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| Been trading love with indifference (Elsolde) | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Been trading love with indifference (Elsolde) Sam 5 Mar 2016 - 23:35 | |
| -isolde & elspeth- Been trading love with indifference Quand Elspeth s’était levée, elle comptait bien ne pas sortir de chez elle. C’était assez peu fréquent mais, elle n’avait pas eu très envie de mettre le nez dehors. Ce n’est qu’après s’être rendu compte qu’elle n’avait plus de café et plus de pain qu’elle reconsidéra ses options. Avec un peu de chance, quand elle sortirait, le petit magasin ne serait pas encore fermé et elle pourrait s’acheter du pain et du café. Et puis tant qu’à être dehors, autant profiter du bon temps et céder à cette petite habitude qu’elle avait prise de lire en terrasse un bouquin qu’elle avait loué à la bibliothèque. Des bouquins, elle en avait quelques uns lui appartenant mais, elle les avait déjà lus, relus et rerelus. Elle les avait acheté neufs mais, elle les avait déjà usé jusqu’à la corde. En effet, quand une de ses lectures lui plaisait et si ses finances le lui permettaient, elle s’offrait ce luxe. Là, elle en avait un à terminer mais, c’était loin d’être récréatif. Celui-là, elle l’avait loué pour son travail et elle voulait à tout prix avancer dedans. Il était question de mécanique bien entendu. Si elle voulait être d’une aide quelconque au garage pour autre chose que la paperasse, le nettoyage ou les stocks, elle n’avait pas trop le choix. Bien entendu, si elle demandait à Altaïr de lui apprendre, il ne dirait sans doute pas non mais, elle n’osait simplement pas, pas encore, pas avant d’en savoir un minimum sur le sujet et ne pas avoir l’air idiote. Au moins, il n’avait pas eu à la former aux premiers soins, elle y avait pourvu elle-même. Douchée et habillée à la va vite, elle descendit avec son sac et son bouquin, fit un crochet pour acheter ce dont elle avait besoin et se poser. Elle s’installa à la terrasse d’un des cafés sur centre-ville et commanda un jus d’orange. Il était un peu tard pour le café et beaucoup trop tôt pour essayer de faire gober qu’elle avait l’âge de boire autre chose que des softs. Bientôt, le problème ne se poserait plus et elle aurait ses vingt-et-un ans, affaire réglée. En attendant, elle devait encore se débrouiller, sauf quand elle était avec Aspen et Marius... là, c’était eux qui se chargeaient d’embrouiller le monde. Une fois servie, Elspeth ouvrit son livre et sortit un calepin et un stylo de son sac. Lentement, le temps passa mais, sûrement, son calepin se remplissait de notes ou de petits schémas. Elle ne pouvait pas tout retenir comme ça mais, elle pouvait au moins garder une trace ou s’aider un peu. Ça n’était pas interdit après tout. Elle eut le temps de commander un autre jus de fruits et un petit quelque chose pas trop cher avant que quelqu’un ne vienne lui faire de l’ombre et s’asseoir devant elle. Ça n’était pas la première fois que ça arrivait mais, ça n’en restait pas moins très énervant. Quelque soit la ville, les mecs semblaient tous être aussi cons. - « Vous pouvez dégagez tout de suite... J’ai déjà... »Elle s’arrêta quand, alors qu’elle relevait les yeux, ils se posèrent sur une femme, sûrement un peu plus vieille qu’elle. Ça, c’était pas banale. - « Désolé, l’habitude. »Elle la détailla un moment avant de se rendre compte qu’elle ne bougeait pas et ne semblait pas vouloir se lever. Fronçant les sourcils, elle finit par marquer son livre et le refermer. Si elle restait obstinément plantée là, il y avait sans aucun doute une raison mais, laquelle ? La terrasse ne manquait pas de tables vides alors, ça n’était pas une question de place. - « Vous voulez quelque chose ? »Elspeth n’avait pas été agressive mais, pas particulièrement chaleureuse non plus. Elle n’avait pas vraiment appris à l’être avec les étrangers et elle avait déjà dû se faire violence pour prouver à Altaïr qu’elle était capable de bosser, de se plier à ses ordres et de recevoir les clients sans être agressive ou trop sur ses gardes, voire même capable de parler tout court... Il avait eu des raisons de se poser la question tant les premières semaines, elle n’avait ouvert la bouche que quand elle n’avait pas eu trop le choix. Même avec son oncle, ça avait été une galère sans nom. Tout ça pour dire, miracle, elle avait réussi à s’adresser à une inconnue sans l’ignorer dans la seconde suivante.
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: Been trading love with indifference (Elsolde) Dim 20 Mar 2016 - 14:37 | |
| hey just wanna get to know ya — Elspeth Fitzgerald & isolde saddler — I've lived a lot of different lives, Been different people many times. I live my life in bitterness And fill my heart with emptiness. And now I see, I see it for the first time, There is no crime in being kind Not everyone is out to screw you over. Maybe, oh just maybe they just wanna get to know ya. Now the time is here, Baby you don't have to live your life in fear And the sky is clear, is clear of fear. — fear and loathing. Isolde aurait probablement mieux fait de rester enfermer dans le château d’Insurgency pour le reste de la journée. Elle y passait le plus clair de son temps, dès qu’elle n’était pas obligée de se montrer pour la campagne électorale, elle restait cloitrée entre les quatre murs du QG d’Insurgency et fallait quand même admettre que ça avait tendance à la rendre complètement cinglée. Mais, elle avait promis à Cesare d’y rester autant que possible, histoire d’être en sécurité, parce que la moitié de la ville devait vouloir sa mort, tout ça parce qu’elle avait eu le malheur de de s’opposer à Thaddeus Lancaster. D’après elle, ce ne serait carrément pas fair-play de sa part que de la faire assassiner au beau milieu d’une rue de Radcliff. Surtout en plein jour, alors qu’avec l’été, les gens commençaient à sortir, à profiter des rayons de soleil pour reprendre une vie qu’ils avaient laissé de côté trop longtemps, merci à Thaddeus qui poussait tout le monde à rester enfermé chez soi, parce que se balader dans les rues de Radcliff était devenu dangereux. Pas à cause des transmutants, comme il voulait bien le prétendre, mais à cause des hunters qui se croyaient tout permis. C’était pour ça qu’elle s’était présentée à cette fichue campagne, parce qu’il fallait changer les choses dans cette ville. Et peut-être que Cesare avait l’air de penser que c’était complètement impossible, mais elle, elle avait encore un peu d’espoir, assez pour penser qu’y avait encore quelque chose à tirer de cette ville. C’était là où elle était née, là où elle avait grandi. C’était dans cette ville qu’elle s’était construit sa vie et tous ses souvenirs, alors il était hors de question de l’abandonner sans avoir tout donné. Si elle voulait que sa fille ait une vie dans laquelle elle pourrait se promener dans les rues de la ville sans avoir peur de se prendre une balle entre les deux yeux, il fallait bien que les choses bougent. Et certes, quelqu’un d’autre aurait pu se présenter à sa place pour ne pas qu’elle se mette en danger, mais elle n’était pas bien sûre qu’y avait quelqu’un dans ses connaissances qui mourraient d’envie de devenir maire de la ville. Déjà elle, de base c’était loin de ses ambitions. Travailler dans la police, ça lui convenait très bien. Si elle avait dû avoir un but d’un point de vu professionnel ça aurait été de devenir un jour shérif de la ville, mais certainement pas maire. La politique, c’était pas forcément son truc à la base.
