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 (elsa) ≡ believe there is peace.

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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: (elsa) ≡ believe there is peace.   (elsa) ≡ believe there is peace. Icon_minitimeDim 7 Fév 2016 - 20:37

life is not what you wanted.
— Elsa Segelbacher & calista wolstenholme —
When youre weary And haunted, And your life is not what you wanted. When youre trying so hard to find it. When the lies speak the loudest, When your friends are starting to leave, When youre broken by people like me. I hurt too, I hurt too. When an ocean sits right between us there is no sign that well ever cross, You should know now that I feel the loss. — i hurt too.

Coincée à l’hôpital et pour combien de temps encore ? C’était une question qui n’arrêtait pas de s’imposer à la jeune femme. Elle avait envie de rentrer chez elle, de retrouver son petit coin de tranquillité et de quitter ce lieu qu’elle détestait plus que tout au monde. Dès qu’elle était seule dans cette chambre, y avait tous ses problèmes qui avait la manie de revenir à elle, quand bien même elle s’en serait bien passée. Heureusement, elle avait son ordinateur et les heures qu’elle passait les yeux rivés sur l’écran l’empêchait de se focaliser sur tout ce qui n’allait pas, alors, c’était à peine si elle osait le fermer, de peur d’être de nouveau confronté à la réalité. Elle n’en voulait pas de cette réalité, elle était beaucoup mieux, plongée dans une énième série dont elle regardait les épisodes enregistrés dans son ordinateur ou sur n’importe quel jeu qu’elle pouvait trouver un tant soit peu passionnant. C’était dans ces moments-là sans doute qu’elle pouvait remercier le ciel pour avoir créé les sims, le jeu le plus chronophage auquel elle avait joué au cours de sa vie. Ça se passait de réseau, ce qui n’était pas plus mal, parce qu’en plus d’être un lieu pourris, l’hôpital offrait un réseau particulièrement limité qui ne lui plaisait absolument pas. Mais en plus, ça occupait l’esprit pendant des heures, quand bien même ça ne demandait pas – ou très peu – de réflexion. C’était parfait pour son état du moment et ça l’occupait tellement que ce n’était pas rare que les infirmières soient obligés de reprendre l’ordinateur pendant la nuit pour s’assurer qu’elle dorme plutôt que de jouer. Si seulement elles savaient ces pauvres infirmières comment ça se passait quand elle était chez elle. Les nuits blanches passées à jouer aux jeux-vidéos, c’était son quotidien. Raison de plus de s’impatienter du moment où enfin on la laisserait rentrer chez elle. La nuit au fond de son lit, sans rien pour l’occuper, elle n’arrêtait pas de penser, incapable de mettre son cerveau en off pour pouvoir dormir sereinement. Tant qu’on ne s’était pas mis en tête de lui retirer son téléphone portable, elle pouvait au moins en profiter pour envoyer des messages à un peu tout le monde, dans le seul but de trouver un remède à la solitude parfois trop oppressante de cette chambre d’hôpital qui était rythmée par des heures de visites, sur lesquelles les infirmières étaient également très à cheval, histoire de lui pourrir un peu plus la vie – ou d’après elle, de la laisser se reposer, parce qu’elle en avait bien besoin.

Aujourd’hui, comme si ça ne suffisait pas, on lui avait programmé une séance de réadaptation, pour l’aider à bien vivre avec son handicap. Le genre de trucs bien chiant auquel elle n’avait absolument pas envie d’aller. Mais elle avait la très nette sensation que tant qu’elle n’y mettrait pas du sien, on trouverait toujours une bonne raison de la retenir à l’hôpital. On faisait ça pour l’aider apparemment. De son point de vu, y avait pas grand-chose que le corps médical de l’hôpital pouvait faire pour l’aider, puisque de toute évidence, il était incapable de lui rendre ses jambes. M’enfin, puisqu’il fallait faire des efforts, elle allait en faire, en priant pour que ça l’aide vraiment à écourter son séjour à l’hôpital. D’ordinaire, elle n’était pas une fille particulièrement agréable, mais plus elle passait de temps à l’hôpital, plus elle devenait insupportable et elle savait qu’au bout d’un moment, ce serait Alec, Aspen ou Lorcan qui allaient prendre, quand bien même ils n’auraient absolument rien fait de mal, au contraire. Ils étaient là pour elle et elle ne pouvait que les en remercier, mais plus le temps passait, plus elle avait l’impression qu’elle était en train de devenir cinglée. Si ça continuait comme ça, après son séjour dans ce service, on l’enverrait directement en psychiatrie, histoire de l’éloignée encore plus longtemps de son appartement. Malgré ce qui avait pu s’y passer, cette visite de son père qu’elle regrettait plus que tout au monde, ça restait l’endroit au monde où elle avait le plus envie d’être, blottie sous sa couette, dans sa chambre, loin du tumulte du reste du monde. Là-bas entourée de ses peluches et de ses figurines divers et variées, qui lui faisaient si souvent oublier à quel point le point le monde de dehors pouvait être cruel et vu l’état dans lequel elle était, oublier ça, ça ne pouvait qu’être une bonne chose pour elle. Y avait pas beaucoup de personnes qui comprenaient sa passion pour ce genre de babioles, si peu en accord avec son âge, elle aurait vingt-huit ans le mois prochain, alors les peluches et les figurines, c’était probablement par pour les gens de son âge, mais ceux qui ne comprenaient pas, avaient probablement tendance à ignorer, ou à oublier à quel point elle détestait le monde et toutes les merdes qu’il pouvait balancer à la gueule des gens. A la sienne, ces derniers temps, comme si on avait décidé de s’acharner sur son sort à elle.

