|
| the man who would be king. (finn) | |
| |
Auteur | Message |
---|
| Sujet: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 17:37 | |
| fionnlagh ruairi taggart it wouldn't be luck if you could get out of life alive NOM : Quand il a vu l’jour, c’est du nom Scully qu’il a été affublé. Héritage de sa mère, aucune trace du paternel si c’n’est dans son sang ; le vieux était trop occupé à écumer les océans. Mais quand sa vie a pris un nouveau tournant, il a troqué son patronyme pour Taggart, relayant son identité au placard. Une tradition chez les pirates, pour protéger leurs proches et brouiller les pistes de leur passé. PRÉNOMS : Ça sent la tradition, restes de la famille maternelle – Fionnlagh. Putain c’que ça paraît compliqué à prononcer. Derrière, la génitrice a jugé bon d’ajouter Ruairi, le prénom de son père. De toute façon, tout ça, c’pas important. Depuis qu’il arpente les eaux houleuses, il a raccourci tout ce bazar en un simple Finn. C’est plus facile pour ses camarades et puis pour lui, ça va plus vite et ça lui sied au teint. Finn, un point c’est tout. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : La nuit du six juin 1662, dans l’un des bordels les plus fréquentés de Dublin, en Irlande. C’est là qu’il a poussé ses premiers cris, fait ses premiers pas et ses premières conneries. C’est les ruelles qu’il connaissait par cœur, la crasse incrustée partout et la débauche en guise de berceau. Plus rien à voir avec ce qu’il découvre aujourd’hui. ÂGE : Ça dépend surtout d’quelle façon vous voulez compter ça. Si c’est simplement les années qu’il a vécues, le nombre s’élève déjà à quarante-trois. De nos jours c’est rien – mais à son époque, il faisait partie des vieux d’la vieille, sur son rafiot. Il arrive même qu’on le pense plus âgé, la faute au sel qui ronge l’épiderme et le cœur. Après, si on rentre dans les choses techniques et qu’on se base sur son année de naissance, c’est plus pareil. On monte à trois-cent cinquante-trois ans, très précisément. Ouais, ça fait peur. Il a encore du mal à s’y faire. ORIGINES : Y a qu’à voir le feu de ses cheveux et la pâleur de sa peau, y a qu’à écouter le claquement des syllabes entre ses dents ; le doute n’est même pas permis. Irlandais du côté maternel, il a presque la dégaine complète du farfadet, si c’pas merveilleux ça. Quant à son père, il lui a transmis son sang écossais, en même temps que son amour pour la liberté. NATIONALITÉ : C’est l’Irlande qui l’a vu grandir et qui lui a donc donné ce titre d’appartenance, mais très franchement, il s’en contrefout. Sa terre, ç’a toujours été la mer – voyez pourquoi il accorde peu d’importance à ces broutilles. Quoi qu’à l’heure d’aujourd’hui, c’est p’t’être bien plus vital qu’il ne le faudrait. Il a pas de papiers, le bougre, alors il vit dans la clandestinité. STATUT CIVIL : Ah ça, il a jamais eu de statut bien défini. Et pour cause : il appartient déjà à l’océan, d’la tête aux pieds, corps et âme. Jusqu’ici, personne n’a su venir rivaliser avec l’écume qui lui brûle les lèvres. Il s’dit qu’il est bien seul, avec sa bouteille de rhum à embrasser, dame mer incrustée dans l’esprit et puis la chair. Y a un kraken dans son cœur et le monstre n’peut accepter personne sur le trône ; personne, si c’n’est un autre monstre. MÉTIER : A l’image de son mécréant de père, il a rejoint les voyous sous les voiles, marin dont la simple appellation faisait trembler tout le monde. Pirate. Sa fierté, ses vœux exaucés – ni maître ni chaînes, les vagues pour seule maison. Mais il voulait plus, tellement plus ; il voulait le bateau et la couronne, les richesses et la liberté. La place du capitaine, les trésors, la gloire et la vengeance. De tout ça, il lui reste quoi ? Rien. D’la poussière et un sale goût amer. Dans l’monde d’aujourd’hui, il n’est personne, rien qu’un sale type un peu allumé, pas bien adapté. Un pauvre fou qui fait les poches des gens, pour passer l’temps. Pas d’emploi et pas de but – uniquement celui de retourner chez lui. Mais ça aussi, c’est parti en fumée. ORIENTATION SEXUELLE : Quel drôle de sujet. Ceux d’son temps, ils trouvaient ça tabou et sale, y avait qu’une case à remplir parce que sinon c’était Satan. Heureusement qu’il a jamais été croyant. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il va là où le vent le porte. Peu importe c’qu’il trouvera – ou ne trouvera pas, sait-on jamais – entre les cuisses de l’âme qui lui tiendra compagnie. Pansexuel, qu’on dit aujourd’hui. Lui, il dit rien du tout. Quand bien même ça n’le dérange pas plus que ça, on parle pas de ces choses-là avec ceux que ça n’regarde pas. TRAITS DE CARACTÈRE : Rebelle, beau parleur, débrouillard, borné, sarcastique, instinctif, joueur, opportuniste, susceptible, rusé, violent, territorial, égoïste, vindicatif, ambitieux, railleur, colérique, fier, rancunier, protecteur, passionné, excessif. AVATAR : Toby Stephens, aka hot carrot man. GROUPE : Ceux qui s’retrouvent au milieu d’un sacré bordel, les humains lambdas, les gens presque ordinaires – trust a few, fear the rest. CRÉDITS : johnsconstantine@tumblr (ban), theheirsofdurin@tumblr (gifs). | (001), C'est dans la crasse qu'il a grandi - dans la crasse qu'il s'est forgé. Forcément, quand on a rien et qu'on est rien, faut apprendre à s'démerder si on veut pas crever. Alors le gosse a vite appris à voler, d'abord dans les charrettes, puis sur les étalages, pour finir par les poches des gens. Oh il est pas parfait - il a même été chopé et condamné au bagne, en son temps. Mais il est foutrement doué à force d'expérience, et c'est bien tout c'qu'il sait faire en ces temps trop modernes pour lui. Ça fait passer l'temps et ça lui donne l'impression de pas être totalement démuni ; l'pirate devenu pickpocket, on aura tout vu. (002), L'école, il y a jamais foutu les pieds, ni même le bout d'un orteil. Il connaît pas et il a jamais cherché à y remédier. Pas éduqué, il a pas d'manières, pas de notion des politesses et autres convenances. Mais surtout, il sait pas lire. Encore moins écrire. Il en a jamais eu besoin - quand il le fallait, il trouvait toujours un couillon à harponner pour déchiffrer les papiers qui l'intéressaient. Sauf qu'à l'heure d'aujourd'hui, c'est devenu un sacré handicap. Sûrement qu'il devrait se pencher sur la question, le bougre. (003), Sur les flots, y a toujours des moments d'creux, ici ou là. Des moments où faut attendre, et donc s'occuper. C'est comme ça qu'il s'est mis à chanter avec ses compagnons d'route. Bien souvent des trucs un peu vulgaires, accompagnés d'une bonne bouteille et de rires gras. Mais aussi des choses plus profondes, des chants d'marins, d'pirates - d'hommes livrant leur vie au bon vouloir des océans. Puis faut dire qu'il a une voix agréable, dans toutes ses imperfections un peu rauques. (004), Si ça fait un p'tit moment qu'il a débarqué en 2015, il a pourtant encore du mal à s'y faire. Il se laisse guider par ceux qui le veulent bien, il essaie même de s'adapter à certaines choses, mais c'pas toujours très concluant. Ça lui échappe, toutes ces nouveautés - et n'parlons même pas de la technologie et les écrans, qu'il n'arrive tout bonnement pas à comprendre. Alors il a l'air d'un ovni ambulant et c'est pas près d'changer, tant pis s'il se fait remarquer à chaque pas qu'il fait. (005), Sa dégaine l'empêche d'être discret. Avec les fringues qu'il se trimballe, c'est difficile de pas s'demander ce qu'il fout - soirée à thème, carnaval ou juste timbré ? Les questions s'lisent dans les regards mais il y fait même pas attention. Il a aucune envie de s'habiller avec les fripes d'aujourd'hui, qu'il trouve franchement étranges et même immondes pour la plupart. Alors il préfère coudre ses propres vêtements, en découpant des morceaux dans le linge de Reese. Comme quoi, s'être fait élever dans un bordel parmi les femmes, ça a des bons côtés. Il sait manier l'aiguille aussi bien qu'une arme. (006), Quand il a traversé la faille qui l'a amené ici, il avait pas grand chose. Ses vêtements, quelques bijoux et son sabre, c'est tout. Il a plus qu'ça pour lui rappeler son époque, et il s'y accroche comme à une bouée de sauvetage - même s'il ne l'admettra jamais. Ça l'rassure et ça lui sert de repère, pour pas oublier, pour pas sombrer. Il est juste amer de n'plus avoir accès à tous ses autres effets personnels. D'autant plus qu'il n'retrouvera jamais les mêmes ici. (007), Même s'il n'a jamais été très religieux - une tare en son temps, mais que voulez-vous, Dieu n'a jamais su trouver une place dans son cœur - il n'en reste pas moins terriblement superstitieux. Paraît qu'c'est ridicule et y en a qui s'marrent bien, parce qu'aujourd'hui ça n'a plus la même importance qu'à son époque, mais il s'en contrefout. Il a ses propres croyances et vous n'l'en ferez pas démordre, aussi con qu'ça puisse paraître. (008), On dirait pas comme ça, mais il a l'instinct particulièrement protecteur avec ses proches. Sûrement un côté territorial - un peu animal - mais faut pas toucher à c'qu'il estime être sien. Dès lors qu'on entre dans ses bonnes grâces, on est assuré d'avoir quelqu'un prêt à tuer. Il recule devant rien pour ceux à qui il tient, paré à subir ou perpétrer les pires atrocités. C'est p't'être bien ça, le problème. (009), La violence, c'est c'qu'il connaît de mieux. C'est ce qui l'a poussé sur les chemins qu'il a pris, c'est ce qui l'a façonné et fait avancer. C'est tout c'qu'il a ; tout c'qu'il sait faire. Il cogne et il ravage et il démolit, puis il s'en lèche les babines. Peu importe les cicatrices qui jonchent son