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 we're used to grey england skies ft. eddie

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MessageSujet: we're used to grey england skies ft. eddie   we're used to grey england skies ft. eddie Icon_minitimeDim 31 Jan 2016 - 16:55

“grey england skies”

edward lockton & orin macallan

Dans la liste des lieux où l’on s’imaginerait trouver Orin un Samedi soir, il y avait beaucoup d’options : chez lui, à l’église, en train de se porter volontaire à la soupe populaire, au théâtre… Bref, la liste pouvait s’allonger pendant des heures, même si sa maladie l’avait tout de même nettement raccourci. Mais dans aucune circonstance aurait-on pensé à y ajouter ‘dans un bar’. Pourtant c’était bien là où il se trouvait en cet instant : dans le plus populaire des bars de Radcliff, un bar irlandais où l’on brassait apparemment la meilleure bière du Kentucky. Son demi maladroitement tenu dans la main, Orin sourit poliment à son amie quand elle passa à côté de lui au bras d’un inconnu. Le sourire s’émoussa aussi vite que la jupe de cette dernière, et il retourna à sa contemplation de l’espèce d’urine aromatisée qu’on lui avait fait passer pour l’ambre liquide de son pays. Visiblement ses frères et sœurs avaient raison, les américains ne savaient vraiment pas faire de la bière. Si même lui, avec son peu d’expérience sur la matière, arrivait à faire la distinction… Si le brun avait eues de grandes attentes quant à sa soirée, il se serait sans doute senti dupé. Seulement, Orin n’avait aucune envie d’être ici en cet instant. Leanne, la jolie rousse qui l’avait convaincu de sortir ce soir, lui avait promis largement autre chose – à savoir, un film et un diner tranquille avec deux amis qui fréquentaient la même église. Seulement, Leanne était chercheuse eu neuroscience à l’université du coin, et il semblait qu’elle n’ait pas encore fait une croix sur la vie étudiante. Leur film n’avait pas dépassé sa première heure qu’un SMS d’une collègue l’avait conduite à les trainer dehors pour se retrouver ici, pour profiter de la triple happy hour ou autre offre du style.

Orin avait tenu dix minutes à se présenter aux amis de faculté de Leanne, avant que ceux-ci ne découvrent qu’il était originaire d’Irlande – apparemment, ils avaient pris l’accent pour une imitation. S’ensuivit beaucoup trop de blagues sur les leprechauns et les pots d’or cachés pour son goût, et il s’enfuit rapidement au bar dans l’espoir d’y trouver un peu de calme. Là, le barman avait entendu son accent et lui avait offert un demi, visiblement fier de son produit. Orin avait poliment tenté de refuser, expliquant qu’il ne buvait pas, mais l’homme avait cru à une blague hilarante. Un irlandais qui ne buvait pas était, apparemment, la meilleure forme d’humour aux Etats-Unis. Alors il se retrouvait là, à poireauter comme un imbécile, goûtant de temps à autre à un alcool qu’il n’avait pas voulu et qu’il n’aimait pas. Il serait rentré chez lui presque aussitôt, s’il n’avait pas promis à son amie de la raccompagner en taxi lorsque le couvre-feu entrerait en place. Il ne savait pas si elle était mutante ou simplement inquiète de se faire arrêter, mais cette promesse lui avait été arrachée avec tant de sérieux qu’il n’avait pas le cœur de l’abandonner. Il ne connaissait que trop bien les dangers de Radcliff passé vingt-deux heures trente, après tout. Il était donc bel et bien coincé là pendant encore une heure, priant intérieurement Dieu de convaincre Leanne de rentrer plus tôt que prévu. Ce n’était peut-être pas très correct de sa part, mais il ne pouvait s’imaginer plus doux miracle en cet instant particulier. Mais la jeune rousse avait l’air d’être parfaitement contente de son nouveau beau, qui riait presque à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche.

Avec un soupi, Orin se détourna de la salle et revint fixer les bouteilles d’alcools variés qui faisaient la décoration derrière le bar. Il porta de nouveau sa bière à ses lèvres, espérant que le mauvais goût n’était qu’une question d’habitude. C’est à cet instant que sa main se décida à trembler violemment, envoyant le liquide doré voler de toute part, en particulier sur un homme qui venait de s’accouder à côté de lui. Le brun étouffa un juron et fourra sa main droite dans sa poche avant que l’inconnu puisse s’apercevoir de ses tremblements. Il préférait passer pour bourré qu’infirme. « Je m’excuse, vraiment, je ne sais pas ce qui… E... Eddie ? » La fin de sa phrase finit en un bégayement incohérent. Avait-il déjà trop bu, ou l’homme à sa droite était-il réellement celui qu’il pensait ? « Eddie Lockton ? » Cela faisait plus de dix ans qu’il avait perdu l’anglais de vu, et pourtant, impossible de ne pas reconnaître ses traits. Orin sentit soudain que ses joues brûlaient, et il baissa le regard, s’affairant à essuyer tant bien que mal les dégâts de sa main stable. Il ne savait pas ce qui serait pire : qu’il vienne de renverser sa boisson sur un inconnu qu’il avait ensuite pris pour un fantôme surgi de son passé, ou qu’il ait réussi à s’humilier devant Eddie lui-même.




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MessageSujet: Re: we're used to grey england skies ft. eddie   we're used to grey england skies ft. eddie Icon_minitimeJeu 4 Fév 2016 - 15:45

Yeah, now won't you, save me ?
S’il y avait une chose à savoir sur Edward, c’était que, bien souvent, il disparaissait de la circulation pendant un moment. Theo le lui ayant assez reproché, il essayait de se faire plus présent histoire de ne pas l’inquiéter mais, il fallait reconnaître que vivre avec quelqu’un, c’était une nouveauté pour lui. Pourtant, il gérait bien la chose. Nourriture, courses, ménage. Leur dynamique était pour le moins singulière et cela convenait parfaitement à ses changements fréquents de vision des choses tout comme il permettait à Theo de gérer les apparitions de ce brave James. Ils avaient tous les deux les neurones qui déconnaient et ils se comprenaient déjà bien avant ça. Au fond, c’était facile et pratique pour eux. Sauf que voilà, Eddie avait encore déserté l’appartement aujourd’hui en laissant un mot sur la porte du four. Il avait cuisiné, comme très souvent, avant de se faire la malle. C’était comme ça avec lui. Allée et venue, sans cesse à se balader... Il ne tenait pas en place. Si Theo l’avait vu faire tout l’après-midi, elle l’aurait mis dehors sans autre forme de procès. Il avait donc pris les devants et était sorti.
Il avait commencé sa balade par un achat de cigarettes et d’un nouveau briquet. Le sien avait curieusement disparu et il n’avait pas eu envie de retourner la totalité de ses affaires pour retrouver son zippo. Rien que son installation avait pris un moment et Theo avait dû se battre avec lui pour qu’il daigne enfin accrocher ses chemises dignement. Il n’était franchement pas rare qu’il entre en conflit avec lui-même dans le choix de ses vêtements et elle avait dû lutter pour qu’il cesse de jeter ce qu’il n’aurait pas porté autrefois et inversement. Bref, pour éviter une telle rechute, il avait racheté un briquet, ce qui était nettement plus simple. Il était ensuite passé par une boutique qui importait désormais, à cause de lui, quelques produits d’une qualité supérieure à la moyenne. En ça, il était le même qu’auparavant, il détestait le bas de gammes... sauf peut-être en matière vestimentaire, d’où le problème mentionné précédemment.

