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 ≈ it went by, like dusk to dawn. (sarah)

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MessageSujet: ≈ it went by, like dusk to dawn. (sarah)   ≈ it went by, like dusk to dawn. (sarah) Icon_minitimeVen 26 Fév 2016 - 18:52


every time that i look in the mirror
all these lines on my face are gettin' clearer


Toujours pas de nouvelles d’Alana.

Le moment n’était peut-être pas le mieux choisi pour penser à ça, mais l’absence de la blondinette commençait à l’inquiéter. Elle ne pouvait s’empêcher de regarder son téléphone, bien trop régulièrement, espérant de toutes ses forces que la jeune femme aurait retourné l’un de ses appels, répondu à l’un de ses messages. Mais rien. Il n’y avait jamais rien qui s’affichait — rien qui aurait pu la rassurer, à tout le moins. Elle n’avait encore osé alerter Darian. Pourtant, elle sentait que le moment où elle ne pourrait plus repousser l’échéance se rapprochait. L’inquiétude devenait trop forte, le silence anormal. L’hypothèse du kidnapping prenait de plus en plus de place dans l’esprit de la métisse et, bien qu’elle tentât de ne pas s’alarmer pour rien, les déductions ordinairement efficaces tirées avec l’aide de son don ne présageaient rien de bon.

Pourtant, elle essayait de ne pas se laisser submerger par la peur qu’il puisse être — encore — arrivé quelque chose à la Kovalainen. Elle tentait de s’appliquer à mettre de l’ordre dans l’infirmerie, après le passage express de trois petits blessés. Une chute groupée dans la cour de l’école, des genoux éraflés et une dent cassée pour l’un d’eux. Heureusement, la quenotte faisait partie de celles qui étaient destinées à tomber et à être remplacées — il n’y avait donc pas eu de quoi particulièrement s’inquiéter. Un coup de téléphone avait tout de même été donné aux parents, l’enfant ayant subi un léger choc sur la tête : mieux valait le récupérer et l’emmener chez le médecin, histoire d’être sûr qu’il n’y aurait rien de plus grave. Elle avait attendu avec le petit, pendant que les autres retournaient jouer. Tenté de sécher ses larmes, de lui changer les idées. Les minutes avaient semblé des heures, avant que le chérubin capricieux et inconsolable ne se voie finalement attrapé par les bras désespérément inquiets de sa mère. À peine un remerciement pour les premiers soins et ils avaient mis les voiles sans demander leur reste, direction le cabinet du médecin de famille.

Depuis, elle était seule. Hantée par la disparition inexpliquée d’une amie, repensant dans le même temps à tous les petits accidents que Jules avait pu avoir, du temps où ils vivaient encore ensemble. Songeant à tous ces pansements pour enfant qu’elle avait pu lui coller aux quatre coins du corps, à ce gamin aventureux et curieux. Elle ne savait trop de quel côté il tenait le plus. Sûrement un mélange relativement équilibré entre la fougue de son père et l’opiniâtreté de sa mère — preuve que la génétique n’était pas toujours le plus beau des cadeaux. Mais même casse-cou, elle l’aimait. Et même maintenant, alors qu'elle ignorait ce qu’il pouvait être en train de faire, où et avec qui, elle ne sentait pas son amour décroître un seul instant. Elle espérait juste que, le temps passant, il n’empirait pas et n’irait pas jusqu’à rendre sa grand-tante folle.

Penser à Jules lui faisait temporairement oublier Alana. Bonne chose ? Elle n’en était pas tout à fait sûre. Mais quand bien même elle aurait été pour oublier sa colocataire quelques instants, l’inquiétude qui lui tordait le ventre se chargeait de la rappeler à l’ordre. Alors que ses pensées s’enfonçaient dans la négativité, elle entendit la porte derrière elle s’ouvrir. Elle releva le nez, alerte ; ses muscles se détendirent lorsqu’elle vit le visage de Sarah, l’une des institutrices. Elle ne pensait pas avoir grand-chose à craindre d’elle — du moins pas dans l’immédiat, à en juger par l’inquiétude et le désarroi peints sur son joli minois. « Je peux t’aider ? » La Fitzgerald avait l’air perdue. Pâle, tracassée. Doucement Léda se redressa, posa la boîte de compresses refermée sur le bureau à ses côtés. Son agressivité naturelle à l’égard des adultes venait de s’envoler. Sarah partageait sa passion pour les enfants ; et en cet instant précis, il lui semblait qu’elle aurait à la rassurer comme un bambin qui aurait cauchemardé.

