besoin de s’énerver ou de se battre, contrairement à ce qu’on leur avait prédit. Leurs bras de gorilles s’en retrouvaient ballants, et ils considéraient leurs deux heures d’avance au rendez-vous fixé comme le présage d’un emmerdement à venir. Après tout, le proverbe ne disait-il pas « trop beau pour être vrai » ?

« J’ai mal aux poignets. » « Ta gueule. » On ne lui adresse même pas un regard. Il continue d’observer le plus grand se ronger les ongles, et le plus petit jeter des regards inquiets par la fenêtre aux stores tirés. Et soudain, ça y est : « Ils arrivent ! » Les deux rhinocéros se campent sur leurs deux pieds, jettent des coups d’œil à leur cible pour vérifier que tout est en place. Le gamin, lui, ne cesse de réfléchir. À toute allure il scrute ce qui se trouve autour de lui, analyse le moindre des détails qui pourrait lui permettre d’ensuite aider les Enfers à savoir où se déchaîner. Et même lorsqu’il voit entrer le type au chapeau melon noir, il se refuse à paraître impressionné — même lorsqu’il comprend que les choses seront plus compliquées à arranger, cette fois, et que le sale moment en question risquait bien de durer.

Les mots fusent entre les hommes, sans que le gamin n’en perde la moindre miette. Pourtant, ses yeux se sont détachés des trois silhouettes endimanchées de noir, pour s’attarder sur la petite chose qui se tient dans un coin, droite comme un i et l’air foutrement coincée. Il lui demanderait bien qui elle est, et ce qu’elle fout ici — mais quelques coups d’œil parallèles entre elle et l’homme au chapeau lui permettent de rapidement éliminer la première question, et d’établir le lien familial qui semble les unir. Cependant, la seconde persiste ; que diable fout-elle ici ? Si c’est pour l’amadouer, ils peuvent toujours rêver. Pas question d’baisser la garde face à une poulette. Les grands yeux d’l’innocence, ça marche pas avec lui. Pas maintenant, pas ici. Tout c’qu’il veut, c’est se tirer. Dans le meilleur des mondes, il ne serait même pas en retard pour le dîner, et éviterait ainsi de se faire sérieusement incendier. Mais une petite voix au fond de sa tête lui souffle que ce n’est pas gagné. Et qu’au contraire, un retard ne pourrait que permettre d’accélérer les démarches pour le retrouver.

« T’es prête ? » L’homme au chapeau regarde la rouquine. Celle-ci hoche brièvement la tête, mais le O’Callaghan ne peut s’empêcher de remarquer sa lèvre inférieure trembler. Il plisse les yeux, quelques instants, alors que l’un des gorilles contourne la chaise pour couper les liens qui le retiennent, maintenant fermement l’un de ses bras pour lui interdire de filer. Le père pose une main encourageante dans le dos de sa fille, la laissant s’avancer au travers de la pièce. « Vas-y. » Et elle semble solliciter toute la concentration qu’un si petit corps peut contenir, tandis qu’elle ferme les yeux avec un soupir profond. Les commentaires acerbes meurent sur les lèvres du polisson, alors qu’il l’observe — trop fasciné, bien incapable de comprendre ce qui est en train de se passer. Et soudain, l’air se déchire. Ses yeux s’écarquillent de stupeur et il fixe l’apparition, béante. Comme un trou sur un autre temps, un autre lieu. Le genre de chose qui n’existe pas — le genre de chose qui n’arrive que dans les films. Sauf que cette fois, c’est vrai. Que le sale moment à passer vient de se transformer en la promesse d’un véritable cauchemar, et qu’il est cette fois persuadé qu'il sera en retard pour dîner. Il regarde la petite, les mains tremblantes, debout à côté de sa création. Et lorsque les paluches posées fermement sur ses épaules commencent à le pousser vers la chose, il sent ses pieds résister. Sans réfléchir, mué par son instinct de survie, il tente de filer — mais impossible de s’échapper. Mais il n’arrête pas, l’impertinent ; il se débat, tentant le tout pour le tout, et refusant de s’approcher davantage de ça, quoi que ce soit. Pas question de subir des expériences bizarres et traumatisantes. Pas question de payer aussi cher pour des crimes qu’il n’a pas commis. Un nom. C’n’est qu’un nom. La moitié d’un génome ne fait rien. S’ils veulent s’en prendre à quelqu’un, qu’ils s’attaquent directement au concerné.

« Tu vas y aller, oui ?! » Malgré la résistance, il se sent poussé vers la fatalité. Malgré les griffures, les morsures, les grognements et les insultes qu’on se surprend à entendre dans la bouche d’un gamin de onze ans, rien n’y fait. Et soudain, il comprend qu’il n’y échappera pas. Son sang ne fait qu’un tour dans ses veines, quand il sent les deux mains l’agripper fermement pour le projeter une bonne fois pour toutes vers son cauchemar. Et alors qu’il est sur le point d’entrer en contact avec ce châtiment qu’il n’a pas mérité, l’adrénaline se fond dans son organisme. En un ultime spasme, il tente de filer. On le pousse, il bascule. Ses doigts s’accrochent au petit bras qui passait à sa portée, et il se laisse finalement tomber vers l’arrière, bercé par le cri strident de la rouquine surprise et terrifiée.