En quête d’une activité pour occuper sa soirée, c’est tout naturellement qu’il se dirigea vers quelques bars qu’il commençait à trop bien connaître. Il avait fini par classer chacun suivant ses envies et préférences. Tout dépendait de son humeur du moment et de son caractère, c’était l’inconvénient d’être lui avec ce qu’il avait dans la tête. Le conflit n’était pas rare, il n’y avait qu’à voir cette histoire de vêtements.
Passant de bar en bar comme d’habitude, il finit par arriver dan l’un de ceux qu’il détestait autant qu’il appréciait. Ils n’arriveraient jamais à lui faire croire que cette bière atroce venait de là où il le prétendait. Aucun tenancier n’aurait osé servir une telle pisse par chez lui et à chaque fois, il n’hésitait pas à le dire. Il arrivait que la boisson devienne meilleure mais, ce n’était pas encore ça. Qu’à cela ne tienne, il avait du temps devant lui. Il allait précisément argumenter avec le patron quand son regard fut attiré par une silhouette connue bien qu’elle avait légèrement changé... décidemment, Radcliff était pleine de surprises. Bonnes ou mauvaises.

- « Si tu oses me refiler une peinte gratuite de ce que tu qualifies de bière, je la pisse sur ta façade ! »

Parfaitement conscient du fait qu’Edward en était capable, il lui servit plutôt un whisky dont il déduit de la bière gratuite qu’il lui aurait offert s’il ne l’avait pas arrêté. L’homme croyait se faire de la pub de cette manière et... et quelque part, ça n’était pas totalement raté. Quand des originaires anglais, irlandais ou écossais se pointaient ici, son chiffre avait tendance à bondir. Ces ricains...
Il partit rejoindre sans prévenir celui qu’il avait reconnu et se fit rincer par la pisse qu’il venait d’éviter. C’était d’une tristesse. Enfin... au moins Orin l’avait reconnu.

- « Lui-même ! Tu ne m’as donc pas oublié. Ça me fait plaisir de te revoir. » Quand il le vit rougir, son sourire s’élargit. Il oublia rapidement l’accident alcoolisé qui venait d’avoir lieu. « T’as pas changé à ce que je vois. Et ça te réussit toujours pas la bière. » Parfaitement conscient qu’il allait le mettre très mal à l’aise, il passa un bras autour de ses épaules. « Qu’est-ce que tu deviens ? »

Quitter son pays d’origine n’était pas banal. Lui, il avait fuit. Quelles étaient les raisons de son cher Orin ? Cet homme droit dans ses bottes, tellement droit qu’on aurait pu jurer qu’il s’était enfoncé un balai dans le fondement au petit matin pour ne pas dévier. Quoi que, son Dieu n’apprécierait sans doute pas que quelque chose entre par là. Ah, les sermons d’Orin... c’était le bon vieux temps. Peut-être allait-il s’y remettre juste pour lui ? C’était si divertissant.
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MessageSujet: Re: we're used to grey england skies ft. eddie   we're used to grey england skies ft. eddie Icon_minitimeDim 7 Fév 2016 - 17:57

“grey england skies”

edward lockton & orin macallan

« Lui-même ! Tu ne m’as donc pas oublié. » C’était la voix d’Eddie, plus grave qu’il y avait dix ans, plus mûre, mais indéniablement la sienne. L’accent si incroyablement londonien parmi toutes ses voix irrémédiablement américaines lui fit l’effet d’un chant de sirène. Il en aurait presque eu le mal du pays – du moins, du pays qui fut le sien pendant sa vingtaine, alors qu’il poursuivit ses études à rallonge. Cela ne remplacerait jamais l’air chantant de Galway, mais il ne pouvait nier que c’était plus qu’agréable à l’oreille. « Ça me fait plaisir de te revoir. T’as pas changé à ce que je vois – et ça te réussit toujours pas, la bière. » Malgré lui, Orin laissa s’échapper un léger rire, qui cacha son choc lorsqu’Eddie passa un bras autour de son épaule. Lui non plus n’avait clairement pas changé, toujours prêt à tester les limites pour tirer une réaction du brun – ce qui ne manquait jamais. Orin se souvint brusquement de ses conversations avec l’ancien escort boy, à débattre de l’immoralité de la prostitution ou de la luxure en général, qui semblait régulièrement finir en sous-entendus du côté de ce dernier, et de balbutiements incohérents du sien. Il avait toujours fini par prendre la fuite, incapable de faire face à la réaction qu’Eddie suscitait en lui. Le simple poids de son bras autour de son épaule, et de la chaleur de sa peau qui transparaissait à travers le tissue de sa manche le déroutaient. Osant bravement relever son regard en direction des orbes brunes. Il avait oublié ces reflets verts qui le surprenaient toujours à chaque mouvement d’Eddie. « Je pense qu’en ce cas-ci, c’était surtout une tentative désespérée de ne pas avoir à ingérer une autre gorgée de cette abomination. Rassure-moi, ce n’est pas le goût normal de la bière ? Si oui, je comprends pourquoi la Guinness a une telle réputation, elle n’a pas grande compétition… » Il parlait un peu vite, autant par bonne humeur devant ce visage familier, autant pour couvrir combien un si petit contact pouvait le perturber.

