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 (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN

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MessageSujet: Re: (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN   (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN - Page 2 Icon_minitimeSam 28 Nov 2015 - 5:27

but I'm only human
I DIDN'T FALL IN LOVE WITH YOU. I WALKED INTO LOVE WITH YOU, WITH MY EYES WIDE OPEN, CHOOSING TO TAKE EVERY STEP ALONG THE WAY. I DO BELIEVE IN FATE AND DESTINY, BUT I ALSO BELIEVE WE ARE ONLY FATED TO DO THE THINGS THAT WE'D CHOOSE ANYWAY. AND I'D CHOOSE YOU; IN A HUNDRED LIFETIMES, IN A HUNDRED WORLDS, IN ANY VERSION OF REALITY, I'D FIND YOU AND I'D CHOOSE YOU.

Les instincts primaires de la chair couplés à l'âme en peine de l'amant donnaient naissance à une passion dévorante et destructrice. Une passion qui avait un goût d'interdit, et chaque déhanchement les rapprochait dangereusement de la conclusion de leur parenthèse amoureuse, menaçait des les précipiter à nouveau dans l'enfer dont il était le seul créateur. Lui, qu'avait-il à lui reprocher ? De craindre pour sa vie ? De lui en vouloir de n'être plus qu'un prédateur, de s'être fait juge, jury et bourreau ? De l'avoir mis à la porte de chez eux parce qu'il avait osé rentrer couvert du sang d'un inconnu ? De vouloir le sauver de lui-même... ? Les torts lui appartenaient, les fautes étaient les siennes, sans la moindre exception... Cela faisait des années – des années – que la jeune femme endurait ses bavures, son caractère lunatique, sa violence... Il pouvait s'estimer heureux qu'elle l'aime encore et toujours, d'autres lui auraient balancé les papiers du divorce à la gueule des années plus tôt. Mais Evie s'accrochait à lui, physiquement comme spirituellement, elle refusait de le lâcher... Qu'aurait-il fait sans elle ? Pas grand chose, rien du tout. Il serait probablement déjà six pieds sous terre, parce que c'était parfois une pensée pour elle qui l'empêchait du pire, l'empêchait de prendre – davantage – de risques inconsidérés. Elle était littéralement la seule chose qui le raccrochait au fil de sa minable existence. Il avait tout gâché, tout foutu en l'air, lui qui aurait pu se contenter de faire le deuil de sa sœur sans verser davantage de sang, lui qui aurait pu se résoudre à consulter un thérapeute... Non, il avait fallu qu'il s'enferme dans une spirale de violence destructrice,  dans laquelle il s'enfonçait un peu plus à chaque instant. Sauf quand elle était là. Quand elle était là, il se sentait revivre, parce qu'il ne pensait plus qu'à elle, à eux, elle gardait ses démons à distance. Et c'était exactement la raison pour laquelle il redoutait son départ comme il redoutait d'être poignardé en plein cœur, parce qu'en partant elle emporterait tout son oxygène avec elle, il aurait de nouveau l'impression d'étouffer, et il savait par avance qu'il noierait sa peine grâce à la bouteille de whisky qui traînait dans sa table de nuit. Adrian avait honte d'être tombé aussi bas, honte de l'embrasser alors qu'il devait encore avoir un goût prononcé d'alcool sur les lèvres, honte de la toucher avec les mêmes mains qui arrachaient la vie à ses semblables. C'était comme s'il la souillait, lui l'impur dont les péchés s'accumulaient et l'âme s'assombrissait.

Elle avait une façon de dire son prénom qui le faisait frissonner ; un murmure et il était capable de déplacer des montagnes, lui aurait-elle demandé la lune qu'il aurait trouvé un moyen de la lui offrir pour lui plaire. Je ne peux pas me passer de toi. Ça le faisait sourire comme un imbécile, un imbécile plus chanceux qu'il ne méritait de l'être. La vie n'était pas juste, et pour une fois ça l'arrangeait bien ; parce qu'elle était à lui, rien qu'à lui. Le brasier qui le consumait de l'intérieur prenait de plus en plus d'ampleur, et il en voulait plus, toujours plus, plus il la possédait et mieux il se sentait, et tant pis si la culpabilité lui tombait dessus comme une chape de plomb une fois les désirs voluptueux satisfaits et envolés. Il abandonna ses hanches pour venir passer un bras autour de sa taille tandis que sa main libre allait s'accrocher à ses cheveux ; un petit soupir comblé lui échappa lorsque Evie fit de même. Puis ce furent au tour de râles rauques et à peine étouffés de filer entre ses lèvres lorsque la belle se mit à se mouvoir, sublime amazone dont il ne se lassait pas de caresser les courbes. Les yeux clos, il savourait pleinement les sensations qu'Evie éveillait en lui, l'incendie n'en finissant plus de se propager dans ses entrailles. La danse était entraînante, étourdissante, purement orgastique. Adrian avait perdu le Nord et tous les autres points cardinaux, il avait oublié où il était, et il s'en foutait bien. Il releva le visage vers elle et elle ne perdit pas un instant pour revenir l'embrasser et le ballet langoureux reprit de plus belle, avec une intensité décuplée. Ses mains quittèrent son corps pour venir encadrer son visage, juste une minute avant qu'elles ne glissent à nouveau sur la beau brûlante, sur laquelle perlait la sueur, née de leurs ébats passionnés. Rompre leur baiser, il n'en avait guère envie, mais dut s'y résoudre lorsque l'air commença à lui manquer. Une profonde inspiration, une exhalation enrouée... « Evie... je t'aime... t'imagines même pas à quel point... bordel... je t'aime. » Je t'aime. Une fois. Deux fois. Trois fois.