épiderme comme un canevas funèbre, peu importe l'hémoglobine qu'il sème sous ses doigts. Il sait pas fonctionner autrement - il a rien d'autre que son instinct. Et son instinct a la fâcheuse tendance d'être foutrement destructeur. (010), Finn, c'est l'excès. Finn, c'est la liberté. Il en a rêvé toute sa vie, il l'a pourchassée durant des années, il en a fait son slogan et sa bannière, sa ligne de conduite, sa seule alliée. C'est son bien le plus précieux, l'truc qui le définit le mieux. Il n'jure que par elle et supporte difficilement de la voir bafouée ; on n'peut pas y toucher sans avoir à le payer. Il fait toujours en sorte de s'en assurer, coûte que coûte. C'est ce qui le rend le plus dangereux, ce qui le pousse aux pires extrêmes. Il a jamais eu beaucoup d'limites. Mais quand il s'agit de sa liberté chérie, y a plus rien pour l'arrêter. C'est en son nom qu'il a tout sacrifié. En son nom qu'il a cherché à s'venger jusqu'à s'en retrouver ruiné. En son nom qu'il pourrait crever avec fierté. Sûrement qu'au moment du trépas, il scandera une dernière fois : liberté. |
Êtes-vous effrayé par l'apparition des transmutants dans la société ? Non, pour la simple et bonne raison qu'il les a pas vus apparaître. La société dans laquelle il a vu l'jour, dans laquelle il a grandi et régné, n'a jamais connu ceux qu'on appelle transmutants ou dégénérés - question de point d'vue. À moins que ça n'explique la peur exacerbée de la sorcellerie des siècles passés, qui pourrait tout à fait découler de mutants dont les pouvoirs auraient été découverts par inadvertance. Tout est possible, tout peut s'imaginer, mais n'reste qu'une vérité aux yeux de Finn : les mutants, il les a pris dans la tronche du jour au lendemain. D'une civilisation en croisade contre les vauriens des mers, il est passé à un monde en guerre contre la différence. Très franchement, parfois, il se dit que les choses n'ont pas tellement changé ; y a au moins quelques trucs qui n'le dépaysent pas tant que ça. Alors qu'on lui foute la paix avec les magiciens des temps modernes, parce que lui, il s'en cogne un peu. Ils ne lui font pas peur, à vrai dire ils l'émerveillent souvent plus qu'autre chose. C'est fou d'voir ce que ces gens sont capables de faire : des trucs incroyables, des trucs qui pourraient être foutrement utiles si on arrêtait de leur faire la peau. Des trucs qui sont responsables de sa présence à cette époque devenue complètement cinglée. Tout c'qui l'intéressait, chez ces fichus mutants, c'était une donzelle. Celle qui l'a arraché au temps. Celle qui devait le renvoyer d'où il vient. Celle qui est désormais vaccinée - v'là les rêves partis en fumée. Que pensez-vous des hunters et du gunpowder squad ? Il en pense que ceux-là ont franchement un truc qui tourne pas rond là-dedans, doit y avoir une couille dans l'engrenage si vous voulez son avis. Qu'on veuille exterminer les transmutants, soit. Il est pas d'accord mais il conçoit. Que voulez-vous, les gens sont cons et la différence fait peur, forcément que les Hommes digèrent mal une déviance dans leur propre race. Selon Finn, les hunters sont une belle brochette de lâches qui ont tellement la trouille que ça les pousse au massacre de leurs propres semblables. Mais tout ça, c'est pas ses oignons. Qu'ils poursuivent leur génocide joyeusement si ça leur chante, il a d'autres chats à fouetter. Non, le problème, c'est qu'on vienne emmerder les pauv' gens qui ont rien à voir là-dedans. Et la quarantaine, hein ? Et le couvre-feu ? Et tout le climat de suspicion ? Les attaques à tout va ? Non vraiment, faut lui expliquer quel con a jugé bon de venir chier dans ses bottes. On l'entrave de sa liberté alors que pour une fois, il a rien fait de condamnable, et après on espère qu'il suive le mouvement ? Bah mon vieux, les citoyens qui se plient à tout ça n'ont vraiment aucune volonté, ou tout simplement pas d'fierté. Heureusement que tout ce merdier a récemment été levé, il est bien content de voir les figures d'autorité changer, même si c'est pas pour autant qu'il leur obéira non plus. Il en faisait déjà qu'à sa tête y a plus de trois-cent ans, alors c'est pas maintenant que ça va s'arrêter. Que pensez-vous d'uprising et d'insurgency ? Ma foi, ils ont raison ces braves gens. Faut bien que quelqu'un daigne se lever pour aller cracher à la gueule des tyrans, vous n'pensez pas ? On court après les transmutants pour les tuer, faut pas s'étonner quand le retour de flamme vient vous cramer l'arrière-train, hein. C'est mérité. Et même si le combat le dépasse un peu - ça fait pas partie de ses priorités, faut l'excuser - il a quand même plus d'affection pour les victimes que les bourreaux. Quoi que les rôles soient de plus en plus bousculés, apparemment. Peu importe, c't'un rebelle dans l'âme, le