« Qu’est-ce que tu deviens ? » La question figea le sourire d’Orin. Que devenait-il ? Rien, absolument rien. En trente-huit ans de vie il n’avait rien accompli, n’avait rien à montrer qui prouverait sa présence sur cette Terre, si ce n’était quelques rides qui commençaient à glisser sur ses traits, si faibles qu’elles se remarquaient à peine. Que pouvait-il bien répondre à la question d’Eddie ? Depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus il s’était marié, avait divorcé, changé de continent, s’était fait dépisté mutant, avait perdu la plus grande partie de sa foi, et avait manqué de mourir suite à une vaccination forcée. Ce n’était pas le tableau qu’il souhaitait présenter au blond devant lui ; il ne supporterait pas de lire de la pitié dans son regard. Finalement il laissa ses traits se décrisper, et répondit d’un ton qui se voulait amical : « Pas grand-chose, et toi ? Tu es venu reprendre les colonies au nom du Prince George à toi tout seul ? » La plaisanterie était à double tranchant : autant il s’amusait de l’origine des Etats Unis et cette fameuse déclaration d’indépendance à laquelle les Américains faisaient appel toutes les deux secondes, autant il n’avait pu s’empêcher de faire référence au passé colonial du Royaume-Uni, qui ne s’arrêtait pas au Nouveau Monde. Avec une mère d’Irlande du Nord encore occupée et un grand-père qui lui parlait souvent de l’indépendance de 1937, Orin n’était pas près d’oublier le sombre passé de la perfide Albion.

« Plus sérieusement, je pensais que tu vivrais et mourrais à Londres. Comment as-tu fini de l’autre côté de l’océan ? » Quelque chose s’était-il passé ? Implicitement, la question d’Orin portait sur l’emploi de l’homme à l’époque où ils s’étaient connus. Malgré les réprimandes et sermons variés de l’irlandais, Eddie n’avait jamais semblé autre chose que parfaitement satisfait de sa situation, entre son emploi d’escort boy et les plaisirs de la vie citadine. Le voir dans un bar miteux d’une petite ville comme Radcliff était pour le moins déroutant. Il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter, de vouloir savoir ce qui s’était passé dans la vie d’Edward pour qu’il se retrouve si loin de chez lui. Si son histoire ressemblait un tant soit peu à la sienne, il ne pourrait qu’être sympathique. Même si l’idée d’Eddie marié et incapable de supporter les caresses de sa supposée bien-aimée lui paraissait plus comique qu’autre chose. Aux dernières nouvelles, l’homme était toujours là pour satisfaire ces dames – ou ces messieurs, il ne faisait pas le difficile sur ce point-là.




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MessageSujet: Re: we're used to grey england skies ft. eddie   we're used to grey england skies ft. eddie Icon_minitimeLun 8 Fév 2016 - 19:26

Yeah, now won't you, save me ?
Edward était ravi de tomber sur Orin de cette façon. C’était un petit bout d’Angleterre même s’il était un irlandais jusqu’au bout des ongles. Ah ça, Orin aurait détesté l’entendre dire un truc pareil mais, pour lui, il représentait sa vie là-bas, la vie qu’on lui avait arraché et qu’il avait fuit. Tout avait mieux valu que rester coincer en hôpital psychiatrique ou sous la tutelle de son père. À trente-trois ans, il avait passé l’âge et surtout, il était très bien comme il était. Il gérait, plus ou moins suivant les moments et avec un peu d’aide de temps en temps.

Clairement en train de mettre Orin mal à l’aise, il ne retira pas son bras un seul instant, bien au contraire, il s’installa plus confortablement qu’avant et resserra un brin sa prise. Joueur jusqu’au bout, il ancra son regard dans le sien en souriant.

- « Oh non ! Rassure-toi, ce que l’on sert par chez nous est bien meilleur que cette flotte mal brassée. Si la Guinness a si peu de compétition, c’est bien parce que personne n’est capable d’en faire correctement hors de nos frontières. C’est triste que tu n’en aies pas goûté avant de quitter le pays, tu rates quelque chose. »

Il avait été très tenté de lui dire qu’il aurait pu goûter à bien d’autres choses avant de partir mais, il était à peu près certain qu’Orin était capable de courir vers la sortie comme un dératé s’il allait trop loin tout de suite. Il voulait profiter de sa présence, rejouer à ces petits jeux d’un autre temps, d’un autre lui. L’impression d’être celui d’avant quelques instants avant de retrouver ce cerveau inégal dans ses réactions et ce caractère changeant qui parvenait parfois à déstabiliser Theo.
Il ne rata pas une miette de ce sourire figé tant il était proche et il ne put s’empêcher de se demander ce qui était arrivé. N’avait-il donc pas vécu cette vie si pieuse et parfaite qu’il recherchait depuis toujours ? C’était presque triste. Au moins avait-il vécu, lui, la vie qu’il avait toujours voulue. Dénué d’attaches et surtout particulièrement débridées. Ça c’était une vraie vie. Bon sang, ces bondieuseries rendraient malheureux l’homme le plus heureux du monde. Ne pas faire ci, ne pas faire ça, se plier à ceci, se plier à cela. Beaucoup trop d’interdictions et pas assez d’amusements.
S’il n’était pas dupe face à la réponse d’Orin, il fit comme si, il serait temps de le faire picoler pour en savoir plus un peu plus tard. Eddie était un franc partisan du consentement mais, faire parler quelqu’un parce qu’il avait trop bu, c’était une autre histoire.

- « Que le Prince George vienne les chercher lui-même, j’ai d’autres fesses à fouetter. »

On ne fouettait pas les chats avec lui, c’était bien connu. De quoi remettre Orin dans le bain aussi. Il adorait beaucoup trop le voir rougir. Honnêtement, il était une cible particulièrement facile mais, c’était un jeu depuis longtemps établi. Au moins, il était servi aux États-Unis, les puritains étaient légion et il en profitait très honteusement.