Habillée, et sans l’aide de personne parce qu’elle estimait qu’elle n’avait pas besoin d’aide pour ça, elle avait pu se rendre jusqu’au lieu de cette fichue séance de groupe. Quand bien même elle n’en avait pas la moindre envie. Elle ne comprenait pas franchement le but de ce truc, alors elle y mettait toute la mauvaise volonté du monde. De toute façon, elle était majeure et vaccinée, alors y aurait bien un jour où elle exigerait clairement qu’on lui apporte les papiers d’autorisation de sortie, elle était maitresse de sa vie après tout. Si elle avait envie de sortir de là, on ne pourrait pas la retenir indéfiniment. Elle était là, à bouder dans un coin de la salle quand elle aperçut un visage familier. Elle fronça les sourcils, réajusta ses lunettes comme pour être sûre que sa vision ne lui jouait pas des tours. Non c’était bien Elsa. Elle ne l’avait pas vue depuis un moment, et sans doute qu’elle ne s’attendait pas à la voir elle aussi dans un fauteuil roulant. Merde qu’est-ce qui avait pu se passer dans sa vie à elle pour qu’elle en arrive là ? Fallait croire que Calista s’était peut-être trop occupé de sa vie privée pour vraiment penser à celle des autres. Depuis qu’elle avait appris qu’Elsa était une transmutante, elle avait laissé la distance s’installer entre elles deux. Fatiguée sans doute que tout le monde autour d’elle soit encore et toujours un transmutant, quand bien même elle était censé les détester. Elle avait eu tort sans doute. Parce qu’elle ne les détestait pas de toute façon. Pas Alec, pas Lorcan alors Elsa non plus. Merde, elle se sentait idiote et vraiment égoïste en cet instant. D’un geste peu assurée – manœuvrer le fauteuil, c’était pas encore très facile pour elle – elle s’était rapprochée de la jeune femme. « Elsa, ça faisait un moment ! » Elle lui adressa un sourire, plus compatissant qu’autre chose, parce que dans le fond y avait beaucoup d’endroits où elle aurait préféré la jeune femme plutôt qu’ici. « Désolée, j’ai pas donné de nouvelles depuis un moment, c’était un peu compliqué et … Je suis désolée. » Elle n’avait pas grand-chose de plus à faire pour sa défense, après tout, elle était la première à dire qu’un petit message ou un coup de téléphone, ça ne prenait pas longtemps dans une journée. Elle aurait dû prendre des nouvelles, plutôt que de prendre de la distance.
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MessageSujet: Re: (elsa) ≡ believe there is peace.   (elsa) ≡ believe there is peace. Icon_minitimeMar 9 Fév 2016 - 21:25


believe there is peace
— Calista Wolstenholme & Elsa Segelbacher —
There was nowhere else to go And you said you always had my back. Oh but how were we to know ? That these are the days that bind you together, forever. All this bad blood here, Won’t you let it dry ? It’s been cold for years Won’t you let it lie ? And I don’t wanna hear about the bad blood anymore. — bad blood.

Une journée de plus coincée sur son fauteuil. Décidément, elle allait devoir se faire à cette idée. Elle n'allait probablement plus jamais marcher de sa vie. Pourtant, elle continuait d'aller aux réadaptations. L'espoir fait vivre ; et Elsa refusait de se laisser abattre. Les semaines, les mois passaient et sa chaise la suivait partout désormais mais quelque part au fond de ses pensées, elle continuait à espérer. Elle continuait à rêver du jour où elle pourrait mettre le feu à son unique moyen de déplacement désormais. Dans un geste libérateur peut-être le balancer en bas d'un pont. Cette idée la faisait sourire. Mais lentement, elle s'habituait. Lentement, oui. Car elle s'accrochait encore aux séances de réadaptation comme si sa vie en dépendait. Le plus difficile était d'accepter qu'elle n'était plus mutante en réalité. Ne plus sentir le vent frais fouetter ses joues. Ne pas pouvoir se coiffer en quelques secondes à peine. Tout autour d'elle lui semblait atrocement lent, parfois elle en avait le vertige. Certes, elle n'avait jamais utilisé son pouvoir à la tonne, mais le simple fait de savoir qu'elle pouvait traverser la ville en deux secondes si elle était en retard avait toujours eu le don de la rassurer. Maintenant, elle était obligée de planifier son temps. Planifier chaque instant de sa journée.

Et évidemment, quand il fut l'heure de la rencontre à l'hôpital, elle ne s'en rendit compte qu'un peu trop tard. Elle allait être en retard, c'était certain. Jouer avec le petit Peter lui avait fait perdre la notion du temps. Ce fut un membre d'Uprising qui était de passage qui lui demanda si elle ne devait pas se rendre à l'hôpital cet après-midi là. Obligée de dire au revoir au jeune Peter et le laisser entre les mains du mutant qui l'avait rappelée à l'ordre, la blonde avait appelé un taxi sur le champ et attendait à l'entrée du manoir. Elle ne voulait pas ennuyer Malachi ou son frère avec cela. Alors elle se débrouilla seule pour se rendre à l'hôpital. Une fois sur place, elle roulait dans les couloirs, connaissant aujourd'hui le chemin par coeur. On la laissait passer, regard de pitié sur elle mais la blonde ne leur faisait pas attention. En passant devant une horloge, elle fut soulagée de voir qu'elle allait arriver tout juste. Un peu essoufflée, elle pénétra dans la pièce acceuillant seulement une dizaine de personnes. Tous invités à discuter de la perte de leurs jambes. D'une certaine manière, elle pouvait se considérer chanceuse d'encore les ressentir, de ne pas être totalement insensible du bas du corps. Ça lui donnait l'impression d'être encore un peu normale, pas là à traîner un poids mort. Ce n'était pas le cas pour tous ceux qui étaient présents. À peine arrivée cependant, elle entendit une voix familière l'interpeller.

" Elsa, ça faisait un moment ! "

La Segelbacher tourna les yeux pour voir approcher maladroitement Calista. Ça faisait si longtemps qu'elle n'avait pas vu son amie, en effet. Depuis sa vaccination en fait... La rumeur qu'elle était mutante avait probablement fait son chemin jusqu'à la Chasseuse avec qui elle s'était pourtant toujours si bien entendu. Après ça, le silence total. Aucune nouvelle. Pas de comment tu vas... Même pas de cris de colère. Juste l'ignorance la plus totale. Même sur les réseaux, Elsa n'avait pas vu la blonde depuis longtemps. Ce qui lui avait paru bizarre mais elle n'aurait jamais pensé qu'elle la retrouvait ainsi dans une chaise roulante elle aussi. Plus que la tristesse à l'idée de l'éloignement qui s'était glissé entre elles depuis plusieurs mois, elle fut peinée de la voir dans la même situation qu'elle.

