Cause we never go out of style

S'ennuyer. Répondre à un message. Accepter l'incrustation qui était productive. Discuter, faussement, quelques minutes pour se soulager de toute culpabilité. Soulager un désir qui était commun à tous ceux qui avaient des pulsions : l'être humain dans sa totalité, mutation, ou sans attribution particulière. Jek' ne jugeant pas qu'un physique, un corps, un torse, une poitrine, mais lorsqu'il était question de ses besoins physiques il se moquait éperdument du cerveau ou même de la génétique. Les fréquentations du gosse étaient diverses, cela allait du hunter, en passant par le mutant manipulateur ou encore le mutant manipulé et pour finir : le mutant lambda ou extrémiste. Le jeune homme se moquait, royalement, de si la personne qu'il baisait était dotée d'une bonne âme : tout n'était qu'une question de physique. L'amour c'était une illusion, une notion que le cerveau créait pour se bercer dans la fausse croyance qu'il était possible de ne pas crever seul dans son lit comme une merde, mutant ou pas. Jek' avait donc des facilités à faire taire sa morale, ce n'était pas nouveau, mais fort heureusement pour ses patients : il avait aussi tendance à fermer sa gueule plutôt que de vendre des noms aux enfoirés de hunters qui faisaient pression sur tous ceux soumis au secret professionnel. Le psychologue n'était qu'un homme dans une masse, il était remplaçable d'un point de vue de l'information, alors autant s'abstenir de servir de pigeon. Et de toute évidence, Jek' allait devoir faire bien plus que récolter quelques noms pour s'assurer un avenir serein : lentement, mais sûrement. Chaque information avait sa valeur, et il fallait toujours la vendre au bon moment. L’appât du gain, et Dan en était le parfait reflet : qui ne voudrait pas un mec comme lui dans son lit ? Jek' avait ce luxe, il en jouissait sans honte. La dernière nuit remontait à quelques mois avant la vaccination, mais qu'importait. La différence ? Les rêves évanouis et la mort de Bogeyman. Rien de plus.

Le sommeil de Jek' avait morflé, insomnies semblables à des cycles irréguliers, incapable de fermer l’œil durant des jours avant de brusquement s'écrouler sur le sol et de s'endormir. Le compte à rebours dans sa tête était déréglé, et il serait, incapable, de citer le jour précis depuis qu'il avait entamé ce petit jeu. Le programme dont il fut l'objet – non pas la victime – fut sans doute plus difficile à encaisser, et sa mémoire avait perdu en finesse, sans doute était-ce le karma. Les nuits de Jek étaient vides, s'il rêvait : il ne s'en souvenait pas, et rien ne se dégageait de lui. Ni rêves, ni fantasmes et encore moins des cauchemars. Triste ironie, pour celui qui aimait jouer les croque mitaines. Jek' se voyait, perpétuellement dans une salle sombre, incapable de bouger, comme spectateur des rêves, tentant d'entrer dans ces derniers, mais le verrou instauré sur les portes de l'inconscient ne cédait plus. Et alors, il finissait par ouvrir brusquement les yeux, vide et incapable de réaliser, durant quelques secondes, s'il était réveillé. Les yeux vinrent à se fermer à nouveau, comme impuissant face à la réalité du monde. Gémissant mollement dans son propre lit en bougeant lentement les muscles de son corps totalement dénudé : le bilan de la nuit s'imposa par le simple fait qu'il ne portait pas une seule couche sur lui. Se détournant lentement en plissant les yeux pour observer son plan cul d'une nuit – enfin il commençait à accumuler les nuits il fallait bien l'avouer. Jek' le dévisagea de haut en bas, sans honte en s'attardant principalement sur son torse.« Ton torse, j'banderais tellement, pour trop de trucs dessus. » La phrase avait du mal à avoir du sens, mais Jek' avait perdu sa facilité de réveil avec sa mutation, sans doute. Enfonçant sa tête dans son oreiller en étant totalement sur le ventre tout en continuant de s'extirper de son sommeil de la manière la moins ridicule qu'il le pouvait.  « T'es réveillé depuis quand ? » Dix minutes ? Quinze minutes ? Il prononça cette phrase de manière vive. Jek' tenait sans doute plus facilement le rythme d'une nuit que celui du réveil.