Ce fut plus fort que lui, Adrian ne sut résister à l'envie d'inverser de nouveau leur position, et bientôt la jeune femme se trouva de nouveau étendue sous lui, coincée entre le divan et son imposante masse musculaire. Evie avait toujours eu l'air chétive à ses côtés, comme une poupée de porcelaine à côté d'un colosse de pierre. Et pourtant il savait faire preuve d'une délicatesse sans égale avec elle, elle était bien trop précieuse pour être malmenée, même en pareil moment, alors qu'il aurait été aisé de laisser libre cours à la bestialité. Avec une tendresse presque religieuse, il déposa un baiser sur le front de la belle éprouvée, avant de nouer étroitement ses doigts aux siens, pour ensuite reprendre sa mouvance lascive, se calquant d'abord sur un rythme doucereux, puis de plus en plus enflammé, chaque coup de bassin les rapprochant davantage de l'apogée de leur union, l'extase redoutée tout autant que désirée. Il lui appartenait, elle était sienne, ils brûlaient d'une passion dévorante – ne leur avait-on pourtant pas répété encore et encore qu'à trop jouer avec le feu, on finissait par se brûler ? Il se consumait, assurément, comme un papillon de nuit attiré par la flammèche meurtrière d'une bougie. Le corps en feu, des braises à la place des entrailles et le cœur en cendres, il lui confessait son amour de ses déhanchements sulfureux et erratiques, de son souffle chaud sur la peau de sa gorge. Il en veut plus, il en donne plus, parce qu'il n'y a qu'elle qui compte – là, et à jamais.
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MessageSujet: Re: (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN   (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN - Page 2 Icon_minitimeMer 2 Déc 2015 - 20:49

And I bleed when I fall down
— ADRIAN & EVELYN —


Quel sort, quel envoûtement avait-il pu jeter sur elle pour la faire tomber aussi facilement dans ses bras, à tel point qu'elle n'en pouvait plus de le sentir explorer chaque parcelles de son corps ? Elle en tremblait légèrement, pour une fois, pas à cause du vaccin qu'elle s'était auto-mutilée. Et l'automutilation, elle semblait en être devenue la reine, à force de le tenir loin d'elle. À force de tenir tête à des sentiments imprégnés sur son coeur. Elle avait beau se voiler la face, enlacée si tendrement, si passionnément et langoureusement dans les bras de son mari, elle savait au fond d'elle qu'elle cesserait irédiablement de respirer la seconde où Adrian sortirait définitivement de sa vie. Et elle risquait aussi de rendre son dernier souffle, voir son coeur s'arrêter, si par un quelconque malheur, quelque chose venait briser leurs ébats à ce moment. Car le grand blond était juste à elle, depuis toujours et pour le reste de leur vie. Ses bras autour de son corps avaient le don de lui faire perdre la tête à l'ancienne mutante. Inatteignable, protégée. Le monde entier pouvait leur tomber sur la tête, les avaler, elle se sentait en sécurité même si elle savait les mains d'Adrian meurtrières. Elle se laissait aller, encourgagée également par les râles satisfaits et fiévreux de son mari sous elle. Alors, elle accélérait la danse, bougeait plus félinement que jamais, comme pour rattraper tout ce temps perdu lors de son absence. Quand il vint plaquer ses deux mains sur ses joues, elle s'accrocha à ses poignets tendrement pour s'abandonner entière à leur nouveau baiser passionnel. Victimes de la plus cruelle des famines ; celle de la chair, des désirs inassouvis mais surtout du simple manque de leur présence l'une aux côtés de l'autre.

