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| (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 4:56 | |
| russell john fitzgerald pain doesn't go away, you just make a room for it. NOM : fitzgerald. un nom plutôt commun, traînant ici et là aux usa. un nom qui, pour lui, n'a jamais eu de valeur particulière. il est néanmoins souvent raccourci, donnant un « fitz » plutôt passe-partout dans sa vie professionnelle. PRÉNOMS : russell, john. son prénom était celui de son grand-père maternel. le second, lui, est une affaire de famille paternelle : un oncle, encore en vie aujourd'hui. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : un huit janvier, à waynesboro, une petite ville du tennessee qu'il n'a quittée qu'à l'âge adulte. ÂGE : trente cinq piges, et il ne pensait pas qu'arrivé là, le poids des ans sur ses épaules serait si lourd à porter. ORIGINES : américain de pur souche. NATIONALITÉ : américain. papa a toujours été patriote, et s'il n'a pas planté de drapeau sur la pelouse, l'envie ne lui manquait pas. STATUT CIVIL : divorcé. elle est partie il y a deux ans, et les papiers officialisant la séparation ont été signé bien trop rapidement après. aujourd'hui, il erre. seul, peinant à se détacher de ce passé, toujours hanté par ses longs cheveux bruns et par la douceur de ses traits, mais bien incapable de retourner vers elle. elle mérite mieux que ce qu'il a encore à lui offrir. MÉTIER : la vie lui a fait connaître des hauts et des bas, mais la carrière dans les forces de l'ordre a toujours été la seule qui primait. d'abord agent infiltré pour la police, il a ensuite été recruté par le bureau de la lutte contre le crime organisée, au fbi. il y a travaillé plusieurs années, avant de quitter son poste pour se consacrer à sa vie de famille. il exerça comme officier de police à louisville, un poste qui lui convenait, mais dont on a fini par le suspendre. et c'est un miracle si, après ses quelques mois de prison, la police de radcliff ait accepté de l'embaucher. au final, on le regarde parfois de travers, mais on ne peut le nier : il fait bien son job, et il ne crache jamais sur les heures supplémentaires à faire. il ne montera sûrement pas bien haut dans les échelons, mais ça lui est égal. l'ambition est chez lui une chose mesurée. tout ce qui compte, c'est de ne pas sombrer. et pour ça, il a besoin de ce job. un job qui est, peut-être avec abus, devenu le pilier de sa vue sa vie. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuel. il ne s'est jamais posé de questions à ce sujet — non pas qu'il soit fermé aux autres orientations, quelles qu'elles soient. ç'a juste toujours été comme une évidence, pour lui, et aucune de ses relations avec des hommes ne l'a jamais poussé à remettre en question sa sexualité. TRAITS DE CARACTÈRE : patient, susceptible, rancunier, vindicatif, violent, réfléchi, protecteur, bienveillant, généreux, obstiné, lucide, instinctif, renfermé, secret, torturé, combattif, loyal, honnête, compréhensif, conciliant, téméraire, engagé, franc-parleur, peu démonstratif, méfiant — à la limite de la paranoïa, parfois. adaptable, et calibré pour rester debout, contre vents et marées. AVATAR : jake gyllenhaal. GROUPE : trust a few, fear the rest. CRÉDITS : tumblr. | (001), souvent, russell, il aimerait juste arrêter de penser. arrêter de retourner le moindre fait dans tous les sens, fermer les yeux, et être capable de s'endormir. il a toujours été de ceux qui réfléchissaient trop, à ne pas en fermer l'oeil de la nuit. mais depuis deux ans, c'est encore pire. insomniaque chronique, il ne sait plus quoi faire pour remédier aux heures passées éveillé, à regarder un plafond toujours aussi peu réconfortant. (002), alors il pousse son corps à bout, jour après jour. sportif, il a besoin de se dépenser quotidiennement. il a longtemps pratiqué les mma (arts martiaux mixtes), et continue d'aller s'entraîner de temps à autre au gymnase. si ce n'est pas ça, c'est un jogging. et parfois, même, les deux — qu'il pleut, qu'il vente ou qu'il neige. lorsque son corps est à bout, il lui arrive de pouvoir fermer l'oeil. sinon, les nuits sont longues. terriblement longues.(003), il déteste être enfermé. ses nerfs se roulent en une solide pelote s'il est maintenu en intérieur un peu trop longtemps. la tension le rend susceptible, les limites de sa patience s'écaillent, et il est capable de craquer pour tout et n'importe quoi. il lui arrive de prendre des marches en pleine nature pour le plaisir, quelle que soit l'heure ou la saison. avec la mise en quarantaine de la ville, c'est plus compliqué. mais il a l'avantage inconsidéré de porter une plaque et une arme, ce qui facilite ses éventuelles petites sorties. (004), son boulot, c'est toute sa vie — pour la simple et bonne raison que c'est tout ce qui lui reste. si l'on excepte la brève période durant laquelle il a été suspendu, et le temps qu'il a passé derrière les barreaux, il n'a jamais fait autre chose que travailler pour les forces de l'ordre. et aujourd'hui, avec ses espoirs envolés de retrouver une vie familiale