J’ai grandi dans une famille modeste du Tennessee. J’ai grandi dans une famille modeste du Tennessee.  Quand mon grand frère Aldrich est parti du domicile familial, Russell et moi on s’est retrouvés pris entre deux parents meurtris. Pas un jour ne passait son que notre mère nous rappelle sa tristesse suite au départ de mon frère. Dès que j’ai eu l’âge de partir, j’ai fui la maison. Et puis, surtout, j’avais envie de découvrir le monde, de voyager. Dès que j’ai fini mes études d’institutrice, je me suis inscrite dans un programme international. Cela m’a permis de parcourir le monde. J’ai enseigné en Inde, au Viêt-Nam et au Sénégal. C’était une expérience géniale ! J’ai découvert de nouvelles cultures, appris de nouvelles langues.
Evidemment avec la découverte de mon pouvoir, c’est devenu un peu plus compliqué. Apprendre que l’on est mutant, ce n’est pas facile. Certes, plein de personnes trouvent cela « cool ». Mais ce qu’ils oublient, c’est que cela signifie également être vu comme différent, être rejeté et être traqué. C’est pour cela que j’ai décidé de ne parler de mon pouvoir à personne. Cela a bouleversé mon existence. Moi qui était sociable, adorait sortir, je me suis renfermée sur moi-même. Par peur que quelqu’un découvre un jour la vérité, je me suis exclue de m’intégrer socialement dans chaque ville où j’ai enseigné. Et dès que les gens commencent à se douter de quelque chose, je déménage. Il faut dire, que quand on vous renverse de l’eau bouillante dessus, et que vous ne réagissez pas, ce n’est pas normal…Les gens commencent à vous regarder bizarrement, à se méfier. Et là, ça devient dangereux…Du coup, je m’exclue un moi-même de la société. Ça a été très difficile au début, mais désormais je m’y suis habituée. Je suis une solitaire.
Mais, une existence sans relation humain, autre que les enfants que je vois chaque jour à l’école, c’est difficile. Il y a quelques mois, j’avais donc décidé de parler à Russell, de lui avouer la vérité. Sans mot dire, je me suis rendue à Radcliff. La plus grosse erreur de ma vie. Je me suis retrouvée piégée dans la ville, avant même d’avoir pu parler à mon frère. La situation est encore plus dangereuse pour les mutants ici. Nous ne pouvons pas fuir. Je me suis donc résolue à ne pas revoir mon frère. Il ne sait même pas que je suis là.
Désormais, ma seule raison de vivre, c’est mon métier d’institutrice. J’ai eu de la chance, j’ai trouvé un poste assez rapidement. Sans cela, je ne sais pas ce que j’aurai fait. Voir des enfants chaque jour, partager les connaissances, les voir grandir, apprendre, ça me rend vraiment heureuse et me donne la force de survivre dans l’espoir d’une vie meilleure, sans chasseurs, libre et entourée d’une famille. Quand je vois leur regard innocent et leur sourire d’ange, cela me remplit de joie. Le seul problème, ce sont les parents. Mais je les évite le plus possible. Et je croise les doigts pour qu’aucun d’eux ne se rendent compte de ma véritable nature.