Sa tête heurte le béton, brièvement. Pas un gémissement, pas une plainte. Il se contente de serrer les dents, ses doigts égratignés massant son crâne douloureux. Sans perdre de temps, il relève le nez, ignorant les geignements de la fillette à ses côtés. Pas la moindre idée d’où il se trouve, pas la moindre idée de ce qui s’est passé. Néanmoins, un regard alentour lui permet de déduire rapidement que ce qui les a envoyés là a disparu, et que rentrer ne pourra pas se faire par le même chemin que celui où ils sont arrivés. Pourtant, doit bien y avoir un moyen. Quelque part, à un moment — quelqu’un doit savoir. Mais la mieux placée pour l’informer n’est bonne à rien ; elle se contente de piailler, se tenant le poignet, se plaignant de la douleur qui le fend. Il grommelle, le petit brun, irrité et de plus en plus inquiet. « Arrête de chialer, c’est d’ta faute si on est coincés là. T’as intérêt à nous ramener quand t’auras fini d’pleurer. » Marmonnant, il s’éloigne de quelques pas. Guette un indice qui pourrait l’aider, quelque chose qui pourrait lui faire comprendre ce qui est en train de se passer, et faire redescendre la panique qui, progressivement, se mettait à monter.

Un mouvement, porté par le vent. En quelques pas rapides, il s’est saisi du journal abandonné, voletant le nez contre les pavés. Fébrile, il l’a ramené sous ses yeux pour l’inspecter. The Washington Post. Monday, May 13, 1996. Et il sent l’air se figer dans ses poumons, le sang tambouriner à ses tempes. Un souffle, bref, choqué et résigné, alors que ses iris azurés ne parviennent plus à quitter la petite date inscrite à l’encre noir sur le papier. « Et merde. Papa va m’tuer. »

≈ ≈ ≈

    PART TWO – NO CHURCH IN THE WILD /
    munich (2006), allemagne.

« T’en veux encore ? » « S’il vous plait. » Mauvaise idée. Le poing ne se fait pas prier, et vient s’écraser sur la mâchoire déjà quelque peu malmenée. Le sang s’égoutte le long de ses lèvres, la rouille lui envahit la bouche. Provoquer ce type ? Très mauvaise idée. Pourtant, il n’est pas capable de s’en empêcher. Ça cogite, dans sa caboche ; ça tourne à toute vitesse pour trouver une solution pour se sortir de là, et ça y met toute la meilleure volonté du monde. Mais pour le moment, l’autre ne s’est pas encore assez défoulé. Il n’est pas encore prêt à écouter c’que la petite teigne ligotée sur une chaise pourrait lui proposer. La première priorité, c’est d’le mettre dans des dispositions qui feront de lui un bon auditoire. Ou, autrement dit, de continuer à gagner du temps, le temps qu’une idée miracle lui vienne. Sinon, pas la peine que Judith l’attende pour dîner — on risque plutôt de retrouver son corps dans un mois ou deux, enterré sous les pavés.

Il crache le sang qui s’accumule entre ses lèvres, relève la tête vers l’homme qui craque ses phalanges et commence à enlever ses bagues. « Allez. Pour qui tu bosses ? » « Personne, j’vous dis. » Le poing le cueille en plein dans l’estomac et il se plie en deux, douloureusement retenu par ses bras noués à l’arrière de la chaise. Il se met à tousser, et le sang éclabousse le pantalon et les chaussures de l’homme qui lui fait face. « Désolé pour tes pompes… C’est des italiennes ? » Les phalanges ricochent contre sa joue, et il se recroqueville quelques instants, haletant. Les yeux fermés, il tente de se concentrer, de faire refluer au maximum la douleur et de se mettre à penser. Il ne tiendra pas comme ça éternellement, et il le sait. Pourtant, y a rien à dire à c’type : il ne travaille pour personne, et c’est un fait. Ces infos-là, il les a juste attrapées au vol. Il les a trouvées intéressantes, a creusé les pistes. Il est tombé sur les armes en plein transit, et il s’est dit que les détourner et les revendre lui permettrait de faire un beau profit. Si leur destinataire de base les voulait vraiment, il n’aurait qu’à payer un peu plus cher le nouvel intermédiaire. Une bonne idée, qui avait très vite mal tourné. Lorsque les trois types lui étaient tombés sur le coin du nez, il n’avait mis bien longtemps avant de faire les liens qui s’imposaient. « Qui a essayé d’nous doubler ? » « Personne, les gars. Juste moi. » Et même quand on s’applique à donner la vérité, il semble que ça ne plaise pas. Un coup, deux. « J’suis pas pressé. On peut jouer toute la nuit comme ça. » Il serre les dents, bascule la tête en arrière lorsque l’autre s’éloigne de quelques pas. Ses paupières se ferment, et il perçoit la présence qui se déplace calmement, décrivant des demi-cercles autour de la chaise. Quand il va rentrer, Jude va l’tuer.

Quelque temps déjà qu’ils avaient fait voile vers l’Europe, s’éloignant de l’Amérique pour continuer leur vie de bohème, arnaquer ceux qui ne l’avaient pas encore été. Prendre le plus de distance possible avec leur pays d’origine, pour éviter de faire quoi que ce soit qui aurait pu les empêcher de naître, lorsque le temps viendrait. Le plus dur, ç’avait peut-être été de mettre les voiles aussi loin de John. Pourtant, y avait pas eu le choix : leur plan de fuite à trois avait été mis à mal lorsque leur complice de ces dernières années avait été attrapé par la police après une énième fugue. C’était à deux qu’ils étaient partis, à deux qu’ils avaient recommencé une vie. Elle avait purgé son chagrin d’amour en se renfermant, Judith, et ce qu’elle était devenue n’avait fait que lui attirer un peu plus l’affection de son éternel partenaire de crime. Les choses avaient bien changé, depuis qu’ils avaient mis les pieds de l’autre côté de l’Atlantique ; et vider des poches s’était rapidement transformé en de plus grosses arnaques. De plus en plus alléchantes, de plus en plus dangereuses. Les marchés noirs d’Europe n’avaient plus grand secret pour eux, mais ils s’étaient faits suffisamment distants et discrets pour ne pas attirer les regards mal placés. Jusqu’à aujourd’hui, en tout cas.