épanouie, il n'a plus que son boulot. il s'y réfugie sans se poser de questions ni compter les heures supplémentaires. s'il n'y a plus de travail à faire au bureau, il continue chez lui. et s'il n'a pas ses dossiers sous la main, il les a au fond de sa tête. son esprit n'arrête jamais de tourner ; mieux vaut l'occuper avec la paperasse et les affaires qui secouent radcliff, plutôt que de le laisser ressasser douloureusement le passé. (005), il a toujours eu un sens aigu de la justice. il a très rapidement compris que le monde n'était ni blanc ni noir, et que les choses étaient toujours bien plus compliquées qu'elles ne le paraissaient au premier abord. le mal à l'état pur n'existe pas, selon lui — pas plus que le bien absolu. le monde n'est que nuances grisées, parmi lesquelles il faut démêler ce que l'on peut pour rétablir un ordre précaire mais nécessaire. il fait au mieux, chaque jour, avec la conscience du fil du rasoir sur lequel sont souvent posées les choses. peut-être est-ce ce qui en fait un bon médiateur et un bon négociateur : pour lui, les gens ont rarement fondamentalement tort ou raison. chacun est unique, un entrelacs complexe de souvenirs et de sentiments. et s'il y a une chose qu'il sait bien faire — en plus de son métier — c'est prendre en compte les gens et leur humanité, au milieu de la grisaille de ce monde. (006), la loyauté, chez lui, c'est sacré. il a beau ne pas être très démonstratif, et même plutôt du genre à paraître froid et distant, il n'en sera pas pour autant absent pour ceux qui comptent. lorsqu'on lui donne sa confiance, il en prendra soin comme du plus grand des trésors, avec une dévotion toujours naturelle et jamais exagérée. pourtant, à l'inverse, il n'accorde que très rarement et très difficilement la sienne. renfermé et secret, il vit avec l'idée arrêtée qu'être là pour les autres ne veut pas dire que les autres ont nécessairement à être là pour lui. (007), il n'a jamais été des plus souriants, jamais été des plus causants. sa vie privée reste bien généralement pour lui, et il n'a que bien trop de mal à se confier. ç'a toujours été comme ça. mais depuis quelques années, les choses n'ont fait qu'empirer. les sourires se sont encore raréfiés, là où ils survenaient à un rythme tout de même plutôt régulier. il a l'air à des kilomètres de là, malgré son investissement toujours aussi grand pour les autres. la douleur de la disparition de sa fille ne s'est jamais effacée, ni même atténuée. il la porte comme un fardeau, jour après jour ; un fardeau pesant, éreintant et usant, imprimé à même ses traits. (008), comme tout un chacun, il lui est arrivé de faire de mauvais choix. des choix qui n'ont fait qu'aggraver une situation déjà peu enviable, et qui l'ont conduit à s'enfoncer encore et toujours plus, jusqu'à se retrouver derrière les barreaux. mais quoi qu'il ait fait, il l'a toujours assumé. il n'a jamais été de ceux qui cherchaient à dissimuler leurs actes ou leurs convictions. si le silence peut parfois faire office de réponse aux questions, le mensonge, lui, n'est jamais envisagé. la sincérité et la franchise sont deux vertus louées par la société et ses hypocrites idéaux. mais on oublie parfois qu'à l'excès, ces deux qualités peuvent, comme tant d'autres, devenir de lourds défauts, catalyseurs de malheur. (009), bien que divorcé, il n'est jamais réellement passé à autre chose. le souvenir de sa femme flotte comme une ombre autour de lui, et son affection à son égard reste inchangée. pour autant, il n'a jamais cherché à lui courir après pour la récupérer. il considère — à juste titre sûrement — l'avoir suffisamment blessée, et éviter ainsi de remuer le couteau dans toutes ces plaies. il sait que les balafres de leur couple ne pourront être guéries par un simple baume, un simple « je t'aime » ou un simple baiser. la présence de l'un ne fait plus que rappeler à l'autre la douloureuse absence de la chair de leur chair, cette enfant disparue de leurs vies sans crier gare. ils se sont détruits, ensemble, puis chacun de leur côté. il se considère comme portant la plus grande part de responsabilité dans leur malheur, bien qu'elle ait — comme dans tout tandem — sa part à jouer dans l'affaire. et si au fond de lui il sait que la disparition de lydia n'est le fait direct ni de l'un ni de l'autre, il ne peut s'empêcher de refaire l'histoire à chaque jour qui passe, laissant dans son sillage plus de « et si » qu'il n'est sain de le faire. (010), il n'était pas du tout au fait de l'existence des mutants avant que la révélation soit faite au monde entier. il ignore d'ailleurs toujours que son ex-femme possède un don, et le lui a caché toutes ces années. aujourd'hui, il se retrouve coincé entre deux camps en train de s'entretuer. pour autant, il n'est pas du genre à céder à une forme absurde de peur ou de haine. son coeur ne va que dans le sens de la justice, celle qui s'applique à toute vie — transmutante ou non. sans approuver ni condamner, il observe ces conflits avec le plus de recul possible, malgré la proximité dérangeante qu'oblige une vie à radcliff.