" Désolée, j’ai pas donné de nouvelles depuis un moment, c’était un peu compliqué et … Je suis désolée. "

Un peu compliqué... ça oui... Mais Elsa aurait aimé parler à son amie, avoir son soutien quelque chose plutôt que ce silence radio. Pourtant, elle n'arrivait pas réellement à lui en vouloir devant la compassion et l'horreur de la voir réduite à une chaise roulante comme elle. Finalement, leurs soirées à s'faire des marathons Star Wars ou à démonter un ordinateur n'était aujourd'hui pas leurs seuls points communs, malgré la différence d'une mutation qui s'était dévoilée au grand jour récemment.

" Cali... Oui, ça fait trop longtemps. Mais... Qu'est-ce que tu fais ici ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Et, ne t'excuse pas... J'aurais... J'aurais dû te dire ce que j'étais. Ça a dû être difficile à avaler... pour toi. J'suis désolée. "

Mutante, incroyablement rapide, ce secret qu'elle avait gardé pour elle. Pas parce que Calista était Chasseuse mais parce qu'elle n'avait pas voulu l'ennuyer avec ce fardeau. Elle savait que son amie l'aurait jamais dénoncée, elle n'était pas de ses Hunters sanguinaires comme leurs deux familles réunies. Elle était différente. Elle était comme elle. Elle espérait seulement que leur amitié ne serait pas gâchée pour cette histoire de mutants, de Chasseurs. De Lancaster et de guerre. Elle avait déjà perdu beaucoup, au fond, elle ne savait pas si elle supporterait de perdre Calista aussi. Mais compliqué... ce l'était plus qu'elles ne le réalisaient...
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (elsa) ≡ believe there is peace.   (elsa) ≡ believe there is peace. Icon_minitimeJeu 25 Fév 2016 - 18:52

life is not what you wanted.
— Elsa Segelbacher & calista wolstenholme —
When youre weary And haunted, And your life is not what you wanted. When youre trying so hard to find it. When the lies speak the loudest, When your friends are starting to leave, When youre broken by people like me. I hurt too, I hurt too. When an ocean sits right between us there is no sign that well ever cross, You should know now that I feel the loss. — i hurt too.

Née dans une famille de chasseurs, Calista avait toujours appris à détester les mutants. Du point de vue de son père, fallait croire qu’il n’y avait rien de pire au monde que ça. La mort était encore préférable à la transmutation. C’était peut-être grâce à cette idée qu’il avait pu supporter la mort de son épouse. C’était aussi ce qui l’avait aidée elle, quand elle s’était suicidée, en laissant derrière elle, son époux et ses trois enfants. Ça avait toujours été plus simple de se dire que ça avait été la meilleure chose à faire, qu’elle l’avait fait pour le bien de la famille, pour celui de ses enfants. Aujourd’hui, ce point de vu, il avait bien changé. Sa mère s’était suicidée et elle voyait ça comme le geste le plus lâche du monde. Elle aurait pu se battre, lutter et trouver un moyen de l’accepter. Pour ses enfants, ça ne semblait pas être trop demandé. Y en avait d’autres qui l’avaient fait. Alec, bien qu’il ait essayé d’en finir également avec sa vie – une chance qu’il soit immortel pour le coup. Lorcan aussi, il n’avait pas l’air de vivre si mal que ça avec ce qu’il était, bien qu’il se soignait, à quel prix ? Elsa elle l’avait probablement accepté, assez pour sans doute vivre avec un moment, gardé son secret aussi longtemps que possible, avant qu’elle ne soit vaccinée. La nouvelle était tombée sans crier gare. La dernière chose à laquelle Calista aurait pu s’attendre venant d’Elsa. Au lieu de lui demander comment est-ce qu’elle allait, qu’est-ce qui s’était passé, elle s’était terrée dans le silence, plongeant dans ses propres priorités, parce qu’elle ne voulait pas avoir un transmutant de plus à gérer dans sa vie. Ça avait été égoïste, incroyablement égoïste. Et une chose en entrainant une autre, ses problèmes s’étaient empilés, à tel point qu’Elsa, était devenu un nom relayé aux données les moins importantes de sa vie. Calista était la pire amie du monde, ça ne faisait aucun doute. Y avait eu Alec qui avait disparu, elle qui s’était pris une balle dans le ventre, puis cette mutation qui lui était sortie de nulle part. Son père, la vaccinant et ruinant au passage ses rêves et une bonne partie de sa vie. Il y avait eu bien des choses pour lui occuper l’esprit ces derniers temps. Mais une véritable amie, aurait quand même pris le temps d’envoyer ne serait-ce qu’un message, pour s’assurer que tout aller bien, ou au moins, aussi bien que possible.

Elle n’avait pas pensé la retrouver à l’hôpital, certainement pas dans une séance de réadaptation pour personnes en fauteuil roulant. Elle sentait la culpabilité s’emparer d’elle. Elle aurait eu envie qu’Elsa s’énerve, lui colle une claque dans la figure, parce que c’était tout ce qu’elle méritait de la part de la jeune femme. Elle la connaissait depuis des années, elles avaient passé tellement de temps ensemble et partagé tellement de choses. Elle était sa meilleure amie, à ne pas en douter et elle, comme une idiote, elle avait fui à l’annonce de sa transmutation. Parce que c’était un truc de plus à gérer dans sa vie et que pour l’heure, elle n’avait pas eu le temps ni le courage de s’en préoccuper. Y avait pas plus égoïste comme façon de penser. Elle était où l’amitié dans tout ça ? Mieux valait sans doute laisser Calista devant un ordinateur, plutôt qu’à essayer de gérer une relation. Elle n’avait pas assuré avec Elsa et alors qu’Alec avait eu besoin de quelqu’un pour venir l’aider, elle avait échoué misérablement. Fallait croire qu’on ne pouvait pas compter sur elle. Elle s’en voulait tellement. Mais Elsa, fallait croire qu’elle était trop gentille pour ça. Sans doute que si les rôles avaient été inversés, elle, elle aurait pris le temps de prendre de ses nouvelles. Elle, elle aurait été là pour elle. Qu’est-ce qu’elle avait comme excuse ? Elle avait été occupée à chercher son petit ami qui s’était envolé de la surface de la Terre. C’était moyen quand même. Malgré ses recherches, elle avait quand même eu le temps de faire autre chose, ne serait-ce que du shopping avec sa sœur. Branchée à son téléphone h24 pour surveiller appels ou messages, elle aurait quand même pu faire un effort. Elle se détestait. Puis Elsa, la première chose s’était s’inquiéter pour elle et s’excuser. Calista ne le méritait pas c’était certain. « C’est pas grave tu sais, ce que tu pouvais être, je suis vraiment mal placée pour juger ça. » Parce qu’elle aimait un transmutant, parce que son petit frère en était un et parce qu’aux dernières nouvelles, elle en avait été une aussi, bien que cette histoire n’avait toujours aucun sens. Dépistée sans le gène transmutant, il n’avait pas pu apparaitre du jour au lendemain. Un mystère de plus dans sa vie. « T’es pas la première dans mon entourage à l’être. » Alec, Lorcan, Elsa. Ça commençait à faire beaucoup, mais elle pouvait le supporter, y avait pas de raison. De toute façon, maintenant, c’était plutôt avec les hunters qu’elle avait un problème. « Je suis vraiment navrée d’avoir réagi comme ça. » On aurait pu croire qu’elles étaient lancées dans une joute d’excuse, mais dans le fond, elle était persuadée d’être la seule à lui en devoir.