cœur insoumis et les valeurs insurgées ; forcément, s'il devait choisir un camp, il n'y réfléchirait pas à deux fois. Mais voilà, il n'a pas besoin de choisir. Parce que cette époque ne lui appartient pas, la population non plus, et ce pays encore moins. Alors il considère n'avoir tout bonnement rien à voir avec ce bazar ; cette guerre n'est pas la sienne, il voit aucun intérêt à s'en mêler sachant qu'il compte pas s'éterniser ici. Rester spectateur passif lui convenait parfaitement, tant qu'il était persuadé d'avoir une porte de sortie. Mais maintenant qu'elle s'est évaporée entre ses doigts, le vent pourrait bien finir par tourner. Après tout, on n'sait jamais de quoi demain sera fait. serial chiller - marion - vingt ans ft. toby stephens - personnage inventé fréquence de connexion : every breath you take, every move you make, i'll be watching you pays : sous l'océaaaaan avis sur le forum : il est chiant parce que j'peux jamais lui résister. I AM WEAK. avez-vous des suggestions : Quelqu'un a une couronne pour Finn ? cuz he's the queen of drama. the drama finn. comment l'avez-vous connu : dans ma culotte, voyons dernier mot : LES ROUX VAINCROOOOONT
Dernière édition par Finn Taggart le Sam 26 Mar 2016 - 22:31, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 17:37 | |
| there are no legacies in this life just the water - it pays us and then it claims us, swallows us whole { dublin, irlande, 1672 }Le ciel est gris. Gris comme un amas d’cendres, des nuages menaçants venant rappeler la fumée d’un feu qui s’étouffe. La foule autour de lui s’impatiente et la tension se fait plus palpable à chaque seconde qui passe, c’est la fièvre qui s’répand dans les corps et qui agite les voix, le brouhaha s’accroît pendant que les bras se lèvent. Le ciel est gris. Gris comme son cœur, des morceaux pourris se détachant les uns après les autres pour se déposer dans son ventre et lui filer la nausée. Il attend la pluie, il croit qu’elle va venir marteler son visage et laver la crasse qui s’y incruste un peu plus à chaque jour qui passe. Il espère que l’orage va éclater en écho au tumulte de ses entrailles, qu’la foudre va se mettre à tomber et tous les tuer sur place. Ses prunelles implorent les cieux d’céder à sa requête mais c’est peine perdue. Son vœu n’se réalisera pas – ses vœux n’se réalisent jamais. Il voit son père, là, sur la scène. C’est comme une comédie, d’celles qui se déroulent sur la place publique pour faire rire les p’tites gens, celles qui reçoivent un tonnerre d’acclamations ou une rincée d’fruits pourris. Aujourd’hui, son père est le personnage central. Son acolyte ? Le bourreau. Putain c’que c’est moche, la corde qui se balance au rythme de la brise et le bois qui craque dans une cadence sinistre. Les regards se focalisent sur l’enfoiré en perruque, occupé à lister les crimes du condamné. Celui qui résonne plus fort que les autres, c’est piraterie. Mais Fionnlagh entend rien, y a qu’un bourdonnement qui parvient à ses oreilles alors qu’il dévisage son père. C’est trop con, de mourir comme ça. S’faire attraper parce qu’on a mis l’pied à terre quand il fallait pas, et tout ça pour quoi ? Pour Fionnlagh ? Pour sa mère ? Il en sait trop rien, l’bandit s’est fait choper avant qu’ils ne puissent se parler. Faut croire qu’il n’est qu’un pauvre fou. Fou d’affronter les flots impitoyables en guise de vie, fou d’avoir voulu rendre visite à une putain. Fou de l’avoir engrossée – fou de s’être fait voler sa liberté. La corde autour du cou, pieds et poings liés par des chaînes plus lourdes que sa volonté ; le v’là qui s’avance. On le place sur la trappe, sous les vociférations du peuple. Pendez-le, qu’on en finisse ! Crève, forban ! Traître ! Satan saura te r’cevoir ! Qu’on laisse les chiens avoir sa carne ! Vous y passerez tous, bandits ! Et ça gueule et ça scande et ça maudit, ça serre les poings en montrant les dents, ça s’croit fort parce que ça grouille, grouille comme la vermine. Ça fourmille pour oublier la saleté dans laquelle ça traîne des pieds et ça s’délecte de la mort pour oublier la peur qui prend aux tripes. Parce qu’ils ont peur, les lâches. Tellement qu’ils n’ont qu’les exécutions publiques pour exister. On leur prend tout. Leur argent, pour mieux engraisser ceux qui ont déjà le trône et la couronne, ceux qui s’pavanent là-haut dans leurs châteaux. Leur santé, en les forçant à trimer comme des forcenés, en leur enlevant l’peu qu’ils ont et en leur laissant rien à bouffer. Leur liberté, en les traitant comme des déchets destinés à servir, des chiens bons à crever la gueule ouverte. Ils ont le froid, la maladie, les douleurs et les pertes, ils s’éteignent les uns après les autres à tous les âges mais jamais trop tard, jamais vieillards. Ils sont des insectes qui s’font