(011), il n'aime pas les chats, et y est d'ailleurs légèrement allergique. (012), il a appris à chasser étant enfant, et tire donc très bien à l'arme de précision. jusqu'à il y a quelques années, il allait encore régulièrement à la chasse avec son père. (013), il aime regarder des films — et en particulier des vieux films, des westerns, et des films que l'on dit « d'auteur ». par contre, il n'est pas un grand lecteur. (014), il a une préférence pour la musique un peu country, les vieux artistes de rock, le blues et le jazz. mais bien souvent, le silence et les bruits ambiants font parfaitement l'affaire. (015), il n'est pas très porté sur les nouvelles technologies, et n'a pas d'ordinateur chez lui : celui du poste de police lui suffit bien. il a une télé mais peu de chaînes, et un téléphone portable un peu trop vieillot au goût de beaucoup — mais tant que ça marche, il ne voit pas pourquoi il en changerait. (016), il est multiplement tatoué. des tatouages qui semblent ne pas avoir grand thème commun. des dessins corporels à la signification tout à fait personnelle. une grande pièce proémine néanmoins dans son dos : un tatouage qui était autrefois le symbole d'appartenance à un gang, et qu'il a dû se faire pour pouvoir l'infiltrer jusque dans ses plus hautes sphères. tatouage qu'il a fait recouvrir, par la suite. on note aussi, parmi celles visibles en toutes circonstances, une pièce dans son cou, et de petits dessins sur certaines de ses phalanges. (017), il fume, régulièrement. un paquet lui dure cependant plusieurs jours, facilement. (018), il apprécie l'alcool, le tient bien. il aime jouer de l'argent, le fait de temps en temps. pour autant, il n'a néanmoins jamais été enclin à une dépendance quelconque. (019), il n'a jamais eu un régime alimentaire très équilibré. les légumes, c'est pas son truc. la viande, par contre, ça l'est un peu trop. (020), c'est un homme pratique, logique et pragmatique. il n'a jamais eu de grand talent artistique, n'est même pas un bon joueur d'échecs malgré son esprit aiguisé, et n'est pas spécialement cultivé sur ce qui ne lui suscite pas d'intérêt particulier. il fait plutôt partie des débrouillards de première catégorie, doués de leurs dix doigts, habitués à trouver des solutions, et s'en sortant toujours avec l'efficace alliance de leur tête et de ce qui leur passe sous la main. |
Êtes-vous effrayés par l'apparition des transmutants dans la société ? Effrayé ? Non. Pas vraiment. Aux dernières nouvelles, leur apparition ne date pas du moment où la révélation de leur existence a été faite. Ils étaient là avant, et la vie n'était pas bien différente. Il va sans dire qu'il ne s'attendait pas à une telle nouvelle ; mais dans le fond, les choses sont exactement les mêmes. La vie continue son cours, à la seule différence que désormais, ceux qui ne se rendent pas compte que la différence n'a jamais été une tare se nourrissent de haine. Une haine stupide et infondée qui est en train de faire brûler le monde. Alors, effrayé, non. Disons simplement qu'il lui a fallu avoir la preuve de ses propres yeux pour y croire réellement. Et que même maintenant qu'il l'a eue, il en oublie bien souvent d'intégrer la donnée à l'équation lors de l'appréhension d'un suspect. Est-il vraiment nécessaire de faire de la peur une raison de vivre et d'avancer quand, au fond, le monde n'a pas vraiment changé ? Que pensez vous des hunters et du gunpowder squad ? Abus de pouvoir est l'expression qui lui viendrait le plus facilement aux lèvres. Au quotidien, il vit l'écœurement de voir tous ces étroits d'esprit infiltrer la police jusque dans ses plus hautes sphères pour justifier leurs actes et gagner en puissance. Il ne hait ni n'adule ceux que l'on appelle transmutants ; mais au grand jamais il n'oserait les traiter de dégénérés, comme se permettent de faire ces dits chasseurs. Protéger l'humanité est un but louable. Mais ce n'est pas en tuant ceux qui n'ont rien demandé que la préservation se fait. Les citoyens devraient être protégés d'eux-mêmes, de leur crédulité et de leur caractère influençable. On leur crie que la différence est une malédiction et doit être l'objet de leurs foudres, on leur susurre de haïr ces gens qui ne leur ont rien fait, et de faire confiance à leur gouvernement pour les protéger. Et eux, ils obtempèrent, trop effrayés de se rendre compte qu'ils ne sont qu'une norme, norme qu'on leur fait croire inférieure et impuissante face à ces gens. Les hunters, eux, en profitent. Ils prennent les armes face à une menace qu'ils se sont créée de toutes pièces, et se lancent à la chasse aux sorcières. Avoir peur et haïr la différence, pourquoi pas ; chacun ses convictions, ça ne le regarde pas. Mais les meurtres commis à tour de bras, eux, il ne les cautionne pas. Que pensez vous d'uprising et d'insurgency ? Si vis pacem, para bellum. Lorsqu'on attaque