Ses doigts font tourner l’alliance autour de son annulaire gauche. Il reprend une respiration, déglutit péniblement. La voix de son bourreau s’élève à nouveau, prête à de nouveau tenter d’extorquer des informations qu’il n’aura jamais. Mais alors que le O’Callaghan remet sa tête en place, craquant doucement sa nuque en une préparation provocatrice, la porte s’ouvre. Et le visage qu’il voit entrer lui fait plisser les yeux, un instant. Pendant quelques secondes, il essaie de comprendre pourquoi son cœur s’est agité, pourquoi son cerveau s’est furieusement emballé. Et lorsqu’il remet une scène sur les traits féminins qui viennent d’apparaître, il comprend : la voilà, sa porte de sortie. « Allez, morveux. Dernière chance, avant qu’ta tête et ton corps aillent tomber séparément dans le lac. » « Je sais qu’on n’a pas démarré en très bons termes, toi et moi, mais… » L’autre fait un pas vers lui, plus que menaçant. Sa main se referme autour de son revolver, qu’il pointe vers l’irlandais saucissonné. « Ok ! Ok. On se calme. Pas besoin de s’énerver. » « Donne-moi une seule bonne raison d’pas t’éclater la tête. » « J’peux vous aider. » La réponse a fusé, et un sourire bref s’installe sur les lèvres de l’insolent. L’autre a arrêté son mouvement, index posé sur la gâchette. Ses yeux scrutent ceux du petit merdeux, mais son envie de repeindre le mur de sa cervelle s'est subitement pétrifiée. « J’te d’mande pardon ? » Il a plissé les paupières, incliné la tête sur le côté ; sa proie, elle, tente d'avoir l'air plus assurée que railleuse. « J’peux vous aider. » Un pas vers l’avant, menaçant. « Tu t’fous de moi ? » « Non ! Non. Pas du tout. D’mandez-lui. » Son menton a fait un bref mouvement vers la jeune femme qui est entrée ; il voit son regard se durcir, tandis que le patron tourne la tête vers elle. Elle le sait, ce qu’il est capable de faire — elle l’a déjà vu, et elle ne l’a pas dénoncé. Elle aurait pu, mais elle n’a rien fait. Elle s’est contentée d’observer le sourire de gamin insolent que le petit Jim lui servait, sa main serrant précieusement la montre à gousset habilement tirée d’une poche, au beau milieu d’un bal de charité. Elle aurait pu crier au voleur, lui attirer de sérieux ennuis, et peut-être même le faire enfermer. Mais elle n’a rien fait. Elle l’a vu finir sa soirée en détroussant tout ce qu’il pouvait avec le reste des membres du personnel, et elle les a regardés partir sans ciller. Si y en a bien une qui sait c’qu’il peut faire, c’est elle. C’est l’moment ou jamais d’en profiter — et y a de fortes chances pour que ce soit le dernier.

Le flingue s’abaisse de quelques centimètres, instinctivement ; et pour le renard il n’y a plus la moindre hésitation à avoir : la porte est ouverte. Maintenant, faut foncer. « J’peux vous rendre vos armes. J’m’en fous, moi, c’était juste de la marchandise récupérée au passage. J’peux vous les rendre, et j’peux vous donner plus. J'ai des contacts. Des informations. J'peux vous aider à avoir c'que vous voulez. D’mandez-lui, elle vous l’dira. » Le regard du type passe alternativement de la jeune femme au filou assis là. Et à voir leurs mines, l'impertinent ne peut s’empêcher de ressentir un soulagement léger : pour l’heure la tempête est passée. L’idée est plantée ; et maintenant, y a plus qu’à la laisser germer.

≈ ≈ ≈

    PART THREE – FALLEN /
    carthagene (2013), espagne.

« Arrête, fais pas ça. » Sa main a saisi le poignet fin. Et lorsqu’elle se retourne vivement vers lui, il ne cède pas. Sa poitrine se soulève avec précipitation, ses dents restent serrées, son regard inquiet. Il affronte les deux iris verts qui lui lancent des éclairs plus saisissants et douloureux que jamais ; mais il tient bon. Pas question de la laisser faire ça. « Lâche-moi. » « Pas question. » « LÂCHE-MOI ! » Elle hurle, tirant violemment son bras pour se défaire de sa prise. Et elle lui échappe, la furie, se précipitant vers le portail encore ouvert à quelques mètres d’elle. Mais alors qu’elle va s’y engouffrer, la main est remplacée par deux bras puissants, qui l’enserrent et la forcent à reculer. « Lâche-moi ! PENNY ! » Son cri strident résonne une nouvelle fois, alors qu’il la soulève de terre comme si elle n’avait rien pesé, la forçant à s’éloigner. Les pieds lui labourent les genoux, alors qu’il se retourne pour finalement la laisser filer, s’interposant entre elle et le portail spatio-temporel qui semble irrésistiblement vouloir l’attirer. « ÇA SERT À RIEN ! » Son cœur tambourine furieusement contre sa poitrine et, l’espace d’un instant, il a l’impression qu’il va exploser. Il force sa voix à retomber, ses pensées à encadrer les battements frénétiques de son myocarde. « Ça sert à rien, Jude. »

Le monde autour de lui n’existe plus ; il s’est effondré il y a quelques minutes déjà, lorsque Penny a sauté. Pour l’heure, le O’Callaghan est bien incapable de réaliser. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il ne peut pas perdre Judith — pas elle aussi. Il n’a pas mis longtemps à faire les calculs, et la conclusion est tombée : si elle saute, elle va mourir. Il sait qu’elle a épuisé ses cartouches, se souvient parfaitement du soir où elle le lui a dit, assise contre lui. Il se souvient de la propre sensation qui l’a secoué et a manqué de faire exploser son crâne, lors des quelques fois où elle avait tenté de se débarrasser de lui en le renvoyant en arrière, peu de temps après leur arrivée en 1996. Il n’a pas oublié tout ça, et c’est précisément le bon moment pour le lui rappeler. Pourquoi est-ce qu’elle refuse d’admettre la vérité ?