« C’est le vaccin qui t’a fait ça ? » Elle savait qu’elle avait été vaccinée, mais elle n’en savait pas plus, puisqu’elle n’avait pas pris le temps de s’intéresser à elle. C’était peut-être un peu tard, mais elle le faisait maintenant. Elsa avait bien demandé ce qui lui était arrivée à elle pour qu’elle se retrouve dans une chaise roulante, mais elle avait volontairement évité la question, pour la renvoyer à Elsa. Ça semblait secondaire en cet instant ce qui lui était arrivée, elle avait besoin de se rattraper auprès d’Elsa, et commencer par prendre des nouvelles, essayer de comprendre ce qui avait bien pu lui arriver, ça semblait être un bon début. Elle ne voulait pas se perdre dans ses propres plaintes. Elle avait failli à son rôle d’amie, alors peut-être qu’il était un peu tard pour ça, mais elle voulait être celle qui écouterait Elsa, alors si elle voulait se plaindre, qu’elle se plaigne. Mais il n’était pas question pour l’instant, de l’envahir avec ses propres problèmes. Et pourtant, dès qu’il était question de râler, elle n’était pas la dernière, mais pas avec n’importe qui, pas avec ces gens du groupe de réadaptation, dont elle ne voulait rien savoir et qui lui apporterait un pseudo-soutien dont elle n’avait pas grand-chose à faire. Il n’y avait qu’Elsa dans cette pièce, dont elle voulait tout savoir, la seule qui comptait, parce qu’elle était sa meilleure amie, quand bien même Calista n’avait pas eue l’occasion de le lui montrer ces derniers temps.
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MessageSujet: Re: (elsa) ≡ believe there is peace.   (elsa) ≡ believe there is peace. Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 17:28


believe there is peace
— Calista Wolstenholme & Elsa Segelbacher —
There was nowhere else to go And you said you always had my back. Oh but how were we to know ? That these are the days that bind you together, forever. All this bad blood here, Won’t you let it dry ? It’s been cold for years Won’t you let it lie ? And I don’t wanna hear about the bad blood anymore. — bad blood.

Les derniers mois avaient été un enfer. Un enfer même si elle avait été bien entourée. Son frère, Malachi et tous ses amis qui la traitait aux petits oignons. Elle devrait s'en réjouir, être flattée mais il y avait manqué une personne dans son entourage... et c'était Calista. Le silence radio qui était né entre elles après l'annonce de sa vaccination et par le fait même sa nature de mutante avait attristé l'allemande mais d'une certaine manière, elle avait pu comprendre. C'était pas un truc facile à avaler d'apprendre que sa meilleure amie, son compagne d'une vie est une mutante alors qu'on est censée les détester. Et surtout, qu'elle ne lui en ait rien dit. Elsa avait préféré donner le temps à Calista d'avaler la nouvelle. Certes, elle n'aurait jamais cru que cela prendrait des mois mais heureusement, les autres membres de son entourage avaient réussis à palier l'absence de son amie. Elsa n'avait jamais douté une seconde que les choses finiraient par s'arranger, fallait juste être patiente. Elle était comme ça, l'ancienne mutante... Une optimiste. Alors voir Calista en fauteuil tout comme elle avait presque un goût de Destin qui les ramènent l'une vers l'autre. Pour leur donner une petite poussée. Il aurait pu trouver des circonstances plus joyeuses quand même... mais Elsa n'allait pas se plaindre d'être tombée sur la Wolstenholme. Même ici.

" C’est pas grave tu sais, ce que tu pouvais être, je suis vraiment mal placée pour juger ça. T’es pas la première dans mon entourage à l’être. Je suis vraiment navrée d’avoir réagi comme ça. "

L'ancienne mutante pourrait être fâchée contre son amie et son silence radio mais Elsa ne le prenait pas mal. Elle se doutait que ça devait avoir été difficile à avaler, sachant qu'elles avaient toutes les deux été élevées dans des familles de Hunters. Ce qu'elle avait trouvé difficile c'était de se dire que c'était sa mère qui avait envoyé le Chasseur à ses trousses et l'avait voulu morte. Et sans Calista, elle n'avait pas su si la blonde était au courant ou avait été d'accord. Mais à la voir s'inquiéter pour elle aujourd'hui, Elsa comprenait qu'elle se sentait mal. Elle le voyait dans ses yeux. Elle n'aurait même pas eu besoin de s'excuser, la ballerine devinait à quel point elle était désolée. L'important par contre, c'était qu'elles étaient ensembles aujourd'hui. Cette distance des derniers mois lui faisait comprendre qu'elle tenait à son amie bien plus qu'elle ne se l'imaginait.

