Never let me go

 Je suis dégoûtante tremblante aussi. Il faut que je me calme, je dois avoir des marques de mes larmes. Je déteste le noir, je déteste ne pas savoir comment m'en sortir et je peux vous assurer que ce soir n'est pas une soirée comme je les aime. Je regarde leur sur ma montre. Mon portable est vidé de batterie. Je suis pleine de terre, le visage crasseux, les vêtements sales, je dois faire peine à voir. L'heure du couvre feu ne va pas tarder à arriver, je dois me dépêcher si je ne veux pas finir en cellule pour le reste de la nuit. Je suis épuisée émotionnellement, je crois que je serais capable d'hypnotiser l'agent de police qui voudrait me faire passer la pire nuit de ma vie. Oh oui j'ai retrouvé mon pouvoir, je m'en suis rendue compte bêtement il y a deux trois jours, j'étais au McDo pour prendre à manger, je suis une piètre cuisinière et c'est plus simple pour moi tout ce qui fait à emporter, en plus je ne suis pas difficile. Bref, je voyais déjà que le serveur me regardait un peu bizarrement et j'avoue que je n'ai pas tout à fait compris ce qui se passait. Il n'a fallut que deux trois mots échangés pour comprendre que mon regard l'avait capté et qu'il était à ma coupe. J'étais tellement heureuse que j'en ai honteusement profité pour ne pas payer. Après tout il n'y avait quasiment personne et je suis sûre que c'est passé totalement inaperçu, mais on va pas épiloguer sur mon acte totalement lâche et vilain, je ne l'ai fait seulement parce que je voulais en profiter de retrouver une partie de moi. J'ai voulu appeler Ulysse mais je suis tombée sur sa messagerie, j'espère qu'il ne m'en veut pas pour la dernière fois. Je ne voudrais pas qu'il se soit vexée, j'avais besoin de temps, je sais parfaitement que ce n'est pas la chose à dire à un garçon qui me plaît mais j'ai juste repensé à mon ex-fiancé... j'ai paniqué. Je l'ai tout de même embrasser avant qu'il ne parte, il n'a pas eu l'air de ne pas apprécier alors j'espère vraiment qu'il était occupé et pas qu'il ne veut pas me parler, mais il n'a pas répondu non plus. Je ne dois pas me prendre la tête, je dois juste avancer. Et là il est temps que je démarre. Je passe mes paumes de mains sur mes joues pour sécher mes larmes et je tourne la clé dans le démarreur. Je ne sais pas pourquoi je me décide à faire cela. Je vais être fixée et accessoirement je ne sais pas si je suis capable de me retrouver toute seule. C'est bête, il va se moquer, je suis faible, je le sais tout ça. Seulement c'était ma première mission, je suis entrée chez les Uprisings il n'y a qu'un mois, je ne peux pas être une protectrice de ma génération modifiée en claquant des doigts avec seulement un entraînement qui n'a pas duré aussi longtemps que prévu. Remarque temps mieux vu les courbatures que j'ai eu le lendemain. L'horreur, bon sang.