- « J’aurais adoré mourir à Londres, penses-tu. Malheureusement, j’ai dû changer mes plans. » Il s’approcha de l’oreille de son très cher ami et lui susurra la vérité tout en saisissant l’occasion de le mettre mal à l’aise. « Un de mes clients a joué avec les connexions de mes petits neurones et y a foutu le bordel. Il y a eu quelques complications et j’ai dû partir. » Ah qu’il était tenté de lui embrasser l’oreille mais, à nouveau, il se retint. Les limites Edward... les limites ! Il se recula un peu, laissant son bras où il était. « Vas-tu enfin me dire pourquoi toi, tu t’es exilé dans les environs. Je sais que toi aussi, tu ne serais pas parti sans une excellente raison. Qui suis-je pour juger ? »

Car Eddie ne jugeait jamais, Orin le savait. Il ne se le serait pas permis, pas si les raisons étaient bonnes, pas s’il n’y avait rien de répréhensible à ses yeux dans l’histoire. Sa moralité était certes flexible mais, même pour lui, il y avait des crimes et des actes impardonnables.
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MessageSujet: Re: we're used to grey england skies ft. eddie   we're used to grey england skies ft. eddie Icon_minitimeMer 10 Fév 2016 - 19:50

“grey england skies”

edward lockton & orin macallan

« Que le Prince George vienne les chercher lui-même, j’ai d’autres fesses à fouetter. » La seule raison pour laquelle Orin ne recracha pas sa bière, ce fut parce que la vision d’Eddie en pantalon cuir moulant lui avait momentanément coupée toute capacité de locomotion. Il était à peu près sûr que le détournement de l’expression avait été choisi exprès pour susciter une réaction en lui – et avec succès. D’un autre côté, peut-être était-ce un jeu d’images courant dans le monde de la prostitution? Certes Eddie avait été escort boy, un rang au-dessus du gigolo ‘classique’ – selon lui en tout cas, Orin n’était pas exactement un expert en la matière – mais il n’empêchait qu’il vendait tout de même son corps. C’était peut-être l’habitude de jouer de ce corps continuellement qui le rendait si tactile, en cet instant. L’irlandais n’avait pas ignoré le resserrement du bras autour de ses épaules en réaction à la couleur qui lui montait aux joues. Ah le mécréant ; le jour où Orin trouverait comment faire rougir Eddie, il comptait bien s’en donner à cœur joie. Bien sûr ce n’était pas un sentiment très chrétien de sa part, mais une si douce vengeance valait bien un passage au confessionnal. Une partie de lui se doutait bien que ce rêve n’était bien que cela, car il n’arrivait à imaginer aucune situation dans laquelle le blond serait suffisamment gêné pour virer cramoisi – mais l’espoir faisait vivre, comme l’on dit. Orin décida tout de même d’abandonner son demi sur le bar, raisonnant que si son ami retrouvé continuait du même train, il avait très peu de chances de réussir à finir de boire sans s’étouffer au moins une fois sur sa boisson. Quel dommage… Même dans sa tête, le brun ne put mimer convenablement de la déception en reposant la bière qui l’offensait tellement.

« J’aurais adoré mourir à Londres, penses-tu. Malheureusement, j’ai dû changer mes plans. » entendit-il vaguement. A peine avait-il posé son verre qu’un souffle chaud contre son oreille le fit sursauter murmura la voix soudainement très proche d’Eddie. « Un de mes clients a joué avec les connexions de mes petits neurones et y a foutu le bordel. Il y a eu quelques complications et j’ai dû partir. » Malgré le fait qu’Eddie était apparemment décidé à lui faire imploser le cerveau en un temps record, ses paroles susurrées ne tombèrent pas dans l’oreille d’un sourd. Un client avait mis à sac ses neurones ? Il ne pouvait s’agir que d’un mutant. Orin déglutit difficilement. En temps normal La mention seule des mutants suffisait à faire tendre ses muscles, mais dans ce cas-ci c’était pire : savoir qu’Eddie avait été malmené par l’un des ‘siens’ le bouleversait plus que ce à quoi il aurait pu s’attendre. « Je suis désolé de l’apprendre… » balbutia-t-il, les yeux rivés sur le bois soudain fascinant du bar. Il n’osa l’interroger davantage, ayant peur de ce qu’il découvrirait. Plus que l’inquiétude devant ce que l’homme avait vécu, il était angoissé à l’idée d’apprendre qu’après cet évènement destructeur, Eddie haïssait désormais tous les porteurs du gène mutant, vaccinés ou non. C’était de l’égoïsme pur et simple, et Orin en avait tout autant conscience qu’honte. Seulement, voir le visage souriant – d’un sourire certes narquois, mais un sourire tout de même – se transformer en une grimace de révulsion à la découverte de ce qu’était l’irlandais, il ne pouvait le supporter. La méfiance et le besoin de contrôler cette branche de l’évolution, il comprenait entièrement ; mais une réaction aussi intense de la part

A cet instant Eddie s’écarta légèrement d’Orin, lui laissant une étrange sensation de vide. Avait-il deviné son secret grâce à l’expression de ce dernier ? Non, il choisissait simplement de revenir à l’attaque. « Vas-tu enfin me dire pourquoi toi, tu t’es exilé dans les environs. Je sais que toi aussi, tu ne serais pas parti sans une excellente raison. Qui suis-je pour juger ? » L’irlandais releva le regard, hésitant. Il avait beau pertinemment savoir qu’Eddie était capable d’être sérieux, cela le surprenait toujours. Mais généralement, il savait qu’il valait mieux ne pas tenter de tourner la situation en blague dans ces moments, sans quoi les choses pouvaient vite s’aigrir. Avec un soupir Orin se désengagea du bras d’Eddie pour mieux pouvoir ouvrir le col de sa chemise et révéler la cicatrice sur sa jugulaire. Ronde et rougie, elle ressemblait surtout à une piqûre de moustique XXL, mais il ne fallait pas être un génie pour deviner qu’il s’agissait d’un souvenir de son injection. « A vrai dire, je ne suis ici qu’à cause de ça. » dit-il, désignant la marque avant de la recouvrir de nouveau par son col de chemise. « Après mon divorce, j’ai alterné entre ici et l’Europe, sans vraiment me décider. Finalement le choix a été fait pour moi – je ne suis plus vraiment en état de voyager. » Si Eddie avait cru qu’Orin était simplement plus fin que dans son souvenir, la vision de son corps émacié apparaissant sous le tissu blanc était la confirmation qu’il s’agissait de plus qu’un simple régime. Déjà qu’il n’avait jamais pesé grand-chose, l’irlandais avait tout intérêt à se mettre aux portions américaines le plus vite possible. Gêné d’une confession aussi franche, Orin se passa une main dans les cheveux, ne sachant pas trop comment conclure. « Voilà, la glorieuse décennie que tu as ratée… »




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MessageSujet: Re: we're used to grey england skies ft. eddie   we're used to grey england skies ft. eddie Icon_minitimeMer 10 Fév 2016 - 22:36