« Sarah ? » Un pas vers la belle brune, un léger sourire en coin. Quelque chose n’allait pas. Elle n’aurait su dire quoi, mais ne pouvait qu’espérer l’apprendre. Et le plus rapidement possible, de préférence. « Qu’est-ce qu’il y a ? » On aurait dit que Sarah avait vu un fantôme. Ou deux, peut-être. Et, au fond, la Altman se prenait à prier que ce ne soit pas encore bien pire que cela.
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MessageSujet: Re: ≈ it went by, like dusk to dawn. (sarah)   ≈ it went by, like dusk to dawn. (sarah) Icon_minitimeDim 28 Fév 2016 - 2:36

« A..Al..Alana » Sarah jeta un regard tétanisé à Léda. Elle éclata en sanglots. L’infirmière eu tout juste le temps d’aider l’institutrice à s’assoir avant qu’elle ne s’effondre, le corps tétanisé par le choc qu’elle venait de subir. Les larmes coulaient le long de ses joues. Elle ne pouvait même plus bouger. Des fourmillements commençaient à gagner ses membres, sa respiration se faisait haletante. Il y a avait bien longtemps que Sarah avait réussi à faire taire ses démons  et au moins une dizaine d’années qu’elle n’avait pas eu de crise d’angoisse. Mais ce dont elle venait d’être le témoin avait réveillé en elle une peur immense. Sa terreur des chasseurs. La crise qui la gagnait était de loin la pire qu’elle n’ait jamais eu. Elle savait que Léda était à côté, elle sentait sa présence. Elle distinguait à peine sa silhouette à travers ses yeux embués. La Altman était certainement en train de lui parler, d’essayer de la réconforter. Mais elle n’entendait que le son de sa propre respiration, rapide, bruyante, haletante. Elle se sentait incapable de tout mouvement, sa vision se noircit, sa tête se mit à tourner…

Quand Sarah reprit connaissance, elle était allongée sur l’un des lits d’appoint de l’infirmerie. L’infirmerie était déserte. Pas un bruit, pas âme qui vive. Sarah se redressa. Une main sur le front, elle essaya de se rappeler ce qu’il s’était passé.

Une salle de classe déserte. Une ombre qui se faufile. Une fillette, seule, au milieu des bureaux d’écoliers. L’ombre se rapproche, lentement, avec l’agilité d’un prédateur.

Au fur et à mesure que les souvenirs lui revenaient, les battements de son cœur s’accéléraient. Sarah tentait de rester calme face aux sombres images qui s’imposaient à son esprit. Elle prit de grandes inspirations, afin de prévenir la nouvelle crise de spasmophilie qui la guettait. A cet instant, la porte s’ouvrit. Le visage inquiet de Léda se dessina dans l’embrasure de la porte. En voyant Sarah éveillée, elle s’approcha d’un pas hésitant. Le corps de la jeune femme fut de nouveau gagné de tremblements. Elle avait le regard baissé, comme si elle avait honte des mots qu’elle s’apprêtait à prononcer. Elle prit une grande inspiration.

« J’étais dans la classe, au fond, derrière la bibliothèque. Alana était là elle aussi, elle était en train de rassembler ses affaires. Un chasseur est entré dans la salle. Il s’est faufilé derrière Alana, sans un bruit. Ça a été très rapide. D’une main, il l’a bâillonnée afin de l’empêcher de crier tandis que de l’autre il l’a tenue fermement. Il a sorti un couteau. Il était de dos, mais j’ai deviné un geste sûr et empli de plaisir malsain lorsqu’il a tranché la gorge d’Alana. Il a ensuite sorti un grand drap noir de son sac et a enroulé Alana dedans. Après avoir pris soin d’essuyer les traces de sang au sol, il est parti, sans remord, sans honte, comme si de rien n’était. Pendant tout ce temps, j’étais là, à regarder la scène, cachée derrière la bibliothèque. Et je n’ai rien fait, je n’ai même pas bougée. »

En prononçant cette dernière phrase, Sarah releva la tête. Son regard croisa celui de Léda. Ce n’était plus de la peur qui se lisait dans son regard. Non, dans son regard la fragilité avait laissé place à la détermination, et la terreur à la colère. Ce n’était plus la même femme.