" C’est le vaccin qui t’a fait ça ? "

Le souvenir de son enlèvement, le regard froid du Chasseur qui avait finalement décidé de la laisser vivre la fit frisonner. Elle détestait penser à ce passé douloureux. Sur le coup, elle avait été si heureuse de vivre, préférant perdre son don plutôt que mourir. Mais quelques jours plus tard, les effets secondaires lui enlevaient ses jambes et depuis, sa vie a entièrement changé. Certes, son frère et Malachi lui sont d'une grande aide depuis mais pour la jolie blonde qui avait toujours voulu être indépendante et se débarrasser de la tutelle étouffante de sa famille, elle se voyait obligée de dépendre des autres à nouveau. Comme la fillette fragile qu'elle avait pu être gamine. Il y avait bien que Calista et Darian qui ne l'avait jamais traité comme une poupée prête à briser à tout moment... Pendant un instant, un voile de tristesse glissa dans le regard clair de la mutante qui détourna les yeux avant de les poser une nouvelle fois sur son amie.

" Oui... Les effets secondaires. Et, mon pouvoir, c'était la super-vitesse. Comme les super-héros dans nos bandes dessinées. " Elle eut un petit rire nerveux avant d'ajouter. " Sauf que le vaccin m'a pas juste arracher mon pouvoir... mais mes jambes aussi. "

L'allemande réalisa qu'elle n'avait jamais parlé de cela aux autres membres du groupe auparavant. Il n'y avait qu'à Calista qu'elle faisait confiance. Et apparemment, elle aussi avait connu un malheur si elle se trouvait en chaise roulante également. Pour Elsa cependant, ce n'était pas seulement la perte de ses jambes. C'était tout le reste. Sans pouvoir, sans autonomie, privée de sa passion pour la danse. Tout ce qui lui restait c'était son ordinateur...

" Ça fait plusieurs semaines déjà... Et je m'habitues pas. J'ai été obligée d'abandonner la troupe de ballet, tu le savais ? "

Marquant une pause, elle observa sa meilleure amie avec curiosité.

" Tu ne m'as toujours pas dit ce qui t'es arrivé. "

Elle la connaissait assez bien pour avoir deviner qu'elle essayait de détourner le sujet. Et Calista devait bien savoir qu'elle avait pas besoin d'un don de télépathie pour le deviner. Elles se connaissaient par coeur après tout, c'était pas quelques temps sans se voir qui allait effacer des années à être inséparables.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

ADMIN - master of evolution
MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (elsa) ≡ believe there is peace.   (elsa) ≡ believe there is peace. Icon_minitimeSam 19 Mar 2016 - 14:01

life is not what you wanted.
— Elsa Segelbacher & calista wolstenholme —
When youre weary And haunted, And your life is not what you wanted. When youre trying so hard to find it. When the lies speak the loudest, When your friends are starting to leave, When youre broken by people like me. I hurt too, I hurt too. When an ocean sits right between us there is no sign that well ever cross, You should know now that I feel the loss. — i hurt too.

Dans le fond, Calista avait bien du mal à retracer ce qui l’avait conduit jusque dans cette chaise roulante, à l’hôpital. C’était une longue histoire qu’elle pouvait peut-être résumer simplement par ce moment où son père avait injecté une dose de NH25 dans ses veines, mais comment est-ce qu’ils en étaient arrivés là ? C’était une question qu’elle se posait encore aujourd’hui. Et pas seulement d’un point de vue relationnel entre son père et elle. Elle ne comprenait pas comment elle s’était retrouvée du jour au lendemain avec une mutation improbable, alors même qu’elle avait été dépistée négative au gène mutant. Dans la logique des choses, jamais elle n’aurait dû être capable de se retrouvée avec un pouvoir, ou alors, fallait remettre en cause toutes les recherches en génétique sur ce fameux gène. Elle ne savait pas trop quoi en penser, mais y avait un tas de choses qui semblaient avoir commencées ce soir-là, au commissariat quand elle s’était faite tirée dessus. Parce que c’était après ça, que ça avait commencé, qu’elle s’était sentie obligée de s’enfermer dans son appartement pour éviter le rester du monde, apeurée par ce qui était en train de lui arriver, mais aussi ce qu’elle pourrait causer comme tort aux personnes qui oseraient effleurer sa peau. Dans le fond, il aurait suffi d’une poignée de main pour qu’elle tue quelqu’un sans le vouloir. Est-ce que le vaccin, ça avait vraiment effacé cette mutation, ou bien est-ce qu’elle était simplement partie de la même façon qu’elle était venue, dans le plus grand des mystères ? C’était le genre de questions qu’elle n’avait de cesse de se poser. Le genre de trucs qui pouvaient facilement la hanter dès qu’elle se retrouvait toute seule dans sa chambre d’hôpital. Y avait trop de trucs qu’elle ne savait pas et peut-être que chercher des réponses, ce n’était pas toujours la meilleure chose à faire. Mais elle ne pouvait pas rester simplement avec ses doutes et son incompréhension de la situation, alors fallait qu’elle réfléchisse et rapidement sans doute, elle se mettrait à fouiller sur internet à la recherche de réponses, puisque c’était tout ce qu’elle était capable de faire. Chercher quoi que ce soit ou qui que ce soit, en quittant son écran d’ordinateur, elle avait bien prouvé que c’était pas le genre de trucs qu’elle maitrisait. Elle était tout juste bonne à se faire tirer dessus par la première personne passant dans le coin, en restant persuadée à la fin, qu’elle s’était elle-même tiré dessus.