Yeah, now won't you, save me ?
Oulaaa, il avait comme qui dirait griller un fusible Orin. Rien qu’à son visage, Edward savait que la remarque avait laissé un souvenir mémorable dans son cerveau. Ah ça, c’était visuel comme réflexion, c’était clair. Peut-être un peu trop pour lui. Il aurait peut-être dû frapper moins fort, avec une image mentale moins tenace. Il était presque tenté de passer sa main devant ses yeux pour s’assurer qu’il était toujours sur la terre ferme. Eddie ne savait pas à quoi pensait Orin mais, il aurait payé cher pour le savoir, il était sûr que ça lui aurait plu. Et ô combien avait-il raison sans le savoir. C’était si facile de faire perdre ses moyens à son ami, presque drôle. Il prenait garde pourtant à ne pas trop en faire, à ne pas le faire fuir tout de suite. Il n’avait pas oublié comment il avait fuit à plusieurs reprises quand il l’avait mis mal à l’aise, pas question de le laisser s’enfuir trop rapidement pour ces retrouvailles. Enfin... pas trop vite. Parce qu’il ne se priva pas de lui raconter un petit bout de son histoire au passage, au creux de l’oreille. Pauvre Orin.
Petit problème, il ne s’attendait pas à le perturber autant. Il avait oublié que l’homme avait un cœur gros comme ça et qu’il aurait de la peine pour lui. Sauf qu’Eddie allait bien. Il le vivait bien parce que c’était comme ça, parce qu’il le vivait comme si c’était normal même si parfois, il avait une crise, une prise de conscience. La chose était rare, anecdotique même. Il lui donna un petit coup d’épaule histoire de ne pas envoyer valser son poids-plume préféré et sourit.

- « Hey, t’en fais pas, ça va. C’pas un drame, tu vois bien que j’suis toujours en vie et en pleine forme. Pas de quoi avoir de la peine. »

Encore une fois, il faillit lui offrir un petit nom affectueux mais il se retint. S’il l’appelait chaton ou poussin, il était presque sûr qu’il allait lui faire une combustion spontanée sur son tabouret. Le changement de sujet, ou plutôt, le retour à un sujet s’imposait donc avait de mettre feu au comptoir. Il se refocalisait sur Orin qui se dégageait de son bras et ouvrait un peu sa chemise. Ça frôlait l’indécence tout ça. Il était même tout prêt à le taquiner. Sauf qu’il la vit la trace, la marque et instinctivement, il passa la main à hauteur de sa clavicule droite, massant presque inconsciemment la zone. Il n’avait plus envie de plaisanter. Voilà qu’ils avaient une autre chose en commun à part l’Angleterre et le passé. Il comprenait le changement de vie inhérent à ça, beaucoup mieux même.

- « Plus en état de voyager ? »

Il ne fallait pas être Einstein pour comprendre. Les effets secondaires étaient sûrement plus que nocifs sur lui. Au fond, lui avait été relativement épargné à part les douleurs physiques changeantes suivant le type de mutant, il n’en avait jamais eu la certitude.
Sans pression, il posa sa main sur l’épaule d’Orin et la serra un peu avant de dénouer sa cravate et d’ouvrir à son tour sa chemise, lui montrant à son tour qu’il n’était pas le seul dans ce cas-là. Connaissant son adorable coincé préféré, il avait besoin de ne pas se sentir rejeté. Preuve donnée, il referma sa chemise.

- « J’peux vaguement comprendre l’effet que ça fait. Te stresse pas avec moi, la seule chose que t’as à craindre, c’est de finir aussi rouge que ma cravate. »

Ou d’y finir accroché mais, ça n’était pas le moment pour déployer des sous-entendus plus que scabreux. Ils avaient leur moment-là et Eddie n’allait pas tout bousiller pour balancer une remarque graveleuse qui n’aurait franchement fait rire que lui. Oui, il pouvait se montrer sérieux de temps en temps, juste un peu.

- « Bon. C’est pas tout ça mais, on a dix longues années à rattraper et on va les rattraper. Et tant qu’à faire, on va faire ça avec un alcool digne de ce nom histoire que tu goûte autre chose que ce breuvage immonde. J’ai un bon whisky du pays qui ne demande qu’à se boire. Je sais que tu ne bois pas mais, il faut que tu oublies le goût de cette chose. Je viderai le reste de ton verre, ne t’en fais pas. »

Eddie venait-il d’inviter Orin à passer chez Theo et lui ? Parfaitement !
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MessageSujet: Re: we're used to grey england skies ft. eddie   we're used to grey england skies ft. eddie Icon_minitimeDim 14 Fév 2016 - 21:48

“grey england skies”

edward lockton & orin macallan

« Hey, t’en fais pas, ça va. C’pas un drame, tu vois bien que j’suis toujours en vie et en pleine forme. Pas de quoi avoir de la peine. » tenta presque aussitôt de le rassurer Eddie. Orin tenta un sourire en réponse, sourire qui fut aussi peu convaincant que ce que venait de lui dire l’anglais. Avant qu’il n’ait le temps de s’inquiéter davantage, ce dernier avait remaniée la conversation à son avantage, évitant l’interrogatoire en lui en faisant subir un à lui, Orin. Celui-ci ne tenta même pas de mentir ; étrangement, l’idée d’être malhonnête envers Eddie lui semblait plus douloureux sur le long-terme que de risquer de se faire rejeter. Ou peut-être pas si étrange, finalement : ne pas mentir était un des Dix Commandements, et il était tout à fait logique qu’il ne veuille pas y désobéir. Ce n’était pas comme si mentir à Eddie le mettait particulièrement mal à l’aise, même pour quelqu’un qui culpabilisait lorsqu’il oubliait d’arroser ses plantes. Alors il lui avait dit la vérité, et rien que la vérité – toute la vérité aurait pris trop longtemps à narrer, et il n’avait pas envie de lui parler de l’échec lamentable de son mariage et du divorce qui s’ensuivit. De toute façon, la vision seule de la marque sur l’épaule d’Orin suffit à faire taire Eddie, fait rarissime. Le brun frissonna instinctivement lorsque la main de l’homme passa sur sa peau dénudée, et il ne put s’empêcher de chercher le regard du blond. Il eut la soudaine impression d’être comme un cerf figé par les phares approchant d’une voiture, incapable de réagir tant qu’Eddie n’avait pas retirée sa main. Et pourtant, lorsqu’il en sentit finalement la pression disparaître, il se sentit presque déçu. Se rhabillant à la hâte, Orin continua ses aveux.