Evelyn avait l'impression d'être deux ans en arrière, ce premier jour où le blond était sorti de prison. Trois années les avaient séparés d'une odieuse vitrine et dotés d'un simple téléphone et comme aujourd'hui, ils avaient laissé libre cours à leurs pulsions enflammées. Et pourtant, ça ne faisait que deux mois qu'elle l'avait foutu à la porte... Elle réalisait - maintenant plus que jamais - que même être séparés une seule journée c'était trop. Pourtant, quand quelques heures, ils allaient retourner à leurs opinions tranchées et inébranlables, leurs deux mondes qui s'entrechoquent et se déchirent. Leurs univers se brisant en milles morceaux devant la guerre intestine qui gangrenait la ville, empoisonnait les couples, les familles ou encore les amitiés. Mais, envers et contre tous et malgré le fossé qui se creusait entre le couple Blackwood, Evelyn retrouverait toujours son chemin vers ses bras, comme c'était la preuve à l'instant. Elle l'embrassait à en perdre le souffle, son corps au complet brûlait de ne jamais s'arrêter. Bientôt, pour ne pas mourir asphyxiés, elle sentit Adrian se défiler doucement de ses lèvres, comme si on arrachait un morceau de viande à une tigresse affamée. « Evie... je t'aime... t'imagines même pas à quel point... bordel... je t'aime. » Les mots la frappèrent droit au coeur, plus mortels que n'importe quelle arme. Son coeur se comprimait sous l'extase de l'entendre répéter sans cesse à quel point il l'aimait. Elle et personne d'autre. Mais ça faisait mal aussi. Une brûlure, au même titre que cette sensation délicieuse qu'il laissait sur sa peau de ses larges mains. « Moi auss... » Elle n'eut pas le temps de continuer, que son colosse de mari s'emparait d'elle et la faisait basculer une nouvelle fois sous son imposante masse.

Son dos humide retrouva le confort du divan où elle s'enfonça, enroulant du même coup ses bras autour des épaules du jeune homme qui s'installait entre ses cuisses. Mais plutôt que de reprendre leurs ébats salaces, elle resta immobile, à le regarder dans les yeux, son coeur accélérant d'une façon insupportable tellement elle le trouvait magnifique même dans le pire des états. Cheveux négligés, plaies recouvrant sa peau, odeur de cigarette et de boisson dans l'air, même avec tout cela, elle continuait de le voir come le Adrian doux, le prince charmant qu'elle avait toujours vu en lui. Elle ferma les yeux sous le doux conctact de ses lèvres sur son front, ne pouvant s'empêcher de sourire un peu bêtement. Apaisée, autant que brûlante. Un tourbillon de sensation qu'elle ne ressentait qu'avec lui. Le seul qui importait. Quand elle replongea une nouvelle fois son regard dans le sien, elle avait repris son sérieux, le désir reprenant lentement ses droits sur ses lèvres, au fond de ses prunelles alors que leurs doigts s'entrelaçaient fermement. Puis, doucement comme s'il avait lu dans ses pensées, les poussées reprirent langoureusement, venant troubler la respiration que la belle venait à peine de contrôler. Chaque mouvements de ses hanches, au départ suaves, lui éveillait toujours plus d'exquises sensations au creux des reins, venant dérégler du même coup le reste de son système. Son coeur, sa gorge, ses muscles, tout partait en vrilles alors qu'Adrian se montrait plus insistant, plus rythmé. La bouche entreouverte d'où s'échappait sa respiration bruyante, elle pouvait sentir le souffle chaud de son mari s'accrocher à sa nuque, à l'unisson. Elle crispait ses doigts aux siens à chaque nouvelles sensations qui l'approchait du point culminant mais n'arrivait pas encore à s'y résoudre. Non, elle savourait chaque sensation, chaque valse de leurs bassins et elle peinait à contenir les gémissements de plaisir qui naissaient au creux de sa gorge. « Embrasse-moi. » Entre un appel à l'aide et un ordre, qu'elle laissa tomber entre deux hoquets d'extase.

De son menton, elle cherchait déjà ses lèvres et essayait de délier ses doigts des siens pour pouvoir ravager le corps du norvégien de son toucher assoiffé - blessures ou pas. À côté de l'armoire à glace qu'était l'homme de sa vie, il lui aurait fallu un don de force surhumaine - à la douce Evelyn - plutôt que son ancienne manipulation de l'énergie pour pouvoir se défaire de ses griffes. Mais, elle en avait pas envie, elle ne cherchait pas à fuir. Au contraire, son corps entier hurlait à l'envie de s'accrocher, de le sentir encore plus contre elle, plus en elle. Elle était passée de l'épouse fuyarde à l'amante fébrile. Mais ce qui était certain, c'était à quel point elle l'aimait et comment elle ne pouvait se passer de lui bien longtemps. Et elle lui prouva, encore et encore, quand il libéra ses mains des siennes. Les doigts de la brunette partirent aussitôt à l'assaut de ses muscles pour aller caresser fougueusement son dos, ses omoplates, et ramenant ainsi le corps du chasseur contre le sien. Tendrement, passionnément , alors qu'elle se calait encore plus dans le divan qui accueillait leur brûlante étreinte. Elle sentait le ronronnement orgasmique planer dans ses entrailles, que les mouvements et les souffles d'Adrian sur elle n'aidaient pas à apaiser. Au contraire, ça l'attisait encore plus... car elle avait Adrian marqué au fer sur le coeur, mais aussi sur la peau.
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MessageSujet: Re: (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN   (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN - Page 2 Icon_minitimeSam 5 Déc 2015 - 13:28