Elle apprenait un peu plus tous les jours et si elle avait été raisonnable aujourd’hui, elle serait restée au château à lire un énième bouquin sur la politique histoire de s’améliorer un peu et d’avoir un peu moins l’impression qu’Auggie lui parlait en chinois dès qu’il se lançait dans ses longs discours de stratégie. Mais c’était impossible. Il faisait beau, le soleil brillait sur la ville et elle avait juste envie d’aller prendre l’air et de se poser en terrasse d’un café avec une boisson fraiche et personne pour venir lui parler de politique. De toute façon, elle n’avait pas le choix, il fallait qu’elle sorte aujourd’hui. Puisque qu’elle était attentive à la santé de sa fille plus qu’à la sienne, elle était à cheval sur les rendez-vous médicaux qu’on lui avait conseillé de prendre pour suivre les premiers mois de vie de sa fille. Le genre de trucs qui, si ça avait concerné sa santé à elle serait vite passé à la trappe. Mais c’était sa fille et fallait vérifier que tout allait bien et puis faire les premiers vaccins, alors elle n’avait pas vraiment le choix. Elle avait promis à Cesare qu’elle s’installerait au QG, pas qu’elle y resterait vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et puis si c’était pour un rendez-vous médical pour Clara de toute façon, il n’avait pas grand-chose à dire. Alors, elle s’était rendue chez le médecin, avant attendu quinze plombes dans la salle d’attente, comme d’habitude, avant d’être enfin reçue, tout ça pour qu’on lui dise que tout va bien – heureusement cela dit – et qu’on lui fasse ses fameux vaccins, qui l’avaient fait fondre en larmes comme une malheureuse. Pas moyen de la ramener tout de suite au QG après ça la pauvre petite. Clara était une excuse comme une autre pour s’octroyer le droit de rester un peu dehors après la visite médicale. Tant qu’elle n’était pas dans les rues après le couvre-feu de toute façon, ça devrait aller. Et elle n’avait pas l’intention d’attendre que le soleil se couche avant de rentrer. Elle voulait juste se poser quelques minutes à la terrasse d’un café, histoire de se détendre.
Alors qu’elle avait choisi le café ou jeter son dévolu, elle avait reconnu un visage familier, du genre de ceux qui n’auraient pas dû être familier, pour la simple et bonne raison que techniquement, elle n’avait jamais parlé à cette fille. Elspeth Fitzgerald. La fille d’Aldrich, elle avait souvent entendu parler d’elle. Et comme Isolde, elle était douée pour se mêler des histoires qui ne la regardait absolument pas, elle ne pouvait s’empêcher d’aller lui parler. Aldrich était un type bien, alors si y avait une chance qu’elle puisse faire quelque chose pour l’aider avec ses problèmes familiaux, elle voulait tenter sa chance. Lui, il passait son temps à l’aider, alors elle avait bien envie d’essayer de lui renvoyer la pareille. Elle s’installa en face de la jeune femme, laissant sa poussette à côté d’elle, bien à l’ombre sous le parasol, sans doute que ça ne se faisait pas de squatter la table d’une parfaite inconnue, mais bon, fallait croire qu’Isolde, elle s’en fichait complètement. La première réplique de la jeune femme lui arracha un sourire. « Nan, je suis pas un gros reloud en quête d’une fille à draguer. Quoi que, vous pourriez être totalement mon style. » Si elle n’avait pas déjà eu Cesare dans sa vie, et qu’elle était venue pour draguer, peut-être bien ouais qu’elle aurait pu être son style, puisque chez Isolde, fille ou garçon, ça n’avait pas franchement d’importance. Mais y avait Cesare alors la question ne se posait même plus. Alors qu’est-ce qu’elle voulait hein ? Elle allait passer pour la cinglée du coin, mais elle n’était plus à ça près, elle était déjà la gamine qui s’opposait à Lancaster, le niveau de folie était déjà haut sans doute dans la tête des habitants de la ville. « Je risque de passer pour une folle, mais je ne suis plus à ça près … » Elle marqua un temps d’arrêt avant de hausser les épaules. « Je connais votre père, c’est un bon ami à moi, et il m’a souvent parlé de vous, et je vous ai reconnue et … » Et quoi ? Plus elle s’avancer dans son explication, plus elle avait l’impression d’être bonne à interner. « Et comme à chaque fois qu’il parle de vous, jme dis que j’aimerai bien vous rencontrer … » Nan, vraiment elle avait l’impression de s’enfoncer. « Et dans ma tête ça avait l’air d’une bonne idée, mais c’est vrai que maintenant, j’ai juste l’impression d’être bonne pour l’asile. » Et y avait que dans sa tête que ça devait avoir l’air d’une bonne idée d’aller vers une inconnue qui s’était embrouillée avec son père et lui dire ‘salut, je connais ton père, c’est cool de se rencontrer’. « Maintenant qu’on y est … Isolde Saddler. » Elle lui tendit la main, histoire de faire les choses biens. « J’peux vous payer un verre ? Genre, sans arrière-pensée hein. » Puisque ça avait commencé avec des histoires de drague, mieux valait préciser. Ou pas. Elle avait vraiment l’impression d’être en train de passer pour la cinglée du coin. Ça la réussissait pas de passer les trois quarts de son temps avec un bébé, ça l’éloignait beaucoup trop du monde des adultes dans lequel il y avait des règles de vie en société qui voulait qu’on ne squatte pas à la table d’une inconnue pour raconter autant de merde. Mais maintenant que c’était fait hein, y avait pas de raison de faire marche arrière. |
| | | | Sujet: Re: Been trading love with indifference (Elsolde) Jeu 24 Mar 2016 - 23:26 | |