« Plus en état de voyager ? » fut sa seule réaction, plus une question rhétorique qu’une réelle interrogation. Malgré le fait qu’Eddie prenait un grand plaisir à se comporter comme un abruti, Orin était parfaitement conscient de son intelligence réelle. C’était d’ailleurs cela qui rendait son comportement encore plus frustrant. L’homme acquiesça, ne souhaitant pas lui faire un étalage complet des divers maux dont il souffrait désormais. Il ne savait même pas si Eddie avait aperçu sa canne, camouflée comme elle l’était entre le bar et sa jambe. Il n’eut pas à y penser très longtemps, puisque ce fut au tour d’Eddie de défaire sa chemise – non sans avoir serrée son épaule à nouveau, faisant ainsi remonter le rouge de ses joues qui avaient finalement commencées à ses calmer. Les yeux d’Orin s’agrandirent. Là, sur la peau presque hâlée pour un originaire de l’Angleterre, se trouvait une marque identique à la sienne. Un vacciné. Quelles étaient les chances pour qu’Eddie et lui, non seulement soient tous deux mutants, mais aient tous les deux subis une injection de NH25 ? Cela relevait du miracle. A son tour Eddie se rhabilla, bien moins hâtivement que son camarade irlandais, avant d’ajouter : « J’peux vaguement comprendre l’effet que ça fait. Te stresse pas avec moi, la seule chose que t’as à craindre, c’est de finir aussi rouge que ma cravate. » « Un danger non négligeable. » répondit Orin, souriant malgré lui. Eddie était vacciné. Eddie comprenait ce par quoi il avait dû passer, la douleur agonisante du vaccin dans ses veines, les séquelles qui ne s’en iraient probablement jamais. Mais… un mutant avait été la cause de ses problèmes, alors qu’il en était un aussi ? C’était une considération qui fit brusquement froncer les sourcils d’Orin, bien qu’Eddie ne lui laissa pas le temps d’y réfléchir davantage.

« Bon. C’est pas tout ça mais, on a dix longues années à rattraper et on va les rattraper. Et tant qu’à faire, on va faire ça avec un alcool digne de ce nom histoire que tu goûtes autre chose que ce breuvage immonde. J’ai un bon whisky du pays qui ne demande qu’à se boire. Je sais que tu ne bois pas mais, il faut que tu oublies le goût de cette chose. Je viderai le reste de ton verre, ne t’en fais pas. » Orin sentit son pouls s’accélérer. Eddie venait-il réellement de l’inviter à passer chez lui ? Même à Londres, ils ne s’étaient jamais croisés ailleurs que dans des lieux publics. L’idée de pénétrer dans le domicile privé de l’homme avait quelque chose d’étrangement intime, qui lui semblait signaler un basculement dans leur relation. Mais vers quoi ? Il n’en avait pas la moindre idée. De toute façon, il ne pouvait pas accepter. Orin se passe de nouveau la main dans les cheveux, embarrassé. « Je… Oh… C’est très généreux de ta part, Eddie. » commença-t-il, ne sachant pas comment refuser sans passer pour un goujat absolu. « L’invitation, c’est-à-dire, pas le fait que tu veuilles finir mon verre de whisky. » Pourquoi se sentait-il le besoin de préciser un détail aussi peu important ? « Seulement, la seule raison pour laquelle je suis ici ce soir c’est… elle. » Il désigna son amie, qui s'interrompit dans sa conversation le temps de lui adresser un joyeux signe de la main. « Nous allons à la même église, et elle m’a demandé de la raccompagner chez elle. Même avant le couvre-feu, elle a peur. » Et pas sans raison, s’empêcha-t-il d’ajouter. Mais dire que Radcliff était dangereuse comme ville équivalait à annoncer que l’eau mouillait et le feu brûlait. Personne n’allait contester ce fait bien établi. Orin releva le regard en direction d’Eddie, cherchant à deviner si son refus allait le vexer. Peut-être valait-il mieux qu’il lui répète que le refus était de circonstance, pas absolu. D’un autre côté, il allait finir par ressembler à un vieux pasteur sénile qui tournait les mêmes cinq phrases en rond et pensait faire un sermon, s’il continuait trop longtemps.

« Il reste encore un peu de temps avant que le bar ferme. » dit-il à la place, hésitant à formuler une requête plus claire. Veux-tu passer du temps avec moi ? paraissait un peu maladroit, comme proposition. Et connaissant Eddie, il tournerait rapidement une suggestion purement amicale en sous-entendu qui manquerait de faire fuir Orin. A la place, il se tourna vers le barman et attira poliment son attention. « Je suppose que vous ne vendez pas de whiskey ? » demanda-t-il. Il doutait sincèrement que la qualité soit la même que la bouteille qu’Eddie avait chez lui, mais dans tous les cas, il était à peu près sûr que le liquide brûlant lui paraîtrait tout aussi immonde. Alors quelle différence ?




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MessageSujet: Re: we're used to grey england skies ft. eddie   we're used to grey england skies ft. eddie Icon_minitimeMar 16 Fév 2016 - 22:05

Yeah, now won't you, save me ?
Qu’Orin s’inquiète pour quelque chose qui s’était produit il y avait de ça trois ans ne servait à rien. Même lui ne s’en faisait pas pour ça, plus maintenant en tout cas qu’il avait plus ou moins dompté la chose. Il ne pouvait pas toujours anticiper quelle partie de sa personnalité allait déconner ni quand et à quelle intensité mais, il gérait. Theo lui était aussi d’un grand soutien pour ça, l’empêchant parfois d’aller trop loin. Bref, pas besoin qu’il se mette à se mettre la rate au court bouillon pour lui. Il allait y passer trop vite s’il se mettait à supporter le poids du monde sur ses épaules. Cela dit, c’était typiquement son genre, bon samaritain qu’il était du bout des ongles à la racine des cheveux.
Ce qui était surtout très étonnant finalement, c’est que sa petite crevette de bénitier préférée lui dise à lui qu’il avait tout abandonné. Il l’avait toujours beaucoup taquiné mais, au final, il n’en avait jamais vraiment su très long sur lui. La preuve, il venait d’apprendre cash qu’il avait été mutant et qu’il ne l’était plus. Provisoirement ou non. Lui commençait d’ailleurs à penser que sa condition de vacciné était partie pour durer. Il débattait encore avec lui-même pour savoir s’il en était heureux ou non. Sa mutation n’était plus sous contrôle depuis longtemps mais, ce qu’il avait récupéré à la place ne le satisfaisait pas vraiment, surtout pas dans une ville comme celle-ci.
Presqu’instinctivement, sa main s’était posée sur la cicatrice, puis sur la sienne par-dessus le tissu. Le regard perdu d’Orin valait le détour mais, quelque chose lui disait que ça n’était pas le moment d’en rire. Oui, Eddie était parfois capable de s’arrêter et se poser deux minutes sans être un parfait crétin. Ce fut finalement son tour de se dévêtir, pas vraiment quelque chose qui le dérangeait, il fallait l’admettre même si les circonstances étaient beaucoup moins divertissantes. Il s’inquiéterait plus tard de savoir pourquoi son coincé favori n’était plus en état de voyager ou plutôt, à quel point. Il avait sa petite idée.

