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 I will help you learn how to fly (evelyn)

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MessageSujet: I will help you learn how to fly (evelyn)   I will help you learn how to fly (evelyn) Icon_minitimeSam 2 Avr 2016 - 16:38

D'abord, tu as mis un moment à trouver son nom de famille. Quand tu l'as « rencontrée », elle avait un appareil photo accroché autour du cou. Un détail presque insignifiant, tant que tu n'y as pas prêté la moindre attention le fameux soir où vous avez discuté, mais sur lequel tu as basé tes recherches pour la retrouver. A tes yeux, la mutante se baladait pas avec un machin pareil dans les mains pour son simple plaisir. Tu t'es dit qu'il y avait quelque chose de plus derrière ça, du coup t'as épluché divers sites d'infos, avant de te rabattre sur le journal de la ville. Journal qui représentait alors ton dernier espoir de retrouver Evelyn avant d'essayer de la trouver d'une autre façon. Ta persévérance a alors payé. Lorsque son prénom est apparu à l'écran, suivi d'un « Blackwood », tes yeux se sont plissés. Sur le coup, ce nom ne t'a pas semblé étrange. Tu as continué tes recherches au sujet de la mutante sans plus t'en préoccuper. Tu as cherché à savoir si tu allais pouvoir mettre aussi la main sur son crétin de mari, et ce ne fut pas un aussi grand succès. Malgré le fait qu'Evelyn soit photographe, elle semble malheureusement ne pas passer son temps à braquer l'objectif sur son mari pour l'afficher dans le journal. Quel dommage. Tu aurais bien aimé voir sa gueule cassée en première page du Radcliff Daily, la dernière fois. Ça aurait fait une belle couverture. Inoubliable et saisissante, histoire que tous les dégénérés qui marchent dans les rues de cette ville comprennent qu'ils y passeront tous un jour ou l'autre. Enfin, le truc qui t'a surtout chagriné, c'est de découvrir qu'elle n'était pas morte dans la ruelle. A part si le journal local faisait preuve de négligence, voir ses nom et prénom sur la page des photographes bossant pour la petite entreprise ne laisse aucune place au doute. Elle est encore en vie.

Tapotant sur ton clavier, tu te renseignes sur ce nom de famille. Tu cherches à savoir s'ils sont là depuis longtemps, si tu peux trouver un élément irréfutable avec lesquels nuire à cette famille avant d'essayer de la décimer à nouveau, mais avant, il faut que tu découvres qui était ce blond. Tu t'arrêtes lorsque les informations deviennent étranges. La Norvège ? Relevant les yeux devant toi, l'accent implacable du blond dans la rue tu reviens faiblement en mémoire. Tu l'avais compris et il t'avait compris en retour. Ça avait été bref et rapide, mais pas anodin quand tu y réfléchis. C'est pas possible... Un vieux souvenir remonte à la surface auprès ça. Lorsque tu étais encore en Norvège, Slava dans ta vie, elle avait eu l'ingénieuse idée de t'emmener une première fois voir sa famille (avant de réitérer en de rares occasions). Sa sœur était mariée à un Blackwood. Si tu recontextualises un peu mieux, tu crois te rappeler d'un bambin baveux, d'une gamine blonde bizarre et peut-être un dernier gosse (sans visage malheureusement pour ta vieille mémoire), tu ne sais plus vraiment. Même toi tu ne veux pas y croire. Il y a des Blackwood partout. Enfin, tu supposes. Saut qu'ils doivent pas tous parler le norvégien h24... Quelles sont les chances pour que tu te retrouves dans la même ville qu'un des neveux de Slava ? Cherchant plus de preuves du côté de sa famille, en particulier sa soeur, les doutes s'envolent peu à peu. Est-ce que tu t'en serais pris à... Adrian ? Tu aperçois son nom au détour d'une conversation que tu lis en diagonale, sur un réseau social ou un site dans le genre. Pas le temps de t'attarder sur toutes tes sources, un sourire amusé se glisse déjà sur tes traits. Pour une fois qu'une telle situation est encore plus sympa qu'elle ne l'était à la base. De gentils Blackwood qui parlent norvégien, ça courre pas les rues, pas vrai ? Alors tu as envie de voir si c'est vrai, tout ce que tu viens de ruminer pendant plus d'une heure. A présent que tu es remis de ton intervention, de l'hôpital, de la folie de Seth, c'est le moment de refaire surface, non ?

L'adresse des locaux du journal de Radcliff en main, tu t'avances d'un pas déterminé à l'intérieur une fois arrivé devant. Ton visage affichant son air le plus avenant possible, tu interceptes le premier collègue supposé d'Evelyn que tu croises. Tu demandes à la voir. On t'annonce qu'elle n'est pas présente actuellement. Tu cherches à savoir où tu pourrais la trouver. On te rétorque une histoire de congé alors que tu fronces les sourcils. Peut-être qu'elle s'en est pas si bien sortie que toi, de cette histoire, au final... Tu insistes, tu trouves une excuses pour faire comprendre qu'il est important que tu ailles la voir pour lui parler. C'est au sujet du... « Bébé ? », que te souffle la jeune interlocutrice en face de toi, pour achever ta phrase, avec un petit sourire discret aux lèvres. Tout le monde n'est peut-être pas au courant. Bébé ? Tu inspires une longue bouffée d'air sans te départir de ce sourire « sympathique » qui ne te va pas du tout. Une seule chose traverse son esprit à cette annonce : Blya, c'est répugnant. Tu te dis aussi que les gens de cette ville sont vraiment naïfs. Sans plus attendre, tu acquiesces. Oui, oui, c'est au sujet du bébé. Tu as vraiment une super bonne nouvelle à lui balancer à la figure à ton tour, tu es certain que ça va enchanter Evelyn. « Alors, où puis-je la trouver ? » Tu suis celle qui semble être la secrétaire de l'endroit jusqu'à son bureau, où elle te note une adresse sur un petit bout de papier blanc. La remerciant en russe, tu lui fais un dernier signe de la main avant de te retrouver dehors.