« Elle est là-bas. Elle est là-bas, Jim. Tu te souviens d’comment c’était ? »  « Oui. Oui, j’m’en souviens. Mais tu peux pas y aller. » Les yeux de Judith sont vrillés sur le portail qui danse derrière lui. Elle ne peut pas passer ; il la retiendra, et elle le sait. Mais inlassablement, elle réfléchit à un moyen de le contourner. Faut qu’elle y aille. Faut qu’elle y aille. Elle peut pas la laisser. Son bébé. « J’refuse de la laisser toute seule. Elle est trop petite, Jim. Elle est trop petite. » Et son visage se tord de douleur, de chagrin. La réalité commence à monter, et fait couler les premières larmes choquées sur ses joues pâles. Il sent son estomac se serrer, l’envie de dégueuler monter. Ça peut pas être en train d’arriver. C’est qu’un cauchemar. Qu’un putain de cauchemar. « Je sais. Mais tu vas mourir si t’y vas, et tu l’sais. Tu lui seras d’aucune utilité. » Elle ne le regarde pas, ne semble plus l’écouter. Hypnotisée par le seul lien qu’il lui reste avec sa fille ; le seul moyen d’la rejoindre. « Jude. Jude, regarde-moi. » Il cherche à capter son attention, claque des doigts. Son cœur lui hurle d'arrêter de se battre et de sauter aussi, mais son esprit le retient fermement planté ici. C’est pas le moment de perdre son sang-froid, pas le moment d’arrêter de réfléchir. S’ils y vont, ils n’y survivront pas. « Regarde-moi. » Elle plante finalement ses yeux dans les siens, la poitrine agitée de sanglots hyperventilés. « Tu vas mourir, si tu y vas. » Il a retrouvé des mots plus calmes, plus doux. Ses iris affichent le même désespoir, mais la résignation s’en est déjà emparée, contrairement aux prunelles de sa compagne qui vibrent d’une flamme qu'il n’avait encore jamais vue danser dans ces yeux-là. « Laisse-moi passer... » « Tu vas mourir ! » Sa voix se brise, déraille. Il ne peut pas la laisser faire ça. Il ne peut pas la laisser partir, elle aussi. « En quoi ça va l’aider, hein ?! Si tu restes ici, tu as une chance de la revoir un jour. Elle est intelligente, elle– » Il s’interrompt, pousse un soupir douloureux. Son cœur brisé est en train de le lâcher, alors qu’il imagine la petite tignasse rousse, égarée dans une ruelle de Washington comme ils ont pu l’être, dix-huit ans auparavant. « Elle est brillante ! Elle va survivre, exactement comme on l’a fait. Aie confiance en elle. » Et ça le tue, d’avoir à prononcer de tels mots ; d'avoir à essayer d'y croire. Pourtant, il sait que c’est vrai : il sait qu’à l’attendre ici, il a bien plus de chances de la revoir un jour que s’il saute. Un dilemme qu’il aurait voulu ne jamais avoir à vivre, ne jamais avoir à imaginer. Une horreur à laquelle il n’avait jamais pensé, mais qui s’était tout de même réalisée. « J’dois y aller. » Les yeux de la belle sont retournés se perdre sur le portail derrière lui, alors que le souffle s’échappe de ses lèvres. Et il serre les dents, secoue la tête. Gémit, suppliant. « Fais pas ça, Jude. Tu vas mourir... » Et les iris verts se tournent vers lui, brillants. Les larmes ont cessé de couler, et la détermination qu’il y voit fait naître un point chaud sur sa nuque. Pas ça, bébé. Pas ça, par pitié. « J’vais mourir de toute façon. » Et c’est comme un coup qui le cueille au creux de l’estomac, comme un impact dont il ne se remettra pas. Il la fixe, les lèvres tremblantes, les dents grinçantes. Et elle ne cille pas, la petite rousse ; sa décision est prise. Elle préfère retrouver sa fille et mourir, plutôt que de rester ici à attendre avec lui. « Laisse-moi passer. » Et la main de l’homme monte vers son visage, passe sur ses yeux. Il se masse les paupières, un instant. Incapable de savoir s’il sera capable de la laisser sauter en restant en arrière, ou s’il vaut mieux y aller avec elle. Et se demandant, d'un autre côté, jusqu’où il est prêt à aller pour l’en empêcher.

Pas l’temps d’y penser. Sa main retombe et ses yeux se rouvrent, juste à temps pour voir le verre épais de la bouteille d’eau fuser vers sa tempe. Il titube sous l’impact, sonné. Perd l’équilibre, peine à se rattraper contre le petit meuble à sa portée. Judith. Non. Les points noirs dansent devant ses yeux alors qu’il la voit lâcher son arme de fortune, et passer comme une flèche à ses côtés. Ses réflexes sont trop affaiblis par la charge pour qu’il ne tende les doigts à temps. Un moment d’étourdissement ; et lorsqu’il reprend ses esprits, plus la moindre trace de cheveux roux. Les cris restent bloqués dans sa gorge, alors que ses yeux écarquillés fixent l’espace où l’étrange faille se tenait encore, quelques secondes auparavant. Non. Non, non, non. Pas ça.

Il se laisse glisser à terre, dos contre le meuble. Sa poitrine se soulève frénétiquement, alors qu’il sent la bile monter. Il n'a même pas conscience des larmes choqués qui lui envahissent les yeux. La tête lui tourne, la douleur le terrasse. Il voudrait croire que c’est un cauchemar, voudrait se réveiller. Ses oreilles sifflent et ses yeux se ferment, alors qu’un léger geignement d’agonie s’échappe d’entre ses lèvres entrouvertes. Lorsque ses paupières se rouvriront, Penny et Judith seront toujours là.

Il se rendra compte que tout ça n’était qu’un mauvais rêve — le pire de tous. Oui ; lorsqu’il se réveillera, elles seront toujours là.