Au moins, concernant Elsa, la réponse semblait plus évidente. Elle avait été vaccinée. Calista le savait depuis un moment. C’était comme ça qu’elle avait appris que sa meilleure amie était elle aussi une transmutante, c’était pour ça qu’elle avait laissé un fossé se creuser entre elles deux, parce qu’il lui semblait que pour le moment, c’était la meilleure chose à faire, qu’elle avait déjà pas mal de trucs en tête, pour ne pas se retrouver à alimenter celui qui se jouait en elle depuis qu’Alec lui avait dit ce qu’il était. Les transmutants, les hunters, tout ce qui pouvait y avoir entre les deux camps et elle qui se retrouvait le cul entre deux chaises à ne plus savoir quoi choisir. Au moins aujourd’hui le choix il était fait. C’était Alec qu’il choisissait, tout ce qu’il pouvait être. Transmutant, hunter, peu importait. Y avait un moment où il semblait plus sage de voir les personnes pour ce qu’ils étaient que pour le camp dans lequel ils se battaient. Elle, elle n’avait plus l’intention de se battre contre quoi que ce soit. Les hunters, c’était fini. Après ce que son père lui avait fait, elle pouvait facilement réaliser à quel point les hunters pouvaient être des millions de fois plus monstrueux que les monstres qu’ils prétendaient chasser. Elsa n’avait rien de monstrueux, Lorcan non plus et concernant Alec, elle était bien la dernière personne au monde à pouvoir le voir comme un monstre ou une erreur de la nature. La plupart des hunters étaient des fous furieux au final. Et puis, si c’était ce que son père voulait faire d’elle, alors, c’était exactement ce qu’elle ne voulait pas être. C’était l’esprit de contradiction qui s’imposait entre eux deux à présent. Jamais elle ne lui donnerait raison, pas après ce qu’il avait fait. Et qu’il ne vienne pas lui dire que la chasse, c’était important pour ne pas être blessée ou tuée par les transmutant, puisque de tous ceux qui avaient pu la blesser un jour, il était celui qui l’avait laissée avec le plus de dégâts et pas seulement physique. « Je suis vraiment désolée. » Qu’elle répondit à la jeune femme. Le vaccin lui avait pris ses jambes, c’était injuste. Son pouvoir, ça avait été la super-vitesse, rien de bien méchant en soit, elle pouvait courir très vite, franchement, y avait pire comme pouvoir dangereux.

Elle connaissait la passion d’Elsa pour la danse. Elle était allée la voir danser plusieurs fois au cours de sa vie et elle était vraiment douée. Calista l’avait souvent regardée avec admiration pour ça. Parce qu’elle, elle n’avait jamais eu l’élégance d’une danseuse étoile, bien au contraire. Elle savait danser, en boite ou devant just dance, mais au-delà de ça, elle n’était pas la fille la plus gracieuse au monde. Sans ses jambes, Elsa ne pouvait plus danser et c’était horriblement triste. La blonde lui confirma ce qu’elle pensait déjà. Elle avait quitté la troupe. Evidemment, puisqu’elle ne pouvait plus marcher, difficile de l’imaginer en train de danser. « C’est horrible, je … » Et elle ne termina pas sa phrase, conscience qu’elle allait encore dire qu’elle était désolée, pour la énième fois en quelques minutes à peine. Mais face à l’horreur de la situation, elle ne savait pas quoi dire d’autre. C’était injuste et rien de ce qu’elle pourrait dire ne pourrait changer la situation. « Tu méritais pas ça, c’est pas juste. » Encore quelque chose qui la poussait à détester encore plus les hunters. C’était fini pour elle, elle avait déjà décidé de quitter le commissariat quand on lui avait tiré dessus, maintenant, elle savait qu’elle ne mettrait plus les pieds à la mairie non plus et que les hunters devraient à présent se débrouiller sans elle pour rechercher des transmutants ou dissimuler des preuves de leurs actions. Elle abandonnait tout ça. Elle aurait certainement dû le faire plus tôt, peut-être qu’elle n’en serait pas là. Elle laissa échapper un soupire après la question d’Elsa, elle revenait à elle, sur ce qui l’avait clouée elle dans un fauteuil roulant. « Le vaccin aussi. Mon père. » Parce qu’il était complètement fou ce type et que plus les jours passaient en la laissant privée de ses jambes, plus elle le détestait. « Mais, je sais pas comment ça a pu arriver. J’étais dépistée négative et pourtant, y a pas longtemps jme suis retrouvée avec ce truc … » Ce pouvoir, si tant est qu’on puisse appeler ça comme ça, parce que ça avait été une malédiction à ses yeux, mais elle aurait pu vivre avec. Elle l’avait compris avec Alec, lui elle pouvait le toucher sans problème, elle pouvait rester dans ses bras sans que ça ne pose problème, alors, elle aurait pu survivre à ça. « Puis mon père il a utilisé le vaccin sur moi et puis c’est comme si y avait eu un truc pour m’bouffer d’l’intérieur et faut croire que ma colonne a pris cher. » Assez pour qu’elle soit paralysée des jambes et incapable de sentir la moindre sensation sur ces dernières. Et y avait pas que la colonne qui avait pris cher, malheureusement, elle avait été enceinte, elle avait perdu le bébé et toutes les possibilités d’en avoir d’autres un jour. Mais ça, elle n’était pas encore sûre d’être prête à en parler.
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MessageSujet: Re: (elsa) ≡ believe there is peace.   (elsa) ≡ believe there is peace. Icon_minitimeMar 12 Avr 2016 - 19:30


believe there is peace
— Calista Wolstenholme & Elsa Segelbacher —
There was nowhere else to go And you said you always had my back. Oh but how were we to know ? That these are the days that bind you together, forever. All this bad blood here, Won’t you let it dry ? It’s been cold for years Won’t you let it lie ? And I don’t wanna hear about the bad blood anymore. — bad blood.

Calista n'était pas la première à être désolée, à trouver cela injustice. Elsa se contenta de lui sourire d'un air nostalgique face à l'indignation toujours omniprésente de son amie devant ce qui lui était arrivé. C'était la réaction qu'elle voyait chez tous ceux qui l'entourait. Même le chasseur responsable de sa vaccination s'en voulait à mort. Il n'était donc pas surprenant que c'était tout ce dont elle avait droit. Si au départ ça l'agaçait, elle avait appris à vivre avec. Et elle savait que Calista devait présentement traverser la même chose alors, elle se contentait d'être une présence silencieuse. Elle ne voulait pas s'apitoyer plus longtemps. Ce n'était pas pour rien que les séances de soutien comme celle-ci ne lui avait pas encore servi à se confier. Pour son amie, elle devinait clairement que ce serait aussi le cas, et elle n'avait pas besoin d'être voyante pour cela. Cependant, ce qui l'intriguait à présent c'était de savoir ce qui avait bien pu lui arriver pour être dans le même état qu'elle. Qui elle devait blâmer, ou quoi d'avoir fait de la jolie Calista une handicapée comme elle.