Je sais où Ulysse vit. Lorsque je l'ai rencontré pour la première fois, que je l'ai aidé, étonnant non ? J'ai dû le ramener chez lui par la suite. Certes on a beaucoup parlé mais je n'ai pas oublié où se trouve son appartement. Je me repère dans les avenues de la ville et je tourne pour me garer, je me dépêche, je suis contre cette idée de couvre-feu mais ce soir je ne veux pas avoir de problème. Quitte à dormir sur le canapé d'Ulysse.  Je fais un magnifique créneau C'est tellement rare, je me souviens que Lucas me charrier pour ça. Mais ce n'est pas le bon moment pour y penser, Lucas est un con qui aurait pu me tuer, qui a tué notre bébé... Et bizarrement j'ai envie de croire qu'Ulysse est le futur, le bien, ce dont j'ai besoin. Je n'en demande pas plus, juste qu'il me fasse du bien, me redonne confiance, je me suis pas accrochée à lui comme une noyée. Je veux juste voir ce que cela peut donner et avec lui je suis moi-même, mine de rien cela compte. Même beaucoup. Je file dans le hall de l'immeuble d'Ulysse et je regarde le numéro de son appartement sur la boîte aux lettres. Je ne m'attarde pas, j'aimerais éviter qu'on me voit, c'est moins suspect, surtout vu dans l'état dans lequel je suis. Ce n'est pas terrible. Mon cœur bat fort, trop fort. J'angoisse à l'idée de le trouver en « charmante » compagnie, est-ce que mon cœur en serait brisé ? Bah je crois un peu quand même. Je serais sûrement très déçue d'avoir imaginé qu'il était un type bien. Je souffle et bêtement, je tente de voir si j'entends du bruit mais cela semble calme. Je me décide à taper trois coups pas trop fort. Je renifle, j'ai peur... j'ai besoin de lui. Une chose que je ne voulais pas voir, mais si je suis ici, c'est que j'ai besoin de lui. De lui tout entier, de ses bras, sa chaleur, son réconfort, son odeur, son rire, sa force contre moi. Lorsque la porte s'ouvre je n'attends pas sa réponse, je n'attends rien, je fonce. Je fonce dans ses bras et j'éclate en sanglot, sur le moment je ne pense même pas que je sors d'une mine qui s'est à moitié effondrée sur moi que je suis pleine de terre, que je pourrais le dégueulasser. Non je pense au besoin que j'ai qu'il me serre contre lui et qu'il ne me laisse pas. Pour le moment je suis incapable de parler, mon corps est toujours sous tremblote, aussi bien le froid que le stresse. C'était bien lui dont j'avais besoin.  

Never let me go

Il est la première personne à laquelle je pense. Je pourrais parfaitement rentrer chez moi, prendre une douche et faire comme si de rien n'était. Mais je me sens trop faible pour être toute seule. J'ai besoin d'une présence et c'est lui que je veux. Pourquoi il m'attire autant ? C'est comme désiré le mauvais garçon qui fait de la moto au lycée, moi je veux le rebelle qui se bat pour nos libertés. Je le trouve terriblement attirant lorsqu'il devient un militant à part entière. Dès le premier soir il s'est passé un truc. Lorsque j'ai croisé son regard alors que je passais de l'alcool pour désinfecter ses plaies. Je me souviens avoir rougie un peu mais j'étais contente de sauver un inconnu. Mon cœur n'avait pas battu aussi fort depuis longtemps, peut-être depuis la demande en mariage de Lucas, il y a plus d'un an de cela. C'est naturellement que je me réfugie chez lui dans ses bras. Je ne lui laisse le temps de rien, la porte s'ouvre dans la pénombre et je me jette dans ses bras. Une mission dont je ne suis pas fière, j'aurais voulu aider cette mutante qui m'a prise pour l'ennemi, elle a manqué de me tuer et de m'ensevelir à tout jamais. Je crois que je dois faire retomber tout le stresse, toute la fatigue et la pression que j'ai accumulé. Je me laisse aller dans ses bras, mes larmes inondent mon visage sans la moindre honte. Je ne suis pas le genre à me mettre à pleurer comme ça devant des gens pourtant mais là c'est que j'en ai besoin. Je dois me reprendre, je dois être forte, je dois être digne de l'engagement que j'ai pris. On voit là que je ne suis qu'une novice. Je me sens d'un coup si faible dans cette ville, je me demande pourquoi j'ai accepté d'y rester. Je ne l'ai jamais apprécié plus que cela mais lorsque j'ai découvert la vérité sur Lucas, il était trop tard. Maintenant j'ose penser que je devais faire cela, militer pour la bonne cause et peut-être que je devais rencontrer cet homme qui me tient fort dans ses bras musclés, Ulysse.

Je renifle à nouveau, je manque de glamour ce soir, je suis boueuse, pleurnicharde... je dois être décoiffée et je dois sentir l'humidité et le froid, génial, tout ce qu'il faut pour mettre un homme dans son lit, moi je vous le dis, je meurs d'envie d'une douche chaude. Longue, chaleureuse et bienveillante. Ulysse s'écarte de moi pour me demander comment je vais, je vois sa tête, il est étonné de me voir dans un tel état. Qui ne le serait pas ? Il me demande ce qui s'est passé, forcément. Je le regarde et je tremble de partout, je suis toujours aussi frigorifiée. « Je... Je.. » je suis incapable de parler. Je veux une douche, une bonne douche. Et ses bras, je veux qu'il me serre contre lui sans jamais arrêter, j'ai besoin de lui et j'ai été la fille la plus stupide de le mettre à la porte il y a quelques jours. Aucunes filles n'auraient pu faire ça, on ne met pas à la porte un mec comme lui. Il aurait parfaitement le droit de me rejeter. « Je .. je peux prendre une douche... ? » ma voix est éteinte et mes yeux dévorent ses lèvres. Je suis sale... et pourtant je le me jette sur ses lèvres pour le réconfort dont je suis sûre qu'elles vont m'apporter. Je l'embrasse, mes bras passant autour de sa nuque. « Ne me laisse pas... » oh s'il te plaît Ulysse, ne me laisse pas, ne soit pas comme tous les autres. Mais qu'est-ce que je fais ? Je l'embrasse et c'est trop plaisant pour arrêter. Je lui appartiens déjà et cette faiblesse m'effraie terriblement, j'ai peur d'une nouvelle relation, d'un nouvel échec, qu'on me fasse à nouveau du mal.

Never let me go

Je suis en sécurité. Ce sont ses paroles, il faut que je les assimile. Est-ce que c'est par peur que je me suis jetée sur lui comme ça ? On dirait sûrement une pauvre fille désespérée, ce que je suis non ? Ulysse m'attire c'est irrémédiable mais est-ce que c'est la peine pour que je laisse mes pulsions prendre le dessus comme maintenant ? Je crois que ce n'est pas le meilleur moment pour en discuter. Je ne veux pas avoir cette conversation avec moi-même sinon je vais faire demi-tour et lui redire que je l'appelle, je ne le ferais pas soyons sûrs de cela, je suis trop trouillarde avec les histoires de cœur, j'ai récemment été vaccinée je crois. Pourtant je suis ici, alors je sais que cela ne rime à rien. Je suis un paradoxe à moi toute seule. Je prends du plaisir à lui sauter dessus, enfin à l'embrasser. Je sens la pulsion agir mais je sens aussi que tout mon corps se réveille. Cela faisait longtemps que je n'avais pas fait ce genre de chose et ce petit piquant de la soirée, je crois que ça a tout réveillé. J'aime les lèvres d'Ulysse, elles sont douces et fermes, elles sont parfaites pour être embrassée pour embrasser, rah je m'égare. Je rêve de sentir son corps contre le mien, je me laisse aller à de l'imaginaire, je me laisse aller à le désirer comme je n'ai pas le droit. L'interdit excite non ? Je crois que c'est vrai. Enfin qu'est-ce qui m'interdit de ne pas vouloir Ulysse, il n'a personne, je ne vais rien briser, rien promettre et juste profiter, il doit en faire autant, je suis sûre qu'il en pense pas moins. Comment je peux être sûre que c'est ce que je désire moi ? Que je veux qu'on aille plus loin ? Voilà j'ai commencé à réfléchir et rien ne va dans ma tête alors il faut que j'appuie sur le bouton off. Je dois être plus forte que toutes mes préoccupations. Alors que mon corps sait parfaitement ce qu'il veut, ma tête se fait une raison, elle sait aussi ce qu'il faut faire. Je m'écarte légèrement de lui pour le supplier de ne pas me laisser, je ne veux pas être seule, je ne peux pas. J'ai besoin de sa force contre moi et de son souffle rédempteur. Mes yeux croisent momentanément les siens sans la pénombre de son appartement. Alors je crois qu'il ne me laissera pas.

Il m'attrape contre lui, mes pieds quittent le sol et ses lèvres heurtent les miennes. Je n'ai jamais ressenti un désir si fort, ça grandi, grandi... c'est en train de déborder, je ne sais pas comment je dois contenir tout cela. Je ne veux pas que mon pouvoir ressortir et qu'il soit sous mon influence, je le veux qu'il soit lui-même alors je dois juste me maîtriser un peu. Ce qui j'avoue s'avère plus frustrant que prévu mais je ne maîtrise plus si bien ce don qui est revenu... Le vaccin a tout chamboulé, il me faut un peu de temps, peut-être que je me précipite un peu trop. J'ai l'impression que c'est plutôt un bon exercice. Sa bouche s'entre-ouvre et je sens danser nos langues. Cela a pour effet de faire monter la température entre nous. Je suis en train de me liquéfier. Je quitte ses lèvres doucement avec un sourire malicieux, je ne sais pas s'il peut percevoir la nuance de celui-ci. Je me mords la lèvre et j'inspire profondément, je sens mes joues qui brûlent, brûlent à fond. Je suis bouillante, et dégoûtante aussi toujours pleine de poussière. « je suis désolée, je me suis un peu emportée.. mais... » d'où je sors ce que je vais dire ? Je ne sais pas, pas, je ne savais pas que je pouvais avoir de tels désirs, cela fait longtemps qu'on ne m'avait pas regardé comme il le fait aussi... je craque, bordel, je craque et c'est mal, parce que je ne peux pas m'attacher, lui ne s'attache pas, pourquoi moi je suis si faible ? Je ne le quitte pas des yeux et je reprends. « mais il faudrait que je prenne une douche... si ça te tente.. ? », lentement mes doigts ouvrent les gros boutons de mon trench, dessous je ne suis pas vraiment bien habillée, je veux dire une gros pull et un legging fin avec des grosses bottes. Je le laisse tomber à terre et je l'attire par l'élastique de son bas de pyjama. Je reprends ses lèvres. « tu me rends dingues... » un murmure... et pourtant j'ai des torts. Je m'écarte une nouvelle fois un peu de lui, vraiment un peu. « j'aurais dû t'appeler, je suis désolée, j'ai … ça me fait un peu peur tout ça... mais je me sens irrévocablement attirée par toi, d'où ma présence ici. » je lui vole un baiser. « et puis je me sens en sécurité ici... » J'attrape ses mains et je les pose sur mes hanches pour l'attirer maladroitement à moi. J'embrasse son torse brûlant. J'aime l'odeur de sa peau bon sang...

Never let me go

 Ce n'est plus vraiment. Je suis bien mais plus vraiment moi. Je me retrouve à faire pour la première fois du rentre dedans à un mec. Est-ce que c'est à cause de l'adrénaline suite à ce qui vient de se passer dans les mines ? Peut-être. Mais je ne peux pas le confirmer, tout ce que je sais c'est que c'est lui que je voulais voir et pas une autre personne. Je ne pouvais pas imaginer ailler ailleurs, je me sens bizarrement en sécurité d'ailleurs. Ulysse ne semble être pourtant qu'un inconnu que je connais à peine mais son côté totalement rebelle je crois que cela me plaît, il fait à la fois super héro et mauvais garçon et je crois que c'est ce qui me plaît, il est tout à fait différent de ce que je peux imaginer pour un homme, j'avais tellement le modèle de mon ex fiancé que là je me retrouve un peu perdu. Je ne veux pas mal faire et être bourrée de maladresse. Je veux être une femme sûre de moi et pourquoi pas sexy ? Bon ok vu dans quel état je suis je crois que pour ce petit côté, c'est loupé. Qui trouverait une fille dans un tel état sexy ? C'est tout à fait impossible. En tout cas je crois que ma présence ne semble pas déplaire à Ulysse, bien que je l'ai surpris en plein milieu de son sommeil. Je sais qu'il est tard, voir tôt et que j'aurais peut-être pas dû mais voilà c'est trop tard pour avoir des remords, je suis là et j'ai bien l'intention qu'on avance. Je veux qu'on soit fort tous les deux, j'ai besoin de sentir son corps presser le mien et je ne sais pas... là je n'arrive plus à penser. J'aime déjà trop ses lèvres pour arriver à penser correctement. Il me perturbe littéralement. Je ferme les yeux pour me laisser enivrer par les mouvements de nos lèvres et le ballet de nos langues. Tout mon corps frissonne à son appel, qu'il n'arrête pas, je suis en train de perdre pieds. Carrément. Je finis par retirer mon manteau que je laisse tomber sur le sol. Je ne suis pas nue ou en petite lingerie, oh je pourrais faire ça un jour. Enfin je ne vais pas non plus faire de plan sur la commette mais je trouve l'idée marrante et sexy, je déboule à son travail et je lui demande un petit tête à tête. Je me trouve alors stupide parce que je ne sais même pas ce qu'il fait comme travail, est-ce qu'il est juste rebelle et que cela lui prend tout son temps, donne-t-il des cours à d'autres filles en détresse comme moi ? Je sens une pointe de jalousie monter à l'idée qu'il puisse toutes les séduire et que je ne serais qu'une victime de plus. Non, je crois que ce n'est pas ça, c'est plus fort non ? C'est niais de penser comme ça mais je ne vois pas autre chose, pas tout à fait un coup de foudre mais en tout cas il me lance des décharge de plaisir bien réelles elles ! Ah si je sais ce qu'il fait comme boulot, il me l'a dit... étudiant en sociologie et moi je suis totalement à la ramasse, je ne pense qu'à son torse nu... tout son corps même à poile. Mes joues sont en feu bordel et il me faut une véritable douche !

Mes lèvres embrassent son torse brûlant. J'ai presque envie de le mordiller mais je me contiens. Je retrouve vite ses lèvres, la drogue de ma vie. Je me laisse totalement aller. Mes pieds quittent le sol et je m'accroche à sa nuque. Je l'embrasse, lèvres et cou tout y passe. Nous nous retrouvons dans la salle de bain et la lumière de celle-ci m'éblouie presque. Alors que nous étions dans la pénombre, je me retrouve face à lui pour de vrai et je frissonne, je tremble presque de plaisir, c'est plus que réel. La porte se referme sur nous, mes pieds retouchent le sol et mon dos heurte la porte. Je suis coincée entre lui et celle-ci. Je suis hissée sur la pointe des pieds pour atteindre mon but ultime, lui. Cela devient presque féroce mais cela me plait. Je n'ai jamais fait l'amour comme ça mais cette découverte n'est pas pour me déplaire, tout l'inverse. Mon t-shirt se retrouve sur le sol. Je me mords la lèvre lorsque je le sens descendre dans mon cou, cela a toujours été l'un de mes points sensibles, mes mains le décoiffe un peu plus. Je retire mes chaussures et je perds encore quelques centimètres. Je sens ses mains se placer sur mes reins... cette partie de mon corps contrôle tout le reste, mes envies sont plus fortes et j'ai peur que mon coeur qui bat trop fort en souffre plus tard. Je ne veux pas me faire de peine, mais j'ai envie aussi d'avancer de voir la suite qui m'intrigue plus que la fin d'un roman policier. Je le sens se reculer, je suis déjà essoufflée. Je me mords la lèvre, je le contourne gracieusement pour lancer l'eau sous la douche. Je retire mon bas pour me retrouver comme lui en sous-vêtements. Je n'avais pas prévu de venir ici... je regrette ma culotte dépareillée mais au moins je suis épilée de partout, on est déjà pas mal ! Je souris malicieusement et je crois qu'il n'y a pas besoin de mots. Je viens me recoller à lui, je prends ses mains pour qu'il me touche plus franchement, libérant ma nuque de mes cheveux pour lui en laisser l'accès. Je l'attire doucement, je l'embrasse tendrement, tout est plus doux mais je sais que cela ne va pas durer très longtemps. Je me détache de lui à nouveau. Je dégrafe mon soutient-gorge pour lui offrir mon corps. Mon sous-vêtement retrouve mes affaires au sol. Je me hisse sur la pointe des pieds, mes lèvres cherchent les siennes, je suis toute à lui...

Never let me go

Je ne sais pas si je fais bien de faire ce que je suis en train de faire. C'est vrai je pourrais perdre le contrôle... je n'ai jamais été très douée pour les sentiments, je ne suis jamais vraiment tombée amoureuse, j'étais plus occupée par mes études et à me faire bien voir grâce à mes parents... et j'en ai oublié que j'aurais dû tomber amoureuse il y a longtemps pour la première fois. Une chose est sûre, je ne suis pas vierge, parce que pour le coup... cela ne serait vraiment pas terrible. Je crois que je n'aurais pas couru me jeter dans les bras d'Ulysse. Un beau rebelle qui a pris mon coeur en otage. Je n'ai jamais ressenti cela, il va sûrement falloir que je m'y fasse, que je m'habitue, mais j'avoue que ce n'est vraiment pas désagréable. Même si les choses vont peut-être un peu trop vite, je ne suis pas obligée de me marier avec lui après ce moment n'est-ce pas ? Bon je n'ai pas l'intention de partir pendant qu'il dort, ce serait grossier, je serais plus le genre de fille à lui faire le petit dej après avoir enfilé une chemise à lui trop grande ou un t-shirt. On verra cela demain bien entendu. Enfin bref, il faudrait que je mette sur pause mes pensées et que je profite pleinement, je vais regretter si je fais une maladresse parce que je serais trop occupée à me demander dans quel sens je dois faire danser ma langue avec la sienne.

Je me laisse aller, nos vêtements tombent doucement mais sûrement. Je ne tremble plus. Je me sens en sécurité avec Ulysse, allez savoir pourquoi, je suis sûre qu'il est le genre de garçon qui pourrait m'attirer des ennuis de par son engagement. Mais je crois que c'est ce risque que je prends à me livrant à lui que j'aime. Il ne sait pas tout encore sur moi. Je ne lui ai pas parlé de l'article que je veux boucler pour dénoncer tout ce qui se passe notamment ici et dans ma ville d'origine. Puis il y a ma soeur, je n'en parle pas trop, je mène mon enquête mais je crois que je vais avoir besoin d'aide, Ulysse pourrait être la meilleure personne...? Non ? Et puis il ne connait pas non plus le statut de mes parents, c'est comme si j'étais la fille du maire de Radcliff, je suis sûre que les deux hommes s'entendraient à merveille, mon père et Lancaster... on replonge dans une guerre sans fin comme il y en avait au Moyen-âge, elles étaient barbares et sans pitié et je trouve que tout redevient un peu comme à cette ère.

Bon allez cesse de trop penser. Profite bordel. Je souffle doucement, je reprends ses lèvres. On entre dans la douche, l'eau coule non loin de nous. Je n'ai pas envie d'arrêter de l'embrasser parce que j'adore cela. Je frissonne... si je tremble légèrement ce n'est plus par peur mais par désire. On s'écarte un peu, je le regarde dans les yeux, je me pince les lèvres... et je laisse tomber sur le carrelage mon soutient-gorge. Je ne le quitte toujours pas des yeux. Il découvre petit à petit mon coeur. Je tente de faire taire mes complexes, je ne sais que je ne suis pas le genre de fille avec des formes ou quoi que les hommes aiment, enfaîte je fais plutôt un petit B et une taille 36. On voit légèrement mes côtes qui plus est. Mais j'espère qu'il s'en fiche un minimum. Je sens ses doigts frôler ma poitrine, puis remonter sur ma nuque et c'est agréable de sentir son désire sur ma peau grâce à ses doigts. Je ne le quitte toujours pas. Je sens ses lèvres sur ma peau justement... et bon sang je vais défaillir. Je le laisse m'entraîner sous la douche, me plaquer contre la paroi de celle-ci. Bon sang, c'est génial.. je n'avais jamais fait quelque chose de ce style. Avant que mes cheveux ne soient trempés, je les détache et ils tombe sur mes épaules. Bientôt l'eau nous trempe et je perds aussi ma culotte. On est nu... Mes mains le colle contre moi et mes lèvres l'embrassent, je manque d'oxygène mais ce n'est pas grave, je pourrais défaillir pour qu'il continue. Je ne résiste plus, mes pensées cessent d'être. " je suis toute à toi... " sûrement un excès de passion, mais dans un sens ce n'est pas faux sous cette douche, je suis toute à lui. Une de mes mains descend au niveau de ses fesses, la chaleur de l'eau rend sûrement mes joues rosies et notre étreinte plus forte en désire. Nos parties intimes sont collées l'une à l'autre et je sens qu'elles ne feront plus qu'une bientôt !