écraser et ils en redemandent, les cons. On leur laisse que dalle, on les saigne, on les fait baigner dans la merde. Et ils disent : merci. On lui prend tout, à Fionnlagh. Il a qu’ça, comme porte de sortie, comme moyen d’échapper au bordel où il a grandi. Ce père qu’il pense héros, ce géant qui lui a toujours demandé de n’pas suivre ses traces. Cet homme finalement comme les autres, qui lui dit qu’sa vie n’est pas la bonne, qu’il l’a prise parce qu’il n’en avait plus le choix. Oui mais, et la liberté ? Elle est où, la liberté ? Fionnlagh comprend pas : il la voit. Là. Sur les flots. Loin d’ces hommes qui s’octroient tous les droits, en festoyant sur leurs carcasses qui pourrissent dans les ombres. Il la voit. Là. Sur une estrade qui craque comme des os à l’agonie, les pieds tressautant une dernière fois, la dépouille se balançant dans l’vide. Il la voit. Là. Tuée sous les rires et les applaudissements, bafouée et méprisée. Elle est morte, la liberté. Le ciel est gris. Le ciel est lourd. Il ne pleut pas. Son cœur est gris. Son cœur est lourd. Il ne pleure pas. Pas une larme n’a filtré, pas un sanglot n’a résonné. Rien – le vide. Seules ses babines se retroussent, dévoilant des crocs pas encore acérés, cachés par c’qu’on appelle les dents de lait. Il suit le cadavre du regard, enregistre la satisfaction vicieuse de ses prétendus semblables. Et dans le silence de sa gorge, et dans l’vacarme de son cœur, il promet : j’me vengerai. Il le leur fera tous payer. { navire marchand, océan atlantique, 1687 }Sous ses pieds, les flots calmes, qui bercent doucement le navire. Quelques vagues qui le balancent avec la même délicatesse qu’une femme tenant un nouveau-né – la douceur pour l’envelopper, la fermeté pour pas l’faire tomber. C’est agréable dans tout l’éphémère de la chose : l’eau les embrasse aussi bien qu’elle peut les écraser. Suffirait qu’elle y mette son cœur, pour les faire chavirer. Au-dessus d’sa tête, le vacarme, qui lui vrille les tympans. Les balles qui fusent et les corps qui s’effondrent, les lames qui s’entrechoquent, le bois qui craque, les hommes qui meurent. Les éclats de voix forment un brouhaha lointain, mêlé à ce son qui n’trompe pas, celui de la guerre jusqu’au trépas. Fionnlagh reste immobile. Il s’appuie contre les barreaux d’sa cellule, les bras tendus vers l’extérieur, les mains jointes. Il attend. Et il peut pas retenir le ricanement qui lui échappe, la satisfaction qui court dans ses veines. Il sait c’qui se passe. Il sait ce qui cause tout ce chaos, juste là, tout près d’lui. Des pirates. Et puis, le silence. Y a un temps mort et on sent planer la faucheuse, il ne l’imagine que trop bien aller cueillir les âmes dans des carcasses mutilées. Il ne bouge toujours pas – pas même quand il entend les pas s’affairer, là-haut. Il ne fait que visualiser la scène. Le sang ancré dans la coque et les peaux, les derniers rescapés tremblant face à leurs assaillants, les armes se mettant de côté pendant qu’on s’organise. Les ordres qui sont sûrement lancés, pour aller fouiller la cale et les moindres recoins du bateau, la hâte d’aller piller les quartiers du capitaine. Il n’a toujours pas esquissé le moindre mouvement lorsqu’il entend qu’on descend. Il reste là, prunelles vrillées vers l’escalier, l’excitation faisant bouillonner ses tripes. L’homme se stoppe à mi-chemin, sabre à la main. Ils se regardent en chien d’faïence une seconde et puis deux, sans qu’aucun ne laisse échapper le moindre son. Il est grand, l’pirate. Costaud et barbu, peinturluré de pourpre comme un guerrier rescapé. Il l’observe un instant avant de se remettre en marche et de venir à sa hauteur, l’air curieux. Fionnlagh bouge enfin, pour retirer ses mains – de peur que l’autre ne décide soudainement de venir les trancher. Mais il ne recule pas. Suffirait d’un geste pour l’embrocher à travers sa cage, pourtant il reste là, à fixer l’autre sans broncher. Comme des animaux cherchant à s’apprivoiser. Un reniflement. La lame se faufile doucement, stoppe sa course à quelques centimètres de l’abdomen du désarmé. « Pourquoi qu’ils t’ont mis aux fers ? » Ah, s’il savait. La clandestinité. Si Fionnlagh est là, c’est seulement parce qu’il a réussi à se frayer un chemin à bord dans les ombres, parmi cette masse d’hommes qui n’lui ressemblent pas. Venu se terrer dans la foule, pensant passer inaperçu, s’mettant à travailler comme les autres. Quelles étaient les chances pour qu’un idiot l’reconnaisse ? Le fugitif, qui a réussi à semer le trouble dans le cœur des hommes. L’évadé, qui a su user d’la rage pour éveiller la révolte des prisonniers. C’est lui, qui a forcé la rébellion au sein du bagne, poussant ses camarades à se battre pour créer la confusion la plus totale. Pour s’échapper. Il a réussi – il est parti. Le plan