Une fois devant la porte de la maison, ton poing s'abat brusquement en trois coups secs dessus. Histoire d'empêcher n'importe quelle personne dans cette maison de ne pas entendre ton arrivée. En particulier Evelyn. Si elle est en congé, alors elle devrait apparaître devant toi dans peu de temps. Et c'est ce qui se produit. Tu entends le bruit du loquet annoncer que le moment fatidique approche, et tu souris de toutes tes dents, carnassier, lorsque le regard de la mutante croise le tien. « Evelyn, quel plaisir ! », que tu annonces d'une voix forte, sans plus perdre de temps pour t'avancer vers elle, l'obliger à reculer, et avoir une petite conversation qui, tu en es persuadé, va encore plus lui plaire que la première fois que vous vous êtes croisés.
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MessageSujet: Re: I will help you learn how to fly (evelyn)   I will help you learn how to fly (evelyn) Icon_minitimeJeu 28 Avr 2016 - 1:12



i will help you learn how to fly
roman & evelyn
« Say it's all you can take, better take some more 'Cause I know what it's like to test fate. Had my shoulders pressed with that weight. Stood up strong in spite of that hate. Night gets darkest right before dawn. What don't kill you makes you more strong And I been waiting for it so long. »  w/ linkinpark.

Cette ville n'a plus rien du petit patelin chaleureux qu'elle a connu en débarquant ici avec Amelia. Attaquée pendant sa grossesse d'Aurora, et attaquée par deux fois alors qu'elle attend un nouvel enfant, c'est à croire qu'il existe là-haut un être suprême qui aime bien s'amuser avec les pauvres âmes comme la sienne. Un jeu pervers et cruel dont elle est victime. Ça a bien failli coûter la vie d'Adrian et jamais elle ne se serrait pardonnée s'il était mort il y a quelques semaines, sur le plancher du salon. Heureusement, elle le sait à présent hors de danger et peu lentement reprendre un cours de vie normale. Sa soeur lui a ouvert la porte de son appartement sans aucune hésitation et a réussit à la convaincre d'arrêter de se tuer au chevet de son grand norvégien de mari. Alors Evie passe son temps chez sa soeur. Vit chez elle le temps que tout revienne dans l'ordre. Scarlett lui a donné un congé de maternité à l'avance pour s'assurer que sa grossesse se passe bien puisque dieu sait qu'elle n'a pas de chances de ce côté. Alors tout son temps, Evie peut le passer avec Aurora. Elle joue aux poupées avec elle, visite souvent le parc où elle croise Malachi et Peter. Le petit chiot Meeko grandit à une vitesse folle mais la Blackwood est habituée puisqu'elle a grandi avec des parents qui s'occupaient d'un élevage de huskys.

Susan insiste d'ailleurs pour faire les courses et même faire à manger alors la mère se retrouve avec absolument rien à faire sauf s'occuper de sa fille. Et bien sûr, de sa grossesse. Elle fait attention à ce qu'elle mange, aux heures où elle va aux toilettes. Surveille son état de santé et pour le moment tout se passe bien. Un petit quotidien qui retrouve lentement son rythme normal. Même à la mairie les choses s'arrangent, avec Lancaster qui s'est fait sortir brutalement de son office. Cette nouvelle ne peut que faire plaisir à l'ancienne mutante même si elle sait qu'il y a eu un attentat lors du discours. Heureusement, tous ses proches qui y étaient sont en vie. Elle ne connaît personne parmi les victimes et bien que cela l'attriste, elle peut au moins se soulager de savoir qu'un nouveau drame ne l'a pas frappé. Elle-même n'y était pas présente car Adrian était encore dans un état grave à l'hôpital et elle le veillait jour et nuit. Pas le temps de se réjouir du renvoi de Lancaster. Maintenant que les frontières sont ouvertes, elle considère peut-être quitter la ville mais elle sait qu'avec sa grossesse et la blessure de son époux, ce serait trop compliqué. Alors pour le moment, elle continue d'espérer que sa bonne fortune va continuer de lui sourire.

On cogne à la porte et la belle fronce les sourcils. Susan n'est pas censé rentrer avant deux bonnes heures et elle n'attend personne. La dernière fois qu'elle a ouvert la porte à des inconnus, elle fut victime d'une attaque et Adrian se retrouvait à l'hôpital avec une balle dans le ventre. Evie n'aime pas ça, se méfie mais s'avance tout de même vers l'entrée. Comme Susan n'a pas d'oeil magique pour voir qui se trouve de l'autre côté, la jeune mère se voit obligée de répondre. Elle ouvre donc la porte et se fige d'un seul coup. Roman. Non... Impossible. Ne peut-on pas la laisser vivre paisiblement pour plus que quelques jours ? « Evelyn, quel plaisir ! » Elle blêmit et n'a pas le temps de refermer la porte qu'il est déjà dans l'entrée. Il s'impose, la bouscule, ne lui laisse pas le choix. Elle recule alors, dans un réflexe de le voir avancer vers elle. Par réflexe aussi, elle pose la main sur son ventre. Elle refuse d'être une victime une troisième fois. Elle est vaccinée. Elle n'est plus mutante, pourquoi ne veulent-ils pas la lâcher ses idiots de chasseurs... Evelyn panique un peu de revoir le visage du bourreau s'inviter ainsi chez elle, surtout avec la petite Aurora qui s'amuse naïvement dans le petit salon adjacent. « T'as une drôle définition d'plaisir. » Elle prend à peine le temps de refermer la porte de l'appartement qu'elle se précipite déjà au salon pour attraper Aurora dans ses bras et reculer. S'assurer ainsi que Roman ne s'approche pas de sa fille. Et elle sait que sa soeur a une arme à feu dans le tiroir non loin d'elle alors s'il se montre agressif, s'il ose s'avancer plus vers elles, Evelyn se tient prête à aller s'en emparer.

Avec sa fille dans ses bras ou non. Une mère qui protège son enfant, c'est surprenant parfois ce qu'elles peuvent arriver à faire ; et Evelyn, si elle n'a peut-être pas la meilleure forme pour se défendre elle-même, son instinct maternel lui est plus fort que n'importe quel entraînement militaire. « Qu'est-ce que tu fais ici, Roman ? Comment t'as su où me trouver ? Si tu es venu pour terminer le boulot, j'appelle la police. » Cette fois, elle en a marre de se faire attaquer et de devoir se défendre. S'il ne lui donne pas le choix cependant, elle va le faire. Et étrangement, pour une première fois depuis longtemps, son pouvoir ne semble pas revenir malgré la peur qui la prend aux tripes. Au moins, il ne peut pas l'attaquer sur le fait qu'elle lui a explosé de l'énergie au visage comme la dernière fois puisqu'elle le sent autour d'elle ; c'est le calme le plus total et aucune vibration ne se fait sentir. Sur ce point elle est soulagée mais autrement, elle n'aime pas du tout savoir que Roman se trouve juste là, à quelques mètres d'elle.