les gens qui n'ont pas la capacité de se défendre, la plupart tentent tout de même de riposter. Alors quand les attaques ciblent des populations tout à fait capable de mener une guerre, il est tout à fait logique que celles-ci se dressent pour faire face à la déclaration d'hostilités. Et avec Uprising et Insurgency, c'est exactement ce qui s'est produit. Ces prétendus chasseurs pensaient-ils réellement pouvoir décimer l'ensemble de la population mutante sans que celle-ci ne bouge le petit doigt ? Ce qui arrive n'est que retour de flammes. Néanmoins, les tendances un peu extrêmes du groupe dénommé Insurgency semble être en train d'alimenter le brasier, plutôt que de tenter de l'endiguer. Des flammes qui nourrissent la peur des citoyens et des humains, qui finissent par donner leur appui aux chasseurs. La situation dégénère, et la légitime défense ne justifie pas tout. elephant song - clo - twenty one. ft. jake gyllenhaal - personnage inventé.
Dernière édition par Russell Fitzgerald le Mar 2 Fév 2016 - 6:05, édité 7 fois |
| | | | Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 4:57 | |
| Stories are where memories go when they´re forgotten. – long nights –
J’ai mis longtemps à comprendre vraiment ce que tu me disais lorsque j’étais encore enfant. En grandissant, j’ai cru que tes mots prenaient du sens. J’ai traversé tant de périodes difficiles, tant de jours que je pensais sombres, que tes paroles ont fait écho au fond de mon esprit, m'ont animé, guidé. Et pourtant, lorsque j’y repense aujourd’hui, je me rends compte que je n’avais pas encore le recul nécessaire pour les appréhender dans toute leur globalité et leur complexité. Pas la distance qu'il fallait pour vraiment saisir ce que, toi, tu avais vu bien avant moi. Maintenant, je sais. Ce que tu me signifiais, tout ce temps, je pense pouvoir écrire sans fierté ni présomption qu’aujourd’hui, je l’ai compris. Je saisis finalement ton regard lointain, et l’expression désabusée qui s'est figée sur tes traits. Et je sais que si cet endroit me laissait davantage à voir mon reflet, je reverrais quotidiennement toutes ces choses qui faisaient de toi l’être lucide et usé que tu étais dans tes derniers moments passés en notre compagnie.
Je t’en ai longtemps voulu d’être parti. Les choses n’ont plus jamais été les mêmes après ça. Plusieurs années durant, je n’ai vu que l’égoïsme dans ton départ. Il m’était inconcevable que tu aies, à un moment donné, songé à ce que nous allions ressentir face à ton absence. Si ç’avait été le cas, tu serais resté. Tu ne nous aurais pas forcés à réduire à quatre le nombre de couverts sur la table, et tu aurais évité tant de pleurs et de prières à maman. […] Après le déni, après avoir guetté des heures sur le perron, puis à la fenêtre, j’ai fini par comprendre que tu étais vraiment parti, et que tu ne reviendrais pas. De nous tous, je crois que c’est papa qui a accepté cette idée le premier. Il n’en a cependant jamais parlé. Le silence dans lequel il s’est muré est rapidement devenu la seule réponse que maman obtenait à ses lamentations. […] Les repas de famille n’existaient plus vraiment. Elle n’avait de cesse de vouloir remplir la chaise vide par des souvenirs ou des conjectures absurdes. « Votre frère aurait aimé ça », « votre frère, lui, disait que ». Je ne compte plus le nombre de fois où nous avons entendu ces petites phrases, prononcées avec un espoir vif et catégorique, meublant une absence qui nous coûtait à tous, et empêchant de tourner la page en nous y rappelant inlassablement. […] Je comprends Amelia d’être partie le plus loin possible, dès qu’elle a pu. Maman ne l’a même pas mal pris. Elle ne semblait plus manifester le moindre intérêt pour Amy ou pour moi ; rien ne comptait plus pour elle que le souvenir de notre frère disparu, que de faire comme si cette chaise que ton départ laissait s’empoussiérer n’avait jamais été abandonnée. […] J’ignore comment papa a fait pour supporter ça. Je sais qu’il sortait dès qu’il lui était possible de le faire ; même lorsque le temps ne s’y prêtait pas, il saisissait à bras le corps cette nécessité de s’échapper de la complainte malheureuse, gémissante et cruellement répétitive de notre mère. Il ne m’en parlait pas, mais elle s’en plaignait parfois. Le reste, ses yeux noirs — « Ton fils a les mêmes yeux, n’est-ce pas ? Oui, je m’en souviens. Les mêmes. », qu’elle répétait inlassablement — le disaient silencieusement durant notre demi-journée de chasse hebdomadaire. […] Cette habitude entre nous a perduré jusqu’à ce que je déménage pour New York. Maman n’a jamais cautionné que nous la gardions alors que tu n’étais plus là pour nous accompagner. Ce furent mes seuls sujets de dispute avec elle à ton sujet. Papa, lui, n’a jamais rien dit. […] Aujourd’hui encore, je n’arrive toujours pas à savoir si elle a ou non conservé l’espoir d’un jour te revoir.