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Partir en douce, c'était presque une règle après un plan cul, et notamment quand ce dernier était mauvais. Jek' ne faisait aucune distinction entre les hommes et les femmes, la différence se faisait sentir de l'affection qu'il pouvait entretenir avec la personne en elle-même : la relation ne serait pas la même entre un homme chopé dans un bar pour la nuit en comparaison à un coup qui se répétait plusieurs soirs et qui servait, physiquement, à combler un manque récurrent. Ami était un mot fort, beaucoup trop, mais il fallait reconnaître une certaine appréciation. Dan était un bon exemple, parce qu'il avait le corps et la tête, la discussion pouvait donc s'entretenir sans donner l'impression à Jek' de fricoter avec un demeuré. Le principe même du plan cul n'était pas de se lancer dans des débats, mais c'était toujours mieux avec un cerveau créatif par exemple. Le psychologue étouffa un léger rire dans son oreiller suite à cette remarque sur la fuite avant de détourner le regard vers celui qui occupait son lit pour un soir – et un matin en l’occurrence. Jek ne se donna même pas la peine de répondre en oubliant totalement la non-phrase qu'il avait formulée sur le torse de Dan. Cela n'avait pas d'importance, il pourrait toujours accuser le réveil difficile. Une réponse était-elle réellement nécessairement ? Pas tellement, le brun se contenta donc d'un sourire en coin. Pourquoi en donner plus, cela serait du superflu et depuis le temps, Dan devait avoir l'habitude, sinon il ne serait pas là.

Jek' l'observa en silence s'installer sur les coudes. Le brun ne manquait absolument aucun fragment et le bouffait du regard… enfin son torse, Jekyll n'était pas nécessairement un adepte du « regarde-moi dans les yeux et prouve-moi ta sincérité ». L'ancien mutant ne réalisa qu'après quelques secondes à ouvertement imaginer son torse dans bien des situations, que Dan avait émis une proposition. Du café, se lever, le regarder debout, le cerveau du psychologue était officiellement encore en train de dormir, comme presque à chaque fois qu'il voyait quelqu'un presque nu. La dépendance à la sexualité de Jek' était banale, sautant sur tout ce qui bougeait à partir du moment où il supposait éviter le râteau. La vie au sein de l'entreprise l'avait coupé longtemps des contacts humains et encore plus des relations « amoureuses », alors il avait fini par adopter ce mode de fonctionnement et cet appétit de la chair venant potentiellement de là. Le brun passa une main derrière sa nuque en massant cette dernière en laissant échapper un léger gémissement. « Vu tout ce que tu as fait dans ma chambre, j'suis sûr que faire du café dans une cuisine est dans tes capacités. » Jek' esquissa un léger rire moqueur et clairement connoté. C'était Jek', il fallait apprécier le bonhomme. « Fais comme chez toi, moi je... » Jek se redressa pour se retrouver assis dans son lit alors qu'il balayait la chambre du regard. « bah, je retrouve mon boxer et j'arrive. » Comme une évidence, comme si cela était anodin : c'était anodin.

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Chercher un emploi, c'était presque une chose incroyable pour le psychologue. Il fut longtemps attaché à son entreprise, indépendant, mais toujours en profitant des positions de son entreprise et soumis à cette dernière. Jek' avait obtenu une fictive pour que cette dernière ne devienne celle qu'il possédait aujourd'hui. Le gamin avait sans doute plus l'habitude de chercher des plans culs que de réellement chercher autre chose. Le brun avait une doctrine de vie particulière, il fallait l'apprécier. Le psychologue était un odieux enfoiré, mais c'était cela qui faisait qu'il était encore vivant. Jek' avait conscience de la difficulté du monde que lorsqu'il était assez con pour se laisser dépasser par ses sentiments : la faiblesse de l'émotion. L'ancien mutant avait toujours un contrôle de la situation, et il savait qu'il fallait écraser les autres pour avancer, même si cela signifiait parfois devoir faire preuve de mépris et se montrer hautain. Jek' n'écrasait que ceux dont il se moquait, et ses quelques rares amies – parfois intimes – pouvaient se vanter de cela, même s'il vendrait sans aucun doute ses plans culs contre un cocktail. Dan avait néanmoins un très beau cul, un très beau torse… et un très bel argument de manière assez générale. Alors il se contenta de sourire, toujours avec cette difficulté presque absurde de réussir à se lever. Observant le cul de son amant une dernière fois tandis qu'il quittait la pièce. Le brun s'extirpa à son tour de son lit en frottant ses yeux, récupérant mollement son boxer pour s'asseoir quelques instants sur les draps, en silence. Traversant  alors le reste de sa chambre en laissant la porte ouverture, traversant un couloir pour atteindre la pièce à vivre principale où se trouvait déjà l'athlète. Jek' avait de la carrure, mais ce n'était nullement celle du frisé qui pouvait se vanter d'être le seul geek athlète au monde.