Dernière édition par Evelyn Blackwood le Sam 21 Mai 2016 - 0:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I will help you learn how to fly (evelyn)   I will help you learn how to fly (evelyn) Icon_minitimeVen 6 Mai 2016 - 20:08

La remarque d'Evelyn arrache un petit ricanement à Roman. Ce dernier continue d'observer ce qui l'entoure : cette charmante petite maison qui n'est pas la sienne, cette entrée chaleureuse et cette ambiance détendue qui s'en dégage. Enfin, détendue, sans doute l'ambiance l'est-elle moins depuis qu'il a passé la porte d'entrée – forcé la porte d'entrée. Les mains dans le dos, l'ex-russe observe la jeune femme qui se précipite presque en direction de sa fille en train de jouer dans le salon. Son sourcil droit s'arque sous la surprise. Vraiment ? Il fait si peur ? C'est bon à savoir, et plutôt flatteur. Sans y être invité, Roman s'avance à son tour dans la pièce. Il fait face à Evelyn et son enfant, à quelques pas, gardant le silence. Comme s'il venait pour une visite de courtoisie. Pourtant, il ne propose pas à la mère de famille de se calmer, ni de reposer son enfant au sol pour qu'elle continue à jouer pendant que les grandes personnes discutent à côté. Aucune visite n'est amicale, pour le Norvégien, aucune. Même lorsqu'il vient pour annoncer une grande nouvelle aux membres de sa famille – ou presque – qui s'ignorent. Roman remarque le nouveau pas en arrière d'Evelyn, ce qui lui fait secouer la tête. Croisant les bras, il cesse tout mouvement dès lors qu'elle cherche à savoir ce qu'il fait là. Ses suppositions ne sont pas si erronées. S'il n'avait pas ce lien infime qui rattache chacune de ces petites personnes à Slava, alors il aurait arraché la vie de la mutante (ou ex-mutante, peu importe, ce danger ambulant) depuis bien longtemps. Mais cette simple idée l'en empêche. Il a découvert ce qui les lie, tous, même lui d'une certaine façon, alors il se dit qu'en jouer pour remplacer l'unique sentence que peut être la Mort, c'est encore mieux. Surtout lorsqu'il a affaire à la frêle Evelyn.

En bon consciencieux de mon travail, je suis venu prendre des nouvelles”, que Roman réplique sans plus attendre. Et c'est vrai. Vu qu'elle n'est pas morte, il est comme qui dirait obligé de se préoccuper de son état. De s'assurer que le choc est encore présent dans son esprit – et c'est le cas. Sa nervosité révèle son appréhension. La seule chose qui rend Roman à la limite du nostalgique, c'est qu'il ne peut constater les dégâts physiques. On l'a bien soignée. Recommençant à bouger dans le petit salon, l'ex-russe détourne le regard de la vision désagréable qu'elle lui inflige. Sa seule condition de mutante, révolue ou non, suffit à lui donner le vertige – comme avec tous les autres. De la même manière, vu qu'il ne compte rien faire de bien... destructeur aujourd'hui, il garde une distance de sécurité raisonnable. Et s'il lui prenait l'idée de recommencer à faire exploser tout ce qu'elle approche ? Ou de le brûler pour le faire partir ? Sous sa veste sombre, Roman sent sa peau, mâchée par les brûlures qui n'ont pas encore guéri, picoter. “J'espérais apprendre dans le journal la découverte du corps d'une mutante dans une petite ruelle de Radcliff, il y a de ça un bon moment déjà... Mais cette Une n'est jamais arrivée.” Haussant faiblement les épaules, le Norvégien laisse un sourire mauvais courir sur ses lèvres. “Seulement mon emploi du temps ne m'a pas permis de venir rectifier le tir.” On pourrait presque sentir la déception dans le fond de sa voix. Toutefois, le regard noir qu'il lance soudain à Evelyn la confirme sans ménagement. Il aurait aimé pouvoir revenir. La hanter. Se venger. La faire disparaître sans que personne ne s'en rende compte. Tout aurait été tellement plus simple. “Tu diras d'ailleurs merci à Adrian pour ça.” Les iris métalliques de Roman dérivent un instant sur les traits de la fillette au creux des bras d'Evelyn. Elle est vraiment adorable. Et il se dit l'instant suivant qu'elle aura sans aucun doute hérité des gênes défaillants de sa pauvre mère.

Replongeant son regard dans la contemplation des quelques photographies exposées au mur derrière lui, le quinquagénaire poursuit sa réponse. Il a cet air à l'aise et cette facilité à bouger dans l'espace qui ne permettent pas de savoir s'il va frapper à un moment ou un autre. Comme toujours, Roman n'inspire pas la confiance. Que ce soit à travers les mots ou à travers la gestuel, impossible d'être certain ou même de deviner ce qu'il peut avoir derrière la tête. Encore moins lorsqu'il s'est décidé à se jouer d'un mutant. “Quant à savoir comment je t'ai trouvée, une ou deux recherches grâce à cette merveilleuse invention qu'est internet, une visite rapide des locaux de ton travail, une discussion fort aimable avec l'une de tes collègues, la plus bavarde semblait-il... et me voilà.” Tournant la tête sur le côté, il s'autorise un petit sourire crispé. “Décidément, tu n'es pas très douée pour te planquer, Evelyn”, qu'il assène d'un ton plus sec avant de reporter son attention sur la photo suivante. Une fois l'inspection de ce mur fait, et que les visages d'Evelyn et Adrian lui sont bien revenus en mémoire après les avoir croisés à plusieurs reprises, l'homme se permet un pas sur le côté. Il n'est plus très loin d'elle, juste un ou deux pas, peut-être trois, alors que son visage penche sur le côté. “Mais je comprends que ça ne soit pas facile, de fuir et disparaître pour de bon quand on te le... conseille, avec l'adorable famille que tu te traînes.” Certes, l'ex-russe n'est pas le plus doué pour les conseils. Malgré la vivacité avec laquelle il cherche à les imprégner dans la tête des autres, ça ne fonctionne pas toujours. Et, certes, ses mots ne sont jamais les bons. Trop directs, trop violents, trop brutaux. On peut les sommer de tous les maux, sans aucun doute, mais Roman ne sait pas comment faire autrement. C'est à travers ces derniers qu'il fait comprendre que sa clémence aujourd'hui ne sera peut-être plus un autre jour. C'est grâce à ces derniers qu'il communique le mieux. C'est par ces derniers qu'il ne se fait pas oublier. Gardant son regard accroché à celui d'Evelyn une nouvelle seconde, le Norvégien lui laisse tout le temps de comprendre qu'il ne va pas s'adresser à elle, à présent.  “Bonjour toi”, qu'il souffle à la gamine, d'une voix si doucereuse qu'elle semble venir d'ailleurs. “Je m'appelle Roman.” Une présentation brève, aussi innocente que la petite fille ne semble l'être. Sa mutation n'a pas encore dû se révéler. L'ex-russe espère être présent le jour où cela arrivera. Se souvenant des mots de la collègue d'Evelyn, ses prunelles se font soudain plus sombres, alors qu'elle descendent en direction du ventre de la mère de famille. Et les mâchoires du quinquagénaire se crispent à cette vision. Elle disait vrai. “Celui que tu as dans le ventre, il est aussi de ton mari ?”, qu'il crache, en Norvégien, sans pour autant accrocher son regard du sien. Tant pis si elle ne comprend pas tout, l'expression de son visage et la direction de ses pupilles, braquées sur le vêtement protecteur de cet autre enfant à venir, en disent assez. Deux enfants, deux futures abominations de plus. L'incompréhension le gagne. Comment peuvent-ils oser ? Eux, comme tous les autres. Comment peuvent-ils continuer ? Cette simple idée, cet égoïsme pur, il révulse chaque parcelle du corps de Griske. Ce dernier s'éloigne, toujours aussi lentement, tandis que le feu de son regard se retrouve confronté à celui d'Evelyn, ce qui n'arrange rien à ce haut-le-coeur qui le bouscule.
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MessageSujet: Re: I will help you learn how to fly (evelyn)   I will help you learn how to fly (evelyn) Icon_minitimeLun 23 Mai 2016 - 20:11