" Le vaccin aussi. Mon père. Mais, je sais pas comment ça a pu arriver. J’étais dépistée négative et pourtant, y a pas longtemps jme suis retrouvée avec ce truc … Puis mon père il a utilisé le vaccin sur moi et puis c’est comme si y avait eu un truc pour m’bouffer d’l’intérieur et faut croire que ma colonne a pris cher. "

Décidément, il n'y avait pas seulement que le fait de se retrouver en fauteuil roulant qui les rapprochaient mais aussi le fait qu'elles avaient été trahies par leur famille. Le seul parent qui leur reste. Pour Elsa, sa mère... Pour Calista, son père. D'une certaine manière, c'était la seule chose qui la rendait heureuse d'être née Segelbacher. C'était qu'ainsi, elle avait pu rencontrer Calista. Sans leurs deux familles pour faire partie des hunters, elle ignorait si elles se seraient croisées un jour. Pendant quelques mois, leurs routes avaient pris des chemins différents mais maintenant, jamais elles ne partageaient plus de points communs. Si elle croyait au Destin, elle croirait presque qu'elles étaient des âmes soeurs, amicales. Les paroles de son amie l'indignaient, mais ne la surprenaient pas. Chasseur un jour, chasseur toujours. Wolstenholme ou Segelbacher, quelle différence, vraiment ? Elle connaissait mal le père de Calista mais elle ne pouvait que le détester à présent.

" Wow... C'est bizarre. Tu es certaine que tu étais négative ? En tout cas, si ça peut te rassurer, tu n'es pas la seule à avoir des problèmes... familiaux. "

Elle s'arrêta, se mordant la lèvre. Elle détestait parler en mal de sa mère puisqu'elle avait tout de même pris soin d'elle pendant des années. Elle l'avait surprotégée comme personne et si ce n'était pas par amour, Elsa ne comprenait pas pourquoi elle aurait agi ainsi mais depuis qu'elle avait envoyé ce chasseur après elle, l'allemande voyait le vrai visage de cette femme. Une assoiffée de contrôle, rien de plus.

" Ma mère a envoyé un hunter pour me tuer. Mais il a eu pitié de moi, il faut croire. Il m'a simplement vacciné. Je croyais en être sortie gagnante mais... mais non. Je comprends comment tu te sens, Cali. Si t'as besoin de quoique ce soit, je serai toujours là. " Sans ses jambes, elle ne vivait plus vraiment. Mais retrouver Calista avait l'effet d'un baume sur des semaines trop déprimantes pour y repenser. " On devrait se faire un blog sur lequel on peut chialer sur nos parents, ce serait un excellent moyen de s'défouler. Bien plus que cette séance de supposé-soutien. "

Soudain, elle réalisa que Calista, ce n'était pas de ça qu'elle avait besoin mais bien de gens pour l'aider avec cette... nouvelle condition. Elle-même s'y faisait mal, et se voyait mal proposer à la Wolstenholme qu'elle doit dépendre de d'autres pour s'en sortir mais c'était bien leur réalité. À toutes les deux. L'ancienne ballerine avait la chance de faire partie d'Uprising. La chance d'avoir son collègue, Malachi, indigné de la voir habiter chez le chasseur qui l'a vaccinée et insister qu'elle vienne habiter au manoir avec lui. Mais Calista ? Comment s'en sortait-elle avec tout ça ? Soudain inquiète, elle se rapprocha de son amie sur le ton de la confidence.

" En attendant, tu as de l'aide ? Comment tu t'en sors au quotidien ? "

Elle lui proposerait bien de venir habiter au manoir avec elle, mais ce n'était pas en son pouvoir de faire une telle proposition. Elle n'était qu'invitée sous le toit du Porter, elle se voyait mal inviter une inconnue chez lui. Surtout avec Peter qui utilisait son pouvoir sans arrêt, elle ne savait pas comment Calista réagirait. Alors Elsa garda le silence, curieuse de savoir qui avait pu prendre soin d'elle pendant qu'elle en avait été incapable. Chose qu'elle comptait bien rectifier au plus vite, au passage.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (elsa) ≡ believe there is peace.   (elsa) ≡ believe there is peace. Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 17:06

life is not what you wanted.
— Elsa Segelbacher & calista wolstenholme —
When youre weary And haunted, And your life is not what you wanted. When youre trying so hard to find it. When the lies speak the loudest, When your friends are starting to leave, When youre broken by people like me. I hurt too, I hurt too. When an ocean sits right between us there is no sign that well ever cross, You should know now that I feel the loss. — i hurt too.

Calista, elle était passée par la case dépistage sans jamais y aller à reculons. Elle avait été certaine de ne pas être une transmutante. Certes, sa mère l’avait été et elle l’avait appris très tardivement dans sa vie, mais Calista elle, elle s’était convaincue que si elle avait été une transmutante, elle l’aurait su. Alors elle avait accepté le dépistage sans le moindre stress et quand le résultat était tombé, elle s’était dit que c’était une évidence. Elle ne possédait pas le génome X. Les résultats étaient formels et le taux d’erreur était maigre voire même inexistant alors elle était persuadée de ne pas être une transmutante. Elle n’était pas généticienne non plus, mais elle avait été assez douée en sciences, contrairement à ce qu’on pouvait penser, l’informatique, ça demandait de bonnes capacités dans les matières scientifiques alors si son dossier pour rentrer à l’université avait été si excellent c’était qu’elle avait aussi assuré en biologie au lycée. Elle avait été douée, assez pour savoir qu’un gène, il ne poussait pas comme ça dans la nuit. Si elle ne l’avait pas eu ce gêne et que la mutation n’avait pas été forcée par quelque chose, il ne pouvait simplement pas être apparu comme par magie dans son système. Alors, la question du pourquoi elle s’était retrouvée avec ce son était un mystère qu’un jour, il faudrait bien qu’elle essaie de résoudre. Pour l’heure, elle n’avait pas la force ni les moyens – le réseau de l’hôpital étant pourri – pour aller faire des recherches poussées sur ce phénomène. Elle avait peut-être d’autres trucs à gérer aussi, comme son handicap qui la rendait un peu plus folle chaque jour. Mais les questions qu’elle se posait sur le pourquoi elle en était arrivée à se retrouvée dans un fauteuil roulant, paralysée, elles restaient en elle, et y avait des moments où elles étaient moins supportables que d’autres. Elle avait besoin de comprendre tout ce qui avait pu lui arriver ces dernières semaines. Elle ne savait pas si ça pourrait rendre la situation plus facile, parce que de toute évidence, obtenir des réponses à ses questions, ce n’était pas ce qui allait lui rendre ses jambes. Mais, elle avait l’impression que ça débloquerait au moins un coin de son esprit qui avait du mal à fonctionner correctement avec toutes les questions qu’elle n’arrivait pas à faire taire. Ça lui causait des insomnies toutes ces questions. Ce n’était pas rare, depuis qu’elle était à l’hôpital, qu’on soit obligée de la shooter aux somnifères pour qu’elle puisse fermer l’œil la nuit, c’était à se demander comment ça se passerait quand elle serait chez elle.