| -isolde & elspeth- Been trading love with indifference Mettre finalement le nez dehors, c’était peut-être la meilleure idée de la journée. Dans l’ensemble, Elspeth n’avait jamais vraiment apprécié être enfermée entre quatre murs. C’était peut-être chez elle mais, malgré ça, elle ne se sentait bien nulle part. L’impression de solitude, elle la connaissait, elle l’avait même connue en vivant avec son père. En fait, elle n’arrivait juste pas à se dire que c’était ici chez elle, à Radcliff, qu’elle vivait là, avec de la famille pas loin, son père même... Ou alors, c’était précisément sa présence qui rendait les choses plus compliquées, la peur que tout redevienne exactement comme avant, n’être juste qu’une autre personne dans la même pièce. Dès qu’elle pensait à ça, elle n’arrivait qu’à se mettre au mieux, en colère. Même sortir de chez elle, c’était une vieille défense, elle qui avait toujours trouvé le moyen d’être dehors quand il était chez eux, où que ce fut, si c’était possible et qu’elle le pouvait. S’en rendre réellement compte, c’était encore autre chose. Il était bien plus simple de fuir que de faire face. Cette leçon-là, elle l’avait bien apprise. Le nez dans son calepin à tracer des schémas, à écrire, à noter des références qu’elle finirait par devoir chercher tôt ou tard, elle ne vit pas trop le temps s’écouler. Profiter du soleil, c’était une chose qu’elle faisait assez peu en fin de compte. Le matin, le journal n’allait pas se livrer tout seul et après ça, elle bossait au garage. Et, bien entendu, le week-end, tout ce qu’elle trouvait de mieux à faire, c’était s’enfermer avec des bouquins sauf quand on la sortait de force de chez elle ou presque. Le concept d’amusement et de temps libre, Elspeth avait un grief assez sévère avec lui. Elle apprendrait, un jour, à force de se faire traîner en soirée. Sauf que voilà, en soirée comme en terrasse, il y avait toujours des gros lourds de mecs, habituée à ce genre de comportement faute d’en avoir constaté de meilleur un jour, elle était toute prête à envoyer chier celui qui venait de se pointer devant elle... avant de se rendre compte que c’était une femme. Génial. Pendant quelques secondes, la réflexion de l’inconnue eu le mérite de la garder extrêmement silencieuse et complètement scotchée. Celle-là, on la lui avait jamais faite. D’ailleurs, elle n’avait jamais été draguée par une fille. Rougir, elle en aurait été largement capable si son cerveau ne venait pas de coincer net. Y avait rouage qui avait raté le coche et le temps qu’il se décoince, elle avait le temps de passer pour une débile. - « Euh... merci ? »Franchement, elle ne voyait pas quoi dire d’autre sur le moment. Quelque chose comme ça ne lui était jamais arrivé avant et elle ne voyait pas trop comment réagir d’autre. D’ailleurs, elle ne s’était même jamais posé de questions à ce niveau là. Elle avait été trop occupée à tenter de survivre à l’école jusqu’à ce qu’elle décide de s’en absenter pour de bon. Donc, lorsque la blonde, maman selon toute probabilité à moins qu’elle ne garde le bébé pas loin, lui annonça qu’elle risquait de passer pour dingue, elle abandonna l’idée de comprendre où menait ce squattage de table soudain. Mais, d’un coup et malgré une entrée en matière des plus particulières, le visage d’Els se referma aussi sec. Elle connaissait son père ? Grand bien lui fasse. Au moins quelqu’un qui le connaissait, parce que elle, ça n’était pas son cas. Elle ne voyait même pas ce qu’il avait bien pu raconter, il ne savait rien, il ne connaissait pas sa propre fille. Alors quoi ? Que racontait-il ? Les seuls merveilleux souvenirs qu’il avait jusqu’à ces douze ans ? Comment expliquait-il au juste, les huit années manquantes ? Non, elle ne voyait pas ce que son père pouvait bien raconter. Bon gré mal gré, Elspeth inspira et se remit finalement à respirer, ayant visiblement oublié comment on faisait pendant les quelques dernières secondes. Nerveusement, elle rit un peu face à la petite blague qui avait finalement introduit cette rencontre du troisième type. - « Si tu veux... vous. Peu importe. Oui. » Elle avait toujours eu un peu de mal à vouvoyer les gens. « J’suis curieuse de savoir ce qu’il a bien pu trouvé à dire. Ou alors il a pas tout dit. Il est doué pour ça. Omettre... »Autant elle se contentait de la boucler concernant son père et sa mère quand on tentait d’en apprendre plus sur eux, autant, quand les gens prétendaient connaître son père, elle n’hésitait pas vraiment à se montrer un poil agressive. Ça la rendait dingue qu’il puisse seulement parler d’elle alors qu’il l’avait ignorée pendant près de huit ans, à la balader d’une vie pourrie vers une autre vie pourrie en ne cherchant même pas à savoir comment elle se sentait. La vérité pour elle, c’était qu’il n’en avait rien eu à faire. Il avait été égoïste, n’écoutant que son propre chagrin et pour ce qu’elle en savait, sa culpabilité. Elle, elle avait dû dealer avec tout ça, toute seule et pour ce qu’elle en savait, personne n’en avait rien à cirer. Il était un bon ami à elle ? Super, elle était contente pour lui. Encore quelqu’un qu’il pourrait décevoir. - « C’est un bon ami à toi hein ? Et j’peux savoir depuis quand il a décidé de sortir la tête du sable pour devenir capable de s’intéresser à quelqu’un d’autre que lui ? »Elle ne lui cherchait pas d’excuses, elle ne voulait même pas savoir ce qu’il jugeait bon de dire ou d’utiliser pour s’excuser. Elle savait qu’elle n’était de toute façon pas prête à l’entendre et qu’elle n’en avait pas envie. Pourtant... elle voulait savoir. Même si ça pouvait la mettre en colère. Après tout, quand il s’agissait de lui, il en fallait peur pour susciter de la rage et de la colère. Ça n’était plus franchement nouveau comme sentiments envers lui. De la rage, de la colère et de la peine. Il ne devait même pas se rendre compte des dommages qu’il avait pu faire en plus de ceux déjà causé par la perte de sa mère. Connard égoïste...