i will help you learn how to fly
roman & evelyn
« Say it's all you can take, better take some more 'Cause I know what it's like to test fate. Had my shoulders pressed with that weight. Stood up strong in spite of that hate. Night gets darkest right before dawn. What don't kill you makes you more strong And I been waiting for it so long. »  w/ linkinpark.

Elle voudrait bien savoir ce qu'il fait là. Pourquoi vient-il encore hanter son quotidien. La douce Blackwood ne veut que pouvoir vivre sa vie tranquillement, sans autre drame pour venir secouer son existence. Est-ce trop demander ? Visiblement oui puisque Roman s'impose à elle, pénètre l'appartement sans y être invité, comme s'il est le maître des lieux. Pourtant, tout ce qu'Evie souhaite est le voir repartir aussitôt vite qu'il est arrivé. Plus il sera loin, mieux elle se portera. D'être avec Aurora ne fait également qu'augmenter son inquiétude et sa méfiance. S'il devait faire du mal à la petite... non elle ne veut même pas y penser. Alors qu'il parle, qu'il raconte la raison de sa venue et qu'il reparte par où il est arrivé. Et s'il est là pour essayer de la tuer encore une fois, elle ne tombera pas sans d'abord se battre... « En bon consciencieux de mon travail, je suis venu prendre des nouvelles. J'espérais apprendre dans le journal la découverte du corps d'une mutante dans une petite ruelle de Radcliff, il y a de ça un bon moment déjà... Mais cette Une n'est jamais arrivée. Seulement mon emploi du temps ne m'a pas permis de venir rectifier le tir. » Qui peut souhaiter ainsi la mort de gens innocents comme la pauvre mère de famille sauf un monstre ? Evelyn ne fait de mal à personne. Elle ne veut qu'élever sa fille en paix. Aimer son mari, prendre soin de sa soeur. Elle n'a aucune envie de meurtres ou de domination du monde. Elle n'est qu'une habitante parmi tant d'autres qui n'aspire qu'à un peu de bonheur. Où est le mal dans tout cela ?

Mérite-t-elle toute cette haine et ce dégoût dont il lui fait preuve simplement parce qu'elle pouvait autrefois faire exploser des immeubles. Autrefois. c'est le mot... « Tu diras d'ailleurs merci à Adrian pour ça. » La brune garde le silence. Elle n'aime pas l'idée que Roman sache tant de choses sur elle, sur Adrian. S'il le connaît c'est qu'ils ont dû se croiser et elle ne veut même pas imaginer à quoi a pu ressembler une telle rencontre. Les poings ont dû voler plus bas que les mots et frapper bien fort, connaissant son époux et sa tendance à perdre les pédales quand il sait qu'on s'en ait pris à elle ou un de ses proches. En réalité, elle est surprise de voir que si une telle rencontre a eu lieu, le Griske soit encore en vie. Parce que Adrian l'ait, en chair et en os, bien qu'il a passé très près de la mort il y a deux semaines à peine ce qui veut dire que l'autre ne peut forcément plus l'être. Alors pourquoi le vieux chasseur ne se jette pas tout de suite à son cou pour se venger de son grand norvégien d'mari ? Une question qui germe dans l'esprit de la vaccinée qui fronçe les sourcils. Il lui raconte ensuite comment il est venu à la retracer. Il s'est donné bien du mal pour cela. Lui poursuivre jusqu'à son lieu de travail... faut vraiment être zêlé. « Décidément, tu n'es pas très douée pour te planquer, Evelyn. » Ou bien c'est lui qui a une véritable obsession pour elle. Ça lui semble bien plus probablement. Et de toute façon, Roman avait laissé Evie pour morte dans la ruelle, pourquoi chercherait-elle à se cacher alors qu'il la croyait probablement morte... ce qui n'est pas le cas maintenant qu'ils sont là.

Face à face. Ils ont tous les deux su déjouer la Faucheuse... c'est bien le seul point commun qu'ils peuvent avoir. « Mais je comprends que ça ne soit pas facile, de fuir et disparaître pour de bon quand on te le... conseille, avec l'adorable famille que tu te traînes. » La belle n'aime pas le voir s'intéresser comme ça à Aurora alors elle réplique aussitôt alors que l'homme fait le tour du logement et des lieux comme un prédateur qui étudie son environnement. « Je ne pensais pas que j'aurais besoin de me planquer. Je croyais qu'Adrian t'avait réglé ton compte. Et crois-moi, je l'avais remercié d'avoir débarrassé la planète d'un être rempli d'autant d'haine que toi. » D'ordinaire, elle n'est pas pour la violence. D'ordinaire, elle n'aime pas savoir que son époux laisse libre court à sa violence sur ceux qui s'en prenne à elle. Ils le méritent, certes, mais elle n'aime pas imaginer Adrian dans une colère folle... surtout depuis qu'elle en a été témoin à la maison. Elle l'a vu tuer devant ses yeux, faire couler le sang et frapper de ses poings à les teindre de rouge. Bêtement, Evie s'était imaginée que ce sort-là avait aussi été réservé au Griske. Parce qu'elle n'est pas idiote. Du moment que son mari l'a vu avec des pansements enroulant presque la totalité de ses bras, et qu'il a tourné les talons, la jeune femme a tout de suite su où il s'en allait. Il allait se venger et tabasser Roman. Elle ne savait pas s'il avait réussi mais puisqu'Adrian semblait croire qu'aucun danger ne pourrait lui tomber dessus, elle en avait déduit que le vieux chasseur devait être mort. À présent, elle voit comme elle s'ait trompé. Quand le Griske s'approche et s'adresse à Aurora, la brune serre les dents et passant une main contre la tête de sa fille pour l'attirer à elle.