Le silence est retombé, frappe ses tympans. Ses yeux s’ouvrent. Autour de lui, il n’y a rien.
Il est seul. Elles sont parties.

C’est fini.

≈ ≈ ≈
    PART FOUR – THE MISSION /
    radcliff (2014), usa.

Mains fourrées au fond des poches, il jette un coup d'oeil par-dessus son épaule, sans relâcher son allure rapide. Le type ne l’avait visiblement pas suivi, malgré le regard peu amène qu’il avait jeté au O'Callaghan alors que celui-ci sortait du bar. Faut croire que certains arrivaient à se sentir offensé qu'on refuse de boire un verre avec eux. Avancer qu’il ne se soûlait pas quand il travaillait ne lui avait pas été d’une grande aide, et l’autre n’avait pas déplissé les yeux de la soirée. L’irlandais avait eu l’impression qu’il allait lui sauter à la gorge, d’une minute à l’autre ; pourtant, il était encore entier. Le type s’était contenté de le regarder franchement méchamment siroter son thé glacé en transmettant les informations qu’il avait récoltées. Un boulot qui avait été bien fait, un contrat rondement mené. À part ce petit refus de partage d'une boisson un tantinet plus corsée, il n’y avait rien eu à signaler. Aucune raison valable de se faire filer, ni de se faire cogner.

C’est pourquoi il ne peut retenir un sursaut incontrôlé lorsqu’il se sent projeté contre un mur, et soudainement immobilisé. Le bras contre sa gorge bloque brutalement le chemin de l’air vers ses poumons, et il agrippe le coude et le poignet rapidement, pourtant bien incapable de se dégager. La poigne refuse de le lâcher, et il se sent commencer à étouffer. Ses jambes sont bloquées par le genou du type, et il sent le coude qui l’a envoyé frapper le mur écraser douloureusement ses côtes. Une fraction de seconde : c’est tout ce qu’il lui faut pour le reconnaître. Rien à voir avec le gars du bar, ou avec un quelconque emmerdeur. À vrai dire, c'était presque pire.

« Pourquoi tu m’suis, connard ? » Ok. Ok. S’rassembler, essayer de se dégager. Ok. On oublie. Il gesticule, le Jim. Pas capable de trouver suffisamment de souffle pour répondre, la trachée écrasée sans pitié. Sa main s’est mise à tapoter le bras qui l’empêche de parler — l’empêche de respirer. Mais l’autre ne desserre pas sa prise, bien loin de là. Son bras cède la place à une main puissante, qui enserre la gorge en un étau dénué de toute pitié. Attends, que l’irlandais essaye de gargouiller : rien à faire. Il sent ses pieds quitter le sol, l’air qu’il a eu le temps de reprendre lui brûler les poumons. « Qu’est-ce que tu m’veux, hein ? » Une main autour du poignet meurtrier, l’autre qui attrape le pouce pour tenter de le faire lâcher. « Si j'te vois encore t'approcher d’moi ou d’ma femme, j’te jure que j’t’arrache les yeux. » Rassembler l’peu de forces que l’autre lui laisse, essayer de ne pas penser à son coude qui s’enfonce toujours plus douloureusement dans ses côtes. Et le gargouillis qui s’échappe d’entre ses lèvres est à peine audible — à peine compréhensible. « Messagereçu… » Les couleurs lui montent à la tête, et il a l’impression que ses yeux vont jaillir de ses orbites. Ses lèvres s’ouvrent pour essayer de récupérer une minuscule goulée d’air frais — en vain. Faut qu’ça s’arrête. Faut qu’ça cesse. Sa main lâche le pouce, tapote le bras avec insistance, dernière supplication qu'il est capable de manifester. Respirer. D’l’air, par pitié.

Pendant quelques interminables secondes, il est persuadé qu’il va y rester. L’autre n’a pas l’air de vouloir lâcher, pas l’air de vouloir céder. Et puis, finalement, la main raccompagne sa gorge vers le bas. Ses pieds touchent à nouveau le sol, bien qu’il ne soit pas sûr d’être capable de tenir sur ses jambes si son agresseur daigne complètement le laisser aller. Les doigts relâchent finalement sa trachée, empoignant son col pour l’empêcher de filer. Et il sent l’air revenir à ses poumons, le O’Callaghan : il reprend son souffle comme un noyé revenu à la réalité, tenant à deux mains le poignet qui n’a visiblement aucune intention de s’éloigner. La prise de l’autre lui fait toujours un mal de chien, mais il ne cherche plus à s’en dégager. L’principal, c’est d’avoir recommencé à respirer. « Ok… Pas b’soin de s’énerver… J’peux t’expliquer… » Il sent le poing se resserrer sur son vêtement, s’enfoncer à la base de sa gorge. L’air passe toujours, mais il sait que l’autre peut couper le flux au moindre caprice. S’dépêcher de répondre, s’dépêcher d’s'expliquer. « Je cherche quelqu’un… Quelqu’un qui puisse m’entraîner. » Ses yeux roulent dans ses orbites, douloureux. Les sensations dans ses extrémités reviennent petit à petit, alors qu’il essaie de ne surtout pas arrêter de parler. « À chasser. J’suis pas particulièrement intéressé à tuer. J’voulais quelqu’un qui respecte ça. J’me suis renseigné. J’t’ai trouvé. J’t’ai suivi une fois. » La poigne sur son col commence à le soulever à nouveau et ses yeux se plantent immédiatement dans ceux du type. « Ok ! P’t-être deux. » Les iris qui lui font face brillent de méfiance. Il sait que le chasseur ne le croit pas, ou peine en tout cas à gober son histoire. Un léger claquement de langue, une respiration périlleuse. « Je sais c’que tu penses, mais là, dans la seconde, j’ai franchement aucune raison valable de t'mentir. » Déglutition douloureuse, alors que ses yeux reviennent se ficher dans ceux de son vis à vis. « Si tu m’lâches, j’peux te payer un verre pour te raconter la version longue. » Le poing s’élève à nouveau, et les pieds du O’Callaghan passent sur leur pointe tentant vainement de lui permettre de continuer à respirer. « Ok, ok ! J’peux te la raconter maintenant. Pas d’soucis. J’voulais juste être sûr qu’t'étais dans de bonnes dispositions pour écouter. » De préférence sans m’tuer. « J’peine pas, là. » Les yeux du Blackwood ne le lâchent pas. Et l’imprudent a un léger sourire, tapotant à deux brèves reprises le poignet qui le maintient toujours prisonnier. « Ok, reçu. Est-ce que tu pourrais juste… Me poser par terre ? »