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: Been trading love with indifference (Elsolde) Dim 27 Mar 2016 - 14:44 | |
| hey just wanna get to know ya — Elspeth Fitzgerald & isolde saddler — I've lived a lot of different lives, Been different people many times. I live my life in bitterness And fill my heart with emptiness. And now I see, I see it for the first time, There is no crime in being kind Not everyone is out to screw you over. Maybe, oh just maybe they just wanna get to know ya. Now the time is here, Baby you don't have to live your life in fear And the sky is clear, is clear of fear. — fear and loathing. Aldrich, depuis qu’Isolde le connaissait, il avait toujours été d’un grand soutien pour elle. Il l’aidait beaucoup à Insurgency, si bien qu’elle savait qu’elle pouvait facilement se reposer sur lui ces derniers temps, alors qu’elle était en pleine campagne électorale et qu’elle venait de mettre un bébé au monde. Depuis qu’elle le connaissait, il ne l’avait jamais laissée tomber et pourtant, elle avait bien compris que son histoire avec sa fille, elle avait été loin d’être facile. Peut-être qu’elle ne connaissait pas les détails les plus secrets de son histoire, mais l’image qu’il lui renvoyait c’était celle d’un type bien. Elle avait du mal à comprendre comment ça avait pu partir si loin avec sa fille, alors-même qu’elle, elle avait l’impression de retrouver son père quand elle se retrouvait en face d’Aldrich. Dans le fond, y aurait jamais personne pour égaler son père à elle. Il avait toujours été parfait. Elle l’avait tellement aimé et il le lui avait tellement rendu, au point même de donner sa vie pour elle. Il n’était pas rare qu’il lui manque, qu’elle regrette de ne pas pouvoir aller se réfugier dans ses bras pour affronter la dure réalité du monde dans lequel elle vivait. Elle savait que lui, il saurait toujours quoi lui dire dans les moments où elle avait l’impression d’être au fond du trou, qu’il aurait toujours su lui apporter les bons conseils et lui apporter le soutien dont elle pouvait avoir besoin. Il aurait pu être le grand-père parfait dont Clara pourrait avoir besoin, parce que le seul qu’il lui restait, il n’aurait plus de main avant même d’avoir eu le temps de poser ne serait-ce qu’un doigt sur elle. Il n’était pas question que Rafael DeMaggio puisse un jour avoir un rôle dans la vie de sa fille et qu’ils soient liés par le sang, ça ne changeait rien à ça. Fallait bien le dire, côté DeMaggio, les ascendances de Clara étaient complètement pourries jusqu’à la moelle. Y avait bien que Cesare pour rattraper le niveau. Côté Saddler, y avait plus personne, le reste de sa famille à elle, ils étaient en Australie et elle ne les connaissait pas des masses. Mais au milieu de tout ça, y avait des gens comme Léda et Aldrich, qui pourraient facilement ressembler à de la famille. Parce qu’Aldrich, il était ce type qui savait la conseiller quand elle en avait besoin, la réconforter quand elle était à bout, la soutenir quand elle avait l’impression de flancher et il était même là pour Clara.
C’était peut-être pas logique d’aller voir sa fille à Aldrich pour essayer de plaider sa cause. Mais elle n’avait pas pu résister à la tentation en la reconnaissante assise à l’une des tables d’un café. Et l’entrée en matière n’était peut-être pas la plus adaptée à la situation. Elle n’était peut-être pas le gros reloud du coin qui allait draguer la première fille assise toute seule à une table, mais elle pouvait maintenant avoir l’air de la fille qui va draguer d’autres filles sans gêne. Ce qu’elle avait largement pu faire à une époque. Mais maintenant, que les choses avaient bien changées et bien évoluées avec Cesare, elle ne pouvait plus se considérer comme célibataire. Enfin elle n’était de toute façon pas venu pour draguer, mais plutôt pour s’enfoncer dans des propos complètement illogique et la faisant passer pour la folle du coin. Plus elle s’avançait dans ses propos, plus elle avait l’impression d’être bonne à interner et du coup qu’il fallait qu’elle se calme. Au moins, la jeune femme voulait bien qu’elle lui offre un verre, sans le moindre sous-entendu, comme elle avait pu se sentir obligé de préciser, histoire d’au moins être sûre qu’elle ne passe pour la fille en train de draguer. Elle avait clairement autre chose à faire de sa vie. D’un geste rapide de la main, elle fit signe à un serveur de rejoindre leur table avant de commandantes un milkshake à la banane accompagné d’un donuts au chocolat et de laisser la blonde en face d’elle prendre ce qu’elle pouvait avoir envie, elle invitait, c’était pas tous les jours qu’elle était aussi généreuse avec des inconnus, alors fallait bien qu’elle en profite la petite Fitzgerald. « Je suppose qu’on omet tous des détails quand on en vient à parler de sa vie. » Ça ne faisait pas d’Aldrich un sale type, toutes les choses qu’il n’avait pas dites. Y avait bien des choses qu’elle taisait aussi sur sa vie, y avait même pas mal de monde autour d’elle qui n’avait pas la moindre idée de qui était le père de sa fille, alors niveau omission elle faisait bien aussi. Enfin, Aldrich, il devait bien savoir que Cesare était le père de Clara, étant donné qu’ils les avaient su ensemble avant qu’elle ne tombe enceinte et comme elle n’était pas allée voir ailleurs – et ça peut-être que ça concernait pas Aldrich, mais puisqu’y avait peu de chance pour qu’il la voit comme une trainée – c’était pas difficile de deviner que Cesare était le père. Cela dit dans les trucs qu’elle n’avait pas dit à Aldrich, y avait au moins le fait qu’elle était de retour avec Cesare. Ça y avait bien que Léda qui savait et uniquement parce qu’elle avait fondu en larmes dans ses bras après avoir été obligée de quitter Cesare. Personne ne disait tout de toute façon.