[…] Je la rencontrai après sept mois d’infiltration. Les choses ne sont pas parties du pied où on aurait pu l’espérer, et ma mission a bien failli en tourner court. […] Elle m’a appréhendé alors que je me trouvais au mauvais endroit au mauvais moment, et je me suis retrouvé menotté au poste de police sans qu’elle daigne vouloir entendre de quelconques explications de ma part. J’avais beau lui dire qu’elle commettait une énorme erreur, elle prenait mes mots sur le compte d’une arrogance de voyou, d’une « crapule pensant que porter un blouson en cuir et conduire une moto en compagnie d’une bande de hors-la-loi en faisait un gangster et un génie du crime ». Je ne pouvais lui donner entièrement tort. Si c’était là tout ce qu’elle voyait — et ça l’était —, ma couverture était plus convaincante que je ne l’avais pensé, et passerait peut-être avec succès le retour parmi lesdits hors-la-loi, lesquels ne manquerait pas de faire savoir leur méfiance nouvelle à mon égard. […] Mes supérieurs mirent très vite les siens au fait de son erreur. Je devinai au visage rouge et à la veine temporale saillante de son chef — que j’aperçus après leur altercation —, ainsi qu’au regard noir qu’elle me jeta, que le savon avait été passé, l’information enregistrée et l’affaire classée. Je m’efforçais de ne pas en rajouter, allant jusqu’à espérer que mon arrestation ne causerait pas trop de tort à sa carrière. Je ne m'attardai néanmoins pas cet épisode et retournai rapidement à mes propres affaires, soucieux d’être désormais soupçonné par mes compagnons de crime de faire partie des forces de l’ordre. […] Leur confiance se replaça rapidement, et ma mission ne pâtit pas de l’incident.
[…] Je la recroisai plusieurs fois par la suite ; toujours brièvement. […] Lorsque ma mission prit fin, plusieurs mois plus tard, elle semblait ne toujours pas être retombée de notre première rencontre un peu corsée. Pour tenter de repartir sur de nouvelles bases, je l’invitai un matin à déjeuner. Bon gré mal gré, elle accepta finalement de mettre rancœur et préjugés de côté, l’espace d’une petite heure. […] Je devais l’épouser deux ans et neuf mois plus tard.
[…] Je n’ai aucun scrupule à dire que, jusqu'ici, ces années comptent parmi les plus heureuses de ma vie. J’avais retrouvé une stabilité sereine, qui n’existait plus depuis que tu nous avais quittés sans raison apparente, trop d’années plus tôt. […] Je ne regrettai ni notre emménagement à Radcliff, ni ma démission au FBI, ni l’arrêt complet des missions d’infiltration. Bien qu’il me fallût faire près d’une heure et demie de trajet chaque jour pour aller travailler, mes horaires plutôt souples et la permission de mon supérieur à ramener quantité de travail chez moi me laissaient voir Blake et Lydia beaucoup plus régulièrement. Je pouvais enfin profiter de la vie de famille que nous avions eu envie d’ériger. Et par-dessus tout, j’allais voir grandir ma fille autrement que par intermittence et par photos. […] Lorsqu'il m'arrivait de me remémorer avec nostalgie le poste que j'avais abandonné et la vie que j'avais classée par ce mariage, cet enfant et ce déménagement, je repensai aux situations de certains de mes anciens collègues, qui avaient estimé avoir loupé le plus gros de la vie de leurs enfants et m'avaient enjoint de ne pas faire la même erreur. Les avoir écoutés fut la meilleure chose qui m’arriva. Car si la tranquillité et le bonheur ne durèrent pas, ils eurent au moins le mérite de partager ma vie pendant près de trois douces années.