but I'm only human
I DIDN'T FALL IN LOVE WITH YOU. I WALKED INTO LOVE WITH YOU, WITH MY EYES WIDE OPEN, CHOOSING TO TAKE EVERY STEP ALONG THE WAY. I DO BELIEVE IN FATE AND DESTINY, BUT I ALSO BELIEVE WE ARE ONLY FATED TO DO THE THINGS THAT WE'D CHOOSE ANYWAY. AND I'D CHOOSE YOU; IN A HUNDRED LIFETIMES, IN A HUNDRED WORLDS, IN ANY VERSION OF REALITY, I'D FIND YOU AND I'D CHOOSE YOU.

Les deux amants éprouvés se livraient à un jeu dangereux, qui les propulserait dans la dure et inévitable réalité une fois qu'il se terminerait. Adrian le savait, ça n'aurait rien à voir avec leurs habituelles étreintes d'après, celles où la passion enflammée laissait naturellement place à la tendresse réconfortante, parce qu'entre eux ça n'avait jamais été qu'une simple question de plaisirs charnels. Oh, il la désirait comme il n'en avait jamais désirée aucune autre, preuve en était qu'il avait été incapable de résister à l'envie de la faire sienne, mais ce qu'il y avait entre eux était bien au delà de la primitivité du sexe et ça en dépit de ce que les apparences auraient pu suggérer. Son souffle brûlant se déposait sur la peau humide de sueur de la jeune femme qu'il sentait trembler d'extase sous lui, ses lèvres vinrent en goûter la saveur salée avant de s'épanouir en un sourire lorsqu'elle lui demanda – le supplia – de l'embrasser. Elle n'eut pas besoin de le lui dire deux fois, en appui sur ses coudes il s'était redressé, avait laissé ses doigts s'échapper des siens avant de plaquer ses lippes contre les siennes pour l'embrasser avec avidité. Les mains d'Evie qui glissaient sur lui le faisaient frissonner, son contact l'électrisait complètement, ses muscles se tendaient sous le passage de ses doigts ; les siens se crispèrent sur les coussins du canapé et il crut perdre pied pendant une seconde, au point qu'il détacha ses lèvres des siennes pour inspirer à fond avant que ne lui échappe un râle enroué qu'il avait été incapable d'étouffer. Plaqué contre elle, son torse contre sa poitrine, il peinait de plus en plus à se contenir, l'envie d'accroître la cadence des mouvements de son bassin se faisait de plus en plus impérieuse mais il refusait encore d'y céder – repousser l'inévitable encore un peu, rien qu'un peu... L'une de ses mains descendit lentement le long du corps de la jeune femme pour s'arrêter sur sa cuisse qu'il empoigna fermement, se délectant du contact de la chair bouillante sous ses doigts, un instant, puis sa paume épousa la forme d'un sein, il l'embrassa à nouveau langoureusement jusqu'à perdre haleine, pour enfin enfouir son visage dans son cou.