Le brun s'approcha alors du plan cul en chef avec un sourire en coin et les cheveux en pagaille. Le brun attrapa sa tasse alors que Dan évoquait un sujet, délicat. Jek' avait conscience des idéaux du jeune homme qui se trouvait dans son appartement, et que sans aucun doute la montagne de muscle qu'il était, ne serait plus à disposition après cette annonce. Le brun soupira alors en s'approchant avec un air légèrement moqueur, un air absent de toute émotion, il était d'un calme exemplaire. Jekyll était un menteur de compétition, et sans complexe il n'hésiterait pas à raconter des bobards. Le brun vint à s'adosser sur un mur pour observer son amant. Il était beau à regarder, peut-être que le voir s'énerver lui donnerait une allure animale et sauvage ? Cela pourrait rendre le tout à fait attirant.  « J'ai été vacciné Dan. » Soupirant quelques instants en affichant une moue légèrement mesquine. « Tu sais, te voir t'énerver ça serait propice à te retirer ton boxer sur la lancée. » Ce n'était qu'une note d'humour pour tenter d'apaiser la difficulté de la situation. Dan était un mutant, qui était fière de porter ces gênes et qui finiraient sans doute par s'engager dans une cause – si ce n'était pas déjà le cas.

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Un remède ? Jekyll ne plus s'empêcher de ricaner face à cette remarque en porter sa tasse de café à ses lèvres tandis qu'il occupait le mur en observant son amant de la nuit. Dan avait une capacité de contrôle surprenante, il pouvait encaisser, visiblement fort bien, mais c'était toujours une corde raide. Jek' avait la facilité de toujours rester neutre, de ne jamais partir de manière impulsive, sauf lorsqu'il était question de baiser, forcément ça changeait la donne. Que ce sujet ne parvienne pas à faire transpirer la testostérone du corps de Dan était presque regrettable pour le psychologue qui appréciait énormément l'animalité chez la plupart des mecs. Cela posait également le problème de la discussion : une engueulade était une excuse pour le foutre dehors sans explication pour ensuite se réconcilier un soir d'ennui sous la couette et de faire comme avant. Malheureusement, son calme signifiait qu'il allait poser des questions, et ne pas y répondre allait créer des questions d'autant plus contraignantes.  « Je sais, Dan. » Jek' ne mima même pas un sourire, préférant avaler une gorgée de son café avec le regard ailleurs. Il n'aurait jamais cru devoir parler de cette histoire avec quelqu'un, et encore moins avec un plan cul, la situation était grotesque. Dan avait cette lueur dans les yeux, ces bonnes intentions qui dansaient langoureusement avec la haine au fond des pupilles. Il ne cachait pas, et n'avait jamais caché, son côté élitiste. Il appréciait les mutants, et sans nul doute, qu'il devait mépriser les humains. Jekyll lui était d'un gris profond, il choisissait ceux qui voulaient l'aider, mais avait toujours une tendance protectrice envers les mutants. Il ne pourrait jamais totalement délaisser ceux qui furent ses « compagnons d'infortune » durant des années enfermer dans une boîte. Pourtant : son cul avant ceux des autres.