« Je suis restée trop longtemps cachée, à me terrer comme une mauviette, préférant ignorer les atrocités qui m’entouraient. A faire comme si elles n’existaient pas, comme si tout allait bien. Il est grand temps que je me réveille. »
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MessageSujet: Re: ≈ it went by, like dusk to dawn. (sarah)   ≈ it went by, like dusk to dawn. (sarah) Icon_minitimeJeu 3 Mar 2016 - 19:12


if it dies in cold, when the clouds start to roll,
is it then that your soul starts to bleed ?


A..Al..Alana…

Hein ? La basanée se figea. À voir entrer Sarah dans l’infirmerie, elle s’était attendue à tout, sauf à ça. Ce simple prénom lui glaça le sang dans les veines, et il lui fallut quelques fractions de seconde pour se souvenir que sa collègue ne connaissait pas sa colocataire. Quelques secondes pour essayer de remettre ses pensées dans l’ordre, et de comprendre de quoi — de qui — elle parlait. Mais le temps passait trop rapidement, et les sanglots de la Fitzgerald la prirent au dépourvu. Elle s’approcha rapidement, prête à l’épauler, à la soutenir. Pourtant, ce fut un poids mort qu’elle réceptionna. Et merde.

Son don s’activa sans qu’elle n’y pense. Ses réflexes s’accrurent, lui permirent de rattraper la belle brune avant que celle-ci ne se fasse mal. Elle la hissa tant bien que mal sur l’un des deux lits de l’infirmerie, en abaissa le dossier, l’allongea sur le côté et vérifia ses constantes. Tout allait bien. Sa respiration était régulière, et elle ne semblait pas blessée. Un simple état de choc, selon toute vraisemblance. Pas grand-chose, en soi — mais hors de question qu’elle ne se remette à travailler après la pause déjeuner. Après s’être assurée que Sarah ne risquait rien, la louisianaise se faufila hors de l’infirmerie, dans l’intention de prévenir la direction de l’école que la Fitzgerald serait dans l’incapacité de reprendre son poste pour l’après-midi. Il leur faudrait un ou une remplaçante, sans quoi les enfants devraient être dispatchés dans les classes disponibles.

En chemin vers les bureaux de l’administration, elle se surprit à trop penser. Sa démarche était trop rapide, trop empressée. Elle ne voulait pas laisser Sarah seule trop longtemps, mais elle était en train de commettre une imprudence. Elle força son don à se calmer, reprit le contrôle de ses mouvements et de son esprit. S’obliger à se calmer, se contrôler. Alana. Le prénom tournait en rond dans son esprit. Elle cherchait de qui Sarah pouvait bien parler, tout en essayant de bannir de ses pensées le visage et le doux sourire de sa colocataire. Se concentrer. Ne pas perdre de vue les priorités. Chaque chose en son temps — et partir à la recherche de la petite Kovalainen devrait attendre encore.