De nouvelles confessions énamourées et enfiévrées lui échappèrent avant que ses déhanchements ne trouvent un nouveau rythme, une cadence plus vive, par moment erratique. Son cœur cognait furieusement dans sa cage thoracique, le sang battait à ses tempes, sa respiration se faisait de plus en plus rauque et il ne cherchait même plus à taire ses exclamations de plaisir. Il ne songeait qu'à Evie, Evie, Evie. Sa peau contre la sienne, ses bras étroitement noués autour de ses épaules, leurs souffles mêlés, la chaleur de son ventre... Ses doigts vinrent s'emmêler dans ses cheveux défaits, l'intensité de ses mouvements redoubla, chacun de ses coups de reins les rapprochait un peu plus de l'apogée de leur union. Son corps se tendit lorsque Evie se cambra sous lui et que ses ongles mordirent la chair de ses épaules, ses lèvres cherchèrent les siennes encore une fois avant qu'il ne pose son front contre le sien sans interrompre ses élans fougueux, élans qui se firent presque furieux jusqu'à ce que ce soit l'explosion de sensations orgastiques dans ses entrailles, marquée par un grognement bestial ; celui de l'amant parvenu au summum de la passion. Adrian en tremblait, accroché à Evie comme à son salut, les paupières closes, un tambour fou à la place du cœur. Il lui fallut un moment pour retrouver ses esprits, étourdi au moins autant que comblé par cette étreinte – dont il regrettait déjà la fin. Plutôt que de peser lourdement sur Evie, bascula sur le côté de façon à pouvoir l'enlacer sans l'incommoder, l'attirant contre son torse en refermant ses bras autour d'elle. Avec un soupir, il posa son menton contre le sommet de son crâne, passa tendrement une main dans son dos. Il aurait donné absolument n'importe quoi pour que les minutes cessent de s'écouler, pour que la Terre cesse de tourner et qu'ils puissent rester ainsi éternellement, sans se préoccuper du reste du monde. La parenthèse était close, Evie ne tarderait pas à lui échapper et il en était malade d'avance. Il resserra son étreinte autour de sa frêle silhouette, caressa sa joue du bout des doigts, inclina la tête pour déposer un baiser sur son épaule. Et maintenant ? Maintenant, il laissait la culpabilité le submerger à nouveau, le frapper de plein fouet au point de lui en donner le vertige.

« Tu me manques... Tu me manques tellement, Evie. » Ce n'était pas la peine qu'elle lui répète qu'il était à blâmer, il en avait conscience. Tout était de sa faute, comme ça l'avait été cinq ans plus tôt, avant qu'il ne termine derrière les barreaux. Ils avaient déjà eu à endurer une première séparation, il ne s'expliquait toujours pas comment leur couple y avait survécu, pourquoi Evie l'avait attendu. Il ne méritait pas sa patience, sa douceur, et encore moins ce qu'elle venait de lui offrir. Comme disait le cliché, elle était trop bien pour lui. Il lui semblait qu'elle l'avait toujours été, même lorsqu'ils étaient enfants. S'il portait un regard limpide sur la réalité ou s'il ne s'agissait que de celui d'un homme amoureux à en crever ; difficile de le dire. « J'suis désolé... J'suis désolé, pour tout. J'ai jamais voulu te faire souffrir, et pourtant on dirait que je suis bon qu'à ça. » Tout ce qu'il faisait, il le faisait pour les préserver, elle et Aurora, pour écarter autant de menaces que possible de leur chemin. C'était toutefois ce dont il était parvenu à se convaincre, faute de trouver de réelles explications à ses motivations ; autres qu'une façon pour lui d'exprimer la rage qui ne l'avait plus quitté depuis que sa jumelle était morte. Quand Amelia était morte, elle avait emmené une part de lui avec elle, tuer ses assassins ne lui avait pas suffi, bien au contraire. Il avait réalisé que des dangers, il y en aurait toujours, partout, que l'on n'était en sécurité nulle part et certainement pas à Radcliff. Cette ville, c'était un enfer sans nom, on y entrait mais on n'en sortait pas. L'Alaska lui manquait, tout semblait y être tellement plus calme... Il imaginait mal White Mountain être agitée des mêmes maux que cette maudite ville du Kentucky, il aurait donné beaucoup pour pouvoir y retourner en tout simplicité, y voir Aurora grandir sans se ronger les sangs pour elle à chaque minute de la journée. Evie, Aurora, et même ce grand crétin qu'était Nathaniel, il rêvait de les ramener chez eux. Parce que Radcliff, ce n'était pas chez eux, ça ne l'avait jamais réellement été.

Loin d'être décidé à la laisser lui échapper si tôt, Adrian tendit le bras pour attraper la couverture qui traînait sur le dossier du canapé pour l'en couvrir, et auraient-ils été en soirée qu'il ne se serait pas étonné de s'endormir avec elle. Ça n'arriverait pas, il le savait, leur félicité était en sursis et dépendant tant du sommeil de leur fille que du bon vouloir d'Evie. Il espérait qu'elle en avait oublié la Mairie, et tous les serpents qui s'y terraient, ceux qui éliminaient mutant après mutant sans prendre le temps de faire la différence entre les bons et les mauvais... Tout n'était qu'une question de point de vue, mais Adrian faisait de son mieux pour la faire, cette différence – sans réaliser que jouer à Dieu ne pourrait que mal se terminer. Il était déjà sur la pente descendante, et les choses n'allaient pas en s'arrangeant. « J'suis fatigué, Evie, tellement fatigué... » Une fatigue qui n'était pas physique, une lassitude qui s'était ancrée profondément en lui et dont il ne parvenait pas à se défaire, un mal qui le gangrenait un peu plus jour après jour. « Elle me manque. » Amelia. « J'ai oublié le son de sa voix... Je peux pas te perdre comme elle, Evie. Je peux pas. » Et qu'elle ne lui dise pas que ça n'arriverait pas. Ils avaient déjà frôlé la catastrophe une première fois. Elle ne pouvait pas lui promettre que ça ne se reproduirait pas, parce qu'à Radcliff, les drames étaient trop courants pour être ignorés.
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MessageSujet: Re: (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN   (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Déc 2015 - 22:04