Elle avait tendance à se dire que ce serait plus facile à ce moment-là. Parce que ce serait son appartement et pas les couloirs hostiles de l’hôpital. Et puis il y aurait Alec et elle préférait être avec lui plutôt qu’avec tous ses gens qu’elle ne connaissait pas. Ce groupe de soutien dont elle n’avait que faire. Elle n’avait pas envie d’écouter leurs malheurs ou de leur raconter les siens. Elle ne les connaissait pas ces gens après tout. Elsa, elle était l’exception. Parce qu’elle n’était pas une inconnue dont elle n’avait rien envie de savoir, elle n’était pas cette personne qu’elle ne voulait pas voir s’immiscer dans sa vie. Elsa elle était sa meilleure amie, quand bien même Calista avait conscience qu’elle, elle n’avait pas été la meilleure amie du monde ces derniers temps. Mais, elle savait qu’elle pouvait parler à Elsa et l’écouter en échange sans que ça pose le moindre problème. Et peut-être que si les aides-soignants la voyait discuter avec quelqu’un, il lui foutrait un peu plus la paix à l’avenir avec leur connerie de groupe de soutien. Elle avait l’impression d’être en thérapie de groupe chez un psychologue, or, elle estimait qu’elle n’avait pas besoin de ça. Psychologiquement, ça allait, alors si on voulait lui soigner quelque chose, qu’on se concentre sur ses jambes plutôt que sur son esprit, ça l’arrangerait. Elle avait l’impression que moralement de toute façon ça irait. Il fallait bien qu’elle se dise ça, histoire de relativiser et de se dire que tout irait bien, une fois qu’elle aurait quitté cet hôpital de malheur pour rentrer chez elle. La question de la jeune femme lui arracha un soupire. C’était une question qu’elle se posait bien souvent et la réponse était évidente. Oui, elle était sûre. Elle l’avait vérifié son dossier de dépistage quand tout ça avait commencé, elle l’avait analysé sous tous les angles, alors ouais, elle était sûre d’être négative. « Ouais, je suis certaine, je sais pas d’où ça sort. Le truc positif, c’est au moins, c’est terminé ça. » Ouais, au moins, elle n’avait pas de pouvoir à la con pour venir lui pourrir la vie. Après tout, ça n’avait pas été comme si c’était un truc à peu près cool. Non, elle, elle ne pouvait plus toucher personne sans manquer de le tuer.

Elle écouta les discours de son amie, constatant qu’en effet, y avait pas que dans sa famille que ça craignait. Elle, sa mère lui avait carrément envoyé un hunter pour la tuer. Génial. Mais ils étaient tous fous dans les familles de hunters, ça devenait n’importe quoi. Elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel suite à la réplique de son amie. Les hunters sérieusement, ces derniers temps ils avaient tendance à la blaser. « Je suis désolée ça craint. On est vraiment nées dans des familles bizarres. » C’était bien peu dire sans doute. Leurs familles étaient complètement folles et c’était probablement la même chose dans les autres familles de hunters. Elle ne savait plus qui étaient les monstres dans tout ça, les hunters ou les transmutants. « Merci c’est gentil. Même si j’ai pas été là ces derniers temps, tu sais que tu peux compter sur moi aussi. » Fallait bien qu’elles se soutiennent dans leur misère après tout. Calista voulait vraiment rattraper ses erreurs passées et elle était certaines qu’à elle deux, elle n’avait pas besoin d’un groupe de soutien complètement bidon et, sans sa réflexion, son amie la laissa comprendre qu’elle pensait exactement la même chose. « Ouais, ça pourrait être sympa au moins et définitivement plus efficace que ça. » Elle roula des yeux, comme pour appuyer ses propos. Ce groupe, ce n’était ni efficace, ni sympa. A chaque fois qu’on la trainait jusqu’ici, elle avait juste hâte que ça se termine. Peut-être pas aujourd’hui, parce qu’elle était vraiment contente de retrouver Elsa. Elle lui adressa un sourire rassurant suite à sa réplique. « Pour l’instant, je suis coincée à l’hôpital, mais j’ai mon frère et ma sœur. » Et quelqu’un d’autre, bien évidemment, mais avec tout ça elle n’avait jamais beaucoup parlé d’Alec à Elsa, ou juste comme étant le mec du boulot sur lequel elle n’arrêtait pas de fantasmer. « Et puis, tu te souviens ce cas su boulot dont j’t’ai parlé ? Celui avec les muscles qui feraient baver n’importe quelle fille. » Qu’elles évitent de trop baver maintenant les autres filles. « Bha, il s’avèrent que maintenant c’est mon petit ami. Et j’peux t’assurer qu’il est encore mieux foutu quand on le voit sans vêtements. » C’est qu’elle pouvait parler du corps d’Alec pendant des heures, des fois c’était peut-être mieux pour lui qu’il ne soit pas dans les parages quand elle commençait à en parler. « Du coup, il est là aussi et comme il squatte mon appartement, il sera là quand je pourrais enfin rentrer. » Alec, il l’avait bien dit qu’il ne la laisserait pas tomber, alors, ça irait, elle allait s’en sortir. Il fallait qu’elle s’en sorte, s’apitoyer sur son sort, ce n’était pas une solution, elle le savait, quand bien même ce n’était pas forcément évident de ne pas le faire.
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