Elle savait bien en tout cas que les choses entre Aldrich et sa fille était compliquées et elle ne posait pas beaucoup de questions là-dessus ou sur la mort de son épouse, elle n’avait pas forcément envie de remuer un couteau dans la plaie. Lui-même il ne posait pas plus de questions que ça sur la mort de son père ou sur celle d’Anthea, quand bien même il était venu à la rescousse pour l’aider à encaisser la mort de sa meilleure amie. « Au moins depuis que je le connais. » Pour ce qu’elle en savait elle, c’était qu’Aldrich, il ne l’avait jamais laissée tomber et qu’elle savait très bien qu’elle pouvait compter sur lui dès qu’y avait quelque chose qui n’allait pas. Tout comme il devait savoir qu’il pourrait toujours compter sur elle. « C’est pas un mauvais type. Il a commis des erreurs, mais je pense qu’il tient vraiment à toi. » Parce que c’était vraiment un type bien. Elle voulait des exemples de mauvais père ? Elle pouvait bien lui parler de Rafael DeMaggio. Si elle savait qu’y en avait des comme ça, des pères, peut-être qu’elle reconsidérerait l’avis qu’elle avait sur son propre père. « J’sais bien qu’y a des moments où il peut avoir l’air distant et qu’on dirait qu’il vit une histoire d’amour avec sa barbe, mais c’est le genre de type sur qui on peut compter. » Elle, elle pouvait toujours compter sur lui en tout cas et elle était certaine que si Elspeth lui donnait une seconde chance, elle aurait également l’occasion de s’en apercevoir. C’était tout ce qu’il voulait Aldrich dans le fond, une seconde chance avec sa fille et Isolde, elle était peut-être bien placée pour comprendre ça, les secondes chances et savoir que ça pouvait être bien d’en accorder, elle ne regrettait pas de l’avoir fait avec Cesare. Et ça prenait du temps, c’était certain, mais ça en valait le coup. « Tu pourrais être surprise d’à quel point il a pu changer. » Parce qu’il semblait y avait une grande marge entre le Aldrich qu’elle connaissait elle et celui que la jeune fille avait dépeint en à peine quelques phrases. |
| | | | Sujet: Re: Been trading love with indifference (Elsolde) Lun 28 Mar 2016 - 21:20 | |
| -isolde & elspeth- Been trading love with indifference En sortant de chez elle ce matin, Elspeth avait envisagé beaucoup de choses mais, certainement pas parler de son père. Moins elle y pensait et mieux elle se portait. On pouvait la juger excessive, indigne même mais, ça n’était pas pour autant qu’elle se justifierait ou donnerait ses raisons. Son père avait tué sa mère. Certes, c’était un accident mais, le résultat était le même. Elle avait perdu sa mère, la plus merveilleuse des femmes et son seul souvenir net de la femme qui l’avait mise au monde, elle le revivait dans se cauchemars avec un florilège de détails dont elle se serait bien passée. Ajouté à ça que son père avait été absent, un véritable fantôme ne se souciant à aucun moment de son bien être, s’assurant juste qu’il n’était pas suivi ou rattraper par son acte... On ne pouvait pas dire qu’Elspeth n’avait qu’un seul bon souvenir de l’homme censé veiller sur elle. Pas pendant les huit dernières années. Le bon avait depuis longtemps été remplacé par le mauvais et lui demander de pardonner et d’y mettre de la bonne volonté, c’était trop. C’était précisément la raison pour laquelle elle lui avait claqué la porte du motel au nez. Et ce n’était pas parce que les mois s’étaient écoulés qu’elle voyait les choses autrement. Elle ignorait comment se comportait son père avec les autres mais, elle ne voulait pas vraiment le savoir, pas vraiment l’entendre, pas certaine de la façon dont elle allait réagir. Monsieur avait changé ? Monsieur s’occupait de son prochain ? Grand bien lui fasse. C’était une des nombreuses choses qu’il n’avait pas faite pour elle. Il l’avait nourrie et c’était à peu près tout ce qu’il avait fait. Elle devait sans doute s’estimer heureuse d’avoir eu cette chance. Au moins n’avait-il jamais levé la main sur elle même si elle avait conservé cette peur quelque part dans un coin de son esprit. Résignée à avoir une conversation sans pour autant vouloir révéler une histoire qui ne regardait qu’eux, elle commanda un autre jus de fruits un donuts à la crème. Elle haussa finalement les sourcils. Oui, on omet tus des détails, elle plus que n’importe qui d’ailleurs. Elle n’omettait même pas d’ailleurs, elle n’en parlait pas et elle le disait clairement. Même Aspen qui la connaissait depuis longtemps maintenant n’en savait que très peu. Jai avait à peine réussi à lui arracher plus. Pour la faire parler d’elle c’était tout un drame. Elle persistait à protéger son père de cette façon, en ne disant rien. - « Quand on a le luxe de pouvoir en parler en tout cas. »Oh, elle aurait aimé pouvoir en parler à une personne, juste une mais, elle ne le pouvait pas, pas si elle voulait expliquer ce qui l’avait amené à ne pas passer plus de quelques mois à un seul et même endroit, pas si elle devait parler de ce qu’il s’était passé. Il avait fait de son acte un fardeau qu’elle devait porter en silence et elle s’y tenait parce qu’en dépit de tout ça, elle l’aimait sans pouvoir avancer. Alors s’il parvenait à parler de ça, à avoir assez confiance pour ça, tant mieux pour lui, elle, ça n’était pas son cas. Elle voulait le préserver et parfois, elle aurait voulu hurler à la terre entière qu’elle en avait assez. En attendant, ça ne lui servait à rien de s’énerver ou de s’emballer sur la femme en face d’elle, elle n’y était pour rien. Visiblement, son père avait décidé de se bouger depuis qu’elle était partie et elle trouvait ça très opportun mais surtout trop tard. Il n’avait pas bougé le petit doigt et il espérait que parce qu’il avait soudain décidé de se reprendre qu’elle allait passer l’éponge ? Il pouvait toujours espérer. - « Des erreurs. Quel euphémisme. S’il tient à moi, il aurait peut-être dû réagir y a un moment. » Soupirant, un sourire désabusé sur le visage, il inspira pour éviter de se donner en spectacle. « Parfois distant ? Et ben estime-toi heureuse que ce ne soit que par moment alors. T’as bien plus de chance que moi on dirait. » L’amertume, la rancune, la jalousie aussi peut-être, elle les transpirait par tous les pores de sa peau. « Tant mieux si tu peux compter sur lui. J’suis contente pour toi. »Et elle l’était vraiment, elle ne mentait pas mais, cette conversation lui faisait vraiment mal au cœur, elle avait l’impression désagréable qu’on lui comprimait les poumons pour ne lui laisser la possibilité que de respirer suffisamment pour survivre. L’homme que la candidate à la mairie dépeignait, c’était peut-être le Aldrich qu’elle connaissait mais, pas celui que la jeune apprentie mécano avait eu pour père. Compter sur lui, sur sa présence, sur son regard fier, juste une étreinte, elle n’avait même pas pu. Elle avait séché ses larmes seule. Il n’avait jamais été là, ne s’était même pas aperçu des ennuis qu’elle avait pu avoir. - « Il a peut-être changé, j’peux pas le savoir. Mais j’ai assez espéré, j’ai assez attendu, j’ai fais assez d’efforts. Il a réagi que parce que je l’ai fui, parce que j’en ai eu marre. À lui de se débrouiller pour me prouver qu’il a vraiment changé, à lui de se démerder. J’ai rien contre toi, t’as même l’air vraiment sympa et t’as un foutu courage de faire ce que tu fais en te présentant contre le maire mais, viens pas jouer l’avocat de mon père. On peut parler de tout ce que tu veux mais j’ai pas envier de passer une matinée de congé à parler d’un type qui a à peine calculer qu’il avait une fille les huit dernières années. »Elspeth était disposée à parler de tout ce qu’elle voulait, n’importe quoi tant que ça ne concernait pas son père et leur histoire. C’était dire à quel point elle voulait éviter le sujet.