Comment il ose s'adresser à son enfant comme s'il est un ami ? Comment ose-t-il paraître si inoffensif alors qu'il est la cause de bien des maux chez la mère. Sur ses bras, elle voit encore quelques cicatrices qu'il y a laissé en lui ouvrant les veines et maintenant, il ose poser son regard sur Aurora. Oh, c'est hors de question qu'il essaie de s'en rapprocher. « Celui que tu as dans le ventre, il est aussi de ton mari ? » Elle capte les mots qu'il lui vomit à la figure en langue norvégienne. Et elle le note facilement son ton rempli de dégoût, Evelyn ne pouvant qu'être insultée par l'insinuation. Ce n'est pas parce qu'elle était mutante et qu'il déteste ses semblables que cela fait d'elle une traînée. Adrian, elle l'aime à en crever. Elle l'aime à la folie, si bien qu'elle voudrait avoir une rimbanbelles d'enfants de lui. Il est son ange gardien. Un dieu dans son univers. Le soleil autour duquel elle gravite. Alors bien sûr que cet enfant est le sien, faut vraiment être idiot ou aveugle pour demander. Ou simplement chercher à l'insulter, ce qui est de toute évidence le but du quinquagénaire. « Oui, et j'en suis bien heureuse. Pourquoi, t'es jaloux ? » Elle aussi peut adopter un ton plein de mépris. La dernière fois dans la ruelle, elle était apeurée, tremblante. Son pouvoir incontrôlable n'aidant pas à la calmer. Mais à présent, elle ne compte pas se laisser faire aussi facilement.

Oh, elle est terrifiée la belle. Mais elle ne veut pas se rabaisser à lui donner la satisfaction d'le montrer. Elle aussi peut provoquer et lâcher des absurdités comme les siennes. Si le chasseur est venu pour retrouver une Evie apeurée et tremblante comme celle de la ruelle, il doit bien être déçu. Elle fait quelques pas vers l'arrière pour s'éloigner de lui à nouveau. Elle ne veut pas lui laisser l'occasion de lui faire mal et s'il ne fait ne serait-ce qu'un seul pas, elle sait déjà où trouver le pistolet pour se défendre. Parce que ses petits poings à elle ne seront jamais suffisants. Elle n'a pas la taille ni la carrure d'Adrian. Le Griske est vraiment pathétique de venir s'en prendre à elle alors qu'elle n'a qu'une taille fluette. Pathétique, vraiment. Et elle aussi peut adopter le langage norvégien natal de son mari. Après plus de vingt ans de mariage, elle a attrapé quelques trucs et arrive à comprendre globalement ce langage. Bien sûr, elle le parle très mal. Elle a un énorme accent qu'un originaire de la région reconnaît tout de suite mais au moins, elle arrive à se faire comprendre. « Va-t-en Roman, tu n'es pas le bienvenue ici. Tu m'as vu, je suis bien vivante et je compte bien le rester... maintenant fiche le camp. » Elle ne le quitte pas des yeux, guette chacun de ses mouvements. Elle lui pointe la porte tout en gardant Aurora dans son autre bras. Étrangement, elle a l'impression de trouver une nouvelle force depuis qu'Adrian s'est réveillé et après tout ce qui est arrivé dans leurs vies, elle ne veut plus jamais se sentir faible et sans défenses. Qu'elle ne soit pas à la hauteur de Roman, elle le sait très bien mais dès l'instant qu'il se montre plus menaçant qu'il ne l'ait déjà, elle compte bien se jeter sur le pistolet caché dans son tiroir juste à côté d'elle à présent.
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MessageSujet: Re: I will help you learn how to fly (evelyn)   I will help you learn how to fly (evelyn) Icon_minitimeLun 30 Mai 2016 - 12:15

Le mouvement de recul de la mère protectrice fait hausser les sourcils de Roman. Il retient le petit sourire moqueur et pernicieux qui désire se glisser sur ses lèvres, préférant se reculer lentement. Comme s'il allait faire quoi que ce soit à cette enfant. Ce n'est pas l'envie qui lui manque, ni les idées, qui pullulent par dizaines dans son esprit depuis qu'il a aperçu le jeune visage, mais comme il l'expliquera en temps voulu, les principes du Norvégien l'en empêchent. Par il ne sait quel enchantement, mais c'est le cas. Il ne peut toucher à un seul cheveux de cette gamine, aussi monstrueuse à l'intérieur soit-elle. Roman n'a pas besoin de l'entendre dire pour savoir que cette petite fille deviendra comme sa mère, dans peu de temps, si ce n'est pas déjà fait, car la nature est mal faite. Elle est si mal conçue qu'elle ne laisse pas le choix à ces pauvres bambins, à la naissance, et les condamne à être éradiqués par des personnes comme lui, pour le bien des gens normaux. Et vu la dégénérée de mère, de modèle même, que se traîne la minuscule Blackwood, le quinquagénaire ne peut que s'imaginer le pire. La réponse de l'enfant ne vient pas, Evelyn l'empêchant de s'exprimer. Bien, alors ils fonctionneront ainsi. Si elle espérait que sa petite fille ne ferait pas de cauchemar après son passage, lui transmettre aussi directement sa peur et sa hantise ne vont sans doute qu'aggraver les choses. Pour un Griske qui s'adore à marquer l'esprit, disons que c'est une bonne nouvelle. Être la terreur nocturne d'un mini-monstre, n'est-ce pas l'une des plus belles récompenses qui puisse exister ? S'il est déjà celui de la mère, le tout se transforme en une première victoire écrasante.