And I bleed when I fall down
— ADRIAN & EVELYN —


C'était insupportable d'aimer ainsi à s'en brûler. Elle était sienne, depuis le premier jour et de l'avoir foutu à la porte, ça faisait mal... Alors, elle savourait leur union pour oublier à quel point il lui manquait. Elle avait toujours aimé comment Adrian la regardait, la touchait. Tendrement, passionnément. Elle aimait sa douceur mais aussi sa fougue. Celle-là même qui les entraînaient dans de nouveaux déhanchements plus langoureux comme le tourbillon de sensations qui lui arrachait toujours un peu plus des soupirs étouffés. Elle l'aimait, elle le voulait toujours un peu plus. Encore et encore à tel pont qu'elle s'accrochait à ses épaules comme une désespérée. Elle se mit à chanter des respiraitons erratiques au creux de l'oreille du grand blond qui la surplombait alors que l'union de leurs corps se faisait graduellement plus impétueuse. La brûlure au fond de ses reins la tirait vers des plaisirs délicieux que seul Adrian savait poser sur sa peau contre son corps jusqu'au fond de ses entrailles. Elle mêla ses râles d'extase aux siens, s'aventurant, à caresser une nouvelle fois les muscles de son dos tendus, ceux de ses bras puissants au risque de perdre pied et abandonner toute raison. Un bref instant car elle dû bientôt retrouver la sécurité de ses larges épaules devant l'impétuosité de ses coups de reins et les plaisirs qui s'attaquaient à tout son être.

Frêle poupée de porcelaine dans l'étreinte puissante de cet homme du Nord, au corps de guerrier blessé. Et elle tressaillit brusquement, son corps entier se cambrant devant l'impossibilité de résister plus longtemps à l'atteinte fatale de soubresauts orgasmiques. Son souffle suspendu dans le temps qu'Adrian vint capturer entre ses limpes dans un dernier baiser fougueux. Ses déhanchements accentuèrent d'ardeur et la belle n'arrivait plus à se contenir des plaisirs qui la broyaient de toutes parts, ses ongles venant s'enfoncer dans la peau déjà abîmée du chasseur. Et il vint rapidement la rejoindre au paradis des amants comblés dans un dernier râle rauque qui chantait aux oreilles de la mutante qui peinait à respirer devant l'extase atteinte. Sa respiration difficile, ses muscles échauffés, sa peau humide, elle avait l'impression d'avoir couru un marathon. Un course folle pour retrouver les bras de l'époux perdu et qui lui manque tant. Et elle savait que bientôt, elle allait courir dans l'autre sens, lorsque la réalité se ferait de nouveau maîtresse de ses songes. La passion, les désirs assouvis, elle n'avait pourtant pas la force de se défiler. Pas encore du moins, d'autant plus qu'Adrian bascula sur le côté et glissa ses bras autour d'elle dans une douce étreinte. Son corps venant se lover au sien, elle ferma les yeux et tenta de se calmer, son corps encore brûlant. Le baiser qu'il déposa tel de la soie sur sa peau lui tira un léger sourire. La brune ne pensait à rien. Elle le devait si elle voulait pouvoir tenir la triste réalité à distance. Après quelques instants par contre, elle s'imprégna lentement en eux. « Tu me manques... Tu me manques tellement, Evie. » Son coeur se pinça à ses paroles mais elle ne trouva rien à répliquer. Ce n'était pas la peine ; il savait à quel point il lui manquait aussi. Son regard fatigué, son corps mince. Elle respirait et il pouvait probablement voir à quel point elle souffrait de le tenir à distance. Mais c'était mieux que l'alternative. Mieux que de le laisser s'adonner à des activités chasseresses sous leur toit, sous ses yeux. Si elle lui manquait vraiment, il savait ce qu'il avait à faire pour revenir à la maison, mais il n'était visiblement pas prêt... pas assez vengé... « J'suis désolé... J'suis désolé, pour tout. J'ai jamais voulu te faire souffrir, et pourtant on dirait que je suis bon qu'à ça. » S'il n'était bon qu'à cela, elle aurait déjà divorcé, et cinq ans plus tôt qui plus est. Elle aurait pris ses jambes à son cou au premier signe de temps passés avec les hunters. Pourtant, elle était encore là. Car elle avait beau souffrir de le voir sombrer dans une vie vengeresse et pleine de colère à l'endroit des mutants, elle l'aimait encore à la folie.