Ils n’avaient pas de remplaçant sous la main. Ils décidèrent de séparer les enfants en petits groupes, de les mettre dans les autres classes. D’appeler les parents, au cas où certains pourraient récupérer leurs petits. Voilà qui était réglé. Sans plus attendre, saluant ses collègues avec un sourire rapide et quelque peu égaré, la Altman se glissa à nouveau dans les couloirs, retournant vers l’infirmerie. Elle espérait que Sarah n’aurait pas pris la fuite si elle s’était réveillée — ou, plus simplement encore, que son état n’avait pas empiré. Lorsqu’elle passa la porte de l’infirmerie, ses yeux se posèrent sur la silhouette assise de sa collègue. Au moins, elle était toujours là. Mais la pâleur de ses traits ne présageait rien de bon. Un pas ou deux, une mine inquiète. Sourcils froncés, Léda s’approcha. « Calme-toi. » murmura-t-elle en l’apercevant trembler. « Explique-moi. » Son ton doux se voulait des plus encourageant. Et elle n’eut pas besoin de se faire prier davantage : Sarah commença son récit, fébrile. À mesure qu’elle avançait, la basanée termina de faire les liens qui s’imposaient. La Fitzgerald ne connaissait en effet pas la Alana à laquelle elle avait tout d’abord pensé. Mais il y avait cette petite, à l’école, qui portait le même prénom. Et bien qu’elle sache qu’il s’agissait d’une toute autre personne, elle ne put s’empêcher de voir des transferts se faire, et l’inquiétude à l’égard de la disparition de sa colocataire croître. Elle se mit à serrer les dents, à mesure que Sarah progressait dans son histoire. Deux certitudes se dégageaient à la vitesse de l’éclair de son esprit, ce pendant qu’elle tentait de faire taire son don. La première était que ce crime ne resterait pas impuni. La seconde, elle, était qu’elle appellerait Darian dès son chiffre terminé, et qu’il n’était plus question de dormir ou de s’arrêter avant d’avoir retrouvé la Kovalainen.

Gorge nouée, elle était allée fermer la porte pour éviter les oreilles indiscrètes. En revenant, elle laissa sa collègue braquer ses iris dans les siens. Elle avait vu ses traits changer, son regard se durcir. De toute évidence, ce crime ne resterait pas impuni pour Sarah non plus. La Altman s’était tirée une chaise lorsque Sarah parlait. Elle s’y assit, passa sa main dans ses cheveux, s’efforça de ne pas se mettre à trembler à son tour. « Bon sang… » murmura-t-elle, alors que la brunette face à elle poursuivait. Elle avait baissé les yeux, rompant le contact visuel avec Sarah. Néanmoins, la manière dont celle-ci se flagellait lui fit relever le nez. Son regard devint plus sévère, presque froid. Dur, derrière la compassion et le soutien qui s’y devinaient. « Tu n’aurais rien pu faire, Sarah. Rien du tout. Tu n’aurais peut-être gagné qu’à te faire tuer, toi aussi. » Pour autant, ses paroles ne se voulaient que strictement rassurantes. Elle savait qu’à la place de la Fitzgerald, elle n’aurait pas hésité à s’engager dans cette bataille, quoi qu’il puisse lui en coûter. Aucun enfant — pas plus que n’importe lequel des mutants — ne méritait un tel sort. Pour autant, elle savait que blâmer son amie ne servirait à rien. À rien de plus qu’à la faire se sentir encore plus mal. Au moins, Sarah était en vie. Quant à l’enfant… Il ne faisait nul doute qu’elle serait bien rapidement vengée. « Tu as fait ce qu’il fallait pour survivre. » Elle mettait dans ses mots toute la conviction qu’elle pouvait. Déglutissant, elle fouillait le regard de sa vis-à-vis. L’élément déclencheur qui semblait faire prendre conscience à Sarah de la nécessité de s’engager dans cette guerre était atroce. Sans doute aurait-il mieux valu se réveiller avant — les mots étaient coincés dans la gorge de la métisse, alors qu’elle tentait de ne pas être trop sévère. À chacun sa manière d’ouvrir les yeux, à chacun ses combats. Ça ne ramènerait pas cette enfant, mais ça pourrait peut-être en sauver d’autres.