Seulement, si la fille se révèle aussi provocatrice que la mère dans le futur, Roman n'est pas certain de pouvoir se retenir longtemps de ne pas céder à la plus petite pulsion destructrice. Quand elle massacre la langue norvégienne pour s'aventurer à lui poser une question complètement inconsciente, le regard du chasseur se durcit d'un voile noir, sombre, brûlant. Il la fixe pour qu'elle n'en manque rien, et surtout car incapable de se détourner de ce qu'il vient d'entendre. Jaloux ? D'un homme qui a posé ses mains sur son corps souillé et répugnant ? Non, définitivement non. Sur ses traits, le dégoût doit se lire si aisément que l'ex-russe lui-même s'en veut. Mais c'est plus fort que lui. Une telle idée méprisable, désagréable, ça lui glace l'échine et le rend nauséeux. Un état qui le condamne à se montrer encore plus sec et vicieux qu'il ne l'était déjà en arrivant ; une motivation supplémentaire pour faire comprendre à cette dégénérée, à l'anormal personnifié en face de ses rétines, qu'il n'a pas dit son dernier mot. Et que l'autre soir dans la ruelle, elle a fait l'erreur de ne pas assez prier pour mourir. “Non.” Sa réponse est pire que le sifflement sec d'un serpent. Elle tranche l'air, violemment, avant que le quinquagénaire ne se détourne. Il ne supporte plus de la regarder. S'il veut pouvoir garder son sang-froid, et ne pas laisser cette pièce se recouvrir du sang ingrat d'Evelyn et de sa pitoyable fille, il doit garder le cap. La moindre pensée corrosive, il ne va ni la partager, ni la réaliser. Aucune envie subite, aucune blessure malheureuse. Déjà qu'il n'est pas le bienvenu. “Vraiment ? J'avais pas remarqué.” Il hausse les épaules, alors que son regard repart faire un tour du côté des photographies éparpillées un peu partout.

Le silence règne durant les secondes suivantes. Le temps que la pression qui s'est accumulée au niveau de son crâne, mais également au cœur de ses mains, qui ne demandent qu'à se saisir de son arme à feu à sa taille, ou de cette lame qu'il garde planquée dans sa manche, s'apaise. Une fois que c'est fait, il reprend de son ton le plus doucereux possible, si différent des termes mauvais employés juste avant. “Tu es vivante et tu vas le rester, Evelyn.” Ça lui arrache la bouche. Les brûlures au niveau de ses bras hurlent à l’ignominie. Les blessures qui parsèment son corps ressentent l'affront. Mais il n'a pas le choix. Il y a ce sentiment inextricable qui le contraint à faire les choses différemment, cette fois. Un lien au-delà de tout le reste qui le raccroche à sa part d'humanité, lui qui semble l'avoir perdue il y a une vingtaine d'années de ça déjà. “Je ne touche pas à la famille.” Même si Evelyn ne peut pas le voir, Roman a un sourire malin qui se dessine sur les lèvres. Ca le fait rire rien que d'imaginer sa tête déconfite. Est-elle désemparée ? Peut-être le prend-elle pour un fou, lui-même commence à se poser des questions à ce sujet. Roman n'y touche du moins presque pas. Il ne compte pas la fameuse discussion qu'il va avoir avec Razen au sujet d'Anastasia, même si ce dernier ne le sait pas encore. Il ne dévoile pas ce qu'il a en tête pour clarifier la situation. Pire, si Roman suivait ce qu'il pensait être juste plutôt que de déléguer, il confronterait la jeune femme seul : au détour d'une ruelle, dans le noir, ou chez elle, quand elle serait seule, il l'obligerait à prouver qu'elle ne ment pas depuis tout ce temps. Le doute peut être destructeur pour lui. L'ex-russe n'aime pas douter, il ne peut pas. Il n'est pas fait pour vivre avec un tel poids sur les épaules, il a besoin de clarté, au quotidien, de vérité et d'honnêteté, tout le temps. De la part des autres, c'est crucial.

On va dire que cela fait partie des rares principes que je tiens à suivre”, qu'il reprend, ne quittant pas des yeux une photographie qui vient d'attirer son regard. “Après ma rencontre avec Adrian, j'ai passé un certain temps à l'hôpital. J'étais mal en point, souffrant, j'ai même manqué ne jamais pouvoir remarcher. Blackwood est doué, dirons-nous. Ma première idée, à la sortie de l'hôpital, était donc de vous retrouver et de vous tuer. Malheureusement, d'autres ennuis m'en ont empêché... Jusqu'à présent.” Le quinquagénaire jette un coup d'oeil en arrière, histoire de s'assurer qu'Evelyn est toujours avec lui. Une fois que ses iris métaliques ont coulé sur son visage, elles se reportent au plus vite sur les clichés accrochés au mur à sa gauche. “En retrouvant ta trace, j'ai eu l'agréable surprise de découvrir les origines de ton mari.” S'ils avaient eu le temps, il aurait fait durer un peu plus le suspense. Mais pas aujourd'hui. Après avoir passé si près de la Mort à cause de Blackwood, Roman a compris que chaque minute compte. De façon précieuse et inéluctable. “Et comme le hasard fait bien les choses, tu as devant toi son oncle par alliance.” Cette fois-ci, le chasseur fait face. Il se retourne tout corps entier dans sa direction, pour se délecter du spectacle. “Slava, ma femme, est la sœur de sa mère”, qu'il souffle, à la limite du murmure. Pour que les mots reviennent hanter la mutante dès la prochaine nuit, que ça l'empêche d'en fermer l'oeil et que ça la terrorise au point de faire des crises d'angoisse incontrôlables. “Était, puisque l'un d'entre vous a pris soin de lui geler le cœur.” Il rectifie ce point en serrant les dents. “Avant qu'on ne l'abatte.” Un haussement d'épaules, et l'esprit de Roman se reconcentre sur la photographie qui ne cesse de l'intriguer. Masquée par deux autres photographies, piquées juste au-dessus, il a remarqué un détail qui l'empêche de passer à autre chose. Une couleur, une chevelure. Ce n'est pas la même que sur les autres. Du bout du doigt, il s'aventure à dégager les deux autres photographies encombrantes. Et il réalise qu'il a raison. Le visage apparaît clairement sous ses yeux : Scarlett. Elle est aux côtés d'une femme souriante, bien moins ravissante qu'elle. “Susan ?”, que le chasseur questionne en tournant le visage vers Evelyn, quand son ongle coupé court vient se déposer mécaniquement sur le visage de la supposée sœur de la mutante. Après avoir entendu le prénom de la part de la collègue et aperçu ce dernier une seconde fois sur la boîte aux lettres, il ne voit pas d'autre possibilité. Si Evelyn lui parle de quoi que ce soit, elle évoquera sans doute Scarlett. Il le faut, tout de suite.
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MessageSujet: Re: I will help you learn how to fly (evelyn)   I will help you learn how to fly (evelyn) Icon_minitimeVen 23 Sep 2016 - 21:28



i will help you learn how to fly
roman & evelyn
« Say it's all you can take, better take some more 'Cause I know what it's like to test fate. Had my shoulders pressed with that weight. Stood up strong in spite of that hate. Night gets darkest right before dawn. What don't kill you makes you more strong And I been waiting for it so long. »  w/ linkinpark.