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: Been trading love with indifference (Elsolde) Dim 22 Mai 2016 - 21:32 | |
| hey just wanna get to know ya — Elspeth Fitzgerald & isolde saddler — I've lived a lot of different lives, Been different people many times. I live my life in bitterness And fill my heart with emptiness. And now I see, I see it for the first time, There is no crime in being kind Not everyone is out to screw you over. Maybe, oh just maybe they just wanna get to know ya. Now the time is here, Baby you don't have to live your life in fear And the sky is clear, is clear of fear. — fear and loathing. Isolde elle était peut-être le genre de personne qui avait eu la chance d’avoir eu un père formidable. Sans doute qu’elle s’en était plaint parfois, parce que pour une raison ou pour une autre, il avait été un peu trop sur son dos à un moment où elle avait eu besoin qu’on lui foute la paix. Mais, au final, elle ne retenait que les bons moments passés avec lui. N’avoir grandi qu’avec son père, ça lui avait donné l’impression qu’un père, c’était la chose la plus importante au monde. Combien de fois elle y avait pensé à ça quand elle avait été enceinte ? Elle s’était demandé comment sa fille allait pouvoir grandir sans son père à ses côtés. Ça lui avait toujours semblé évident qu’elle avait besoin d’un père, comme elle, elle avait eu besoin du sien. Maintenant, la question était plus ou moins résolue, quand bien même pour les semaines à venir, Clara serait loin de son père, enfermée dans le QG d’Insurgency avec elle, pour leur propre sécurité. Cesare, il était quand l’exemple même du fait qu’un père, ça pouvait aussi être la pire chose au monde. Parce que le sien, c’était vraiment une ordure de première, probablement le type qu’elle détestait le plus à Radcliff et qui, de toute évidence avait complètement ruiné la vie de son fils. Mais on ne pouvait définitivement pas comparer Aldrich à Rafael DeMaggio. Qu’importait les erreurs qu’Aldrich avait pu faire auprès de sa fille, elles ne seraient jamais aussi graves que celles qu’avaient pu commettre le père de Cesare. Lui, il avait été jusqu’à la menacer, la vie de sa fille, pour pousser son fils à faire exploser un bâtiment plein de personnes qui n’avaient rien demandé à personne. Avec cette idée en tête, c’était encore plus facile pour Isolde de se dire que la fille d’Aldrich, elle perdait beaucoup à refuser de parler à son père. Aldrich, il n’était pas parfait, mais personne ne l’était. Pour ce qu’elle en savait elle, c’était un type bien, quelqu’un en qui elle avait parfaitement confiance. Elle lui confierait sa vie sans problème. Elle lui confierait même la vie de Clara. Elle l’avait déjà fait ça dans le fond, les fois où elle avait compté sur lui pour garder la petite. Il ne lui avait jamais fait faux bond jusqu’à présent et elle savait que si sa fille lui laisser une seconde chance, alors il ne la laisserait plus jamais tomber.
Des erreurs, tout le monde en commettait et peut-être que du point de vu de la jeune femme, celles de son père étaient pire que tout. Mais de là où elle se tenait elle, anciennement détective de police, leader d’un groupe de rebelles et maintenant candidate à la mairie pour repousser un timbré de service, y avait carrément pire qu’Aldrich sur terre. Lui, il la soutenait dans ses choix, il était là pour lui remonter les bretelles quand elle agissait n’importe comment, il avait même été là pour la soutenir après la mort de sa meilleure amie. C’était impossible d’imaginer qu’il puisse être un sale type. D’autant plus qu’elle en voyait tellement des sales types au quotidien, entre DeMaggio et Lancaster, puis tous les autres. Ouais, comparé à ces types-là, Aldrich, c’était carrément un ange. « Il est loin d’être le pire type de la planète. » Même du point de vu d’Elspeth, ça devait être vrai. Il n’avait pas fait cramé un couple et leur bébé pour faire accusé les transmutants, il n’avait pas abattu une pauvre fille innocente sur la place public en prétendant qu’elle était coupable de cet incendie. « Y a tellement de sales types partout autour de nous que je trouve ça dommage de pas laisser sa chance à un type bien. » C’était un peu ce qu’elle pouvait dire à Cesare, quand bien même, à ne pas en douter, ses erreurs à lui étaient pires que celles d’Aldrich. La rédemption, pour elle c’était important et les pires erreurs pouvaient être pardonnées si seulement on se donnait la peine de faire des efforts. Aldrich les faisait les efforts, elle en était certaine. Elle laissa échapper un léger soupire avant de poser son regard sur Clara, endormie dans sa poussette. « C’est le parrain de ma fille. » Elle releva les yeux vers la jeune fille en face d’elle. « Je lui ai demandé à lui parce je savais qu’il me laisserait jamais tomber, ni elle. Alors je pense pas qu’il te laisserait tomber si jamais tu lui laissais une seconde chance. » Elle avait vraiment une confiance aveugle en ce type et elle avait quand même un sérieux problème de confiance depuis Bonnie et Cesare. Elle était justement bien placée pour savoir, avec Cesare, qu’y avait des gens à qui on pouvait donner une seconde chance sans le regretter après et pourtant Cesare, il avait quand même fait exploser un entrepôt, avec ses amis à l’intérieur, comme quoi, niveau pardon, elle en connaissait un rayon.
Mais, la jeune femme ne voulait pas parler de lui et c’était bien dommage. Isolde attrapa son milkshake, rapporté plus tôt par le serveur pour venir coincer la paille entre les dents et avaler lentement la boisson tout en écoutant les propos de la blonde lui faisant face. Apparemment, Aldrich n’avait pas forcément été là pour sa fille pendant les huit dernières années. Mais il était là maintenant, mieux valait tard que jamais nan ? Elle ne put s’empêcher de lui adresser un sourire de fierté quand elle parla d’elle qui se lançait dans une campagne électorale contre Thaddeus et qu’elle trouvait ça plutôt courageux. Ouais ça l’était dans le fond, tout autant que ça pouvait être complètement suicidaire et qu’à cause de ça, elle était coincée au QG d’insurgency quasiment tout le temps. Elle reposa son verre contre la table avant de hausser les épaules. « On peut toujours parler de mon père à moi. » Parce que son histoire avec son père, ça pouvait facilement appuyer ses propos. « Ou de mon … beau-père, ou quelque chose du genre. » Est-ce que le fait qu’elle soit en couple avec Cesare, ça faisait de Rafael son beau-père ? Ouais non, maintenant qu’elle l’avait dit à voix haute, ça sonnait vraiment mal. Ils pouvaient bien décider de se marier que Rafael serait toujours le père de Cesare sans pour autant devenir son beau-père à elle, mais là n’était pas la question. « Il a tué mon père justement en plus d’avoir ruiné la vie