Une seconde, puis deux. Finalement, les pieds retrouvent une position plate, et l’homme soupire de soulagement. La poigne sur son vêtement cesse quelque peu d’appuyer sur sa trachée, alors qu’il se racle la gorge.

Ok. Le plus dur est fait. Maintenant, le tout, c’est de bien choisir ses mots, et de ne pas s’planter.
Sinon, le visage de boucle d’or sous ses yeux risquait d’être le dernier qu’il verrait.

≈ ≈ ≈

    PART FIVE – REDEMPTION /
    radcliff (2015), usa.

Un soupir, long mais léger, brisa le silence qui régnait dans l’alcôve. La main de l’homme passa sur son visage aux traits tirés, alors qu’il reniflait brièvement. Son menton se baissa vers ses bras tendus, appuyés sur le dossier du banc d’église face à lui. Comme d’ordinaire, il n’y avait personne. Rien que le curé, occupé à vaquer dans son coin ; habitué à voir la grande carcasse se recueillir dans le plus complet des silences, sans pour autant avoir réussi un jour à lui tirer les vers du nez sur les motivations de sa présence. Jamais il ne le voyait s’agenouiller pour prier, jamais il ne l’entendait adresser quelque parole au Seigneur. Tout ce que cet homme faisait, c’était s’asseoir vers le milieu de l’église, au centre d’une rangée, et attendre. Les yeux dans le vague, observant parfois la statut du Christ trônant en arrière de l’autel. Pas un mot, pas un geste. Une fois par semaine, le silence — et le silence seulement.

Lentement, les pas du prêtre se firent plus proches. Le O’Callaghan les entendit arriver, mais ne remua pas. Sa main lasse était revenue se croiser avec sa jumelle, laissant ses iris clairs retourner à la contemplation d’on ne savait trop quoi. Et il avait retrouvé son immobilité, l’étrange visiteur ; attendant sans attendre, patientant jusqu’à l’instant où son corps aurait décidé que c’en était assez, et qu’il était l’heure de se lever. Depuis qu’il avait emménagé à Radcliff, plus d’un an et demi auparavant, c’était ainsi. Une fois par semaine, il occupait une place ici, et laissait le temps filer sans chercher à l’arrêter. Ne disant à personne où il se rendait, ni ce qu’il pouvait bien faire. C’était son moment de tranquillité, son petit havre de paix. Le crucifix qui pendait autour de son cou depuis la mort de Judith était dans ces moments plus léger et plus lourd à la fois. Il autorisait ses pensées à s’envoler vers les deux têtes rousses qui lui avaient été arrachées ; et pour un instant dans la semaine, il se permettait de souffrir et de les pleurer en silence, sans larmes et sans sanglots. Une fois l’église laissée derrière lui, son sourire reprenait ses droits, son insolence et son goût du risque redevenaient maîtres. Les passages entre les murs froids et silencieux le purgeaient plus qu’il ne l’aurait jamais cru. Mais s’il y avait bien une chose dont il était certain, c’était que ça n’avait pas grand-chose à voir avec Dieu.

« Il m’arrive parfois de me demander ce que voient vos yeux, mon fils. » Les iris de l’irlandais se posèrent sur le vieil homme ; sa tête s’inclina légèrement, en une polie salutation. « Mon père. » L’homme lui rendit son geste, joignant ses mains à hauteur d’abdomen. « Que recherchez-vous ? » Le silence, le pardon. La souffrance débridée et la fin de la culpabilité. L’acceptation du malheur, les souvenirs du bonheur. Le droit d’être triste, le droit de continuer à vivre ; le droit d'aimer.

« La paix. » Quelques instants, le vieillard le dévisagea. « Comment l’obtenir, si vous ne la Lui demandez pas ? » Lentement, l'homme se leva ; lorsqu'il passa aux côtés de l'homme de foi, les yeux de celui-ci se tournèrent pour le suivre. Et alors que l'irlandais n’était plus qu’à quelques mètres de la sortie, les mots s’assemblèrent en un semblant de réponse. Il ne prit pas la peine de se retourner, main sur la poignée. Prêt à retrouver le monde hors de ces murs apaisants — prêt à retrouver la réalité. « Priez pour moi. »

Priez pour moi, puisque vous arrivez encore à y croire.
Qui sait ; peut-être que si vous priez, de là-haut, Elle vous entendra. Peut-être qu'elle vous écoutera.

Et peut-être qu'alors, enfin, la brûlure de leur absence ne commencera plus qu'à devenir un lointain souvenir.