Jamais elle n'aurait cru qu'elle tomberait sur l'ombre menaçante du Griske aurjourd'hui alors qu'elle se croyait en sécurité chez sa soeur. S'il est venu jusqu'ici c'est qu'il est vraiment déterminé à la tourmenter. Il se donne tant de troubles pour venir envahir son univers, son espace de sa présence sombre, sa présence sanglante. Car quand elle le regarde, elle peut sentir les plaies sur ses poignets - maintenant que de minces cicatrices - qui se mettent à la brûler. Comme si elles s'ouvrent de nouveau. Comme si la vaccinée est de nouveau dans cette froide ruelle où le loup a failli dévorer l'agneau. Cependant, l'agneau est maintenant en présence de sa fille et son instinct de mère prend le dessus. Elle se transforme en mère ours, elle le sent jusque dans son coeur. « Tu es vivante et tu vas le rester, Evelyn. Je ne touche pas à la famille. » Qu'est-ce qu'il entend par là ? Il n'est pas de sa famille, il ne le sera jamais. Il n'est certainement pas le père d'Aurora si son esprit dérangé en vient à penser de telles choses. Dégoûtée, elle le regarde qui lui tourne le dos et serre sa fille contre son corps. « En retrouvant ta trace, j'ai eu l'agréable surprise de découvrir les origines de ton mari. Et comme le hasard fait bien les choses, tu as devant toi son oncle par alliance. » La nouvelle la frappe sans crier gare, mais elle s'efforce de ne rien laisser paraître. Toute sa vie, elle a appris à garder le contrôle sur ses émotions et c'est ce qu'elle fait. Bien que son coeur bat trop vite dans sa poitrine, à la surface elle ne paraît nullement choquée par ce qu'il vient de lui lâcher sur la tête. Once par alliance d'Adrian. C'est la chose la plus ridicule qu'elle n'a jamais entendu. Il lui apprend ensuite le sort qu'a subi sa fameuse femme, Slava. Cela explique donc sa haine envers les mutants. Cela explique les regards de mépris qu'il a pour elle. Même si elle est vaccinée, il ne la croit pas et la considère comme l'une d'eux. Certes, elle peut paraître un danger à cause des effets secondaires mais elle ne veut pas y penser. Elle ne veut pas lui donner raison de faire mal à elle, ou sa famille. De même, il doit sûrement voir la petite Aurora comme une abomination et cette pensée la perturbe plus que tout. Aurora est un ange, est sa perle.

Puis, elle le regarde prendre le cadre de Scarlett et Susan. Son coeur se retourne dans sa poitrine, d'une peur et d'une rage dont le mélange est explosif. Comment ose-t-il mentionner des membres de sa famille ? Comment ose-t-il poser son énorme pouce ingrat sur la photographie des deux femmes les plus importantes dans sa vie, autre que sa fille qui gigote dans ses bras. Evie se voit obligée de la mettre par terre et s'assoit sur le divan pour rester au niveau que la petite qui attrape ses jouets et les montre avec enthousiasme au Griske sans réaliser le monstre auquel elle sourit naïvement. « Oui c'est Susan... Que je ne t'vois jamais t'approcher d'elle. » Son ton de voix est dur... une des premières fois de sa vie qu'elle peut paraître véritablement mécontente. Il est hors de question qu'il menace sa soeur. Il n'a dit que son prénom mais elle a l'impression qu'il vient de dire les plus horribles menaces à son sujet. « Quant à tes allégations, c'est n'importe quoi. J'ai vécu toute ma vie auprès des Blackwood et ils n'ont jamais parlé d'une Slava. » Aurora s'est remise à jouer avec ses jouets sans plus faire attention aux deux adultes qui se foudroient du regard. Au moins, il ignore qui est l'autre femme sur la photo. Au moins, elle l'espère. Cependant, maintenant qu'il a vu le visage de sa meilleure amie sur le cliché, elle sait que Scarlett aussi est en danger. Elle le sent au plus profond de son âme, comme un instinct maternel qu'elle porte aussi pour sa soeur et son amie. Elle devra avertir Scarlett. Susan et Adrian aussi. La famille Blackwood se retrouve à présent avec un monstre dans les jambes et elle est certaine qu'il fera tout pour détruire le bonheur qui semble revenir enfin au sein de leur cocon familial. Et avec les enfants qu'elle attend, il est hors de question qu'il les menace davantage. Peut-être devrait-elle appeler la police ? Cependant, elle sait qu'ils ne pourront rien faire sans avoir de preuves. Peut-être est-il sérieux quand il affirme qu'il ne s'en prend pas à sa famille mais elle ne peut tout simplement pas prendre sa parole pour acquis. Roman est un monstre, le monstre sous son lit qui a décidé de s'accrocher à elle et hanter sa vie.

Elle doit lui faire comprendre qu'elle ne veut plus jamais le revoir. « Et puis... même si c'est vrai. Tu ne seras jamais de la famille réellement. » Evie reste sur ses gardes, ne le quitte pas des yeux. Il tient toujours la photo entre ses doigts et ça la rend nerveuse. Qu'il lâche l'image, qu'il la remette où il l'a prise et s'en aille. Et surtout, qu'il ne s'approche pas d'elles. Evie et Aurora. Mais aussi Susan et Scarlett. N'a-t-il donc pas d'autres femmes à terroriser comme le lâche qu'il est ? « C'est donc à cause de cette Slava que tu tues des mutants innocents ? Pour te venger ? » ajoute-t-elle avec mépris. Certes, Adrian avait suivi le même chemin que lui mais jamais son époux s'en serait pris à une femme innocente marchant dans la rue. Peut-être qu'il aurait usé du vaccin, mais jamais il ne lui aurait fait du mal. Elle connaît trop bien son mari pour savoir qu'il ne s'abaisserait pas aussi bas que le Griske même si perdre sa jumelle a été une épreuve difficile. Une épreuve horrible qui l'a éloigné du droit chemin. Au moins, le mal qu'il affligeait c'était à ceux qui le méritent. Jamais il ne prendrait plaisir à couper les veines d'une mère de famille dans une ruelle. Alors non seulement les deux hommes n'ont rien en commun sur ce point mais ce n'est pas ce supposé lien familial qui les rapprochent non plus.
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MessageSujet: Re: I will help you learn how to fly (evelyn)   I will help you learn how to fly (evelyn) Icon_minitimeLun 24 Oct 2016 - 17:09