de son fils, niveau pire père au monde, Aldrich est forcément très loin de ce type. » Ouais, Rafael, c’était pas demain la veille qu’on lui offrirait une tasse du meilleur père de l’année. Celle de la pire ordure du monde en revanche, elle lui enverrait peut-être pour noël, histoire de le remercier de lui avoir envoyé les doigts de sa meilleure amie dans un coli. « Mon père, c’était vraiment un type bien. Ma mère est morte en couche alors ça a toujours été que mon père et moi. » Un équilibre qui avait toujours bien marché, jusqu’au jour où il avait donné sa vie pour elle. « Ce que je veux dire c’est qu’y a pas un jour qui passe sans qu’il me manque. Je donnerai tout, pour qu’on puisse avoir une seconde chance. » Mais c’était définitivement trop tard pour son père et elle. Mais pas pour Elspeth et Aldrich. « Je suis pas venue là pour faire un plaidoyer pour Aldrich ou te dire que c’est à toi d’aller vers lui ou une connerie du genre. Nan, il a merdé c’est clair et y a un moment faudra qu’il récupère ses couilles et qu’il trouve le courage de venir vers toi. » Mais elle y travaillait à ça aussi. Elle n’était pas forcément là pour défendre Aldrich et prétendre qu’il était parfait et n’avait jamais commis la moindre erreur de sa vie. « J’vais arrêter de parler de lui, parce que je veux pas non plus passer la matinée à remuer le couteau dans la plaie. J’pense juste que c’est important de réfléchir aux secondes chances quand c’est encore possible. » Parce qu’elle pourrait le regretter si un jour, elle perdait définitivement Aldrich, ce que Isolde ne souhaitait absolument pas. Mais si y avait bien quelque chose qui restait gravé dans son cœur depuis la mort d’Anthea, c’est qu’à Radcliff, les morts tragiques ça arrivait un peu trop souvent. - Spoiler:
je suis vraiment vraimeeeeeent désolée pour le retard, problèmes familiaux + partiels, ça m'a pas aidée, mille pardons
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| | | | Sujet: Re: Been trading love with indifference (Elsolde) Mer 22 Juin 2016 - 16:46 | |
| -isolde & elspeth- Been trading love with indifference Isolde pouvait lui répéter autant qu’elle le voulait que son père n’était pas le pire type que cette planète portait que ça ne changeait rien. Elle n’avait pas eu à vivre avec un fantôme, un père dont elle avait peur sans réellement vouloir le reconnaître. Les plaies étaient là et rien de ce qu’on pourrait lui dire n’y changerait quoi que ce soit. Sa mère était morte, elle avait dû vivre en sachant que son père en était responsable, vivre au côté de ce père qui n’était pas vraiment là, l’obligeant à déménager sans cesse pour qu’il ne se retrouve pas emprisonné. Elspeth l’avait haï un temps, vraiment haï. Et puis elle avait compris que la malédiction qu’il se baladait avait eu la plus grosse part de responsabilité. Il n’empêchait qu’il ne s’était pas occupé d’elle, sourd à ses besoins, l’obligeant à vivre cette situation qui l’avait profondément changée. Alors non, elle n’allait pas accepter la simple justification du fait qu’il y avait pire. Ça, c’était des conneries. C’était trop facile. Accepter une situation parce qu’il y avait pire… c’était foutre un pansement propre sur une plaie infectée sans la désinfecter. C’était inutile. - « C’est peut-être pas le pire type du monde, mais c’est pas pour autant que j’vais lui passer ça. Il a pas dû se vanter de la façon dont il s’est comporté ces dernières années avec moi. Tu lui demanderas quel super père il a été et si tu veux, on remettra les choses en perspective après. Comme je te l’ai dit, tant mieux s’il est bien avec toi. Et génial s’il est un bon parrain. Mais ça a pas été un bon père, laisse tomber, arrête d’insister. »Il y avait de l’amertume dans sa voix, beaucoup même. Et il y avait de quoi. Monsieur jouait les substituts de père modèle ou de parrain. Tant mieux si ça passait crème auprès des autres, mais elle, elle ne digérait pas. Il avait merdé avec elle, merdé cent, mille fois… Els était incapable de tout oublié sous prétexte qu’il s’était racheté une conduite. Il l’avait déjà laissé tomber, pendant huit ans. Il était hors de question qu’elle gobe qu’il ne le ferait pas encore. La confiance était rompue depuis longtemps entre eux, à telle point qu’elle avait oublié les bons souvenirs, ou minimum, qu’ils étaient occultés par un brouillard si épais qu’on ne pouvait rien y voir. Les jours heureux étaient loin. Trop loin. Mais Isolde n’avait pas dit son dernier mot malgré sa pseudo reddition. Els aurait dû s’en douter. Fallait qu’elle tombe sur aussi têtu qu’elle, c’était bien sa veine. Elle déviait le propos pour appuyer son point de vue. Agacée, elle soupira, serrant les poings tout en mettant sa viennoiserie en pièce sans vraiment la manger. - « J’suis désolée pour toi, vraiment, je sais ce que ça fait de perdre un parent. Et ça a pourri ma vie et celle d’Aldrich. Mais encore une fois, c’est pas parce qu’il y a pire que j’vais l’accueillir avec un sourire et un câlin. Ça n’arrivera jamais. Le pardon, j’ai pas été câblée pour. »La notion de pardon était une chose extrêmement compliquée pour Elspeth. Elle ne parvenait pas à pardonner. Sa rancune était tenace, un véritable poison. Elle ne laissait rien passer, mais personne ne pouvait comprendre ça puisqu’elle n’expliquait pas comment elle en était arrivée à réagir aussi vivement. La trahison la plus minime prenait des proportions dramatiques. Elle préférait qu’on ne lui dise rien plutôt qu’on lui mente. Elle préférait qu’on l’envoie chier plutôt qu’on l’abandonne sans raison apparente. - « Niveau plaidoyer, c’est râpé. C’est ce que t’as fait. »Elle était un peu sèche, un peu froide, mais elle avait toujours énormément de mal à parler de son père sans passer par des extrêmes déstabilisants. Elle se força donc à inspirer profondément pour refouler tout ça, comme toujours. Il n’y avait pas plus doué à ce jeu-là. Un jeu dangereux pour elle et les autres puisqu’il lui arrivait d’exploser sans raison apparente. - « C’est un peu tard le côté remuage de couteau si tu veux mon avis. J’suis désolée si j’ressemble vraiment à une connasse le concernant, mais… en fait non, j’suis pas désolée. J’suis juste désolée de m’énerver sur toi, t’y es pour rien, mais c’est toujours comme ça quand il arrive sur le tapis. Si on pouvait vraiment changer de sujet, ça m’arrangerait. »Parler de quoi ? Elspeth n’en savait rien, elle ne connaissait pas Isolde, elle ne savait rien d’elle si ce n’était qu’elle se présentait à la mairie et qu’elle connaissait Aldrich. C’était léger, très léger. Mais elle se sentait un peu coupable de s’être emballée contre elle comme ça alors qu’elle n’y était pour rien. De là à le reconnaître véritablement, il y avait toujours un pas, même si cette fois, elle en avait fait un demi.