Puis vinrent les questions difficiles, celles dont Dan ne voulait pas vraiment les réponses. Dan' ne ferait sans doute pas un très bon acteur – si ou acteur porno – et sa colère se voyait sur son visage. Jek' pouvait jouer, et tenter de pousser le jeune homme un peu plus dans sa colère. Le brun soupira alors en passant une main dans ses cheveux. Pourquoi, nécessairement, un mec bien foutu se devait-il d'être chiant ? Franchement ? Il ne pouvait pas juste être gentil, baiser, être disponible et endurant ? Visiblement, l'utopie du gosse était une grosse blague et il en avait lui-même conscience. Le psychologue soupira néanmoins en plissant les yeux.  « Tu veux pas qu'on parle de la pluie ? De ta verge ou de ton joli cul ? De ton torse, j'sais pas moi un truc classique. » Jek' laissa échapper un ricanement en réalisant lui-même qu'il ne pourrait pas fuir le sujet. Venant frapper sa tête légèrement, tordant cette dernière de droite à gauche en mordant sa lèvre inférieure en déposant finalement son regard sur le brun. Il n'était pas méchant, puis de toute façon, il ne risquait pas d'aller le vendre à des hunters. « 5 mois, plus ou moins. J'ai perdu la notion des jours. » C'était bien pire que ça : Jek' avait perdu son compte à rebours, celui qui depuis son enfance, lui offrait la notion du temps. Il était incapable de se souvenir du jour précis. Son hypermnésie s'était fragmenté, et pire encore. « Qui ? C'est compliqué Dan, ça l'est toujours dans ces cas-là. L'entreprise pour laquelle je travaillais faisait faillite, le dirigeant à préférer vendre les noms des mutants qui travaillent pour lui pour sauver sa tête. J'ai aidé une amie à s'en aller, et voilà. » Écho. Son amie, qui ne lui avait donné aucune nouvelle à sa demande : il se plaisait à croire qu'elle vivait loin de ce pays de merde. Il ne regrettait pas son choix, même si pour Dan, cela pouvait paraître inconcevable de perdre sa mutation. Jek' avait perdu son sommeil, mais certainement pas, ses principes.

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La mutation était un trait de caractère, comme l'était l'orgueil, le fatalisme ou l'égoïsme. Il ne fallait pas assimiler cette mutation à une force de la nature, même si cela pouvait sembler presque logique dans l'esprit de la plupart des individus. Le gosse fut éduqué dans l'idée que les mutants, les plus forts, avaient un rôle à jouer de par les dons qu'ils avaient. Il ne fut jamais « supérieur », mais bel et bien un objet qu'il était simple d'exploiter lors des situations de crise. Le gamin fut, certes, inculqué à l'idée qu'il était supérieur à la classe mutante qui usait de ses dons pour des actes minables, mais en aucun cas, il ne fut assimilé à un Dieu chez les hommes. Les mutants avaient cette fâcheuse tendance à se penser au-dessus des lois, qu'il était possible de dépasser les humains, après tout « ils le pouvaient ». Bien que le psychologue fût toujours un grand défenseur des mutants, il n'éprouvait pas nécessairement le besoin de pleurer sa mutation : il se relèverait et prouverait une fois de plus qu'une chute n'était qu'une marche de plus vers le haut – ironiquement. Dan avait de l'amour pour sa mutation, puisqu'il l'assimilait à tout son être sans réellement prendre le temps de faire la distinction entre sa vie et ce que sa mutation lui offrait. Jekyll avait abusé de son don, il était tombé pour des raisons nobles, malheureusement le doux sommeil lui fut retiré, ne lui offrant pas le plaisir de jouir de sa bonne action.

Si, cela l'était pour lui. Il avait décidé de rester, il avait fait un choix, il ne pouvait plus venir s'en plaindre et certainement pas se faire plaindre par un plan cul. Le brun se contenta de fixer Dan, malgré le certain degré de gène qui commençait déjà à se lire dans son regard, dans son attitude. Son discours, par la suite, ne sembla pas nécessairement venir choquer le jeune homme. Faire péter une mairie n'était, physiquement, pas possible pour l'ancien mutant. Presser la détente, la peur de tuer, de blesser et de causer plus de mal que de bien. Le gamin préférait la torture psychologique plutôt que la violence physique, après tout : il était né pour ça. Le trait d'humour sur le master laissa échapper un rire de la part du brun qui observa quelques secondes Dan. Il semblait proche de la chute, tellement proche de la décadence, du cercle de la violence. Jekyll était un acteur passif, il couvrait les mutants qui venaient dans son cabinet, et même s'il disait qu'il vendrait des noms sans hésitation, cela sonnait faux. Pourquoi s'embêter à coder ses dossiers avec des signes et un alphabet qui ne résidait que dans sa tête ? Jek' s'impliquait, mais se taisait, là était une grande nuance.  « Cela se voit, autant que je peux lire que tu espères de sincèrement trouver un remède. Pas besoin d'avoir un master en biologie. » Le brun continuait sur le ton de l'humour, mais il devait bien l'avouer qu'il ne pouvait s'empêcher si ce sérum existait. Après tout, Jek ne fit jamais le choix de l'humanité, alors oui, sans doute qu'il retournerait en arrière.