Dernière édition par Jim O'Callaghan le Ven 29 Avr 2016 - 21:22, édité 5 fois
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James Archer
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rebienvenue clo !!! the man who sold the world. (jim) 243543726
j'aime déjà Jim, et tout ce que je viens de lire, et je veux trop la suite the man who sold the world. (jim) 921491218 the man who sold the world. (jim) 921491218
et je veux trop lire plein de Jim/Lazar et Jim/Aisling aussi, puis Jim avec tout le monde même dans le futuuuur the man who sold the world. (jim) 222075304 the man who sold the world. (jim) 222075304
puis ce choix d'avatar the man who sold the world. (jim) 1134108285 the man who sold the world. (jim) 2497508888 the man who sold the world. (jim) 1134108285
bref, bon courage pour la suite de ta fiche (je me répète presque, sorry, l'émotion the man who sold the world. (jim) 292007208), ce nouveau petit va tout déchirer comme les autres the man who sold the world. (jim) 1734149047 the man who sold the world. (jim) 1734149047 the man who sold the world. (jim) 1734149047 the man who sold the world. (jim) 2675131757
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MessageSujet: Re: the man who sold the world. (jim)   the man who sold the world. (jim) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 1:10

t bo the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 fait gaffe quand même, t'as pas intérêt à toucher à mon fils the man who sold the world. (jim) 3144990225 hâte d'en lire plus en tout cas sur jimbo, te connaissant ça va être un plaisir à lire the man who sold the world. (jim) 1134108285 courage, et rebienvenue chez toi the man who sold the world. (jim) 422354165the man who sold the world. (jim) 1838896285
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MessageSujet: Re: the man who sold the world. (jim)   the man who sold the world. (jim) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 8:45

JIM MON POTO the man who sold the world. (jim) 1734149047 the man who sold the world. (jim) 1734149047 the man who sold the world. (jim) 1734149047
mon nouveau bro the man who sold the world. (jim) 2976688543 j'avais hâte de le voir débarquer et omg, quel perso the man who sold the world. (jim) 1091897475 the man who sold the world. (jim) 3770803369 on va faire de grandes choses ensemble the man who sold the world. (jim) 3865114578 the man who sold the world. (jim) 3865114578 the man who sold the world. (jim) 3865114578
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Moira Kovalainen
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MessageSujet: Re: the man who sold the world. (jim)   the man who sold the world. (jim) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 9:18

Mon baby chaton... Mon pôtit garçon choupi... the man who sold the world. (jim) 1734149047 Maman t'aime déjà si fort même si elle est pas là... the man who sold the world. (jim) 3753776951 (et même si elle va faire deux infarctus en te voyant si grand Arrow)
Pis maman elle te fera ton gâteau préféré tous les dimanches et le vilain papa il aura pas son mot à dire là dessus... the man who sold the world. (jim) 2796218058

Bref... Jotem, t'es beau, je veux lire la suite ! the man who sold the world. (jim) 2976688543 the man who sold the world. (jim) 1734149047 the man who sold the world. (jim) 243543726
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Lorcan Wolstenholme
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MessageSujet: Re: the man who sold the world. (jim)   the man who sold the world. (jim) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 11:20

Ahlalala, rien que de lire les commentaires de tout le monde c'est priceless, il est trop bien ton Jim the man who sold the world. (jim) 3865114578 the man who sold the world. (jim) 921491218 the man who sold the world. (jim) 921491218
On entre dans une nouvelle dimension avec vos histoires tordues, j'aime trop ça the man who sold the world. (jim) 2765873474
REBIENVENUUUUUUUE SEXY the man who sold the world. (jim) 422354165
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MessageSujet: Re: the man who sold the world. (jim)   the man who sold the world. (jim) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 12:25

rebienvenue !!
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MessageSujet: Re: the man who sold the world. (jim)   the man who sold the world. (jim) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 13:42

... j'vous aime les gars. the man who sold the world. (jim) 3440612238 the man who sold the world. (jim) 3440612238 the man who sold the world. (jim) 422354165


JIMMY, T'ES TELLEMENT SO CUTE, arrête, je t'aime. the man who sold the world. (jim) 243543726 the man who sold the world. (jim) 243543726 j'suis si contente que Jim te plaise autant, et j'ai SI hâte qu'on fasse de grandes choses the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 et non, mon père me mérite pas, je sais, mais que veux-tu, on choisit pas the man who sold the world. (jim) 3440612238 the man who sold the world. (jim) 3440612238 /out/

NOEH, HAAAAAAAN, merci, t'es tellement adorable toé aussi the man who sold the world. (jim) 222075304 viens-là the man who sold the world. (jim) 3753776951 the man who sold the world. (jim) 3167136188 the man who sold the world. (jim) 3167136188 je suis super contente que tu aimes Jim comme ça, omg, j'espère que la suite te plaira autant. the man who sold the world. (jim) 243543726 the man who sold the world. (jim) 243543726 et t'inquiète pas, t'en auras à foison du Jim, il va pas vous lâcher de sitôt, c'est un véritable parasite... the man who sold the world. (jim) 3440612238 puis si dans un futur plus ou moins proche tu-sais-qui fait son apparition, ce sera encore plus mieux, tu sais... the man who sold the world. (jim) 3440612238 the man who sold the world. (jim) 3440612238 (ok je sors, de bon matin comme ça c'était pathétique) JE T'AIME, j'viendrai te quémander des liens the man who sold the world. (jim) 1734149047 the man who sold the world. (jim) 1734149047 (en même temps qu'j'réponds à notre MP vieux de deux mois the man who sold the world. (jim) 3991503307)

LÉA, t'inquiète, s'il fait pas de bêtises il lui arrivera rien. the man who sold the world. (jim) 3440612238 the man who sold the world. (jim) 222075304 merciiiiiiii, t bèle aussi the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165

ADRIAN, COPAIN DE MOUA. the man who sold the world. (jim) 1734149047 the man who sold the world. (jim) 1734149047 the man who sold the world. (jim) 3753776951 i'm ready to hold your beer, my dear. the man who sold the world. (jim) 3440612238 the man who sold the world. (jim) 921491218 the man who sold the world. (jim) 2567386121 j'ai hâte qu'on fasse de grandes choses ensemble, owi owi the man who sold the world. (jim) 3440612238 j'viendrai me taper l'incruste dans tes réservations de rps. the man who sold the world. (jim) 4170729518 the man who sold the world. (jim) 4170729518