[…] J’arrive maintenant à réaliser ce qu’il a dû te coûter de t’en aller sans te retourner. Je me suis longtemps demandé ce que tu pouvais bien nous reprocher, au point de nous fuir de la sorte. Mais avec toutes ces années de recul, j’en suis arrivée à une conclusion bien différente. Je n’oserais prétendre qu’elle soit l’exacte vérité, ou le fond de ta pensée. C’est simplement la réponse qui, tout bien considéré, me paraît la plus plausible et la plus censée. Je crois que tu as fait ce que tu pensais être le mieux, pour tout le monde. Reporter la faute sur notre famille et nos comportements est absurde : nous ne sommes pas responsables de tes décisions. Si nous avons eu une quelconque influence sur elles, elle n’a toujours été qu’influence. Au bout du compte, c’est toi qui as tranché. Tu as tranché, et tu es parti. Tu as laissé les repères familiaux, les liens du sang derrière toi. Ne pas nous prévenir et ne nous donner aucune justification, aucun mot d’excuse ou d’adieu, fut pour toi l'ultime moyen de nous protéger. Lorsque nous avons reçu la visite de l’armée, nous n’avions rien à leur répondre : pas plus qu’eux nous ne savions où tu te trouvais. […] Tu as marqué du chagrin notre famille, comme une empreinte au fer rouge qui ne cicatriserait jamais. Mais, somme toute, c’était le prix à payer pour ta liberté et notre innocence. J’ai pleuré ; nous avons tous souffert. Mais parfois, la seule solution pour éviter de voir notre monde sombrer est peut-être d’ouvrir la plaie. Amputer le membre avant que la gangrène ne s’étende, et ne nous emporte sans que nous ne puissions plus lutter.
Ce n’est pas ma propre nécrose que j’ai décidé de stopper. Inconsciemment, je condamnais mon mal à ne devenir que plus amer et plus difficile à supporter, prenant le poids douloureux des choses sur mes épaules, offrant une tête à laquelle faire porter le chapeau. […] Ces mots ne sont pas une tentative de justification ou d’excuses pour mon comportement. Mon infidélité était impardonnable, et elle l’est toujours. […] Depuis la disparition de Lydia, j’avais complètement occulté la raison et la lucidité qui m’avaient jusqu'ici permis de rester dans le droit chemin, même dans les situations les plus compliquées. Les questions d’éthique durant mes infiltrations, les limites jusqu’auxquelles je pouvais pousser, celles que je ne devais pas franchir et celles que j’avais passées, toutes ces choses constituaient un état psychologique précaire, seulement encadré par la logique et l’entendement dont j’avais toujours fait preuve. Ma fille envolée, je n’étais plus capable de penser à autre chose qu'à l’enquête qui visait à la retrouver, et à la stérilité de toutes les pistes que mes collègues suivaient. […] Je crois pouvoir dire que la douleur et le chagrin étaient en train de me rendre fou. J’avais sombré, et j’étais en train de tirer Blake à ma suite. […] Peut-être que c’est ainsi que les choses se sont passées : peut-être qu’une part de moi a simplement voulu faire cesser le carnage. La pulsion de chair s’est emparée de la moindre de mes cellules, j’ai écarté ma femme de mes pensées, je me suis laissé emporter. Et lorsque je suis sorti du lit de cette fille lorsque j’ai finalement passé le pas de chez moi après avoir traversé la ville à pied pour rentrer, ç’avait été pour trouver Blake qui m’attendait. Sa beauté triste et usée me blessa plus encore que la pensée de mon infidélité. Je réalisai que je ne cesserais jamais de l’aimer, au moment même où mes yeux croisèrent les siens. La conscience de notre fin me parvenait en filigrane, alimentant douloureusement cet amour que je lui portais, et que je lui porte toujours. J’aurais pu lui mentir. J’aurais pu faire comme si de rien n’était, trouver la plus plausible des excuses, et tenter de la retenir encore quelques jours, quelques semaines à mes côtés ; mais mes lèvres s’ouvrirent sur la vérité. Je la respectais bien trop pour la lui cacher. […] Je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle reste ; j’avais abandonné cet espoir du moment où ma peau s’était collée contre celle de cette fille. […] Je la regardai partir, ôter sous mes yeux ce petit bijou que je lui avais religieusement offert devant l’autel, et qui signifiait pour moi bien plus que notre amour ; l'incarnation d'une complicité dans le bonheur comme dans le malheur, un soutien l’un à l’autre en toutes circonstances. Une alliance face au plus ardu des combats — face à la vie. Cet anneau qui symbolisait tout, je l’observai le déposer sur la table en partant. Je pourrais prétendre ne jamais avoir autant souffert qu’à cet instant, alors que mon bonheur refermait littéralement la porte derrière lui, ne laissant dans son sillage qu’un vide glacé qui acheva sur l’heure de geler mon cœur. Mais cette souffrance n’était rien comparée à celle que la disparition de Lydia avait causée. Je savais que je reverrais ma femme. Je savais qu’elle était toujours en vie, quelque part, à respirer. N’attendant que de retrouver l’éclat passé d’une beauté heureuse — un éclat qui ne reviendrait probablement jamais vraiment. […] Lydia, elle, n’était plus là. On nous l’avait arrachée, et si son cœur battait encore, nous n’en saurions jamais rien. […] Notre ciment s’était dissout, et, malgré le supplice qui étreignait mon cœur à chaque seconde depuis, je m’étais résigné à regarder nos deux corps se dissocier et s’éloigner, sondant chacun de leur côté les flots noirs du désespoir à la recherche d’une surface où respirer. Mais je savais que nos âmes, elles, ne se sépareraient jamais.