Le psychologue afficha finalement un soupir avec un regard en coin face à la remarque sur la pluie. Le jeune homme s'approcha finalement à nouveau de la table avec un visage totalement neutre, posant sa tasse de café sur la table pour faire le tour, passer derrière Dan et déposer ses mains sur ses épaules en massant délicatement ces dernières. S'abaissant finalement pour glisser son visage jusqu'à l'oreille de son amant avec un sourire en coin. « Toi, sous la pluie, ton corps ruisselant. Si je voulais vraiment je suis sûr que j'arriverais à t'embarquer dans ma baignoire ou ma douche, l'eau serait la même, la position serait autre. » Jekyll avait embrassé tendrement son cou, parce qu'il avait toujours abusé de son physique et de sa testostérone pour fuir les conversations difficiles, et il l'assumait. Néanmoins, il s'arrêta, sans pour autant quitter sa position et en laissant finalement une main descendre le long du torse de Dan. « Tu veux te radicaliser ? » Autant, Jekyll était un profond queutard, mais il avait l'écoute pour lui : il n'était pas psychologue pour rien.

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Dan était, avant tout, le fantasme absolument et le stéréotype parfait du mec avec qui Jek' aimait passer la nuit : grand, musclé et toujours disponible. Cela avait donc, tout du plan cul banal, le mec qui était dopé pour faire grimper ses muscles. Pour autant, Dan s'était sans doute imposé comme le plan cul qui avait le plus d’intérêt, de par sa conversation qui ne correspondait sans doute pas à l'imagine qu'il renvoyait. Il n'avait rien du footballeur idiot, ni même de l'athlète qui buvait en soirée. Cela était même drôle cette différence entre son physique et son rôle de petit premier de la classe. Drôle de façon de se lier, mais la conversation avec Dan fut toujours à double tranchant, discutant avant tout de la mutation, mais qui désormais se retrouvait véritable raison d'être. Pour autant, le psy avait une affection plus forte pour Dan que pour ses autres amants, et il ne pouvait pas spécialement le cacher, même si cela pouvait sembler banal. Jek' était un adepte des questions, sa nature de psychologue faisait qu'il parlait avec ses amants et qu'il ne se montrait pas totalement indifférent aux problèmes de ces derniers – sauf certains. Généralement, il aurait toujours plus d'affection pour une maîtresse que pour un amant, mais cela serait généraliser. Il ne fallait néanmoins pas se leurrer : Jek' était toujours intéressé, et le corps de Dan était son attraction favorite lorsqu'il était avec ce dernier.

Le psychologue continua son petit jeu, qui ne semblait pas particulièrement faire fuir son partenaire. Sans doute que la question était posée pour abuser de l'instant de faiblesse du mutant, il fallait bien avouer que Jek' savait toujours comment poser les questions dans les moments cruciaux pour obtenir des réponses. Le brun continua d'observer les gestes de l'étudiant, qui ne se laissa pas berner par quelques parades pour lui faire avouer s'il serait apte ou pas à se glisser dans la peau des extrémistes. La réponse « je ne sais pas » était trop facile, mais sans doute que l'éducation du jeune homme jouait un rôle. Pour autant, le psychologue figea quelques instants ses caresses face à l'écoute du terme « dommage collatéral », chose que Jek' était. La perte de sa mutation était un dommage, il avait fait ce choix pour protéger une amie, et il ne le regrettait pas, mais il ne fut rien d'autre qu'une victime de plus dans la vaccination de masse de son entreprise. Le ténébreux retrouva instinctivement son sourire enjôleur lorsque l'étudiant se détourna pour croiser le regard de son amant. L'ancien mutant afficha un rictus face à cette remarque se retenant de lui lâcher une réplique philosophique du type : tu devrais peut-être envisager de mettre de l'ordre. Puisque la proposition de Jek' – une proposition sous-entendue en réalité – semblait faire mouche dans la tête de son amant. L'ancien mutant laissa paraître un sourire. « J'ai, une grande baignoire. » Le psychologue, préféra alors contourner la chaise, s'installer sur les genoux de Dan sans pour autant le quitter du regard. S'installant sur lui comme une évidence, après tout, l'étudiant savait exactement qui, il était venu chercher.  « Je croyais, que monsieur avait beaucoup à faire. » Le ténébreux fixait perpétuellement son amant tandis que ses doigts venaient glisser entre les abdominaux de Dan. Venant finalement porter son visage dans le cou de son amant pour l'embrasser délicatement. « Tu sais, ton doctorat, tout ça... » Cette voix faussement lasse, ce ton dévorant de sensualité. Jek' se moquait, indirectement, parce qu'il était rare qu'il laisse filer ses amants juste après une nuit. « Même si, personnellement, j'imagine très bien la scène dans ma baignoire, j'suis sûr que tu serais créatif. » Oui, il jouait avec ses nerfs. Et alors ?