- « Tu rougis trop facilement mon petit sucre au miel. »

La preuve, aussi rouge que la cravate, il allait pas lui faire une crise respiratoire quand même ? Ah ben non, il respirait. À tous les coups, il n’avait réussi à reprendre son souffle ou presque que parce qu’il était en train de lui montrer une marque similaire. En revanche, rhabillé ou pas, Orin avait bien du mal avec beaucoup de chose. Comme les invitations. Bon. Il devait oublier l’appartement et son whisky, il allait devoir se contenter de ce qui s’en rapprochait vaguement ici. Il sourit pourtant quand il vit pourquoi Orin était là. Oh oh !

- « Je peux même finir tous tes verres si ça te pose problème de les boire, je me sacrifie. Mais dis-moi. Que fais-tu assis ici, alors que la jolie demoiselle est là-bas. Tu sais, jouer les chevaliers servants, c’est très mignon mais ce n’est pas comme ça qu’elle va te remarquer. Si vous allez à la même église en plus, tu dois en profiter ! » Il lui remit son col correctement et s’amusa encore une fois de tout ça. « Ce n’est pas avec moi qu’il faut boire mais avec elle. Tu veux que je sois ton Cyrano ? J’ai un plus joli nez mais j’peux faire l’affaire. Surtout si tu m’offres le carburant. Par contre, dis-moi qu’elle ne me fera pas la leçon elle aussi. C’est toi mon petit prêcheur de bonne parole, attention, j’en change pas. Je prends je garde, j’ai signé pour ça. Pas vraiment. Mais on a copiné c’est pareil. »

Il y avait de très très très grande chance pour qu’orin se découvre soudain une passion pour la creusée de tranchée dans le plancher ou alors pour l’exploration de dessous de bar si ça lui permettait de ne pas avoir à répondre à la chose. Depuis le temps, il le connaissait même s’il ne l’avait pas revu pendant un certain temps. Il n’avait pas beaucoup changé finalement. Eddie était même tenté de lui demander de façon claire et net certaines choses très personnelles par pure curiosité mais, il s’était dit que c’était un coup à le faire vraiment fuir pour de bon, ce qui aurait été vraiment très dommage.
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MessageSujet: Re: we're used to grey england skies ft. eddie   we're used to grey england skies ft. eddie Icon_minitimeMar 23 Fév 2016 - 18:25

“grey england skies”

edward lockton & orin macallan

Mon petit sucre en miel. Mon Dieu. Orin rougit bien évidemment, mais pour une fois ce ne fut pas à cause des insinuations derrière les paroles d’Eddie. Le surnom ridicule l’avait embarrassé suffisamment à lui tout seul pour qu’il se sente gêné. Quelle horreur. Mon chéri, mon amour, mon tendre… Eddie aurait pu choisir des dizaines d’appellations affectueuses pour son petit jeu, mais il avait fallu qu’il choisisse ‘mon petit sucre en miel’. Et pourquoi pas mon poussin, mon lapin, mon doudou ? Il avait la même sensation de honte qu’un jeune collégien lorsque sa mère l’appelait par son petit surnom devant tous ses amis. Et encore, la mère d’Orin ne l’avait jamais affublé d’un surnom quelconque, le prénom de son fil lui ayant bien suffit pour lui exprimer toute son affection. Il fallait croire qu’Eddie avait senti l’absence de cette humiliation dans l’enfance de l’irlandais, et tâchait désormais d’y remédier. « Je peux même finir tous tes verres si ça te pose problème de les boire, je me sacrifie. » « Quel preux chevalier… » dit Orin d’un ton sardonique, tandis qu’il tendait au barman un billet pour la bouteille de whisky japonais que ce dernier venait de dénicher dans les méandres de son cabinet d’alcools. Il attrapa deux verres et tendit la bouteille à Eddie, qui semblait avoir déjà autre chose à dire plutôt que de l’aider à transporter le tout. « Mais dis-moi. Que fais-tu assis ici, alors que la jolie demoiselle est là-bas. Tu sais, jouer les chevaliers servants, c’est très mignon mais ce n’est pas comme ça qu’elle va te remarquer. Si vous allez à la même église en plus, tu dois en profiter ! » dit-il, lui redressant sans ménagement son col de chemise. Après le rougissement, Orin manqua de lâcher les verres dans sa main. Avait-il bien compris ce qu’insinuait l’anglais ? « Pardon ? » demanda-t-il, une pointe de panique dans la voix.

Il continua fermement jusqu’à la table que lui avait désigné le barman, s’imaginant peut-être que s’il ne regardait pas Eddie ce dernier arrêterait de dire des bêtises. Naïveté presque attendrissante de sa part, puisque ce dernier continuait joyeusement : « Ce n’est pas avec moi qu’il faut boire mais avec elle. Tu veux que je sois ton Cyrano ? J’ai un plus joli nez mais j’peux faire l’affaire. Surtout si tu m’offres le carburant. Par contre, dis-moi qu’elle ne me fera pas la leçon elle aussi. C’est toi mon petit prêcheur de bonne parole, attention, j’en change pas. Je prends je garde, j’ai signé pour ça. Pas vraiment. Mais on a copiné c’est pareil. » Orin lâcha un léger rire, se passant une main dans les cheveux. « Leanne ne m’intéresse pas. » osa-t-il finalement. Ni aucune femme, mais cela, il n’était pas encore à même de le dire à voix haute – et surtout pas à Eddie. Il ne savait pas comment l’homme le prendrait – ce n’était pas comme s’il s’inquiétait de l’homophobie potentielle d’Edward, il n’était pas idiot – mais il ne savait pas s’il pourrait supporter des moqueries sur ce sujet. C’était une chose qu’Eddie flirt continuellement avec lui pour susciter une réaction ; c’en était largement une autre qu’il se moque de lui pour avoir passé la majorité de sa première trentaine à renier sa sexualité, au point de se croire réellement hétérosexuel. Hétérosexuel qui ne s’intéressait pas au corps des femmes, ni à l’accouplement en dehors de l’aspect… et bien, reproductif. Le fait qu’il ait réussi à se justifier cela par sa foi et le fait que les plaisirs charnels ne pouvaient être qu’une entrave à sa mission chrétienne, lui faisait aujourd’hui plus honte qu’il ne saurait l’exprimer. Dans la catégorie ‘erreur de jeunesse’ ce n’était peut-être pas la plus dévastatrice, mais c’était suffisamment humiliant pour qu’il veuille éviter de se faire railler sur le sujet.