Quelques jours plus tard, mon supérieur devait me suspendre de mes fonctions. Je rendis ma plaque et mon arme, l’écoutant m’assurer qu’il ferait en sorte que ce ne soit que temporaire, et que tout rentre dans l’ordre au plus vite. Je sus d’instinct que les choses ne seraient pas si simples. J’avais quelque peu abusé du statut privilégié que me conférait mon métier, renouant avec de vieux contacts pour tenter de remonter des pistes toujours plus variées et toujours plus folles qui auraient pu me conduire à découvrir ce qui était arrivé à ma fille. […] Mes investigations s’avérèrent infructueuses. J’avais tout perdu.
[…] Je ne dors plus. Les nuits sont devenus les véritables supplices de ma condition. Mes journées ne sont pas beaucoup plus gaies, mais j’ai au moins de quoi m’occuper. Lorsque les lumières s’éteignent, je n’ai que mes souvenirs pour me hanter, et la culpabilité pour me garder éveillé. […] Je ne regrette pas les choix qui m’ont conduit là. Car j’ai beau y réfléchir, encore et encore, analyser sans cesse la situation et les faits, je sais que j’aurais été incapable de m’arrêter seul. […] Ma vie entière n’avait pris pour but que de retrouver Lydia. Je n’avais plus ma plaque, et j’avais estimé ne pas en avoir besoin. Je me souvenais encore très clairement des mauvaises habitudes que les longues années d’infiltration m’avaient inculquées, ces pratiques que j’avais dû adopter contre mon gré, et que je m’étais empressé de faire disparaître une fois la vie civile retrouvée. […] Au fond, elles n’avaient pas disparu. Je les avais juste enfouies, moins loin que je ne le pensais. […] J'avais vu en elle un moyen de renouer toujours plus de contacts, de creuser toujours plus à la recherche d'une réponse — d'une vérité. Rapidement, je ne me reconnus plus.
Mon arrestation régla tout. Me retrouver enfermé ici était peut-être la meilleure chose qui pût m’arriver, à cet instant précis de ma vie. Et pourtant, tu sais à quel point les gens issus de mon milieu professionnel sont mal accueillis, en prison. […] Quelques altercations passées, on me laissa plus ou moins en paix. Mes compagnons de bloc n’étaient pas des enfants de chœur, mais peu d’entre eux étaient accusés de délits graves, et la majorité n’était pas fous au point de s’en prendre inconsidérément à moi. […] Tout ce qu’il m’avait fallu, c’était leur prouver qu’il ne fallait pas plus pour eux se frotter à moi, que moi à eux.
[…] Mes jours ici touchent à leur fin ; avec eux se terminera cette lettre. Je ne crois pas que tout ira mieux quand je sortirai. Je crois que la vie sera exactement la même, et que lui redonner un sens me sera peut-être impossible. J’errerai selon toute probabilité durant de longues années encore — me posant toujours les mêmes questions, ressassant toujours les mêmes événements. Je poursuivrai ce que j’ai entrepris au travers de ces pages, cherchant à donner un sens à ce qui n’en aura jamais. […] Peut-être qu’après tout, la vie n’est elle-même qu’une question sans réponse.