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Il était difficile de poursuivre une conversation normale, lorsque Jek' décidait de partir dans de la sexualité – qu'il soit question de discutions ou tout simplement de sexe à l'état pur. Dan était une victime, donc, même si en le voyait il était difficile de concevoir une chose aussi absurde. Pourtant, le psychologue savait que sa passion pour les corps pouvait parfois se montrer insupportable, difficile à comprendre et que cela rendait donc le gamin impossible à apprécier tant il faisait chier la moitié de la population de cette petite nation nommée États-Unis. Dan était sans doute dans ceux qui trouvaient ce comportement presque supportable, agréable sans doute tant Jek' était assez intelligent pour toujours mettre en valeur ceux qui partageaient son lit. Le brun n'avait rien de quelqu'un qui aimait baiser et de jeter, s'il voulait investir dans les mouchoirs il se contentait d'aller ailleurs et il passait au dessus sans honte. Rire devenant soupir, tandis que c'était un sourire qui épousait les lèvres du psychologue en contact avec la peau de son amant. Ce dernier décida d'ailleurs de poursuivre la conservation, même s'il continuait de s'enfoncer dans le jeu de l'ancien mutant. Une absence en cours ? En effet, cela pouvait tout a fait jouer même si Jek' avait tendance à toujours favoriser les études. L'idée de rater des études pour du cul n'était pas forcément l'hypothèse que le jeune homme favorisait. Le brun optait plutôt pour un véritable plaisir ardant et non pas pour un plaisir qui coûtait un diplôme. Jek' avait une morale, le cul avait de la valeur, mais jamais il n'irait prétendre que beau cul valait plus que l'argent et la grandeur intellectuelle. Ce fut néanmoins la seconde remarque qui sembla réellement faire réagir Jekyll, le poussant à ricaner quelques secondes, venant pourtant ne jamais détacher son souffle de la peau de Dan. « Tu me tends une perche pour faire une blague salace sur la queue de poisson des sirènes ? » Elle était minable, mais cela effleura néanmoins l'ancien mutant.

Le brun vint alors à retirer les lèvres du corps de son amant totalement, lui faisant face du regard sans pour autant s'éloigner, préférant rester assis pour le moment sur monsieur et ses muscles. Dan était vraiment beau, et cela était d'autant plus fou qu'il avait plus l'âme d'un timide que d'une véritable tête brûlée. Le psychologue appréciait le contraste entre ses pensées et la manière d’exécuter sa vie et de la présenter aux autres. Dan avait tout pour attirer les regards, mais une fois en face, il fallait creuser pour dénicher sa personnalité, la vraie. Le brun afficha un rictus en coin. « Je suis sûr que je trouverais même un moyen de m'amuser avec toi dans une église. » Jekyll afficha un rictus, quittant finalement sa position en prenant soin de laisser traîner une main sur le corps de son amant en prenant direction de la salle de bain. Le jeune homme ne se pressait pas, il n'avait pas de temps à compter, il passait et lui courir après n'était pas une bonne idée. Poussant la porte, pour laisser couler l'eau en se détournant en direction de son miroir et s'observant sans réelle passion ni même conviction, mais toujours avec un rictus en coin.

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