Malgré toute la douleur, il était le seul qui faisait battre son coeur de la sorte et cette sensation arrivait à effacer le mal occasionnel. La preuve ; Evelyn rêvait depuis toujours d'avoir des enfants et il lui avait donné la plus belle petite fille au monde. En réalité, elle ne voudrait pas avoir de famille avec personne d'autre que lui. Lui, pour toujours et à jamais. Car les bons moments, ils éclipsaient bien souvent ceux où ils touchaient le fond. « Ne dis pas des choses comme ça. » Elle rouvrit les yeux, son regard perdu dans le vide alors qu'il caressait sa peau laiteuse. Elle sentit bientôt la couette venir les couvrir... si elle pouvait, elle resterait le reste de sa vie à l'enlacer ainsi mais elle sentait la fatigue l'engourdir dangereusement et elle ne pouvait se permettre de s'abandonner. Surtout pas avec Aurora dans l'autre pièce qui ne tarderait pas à se réveiller. « J'suis fatigué, Evie, tellement fatigué... » Elle aussi. Il n'avait aucune idée à quel point. Le vaccin, son rôle de mère, son boulot et la lourde absence d'Adrian lui arrachaient jours après jours les dernières forces qui lui restaient. Bien qu'elle savait que tenter de le cacher était vain, elle continuait d'agir comme si tout allait bien... « Elle me manque. J'ai oublié le son de sa voix... Je peux pas te perdre comme elle, Evie. Je peux pas. » Encore une fois, elle aussi. Amelia avait été sa meilleure amie après tout. Les jumeaux Blackwood avaient été toute sa vie. Première amitié. Premier amour. Elle avait tout vécu avec eux et maintenant, il ne lu irestait qu'Adrian. Si elle venait à le perdre aussi, elle n'aurait plus aucun repères. Elle était triste. Pour lui. Pour elle. Elle voulait le sermonner mais n'en avait pas la force. S'il oubliait sa voix, c'était probablement parce qu'il s'acharnait à la remplacer par les cris des gens qu'il tuait en son nom. La belle Amelia n'aurait jamais voulu cela. Il le savait et pourtant, il continuait. Pour la protéger. Pour ne pas la perdre ? Ce n'était pas en son pouvoir et ce n'était pas en se lançant dans les rues à chasser des monstres qu'il  allait la protéger. Qu'il revienne à la maison et prenne soin d'elles plutôt. Mais elle garda le silence, ne voulant pas l'assommer d'un nouveau sermon alors qu'elle était si bien dans ses bras.

Pourtant, après un instant, les pensées lugubres qui la tourmentaient vinrent bientôt rappeler à son esprit le vaccin. Vaccin et ses effets secondaires. Son mal de tête reprit sa place dans ses tempes et elle sentait que les tremblements ne tarderaient pas. Ne voulant pas que son mari puisse se rendre compte de quoi que ce soit, elle tourna un peu la tête pour l'embrasser furtivement, doucement avant de se défiler de ses bras rassurants. « Tu n'as aucune idée à quel point j'ai aussi peur de te perdre, Adrian. » À tel point qu'elle se vaccine elle-même de ce poison dans ses veines pour ne pas voir sa nature de mutante lui arracher celui qu'elle aime tant. « Mais est-ce que tu réalises qu'à chaque fois que tu sors, que tu chasse, le risque est de plus en plus grand qu'on m'annonce que je suis veuve ? » Et il ne pouvait pas protester. Les marques qui couvraient son corps entier en était la preuve. Là, juste sous ses yeux. Elle se redressa et quitta bientôt la chaleur du divan, du corps du jeune homme pour partir à la recherche de ses vêtements en s'assurant de ne pas croiser le regard bleu d'Adrian qu'elle pouvait sentir dans son dos. Elle sentait déjà les tremblements se faufiler dans ses membres alors qu'elle trouvait enfin ses sous-vêtements qu'elle enfila avant d'enfin oser reporter son attention sur le norvégien. « Et qu'Aurora se retrouve sans son père. » Une pensée effrayante qui la faisait frissonner. Un tremblement qui la traversait, rien à avoir avec le froid ou l'inquiétude, seulement ce foutu sérum qui la faisait vibrer des conséquences de son choix de s'être vaccinée. Ils se consumaient chacun à leur façon, unis plus qu'ils ne pouvaient réellement le comprendre.
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MessageSujet: Re: (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN   (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN - Page 2 Icon_minitimeMar 15 Déc 2015 - 2:35

but I'm only human
I DIDN'T FALL IN LOVE WITH YOU. I WALKED INTO LOVE WITH YOU, WITH MY EYES WIDE OPEN, CHOOSING TO TAKE EVERY STEP ALONG THE WAY. I DO BELIEVE IN FATE AND DESTINY, BUT I ALSO BELIEVE WE ARE ONLY FATED TO DO THE THINGS THAT WE'D CHOOSE ANYWAY. AND I'D CHOOSE YOU; IN A HUNDRED LIFETIMES, IN A HUNDRED WORLDS, IN ANY VERSION OF REALITY, I'D FIND YOU AND I'D CHOOSE YOU.