MOMO, moman de moua. the man who sold the world. (jim) 1734149047 the man who sold the world. (jim) 1734149047 HEUREUSEMENT QUE MA MOMAN EST LÀ POUR M'DONNER DE L'AMOUR, VOILÀ. the man who sold the world. (jim) 222075304 gaa: c'pas l'padre qui m'fait faire une overdose, hein. the man who sold the world. (jim) 658998169 puis tu vas voir, m'avoir en grand ça change pas tant de choses, dans l'fond... j'suis toujours aussi chiant, et j'aime toujours autant les gâteaux. the man who sold the world. (jim) 3440612238 Arrow MERCI, JE T'AIME, j'ai si hâte que ma moman débarque aussi, et qu'on s'fasse plein de rps qui tuent, et voilà. the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 1734149047

EMMAMOUR, ahahaha, j'en ai... comme qui dirait... un peu trop parlé, je crois, de celui-là the man who sold the world. (jim) 3440612238 Arrow mais contente qu'il te plaise, huhu. the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 243543726 on va s'trouver des liens de fifou, bouge pas. the man who sold the world. (jim) 996374593 merci en tout cas, i love uuuuu. the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 I love you

EMILY, merci beaucouuuup. the man who sold the world. (jim) 243543726 the man who sold the world. (jim) 243543726 I love you
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MessageSujet: Re: the man who sold the world. (jim)   the man who sold the world. (jim) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 15:41

REBIENVENUE LA PLUS BELLE :kissou: :kissou: :kissou: the man who sold the world. (jim) 1838896285 the man who sold the world. (jim) 1838896285 the man who sold the world. (jim) 1838896285 the man who sold the world. (jim) 115991268 the man who sold the world. (jim) 115991268 the man who sold the world. (jim) 1734149047
JIM JOLEM :amen: :amen: :amen: :amen: :amen: :amen: :amen: the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 the man who sold the world. (jim) 2636227509 j'ai si hâte de rp avec ce petit mâlin the man who sold the world. (jim) 3865114578 team black sails ftw  the man who sold the world. (jim) 292007208  the man who sold the world. (jim) 292007208  the man who sold the world. (jim) 292007208  the man who sold the world. (jim) 1838896285  the man who sold the world. (jim) 1838896285  :love:
jusqu'à maintenant ta fiche est à tomber the man who sold the world. (jim) 2497508888

alta, ne regarde pas par ici the man who sold the world. (jim) 222075304:
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MessageSujet: Re: the man who sold the world. (jim)   the man who sold the world. (jim) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 17:36

... pfffffffffffffff the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225

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MessageSujet: Re: the man who sold the world. (jim)   the man who sold the world. (jim) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 17:39

coucou toi :keur: jt'ai sortie trisha, rien que pour toi the man who sold the world. (jim) 2765873474 et attention hein, on lui cambriole pas son appart the man who sold the world. (jim) 2796218058
REBIENVENUE BONNE CHANCE POUR TA FICHE the man who sold the world. (jim) 921491218 JTAIME T'ES BELLE DE PARTOUT :bed: Si tu as des questions, tu connais la maison the man who sold the world. (jim) 2922054708
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MessageSujet: Re: the man who sold the world. (jim)   the man who sold the world. (jim) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 18:52

VICKY, je t'aime, Jim aime Nyny, nos liens sont vraiment trop parfaits, et j'ai hâte de rper, voilà. the man who sold the world. (jim) 658998169 the man who sold the world. (jim) 3753776951 the man who sold the world. (jim) 3753776951 puis merci infiniment, ok. the man who sold the world. (jim) 243543726 trop d'amour, j'sais plus où me cacher. the man who sold the world. (jim) 658998169 (ah si, dans ton décolleté the man who sold the world. (jim) 3440612238) LOOOOOVE the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165

MARIANNE, FILLE DE MOUA. the man who sold the world. (jim) 222075304 sois pas méchante comme ça avec ton papa d'amour. the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 3144990225 the man who sold the world. (jim) 235762262 (MAIS MOI AUSSI JE T'AIME À LA FOLIE the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165)

ANAÏS, OWI OWI, Trisha the man who sold the world. (jim) 3440612238 c'est la plus belle, je suis contente que tu la sortes, moi. the man who sold the world. (jim) 3440612238 et promis, je volerai rien. the man who sold the world. (jim) 658998169 the man who sold the world. (jim) 658998169 the man who sold the world. (jim) 2567386121 the man who sold the world. (jim) 658998169 the man who sold the world. (jim) 658998169 the man who sold the world. (jim) 658998169 the man who sold the world. (jim) 658998169 the man who sold the world. (jim) 658998169 the man who sold the world. (jim) 658998169 the man who sold the world. (jim) 658998169 (trouve l'intrus) JE T'AIME, merci beaucoup, et promis, si j'ai des questions j'me démerde the man who sold the world. (jim) 3440612238 /out/
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MessageSujet: Re: the man who sold the world. (jim)   the man who sold the world. (jim) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 19:28

t'es moche, tu pues, REMBOURSE-MOI MES PILES SALE GUEUX the man who sold the world. (jim) 658998169 the man who sold the world. (jim) 658998169 the man who sold the world. (jim) 658998169 the man who sold the world. (jim) 658998169 the man who sold the world. (jim) 3440612238 et Kitkat t'envoie un grand coup d'casserole dans la gueule, Rapunzel style the man who sold the world. (jim) 3604254065 (en fait là j't'aime nulle part, Jim il a du boulot the man who sold the world. (jim) 786090450 the man who sold the world. (jim) 3865114578)

J'AI HÂTE J'VEUX LA SUITE T'ES PERF ET J'TE FAIS DES BÉBÉS the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 the man who sold the world. (jim) 422354165 i wuv u bb sestra the man who sold the world. (jim) 1838896285 I love you I love you I love you
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