parfait, n’lui restait qu’à s’incruster au sein d’un équipage et quitter ses terres, s’enfuir vers des jours qu’il espérait meilleurs. Mais on l’a reconnu. Il pensait que tout était fini, jusqu’à l’abordage des bandits. « Parce que l’roi veut ma tête. » C’est pas tout à fait vrai ; il doute que le roi ait la moindre idée de son identité. Mais c’pas tout à fait faux pour autant. Après tout, n’est-ce pas la gouvernance du roi qui met en place les règles l’ayant poussé à la criminalité ? C’est la faute des têtes couronnées, s'il en est arrivé là. « Et pourquoi donc ? » Il a l’air intrigué, l’marin sanguinaire. Amusé, même. Faut dire qu’le sale gosse pue l’insolence, c’en est presque indécent. « Parce que j’veux pas être son sujet. » Parce qu’il veut pas se plier. Parce qu’il n’les respectera jamais. Parce qu’il aime trop sa liberté. « Ton nom. » Il réfléchit, le gamin. Il sait que c’est sa chance – il sait qu’il a une opportunité en or. La possibilité de voguer à leurs côtés, de n’plus être contraint à des lois que leurs propres créateurs ne respectent pas. Il sait qu’il peut échapper à tout ça, vivre ce dont il a toujours rêvé, n’en déplaise à son vieux père. Alors compte-t-il rester Fionnlagh Scully, l’gosse des rues crasseuses, l’garçon élevé par les putains ? Non. Il veut plus, tellement plus. Y a un sourire en coin qui vient fendre son visage en deux, ses dents qui s’découvrent dans un angle trop sombre pour une vermine comme lui. Il est loin, l’pauvre môme empoisonné par sa fureur. Il est mort. Celui qui l’remplacera sera plus grand, plus fort. Et quand il en aura terminé avec le monde, c’est sur un trône pourpre qu’il ira s’asseoir. Fionnlagh n’est plus. C’est un autre, qui régnera. « Finn. »{ îlot inconnu, caraïbes, 1705 }Tout est terminé. L’idée peine encore à se frayer un chemin jusqu’à son esprit, et pourtant il le sait, il l’a imprimé, il s’y est presque résigné. Mais c’est trop dur à accepter, impossible à avaler – pire encore qu’le sel qui lui arrache la gorge. Il a survécu à la débauche de son enfance, aux mains sales venant tâter les femmes qui l’ont élevé, à l’humiliation publique de son fou de père, à la maladie de sa pauvre mère, à la crasse des ruelles qui l’ont bercé. Il a échappé au bagne, à la corde, aux truands, à la loi, au roi et même à Dieu. Il a résisté aux flots impitoyables, au temps incertain, à la famine, aux assauts, aux cieux autant qu’à la terre. Il s’est battu comme un chien galeux, tous crocs dehors et la rage au corps. Debout, contre vents et marées. Debout, contre le monde entier. Il peut pas finir comme ça. Seul comme un con, bouffé par le soleil, raclé par le sable, rongé par le sel. Ça peut pas être les derniers instants de Finn Taggart. Capitaine Taggart. Il l’a méritée, sa place. Il l’a gagnée à la force de ses poings et la ruse de ses mots, il a saigné pour elle, il a tué pour elle. Et en remerciement, il a quoi ? L’épiderme cramé par l’astre en feu, la gorge comme du papier de verre, la soif et la faim pour seule compagnie. Son regard se perd sur le pistolet abandonné à ses côtés ; s’il en avait la force, il l’aurait sûrement balancé dans la mer. Le canon a pris l’eau en même temps qu’lui et la poudre ne vaut plus rien, y a plus moyen de s’en servir. Puis même si c’était le cas, il s’abaisserait pas à s’ôter la vie. Plutôt subir l’agonie à laquelle ses hommes l’ont condamné. Parce que ce sont bien ces rats qui l’ont abandonné là, avec une arme à feu qui n’peut même pas tirer, et un sabre qui pèse soudainement trop lourd pour ses muscles endoloris. Il revoit son navire s’éloigner sans qu’il puisse y faire quoi qu’ce soit, son équipage en train de l’observer avec l’espoir qu’il finisse par couler sous leurs prunelles avides. Qu’à cela n’tienne – il a réussi à nager jusqu’au rivage malgré ses mains liées, se jurant de les tuer, tous jusqu’au dernier. Le besoin de vengeance surpasse tous les autres et il s’rend pas compte que c’est sa sentence. C’est ce qui l’a assassiné. Des années passées à chercher l’sang, et tout ça pourquoi ? Il saurait même pas dire combien ont péri sous ses mains, sous les lames de ses hommes, sous ses propres ordres. Les victimes s’enchaînent à la pelle et les remords n’viennent pas, ni pour les disparus, ni pour les dommages collatéraux. C’est bien ce qui fait toute sa réputation : tout l’monde sait qu’il ne laisse aucun survivant dans son sillage. Tout l’monde sait qu’il s’attaque parfois à des navires simplement pour les membres de l’équipage, pour assouvir une rage dont personne saurait déterminer les origines. Faut croire qu’ses hommes s’en sont lassés. Ils ont pas tort ; à quoi bon crever pour une cause qui ne nous appartient pas, qu’on n’comprend même pas ? Les mutineries ont cherché à germer au fil du temps