« Si c’était une tentative pour savoir si elle était célibataire, la réponse est oui. » dit-il, changeant le sujet avec un sourire très légèrement moqueur. « Mais ça ne t’avancera pas plus loin : elle est déterminée à n’épouser que son amour d’enfance, qu’elle a perdu de vue depuis plus de quatre ans. Alors à moins que tu ne correspondes au profil… » Poussant la bouteille vers Eddie, Orin s’assit d’un côté de la banquette, intérieurement curieux de savoir si l’homme déciderait de s’assoir à ses côtés ou en face de lui. Il ne savait pas ce qu’il préférerait, en réalité ; alors il posa les verres au centre, laissant le choix entièrement dans les mains de l’anglais. « A toi l’honneur, puisque tu t’y connais nettement mieux que moi. » dit-il, désignant la bouteille au contenu ambré.




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MessageSujet: Re: we're used to grey england skies ft. eddie   we're used to grey england skies ft. eddie Icon_minitimeMer 24 Fév 2016 - 22:25

Yeah, now won't you, save me ?
Sacré Orin, il avait encore pris une jolie couleur rouge brique. Sérieusement, c’était à se demander comment le reste de son corps restait irrigué, la totalité de son sang semblait prompt à affluer vers le haut. Curieux, chez la plupart des hommes, il était plus simple de le faire affluer vers le bas. Il ne faisait jamais rien comme tout le monde cet irlandais. En tout cas, Eddie était fier de lui, ça, c’était évident. Il y avait mille et une façon de s’amuser de ce pauvre Orin mais, il fallait toujours y aller en douceur ou presque. Une douceur qui laissait clairement à désirer chez lui mais, ça marchait toujours, alors...

- « En trench, pas en armure et preux, je ne sais pas mais il y a de l’idée. »

Cet image du preux chevalier, pour être honnête, ça l’avait toujours fait moitié rire, moitié navré. Chacun devait être son propre support mais il n’était pas question de ça. Il était question de boisson. Et pour ça, il était tout prêt à se sacrifier même si l’alcool n’était pas de première main. Et à moins qu’il soit détestable au plus haut point, Eddie était capable de le boire. Non sans lui avoir offert le fond de sa pensée et remis sin col de chemise, il saisit la bouteille regardant Orin qui ne semblait pas avoir compris un traître mot de ce qu’il venait de dire et qui se dirigeait toujours vers la table.
La dame ne l’intéressait pas. Mais que fallait-il donc à son petit chrétien préféré ? Debout devant la table et les mains posées à plat dessus, il regarda Orin et attendit l’explication s’il y en avait une. Oui, il en fallait une, c’était presqu’obligé. Non mais enfin... Avait-il vu cette femme ? Bon, lui, ça n’était pas son genre et depuis qu’il n’était plus escort, il ne se privait pas pour faire la fine bouche, même pendant d’ailleurs.

- « Non, pas mon genre, je suis très curieux de connaître le tien d’ailleurs. »

Mais son ami n’avait pas terminé et c’était... navrant, mièvre, d’un romantisme à faire vomir des paillettes et des arcs-en-ciel à Cupidon. Bon sang. Y avait-il vraiment des gens qui croyaient encore au grand amour, à la chasteté et ce genre de chose ? Qui ne voulait pas savoir où il mettait les pieds bibliquement parlant -pour rester dans le thème. L’espace d’un instant, Edward se perdit dans ses souvenirs. Défensivement mignon mais véritablement stupide à ses yeux. Enfin... on ne refaisait ni les gens ni le monde, ça se saurait.

- « Ça fait très roman de gare à l’eau de rose cette histoire. Je serais presque triste pour elle. » Il leva les yeux au ciel et s’assit en haussant les épaules dans le mouvement. « Presque. »

Il se glissa donc sur la banquette d’en face devant Orin et les servit tous les deux. Ça ne vaudrait de toute façon jamais un bon whisky bien de chez eux. Mieux valait ne pas se faire d’illusion en la matière. Les américains ne savaient ni boire ni manger, encore moins dans ce coin perdu.

- « Je ne peux pas savoir à ta place si tu vas apprécier. Il y a bien un moyen de rendre tout ça encore plus agréable mais, ça comprend trop de choses que nous n’avons pas ou que nous avons de trop -j’entends par là un et trop de vêtements- et beaucoup trop de choses que tu refuses de faire hors mariage mon lapin. »

Il pouvait préciser sa pensée mais, à coup sûr, il était sûr de perdre Orin en cours de route à cause d’un arrêt cardiaque. Il espérait cependant qu’il avait assez d’imagination pour l’avoir titillé. C’était encore plus savoureux quand il suscitait les images sans n’avoir rien dit de significatif. C’était tout un art qu’il espérait ne pas avoir perdu, surtout si c’était pour des occasions comme celle-ci.
Il poussa un verre plein vers Orin et saisit l’autre en le levant pour le regarder, il le goûta. Ce n’était pas le pire mais, pas le meilleur non plus mais ça, c’était évident. Il haussa à nouveau les épaules et s’alluma une cigarette dans la foulée.

- « Je dois dire que ça se laisse boire mais, ça ne vaudra jamais ce que j’ai en stock. Ton amie a bien de la chance que je ne décide pas de te kidnapper et que je ne souhaite à personne de rentrer seule alors que j’ai un vrai bon whisky à l’appartement. Tu aurais pu rencontrer Theodora, je suis sûr que tu l’aurais adoré. »

Il eut un de ces petits sourire en coin dont lui seul avait le secret. Aucun doute qu’il aurait tout autant rougi en présence de Theo que de lui. Le pauvre Orin ne se serait jamais remis de la façon dont ils vivaient tous les deux dans le même appartement, partageant le même lit et se laissant des petits mots résolument scandaleux sur le frigo ou la porte de la salle de bain.
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