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: Been trading love with indifference (Elsolde) Mer 6 Juil 2016 - 19:50 | |
| hey just wanna get to know ya — Elspeth Fitzgerald & isolde saddler — I've lived a lot of different lives, Been different people many times. I live my life in bitterness And fill my heart with emptiness. And now I see, I see it for the first time, There is no crime in being kind Not everyone is out to screw you over. Maybe, oh just maybe they just wanna get to know ya. Now the time is here, Baby you don't have to live your life in fear And the sky is clear, is clear of fear. — fear and loathing. Aldrich était quelqu’un de bien. Isolde en avait la conviction. Depuis qu’elle le connaissait, il ne l’avait jamais laissée tomber. Elle savait qu’elle pouvait compter sur lui en n’importe quelle circonstance, qu’un simple message, un simple coup de fil et il viendrait sans poser de questions. Alors, elle avait du mal à comprendre pourquoi il avait été si distant avec sa fille. Elle avait perdu son père bien des années plus tôt elle et avec Aldrich, elle avait eu l’impression de retrouver ce côté paternel et protecteur qui lui manquait depuis de nombreuses années. Il n’était et ne serait jamais son père. Parce que son père c’était ce type qu’elle avait aimé de tout son cœur, celui qui s’était occupée d’elle pendant les dix-huit premières années de sa vie, sans jamais faillir, il était celui qui l’avait réconfortée dans les moments les plus tristes, soutenues dans les moments difficiles. Elle se souvenait Isolde, du moment où elle avait découvert son pouvoir, quasiment en même temps, elle avait commencé à se poser des questions sur sa sexualité et mine de rien dans une ville pieuse comme Radcliff, elle avait rapidement perdu toute sa confiance en elle à cette époque, mais y avait eu son père et si aujourd’hui elle était fière de ce qu’elle était, transmutante, bisexuelle et tout le reste, elle le devait à son père. Il était même mort pour elle. Une idée qu’elle n’aimait pas tant que ça, mais qui témoignait bien du lien qu’elle avait eu avec lui. Alors, y aurait jamais vraiment personne pour remplacer son père. Avec Aldrich pourtant, elle avait retrouvé une partie de ce lien. De son point de vu à elle, c’était forcément difficile de juger Aldrich comme un mauvais père, alors qu’il était présent dans sa vie, se comportait souvent comme son père, sans l’être. Pourquoi est-ce que c’était si compliqué avec sa fille alors ? C’était une question qu’Isolde avait souvent eu en tête sans jamais oser la poser à Aldrich. Pourquoi est-ce qu’il avait mis autant de distance entre lui et Elspeth hein ? C’était dommage, parce que c’était un type bien et qu’il valait certainement mieux que l’image qu’il avait choisi de renvoyer à sa propre fille.
Elle avait envie de le défendre, ou au moins d’essayer un peu, parce que ça en valait la peine. Merde, pourquoi fallait toujours que les familles soient si compliquées ? Elle n’avait plus de père elle ; Cesare en avait un qui était l’une des pires pourritures au monde à tel point qu’il jetterait son fils sous un bus pour sauver sa propre vie. Clara, elle avait un père qui ne pouvait pas être là pour elle et Elspeth elle en avait un qui n’avait pas été là et qui se réveillait probablement dix ans trop tard. La famille c’était voué à être compliqué et Isolde, elle pouvait vouloir régler ce qu’elle voulait à Radcliff, sans doute qu’elle n’avait pas à s’occuper des histoires de famille des autres. Mais c’était Aldrich et pour lui elle voulait au moins essayer ; tant pis si ça ne menait à rien. « J’ai bien compris l’idée, il a pas franchement été là pour toi. Ça a pas dû être facile, je suis désolée. » Mais les choses elles n’étaient faciles pour personnes dans ce monde, fallait s’en rendre compte quand même. Et certes, Aldrich, il ne méritait pas la palme du père de l’année. « Mais on fait tous des erreurs, plus ou moins graves, le tout c’est de savoir faire avec et pas se réveiller un matin avec des tonnes de regrets. » Il en avait Aldrich, elle en avait consciences. Elspeth, elle avait surtout de la rancœur, c’était compréhensible. Mais Isolde elle savait bien ce que ça faisait de réaliser qu’un jour, à cause de la rancœur, on ne s’était pas donné la peine de faire attention à quelqu’un et de finir par se dire qu’on aurait dû agir plus tôt. C’était ce genre de choses qui résumaient sa relation avec Cesare. Des tonnes de regrets et du temps perdu. Du temps qu’ils ne rattraperaient jamais. « Je dis juste que ce serait con de réaliser trop tard que tu aurais voulu passer plus de temps avec ton père. » Elle ne souhaitait pas malheur à Aldrich, loin de là, elle venait de perdre sa meilleure amie, si elle devait perdre Aldrich, elle ne savait pas comment elle pourrait s’en remettre.
Elle aurait voulu pouvoir faire quelque chose pour Aldrich et sa fille, mais de toute évidence, c’était peine perdue. Elle avait tenté sa chance, c’était déjà ça. Elle n’allait pas faire des miracles non plus, ni même continuer de pourrir la journée de cette fille comme ça encore longtemps. Elle n’était pas là pour jouer aux grosses chieuses non plus, même si c’était clairement ce qu’elle faisait depuis qu’elle était arrivée à cette table. C’était du Isolde tout craché de dire qu’elle n’allait pas faire quelque chose et de pourtant insister jusqu’à finalement vraiment le faire. Elle aurait mieux fait de ne jamais venir s’asseoir à cette table de toute évidence. Ouais, elle avait promis à Cesare de rester enfermée dans le QG d’Insurgency, alors elle aurait dû le faire, y retourner dès que son rendez-vous s’était achevé, au moins, ça lui aurait évité de venir faire chier cette pauvre fille. « C’est moi, je suis désolée. Faut que j’arrête de me mêler de c’qui me regarde pas. » Ouais ce serait pas du luxe ça, mais Isolde Saddler, elle était douée pour venir foutre son nez partout, même là où on ne voulait pas d’elle. « J’ai perdu mon père quand j’étais gamine, ma fille en a un à peu près tous les trente-deux du mois … » C’était plus ou moins ça, avec Cesare c’était tellement compliqué qu’il ne l’avait vue qu’une seule fois depuis qu’elle était née et aucun d’eux ne savaient quand est-ce qu’ils pourraient se retrouver de nouveau tous les trois. « Ça me donne envie de réunir les familles, au défaut de pas pouvoir le faire avec la mienne. » Un jour, peut-être, que sa famille à elle, elle ressemblerait à quelque chose, pour l’instant c’était plus compliqué. Elle laissa échapper un soupire avant de reprendre. « Je ferais mieux de me concentrer sur les problèmes de la ville, avant de m’incruster dans la vie des autres, désolée. » Elle lui adressa un léger sourire, elle ne savait pas si elle avait encore envie de discuter avec elle cette pauvre fille, mais y avait une partie d’Isolde qui avait envie de la connaitre, c’était la fille d’Aldrich après tout. « Alors, tu fais quoi dans la vie toi ? » Voilà, elle ne parlait plus d’Aldrich maintenant, peut-être que ça passerait mieux, même si elle se demandait si elle pouvait compter sur le vote d’Elspeth, maintenant qu’elle devait la prendre pour une cinglée, tout juste bonne pour l’asile. |
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