— 05 juin 2014 ≈ Il poussa la porte, enleva la clé de la serrure, la fourra dans sa poche. Ses yeux balayèrent rapidement le hall d’entrée encore faiblement éclairé par un rai de lumière estival. Pas un bruit ne vint troubler le silence qu’il se prit à écouter. Crescentia n’était pas rentrée ; elle ne tarderait plus ; lorsqu’elle arriverait, le dîner serait sûrement prêt. Il ôta chaussures et veste, attrapa son portefeuille et traîna des pieds jusqu’à la cuisine. La journée avait été longue. Une fois son horaire terminé, alors qu’il avait manifesté son désir de rester au commissariat pour remplir quelques rapports supplémentaires, son supérieur l’avait envoyé se reposer. Repos. Un mot qu’il ne connaissait plus depuis bien longtemps déjà. Un lancinant et railleur synonyme de sommeil, de bonheur et de paix. Il n’avait pourtant pas protesté. Mieux valait filer doux et longer les murs. Sa réinsertion dans le milieu des forces de l’ordre tenait déjà du miracle, et son boulot était la seule chose qui lui permettait de garder pied. Pas question de gaspiller cette chance. D’un coup d’œil rapide, il constata que la petite Spiegelman était allée faire les courses en son absence. La facture traînait sur la table. Il se servit un verre d’eau et tira une chaise, ouvrant son portefeuille pour sortir sa part de paiement des commissions. Les quelques billets verts posés sur le bois vernis, il arrêta son regard sur un coin blanc qui dépassait d'une des fentes en cuir. Il tira du bout des doigts la photographie vieillie et usée. Les sourires de son ex-femme et de sa fille lui serrèrent le cœur. Sa mâchoire ne se desserra qu’au bout de quelques minutes à regarder fixement le minuscule cliché, alors que sa main passait sur ses traits fatigués. Une lassitude extrême venait de l’envahir, vague puissante balayant tout ce qui avait pu le faire vibrer de contentement ou de colère, de tristesse ou de douleur, depuis le début de la journée. Machinalement, il rangea la photo, referma le portefeuille, et le laissa choir sur la table. Ses pieds le guidèrent jusqu’au canapé, sur lequel il se laissa tomber. Au milieu de sa course effrénée pour survivre au monde, il avait soudain senti le poids de sa lutte s’envoler de ses épaules. Cœur anesthésié, pensée subitement ralentie — éteinte. La légèreté ne durerait pas ; elle ne durait jamais. Mais pendant cette brève accalmie, pendant cet infime moment de répit que la vie se décidait parfois à lui laisser, il était libre. Libre de soupirer, libre de souffler. Libre de fermer les yeux et de ne voir que l’obscurité. Libre de laisser ses tracas de côté et de glisser dans un sommeil sans songes — sans rires et sans larmes, sans bonheur ni malheur. Libre d’oublier.
Dernière édition par Russell Fitzgerald le Mer 3 Fév 2016 - 6:38, édité 18 fois |
| | | | Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 5:04 | |
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| | | | Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 5:10 | |
| salu té pa mieu ta vu ta gueul on diré james bond lol |
| | | Seth Koraha MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 4656
SUR TH DEPUIS : 01/11/2014
| Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 10:35 | |
| Bye bye papounet, bonjour nouveau môsieur rigolo Pis bon courage pour ta fiche, pis j'viendrai te grignoter un lien, voilà |
| | | | Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 10:42 | |
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| | | Ciaran O'Doherty MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 338
SUR TH DEPUIS : 26/01/2016
| Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 10:59 | |
| Coucou toi ! T'es sexy toi ! Rebienvenue, toi ! Et bon courage pour ta fiche ! |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 11:00 | |
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 11:11 | |
| jake re-bienvenue ! |
| | | Lorcan Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 7339
SUR TH DEPUIS : 25/04/2014
| Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 14:24 | |
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| | | | Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 17:19 | |
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| | | | Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 19:33 | |
| seth, si c'pas toi qui viens pour un lien, c'est moi qui viendrai te chercher. merci emily, merci la belle. ciarán, toi aussi t'es sexy, tu t'es vu ? nous faudra des liens. et merci. anaïsamûr, MOI AUSSI JE T'AIIIIIIIIME et moé aussi j'l'aime letha (pas de jalousie blake, je dis ça à titre purement professionnel et amical ) j'hésiterai pas si j'ai besoin, et j'vais venir feuilleter le catalogue pour d'autres liens, t'en fais pas. (contente que cette expression sortie de nulle part t'ait plue en tout cas ) faith, thanks emma, merciiiii. je nous chercherai des beaux liens, t'y couperas pas. marianne, je me demande ce que ça goûte, ça doit être tellement weird encore merci de tes compliments, puis hâte à nos liens de folie aussi LOVE LOVE LOVE |
| | | | Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 19:40 | |
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| | | | Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 19:42 | |
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| | | | Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. Dim 31 Jan 2016 - 19:45 | |
| cet avatar de feuliiiiiiiiiie rebienvenue sexy |
| | | | Sujet: Re: (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. | |
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| | | | (russell) i wanna burn in hell 'til there's nothing left, and i will rise again. | |
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