mais Finn les a toutes tué dans l’œuf, en faisant un exemple de leurs instigateurs. Jusqu’à la dernière. Celle de trop. Celle qu’il aurait pu combattre, s’il avait su accorder sa confiance et s’faire des alliés plutôt que des ennemis. Sa méfiance l’a trahi. Son équipage aussi. Y a plus rien. Plus d’bateau, plus d’hommes pour le suivre, plus de trésors, plus de cibles, plus de gloire funèbre en son nom. Il en sera terni, sa mémoire souillée et puis oubliée. L’capitaine, jeté à la mer par tout son navire, fruit des paris d’une bande d’abrutis – coulera, coulera pas, se suicidera ou résistera ? Il est sûr qu’ils reviendront vérifier, si son cadavre n’se fait pas désintégrer par le soleil avant ça. Ils ont bien choisi l’île, les cons. Pas d’arbre, ni pour s’abriter de la chaleur étouffante, ni pour en faire un radeau. Pas de bouffe, pas d’eau, pas d’espoir. Alors il est là. Conservant ses dernières forces pour aller humidifier régulièrement ses vêtements, et imaginer un millier d’façons de torturer les traîtres. Il se fait plus d’illusion à présent, il a bien compris que c’est la fin. Sa fin. Et si l’Enfer existe, il les y accueillera tous les uns après les autres. Puis, il la voit. Juste là. Une lueur à quelques mètres de lui, dont il ne perçoit pas grand-chose. Il saurait même pas dire ce qu’il voit exactement. La part encore rationnelle de son cerveau estime que l’hallucination est due à la déshydratation, l’insolation, la famine, l’épuisement. Mais son instinct lui crie d’aller voir c’qu’il en est. D’en avoir le cœur net. Et comme Finn n’a jamais été homme à écouter le peu de raison dont il est doté, il se redresse tant bien que mal. Il titube à moitié, ses pieds s’enfonçant dans le sable brûlant avec l’impression de n’plus pouvoir en sortir, ses doigts se cramponnant au sabre accroché à sa ceinture. Il avance, yeux plissés et souffle saccadé, bougeant presque au ralenti. Ce n’est qu’en s’approchant qu’il se met à entendre des murmures, un mélange de sons qu’il ne reconnaît pas, des voix et un fracas qui lui sont inconnus. Ça brille, ça tangue, ça l’appelle comme une sirène dans les profondeurs. Et sans trop savoir ce qu’il fout, sans même vraiment s’en rendre compte, il s’y engouffre. Il sait pas c’que c’est ; il sait juste que c’est tout ce qu’il a. De l’autre côté, c’est un monstre qui l’attend. Ça, et un putain de voyage dans le temps. { radcliff, états-unis, 2015 }Derrière lui, la porte claque. À croire qu’il est incapable de faire une entrée sans vagues et sans fracas. Il a même pas le courage de s’baisser pour ôter ses chaussures, comme il a pris l’habitude de l’faire, histoire de pas tout dégueulasser. Histoire de pas faire gueuler la maîtresse de maison. Tant pis pour ce soir – ça peut pas être pire, t’façon. Faut dire qu’il a une sale mine. Du sang sur les mains et les vêtements, un filet qui a séché au coin d’ses lèvres et sous son nez. Les cheveux en vrac et la dégaine des mauvais jours. Sûr qu’en un coup d’œil, on devine qu’il a trouvé un punching ball humain pour déverser sa colère. Il en avait besoin. Il en a toujours besoin, qu’on s’le dise, mais aujourd’hui plus que jamais. Comprenez : tout s’est effondré. Ses plans si savamment orchestrés, ses vœux prêts à être exaucés, tous ses espoirs retrouvés. Il approchait du but, il en est persuadé. C’est bien pour ça, qu’il s’retrouve dans un tel état. Il rentrera pas. Il rentrera jamais. Jai a perdu son don et les v’là foutus. Le v’là condamné, lui, le pauvre fou qui se voyait déjà reparti à son époque chérie. Il s’imaginait revenu d’entre les morts – de quoi se façonner une légende et devenir l’roi des voleurs, l’enfant des océans, l’amant d’la liberté. Il prévoyait comment tous les faire trembler, avant d’se venger. Tout s’était mis en place dans sa tête, y avait même un coin pour Jai, un rôle pour elle à ses côtés – sa semblable, la sale bête dans laquelle il s’voit sans trop comprendre pourquoi. Mais tout ça, c’est parti en fumée. Parce qu’elle a été vaccinée, et qu’le poison a emporté les failles avec lui, éradiquant ainsi toute porte de sortie. Alors pour la deuxième fois d’son existence, l’insoumis se sent condamné. Mais cette fois, semblerait qu’y ait plus rien pour le sauver. « Tu t’es battu ? » La voix claire le fait sortir de ses pensées, venant orienter ses prunelles sur la p’tite silhouette qui le contemple d’un air aussi curieux que préoccupé. Comme toujours, Evey se soucie d’lui et quelque part dans sa tourmente, ça lui réchauffe un peu l’palpitant. « En effet. D’vine qui c’est qu’a gagné. » Le visage de la gamine s’illumine d’un sourire à faire pâlir le soleil lui-même. « Toi ! » Pour toute réponse, il lui accorde un clin d’œil qui n’laisse pas la place au doute, sans réussir à étirer ses lèvres. Y a trop