La réaction d'Evelyn à sa simple petite question arrache un petit rire amusé au Griske. Continuant de fixer durant plusieurs secondes les photographies au mur, il finit par se tourner légèrement vers elle, un brin de mutinerie dans le fond du regard. - Bien sûr que non. Il ment éhontément sans plus s'en préoccuper. Comment le chasseur peut-il s'attendre à être cru, de toute manière ? S'il jurait de ne pas commettre un tel acte que celui de s'en prendre à la sœur de la Blackwood, ou s'en prendre à elle, dans le même style, on ne le croirait pas sur parole. La nervosité et le comportement de la mère de famille derrière lui ne font que mettre en lumière cette vérité : elle est incapable de penser ses paroles vraies. Elle est incapable de voir en lui un homme doué de bon sens, d'un esprit sain dans un corps sain. Et elle a bien raison. Roman lui-même ne s'accorderait que peu de confiance, s'il se trouvait à leur place, et force est pour lui d'admettre que ces petites bêtes sont aptes à faire preuve de jugeote, en de rares occasions. Le prénom de son ancienne compagne, prononcé par la voix agaçante de la mutante, arrache pour de bon Roman à la contemplation des photos. Il en oublie un instant Scarlett, bien que cette dernière et la vision surprenante de son visage sur le papier glacé appartenant à Evelyn Blackwood le laisse encore sans voix. - Vraiment ?, qu'il susurre presque, se jouant de cette situation hors du commun. S'amusant de ce refus catégorique formulé par la brune de le voir faire partie de leur vie d'une autre manière encore. Pas une manière violente, virulente, pas comme la première fois où ils se sont rencontrés, dans la rue, où sa vie lui importait si peu, mais bel et bien d'une façon plus sinueuse, maligne, une intrusion dans leur vie à la façon d'un fantôme revenu d'entre les morts pour les hanter jusqu'à la fin. Ce qui délecte le chasseur, dans cette histoire, c'est de savoir qu'il incarne cette menace qui plane au-dessus de leurs têtes, cette menace incompréhensible et perfide prête à surgir d'un instant à l'autre.

Une menace qui commence déjà à faire effet, quand les mots de la mutante commencent à s'embrouiller, quand elle n'ose pas réellement y croire tout en sachant pertinemment, au fond d'elle, qu'il ne lancerait pas un tel aveu dans la conversation pour rien. Quelque chose se cache derrière, quand on commence à connaître le Norvégien, quelque chose qui n'annonce rien de bon et qui ne peut apporter qu'un lot de désillusions en cascade pour eux, un lot d'amusement infini pour lui. - Tu devrais demander des comptes à ton mari, un jour. Peut-être que certaines zones d'ombre persistent entre vous, malgré l'amour, le mariage, le futur monstre dont tu vas accoucher, и т.д.... Un geste las de la main accompagne la fin de sa répartie, tandis que son regard métallique et glaçant vient accrocher celui de la gamine qui continue à lui montrer des jouets dont il n'a rien à faire. Peut-être deviendra-t-elle aussi dangereuse que sa mère ; peut-être deviendra-t-elle comme elle tout court. Une énième copie de l'horreur qui s'immisce dans la vie des braves gens comme lui, une chose ragoûtante dont personne ne doit se montrer proche si tant est qu'il tient à la vie. Comment son neveu par alliance peut-il avoir fait l'erreur de tomber en amour avec une dégénérée comme Evelyn ? Une question à laquelle Roman obtiendra peut-être réponse, un de ces jours. - Me venger ?, s'exclame l'ex-russe, reportant son attention sur la mère de la gamine. Les traits de son visage se sont faits soudain plus durs encore que précédemment, dans ses prunelles se devine le fait que le sujet, malgré ce qu'il en dit, est délicat. - Non. Slava est morte et enterrée depuis bien longtemps. Faisant un pas en direction d'Evelyn, pour lui rappeler qu'il prétend être ici en paix sans réellement le penser, Roman s'arrête de nouveau. - Disons juste que la cause de sa mort n'a en aucun cas altéré mon jugement quant aux dégénérés que vous êtes tous, sans aucune exception. Est-ce que cela répond à ta question ? Un nouveau sourire vient ravir son visage.

Se retournant brusquement vers les photos, le quinquagénaire se remet en quête du visage de Scarlett. Toujours bel et bien présent. Il n'a donc pas rêvé. - Sera-t-il possible de prévenir ton mari ? Pour notre lien de parenté ?, poursuit-il, d'un ton qu'il veut détaché. Ses prunelles continuent de dévisager les traits gracieux de la médecin. Que fait-elle ici ? - Je pense qu'il serait déçu de s'en prendre de nouveau à son grand oncle. Ce ne sont pas des manières. Jetant un coup d'oeil à la fille Blackwood, toujours occupée à s'amuser avec ses jouets ridicules, Roman finit par s'accroupir pour se retrouver à peu près à sa hauteur. Il s'autorise une oeillade provocatrice à sa mère, surtout pour lui rappeler de ne pas intervenir, car il ne fera rien, rien si elle ne se met pas en travers de son chemin, puis adresse un sourire des plus avenants à la petite fille. - N'est-ce pas petite ? Agacé par son visage de bambin émerveillé, le chasseur finit par pouffer et se relever. - Ta sœur a l'air charmante. Ses épaules se haussent, son attention revient en conséquence sur la photographie qui l'intrigue vraiment. S'approchant des photos, son index vient s'écraser entre le visage de sa sœur et celui de Scarlett. Celui de cette inconnue dont il n'est supposé rien connaître mais dont il souhaite dorénavant tout apprendre. - Qui est-ce, Evelyn ? Roman ne veut rien rater. La moindre mimique, la moindre émotion qui passera dans le regard de la mutante, le plus petit geste évocateur, tout, il veut tout voir de ce que sa question et sa démonstration vont évoquer du côté d'Evelyn. Ensuite, il s'en ira. Il partira, seulement si les réponses trouvent grâce à ses yeux.
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