« Tu n’as pas à t’en vouloir d’être restée cachée, ou d’avoir été une « mauviette », comme tu dis. On fait tous ce qu’il faut pour notre sécurité. La plupart d’entre nous se cachent. Avec ce qu’on nous fait subir, c’est bien naturel. Se battre, c’est s’exposer. Nos poursuivants ne sont pas des tendres. Ils en viennent même à tuer des enfants, par simple poursuite de leurs objectifs. Chacun adopte d’instinct la posture qui lui est familière pour sa propre survie. Tu n’as pas à te blâmer. » Il ne lui avait pas fallu des lustres pour comprendre que Sarah était mutante. Elle n’avait néanmoins jamais fait le moindre commentaire sur le sujet. « Mais si tu en as marre et que tu veux te battre, je peux t’aider. »

Depuis le début de la conversation, le ton était au plus bas. Elle avait activé son don pour tendre l’oreille avec plus d’efficacité, guetter les pas d’éventuels importuns qui auraient été tentés d’écouter aux portes. Mais rien. Elles étaient seules. Temporairement en sécurité — du moins fallait-il l’espérer.
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MessageSujet: Re: ≈ it went by, like dusk to dawn. (sarah)   ≈ it went by, like dusk to dawn. (sarah) Icon_minitimeLun 14 Mar 2016 - 3:20

Tandis que Sarah rapportait à Léda ce qui c’était passé, elle avait vu différentes émotions traversées le regard de la jeune femme. La surprise, l’inquiétude l’incompréhension, le dégoût et la colère.

La surprise. Dès lors que Sarah avait prononcé ses premiers mots. L’institutrice comprenait ce qui avait étonnée l’infirmière. Un chasseur, ici, à l’école…rien de moins incongru. A l’époque où ils étaient, les chasseurs devenaient de plus en plus virulents, mais le fait que l’un d’entre eux ose pénétrer dans un établissement public pour assassiner sauvagement une enfant, cela était déroutant…

L’inquiétude. Tout cela était purement et simplement terrifiant. Il n’y avait plus de limite à leur cruauté.

L’incompréhension. Mais, surtout, pourquoi ? Pourquoi cette jeune enfant innocente ? Pourquoi un chasseur était venu jusque dans cette école, pour tuer cette fillette en particulier ?

Puis, c’était le dégoût. Pendant une infime seconde, les lèvres de la jeune infirmière s’étaient tordues en un rictus d’aversion. Elle avait vite su se reprendre, mais Sarah était observatrice, et ce détail ne lui avait pas échappé. Oui, le dégoût. C’était ce qu’elle-même ressentait. Elle se dégoûtait. Une enfant s’était faite assassinée devant elle, et elle n’avait rien fait. Pas un geste, pas un bruit. Sa propre lâcheté l’agacée et la révoltait. Comment avait-elle pu être aussi lâche ? La réaction de Léda était parfaitement justifiée. Sarah avait face à elle une mutante qui s’assumait, n’hésitait pas à se montrer sous son véritable jour et à défendre les siens. Sarah, elle, n’osait même pas révéler sa véritable nature.
Mais c’était fini. Elle se cacher depuis trop longtemps.

La fureur qui s’était finalement peinte sur le visage de Léda, Sarah la partageait. Comment un être humain pouvait il tuer cruellement une jeune enfant, sans remords et sans gêne ? Pire encore, comment pouvait-il en prendre du plaisir et encore être considéré comme humain. Non. Plus jamais. Plus jamais un chasseur ne s’en prendrait à un innocent devant Sarah sans qu’elle ne fasse rien.

« - Je ne suis pas bête. Inutile et lâche, je te le concède. Mais je me doute que tu as compris que j’étais une mutante. J’ai aussi bien ressenti la rancœur en réponse à mon comportement. Alors, oui, j’ai été lâche, toute ma vie je me suis cachée. Mais de voir cette fillette se faire tuer devant mes yeux, c’est trop. Cela m’a ouvert les yeux. Je ne veux plus rester dans l’ombre, je ne veux plus assister à l’exécution des nôtres sans rien faire. Je veux me battre pour les miens. » Les deux femmes se regardèrent dans les yeux. Le regard noir d’une colère intense Sarah s’exprime d’une voix profonde et sûre. « Je veux rejoindre la résistance. Peux-tu m’aider, s’il te plait ? »
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MessageSujet: Re: ≈ it went by, like dusk to dawn. (sarah)   ≈ it went by, like dusk to dawn. (sarah) Icon_minitimeSam 26 Mar 2016 - 5:35

Sarah était perdue. Perdue, mais déterminée : ses yeux ne lâchaient pas ceux de la basanée, et elle semblait refuser catégoriquement de rester les bras croisés. Mais dans la seconde, il n’y avait rien à faire. Elles ne pouvaient se lancer dans une traque inconsidérée pour retrouver ce type — bien qu’il le méritât, à ne pas en douter. Elles ne pouvaient pas abandonner leurs postes et aller rencontrer les dirigeants d’Insurgency en un claquement de doigt, sans en payer les conséquences. Leurs options étaient limitées. La patience leur était imposée, bien contre leur gré. Les choses se devaient d’aller à leur rythme, et bien que la métisse ne doutât pas un seul instant des convictions de Sarah, elle ne pouvait non plus se permettre de la conduire à ses supérieurs sans réfléchir ni aller plus avant dans leur discussion. Se battre pour une belle cause était honorable. Des idéalistes, il y en avait — ce n’était plus à prouver. Mais se lancer dans une guerre, c’était une toute autre paire de manches. Entre vouloir faire quelque chose et être prêt à poser une bombe, il y avait un monde. Un monde dont la Altman avait parfaitement conscience ; et sous aucun prétexte elle n’aurait forcé Sarah à sauter par-dessus le moindre fossé si elle n’était pas prête à le faire. La discussion était la première des clés de la compréhension et de la bonne entente. Et sans ces deux atouts, impossible de se lancer dans une cause. Et impossible de mener à bien une révolution.

« Tu n’es pas lâche. » Ses yeux ne lâchent pas ceux de Sarah. La froideur se découpe dans le fond de sa voix, de ses iris. Pas l’art d’être aussi calme et amène avec les adultes qu’avec les enfants — on le lui reproche souvent. La Fitzgerald avait besoin d’être rassurée et guidée, et c’était ce que sa collègue ferait. Mais se maltraiter psychologiquement n’avait jamais été de ces comportements qui l’emballaient particulièrement. « Tu survis, c’est tout. »

La question que lui posa finalement la jeune femme ne fit que convaincre un peu plus l’infirmière de la volonté qu’avait son amie à s’investir dans la cause mutante. Pour autant, il ne fallait pas aller trop vite en besogne. Elle savait Sarah bonne institutrice, mais qu’en était-il de la maîtrise de son don ? De son habileté à se battre ? De sa situation, au quotidien ? Tant de questions qui apparaissaient, et auxquelles la Altman se devait de répondre avant de foncer tête baissée. « Je peux t’aider. Mais on n’y rentre pas en présentant sa carte de membre, tu t’en doutes. C’est un peu compliqué que ça. » Pas à l’école, pas au milieu de toutes les oreilles indiscrètes qui pourraient s’approcher. Elle a beau être attentive et s’aider de son don pour être certaine qu’on ne les espionne pas, le risque zéro n’existait pas. « On pourra en parler chez moi, si le cœur t’en dit. Tu peux passer après la sortie des classes. » Quelques secondes, durant lesquelles elle soupesa le regard de sa vis-à-vis. « Mais j’ai besoin d’être sûre que tu sais dans quoi tu réalises bien dans quoi tu veux mettre les pieds. » Ses yeux se plissèrent très légèrement, alors qu’elle l’observait, la détaillait sans retenue. « Je sais que tu es déterminée, je sais que ton envie n’est pas feinte. Mais c’est pour ta sécurité que je te pose la question. Et je préfère t’y préparer : je risque encore de te la poser. J’ai besoin d’être sûre que tu sais ce que ça implique, tant pour toi que pour ta vie future. Faire chemin arrière n’est pas impossible, tu peux choisir de renoncer à n’importe quel moment, je m’en assurerai. Mais ce que tu vas voir, entendre, et surtout ce que tu vas faire, tout ça, tu ne pourras pas l’effacer. » Et crois-moi, Sarah, ce n’est pas rien. Si tu viens parmi nous, il faudra t’habituer à l’idée qu’on ne fait pas que lancer des fleurs sur l’ennemi en réclamant la paix. Si tu fais route avec nous, il faudrait accepter l’idée de te salir les mains.
Et accepter l’idée que, peut-être, tu condamneras nombre de gens à ne pas revoir demain.

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