d’amertume dans laquelle il est en train de s’étrangler. Grimaçant malgré lui quand il ôte sa veste, il commence à songer qu’il dirait pas non à un verre de rhum. Ou deux. Ou quinze. Ou la bouteille entière. Pas sûr que Reese soit d’accord dans l’immédiat, il foutrait encore l’bordel et elle serait obligée de se mettre en rogne. C’pas beau à voir, quand elle est en colère. Sûrement qu’elle aurait fait un pirate pas trop mal cette teigne ; faudra qu’il songe à le lui dire, un d’ces jours. En attendant, il essaie d’être correct pour pas qu’elle le foute dehors. « Tu veux que je t’aide à te soigner ? » La môme est tellement attentionnée qu’il saurait pas dire s’il trouve ça adorable, emmerdant ou carrément inquiétant. P’t’être un peu des trois. Elle a trop d’bonté cette fillette, il comprend même pas comment c’est possible d’avoir autant de lumière dans un si p’tit corps. « Non. » Le ton est un peu trop abrupt, le regard franchement agressif. Il a encore du mal à s’habituer aux choses douces, il est trop brut pour savoir comment s’y frotter. Au loin, il aperçoit les yeux d’la lionne le scanner, alertée par la dureté émanant du vieux loup. Alors il reprend, rentrant ses crocs pour montrer patte blanche. « Un pirate doit savoir s’rafistoler tout seul, mat’lot. » Evey hoche le menton avec conviction, ses bouclettes suivant le mouvement. « À vos ordres, capitaine. » Il laisse sa main ébouriffer le haut du crâne d’la petite pour la féliciter, avant de se détourner. Aujourd’hui, il a perdu sa seule issue, son seul moyen d’retourner d’où il vient. Aujourd’hui, il a senti ses espoirs se fracasser comme un navire sur les rochers, ses rêves se fissurer dans l’même craquement sinistre qu’un mât qui s’écroule en pleine tempête. Mais il regarde la gosse, il regarde la mère, il regarde c’qu’il a et il admet qu’ça pourrait être pire. Reste plus qu’à trouver comment calmer ses démons et garder l’monstre enfermé. Ou trouver une nouvelle cible sur laquelle le lâcher. La faim au ventre et le diable au cœur – il se sent comme un puits sans fond qui ne saurait être rassasié. Il pourrait tout aussi bien avaler l’univers qu’ça lui suffirait pas. Y a qu’le néant, pour réussir à stopper un trou noir dans son élan.
Dernière édition par Finn Taggart le Sam 26 Mar 2016 - 22:45, édité 1 fois |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 17:39 | |
| |
| | | | Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 17:48 | |
| |
| | | | Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 17:50 | |
| CAPITAINE FLINT Poto de mon autre moi Enfin il débarque, le fabuleux |
| | | | Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 17:56 | |
| |
| | | | Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 17:58 | |
| Rebienvenue !!! Il nous faudra un lien ! Obligé ! Je sais pas avec quel perso mais voilà ! Ce perso promet tellement. |
| | | | Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 18:26 | |
| |
| | | | Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 19:24 | |
| ce perso de folie omg je suis faaaaan rebienvenue et bienvenue dans l'équipe des roux aussi je viendrai te réclamer un lien ou deux |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 19:25 | |
| |
| | | | Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 22:45 | |
| @Ivory, ulalala merci, t'es trop cute ermagad ce sera avec plaisir pour les liens, tes persos sont fab alors j'suis open à tout l'monde ok @Auggie, je t'aiderais bien, mais t'as pu le croiser dans pas mal de choses donc je sais pas (sinon t'as sûrement vu sa môman aussi oui, parce que monsieur est l'fis de Maggie Smith aka McGonagall, m'voyez) (on a la classe ou on l'a pas, voilà voilà ) bref, merciiii @Scarlett, #teamginger viens, on monte un club et on devient les rois du monde merci tout plein, et owiiii j'veux des liens partout @Marie, omg les gifsets je meurs, en vrai c'est tellement ça purée, bye t'as mis le doigt dans l'mille quoi CIMER ALBERT |
| | | | Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 22:47 | |
| |
| | | | Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 23:12 | |
| OUÉ OUÉ J'TE JURE pas étonnant qu'il ait autant de swag, v'là l'héritage hein |
| | | Moira Kovalainen MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 3528
SUR TH DEPUIS : 30/04/2015
| Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 23:15 | |
| |
| | | | Sujet: Re: the man who would be king. (finn) Sam 5 Mar 2016 - 23:17 | |
| rebienvenue avec ce personnage qui déchire tout hâte de te lire et lire les aventures de ton pirate |
| | | | Sujet: Re: the man who would be king. (finn) | |
| |
| | | | the man who would be king. (finn) | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 2 | Aller à la page : 1, 2 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |