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 (lilo | tw /!\), and this was bad.

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Avi Ashcroft
Avi Ashcroft

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SUR TH DEPUIS : 12/10/2015
MessageSujet: (lilo | tw /!), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeSam 17 Oct 2015 - 3:51


i whisper in your ear i want to fucking tear you apart
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got a big plan, his mindset maybe it's right at the right place and right time, maybe tonight. in a whisper or handshake sending a sign wanna make out and kiss hard, wait, nevermind. late night, it's no thing, maybe it slipped. but the slip turns to terror and the crush to like when she walked in he froze up, leaves it to fright. it's cute in a way, till you cannot speak and you leave to have a cigarette, knees get weak w/lilo valentine & bucky hershey.

La vie ; la vie et son caractère totalement imprévisible. Ce petit coup de pouce du destin qui pouvait amener deux entités à se rencontrer : quelle ironie. Quel amusement – quelque part, il y avait quelqu’un avec une main invisible, qui s’amusait à entrelacer des existences les unes avec les autres. C’était du moins, ce que certaines personnes s’amusaient à imaginer ; d’autres préféraient largement se proclamer maîtres de leur propre destinée – c’était ainsi, probablement, que Bucky voulait se voir. Maître de la situation, de toutes les manières possibles et imaginables : celui qui tenait les rênes, et ne les lâcherait pas de sitôt. Non, non, non ; déjà, aventureux et amusé, il avait pris goût à la liberté – au vaste petit univers qui s’ouvrait sous ses pieds. Ce minuscule bled de Radcliff, point isolé sur la carte du monde ; et pourtant, un plateau de jeu duquel il commençait tout juste à se repaître. Et il avait un appétit d’ogre : une curiosité malsaine chaque jour aiguisée par les faiblardes existences des âmes qui erraient jusqu’ici, dans les rues de ce minable endroit du Kentucky. Il n’venait pas d’un coin plus reluisant, et l’endroit avait le privilège de lui être encore inconnu (ou en grande partie inconnu) – ce qui le distrayait plus que de mesure. Trop souvent pourtant, l’ennui le rattrapait ; le silence d’une solitude grandiose, l’abandon palpitant à la vitesse de l’éclair à travers tout son esprit. Sa distraction avait commencé là, au beau milieu du grandiose salon indécemment grand dans lequel il habitait la plupart du temps : personne n’était venu le chercher, au cœur même du manoir où il avait grandi. Certainement pas le Père qui l’avait laissé derrière, et fuyait probablement tout retour en arrière. Ainsi soit-il, Bucky s’accrochait désormais au caprice de faire c’qu’il voulait, quand il le voulait : quasiment la liberté dont il avait bien souvent rêvée, à défaut de l’avoir. Il avait ramassé le journal sur le pas de la porte, enchainant les articles inintéressants qu’il avait déchirés, l’un après l’autre, pour les balancer dans les flammes dansantes d’un feu incandescent – le foyer de la cheminée, animé par des flammes rougeoyantes était, la plupart du temps, son réconfort le plus suprême. Une chaleur doucereuse, glissant sous sa peau pour apaiser ses maux ; et l’hypnotique danse des flammes, là, à quelques centimètres à peine de son visage. Enfin bref – il avait marmonné les titres des articles, ricanant sur l’inutilité des pitoyables nouveautés qu’on reportait dans les journaux de Radcliff ; toujours ces histoires si importantes sur les discours du maire, les décisions politiques. Les bla, et bla, et bla d’une société qui l’assommait plus efficacement que toute une boîte de somnifères. Et à la dixième, onzième page, quelques colonnes à peine après les rapports de ses dernières occupations à lui, au détour d’une rue – on avait parlé des cambriolages suspects. Ceux qui tapaient désespérément sur l’système des ‘autorités’ de la ville, aussi pitoyables et mensongères étaient-elles – pitié, n’importe quel crétin avait déjà compris ça. Et le tout, enveloppé dans tant de mystères, tant de non-dits, tant d’incompréhension – que ça avait automatiquement éveillé la curiosité du dégénéré. Oui, oui – curiosité, ou quelque chose de presque similaire. Un énième grain de folie probablement, s’ajoutant à la foule des précédents, qui tournaient à toute vitesse dans son esprit, tels des électrons libres qui lui dictaient des volontés toutes plus différentes les unes que les autres.

Il aimait, il dégustait avidement l’idée qu’un petit félin à l’esprit malin se cache dans les rues de Radcliff pour y dérober fortunes et biens, quels qu’ils soient. Sans vraiment savoir pourquoi, le bout de son index s’était accroché aux tracés noirs des mots ; un sourire était né au coin de ses lèvres, et dans ses entrailles, le démon pernicieux de son obsession avait ronronné. Il n’suffisait que de ça, un appel que lui seul saisissait : rien de plus pour casser la marche habituelle de ce que les autres appelaient le quotidien – c’qu’il voulait surtout comprendre comme des chances, qui s’présentaient sur sa route, comme ça, sans crier gare. Un claquement de doigts, et tout le cours de sa journée qui se retrouvait perturbé par un questionnement lascif. Comment ? Pourquoi ? Qui ? Palpitait déjà en lui l’instinct meurtrier, l’envie de découper en petits morceaux toute personne qui agissait ainsi, rien que dans la vaine tentative de comprendre, d’y saisir un quelconque fonctionnement logique. Un peu comme avec lui ; mais il n’allait pas se découper lui-même, ce serait stupide, et extrêmement compliqué. Au Diable le couvre-feu, et toutes ces préoccupations qui enchainaient les autres à des obligations qui n’étaient pas les leurs – drapé de noir, Buck’ avait quitté l’ambiance solitaire de la grande baraque qui l’avait vu grandir, arpentant d’un pas guilleret les rues qui se dessinaient sous ses pieds. Ici, là, poussé simplement par l’instinct. Ou non, pas uniquement : il avait, à vrai dire, passé près d’une semaine à penser les choses, presque ériger un quelconque plan pour coincer la petite anguille qui glissait entre les pattes de toutes les autorités sans cervelle qui faisaient soi-disant régner la sécurité en ville. Il n’voulait pas avoir à s’y reprendre dix fois (ça le lasserait bien vite) alors autant faire les choses bien. Mais jamais l’estomac vide. Et le fun, ça donnait toujours faim – chose que son infime expérience lui avait déjà apprise. Son sac sous le bras, comme s’il avait fait les emplettes de l’année, il parcourut ainsi une bonne partie de la ville : de pâté de maisons en pâté de maisons, sans même croiser âme qui vive ; dommage. Ténébreuse et silencieuse, la silhouette imposante de la banque de Radcliff finit par apparaître, là-bas, au bout de la grande allée sur laquelle il marchait. Et marcha, encore, et encore, pour un bon paquet de minutes, laissant le temps à la nuit de s’épaissir, à l’heure de devenir tardive. Il n’y avait pas de lune ce soir, et presque aucun lampadaire allumé – c’était à croire qu’on avait tracé pour lui tout un chemin par lequel se glisser, tel un serpent en chasse. Chasse ; oui, oui, peut-être bien que c’était l’idée, là maintenant : il n’savait pas encore, il y avait pourtant un dicton, quelque part, qui disait qu’il n’fallait jamais rencontrer ses idoles. Il en soupira d’aise – d’appréhension, sans doute ? – au moment où il trouva enfin une place où se mettre ; presque à l’arrière du bâtiment, le cul posé sur les premières marches d’un escalier de secours de l’immeuble adjacent à la banque. Quels drôles de ressentiments, l’impatience, la rage au ventre ; il crevait littéralement de faim désormais. C’n’était pas son fort, pourtant, d’attendre ; ça ne l’avait jamais été : heureusement pour tout le monde, Bucky avait bien choisi son timing, déballant tout juste la vulgaire nourriture de fastfood qu’il avait embarquée avec lui. Vingt dollars pour ça, de quoi être désolé dans chaque parcelle de son âme ; si seulement il s’en donnait la peine.

Quelques bouchées de sa nourriture plus tard, et il s’ennuyait déjà – eh bien, quelqu’un, quelqu’part cherchait décemment à épuiser sa bonne volonté. Il en aurait presque tout lâché, furieux subitement. Mais heureusement, la vie reprit son cours bien vite ; une certaine agitation sembla tendre l’air pour un instant. Là, juste au bout de ses lèvres, de ses doigts, l’atmosphère rendue électrique par il ne savait quelle présence, qui faisait qu’il n’était plus seul – il n’l’avait probablement pas été déjà, et ce, depuis son arrivée. Quelque part, une petite fouine avait été cachée. Et la créature se dévoilait tout juste, sortant du mur comme s’il s’agissait juste d’une hallucination créée par l’esprit dérangé du dégénéré qu’il était dev’nu. Non pas ce soir, la délicate petite fleur qu’il était venue cueillir, au détour d’une rue hasardeuse (après moult calculs, moult observations, moult amusements divers et variés) se présentait bel et bien à lui : là, à quelques mètres à peine. Etait-ce le hasard ? Le destin ? Dieu ? « Gotcha ! » lâcha-t-il prestement, comme s’il venait de gagner le premier prix à un de ces concours qui lui avaient tant tenus à cœur, y’a longtemps. Quand il avait été gamin, l’petit roux de Glendale, ville minable d’un pays minable, dans un monde minable. Il s’était levé si brutalement, qu’il en avait renversé toutes ses précieuses frites – et dire qu’il n’en avait pas beaucoup mangé ; une bonne poignée de billets verts, envoyée droit dans les égouts. Et pourtant, c’était le cadet de ses soucis : son hamburger coincé entre les dents, comme si c’était la chose qu’il tenait à sauver le plus au monde, il dévala les quelques marches qu’il avait grimpées, pour rejoindre le bitume lourd et glacial qui s’étendait sous leurs pieds. Non, c’n’était pas vraiment poli d’interrompre une jolie blondasse dans sa petite mission délinquance – mais c’était amusant. Levant ses mains devant lui, d’un air plus que solennel, il se mit à taper dans celles-ci, un applaudissement grandiose, qui marquait presque une certaine ironie – ou un indéniable respect qu’il ne vouait qu’à de rares personnes. Très rares ; existaient-elles d’une quelconque manière ? Oui, sans doute ; sans doute. Juste des petits spectres qu’il pourchassait autant qu’il fuyait. Bref. Juste devant la fuyarde, il s’arrêta, droit sur ses deux pieds, pour enfin dégager sa bouche, un sourire (presque aussi charmeur que démesuré) accroché aux lèvres. « Désolé. J’ai pas pu m’en empêcher. J’suis un grand fan. J’adore- » il aurait pu dire ta façon de faire ; les gestes lui semblèrent pourtant plus explicites (probablement) alors qu’un sifflement, digne d’un serpent en rut, passait ses lèvres, ses mains soulignant de haut en bas toute la personne qui se trouvait en face de lui. Ou sa si gracieuse silhouette – qui pouvait se targuer d’avoir de si longues jambes effilées ? Hmmm. « Une p’tite faim ? » minaudant, le ton doucereux, mielleux, trahissait une certaine nervosité ; l’excitation qui avait survécu en lui jusque-là, et qui n’était que ravivée par la délicieuse compagnie qu’il avait à présent à ses côtés. Là. Elle. Lui. Juste la nuit comme décor. Et peut-être des flics qui viendraient à un moment donné. Parce qu’elle venait de braquer une banque. M’enfin, les flics étaient stupides, c’n’était pas une nouveauté. Ils avaient donc tout leur temps.


Dernière édition par Bucky Hershey le Dim 1 Nov 2015 - 0:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (lilo | tw /!\), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeDim 18 Oct 2015 - 2:40

oh ! and this was bad
— BUCKY & LILO —

Elle sautait sur le lit de la chambre du motel miteux du coin. La télé ouverte, le son à fond pour faire chier les résidents voisins. Une chambre pour laquelle elle n'avait pas payé et elle attirerait bientôt le courroux des proprios. Mais pendant que le temps lui permettait, elle dansait puis se jetait à plat ventre sur le matelas au final un peu trop dur. Puis elle sautait à l'autre lit double et lui réservait le même sort. Manette de télé en main, elle zappait à une vitesse folle les chaînes. Elle s'arrêta bientôt sur les nouvelles locales parce que... parce qu'on parlait d'elle ! Un sourire fier vint étirer ses jolies lèvres roses. Le fantôme de Radcliff. La fouine, la vandale. Des surnoms qui lui sciaient si bien. Mais ils manquaient tellement d'originalité ses journalistes ! Ne pouvait-ils par lui trouver un patronyme plus grandiose, digne de la jeune mutante qui a toujours su filer entre les doigts de ses bourreaux pour ne leur rire qu'à la gueule. Elle écoutait ce que disait la présentatrice. Elle demandait ; quelles sont les raisons, qui est la mystérieuse petite voleuse, quelle sera sa prochaine cible, qu'est-ce que le maire contre faire à ce propos. Et elle ria de plus bel la gamine qui sauta d'un lit à l'autre une seconde fois. Pourquoi avoir des raisons ? Pourquoi vouloir essayer de l'arrêter ? Toute sa vie, on l'avait rejeté, pointée du doigt et la qualifiant d'anormale. S'ils ne voulaient pas se retrouver avec la petite peste sur le dos, ils avaient juste à ne pas la modeler comme elle était aujourd'hui. Elle aurait pu être une enfant heureuse, dans une famille aimante mais on avait plutôt décidé d'en faire une parjure, une anomalie à craindre et tenir à plus d'un bras de distance. Ils l'avaient cherché, elle leur donnait le fruit de leurs labeurs ; une agaçante petite voleuse sans limites, prête à tout pour leur faire péter un câble.

Le mini-bar dévalisé, les couvertures couvertes du liquide alcoolisé qu'elle avait échappé partout en foutant le bordel, elle changea une nouvelle fois de chaîne. C'était un poste de musique. La base, les drums, la voix envoûtante, ils entraînaient la jeune femme dans une transe dansante. Totalement ridicule, mais il n'y avait personne pour la voir... et même si elle avait une foule devant elle, ça n'y changerait rien. Depuis longtemps, elle se foutait de leurs regards, de leur jugement et de leurs stupides conventions. Si elle avait envie de marcher pied nu dans la rue, de conduire une voiture sans permis ou de voler la banque de la ville, elle n'allait pas se priver. La Banque...  Ça faisait un moment qu'elle n'avait pas rendu visite à sa vieille amie, il était temps d'aller la soulager de quelques billets émeraude.

Elle délaissa les matelas maltraités pour planter ses deux pieds sur le tapis de chambre. Elle aurait voulu faire un vacarme, mais sa taille de guêpe, son poids de plume ne semblèrent pas ennuyer le plancher sous ses pieds qui ne grincha pas du tout. Malgré tout, elle entendit soudain les voisins de chambre tambouriner contre le mur furieusement. NON MAIS PUTAIN VOUS ARRÊTEZ CE TAPAGE, BORDEL ! La voix grave et rageuse s'éleva comme une mélodie aux oreilles de la blondinette. Elle s'approcha du mur de la chambre adjacente, paumes contre la surface de papier-peint et la tête qui plongea vers celle-ci. Et plutôt que de se fracasser le front, elle passa le visage à travers le mur solide comme si c'était de l'air. « Fuck you. » Le cri terrorisé de la femme au bigoudis, la surprise sur le visage de l'homme hors de lui. Elle ne put s'empêcher de se mettre à ricaner alors qu'elle revenait du bon côté du mur. Déjà, elle entendait l'indignation, la surprise et les touches de téléphone qui formulent le fameux numéro du 9-1-1. Sac sur l'épaule, l'orpheline se laissa glisser à travers le sol pour atterrir au sous-sol et s'éclipser du motel. Pendant que les policiers perdaient leur temps et défonçaient la porte de cette chambre maintenant désertée, elle serait à l'autre bout de la ville en train de se remplir les poches de pognon.

Sous les couleurs de la nuit, elle se faufilait à travers les rues, l'écho lointain des sirènes déjà bien derrière elle. Le rouge, le bleu et l'argenté qui défilaient sur les murs des maisons à mesure que les voitures de police se dirigeaient vers le motel. Et Lilo arrivait finalement devant l'institut bancaire dans un silence et un noir pratiquement total. À la lumière des lampadaires, on ne pouvait qu'apercevoir le rictus amusée sur ses jolies lèvres. Car si elle avait commencé à voler pour survivre, pour se nourrir alors qu'elle n'était qu'une gamine en fugue, maintenant, c'était pour le plaisir, l’adrénaline et la provocation. Les visages scandalisés de ses pauvres villageois de patelin valaient plus que tout l'or du monde, n'attendant pourtant qu'à être cueillis par ses petits doigts de fée. La banque à sa merci, les policiers trop occupés par sa petite diversion du motel, elle entra par les grandes portes, dans un accueil grandiose qui n'aura jamais été plus silencieux. Mais elle s'imaginait les applaudissements alors qu'elle traversait les rangées, le comptoir, puis la porte de voûte comme s'ils n'existaient pas. Il y avait longtemps qu'elle ne ressentait plus ce chatouillis étrange quand elle traversait des objets solides. C'était devenu un jeu d'enfant pour une gamine qui n'avait plus rien à perdre. Ou presque. Sans William, elle ne serait rien et si elle s'attardait ici, c'était pour lui. Et seulement lui. S'amuser à troubler ce trou perdu n'était qu'un de ses passe-temps favoris pendant qu'elle attendait sagement que le coma décide enfin de relâcher cet homme qu'elle aimait tant, sa seule famille. Alors sans lui, elle perdait le contrôle, ne trouvait d'amusement que dans les délits. Dont ce vol de banque qui se passait si bien, comme si elle n'avait jamais été là, se corps félin qui se mouvait à travers les pièces en piochant ci et là des billets verts qu'elle allait probablement flamber bien vite dans des cigarettes ou une bouteille de vodka dès le lendemain.

Oh ! ou bien elle pourrait aller rendre visite au centre commercial et garder l'argent. Plus d'excitement que de voler des magasins, en dérober de jolis articles sans aucun autre client dans les parages... ou aucun vendeur agaçant pour proposer tel ou tel haut qui irait bien avec ses yeux clairs. Bientôt, elle se lassa de la banque alors, elle sautilla naïvement vers l'arrière du bâtiment. Sans porte, sans fenêtre, c'était vers le mur qu'elle se jeta en avant pour se retrouver de l'autre côté sans obstacle. Puis, un autre mur, et un autre sans rencontrer de résistance. Jusqu'à ce qu'une voix flûtée lui ne lui parvienne aux oreilles. « Gotcha ! » Elle s'arrêta dans son mouvement. La tête à droite, la tête à gauche. Vers le haut et elle aperçut la tête rousse qui dévalait des escaliers de secours vers elle dans un entrain plus qu'enthousiaste. Elle comprit bien vite que ce n'était visiblement pas un flic, pas même un chasseur. Des balles ou des coups auraient déjà volés vers elle, pas un jeune homme la gueule pleine de burger comme lui. La vision l'amusa, mais encore plus l'acclamation de ses mains dans un applaudissement théâtrale suivi de sa belle déclaration d'amour digne des Roméo et Juliette des bas-fonds ou ruelles sombres. « Désolé. J’ai pas pu m’en empêcher. J’suis un grand fan. J’adore- » Il la relookait sans gêne et ça la faisait rire. Alors, à son tour, elle détailla de haut en bas le rouquin qui sifflait devant la jolie silhouette de Valentine. « Une p’tite faim ? » Il n'avait aucune idée à quel point. Mais pas pour un burger. Pour que la nuit ne finisse jamais. Elle avait faim pour plus d'amusement, plus de délits pour lesquels elle ne serait jamais coincée. Faim pour une intrigante compagnie. L'avait-elle trouvé chez le garçon au crâne de feu ? « Ah ouais, ça te plaît ? » L'orpheline qui lui lança l'un de ses sourires malin teinté de provocation charmeuse, elle s'approcha ensuite, rétrécissant la distance entre eux d'un pas ou deux. Elle se stoppa à sa hauteur, tête penchée sur sa épaule. Regard amusé, la main qui vint lui dérober le burger des mains, passant à travers ses doigts.

Elle ignorait qui c'était. Un enfant des rues comme elle ? Elle s'en fichait. Tout ce qui importait c'était qu'apparemment, elle avait un fan. Un fan... elle était habituée d'entendre les cris indignés. Voleuse ! Mutante ! Monstre ! Jamais digne d'amour, d'amitié ou même de respect. Jusqu'à William et maintenant, apparemment ce jeune homme sortit des ombres. C'était trop demander que de vouloir être traitée normalement ? Alors soit, elle ne le serait jamais aujourd'hui. Le roux, la blonde, deux petits monstres ? Elle avait faim de le découvrir. « Parce que j'ai envie de nouveau souliers. Le centre commercial, c'mon prochain arrêt. » Elle mordit dans le burger avant de lui tendre de nouveau et le laisser tomber entre ses doigts. Elle macha rapidement, déglutit, un nouveau pas vers lui pour pratiquement s'y coller dans la froideur de la nuit. Mais aussitôt, elle se détacha, laissant glisser la douce invitation entre ses lèvres. « Je dirais pas non à d'la compagnie. » Et sans même l'attendre, mais ne le quittant pas des yeux, elle se mit à reculer, direction le centre commercial et une petite séance magasinage nocturne. Elle le regardait et ça lui ferait pas de tort au jeune homme des nouveaux souliers aussi. Le sourire de la belle gamine s'harmonisant parfaitement à la lueur de défi qui brillait dans son regard électrique. Elle n'aurait jamais cru trouver partenaire de jeu ce soir, ni même aucun autre soir. Mais bon, où était l'amusement si on ne pouvait pas le partager avec quelqu'un ? Elle ne réalisait pas à quel point William lui manquait, à quel point sans lui, elle devenait cette petite tornade blonde. Bientôt accompagnée du flamboyant intrus ?
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Avi Ashcroft
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MessageSujet: Re: (lilo | tw /!\), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeLun 19 Oct 2015 - 1:48


i whisper in your ear i want to fucking tear you apart
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Les choses méchantes, les gens méchants, les petites créatures coquines qui filaient entre les pattes des gros bourrins de la ville ; ç’avait un attrait tout particulier pour le Bucky qu’il était devenu. Curiosité maladive, instinct grandiose, adrénaline palpitant à la vitesse de la lumière, sous la superbe rencontre hasardeuse qui se jouait – ici, là, nulle part. La marche capricieuse de la petite vie qui régnait ici-bas : c’était amusant, délicieux ; l’indigne jeu d’un prédateur avec sa proie. Etait-ce pour ça qu’il était là, ce soir, si libre de ses mouvements, guidé par un caprice déraisonné ? Pas forcément. Peut-être. Peut-être pas. C’était là tout le mystère du hasard, d’une rencontre se jouant au détour d’une rue, du délice de deux regards voués à se rencontrer – au détour d’une mésaventure. Ce n’serait pas dans l’attente, que le dégénéré trouverait un quelconque réconfort ; pas même dans la bouffe atroce qu’il avalait, bouchée après bouchée, bouillonnant d’impatience derrière les apparences d’Ange roux qu’il affichait volontiers. Si un chasseur devait passer par ici, il se prendrait une déculottée – faire partie de ces fous qui brisaient désormais les règles imposées par le couvre-feu, c’était presque digne d’une trahison pure et dure. C’était comme cracher une haine viscérale en plein dans la tronche de Thaddeus Lancaster. Pourquoi pas. Personne n’lui posait de question ; pire encore, il semblait qu’aucun procédé particulier n’avait été mis en place autour de la banque, pour empêcher la petite fouine invisible de faire ce qu’elle voulait – quelle stupidité. Il n’y avait que les transmutants qui avaient l’importance désormais, que les transmutants qui étaient des criminels, que les transmutants qu’il fallait arrêter. Oh, il connaissait bien la chanson, cette petite mélodie soigneusement orchestrée par les gens comme son Père – ou cet être qui s’en approchait plus ou moins. S’en était approché, en tout cas, avant que tout n’bascule : douze ans plus tard, après des kilomètres et quantité de tâches ingrates accomplies, ci et là. Bref, c’n’était sans doute pas dans le but de revisiter son passé qu’il était venu jusque-là ; le parfait contraire, aller de l’avant, ça avait un arôme tout particulier. Ca faisait régner chaos, excitation, une alchimie de ressentiments qu’il aurait volontiers associée à tout un orchestre philarmonique. Presque gracieux, mais totalement imprévisible. Bucky n’était plus que ça désormais, une petite tempête qui frappait des vies, comme ça ; il pouvait se transformer en ouragan meurtrier, et les réduire à néant. Ou en petite bise, là, sur le bord des joues de ses victimes, quelles qu’elles soient. Si seulement il pouvait y avoir un quelconque moyen, pour tous les autres, de prédire ses humeurs. Les frites, le hamburger, le froid : tout ceci ne s’équilibrait pas, et les secondes qui s’égrenaient commençaient à déteindre sur sa bonne volonté – il n’en avait pas beaucoup en règle générale, pouvait probablement en avoir un tout petit peu plus, pour quelqu’un qui attisait sa curiosité, son intérêt de la sorte. C’n’était toujours qu’une option très limitée ; oui oui, il avait déjà assez goûté aux caprices du destin pour toute une vie. Mordre l’existence à pleines dents (la sienne, celle des autres), c’était son petit dessert favori, aujourd’hui.

Il l’avait trouvée ; elle l’avait trouvé. L’ordre logique de deux âmes vouées à s’attirer l’une l’autre – quelque chose de ce genre-là, ou peut-être simplement avait-il bien calculé son coup. Extrêmement bien ; en dévalant les marches d’escalier vers la sculpturale blonde, tout ceci n’avait plus d’intérêt. Seul le maintenant, l’instant présent, le palpable – en avait. L’odeur qui planait tout autour d’eux, les œillades furieuses de la jeune femme à quelques pas de là. Lui, cette petite graine de folie qui dictait son attitude, ses faits et gestes. Elle l’amusait, indéniablement, et l’effet contraire paraissait tout aussi efficace : étaient-ils faits pour s’entendre ? Etaient-ils faits pour… ? Le sourcil arqué, le visage rieur, les commissures de ses lèvres retroussées, l’éclair brillant au fond de ses yeux, tout ceci devait parler pour lui, indéniablement. Le fou furieux, qui surgissait comme ça, au détour d’une ruelle par laquelle elle tentait vainement de s’échapper. Non, non, il n’était pas un chasseur, pas même un transmutant (plus maintenant). Ni même de ces humains barbants qu’elle avait l’habitude de voir graviter dans sa vie. Il était… danger ; le sentait-elle, là, au bord de ses lèvres, pointer sur le bout de sa langue, le goût tout nouveau de l’inconnu ? Aussi imprévisible que réceptive ; ouh, avait-il rencontré son âme sœur ou quelque chose de ce genre ?  « Ah ouais, ça te plaît ? » dans sa gorge, résonna un ricanement acerbe et gourmand : elle ne le provoquait pas, pas de cette manière que le ferait quelqu’un qui avait l’intention de le repousser. Nooooooooooooon. Et c’était si bon : déjà, la nuit venait de revêtir un tout autre visage, tellement plus plaisant, tellement plus… nouveau. Combien de pauvres, misérables, pitoyables âmes errant en les rues de Radcliff pouvaient prétendre être comme elle ? Réceptives, attirantes – glaciales et chaleureuses à la fois. Oh oui, elle lui plaisait, ne l’avait-elle pas déjà compris ? Derrière le langage pur et dur, leurs yeux s’analysant, regards furtifs qu’ils se balançaient comme s’ils inspectaient de la chair fraiche qu’ils étaient sur le point de dévorer ; y’avait des signes qui ne trompaient pas. Et dire qu’il aurait volontiers crevé les yeux du premier abruti qui aurait eu l’idée de venir lui prendre son burger – ouais, il lui avait proposé, entre la comédie et la réalité, il y avait tout un pas. Un pas que personne n’avait été prêt à franchir jusque-là : jusqu’à elle. Oh oui, elle. Quel était son nom ? Quelle était l’importance ? L’idée ne vint même pas atteindre les parois de son esprit, au moment où, à son tour, il pencha la tête, songeur, presque sérieux en la sondant de la tête aux pieds : était-il en train de déterminer silencieusement si elle était digne de son temps ? Il savait déjà qu’elle l’était. Ce petit délice qu’il allait déguster sans modération. « Parce que j'ai envie de nouveau souliers. Le centre commercial, c'mon prochain arrêt. » et à cette phrase, il répondit en examinant de loin, de toute sa hauteur, les chaussures qu’elle avait aux pieds. Pfff, comme s’il s’y connaissait en chaussures. Il s’y connaissait en doucereux risques, cependant ; il s’y connaissait en criminalité. Il s’y connaissait en… en, ce truc inqualifiable, qui drainait tout son sang à une vitesse ahurissante, à chaque fois qu’il faisait quelque chose de… démesuré. Et plaisant, sous tout rapport. « Je dirais pas non à d'la compagnie. » elle s’éloignait déjà, la vile tentatrice : sous la pénombre lugubre de la nuit, opalin dans le faisceau d’un lampadaire, Buck’ lui répondit par un sourire carnassier – ce même sourire qui dépassait l’entendement, et pourrait faire glisser l’effroi dans n’importe qui. N’importe qui avec un semblant d’instinct de survie, sûrement.

Le burger trouva le sol, après que le rouquin l’ait envoyé valser par-dessus son épaule : cet appétit-là, il l’avait sustenté désormais. Il avait faim d’autres choses, d’autres arômes, d’autres saveurs désormais. En quelques foulées, il s’élança derrière blondasse ; et la rejoignant, il commit l’outrage de déjà glisser un bras autour de son épaule – on aurait pu croire qu’ils s’connaissaient depuis une demi-décennie, et qu’ils avaient déjà fait les quatre cents coups ensemble : tout ceci ne se profilait pourtant que dans leur avenir. Ce commun accord silencieux qu’ils venaient de signer, de leurs regards prononcés, ces quelques mots frivoles qu’ils venaient d’échanger ; nan, il n’avait pas forcément besoin de nouvelles chaussures. M’enfin, l’idée avait du potentiel – et si la sirène capricieuse le voulait, ils le feraient. Le centre-ville de Radcliff était si minuscule, qu’ils ne mirent pas bien longtemps à atteindre le lieu-dit ; deuxième étape, d’une longue nuit – ils le savaient déjà tous les deux. Ils contournèrent le bâtiment, presque l’effort inutile ; et c’est sans aucun mal qu’ils parvinrent à pénétrer dans le centre commercial. Il n’faisait pas partie de ces péquenauds surpris de voir une gamine capable de traverser un mur ; c’était la base presque, les fondations de tout c’qu’il avait déjà vu, au cours de sa vie. Combien de dégénérés de tous les genres, Alexander Callahan avait-il ramené avec lui, parfois avec l’aide de son petit acolyte à la tête rousse ? Ouais, c’était y’a longtemps déjà, mais d’une certaine manière, Bucky avait déjà vu le monde. Elle avait traversé le mur, et avait ouvert la porte de secours depuis l’autre côté – pas de quoi casser trois pattes à un canard ; c’était pourtant à croire que le Hershey s’était profondément, silencieusement, refusé à agir avec la complicité de la mutation de la blonde – il avait assez à faire avec la sienne, le vaccin traitre qui pulsait à la même vitesse que la vie sous sa peau. Mains dans les poches, comme s’il était entré pour faire du shopping en plein jour, Buck’ aventura son regard ici, et là, observant les enseignes des magasins dans l’épaisseur de l’obscurité. Franchement, c’genre d’endroit était tout de suite beaucoup plus fréquentable quand il n’y avait pas d’autre imbécile autour. « Ouuuuuuuh. » presque un mugissement, un ronronnement de contentement franchit ses lèvres ; Buck’ traversa le vaste espace vide, pour atteindre un jukebox qui se trouvait à proximité, au beau milieu de l’une des allées du centre-commercial. Sautillant sur place, il sortit une petite pièce d’argent d’une de ses poches – vive la monnaie et les fast-foods – pour l’introduire dans l’objet, et lancer la musique. Celle-ci se mit en route sans attendre, le bruit se répercutant à travers le gigantesque espace vide de monde, et dénué de vie. Ou peut-être y avait-il, quelque part par ici, un crétin de garde qui remonterait l’origine de l’agitation, et tomberait sur eux deux. Les délinquants de bas-étage qui s’étaient permis de s’introduire dans ce précieux endroit au beau milieu de la nuit. Après le couvre-feu de m’sieur le maire qui plus est. Pffff, quel outrage. Il s’en foutait – s’en foutaient tous les deux l’un autant que l’autre ; et sans forme de procès, sans même lui laisser vraiment le choix (ou presque), le jeune homme attrapa la blonde par le main, l’entrainant dans quelques pas de danse. Les vagues pas de danse qu’il connaissait, et qui n’correspondaient pas nécessairement à la stupide chanson entêtante qu’il avait lancée, comme ça au pif, sans savoir s’il allait gaspiller sa petite pièce ou non. Enfin, les pas les entrainant ici et là, ils s’arrêtèrent au niveau de la vitrine d’un magasin à chaussure : pile c’qu’ils avaient cherché, n’est-ce pas ? Lui s’écarta déjà, arpentant à nouveau tout le hall – sans manquer de faire une glissade à mi-chemin – pour atteindre une autre échoppe ; un truc qui n’payait pas de mine, ressemblait à une petite supérette. Ouais, il n’avait pas pu finir son repas : et s’il allait devoir regarder une gonzesse choisir des chaussures, autant le faire avec quelque chose de bon à bouffer. Il n’eut besoin que de la petite pince qu’il trainait partout avec lui, dans la poche de son pantalon, pour ouvrir la porte qui menait vers le magasin : l’avantage d’être un dégénéré capable de tout comprendre en un clin d’œil – ou de l’avoir été. Et d’avoir été exploité par un chasseur qui avait mis un point d’honneur à lui faire apprendre les rudiments de ce genre. Dans le magasin, il trouva des chips, du chocolat, tout c’qui ressemblait au domaine du mangeable, et pourrait le faire patienter, d’une quelconque manière.
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MessageSujet: Re: (lilo | tw /!\), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeMar 20 Oct 2015 - 7:20

oh ! and this was bad
— BUCKY & LILO —

Ce qu'elle désirait, elle le prenait. Ça avait toujours été ainsi. Partout où elle allait, il n'y avait que les mots monstre et voleuse qui la définissait. Quoi, elle pouvait passer à travers les murs et alors ? C'pas comme si elle s'amusait à planter sa main dans la poitrine des gens à la tout-va et arracher des coeurs avec son don. Oh, elle le pourrait, mais où était l'amusement de voir l'indignitation disparaître en même temps que la vie dans les yeux des pauvres gens normaux. Non. Elle aimait l'anarchie, elle aimait tous ses gens qui la poursuivaient avec des piques. Elle voulait une famille, mais maintenant, elle avait l'attention de tout le monde, faut bien l'avouer c'était encore mieux. Et ce rouquin sortit de nulle part, toute cette attention qu'il portait sur elle ; ça lui donnait des frissons.De bons petits frissons comme elle les aimait. Elle n'aurait jamais cru que sa petite délinquance plairait à quelqu'un. Pendant un instant, la tête rousse devant elle semblait aprécier le pour et le contre de son invitation. Elle avait où la tête ? Pourquoi elle lui proposait de venir au centre commercial. Les mecs, ça se fichait bien de ce genre de choses. Mais la proposition était lancée. Dans les airs, comme ça. Si l'envie lui prenait. Si comme elle, il avait envie de s'amuser aux dépends des pauvres habitants de la ville.

Prendre gratuitement et sans opposition ce qu'eux devaient travailler comme des déchaînés pour se procurer. Un sac à mille dollars. Des souliers de designer qui coûtaient plus cher qu'une maison. Pourquoi pas une jolie robe pour en foutre plein la vue à son nouveau compagnon qui déjà, venait passer son bras autour des épaules frêles de la mutante. Elle avait peur de rien, la petite. Pas des fous, pas des hunters et encore moins des autorités. Intouchable. Quand elle le voulait en tout cas. Ce fut un sourire qui se dessina sur ses lèvres, ne se défilant pas de l'accolade du rouquin. Un duo qui semblait complice depuis longtemps pour un spectateur qui viendrait d'arriver. Sans difficulté, sans rencontrer âme qui vive, ils parcouraient les quelques rues avant d'arriver à destination. Le grand bâtiment mal gardé, surtout pour une gamine au pouvoir comme le sien. Elle se lança tête première dans le mur, mais ne s'y fracassa pas. Se retrouvant nez à nez avec une grande plante décorant le magasin qu'elle venait d'envahir. Mais elle passa son chemin. Elle avait une mission ; ouvrir la voie à son nouveau partenaire de crime. Elle savait même pas son nom. Ça changeait rien, elle apprendrait bien assez tôt à le connaître et bien plus que par simple patronyme inutile. Elle pourrait même s'amuser à lui trouver un surnom. Sa petite fantaisie. Et elle se demandait bien ce que lui, petit détraqué comme elle, pourrait lui trouver comme petit nom à elle. Alors, elle traversait les rangées, la tête dans ses petites rêveries et bientôt, elle lui ouvrit la porte. La nuit pouvait commencer. Le grand centre plongé dans la pénombre, les mannequins à foutre la chair de poule et pourtant, elle s'amusait.

Marchant côte à côte avec son nouveau complice que le hasard a décidé de lui amener, elle entendit un spontané Oouuhhhh. Elle tourna les yeux pour apercevoir la tête de feu se diriger vers un belle boîte à musique. Idée si délicieuse, elle se dandina jusqu'à lui, observant par dessus son épaule sur quelle musique il porterait son choix final. Ce fut finalement un coup de tête, l'aléatoire qui l'emporta et déjà, il se retournait pour attraper la blondinette. Il l'entraînait dans une danse plus que chaotique. Et elle ricana. Non pas une moquerie, loin de là l'idée de se foutre de sa gueule. Un ricanement cristallin car elle s'amusait. Elle aussi pouvait danser sans rythme et sans suivre la musique, s'amusant à imiter un instant le jeune homme dans ses mouvements sans queue ni tête. Sa tête tournait dans tous les sens, ses cheveux fouettaient ses minces épaules quand son regard se posa sur l'enseigne d'un magasin de chaussures. Bingo ! Leur petite danse prenant fin soudainement, elle se lança en avant en sautillant pour aller faire ses emplettes. Pendant que le roux allait se chercher de quoi se sustenter pendant qu'elle l'ennuierait à mort avec l'essayage de souliers, elle alla dans l'arrière boutique et en sortit des dizaines de boîtes indiquant la même taille. Elle allait essayer tout le magasin et prendre les plus beaux. Ou pourquoi pas deux paires. Ou trois ! Elle déposa toutes les boîtes près d'un miroir où elle pourrait se contempler et commença en enfiler des chaussures sans attendre le gamin à la crinière de sang. Pas besoin d'attacher ou de délasser les bottes ou talons, elle passait aisément à travers les parois, utilisant à profusion son don qui faisait autant partie d'elle que respirer. Mutante jusqu'à la moelle.

Bientôt, elle entendit les pas du jeune homme. Elle lui tournait le dos et vit son visage mâlin dans le reflet du miroir. Elle pencha la tête et enfila une paire de talons hauts. Noirs, pas trop hauts, ni trop courts. Complémentant gracieusement ses jambes. « Qu'est-ce que t'en dis ? » Elle posa une paume sur sa hanche, se retourna en gardant son visage vers le miroir, passant la tête par dessus son épaule. Il manquait quelque chose. Elle le savait, elle le sentait. Qu'il soit le meilleur styliste du monde ou qu'il s'en fichait, elle s'était déjà éclipsée avant même qu'il ne réponde. Elle avait traversé le miroir puis le mur pour se retrouver dans le magasin voisin. Rempli de fringues. Camisoles, robes, jeans, t-shirts. D'un bras, elle attrapa une tonne de vêtements accrochés sur des cintres et retraversa le mur pour rejoindre le rouquin. Elle les jeta tous à ses pieds et lui lança un sourire taquin presque séducteur. « Ce sera mieux avec ça. » Et sur ses mots, elle passa ses mains au bas de son chandail qu'elle souleva alors pour le passer par dessus sa tête. Se retrouvant en simple brassière. Tigrée, probablement volée il y a plus d'un an dans un État voisin. La pudeur, elle n'en avait pas. Elle se moquait des conventions, n'avait de gênes à voler ni à se pavaner de façon indécente en lieu public si l'envie lui prenait. Plus depuis que William était dans le coma. Plus depuis qu'elle était cette petite bête abandonnée à elle-même de nouveau. Depuis qu'elle voulait faire payer aux hunters d'avoir fait du mal à ce paternel dans l'âme. Il était dans le coma à cause d'eux. Elle allait rendre leur vie un enfer. Une petite fouine qui se glissait dans leur peau. Un parasite. À commencer par ce centre commercial. Indécente, sans honte d'être surprise par un gardien passant par là. Au contraire, ce serait tellement amusant d'y voir sa tronche. Mais à ce moment, le seul témoin de son impudeur était le jeune roux. Elle agissait comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Après tout, ils étaient quand même au beau milieu de la nuit dans le centre commercial, pourquoi se priver.

Attrapant un joli haut dans la pile de vêtements qu'elle venait de ramener, elle retourna devant le miroir et l'enfila. Toujours pas satisfaite. Au final, c'était peut-être les souliers. « Fuck this. » Elle enleva les chaussures féminines au coût probablement exorbitant et en cassa les talons dans un crac sonore, si plaisant à ses oreilles. La musique du jukebox lointaine. Oh comme elle adorait l'adrénaline de nuits comme celle-là. Et elle n'était pas seule. C'était encore plus excitant. Elle revint vers son copain délinquant et piocha dans les friandises qu'il avait ramené. Qui était-il ? D'où venait-il ? Qu'est-ce qu'il l'avait mené à elle ? Il s'appelait comment ? Elle pourrait l'appeler par des jolis noms sortis de son imagination. Allumette. Ginger. Sparky. Pyro. Se penchant de nouveau sur la pile de vêtements, elle se mit à fouiller pour une nouvelle tenue à essayer. « Je suis pas mal sûre que tu t'en fiches, mais qu'est-ce que tu voudrais m'voir essayer ? » L'étincelle amusée dans le regard qu'elle leva sur lui alors que les fringues volaient par dessus son épaule à mesure qu'elle cherchait le prochain coup de coeur. Ou coup de gueule.
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Avi Ashcroft
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MessageSujet: Re: (lilo | tw /!\), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeMer 21 Oct 2015 - 2:30


i whisper in your ear i want to fucking tear you apart
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got a big plan, his mindset maybe it's right at the right place and right time, maybe tonight. in a whisper or handshake sending a sign wanna make out and kiss hard, wait, nevermind. late night, it's no thing, maybe it slipped. but the slip turns to terror and the crush to like when she walked in he froze up, leaves it to fright. it's cute in a way, till you cannot speak and you leave to have a cigarette, knees get weak w/lilo valentine & bucky hershey.

Liberté. Douce liberté avec son goût acidulé, ses impressions toutes particulières. Sa saveur grandiose comme une symphonie – haut et bas se multipliaient, inlassablement dans un cycle qui revenait toujours en boucle. Liberté, le goût de la vie que Buck’ n’avait que trop peu côtoyé jusque-là. Gamin de rien, gamin vaurien, gamin vendu. Gamin rat de laboratoire. Etcetera, Etcetera. La mélopée désastreuse de son passé, il la connaissait bien – la connaissait trop bien pour l’avoir lui-même vécue, sentie passée, pauvre misérable impuissant au sort funeste qu’on lui réservait. Il en ferait pleurer dans les chaumières, s’il se mettait à jouer du violon les yeux larmoyants d’un chagrin qui aurait été légitime. Aurait été, dans une autre vie, avec quelqu’un d’autre que lui ; lui, c’qu’il était devenu, flamboyant jusqu’au bout des doigts, brûlant, ardent, incapable de s’arrêter une seconde. Oh oui, cette solitude qu’il avait fini par obtenir, il comptait bien la déguster dans toute sa splendeur ; l’attraper par les couilles et la bouffer sans retenue aucune. C’était ça qui le faisait, ça qui le constituait désormais, l’instinct de profiter de chaque instant, de ces rencontres hasardement amenées jusqu’à lui. La blonde gracieuse était exactement comme lui, ni repoussée à l’idée de filer bras dessus-bras dessous avec l’inconnu rencontré y’a quelques secondes à peine, ni répugnée par le fait de se salir les mains – même pas un tout p’tit peu, le temps d’aller se chercher ces chaussures qu’elle méritait tant. Les gens comme eux méritaient tout, ils méritaient d’avoir le monde à leurs pieds – cette p’tite ville misérable, en tout cas. Ce s’rait toujours mieux que l’imbécile qui gouvernait à l’heure actuelle, à ce qu’il avait entendu : la politique était bien loin de ses préoccupations désormais. Combien de statistiques complexes et parfaites avait-il faits tout au long de sa jeunesse, combien d’études avait-il accomplies pour le compte de Callahan ? Au sujet de la politique nationale, de la politique locale, d’autres choses encore. Sciences, économie, le pari, les mathématiques, la logique implacable du monde : tant de choses qui ne lui avaient jamais échappé, n’avaient jamais eu le moindre secret pour lui. Toutes les structures du monde moderne, le Hershey avait eu le loisir de les apprendre sur le bout des doigts – avec un peu de mécanique, un peu d’informatique, un peu de… presque tout. Etait-il un dictionnaire ambulant ? Ouais, être un phénomène de c’genre, ça brouillerait sûrement l’esprit de plein d’gens. Qui pourrait le blâmer, de jouir désormais si intensément de la folie toute nouvelle qu’on lui avait collée à la peau ? C’n’est pas comme s’il avait décidé sa propre condition, ces instincts grandioses qui ronronnaient en lui, semblables à un animal sauvage lâché en plein dans les rues de Radcliff. Se trouver une compagne d’amusement, une moitié qui le comprenait sans même avoir à prononcer le moindre mot – c’était comme obtenir de la vie un espoir qu’il n’avait jamais daigné mettre en mots ; l’inconnue à la chevelure blonde, la blondasse au corps sculptural, entêtante et embêtante, répondait à des appels bien loin de la réalité.

Une espérance, le p’tit coup de pouce de la vie – délicieuse créature accrochée à son bras, fichant ses pas dans les siens, arpentant avec lui l’espace désert du centre commercial fermé. Elle ne rechignait pas, n’chouinait pas, elle ne s’méfiait pas et ne se posait pas dix questions à la seconde : presque une exception à la règle imprenable de Radcliff, la méfiance qui planait partout, nauséabonde et chiante à souhait. Rien que pour le plaisir de la chose, il aurait voulu pouvoir se trémousser avec sa petite souris sortie des ténèbres, pour toute la nuit – encore et encore, jusqu’à en dépenser toutes ses petites pièces d’argent. Jusqu’à épuiser ce stupide jukebox qui manquait magistralement d’originalité : il n’faisait que cracher en une mélodie pourrie, les titres clichés de la société actuelle. Rien de plus motivant qu’un amusement temporaire – frivole. Ephémère – destiné à la mort comme toute créature qui vivait. Autant profiter, oui profiter, toujours profiter. Saisir. Et n’jamais lâcher. Il avait déjà oublié cette danse sulfureuse, guillerette, stupide et tantôt joueuse avec l’inconnue sans nom, pour jeter son dévolu sur la prochaine étape de son errance à lui. Nan, il n’avait pas de godasses à acheter, pas de fringues à changer ; sous la tutelle de Callahan, il avait toujours eu tout ce dont il avait besoin – et désormais, il s’contentait de ce qui dormait entre les murs protecteurs du manoir qui lui servait de baraque. Tout frais payé par le Père indigne qu’était Alexander – il avait une mansuétude, une nostalgie qui faisait qu’aucun des deux n’avait encore daigné faire le pas en avant pour détruire un peu plus leur connexion passée. « Qu'est-ce que t'en dis ? » il était tout juste revenu, un paquet de viande séchée entre les mains ; probablement un truc dégueulasse, mais quelque chose qui éveillait sa curiosité, un petit sachet qu’il ouvrait frénétiquement pour en renifler les arômes. Pfeuh, si ça c’était de la viande, il était prêt à lui-même sacrifier une jambe pour produire ces fameuses lamelles d’il n’savait quoi. Peu importait, reportant son attention sur la blonde en manque d’attention, il laissa un regard avide courir sur elle – pas seulement sur son joli mollet vaguement mis en valeur par les talons qu’elle venait de foutre aux pieds. Erk, le prenait-elle pour un expert en pompes ? « Meh. » lâcha-t-il, dans une moue perplexe, pour exprimer son ressenti – qu’elle en saisisse c’qu’elle voulait, c’était bien c’que faisaient les femelles, en règle générale. Entre ses dents carnassières, il bloqua un morceau de viande séchée, tirant avidement dessus pour en décrocher un bout ; à nouveau, capricieux et changeant à souhait, il avait une faim de loup. Et la blonde le cultivait, l’affamait de plus en plus à chacune de ses petites attitudes provocantes ; oh, elle le f’sait si bien. Si bien qu’il en souriait constamment, de ce p’tit rictus au coin de ses lèvres, si similaire à celui qui étendrait les babines d’un carnivore sur le point de sauter sur une proie. Il n’était plus que ça maintenant, calme instable, prêt à s’envoler dans une tempête impétueuse et violente – advienne que pourra. Déjà au loin, le jukebox finissait de cracher les dernières notes de musique – pfff, une poignée de dollars gâchée à nouveau. Il était déjà concentré sur un tout autre manège, un manège – hmmmmm – bien plus plaisant ; elle se désapait, comme ça, sans aucune grâce, mais exposant volontiers sa chair fraiche au regard du carnassier dans son dos. Forcément, quand bien même il était là, appuyé vaguement sur ses appuis, rabattu contre un vague muret comme s’il s’en foutait éperdument, il n’perdait pas une miette du petit spectacle qu’elle ne réservait qu’à lui. La petite peste sans retenue aucune – c’n’était pas lui qui allait rougir de voir ses nichons. Fuck this, en effet, les termes étaient si bien trouvés.

Bien assez tôt, aussi peu satisfait qu’elle, Buck’ avait envoyé valser son sachet de bouffe séchée pour se concentrer sur autre chose – un paquet de bonbons qu’il avait ramené avec lui. Après la viande, les plaisirs piquants, acidulés de quelques gourmandises différentes – et bien moins indécentes – que celles qu’elle lui proposait pour l’heure. « Je suis pas mal sûre que tu t'en fiches, mais qu'est-ce que tu voudrais m'voir essayer ? » Errrf, allait-elle vraiment lui d’mander de faire ça ? Elle pouvait papillonner des yeux, faire la biche autant qu’elle voulait, ça le saoulait déjà. D’un vague mouvement du pied, sans se soucier du crado de sa chaussure, il retourna quelques-uns des vêtements jusque-là, bien plus occupé à mâchouiller ses bonbecs qu’à se concentrer sur ce qu’il faisait. Un sourire malin, la même lueur amusée dans les yeux qu’elle, il s’apprêtait à ramasser une jupe hideuse (probablement) mais grossière au point d’en être fun, qui s’était dégagée du lot. C’était du moins, jusqu’à c’qu’une voix toute nouvelle ne les interrompe. « Hey ! J’vais vous apprendre à rentrer par effraction les gosses ! » Ah enfiiiin le garde de nuit, Buck’ avait commencé à croire que celui-ci s’était étouffé avec ses beignets au point d’en oublier les règles élémentaires de bienvenue. « Oh Darling. On a de la compagnie. » c’était pourtant loin de l’inquiéter – loin, loin, loiiiiiin. Il abandonna là la jolie jupe aux dessins marrants, les bonbons grotesques, pour revenir à ce qu’il était de mieux. Ardent, dangereux. Imprévisible. La blonde et son p’tit shopping, la bouffe, la musique, la nuit ; plus rien n’avait d’importance, au moment où il attrapa un cintre qui trainait là, pour glisser lentement mais sûrement vers le gros garde. Celui-ci avait à peine atteint son talkie-walkie, lorsque le rouquin arriva à sa hauteur, fichant un vif coup de cintre en plastique sur ses doigts pour faire voler le walkie sur le sol. Voilà… il n’manquait plus qu’il demande des renforts, tiens ; ils étaient là pour y rester. « Compagnon... » adressa-t-il d’un air on ne peut plus légitime, presque sur le ton de la confidence, à son vis-à-vis. « On n’interrompt jamais une damoiselle dans sa séance shopping. Tu f’rais mieux de le savoir. » le tout ponctué d’un grandiose sourire comme il savait si bien les faire. Du moins, jusqu’à ce qu’il se décide à avancer encore un peu, pivotant sur ses pieds pour passer au garde aussi, un bras par-dessus son épaule. Comme ça, comme si c’était son pote de toujours – ouais, pourtant, c’n’était que la première fois qu’ils se voyaient. Mais pris de court, presque intimidé sans sa petite défense, le surveillant livré à la nuit ne pouvait rien faire. Rien, si ce n’est avancer avec le fou furieux à son bras – rien que pour remuer le couteau dans la plaie ; à la hauteur de la blonde, il lui fit un petit signe, similaire à celui que ferait l’américain type qui viendrait présenter son meilleur pote à sa copine pleine de jugements. « Blondie. J’crois que je t’ai trouvé un expert pour tout ce qui est… chiffons. » avant d’ajouter, à l’adresse du type, avec une petite tape sur la joue. « Dis-lui c’que t’en penses. Elle est charmante n’est-c’pas ? Vois-tu, avant qu’tu te pointes, la pauvre était en plein dilemme. » et c’était à lui, pauvre petit garde de nuit, au ventre grassouillet et aux réflexes vraiment lents, de régler le problème. Sans quoi… sans quoi. Hm, mieux valait pour lui qu’il ne le sache pas. Pas encore, du moins.
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MessageSujet: Re: (lilo | tw /!\), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeVen 23 Oct 2015 - 5:56

oh ! and this was bad
— BUCKY & LILO —

Elle avait déjà tout ce qu'elle voulait et elle était là, encore à magasiner pour des choses inutiles. Enfin magasinage nocturne. Vol, tout ce que vous voudrez. C'est pas pour les jolis talons ou les jupes indécentes qu'elle était venue, c'était seulement et uniquement pour ce rush d'adrélanine qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle traversait un mur dans un nouvel endroit interdit. Parfois, elle repartait avec absolument rien, se contentant de foutre le bordel partout où elle était passée. C'était tellement plus amusant. L'ennui, ça la faisait chier royalement alors elle en profitait pour sortir des chantiers battus... souvent au déplaisir de la société si parfaite et réglementée. À force, c'est à aliéner les gens tout ça. Ne t'asseoie pas là, tiens-toi droit, ne dit pas d'insultes ou de gros mots qui pourrait faire pleurer les petites dames coincées. Habille-toi correctement. Ne vole pas. Tout ça, elle le laissait aux gens qui voulaient bien jouer aux esclaves du société si hypocrite. Elle. C'est la liberté. La liberté c'est elle. Et sans William, elle était si perdue qu'elle en perdait sa retenue, plus encore que lorsqu'ils parcouraient l'Amérique à voler pour survivre tous les deux. Oh mais ce soir, elle avait trouvé chaussure à son pied. Et ce n'était pas ses talons qu'elle venait de balancer dans son dos. C'était le rouquin vers qui elle s'était tournée, la bouche pleine de viande. Eurk. Mais hé ! Chacun ses goûts. Et comme elle s'y attendait, le gamin carnivore se fichait pas mal de tout ce qui semblait avoir rapport au fringues. « Meh. » Elle continua donc son petit manège sans s'offusquer. Ouais, en fait, elle aurait vraiment été surprise s'il s'était à lui lancer des conseils d'expert. Oh regarde, ça irait tellement bien avec tes yeux. Oh et ça avec tes jambes de déesse. Etc. Elle aimait bien mieux les regards et les sourires malsains qu'il lui lançait.

Loin de l'effrayer, au contraire, ça encourageait la blondinette à continuer sur cette voie vandale, complètement débauchée et sans restrictions. Elle s'amusait la petite, se demandant bien quelle mocheté le poil de carotte allait lui sortir. Elle était si concentrée qu'elle ne fit même pas attention au garde qui débarquait. Fallait s'y attendre. Les lieux n'étaient probablement pas abandonnés. Mais les gardes, elle n'en avait jamais fait grand cas, souvent elle réussissait à les piéger à l'extérieur de l'immeuble, les enfermant à l'extérieur. Bref, elle redoublait toujours d'imagination pour se débarrasser d'eux mais ce soir, le roux semblait avoir décidé de prendre les choses en main. « Oh Darling. On a de la compagnie. » Il semblait bien trop heureux de cette perspective, elle lui fit une moue je-m'en-foutiste. Quoi, sa douce compagnie à elle ne lui suffisait pas ? Elle resta donc accroupie sur la pile de vêtements sans faire grand cas de la petite interruption du gardien. Il s'éloignait déjà, et tout ce qu'elle capta c'était son ton dérangeant, trop mielleux pour être sincère. Ça tira un sourire mignon à la blonde. « Compagnon... On n’interrompt jamais une damoiselle dans sa séance shopping. Tu f’rais mieux de le savoir. » Elle releva les yeux pour les poser sur un garde bien rond, aimant visiblement beaucoup trop la bouffe mais incapable d'en brûler les calories. Garder un centre commercial la nuit... ce n'était pas assez d'excitation et d’exercice. Il s'était laissé aller le pauvre. Malheureusement, pour ce soir, elle avait le pressentiment qu'il allait en suer pour toute une vie. « Blondie. J’crois que je t’ai trouvé un expert pour tout ce qui est… chiffons. Dis-lui c’que t’en penses. Elle est charmante n’est-c’pas ? Vois-tu, avant qu’tu te pointes, la pauvre était en plein dilemme. » D'abord son regard clair posé sur le rouquin puis, elle le porta sur l'intrus de leur petite séance dressing.

Enfin, plus invité puisque le gamin aux cheveux de feu semblait bien copain avec son bras par dessus ses épaules. Le gros bonhomme en rentrait même pratiquement sa tête dans son gros coup tellement il ressemblait à une autruche qui veut se foutre la tête dans le sable. Et avec raison, à voir le sourire carnassier de son partenaire de crime. Comme si la viande dégueulasse de quelques instants lui avait ouvert l'appétit plus encore que son petit défilé indécent d'il y a quelques instants. Défilé qui ne serait probablement pas le dernier, elle le savait. Parce qu'elle en avait envie. Elle entra donc dans son petit jeu, un rictus amusé se dessina sur ses douces lèvres de poupée. Sourire de peste tout aussi aguicheur qu'elle destina seulement au rouquin. Elle replongea ensuite son attention sur la pile de linges et en tira un morceau dans chaque main, les présentant devant elle au grassouillet juge improvisé. « Hum... Je. J'dirais... ce... celui-là. » Elle regarda la camisole noire qu'elle tenait de sa main droite, celle que le grassouillet pointait nerveusement. Elle laissa tomber ce qu'elle tenait de sa gauche et se redressa. Elle enleva une nouvelle fois son haut pour se retrouver en simple brassière tout en se retournant et se dirigeant vers le miroir.

Toujours pas de gêne, de conventions. Toutes balancées à la poubelle, même si le gros lard ne lui plaisait pas du tout, elle s'en fichait. Elle faisait ce qu'elle voulait. Un point c'est tout. Elle enfila la le vêtement choisi expressément par leur invité et se regarda sous tous les angles. « Hmm. Presque. Shit. Vous trouvez pas que ça me grossit ? » Comme encouragé par une force invisible, probablement au joli de trouille, le gros monsieur s'agita un moment, faisant des grands signes de tête, et même de ses mains. Comme s'il était sur une scène de spectacle en train de danser. « Non. Non. Non. Non. Pas du tout. Magnifique ! Magnifique ! » Elle roula les yeux. Il était vraiment pathétique ce mec. Il faisait cent fois la taille du roux et il tremblait comme s'il se trouvait devant un tigre. Peut-être qu'il avait raison d'avoir peur. Sans renforts, ni arme. Démuni devant un duo intrépide et incendiaire. Mais il essayait même pas de se défendre, de fuir. Quelque chose. Il était figé, crispé. Quoi, il aimait pas leur compagnie ? La joyeuse accolade du roux ? En tout cas, elle, ça ne lui avait pas déplu, loin de là. Elle en voulait plus. Elle voulait une nuit inoubliable. Qu'elle pourrait raconter à ses petits enfants hypothétiques et qui n'existeront probablement jamais. Mais là, ce lard il était ridicule. Même si la camisole lui aurait fait comme un gant, elle ne pouvait juste pas prendre l'homme au sérieux, jamais elle allait prendre quelque chose que le gras dirait que s'était joli. « Ouais relaxe, c'pas si beau qu'ça. T'as vraiment pas de goût, Big. » Elle tourna le regard, fougueux, sur le rouquin  au regard dément. Comme il avait l'air de se régaler le gamin et ça ne faisait qu'amuser encore plus l'orpheline déchaînée.

Elle avait beau être majeure en ce moment, elle serait à jamais la gamine qui ne grandit pas dans un corps de jeune femme. Provocatrice. « C'parce qu'il sert à rien ce type. » L'ironie dans la voix, comme si elle venait de lui apprendre quelque chose. Alors qu'en fait, c'tait à prévoir d'avance. Juste à le regarder, il faisait pas très styliste. Pas à la mode du tout. Il était moche en réalité, fallait pas se mentir. Elle voulait même pas imaginer à quoi il avait pu penser à la voyant dans son habit provocateur, sa jolie peau découvert dans un instant d'indécence. Eurk. Ouais, ça lui levait le coeur. Y'avait que son compagnon de nuit qui avait droit de la regarder avec appétit. Capricieuse, elle croisa les bras sur sa poitrine et aussitôt, le vieux garde sembla paniquer. Non ! Il ne voulait pas les décevoir, il avait l'air de vouloir se sortir de là sans attirer les foudres de personne. Malheureusement, en les interrompant, sa seule présence suffisait à agacer la blonde. Il interrompait leur jeu amusant. Volait toute l'attention délicieuse que le roux lui avait réservé jusque là.
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Avi Ashcroft
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MessageSujet: Re: (lilo | tw /!\), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeVen 23 Oct 2015 - 20:45


i whisper in your ear i want to fucking tear you apart
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got a big plan, his mindset maybe it's right at the right place and right time, maybe tonight. in a whisper or handshake sending a sign wanna make out and kiss hard, wait, nevermind. late night, it's no thing, maybe it slipped. but the slip turns to terror and the crush to like when she walked in he froze up, leaves it to fright. it's cute in a way, till you cannot speak and you leave to have a cigarette, knees get weak w/lilo valentine & bucky hershey.

La ville de Radcliff devait être porteuse d’une malédiction, marquée au fer rouge par une poisse quelconque : combien de dose de hasard fallait-il, pour pousser deux entités telles que la blonde et le roux à se rencontrer ? A s’entendre, s’accrocher en une fraction de seconde, une œillade échangée au détour d’une rue ténébreuse et pourrie ? Combien de chance avaient-ils eu que ça fonctionne de la sorte ? Qu’ils plongent tous les deux avidement dans la même décadence ? C’n’était sûrement pas un faux nouveau, à voir le maire de la ville, la façon dont les transmutants répondaient aux petites attaques des gigantesques doses de chasseurs regroupés dans un espace si restreint. Définitivement, ce petit bled du Kentucky avait une démographie bien particulière, des caractéristiques qui faisaient de lui, un plateau de jeu sans fin. Banque, centre commercial – et quelle serait l’étape suivante ? Déjà, l’impatience de Bucky le poussait à analyser la créature qui trainait avec lui désormais, la blonde sulfureuse accrochée à son épaule, le cadeau du hasard si bien amené. Il avait soif, soif et faim sans cesse de découvrir les tréfonds de son âme, ceux-là même qu’une conscience aurait aisément tus, si seulement elle avait toujours été là, quelque part en lui. Quelle joie était-ce, de se redécouvrir avec envie, de plonger tête la première dans les affres d’une aventure toute nouvelle ! Eugh, dans l’espace restreint où il s’était retrouvé piégé, rares étaient les délices que le Hershey s’était attendu à rencontrer – la vie banale, ses airs ennuyeux, l’atmosphère de putréfaction qui trainait dans l’air ; tout ça, tout ça, chaque élément du manège de la vie normale pour laquelle il n’avait jamais ressenti le moindre appétit. Jadis, naguère, dans deux minutes et demi, ou demain – jamais, tant de valeurs n’avaient pas d’importance, fuyant à toute allure sous l’omniprésence de leurs esprits, de leurs caractères se percutant jusqu’à en faire des étincelles. La blonde délicieuse recelait de ces trésors qu’il n’avait guère eu la volonté d’imaginer – Buck’ était, malheureusement pour lui et pour le reste du monde, l’habitué des déceptions. Et bienheureux il était, ce soir, de découvrir quelqu’un qui… survivait aux attentes – toutes celles, folles et puériles, qu’il avait pu avoir, même. N’avaient-ils pas alors toujours été des âmes sœurs, destinées à se rencontrer ? Peut-être bien, qui pouvait savoir ? Car sans l’injection traitresse du vaccin, sans l’entrée de Callahan dans sa vie, sans tant de choses aucun des deux ne se serait trouvé ici, ce soir, à cette heure précise ; quelle chose étrangère et amusante, la vie. Elle jouait avec certains, parfois ; et rares étaient ceux qui saisissaient l’opportunité de jouer avec celle-ci également, c’était pourtant, la chose la plus divine qu’il connaissait. Alors oui, sûrement qu’il pouvait, somme toute, accepter cette comédie pendant quelques minutes – la supporter avec le plus de patience qu’il pouvait affichée en une seconde et demi – pas de quoi faire de lui le meilleur conseiller du monde, mais au moins une compagnie amusante, et divertissante, de bien des façons. Sinon quoi hein ? Elle aurait fait tout son petit jeu toute seule, berrr quel ennui, il était bien placé pour le savoir – à deux, à eux deux, il le savait, ils étaient totalement aptes à rendre ces instants indélicats en quelque chose de… surprenant.

Et la surprise vint comme ça, sans crier gare (ou presque), en la personne du gros garde que Buck’ avait bien souvent eu l’occasion de croiser, lors de ses errances dans cet endroit, au beau milieu de la journée, lorsqu’il était saisi d’assez de bonne volonté pour côtoyer la masse de fourmis humaines prisonnières dans cette ville. Y avait-il quoique ce soit, qui pouvait préparer un stupide, gros et anémique garde de nuit d’un centre commercial moisi, dans un bled minuscule comme Radcliff, à ce qui allait arriver ? Hmm, sûrement pas. Et c’était tant mieux. L’inédit, l’inédit ; y’avait que ça de vrait, hein ! Sans compter que c’était, derrière les apparences, un excellent moyen de caresser, titiller, embêter les limites de la voleuse blonde qui lui tenait compagnie : oui, oui, voler des petites affaires et quelques amas de billets, c’était une chose. Les voleurs étaient pourtant bien souvent, des lâches jusque dans la profondeur de leurs êtres : allait-elle être prévisible à ce point ? Son bras perché autour des épaules du gros garde de nuit, c’était surtout elle que le Hershey analysait – de la tête aux pieds, encore, encore. Elle était l’élément inconnu dans cette nouvelle alchimie : le gros, meh, il était totalement prévisible, fixé sur les jambons qui lui servaient de jambes, la respiration déjà erratique (avait-il couru pour venir jusqu’à eux ?), ses petits yeux sans lueur aucune cherchant déjà une issue qui ne viendrait pas. Ou peut-être que si, mais c’n’était sûrement pas l’issue à laquelle il se préparait mentalement, ici, maintenant, accroché au roux bien frêle à côté de lui, soumis à la volonté de deux petits délinquants qu’il n’arriverait certainement pas à mater, peu importaient ses efforts. On pouvait presque croire que l’imbécile allait faire un arrêt cardiaque rien qu’en levant l’bras, de toute manière. La petite délinquante pouvait-elle, d’une quelconque manière, prévoir ce qui allait advenir de leur nouveau compagnon, elle aussi ? Peut-être pas, noooon. Elle se prêtait au jeu pourtant – étirant un sourire fier à la commissure des babines affamées du dégénéré en sa compagnie. Spectateur amusé, sadique carnassier qui jouait avec sa nourriture désormais, Buck’ observa le petit manège, là, juste à côté, sans avoir bougé, mais sans ouvrir la bouche (ce qui était presque un exploit, quand même). Blondie ramena des fringues devant eux, et probablement que le pauvre garde y alla au hasard ; le premier truc qui avait accroché ses prunelles et pouvait un tant soit peu satisfaire la démone devant lui. Y ‘avait-il quelque chose qui pourrait la satisfaire ? Pff, Hershey s’posait déjà la question depuis de bonnes minutes déjà ; comme lui, elle était insatiable. Mais un tout autre genre d’insatiable – advienne que pourra, hein ? « Hum... Je. J'dirais... ce... celui-là. » ehm, du noir, quelle originalité. Il aurait pu balancer ça, rien que pour aggraver le cas de leur nouveau camarade, faire du bouc-émissaire un pauvre petit agneau torturé. Pas encore. Il patienta ; patientait alors que la faim revenait se faire grondante au fond de lui. Il n’était plus question de manger là, quelque bonbon ou autre petit plaisir, noooooon – accroché au cou de leur petit pantin, il en aurait presque lâché un sifflement d’appréhension, le souffle empoisonné d’un serpent qui se montrait presque sage. Et pourtant venimeux. Imprévisible. Impétueux. Avec toujours la mort au bout des crocs. « Hmm. Presque. Shit. Vous trouvez pas que ça me grossit ? » Presque. « Non. Non. Non. Non. Pas du tout. Magnifique ! Magnifique ! »  Distraitement, Buck’ lâcha un vague ricanement, à peine un souffle d’appréhension alors que l’espace se resserrait autour d’eux – la pression grandissait dans leur petite bande, et toutes les attentions ne se tournaient que vers un point. Les siennes à lui, en tout cas. Non pas qu’il puisse préférer un gros lard aux mains graisseuses à la sirène capricieuse à quelques pas d’eux – peuh, comment serait-ce humainement possible de penser ainsi ? – mais bien parce que se profilait désormais à l’esprit du jeune homme, un avenir bien plus lumineux qu’il y a quelques secondes. Il voulait bien faire preuve de bonne volonté, mais il était définitivement plus talentueux pour désaper une gonzesse que pour l’habiller. A elle de faire sa magie, et ils improviseraient par la suite – c’n’était pas lui qui manquerait d’apprécier le résultat, sans gêne aucune.

« Ouais relaxe, c'pas si beau qu'ça. T'as vraiment pas de goût, Big. » et le couperet venait de tomber. Hm, pauvre garde de nuit, il n’remplissait pas assez bien ses fonctions premières – jetable, voilà ce qu’il était devenu. Lèvres serrées, pincées presque dans une expression désolée, Buck’ lâcha un vague sifflement faussement désolé – il n’y avait qu’à observer la lueur démente dans ses yeux, à deviner la tension dans chacune des fibres de son corps pour savoir de quoi il en retournait. Oh oui, ça n’faisait partie que du petit jeu, il pourrait torturer ce gros crétin pendant des heures, si ça pouvait plaire à la blonde ; mais elle n’était pas patiente, elle. « C'parce qu'il sert à rien ce type. » Et voilà ! Il avait tout gâché. Comme s’il cherchait à faire comprendre une exaspération quasi inexistante à la blonde, Buck’ soupira, ses épaules se relâchant dans une expression dramatique de pitié. Il devrait se mettre au théâtre, il avait un talent indéniable pour la chose. « Je crois bien que tu n’lui plais pas. » finit-il par admettre, son visage partant dans une grimace attristée – oh oui, il était si triste de devoir en finir, déjà. Elle s’amusait avec ses chiffons, il avait bien l’droit de le faire avec son gros lard, non ? Sur le poitrail mou du garde, Buck’ analysa le badge sur lequel était affiché le nom de l’homme en leur compagnie. Donald. Etait-ce de l’ironie à l’état pur ? Qui pouvait bien appeler son gosse Donald ?! C’était presque pire que Burkhard ! Comme dans la volonté de lâcher une confidence à Donnie uniquement, Buck’ se dressa sur ses pieds, son souffle griffant avidement la peau du cou de leur petite victime. « Je pense qu’elle est jalouse. » la blonde avait sûrement bien entendu ce qu’il venait de soupirer sans discrétion aucune, détachant chacun des mots de son fameux secret. Et pour un instant, il dévisagea sa compagne d’amusement, accroché à son garde de nuit comme le serait un gamin à un jouet – essayait-il de la convaincre d’accepter de le garde, encore un temps ?! Probablement – m’enfin, il ferait comme il voulait de toute manière, c’n’était pas elle qui allait régir sa vie, s’il fallait que ça fonctionne comme ça, ce serait dans l’autre sens. « Bon d’accooooooord. Fini de jouer, Donnie. » tapant du pied, levant les yeux au ciel - il avait presque dit ça avec une voix banale, poussant amicalement l’homme vers un des bancs à quelques pas de là, l’asseyant comme il l’aurait fait pour une vieille dame alitée – si seulement il n’était pas prêt à balancer ces mêmes vieilles dames alitées dans le caniveau, elles aussi. Du sol, il ramassa le paquet de viande séchée qu’il avait balancé un peu plus tôt – une bien maigre récompense, certes, mais au moins un signe d’effort, non ? « Tiens, mange, j’suis sûr que c’est comme ça qu’tu combats le stress, hein ? » Une main compatissante sur l’épaule, un sourire entendu que n’importe qui aurait pu faire, Buck’ ressemblait au gamin idéal, au moment de faire un tour sur ses pieds, pour observer à nouveau Blondie. « Je pense qu’il ne se sent pas très bien Darling. Il a dû tomber sous l’charme. » oui, les apparences, il n’pouvait les conserver que très peu de temps. « Je peeeeense- » il laissa sa phrase en suspens le temps de s’éloigner, glissant vers le petit magasin qu’il avait lui-même déverrouillé, cherchant dans les étales pour quelques secondes, bondissant d’un endroit à un autre, à nouveau gagné par l’euphorie. Il revint bien vite, et le gros garde n’avait toujours pas bougé – euh, était-il con ou vraiment conscient qu’il n’pourrait pas tenir la distance quoiqu’il en soit ? – à la hauteur de la blonde, il lui adressa un clin d’œil complice et coquin ; pour mieux se pencher vers Donnie. Entre ses doigts, il avait probablement pris le rouge à lèvres le plus rouge qui soit, fichant une poigne de fer dans la nuque du garde pour venir lui dessiner le plus large, le plus grivois et le plus morbide des sourires. « Je pense que tu n’souris pas assez dans la vie, Don’. » le tout, dit avec un sérieux professionnel, expert. Il donna une tape dans la main du garde qui tenait le sachet de viande séchée ; il était temps d’être un peu vraiment sérieux. « Si ça s’trouve il n’supporte juste pas notre compagnie, et préférerait être n’importe où ailleurs. » n’importe où, pourquoi pas au Paradis, six pieds sous terre, au Purgatoire, eugh, ça n’avait pas d’importance. Dans un volte-face, il adressa une moue triste à la petite voleuse – ils auraient pu faire un si bon trio. Doucement, pesant chacun de ses pas, Buck’ passa dans le dos du gros garde, derrière le banc sur lequel il était toujours assis ; pour asséner ses deux mains sur ses épaules monumentales, s’adressant désormais uniquement à la blonde. « Qu’est-c’que t’en dis ? On le laisse partir ? » il y avait dans sa voix un amusement qui laissait entendre que ça n’arriverait jamais : il pouvait supplier, commencer à gémir, marmonner, son destin était scellé désormais. Et c’n’était pas une fin heureuse qui se profilait à l’horizon, pour Donald. « Tu sais Blondie, j’dois dire que je le trouvais plutôt… attentif quand tu te changeais – si tu vois c’que je veux dire. » un jeu des sourcils explicite, un regard grivois échangé avec le garde, qui pourtant balbutiait déjà des excuses débiles – quel gros nul. Au milieu des nnnnn-nnooon- et le reste, Buck’ plaqua la paume d’une de ses mains contre les lèvres du garde, apposant son index sur le sourire grandiose collé à sa bouche. « Tiens, Love, donne-moi ça. » et de loin, il désigna une fine ceinture qui reposait au milieu du tas de vêtements qu’elle avait amené avec elle – sous sa main, le gros garde s’agita de plus belle : le roux aurait probablement pu le retenir, encore de longues secondes, mais rien que pour le fun il le relâcha. Et ce goujat de Donald en vint même à pousser la pauvre Blondie qui arrivait à leur hauteur, jusqu’à ce qu’elle se retrouve au sol, les pieds empêtrés dans les tissus amassés là - pour enfin tenter une échappée. Et lancer la chasse, une bonne fois pour toutes.
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MessageSujet: Re: (lilo | tw /!\), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeSam 24 Oct 2015 - 6:08

oh ! and this was bad
— BUCKY & LILO —

Était-ce réellement possible que quiconque puisse supporter la petite peste qui hantait Radcliff ? Mais, c'est qu'elle n'arrivait pas à y croire l'orpheline. Pourtant, le roux était juste là, à se dandiner d'un plaisir sanguin qu'il lui propageait involontairement. Elle ricanait à ses mimiques, répondait à ses sourires infernaux par un de ceux si propre à son petit minois de chipie, soutenait ses regards lourds de décadence. Par contre, leur gros compagnon lui, ne semblait pas partager cette excitation qui secouait l'air ambiant par le jeune duo qui s'était trouvé ce soir. Là, par hasard - ou pas - qui pouvait vraiment savoir. C'était la peur qui figeait les traits déjà pas très jolis, jolis et bondonnant du surveillant du grand immeuble vide. Il aurait besoin d'un relookage le pauvre... ou d'être bien loin d'eux plutôt. Le rouquin prenait un vilain plaisir à tourmenter leur nouvel ami par la simple menace qui se dégageait de chaque pores de sa peau si blanche. Pour cacher une noirceur de l'âme, les contrastes toujours les plus beaux reflet du monde. Elle n'en doutait pas à le voir se mouvoir aisément, tel un requin autour de son prochain repas. « Je pense qu’elle est jalouse. » Jalouse ? Pfff. De quoi ? Elle prenait ce qu'elle voulait. On lui disait jamais non et si on lui disait d'aller chier, bah elle tournait les talons, ne voyant plus l'intérêt à s'accrocher à des gens, des choses qui allaient de toute façon la lasser bien vite. Poil-De-Carotte tourna les yeux vers elle, sachant très bien qu'elle venait d'entendre son petit secret.

Elle lui fit une petite moue provocatrice. Si elle était si jalouse, elle aurait pu s'avancer, s'accrocher au gamin et lui donner une excellente raison de ne plus jamais détourner les yeux d'elle. Une fois qu'elle aurait fait savoir son point, c'pas le gros garde qui aurait attiré l'attention du rouquin ensuite, fallait pas mentir. Mais elle préférait déguster la jolie blonde. Elle ne sautait pas au dessert aussi rapidement. Non, en fait, elle fourrait son dessert dans le repas principal la plupart du temps. Au diable les restrictions. « Bon d’accooooooord. Fini de jouer, Donnie. Tiens, mange, j’suis sûr que c’est comme ça qu’tu combats le stress, hein ? » Oh pauvre gros Donald. Il aurait mieux fait de s'endormir sur un banc du centre, bien loin, un beigne dans la gueule plutôt que d'être venu embêter les joueurs délinquants. Duo de la Providence, faits l'un pour l'autre après seulement quelques instants de joyeuse complicité. Il l'intriguait tant le roux-poil. Si imprévisible, carnassier. Elle le voyait que trop bien et ce, depuis les premières secondes. Donnie, leur malchanceux copain, le voyait aussi. Mais lui, il en tremblait, Elle, elle en jouissait. Avec la sentence indirecte qui venait de tomber, chaque secondes qui s'écoulaient étaient impossible à prévoir, fruit des bons plaisirs du gamin déjanté. Qu'est-ce qu'il allait faire ensuite ? Oh, comme elle était fascinée la mutante. Si loin des gens ennuyeux de cette désolante ville perdue, de tous les coins paumés du pays en fait. Son attirant partenaire semblait se jouer des conventions, tout comme elle. Non pire qu'elle. La jeune Valentine qui se croyait si rebelle. Bien sûr, elle l'était ; à sa manière mais jamais comme lui. Lueur de meurtre dans ses petits yeux qu'il planta sur elle. Elle qui n'avait jamais passé le pas de la mort, de la violence finale. Quelques coups par ci, quelques entaillades par là mais jamais le voyage final vers les limbes. C'était le boulot de William ça, de l'époque si innocente où ils traversaient le pays en véritables fugitifs impossibles à coincer. La blonde s'était contentée de voler, agacer, se moquer alors qu'elle se cachait derrière son vieux mentor quand l'appel du sang était inévitable. Le gamin de feu, lui, criait le sang rien que par sa présence. Une décharge dans l'air, picotement glacial qui traversait les échines... mais pas la sienne. Enfin si, mais pas de cette peur qu'elle lisait dans le regard de ce cher Donnie. Et alors qu'elle devrait s'en méfier, tourner les talons, elle n'en faisait rien. « Je pense qu’il ne se sent pas très bien Darling. Il a dû tomber sous l’charme.  Je peeeeense- » Spectatrice de cette symphonie macabre qui s'offrait à elle. Le déguisement grotesque qui vint maquiller les lèvres dégueulasses du gras. « Je pense que tu n’souris pas assez dans la vie, Don’. Si ça s’trouve il n’supporte juste pas notre compagnie, et préférerait être n’importe où ailleurs. » Les gesticulations, les sourires affamés, les oellades qu'il lançait dans la direction de la petite voleuse avant de revenir à sa proie. Il se jouait du gros gardien et la gamine ne faisait rien pour le sauver d'une fin qui semblait approcher dangereusement vite. Elle n'était pas une meurtrière, mais pas une sauveuse non plus. Elle se fichait bien de ce que son copain roux pouvait penser lui faire.

La mort la rendait complètement indifférente. Aucun émoi. Pas de larmes. Pas de remords. Après tout, personne n'allait jamais la pleurer elle. Tout le monde tournait le nez sur sa détresse, ou sur elle tout court depuis si longtemps. Qu'ils ne comptent pas sur elle pour s'indigner de quelques morts parmi ceux-là même qui la traite avec mépris. La seule exception ; William. Le seul pour qui elle se sacrifierait sans hésiter. Les autres, habitants de Radcliff, chasseurs, mutants, humains, ce boudin de Donnie. Allez, qu'il s'amuse avec sa nourriture le décadent personnage, ce ne sera pas elle qui en serait vraiment perturbée, ou même atteinte. « Qu’est-c’que t’en dis ? On le laisse partir ? » Mensonge flagrant, immature, qui ne provoqua qu'un haussement d'épaule indifférent chez la mutante qui continuait d'occuper le banc des spectateurs. « Tu sais Blondie, j’dois dire que je le trouvais plutôt… attentif quand tu te changeais – si tu vois c’que je veux dire. » Une moue dégoûtée, exagérée et accompagnée d'un frisson qui la traversa - c'était la seule réponse qu'il avait besoin. Elle s'était donnée en spectacle pour lui, personne d'autre. Le gros Donnie ne l'intéressait pas. Comme c'était mignon, son attrayant partenaire était-il jaloux ? « Tiens, Love, donne-moi ça. » Il pointait une ceinture et elle ancra son regard électrique dans le sien. L'étrangler ? Lui faire exploser les veines du cerveau par le manque d'air ? Meh. Elle haussa simplement les épaules de nouveau en hochant la tête. Ok. S'il voulait le tuer, elle n'allait pas l'en empêcher. De toute façon, le gros garde n'était qu'une distraction, une épine dans le pied. Un risque d'être interrompus dans leur plaisante tournée du centre commercial.

Elle prit donc la ceinture qu'il pointait et au moment de la tendre vers le rouquin avec la ferme intention de retourner à son magasinage illégal ensuite, le lard fut pris d'une étincelle de vie. L'instinct de survie, cette drogue infaillible qui faisait des miracles, vraiment. Bien maigrichonne à côté de Don, il la poussa violemment. Prise par surprise, elle ne pensa pas utiliser son pouvoir et tout se passa si vite. Le miroir accueillit la chute de la voleuse et dans un fracas, la glace se brisa. Les morceaux de verre voletant dans tous les sens pour s'écraser sur le sol dans un casse-tête bien abstrait. Quelques éclats vinrent tracer des petites plaies vermeille sur le douce de droit et l'avant-bras de la Valentine. « Fuck ! » Étendue sur le sol froid, au milieu du tas de chiffons, elle leva les yeux vers le bedonnant fuyard qui prenait ses jambes grasses à son cou. Ni une ni deux, elle se redressa - sur ses deux pieds - enroulant au passage un t-shirt traînant là autour de ses coupures sanguinolentes. C'était pas si grave alors, elle n'en fit pas grand cas. « Le premier qui lui met la main dessus avant qu'il alerte quelqu'un a gagné ? » L'amusement dans la voix, elle s'élançait déjà dans la course à travers le vaste centre commercial. Un sautillement innocent, naïf car après tout, le pauvre Donnie ne pouvait pas être allé bien loin avec autant de masse à porter. Pas besoin de l'accord du complice, ni d'établir des règles ou même (et surtout) d'un prix pour le vainqueur. À ne pas en douter, à deux ils ne manqueraient pas d'imagination pour trouver la parfaite récompense du victorieux de ce malsain défi. Ah ! mais c'est qu'elle ne s'ennuyait pas avec le rouquin. L’adrénaline aussi délicieuse que sa déjantée compagnie.
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Avi Ashcroft
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MessageSujet: Re: (lilo | tw /!\), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeDim 25 Oct 2015 - 19:33


i whisper in your ear i want to fucking tear you apart
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got a big plan, his mindset maybe it's right at the right place and right time, maybe tonight. in a whisper or handshake sending a sign wanna make out and kiss hard, wait, nevermind. late night, it's no thing, maybe it slipped. but the slip turns to terror and the crush to like when she walked in he froze up, leaves it to fright. it's cute in a way, till you cannot speak and you leave to have a cigarette, knees get weak w/lilo valentine & bucky hershey.

L’amusement final, l’amusement fatal. Cette grandiose acidité au bout de la langue, les joues qui tressautent dans un sourire carnassier empli d’ombres. Rares étaient ceux en ce bas-monde, aptes à comprendre ce que ça faisait, de quoi ça retournait – tuer, le sentiment de toute puissance qui s’en dégageait. Radcliff était hantée par ces gens soi-disant nobles, qui cachaient leur soif de sang derrière des histoires de dégénérés et de chasse, derrière des préceptes que Buck’ n’avait que trop souvent entendus dans sa vie. Contre son gré, presque un petit pantin livré de mains inconscientes à d’autres, il avait atterri sous la tutelle de nul autre qu’Alexander Callahan – un de ces êtres à la réputation qui le dépassait, un de ces fameux chasseurs à la boussole bien orientée, destination leur propre vision de justice. Il n’était lui désormais, que l’incarnation du massacre grossier et hasardeux, qui n’fait ni différence ni caprice ; juste l’instinct qui exige une rétribution, arrachée à l’âme du malchanceux par la lame mordante d’un couteau. Ou n’importe quoi d’autre, dans la pulsion bourdonnante de l’instant, ça n’avait qu’une importance mineure. Une stupide ceinture, ou lui éclater la tête contre le sol, abréger ses souffrances en quelques actions rapides et mesurées, ou faire durer le spectacle pour des heures, jusqu’à ce que ça en devienne grotesque, gore à souhait, l’hémoglobine dégoulinant par toutes les parcelles de la vie. Du survivant, le meurtrier insatiable qui continuait la marche déterminée de ses exigences ; ni la blondasse, ni aucun autre petit humain de cette planète ne serait apte à combattre ce qui se jouait désormais dans l’esprit de l’autrefois si jeune et innocent Hershey. Difficile à croire, probablement ; c’était un drôle de phénomène, que d’avaler et digérer c’que ça pouvait enclencher, une simple seringue remplie d’une mixture dont on ne connaissait pas tout – le rat de laboratoire était désormais contaminé par une rage qui dépassait toutes les autres. Cette maladie-là, le connectait plus ardemment avec la vie à chaque cadavre qu’il amoncelait à ses pieds ; et désormais, les actes traitres du Père Callahan avaient des répercussions qui dépassaient même la menace stupide d’un gamin capable de comprendre les mécanismes du monde autour de lui. Dégénéré, dégénéré… sûrement qu’il ne l’avait jamais été jusqu’au jour où Callahan avait décidé de lui prendre son don par la simple injection d’une substance inconnue. Quelle triste ironie. Ce soir, sous la nuit sans lune qui planait au-dessus de la verrière du centre commercial, ce serait ce pauvre gros et pathétique Donnie qui paierait l’addition – et demain… Demain. Qui pouvait savoir, qui pouvait prévoir ? Un faux pas de la part de la petite mutante capable de traverser les murs, et ce serait peut-être son tour à elle ? C’n’était pas les instincts premiers de Buck’ ce soir, qui s’affichait volontiers comme une compagnie des plus exquises – mais les intentions du jeune homme s’avéraient tout aussi imprévisibles et indescriptibles que le futur lui-même. Demain, elle pourrait tout à fait lui taper sur les nerfs, ou faire cet acte imprudent qui rappelait quelques sirènes sans cervelle qu’il avait déjà eues l’occasion de connaître. Combien de noms, combien de noms bourdonnaient et tournaient dans sa tête, empoisonnés par l’âpreté de la trahison ?

Dans la fuite du grassouillet garde de nuit, la pauvre transmutante était tombée au sol comme une vulgaire poupée de chiffons, emmêlée dans ses précieux vêtements comme une hyène prise à son propre piège. La pauvre, c’n’était pas d’un Bucky aux yeux accrochés à la silhouette fuyarde qu’elle pouvait attendre la moindre attention – ç’n’avait jamais été son genre, mais encore moins lorsqu’il avait un beau gibier en sueur en train de se casser. Pas de lui filer entre les doigts, mais au moins d’alimenter l’envie plus encore, le gros Donnie ne parviendrait pourtant pas à aller bien loin : tous les deux, chasseurs avisés, le savaient déjà, c’était bien pour ça qu’ils n’avaient pas encore bougé, leurs pieds ancrés sur le sol glacial sous eux. L’imbécile de Donald – sûrement ne devrait-il pas passer ses journées à bouffer, mais plutôt à s’entrainer à la course ; une promesse qu’il ne se fera jamais – ce soir, se terminait le chemin de sa pitoyable vie. Parce qu’il fallait être indéniablement pitoyable, pour finir sa vie en tant que garde de nuit dans un centre commercial minable, dans une ville aussi horripilante et détestable que Radcliff. « Le premier qui lui met la main dessus avant qu'il alerte quelqu'un a gagné ? » et ce serait lui. Le commun-accord se devait d’être évident : il ne laisserait pas Blondie récolter tous les trophées alors même que l’envie pulsait dans ses veines à toute vitesse, tambourinait à ses tempes avec la même vélocité, la même force que son cœur se fracassant contre ses côtés. Oh il l’aurait ce Donnie, et tous les autres qu’il décidait d’avoir, au caprice de ses yeux sombres, dévisageant un inconnu qui lui semblait plus pitoyable qu’un autre. Donnie… eh bien, Donnie il gagnait tous les prix du pathétique, là – c’était un appel à la mort, c’était à s’demander comment ce gros nul ne s’était pas encore tiré une balle dans le crâne ; le pauvre, il n’devait avoir que son chat pour lui tenir compagnie. Ou quelque chose du genre, probablement un poisson rouge, ou un serpent, de quoi alimenter un petit peu de son adrénaline ; un danger bien loin de ceux avec lesquels il avait flirtés ce soir. Il n’était plus question de sautiller là (pas encore), c’est d’un pas déterminé, froid et impérieux que Buck’ se lança à la poursuite du gros gras baleineau qui tentait de les semer : le centre commercial n’était pas si grand, et la porte de sortie la plus proche s’avérait être dans l’autre direction que celle qu’avait pris le garde dans sa course paniquée. Peu importait. Le roux avait ramassé la ceinture fine et presque délicate que sa compagne Blondasse avait manqué de lui donner – et dire qu’elle s’était ouvert le bras contre les bris du miroir, il s’en serait presque préoccupé si seulement il n’y avait pas d’autres désirs à l’instant précis qui le séduisaient bien plus. Il reviendrait assez vite concentrer toute son attention sur la jeune femme ; elle avait ce goût exquis pour le danger, le risque, et les petits crimes tels que ceux qu’il se plaisait tant à accomplir : ça n’changeait rien à leur harmonie si parfaite et si sublime, au contraire, celle-ci allait franchir un tout nouveau cap. Avant de partir sur les talons du gibier en fuite, Buck’ se laissa aller à faire un petit arrêt par la boutique qu’il aimait tant dévaliser désormais : là-bas, il y trouva une batte de baseball, parfaitement de quoi il pouvait avoir besoin, si tant est qu’il décidait de faire les choses de manière plus… brouillonne et sanglante. Etrangler un con, c’était toujours moins compliqué que de lui exploser chaque petit os de son gros corps gras ; m’enfin, rien que pour le plaisir, l’effort n’était pas si infranchissable que cela.

A travers les couloirs ténébreux, le silence n’était bien souvent que de courte-durée, entrecoupé par des bruits de pas (ou autres), des mouvements de panique ici et là que le traqueur avisé se plaisait à suivre, d’une allure de plus en plus légère à mesure qu’il comprenait que la distance se raccourcissait. C’n’était pas faute d’avoir laissé un maximum de temps au garde pour disparaître : n’importe quel être humain digne de ce nom aurait été un challenge beaucoup plus compliqué, mais là, même en lui donnant toute une décennie d’avance pour fuir, il semblait impossible que Donald puisse atteindre son petit bureau pour appeler des renforts. Pathétique – et c’était même pire que ça ! Au détour d’un couloir, il trouva le gros garde, appuyé contre un mur, plié en deux à la recherche de son souffle ; pauvre chose, il avait sans doute un poing de côté. « Donnie, Donnie, Doo-ooo-nniiiie. » lâcha-t-il comme un chant macabre, tandis qu’il se rapprochait d’un pas dansant, sautillant, comme une biche qui irait brouter l’herbe – si seulement il avait pu emmener le jukebox avec lui, il aurait mis une petite musique guillerette pour accompagner ces délicieuses retrouvailles. Donnie n’était pourtant pas de cet avis, il quitta son pan de mur pour tenter de reprendre sa misérable fuite ; Buck’ n’eut aucun mal à le rattraper, et juste sur ses talons, il lança la batte de baseball dans un ample mouvement du bras – celle-ci virevolta à travers les jambes du fuyard, fracturant probablement quelques os au passage ; rien de bien mortel jusque-là, mais de quoi faire tomber sa grosse carcasse au sol, piégé, à la merci de son bourreau qui avait largement pris le temps de déguster la traque. Il était temps de passer aux choses sérieuses – enfin. « C’est pas bien sympa de nous fausser compagnie comme ça. » une moue ténébreuse et triste à la fois, passa sur le visage de Bucky ; pas de quoi effacer, ou même apaiser les traits emplis de noirceur qui régnaient sur son visage, et affichaient ouvertement toute la démence qui ne demandait qu’à être lâchée, lâchée à toute vitesse, sur le pauvre, misérable mortel à ses pieds. « On faisait que commencer, ça devient blessant cette attitude. » et le gros garde restait fidèle à lui-même, il en arrivait même à pleurnicher d’une détresse que beaucoup de fourmis sur le point de mourir avaient ; quelques larmes paniquées et la sueur sur son visage avaient presque eu raison de si son beau sourire rouge sanglant. Claquant dans l’air, la ceinture au bout de la main du dégénéré vint frapper le gras sur le dos de sa victime. Encore et encore, comme pour faire entrer les mots qu’il allait prononcer : « C’est très malpoli de pousser les demoiselles. » quand bien même il l’avait déjà fait lui aussi ; question de principe, fallait savoir être gentleman parfois, et mourir avec un semblant de dignité. Les coups ayant cessé, Buck’ se pencha vers le gros Donnie, appréciant plus que de mesure leur entretien solitaire – ouh, où pouvait bien être passée Blondie ? « Tu vas devoir aller t’excuser, Don-Don. » un vague ricanement passant le bord de ses lèvres, Buck’ vint attraper la grosse main du garde, pour tenter de le trainer. Tenter. Tenter vraiment très ardemment, mimant tous les efforts possibles et imaginables avant de renoncer. Quel talent pour la comédie, en faisant mine de s’éponger le front, Buck’ trouva une place assise sur la large panse de l’homme sans défense, rebondissant sur celle-ci comme le ferait un gamin sur un matelas d’eau ; « Heyyy Blooondie ! Je crois que Donnie ici présent veut t’présenter ses excuuuses ! » l’avait-elle seulement entendu ? Le roux ne s’était pas dérangé pour chantonner et hurler ses paroles en même temps, comme une mélopée qu’un gros paysan aurait lancée à l’étendue d’une vallée de montagnes qui lui répondrait en écho. La jeune femme ne mit pas bien longtemps à arriver, arrachant un ’Aaaaaah’ appréciateur au Hershey, qui se frottait déjà les mains. « J’me suis dit que tu voudrais lui montrer les bonnes manières. » dévisageant la blonde, il arqua ses sourcils amusés, le même rictus inaltéré calqué au coin de ses lèvres. « Mais souviens-toi, celui qui trouve, c’est celui qui garde. Alors n’casse pas trop la marchandise, hein. » à mi-chemin entre l’arrêt cardiaque et la douleur lancinante d’un genou probablement en mille morceaux, Donnie ne pouvait désormais rien faire d’autre que ramper au sol comme une pauvre lavette. La chasse avait été courte, si courte ; heureusement il y avait d’autres délices dans la vie une fois la proie trouvée : Blondie les connaissait-elle seulement ? Il allait falloir qu’il sache, de toute manière, si elle était apte à encaisser – si elle n’était pas une de ces faibles créatures stupides qu’il n’avait que trop souvent côtoyer. Quel meilleur moment pour le découvrir qu’ici et maintenant ? Derrière son sourire sans faille, ses yeux rieurs et l’amusement palpable, Buck’ ne manquait pas d’analyser la moindre des réactions de sa compagnie nocturne ; à voir, si la nuit allait être encore pleine d’amusement comme il l’espérait.
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MessageSujet: Re: (lilo | tw /!\), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeMer 28 Oct 2015 - 6:11

oh ! and this was bad
— BUCKY & LILO —

Les rues perdues de la ville étaient devenues un terrain de jeu pour l'orpheline incontrôlable. Depuis toujours pourtant, ç'avait été la survie. Échapper d'abord au système des foyers d'accueil qui ne voulaient pas d'une anomalie comme elle, puis la fuite devant ces hommes et femmes portant le fameux badge policier sur le torse après quelques petits vols pour survivre. Quoi, n'avait-elle pas droit à un ventre plein elle aussi ? Où était le mal à cambrioler quand on avait plus rien. Qu'une rejetée. Maintenant, c'était les plaisirs. Les petites délinquances délicieuses qui lui donnaient l'impression de vivre à fond cette vie minable où elle n'importait pas vraiment. Alors que certains décidaient d'étudier, de changer le monde de leurs beaux discours et de remèdes trouvés à des maladies tragiques, la petite Lilo préférait se jeter dans des aventures encore plus grandioses ; celles d'agacer, déranger, faire chier une société qui a décidé de la classer dans la rangée des abominations alors même qu'elle n'a jamais rien demandé qu'un peu de tolérance. Mais apparemment, c'était trop demander, ouais. Adieu responsabilités, respect des règles. Hello Blondie ; la féline mutante qui déambulait, amusée dans les couloirs sombres du commercial. La chasse était lancée alors que le décadent duo laissait filer la proie. Longueur d'avance qu'ils ne tarderaient pas à remplir, c'était une évidence. Fallait pas un diplôme d'ingénierie pour le réaliser. Elle, la féline. Lui, lupin. Deux gamins agiles qui pourchassaient une boule de gras. Molle et lente. La course était lancée et la jeune mutante laissa ses pas la mener à travers les rangées sans vraiment chercher à trouver le garde. Son attention détournée par les jolies vitrines de robes ou de chaussures. Désolé Donald, mais les magasins et ce qu'ils offraient étaient tellement plus attrayant que lui mettre la main dessus au final. Elle croisa soudain une salle de bain et s'y engouffra. Retirant le bandage improvisé de vêtements sur son bras, elle passa les quelques plaies sous l'eau froide. Soulagement qui ne dura pas longtemps.

Quelque part, lointaines, elle entendait les lamentations de douleur du vieux Donnie. Aawww... Avait-elle perdu leur petit jeu ? Le rouquin avait-il mis la même sur le lard avant elle ? Déjà ? C'est qu'il était pas mal plus doué qu'elle pour suivre l'odeur délicieuse du sang. Elle, elle ne suivait que les appels heureux des jeux exaltants. La mort et la violence, elle ne s'en délectait pas. Ne s'en fâchait pas non plus. Quelques goûts d'hémoglobine ne lui faisait pas peur, ne lui donnait pas faim non plus. Elle laissa le lavabo couler, garce, elle s'amusait bien à imaginer les concierges jurer dans leur barbe le lendemain en voyant les sols totalement couverts d'une eau cristalline. Elle s'engagea dans les longs couloirs, suivant son instinct mais surtout, les cris et les bruits particuliers de coups donnés. Bientôt, ce fut la voix chantante dans l'harmonique folie digne du rouquin qui se porta à ses oreilles. « Heyyy Blooondie ! Je crois que Donnie ici présent veut t’présenter ses excuuuses ! » En évaluant les distances, elle comprit bien vite que le chasseur et sa proie étaient pas bien loin. Elle s'avança donc tranquillement et au détour d'un magasin, elle les aperçut. Surtout le sang rouge qui éclaboussait le sol reluisant à la lueur pâle de la lumière faible et ambiante. « Je suis là, Pumpkin. » Elle répondit à son rictus malsain. Elle venait de lui trouver son surnom. Pumpkin, comme ça lui allait si bien autant par le feu ardent des poils sur sa tête que par les expressions diaboliques de ses lèvres, figées dans des sourires carnassiers qui rappelaient tellement les citrouilles décorées pour ficher la trouille chez les enfants. Que ça lui plaisait ou non, il était sa Pumpkin maintenant. « J’me suis dit que tu voudrais lui montrer les bonnes manières. Mais souviens-toi, celui qui trouve, c’est celui qui garde. Alors n’casse pas trop la marchandise, hein. » Elle regarda le gamin roux-poil, vaguement hautaine. Voulait-il vraiment qu'elle se salisse les mains. Qu'elle plonge dans les méandres absurdes de la barbarie avec lui ? Oh, elle se lancerait volontiers dans quelques méandres malsains avec lui, mais ceux qu'elle avait en tête n'impliquaient pas le gros Donnie. Loin de là. Le vieux garde faisait pitié, étendu là sur le sol, se lamentant comme une mauviette plutôt que de leur cracher au visage dans un dernier écho de vie. C'était ce que la jeune fille ferait si elle était à sa place, pas recroquevillée, rampante comme le plein-de-soupe. Elle se ferait furie. Une mort inévitable flottant au dessus de sa tête, elle serait la première à leur présenter son coeur pour qu'ils puissent l'arracher, mais pas avant d'avoir essayé de mordre et d'y laisser des marques de crocs qui finiraient pas s'infecter parce qu'apparemment, être mutante était une maladie, une abomination du sang. Enfin, selon eux. Les chasseurs qui rêvaient tant de mettre la main sur la petite fouine qui se faufilaient derrière leurs lignes ennemies pour saboter leurs jolies provisions face au siège imminent d'une guerre avec la race mutante. C'était tellement plus amusant, cela, que de tuer. Prendre les armes et les pointer sur l'ennemi pour leur arracher la vie. Non. Elle préférait de loin voir les expressions d'exaspération sur les traits, déformer les visages de rage puisqu'insaisissable et agaçante. Alors, elle hésitait la jolie blonde. Ne voyait-il pas qu'elle était vierge sur le terrain des morts infligées ou des douleurs données ? Une recrue, page blanche prête à se teinter de rouge. Elle n'avait pas un coeur violent la mutante. Un coeur de discorde et de délinquance peut-être, mais pas de torture... et encore moins en tirer plaisir. Oh, elle n'était pas émue du triste sort de Donald ici présent, c'est seulement qu'elle n'allait pas le sauver. Pas elle en tout cas.

Elle voyait bien pourtant que le rouquin la regardait avec appétit. Intrigué mais lentement impatient par l'hésitation de la petite voleuse. Il y avait bien quelque chose qu'elle pouvait faire. Quelque chose qui l'avait toujours intriguée la jeune fille à passe-muraille. Elle s'avança donc, contourna Pumpkin sans lui faire plus attention que cela, un frisson qui lui parcourait l'échine alors qu'elle sentait son regard carnassier couler sur sa frêle silhouette. Le rampant personnage, le bedonnant Donnie n'avait pas fait deux centimètres qu'elle se stoppa devant lui, la tête baissée sur son gros corps amoché et sanguinolent. Elle s'était toujours demandé... si elle faisait passer un membre, un corps à travers un sol, un mur... et qu'elle lâchait prise. est-ce que cela ferait comme dans les bandes dessinées ? Coincés dans la matière qui accueillait le membre autrefois intangible sans plus de mal... ou bien si cet acte amusant en fiction n'allait pas se montrer bien plus lugubre dans la réalité. Alors, elle se pencha, comme si elle venait lui faire quelques confidences intimes et rassurantes. Comme si elle allait lui pardonner le faux-pas de tout à l'heure, la bousculade accueillie par le miroir qui tâchait maintenant sa jolie peau de porcelaine. Elle vint poser ses doigts - arborant des airs de sympathie, de pitié même - sur les gros doigts de saucisson du garde minaudant toujours quelques supplications. Le pauvre Donnie se calma un peu, regardant Lilo droit dans les yeux, comme s'il croyait qu'elle allait l'aider à sortir de là. C'était à moitié le cas car après un instant. Une fraction de seconde où les trois personnages se demandaient ce qui allait se passer, la mutante plongea les deux mains du garde dans le sol et le relâcha aussitôt. Les propres mains de la jeune femme restant intangible jusqu'à ce qu'elle les ramène à elle. Mais Donald ne se trouva pas aussi chanceux. Ses grosses pattes ne faisant qu'une avec le béton ardent du plancher froid. Il lâcha une lamentation, un cri plus fort encore qu'elle ne l'avait entendu avant sous les coups du roux qu'elle oubliait presque dans son dos. Ah, bah les bandes dessinées c'était des jolies histoires pour enfants car sous ses yeux, le gros garde hurlait à la douleur, ses mains non seulement coincées dans le sol, mais en faisant partie, lui arrachant des spasmes de douleur. Elle avait presque l'impression qu'il allait s'évanouir. D'un bond, elle se redressa, reculant jusqu'à son compagnon de crime et s'arrêta à ses côtés. « Eh bien, les bds c'est d'la grosse merde. C'pas très confortable s'mouler avec le plancher. Au moins, là y risque pas d'aller bien loin. Il est tout à toi, Pumpkin. » Maintenant, elle se comptait bien chanceuse de ne jamais s'être empêtrée elle-même dans un mur. À voir l'homme se dandiner, l'expression d'horreur et de souffrances sur ses traits gras, ça n'avait pas l'air d'une expérience aussi plaisante et comique qu'ils le montraient dans les livres.
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Avi Ashcroft
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MessageSujet: Re: (lilo | tw /!\), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeDim 1 Nov 2015 - 0:06


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Donnie, Donnie, Donnie. Déjà un pitoyable, misérable visage qui se mêlait à tous les autres. L’reste du monde, l’amas inintéressant à même de n’représenter que quelques vagues distractions – p’tètre bien, s’ils y mettaient un peu du leur. Les péripéties du gros garde gras avaient duré le temps qu’elles avaient duré : malheureusement pour cet imbécile, il était aussi piètre coureur que tout le reste. Y aurait-il quelqu’un qui serait capable de l’identifier, s’ils laissaient son corps là, quasiment intact sur le sol ? Hmmm, difficile à dire, le gros Don’ n’avait pas d’alliance à son doigt, transpirait l’agonie du sexe, et était garde de nuit dans une pitoyable ville ; le bilan était évident sans même avoir été éclairé d’une quelconque manière. Mais ce cher Donald aurait pu avoir femme, enfants, petits-enfants, même un chiot, que ça n’aurait rien changé à la destinée toute tracée qui se rapproche d’ores et déjà de lui ; là, l’ombre accrochée au corps peu impressionnant du taré qui l’avait suivi jusqu’ici. Et dire que si le garde n’s’était pas donné la peine de se déplacer – s’il leur avait foutu la paix, il n’se retrouverait pas dans une telle situation : la vie n’tenait qu’à un fil, qu’est-c’que c’était, après tout, deux gamins qui retournaient les étalages des magasins, et embarquaient quelques articles sans payer, hein ?! P’tètre bien que ça valait plus que la vie de ce pauvre con – sans doute et Donnie honorait là un sacrifice de sang. C’est vrai qu’ça valait bien quelques robes débiles et des tee-shirt tous plus similaires les uns aux autres ; et dire qu’après tout ça, ils allaient devoir retourner à la soirée shopping de Blondie – manquait plus que ça. Indéniablement, le roux avait l’intention de saisir jusqu’à la dernière miette de distraction délicieuse que Donnie ici présent pouvait lui garantir ; que les minutes filent à toute allure, qu’elle se lasse de ses histoires de godasses et de chiffons, qu’ils passent à autre chose. Eugh, oui, Buck’ dans toute sa splendeur avait infiniment rapidement le réflexe de se… lasser de tout c’qui lui tapait sur le système. Contrairement à ce que les apparences pouvaient afficher, ce que les cris d’agonie de la victime à travers toute la galerie marchande pouvaient laisser entendre, Don’ était loin de l’avoir laissé, alors : il aurait pu s’en sustenter pendant des heures, aspirant lentement mais sûrement toute la contenance de l’âme de ce pitoyable humain sans aucun instinct de survie. Oh, il connaissait les êtres humains sans instincts d’survie, ces crétins qui restaient paralysés des pieds à la tête, le souffle suspendu à une supplication qui n’passait pas leurs lèvres – peut-être bien que s’ils se donnaient la peine de le supplier à genoux, il pourrait faire preuve d’une quelconque clémence. Peut-être. Selon les jours. Selon son humeur, ou c’qu’il avait mangé au petit déjeuner. Imprévisible, c’était indéniablement ce qu’il était : comme la vie elle-même, il s’laissait porter par le sillage disgracieux du quotidien répugnant de Radcliff – comme quoi, quand on ouvrait un peu ses mirettes et restait réceptif aux possibilités, il y avait toute une existence loin d’être banale qui s’offrait au commun des mortels.

Mortel ; oh, ça, ce cher Donnie l’était. Le nez en sang, le genou retourné, probablement quelques doigts broyés par l’attaque assassine d’un nouveau coup de batte de baseball, là, droit sur les dizaines de petits os qui se cachaient sous chaque phalange. Hmmm, et les supplications du gros garde devenaient une véritable mélopée, un chant incessant qui satisfaisait les oreilles du dégénéré comme aucune autre chanson inventée par l’homme. Non, non, non. Il en aurait redemandé, encore, encore et encooooore, sans tarir, si seulement Blondie n’apparut pas des ténèbres pour ajouter son grain de sel. Hm. Il lui d’vait bien ça, n’est-c’pas ? La délicieuse créature se prêtait aux jeux dangereux, souriante jusque dans la moindre petite parcelle noirâtre de son âme : et pourtant, malgré les masques dont elle se grimait, l’aisance hautaine avec laquelle elle arrivait à leur hauteur, il était évident – au combien évident – que le meurtre ne coulait pas dans ses veines. Dommage. C’aurait fait un bon point pour elle : un charme de plus à même d’aspirer toute l’attention du rouquin sur elle. La petite, frêle charmeuse de la nuit aurait alors été du real deal, aut’ chose que quelques petites apparences, et pas grand-chose derrière. Voler, ouh que c’était mal. S’moquer, ouhlala quelle vilaine. Mettre l’eau des robinets en route, ouuuh, ça méritait la prison, tout ça. Mais les vraies affaires, ça, c’n’était pas à la portée de tout le monde. L’était-ce à la sienne ? Ugh, pour sûr que si elle ne s’donnait pas la peine de réellement participer, il ne f’rait pas le moindre effort pour l’aider à choisir sa prochaine paire de godasses, ou quelque connerie de ce genre. Féline torturée, petite âme humaine fichant ses yeux sombres dans ceux, suppliants, de leur victime, la blondasse sans-nom sembla hésiter. Hésiter, hésiter. D’infinies secondes qui n’arrachèrent rien au sourire grandiose accroché aux lèvres décharnées du jeune homme à ses côtés : qui s’y frotte s’y pique, allait-elle regretter le choix presque délicieusement stupide qu’elle avait fait, en acceptant si rapidement la compagnie du premier type qui la chopait au détour d’une rue ? Hmmm, il espérait que non, malgré tout ; ils avaient le potentiel d’avoir tellement de fun l’un avec l’autre, bras dessus-bras dessous, dansant au rythme de leurs caprices insaisissables et insatiables. Insatiables c’était le terme ; Buck’ l’était jusqu’au bout du moindre de ses cheveux flamboyant, sa langue glissant avidement sur ses lèvres, tandis que, d’un air narquois, il infligeait à Donnie une œillade brûlante, incandescente, juste par-dessus l’épaule de la blonde qui paraissait se débattre avec elle-même. Qu’elle montre donc de quoi elle était capable – le Hershey avait une forte propension à adooorer tout ce qui se rapprochait, de près ou de loin, d’une simili créativité. Ugh, combien de temps devait-elle prendre pour savoir quoi faire de ses dix doigts, hein ? Ces choses-là devaient venir instinctivement, naturellement, telles des parts infimes de l’âme lovée au fond de ses chairs. Blondie s’faisait désirer, Blondie semblait hésiter ; mais enfin – finalement, elle s’montra à la hauteur des apparences. Dans un ricanement grivois, grandiose symphonie d’un amusement à nul pareil depuis le début de la nuit, Buck’ vit le gros Donnie se débattre vainement pour essayer de sortir ses mains du sol dans lesquelles elles étaient ancrées. Est-c’que ce gros lard avait encore ses mains, quelque part ? Ou est-c’qu’elles n’existaient simplement plus, avalées par le néant du béton, le glacial du vide sous leurs pieds ? Hmmm, quelle bonne question. Il n’y avait pas une goutte de sang, pas une quelconque traitrise, autres que les geignements de douleur de leur bouc-émissaire préféré. « Eh bien, les bds c'est d'la grosse merde. C'pas très confortable s'mouler avec le plancher. Au moins, là y risque pas d'aller bien loin. Il est tout à toi, Pumpkin. » sans retenue aucune, ni le moindre respect de la décence – elle d’vait déjà y être habituée, le roux ficha une main au creux des reins de la blondasse, l’attirant à lui pour admirer l’œuvre quasiment abstraite qui s’agitait avec frénésie inutile à quelques pas de là. « T’y as mis les formes, j’dois admettre. » une œillade fière, rencontre presque doucereuse, luisant d’une excitation toute nouvelle, leurs regards flirtèrent avec cupidité un instant, avant que Buck’ ne la lâche aussi brusquement qu’il l’avait attrapée.

D’un mouvement lâche du bras, il envoya le bout de batte de baseball droit dans la mâchoire du gros garde, lâchant un « LA FERME MAINTENANT. » on ne peut plus explicite. Quand bien même il aurait voulu continuer à hurler, c’n’était plus physiquement possible pour ce pauvre humain sans défense : eh oui, voilà que la Faucheuse resserrait ses bras empoisonnés autour de la grosse carcasse du pitoyable Don’. L’ombre n’eut rien d’un ricanement, d’un amusement mélodieux, lorsqu’elle glissa sur le visage pâle du jeune homme ; au contraire, il n’y avait plus que les grimaces d’appréhension, d’impatience, de meurtre secouant son faciès. D’un mouvement noble, presque gracieux, Buck’ enjamba d’une jambe le gros corps de sa victime, s’accroupissant lentement alors qu’il sortait d’une de ses poches, la surprise suprême. Un vulgaire, pitoyable, insignifiant sachet plastique : comme s’il allait ramasser les ordures, la grosse lourde ordure qui trainait sur l’sol du centre commercial. Pauvre créature. Dans ses derniers instants, Donnie avait tout du poisson échoué sur le rivage, se débattant inutilement contre la sentence glaciale du prédateur supérieur : d’un mouvement, Buck’ rabattit le sachet plastique sur la grosse tête du garde, enroulant celui-ci autour de son large cou, pour mieux emprisonner le tout, ficeler le paquet cadeau avec la ceinture qu’il avait emmenée jusque-là. La panique de Donald faisait régner d’ores et déjà dans l’espace, de nombreux bruits d’agonie mêlés au crissement indélicat du plastique qui battait au rythme de ses respirations erratiques – l’imbécile, il n’faisait qu’accélérer les choses, et rendre le tout infiniment plus douloureux. Question d’physique, et Donnie n’avait aucun moyen – et certainement pas assez d’intelligence – pour se sortir de cette mauvaise passe là. Quelle tristesse. Perché par-dessus le gros corps qui se débattait, l’humain qui suffoquait, toute simili trace, tout infime espoir d’humanité avait quitté le faciès et le sourire du Hershey. Ouais, probablement qu’maintenant plus que jamais, il méritait le surnom Pumpkin, ses lèvres étirées d’une oreille à l’autre, et rien d’autre que le vide béant derrière ses prunelles sombres. Lentement, doucereusement, dégustant chacune des fractions de seconde qui coulaient dans l’air, empoisonnaient le souffle dans les poumons de Donnie, Buck’ en vint à pencher la tête, plisser les yeux comme s’il admirait l’œuvre la plus dérangeante, et la plus exquise qui soit, tout à la fois. Etait-ce pire que c’que Blondie lui avait fait ? Hmmm, difficile à dire : la destination était seulement plus définitive pour sûr. Au moins, l’agonie, perfide baiser de la mort dans toute sa splendeur, ne dura que quelques secondes ; une éternité pour ce pauv’ vieux Donnie, et pour Bucky tout autant – déjà, l’excitation ruisselait par chacun des pores de son être, l’amusement devenu passion dévorante, pulsant au rythme de son cœur qui s’écrasait contre ses tempes. Il en avait à nouveau oublié Blondie – presque, n’la dévisageant qu’enfin par-dessus le spectacle miséreux qui les séparait, Donnie qui avalait sa dernière, ultime, assassine bouffée d’air, roulé par terre, recroquevillé sur elle-même, l’image criante d’à quel point ils n’étaient tous que des misérables. Des p’tits insectes, comme des scarabées cramant sous le soleil, leurs pattes se resserrant autour de leurs petits corps au moment de la dernière seconde décisive. Pauvre p’tit Donnie, pauvre petit scarabée. « Après toi ? » lâcha-t-il enfin, après de longues et périlleuses minutes d’un silence palpable, grandiose, tel la tension orgasmique qui suivait un instant indéfiniment délicieux. D’un geste ample du bras, il désigna le chemin qu’ils avaient pris pour arriver jusqu’ici ; allez, il lui d’vait bien ça, quelques nouvelles minutes d’effort, sa bonne volonté renouvelée. Elle s’était prêtée au jeu, et y’avait à douter qu’y ait, de toute manière, un autre garde stupide et gras dans cet endroit pour renouveler l’expérience.
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MessageSujet: Re: (lilo | tw /!\), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeJeu 5 Nov 2015 - 22:20

oh ! and this was bad
— BUCKY & LILO —

Avec William, ils avaient eu leur lot de violence, de courses effrénées où ils tentaient d'échapper aux autorités mais aussi, et surtout, aux Hunters. Dernières années peuplées de nuits passées dans une voiture volée pour l'abandonner sur le bord de la route le lendemain. Peuplées de fuites inextrémistes d'entre les griffes sanglantes de chasseurs à leurs trousses après quelque vols dans la ville. Le duo s'était souvent mis dans la merde, ensemble, parfois séparément pour toujours, au final, protéger les arrières de l'autre. Lilo n'avait eu qu'à attraper la main de son mentor et le tirer hors d'ennuis. Mais lui... il avait massacré son chemin jusqu'à elle. Tuant tous ceux qui essayaient de faire du mal à la gamine. Sans remords. L'important était la sécurité de la petite mutante. Oh oui, le vieux mutant avait tué plus d'une fois pour elle, mais jamais la jolie blonde n'avait eu à tâcher ses mains du sang des autres. Du moins, peut-être indirectement, comme ce soir, alors qu'elle observait sans agir le sombre rouquin se délecter de la douleur du gros Donnie, affalé à leurs pieds comme une grosse baleine échouée sur les plages prêtes à accueillir sa mort prochaine. Elle était simplement heureuse de ne pas être à sa place.

Traitée si souvent comme une moins que rien, gamine sans importance et même pire, une abomination, elle n'allait sûrement pas s'attrister du sort du gros garde. Ce Donald qui serait un des premiers à lui jeter des pierres, elle n'en doutait même pas à le voir la fixer avec une étincelle de peur empoisonnée dans le regard. Il se tortillait, se démenait pour dégager ses mains ne faisant maintenant plus qu'unes avec le plancher glacial. Fascinée et dégoûtée, la gamine. Elle s'était demandée si souvent ce que ça ferait de piéger des gens comme cela dans le sol ou un mur. Elle n'avait jamais osé avant, puis William s'était toujours assuré qu'elle n'avait pas besoin d'utiliser ses pouvoirs jusqu'à ce rendre à ce point. Il lui aura fallu Pumpkin, le petit démon carnassier à ses côtés qui se dandinait de plaisir... presque jouissif, devant la souffrance de sa grosse proie. Lui et son esprit tordu qu'elle devinait à travers ses iris claires et pourtant si sombres, reflet d'une âme peut-être milles fois plus abyssales que ne laissait voir les apparences. Rouquin, deux fois plus petit que Don-Don et pourtant, c'était lui le prédateur dans leurs petits jeux du centre commercial. Lui, qui s'approcha aussitôt, main baladeuse venant creuser le bas de ses reins alors qu'il s'accrochait à elle un instant, comme un couple romantique observant le plus joli spectacle de la nature. « T’y as mis les formes, j’dois admettre. » Elle croisa le regard dément du jeune homme, y échangeant des non-dits, d'aguicheuse remarques silencieuses. Peut-être devait-elle se considérer chanceuse de ne pas être le plat de résistance de ce soir. Elle devrait probablement foutre le camp pendant qu'il terminait ce qu'il s'impatientait visiblement à commettre. Le laisser à ses délires mortels.

Pourtant, elle resta plantée sur place et le regarda fondre sur la masse à leurs pieds comme un vautour venant s'attaquer aux carcasses sur le point de rendre leurs dernier souffle. « LA FERME MAINTENANT » Le son grissant d'une mâchoire qui se fracassait et les hurlements de douleur qui cessèrent, remplacés par des couinements et des raclages de gorge pitoyables. Elle resta immobile, paralysée. Fascinée ou effrayée... elle ne saurait le dire. Le rouquin... obsédant, et si malsain. Plus malsain qu'elle, plus imprévisible. Et adorait autant que ça lui donnait la chair de poule. Pourtant, c'était ce qu'elle aimait. L'adrénaline comme une drogue dans ses veines, flirter avec le danger. Et n'y avait pas plus dangereux que Pumpkin, elle n'en doutait plus alors qu'il enjambait le cochonnet garde de nuit au destin scellé. Malsaine séduction qui prenait place alors qu'elle était seule témoin des derniers moments de Donnie alors que le roux lui enfilait un sac autour de sa grasse tête de crapaud. Cruelle fin, même elle ne put s'empêcher de le penser. Se débattre impuissant, mains dans le sol, un voile de plastique privant lentement les poumons de cette air vitale. Elle ne voulait même pas imaginer ce que le garde pouvait ressentir en ce moment. Incapable d'exprimer cette détresse qu'elle distinguait vaguement à travers la transparence floue du sac synthétique couvrant ses traits disgracieux - plus déformés que jamais. Ceux du rouquin, eux, étaient déformés par une délicieuse excitation morbide. Et bordel qu'elle trouvait cela attirant. Si loin des âmes ennuyeuses de cette ville, de ce pays entier. Attirant, effrayant, addictif, inquiétant. Toutes ses sensations tourbillonnaient dans les entrailles de la gamine qui posa ses yeux sur son partenaire de crime de la nuit alors que Donnie rendait son dernier souffle d'une vie pathétique. Peut-être leur rendait-il service au final, la mort était tellement plus simple, plus facile que la vie. Oh, mais la vie, elle offrait tant de possibilités aussi. Non, le triste sort du garde était infiniment affreux. Arraché à toutes les aventures encore possibles et inimaginables. Le silence tomba dans le grand mall désert, noir, glacial. Pourtant, elle s'ébouillantait devant la vue du cadavre frais qui s'affalaient à leurs pieds. « Après toi ? » Elle ne le quittait plus des yeux, et un rictus amusé s'étira sur ses jolies lèvres. Elle avait tellement hâte de déguerpir de là. Le gros Donnie, plus qu'un nom de plus dans la colonne nécrologique du lendemain, lui donnait mal au coeur. Elle sauta donc par dessus son corps, et attrapa la main de Pumpkin pour l'entraîner avec elle à travers les rangées interminables de magasins. Un pas de course, légère et bondissante, abandonnant le corps sans vie loin derrière eux. Son esprit enfantin s'agitait, à la recherche d'une idée, de nouvelle façon de s'amuser.

Ils s'arrêtèrent alors devant un magasin pour hommes. Vêtements chics, pompeux. Vestons, cravates et autres chiffons que les gens importants s'imaginaient n'être portés que par eux. Sourire plus triomphant encore glissa sur sa lippe alors qu'elle tournait les yeux vers son compagnon.  « J'ai une idée. » Qu'il le veuille ou non, elle le tirait déjà avec elle, main dans la main, vers le magasin. Ils passèrent à travers la vitrine barricadée à double tour de la boutique, dans un fin glissement d'intangibilité. Désagréable pour un débutant, mais devenue si douce sur les sens fins de la gamine, elle se délectait de le rendre mal à l'aise, hors des chantiers battus. Tuer s'était une chose, mais savait-il s'adapter aux petits caprices de la blonde ? C'était ce qu'elle guettait alors qu'elle l'observait, une étincelle aguicheuse dans les prunelles. Une fois dans le magasin, elle le relâcha après avoir passé l'entrée et s'engouffra entre les rangs bien placés de costards et jolis tenues. Petite tornade, elle mit la main sur une chemise rouge, comme le sang, la passion et retourna rapidement vers le rouquin. « Je me suis pavanée devant toi, c'est ton tour maintenant. » Arrivant à sa hauteur, sourire charmeur sur le coin des lèvres, elle lui tendit sa petite trouvaille sans manquer de respirer le défi à travers chaque pores de sa peau de porcelaine. Posture, sourire, regard, tout y était. Et elle adorait cela. La blonde s'était prêtée à son petit jeu à lui, c'était son tour.
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Avi Ashcroft
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MessageSujet: Re: (lilo | tw /!\), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeMer 23 Déc 2015 - 2:00


i whisper in your ear i want to fucking tear you apart
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got a big plan, his mindset maybe it's right at the right place and right time, maybe tonight. in a whisper or handshake sending a sign wanna make out and kiss hard, wait, nevermind. late night, it's no thing, maybe it slipped. but the slip turns to terror and the crush to like when she walked in he froze up, leaves it to fright. it's cute in a way, till you cannot speak and you leave to have a cigarette, knees get weak w/lilo valentine & bucky hershey.

Charmante charmeuse, serpentine féline ; blondeuse blondasse – ugh, comment décrire la créature accrochée à son bras, hein ? A vrai dire, qui pouvait bien l’juger ? Ils s’connaissaient depuis quoi ? Une poignée de minutes à peine ? Tout c’la n’semblait défiler que comme des secondes au nez du Hershey, le temps et ses lois plus vivement que jamais rappelés à leur vraie place : celle de vagues accessoires, qu’on évaluait en jetant un coup d’œil au cadran d’une montre, une horloge au-dessus d’la tête avant de se dire ‘meh, j’ai sûrement plus intéressant à faire’ – oh oui, car ce pernicieux d’temps, s’amusait toujours à passer plus vite lors des frivoles moments d’amusement – ce qui les rendait toujours si inédits, si importants. Si intéressants, dans la moindre petite saveur qu’ils renfermaient ; Blondie et son attitude, Blondie et son caractère, ses caprices, sa façon d’faire, ses exigences quelles qu’elles soient – tout ça était nouvellement savoureux, un petit cocktail acidulé, fait de mille arômes, dans lequel il venait tout juste de tremper les lèvres. L’espérait-il en tout cas ; l’image même de la voleuse, celle qu’il s’était confectionnée dans sa tête à lire les colonnes et les colonnes d’article à son sujet, avait sans conteste certaines exigences qu’il n’pouvait s’empêcher de sentir poindre à son esprit. Oui, Bucky, capricieux jusqu’au bout d’ses ambitions, toujours prompt à d’mander beaucoup des autres – mh, sûrement des réminiscences de l’homme avec qui il avait dû grandir pendant la dernière décennie de son existence. Plongé qu’il avait été dans une famille lambda, modeste et qui n’demandait rien à personne, les défis avaient toujours eu… leurs senteurs bien particulières, en ces papillonnements qui se diffusaient au creux des entrailles. L’excitation, l’excitation électrique, courant à travers des membres tendus à souhait : oh oui, ce soir, c’était avec tous ces sentiments candides qu’il était v’nu la chercher dans la petite ruelle à l’arrière de la banque. Et dire qu’il aurait fallu qu’il soit un tant soit peu noble et honnête, pour qu’elle s’fasse tomber dessus par tous les flics de la ville – ou pire, d’ces hunters que le roux n’avait que trop souvent côtoyés, faute d’trouver mieux sous la tutelle de Callahan. Au moins avait-il appris comment ils fonctionnaient, comment ils pensaient, comment ils agissaient – derrière les apparences démentes dont il se grimait si aisément, y’avait toujours son cerveau, qui tournait à toute allure, calculait, sous-pesait, provoquait les circonstances sans jamais s’perdre dans l’imprudence totale et démesurée. L’pauvre Donnie n’avait été qu’un pitoyable clampin qui s’était trouvé là – sûrement même l’gardien de nuit que le petit tueur avait attendu de pied ferme, histoire d’voir ce qu’il avait dans le ventre. Et franchement… il n’avait pas été pleinement satisfait par la petite intervention de ce pâté d’porc de Donnie – y’aurait eu mieux à faire, sans conteste ! Pourquoi pas un autre thon, mais avec un tout p’tit peu plus d’instinct de survie, hein ? Hein ?! Etait-c’trop demander ? Ehm, pour un p’tit bled miteux comme Radcliff, sûrement. Et dire qu’il avait toujours aspiré à plus, qu’il avait toujours été attiré par plus : finalement, l’gamin de Glendale avait troqué ses misérables parties d’échec pour rien de bien mieux – quel triste bilan d’existence… y’avait finalement que le chaos qui était sa seule œuvre, et déterminait pleinement celui qu’il avait décidé de devenir.

Et quel chaos ; il lui collait à la peau, glissait sous ses veines pour vibrer dans son sang au rythme de son cœur empressé – quel doux sentiment d’pouvoir, que de sentir un abruti se débattre tandis que l’étau de la mort ne fait que se resserrer. Encore, et encore. Et encore. L’irrémédiable prise d’une Destinée toute tracée qui se jouait en un instant, un clin d’œil : si Donnie avait été moins gras et plus musclé, il aurait p’tèt pu s’échapper. Si Donnie n’était pas v’nu les interrompre, il aurait pu s’planquer et échapper à un destin funeste. Si Donnie n’avait jamais raté sa vie et avait fait autre chose que gardien d’nuit dans un pitoyable centre commercial… eh ben voilà. Et si, et si – et encore et toujours, et si. Une véritable mélopée emplie d’une ironie indéniable, la petite griffure d’la vie, forcément la phrase que tout l’monde devait se répéter à l’instant de passer l’arme à gauche. Irrémédiablement, celle qu’il s’dirait lui-même, le Hershey, baisé lui aussi par la vie, la plus grande saloperie moqueuse des lois humaines et inhumaines. Et cetera, et cetera. Et la p’tite blonde au regard perdu se reprit bien assez tôt – avant, au moins, d’éveiller la méfiance ou la lassitude de son compagnon d’fortune/infortune, au gré du lancer de dés – Donnie s’faisait abandonné derrière bien volontiers, il était temps de passer à d’autres plaisirs, quand bien même les fourmillements d’agitation qui traversaient les muscles du rouquin parlaient pour lui. Il avait rempli sa soirée, et quelle soirée ; avec encore ici et là, accroché à ses narines, l’arôme du sang d’une énième victime. C’était comme s’il s’promenait, depuis ce foutu vaccin, avec une soif de sang qu’il se devait de tarir jour après jour – définitivement, un lourd fardeau à porter, pauvre de lui. Et tout ça, parce que Callahan avait un jour décidé qu’il était lassé d’ses petits services, et qu’il valait mieux faire fermer c’cerveau génial en lui injectant une substance à peine connue. Well… on pouvait au moins dire qu’dans tout ça, y’avait un juste retour des choses, l’retour de bâton qui exigeait de lui-même certaines choses. Qu’Alexander cette chère figure paternelle exemplaire s’occupe de tout ça ; et advienne que pourra, hein. Ce soir, sous le firmament pétillant d’étoiles, le voile ténébreux qui se reflétait parfaitement dans ses prunelles, il s’amusait bien trop pour penser au lendemain. Aux p’tits flics qui s’demanderaient si le gros Donnie avait été un dégénéré, ou si ç’avait été un hunter qui avait fait une mauvaise rencontre. Ou siiii… ou si Radcliff était encore plus peine de timbrés que c’qu’ils croyaient – quelle ironie, franchement – comme s’ils n’avaient pas assez d’soucis comme ça ! Et eux deux, bras d’sus, bras d’sous, à faire les fous dans tous les bâtiments d’la ville, c’était comme s’ils n’avaient aucune limite ; les imbéciles autour d’eux étaient si pris dans cette petite guéguerre entre transmutants et hunters qu’le reste n’semblait pas avoir la moindre importance ! Ou peut-être bien qu’si, mais que le Hershey s’en fichait éperdument, agité dans tous les sens rien qu’à l’idée de p’tètre un jour se faire tomber dessus par une armée de crétins de flics dès qu’il se baladerait dans la rue. M’enfin, ça dépendait majoritairement d’une poignée d’personnes, un p’tit groupe d’individus qui seraient bien stupides d’lui mettre des bâtons dans les roues. Callahan, la blonde dont il n’connaissait pas encore le nom – il avait pourtant bien retenu chacun des traits de son petit minois d’ange, alors évidemment, elle avait dû en faire de même. Boarf, si elle avait un minimum d’instinct d’survie, elle savait déjà quoi faire – et mademoiselle sans nom semblait regorger d’ça, d’instinct de survie purement intelligent. Assez pour ne pas s’sacrifier, ou s’perdre en bons sentiments pour un pauvre type comme ce cher Donald. « J’ai une idée. » qu’elle les interrompit, presque malicieuse au beau milieu de leur si bonne marche en direction de la zone qu’ils avaient quitté un peu plus tôt.

Docile – pour l’temps dont il disposait pour faire preuve d’un tant soit peu de bonne volonté cela dit – Buck’ la laissa disparaître à travers de nouveaux étales : y’avait derrière la vitrine de ces fringues qu’il avait si souvent vues sur des personnes soi-disant significatives mais totalement barbantes. Des costards qu’Callahan porterait volontiers pour s’faire bien voir – c’était sûrement là, la boutique où ce cher Alexander allait se ravitailler en chemise, en compagnie du cher maire de cette minuscule bourgade qu’était Radcliff. Ugh, tout c’qu’y ne lui ressemblait pas à lui – ou n’avait jamais été voué à lui ressembler, si bon petit soldat qu’il avait été jusqu’alors, toujours prompt à satisfaire l’homme qui l’avait apparemment sorti d’sa misérable vie insignifiante. Mouais, mouais ; le tissu que Blondie ramena avait pourtant tout pour rappeler au dégénéré son ancien tuteur, l’homme qui l’avait trahi et qui désormais se matérialisait dans son esprit comme un connard ambitieux et pourtant, foutrement intéressant à retrouver. Dis donc, qu’est-c’que ce cher hunter de Callahan viendrait à penser de son cher petit poulain ? Rarement, trop rarement encore, le gamin qui avait grandi s’penchait avec vraiment de détail sur cette question : advienne que pourra semblait être la phrase qui régissait toute sa vie. « Je me suis pavanée devant toi, c'est ton tour maintenant. » le sourire carnassier qui s’imprima sur les lèvres fraiches du jeune homme répondit aux œillades charmeuses de la blonde – définitivement, toute petite créature blonde qu’elle était, elle savait s’montrer charmeuse, doucereuse, entêtante. Prête à convaincre n’importe qui, d’n’importe quoi. Dans un ricanement flûté, il darda d’un œil critique le vêtement qu’elle lui avait ramené – contrairement à c’qu’on pouvait imaginer, Bucky Hershey n’était pas du genre tape à l’œil, il s’mêlait aux ténèbres, aux ombres qui aspiraient la nuit, s’fondait dans le décor pour en surgir comme ces démons qui léchaient les limbes. « Moi qui aurais cru qu’t’aurais le cran de demander, si tu voulais m’voir me désaper rien qu’pour toi – Darling. » une vague moue déçue, qui s’effaça dans les ombres aussitôt enclencha-t-il un mouvement pour prendre la chemise qu’elle lui avait si soigneusement choisie, désignée et rapportée. Quelle belle pensée, quelle délicate ambition, quelle… façon d’voir les choses en grand. S’il y avait bien eu une lubie qu’il n’avait jamais compris, c’était celle-là : s’fringuer, toujours s’fringuer, quand lui, avait toujours eu des ressources limitées avec lesquelles faire. La veste noire comme la nuit qu’il avait portée jusqu’alors, trouva pourtant le sol, presque dans un élan dramatique – quitte à faire des choses stupides, autant les faire avec cette énergie dramatico-exagéré qu’il s’connaissait si bien. Le tee-shirt suivi également, sans pudeur aucune – c’était un sentiment qu’il n’connaissait pas, avec lequel il n’avait jamais eu à travailler, agir, penser. Fonctionner d’une quelconque façon. Non, Bucky et la timidité, tout ça tout ça, ça remontait à des années, de lointaines et disgracieuses histoires qui appartenaient au p’tit gamin de Glendale, des centaines et des centaines kilomètres de là. Virtuose jusqu’au bout, il attrapa la précieuse chemise, l’agitant dans les airs pour mieux l’enfiler, sans précaution aucune ; débraillé des pieds à la tête, et le transmutant, peu concerné par la bienséance qui ordonnerait à n’importe qui de fermer ces si jolis boutons histoire d’être présentable. Vu le décor, l’heure tardive, le peu d’yeux spectateurs, il n’y avait franchement plus d’quoi avoir besoin de faire d’excessifs efforts. « Tu sais c’que j’pense- » dans un rictus, il suspendit ses pensées, là, dans la lente observation de la fine sculpture de la silhouette de sa compagne. « Tu devrais porter du rouge aussi – qu’on fasse un duo d’Enfer. » ou quelque chose du genre, un perfect match à leur façon. Du rouge partout, du vermeil à foison, rien qu’pour répondre à la flaque de sang que le gros Donnie était en train de graver définitivement dans l’sol, quelques centaines de mètres plus loin. Oui, rouge, pourpre, carmin, peu importait l’nom, c’était vraiment une couleur qui lui allait bien.
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MessageSujet: Re: (lilo | tw /!\), and this was bad.   (lilo | tw /!\), and this was bad. Icon_minitimeMer 3 Fév 2016 - 3:19

oh ! and this was bad
— BUCKY & LILO —

Ils avaient tourné le dos au gros cadavre qui gisait maintenant au sol pour reprendre le délicieux cours de cette soirée. Pumpkin, le meurtre, cette soirée, oui tout cela était nouveau et bien enivrant pour la mutante. À force de voyager à travers les États-Unis en compagnie de c'vieux Will, elle en avait vu des morts s’empiler. Souvent des chasseurs à leurs trousses, parfois des policiers qui les auraient tués s'ils ne s'étaient pas défendus. À chaque fois par contre, ça avait été le mutant qui avait brisé les cous, les os ou même tiré les balles à la tête de leurs assaillants. Et toujours par pure défense ; survie à la clé. Ce soir, sur ce carrelage glacé et ensanglanté des genoux éclatés du vieux Donnie, ce n'était que par caprice. L'gros gardien était loin de leur avoir posé une menace. Menace à leur jeu peut-être mais certainement pas à leurs vies. Il s'était mêlé de c'qui ne le regardait pas et il en avait payé le prix. Avait-il mérité ce sort-là ? Probablement pas, mais comme bon nombre de pauvres innocents dans cette ville perdue, c'était pas à lui d'décider. Maintenant, ils retournaient faire les magasins sans un regard en arrière. Sans considération pour la vie qu'le gamin venait de prendre. Qu'ils viennent de prendre ? La jolie blonde s'faisait un plaisir de rejeter l'entière responsabilité sur le rouquin pour en faire d'ces personnages bien fascinant. Bien plus attirant aussi.

Elle qui s'croyait si anarchiste, arrivait-elle à la cheville de Pumpkin ? Des questions qui la faisait encore plus plonger dans le regard indéchiffrable du jeune homme. Tout c'qui comptait en réalité c'était qu'elle avait l'impression d'avoir trouvé une âme qui la comprenne. À sa manière. Poussée à l'extrême. Bien sûr, certains ne la jugeaient pas. D'autres la comprenaient même un peu. Un peu... Mais jamais assez. Jamais jusqu'à s'lancer dans cette complicité qui fauche les deux gamins de la nuit. Jamais jusqu'à rivaliser d'imagination sur tous les coups qui pourraient, s'ils se faisaient prendre, leur réserver une agréable visite en prison. Il semblait s'en ficher autant qu'elle, Pumpkin, et ça l'excitait bien la Valentine. Maintenant, c'était son caprice qu'ils indulgaient, là à s'faufiler parmi les rangées de vêtements pour hommes hors de prix. « Moi qui aurais cru qu’t’aurais le cran de demander, si tu voulais m’voir me désaper rien qu’pour toi – Darling. » L'habiller comme elle le ferait d'une poupée barbie. Jeu d'enfants des plus illégal parce qu'ça leur appartenait pas toutes ses fringues. Ou peut-être bien qu'si. Y'avait personne pour les arrêter. Ils faisaient bien ce qu'ils désiraient. Désir. Ouais, c'était bien c'qui se propageait doucement chez la mutante alors que le rouquin attrapait la chemise qu'elle lui tendait pour ensuite se débarrasser de son chandail sans pudeur - comme elle l'avait fait plusieurs instants plutôt. Et il était bien sappé l'Pumpkin. Sans gène ni subtilité aucune, elle faisait glisser ses yeux clairs le long d'sa peau dévoilée. Pour ajouter à tout ce petit jeu bien aguicheur, il ne prit même pas la peine de boutonner le vêtement après l'avoir enfilé. Ils n'étaient pas là pour avoir l'air présentables d'toute façon, et un sourire étira un peu plus la lippe de la Valentine. Parce que le spectacle ne lui déplaisait pas et qu'elle adorait jouer. Gamine un jour, gamine toujours. Puis, parce qu'il savait si bien jouer lui aussi, le jeune homme lança. « Tu sais c’que j’pense- Tu devrais porter du rouge aussi – qu’on fasse un duo d’Enfer. » Un parfait petit duo, ouais. Lilo laissa tomber un rire amusé. C'était qu'il savait comment parler aux filles le Pumpkin. Lilo haussa les épaules avant de partir à la recherche d'une nouvelle tenue.

Pendant un instant, elle observa le magasin de fringues féminines adjacent au leur. Plutôt que de traverser la vitre, elle resta parmi les rangées d'vêtements de vieux coincés. Elle fit sauter ses souliers qui allèrent s'éclater contre un miroir qui vola en milles morceaux avant d'attraper une chemise aussi rouge que celle que portait maintenant le rouquin. Minuscule chemise pourtant un peu trop grande pour elle. Un choix rapide, revenant vers son charmant - charmeur - partenaire de crime. « Quoi, tu penses que j'suis le genre de fille qui demande au mec de s'désaper le premier soir ? J'suis insultée. J'ai plus de classe qu'ça, Pumpkin. » Sa petite voix mielleuse et faussement vexée alors qu'elle affichait une moue amusée. Lilo s'arrêta à quelques centimètres de lui dans une provocante proximité puis, se dévêtit de son bas, puis d'son haut sous son nez, en dévoilant sa petite lingerie pour une seconde fois ce soir. Son regard ancré dans le sien, ne le quittant pas d'une seconde parce que c'était ce qu'une pudique gamine ferait - c'qu'elle n'était clairement pas - la voleuse finit par enfiler la chemise trop grande. Et comme lui, elle abandonna l'idée de s'boutonner. « V'là, on matche maintenant. » Qu'c'est mignon. Enfin... c'était exactement l'mot dans leur cas. Deux petits escrocs venus répandre le chaos dans un centre commercial vide. Le tueur et la voleuse. Qu'c'était mignon, ouais. Lilo se retourna pour venir plaquer son dos au jeune homme et s'regarder dans le miroir brisé en face d'eux. Infernal duo, aussi rouge que l'hémoglobine qui tâchait à l'instant même un plancher lointain de leur terrain de jeu.
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