Il avait toutes les peines du monde à garder la tête haute, à faire comme si de rien n'était. Tout était parti en vrille depuis qu'Amelia était morte, et il demeurait incapable de se défaire des envies vengeresses qui gangrenaient ses entrailles. Ce n'était pas faute d'avoir essayé, et d'essayer encore... Quelque chose l'empêchait de rendre les armes, de passer à autre chose, de faire son deuil comme n'importe qui de normalement constitué l'aurait fait à sa place. Il n'y parvenait tout simplement pas, le souvenir de la mort de sa jumelle était encore trop frais dans son esprit, qu'elle ait été enterrée cinq années plus tôt n'y changeait rien. D'abord Amelia, puis l'agression d'Evie... Il voulait simplement la protéger, débarrasser Radcliff des menaces avant qu'elles ne l'atteignent, c'était le but qu'il s'était fixé, inconscient de son incapacité à l'atteindre. Il voulait simplement veiller sur elle et Aurora, c'était un besoin viscéral ; il cherchait à faire pour elle ce qu'il avait été dans l'incapacité de faire pour sa sœur. Que ce soit cette même envie qui le tienne à distance de sa femme et de sa fille aurait dû suffire à lui faire comprendre à quel point il était dans le faux, à quel point il se trompait. Et quand Evie était là, elle semblait à chaque fois rapporter avec elle sa conscience et son bon sens, il se disait que peut-être, peut-être, elle avait raison de l'encourager à laisser tomber sa croisade sanglante... Il savait que cette impression persisterait un moment après son départ, avant que ses démons ne ressurgissent pour mieux lui murmurer qu'il devait se remettre en chasse, débarrasser les rues de tous les monstres qui y grouillaient. Mais jusqu'à quel point pouvait-il faire couler le sang avant de lui-même devenir ce qu'il craignait tant... ? Toute objectivité gardée, Evie avait fait le bon choix en le chassant de chez eux, il n'aurait jamais dû souiller leur havre de paix de l'hémoglobine de ses victimes – qu'elles n'aient rien eu d'innocentes n'y changeait absolument rien. Il avait eu tort, et il en avait justement payé le prix cher. Mais c'était un cercle vicieux dans lequel ils avaient tous les deux mis les pieds, plus il restait loin d'elle et moins il était capable de raisonner correctement.

Adrian soupira doucement lorsque Evie lui échappa ; sa tentative de la retenir auprès de lui avait été vaine. Les lèvres tordues en une grimace coupable, il se redressa à son tour, passa une main dans ses cheveux en bataille, et lança un regard empli de culpabilité à la jeune femme lorsqu'elle lui répondit qu'elle craignait elle aussi de le perdre. Ses peurs étaient sans aucun doute beaucoup plus rationnelles que les siennes, il suffisait de voir dans quel état elle l'avait trouvé... C'était lui qui se mettait volontairement en danger, lui qui courait après les ennuis. Lui encore qui risquait fort de mourir le premier s'il continuait à jouer les imbéciles. « Evie, je... » Je quoi ? Elle avait raison, sur toute la ligne, il ne pouvait pas le nier. La simple idée qu'elle puisse se retrouver veuve simplement à cause de son imprudence lui donnait presque envie de se mettre des claques. Il n'y avait jamais réellement songé, pas de cette façon... La gorge serrée par la honte, il la regarda remettre ses sous-vêtements sans dire un mot, avant d'afficher un air consterné lorsqu'elle évoqua la possibilité qu'Aurora ait à grandir sans son père. « Ce n'est pas ce que je veux, ni pour elle ni pour toi, tu le sais bien... » C'était une bien piètre défense, la seule à laquelle il était capable de songer. Le tremblement qui la secoua ne lui échappa pas, il fronça les sourcils avant de tendre le bras pour le glisser autour de sa taille et l'attirer à nouveau contre lui. Avec douceur, il la força à s'asseoir sur ses cuisses pour ensuite l'enlacer et poser son menton contre son épaule. « Je n'ai pas l'intention de vous laisser, Evie. Ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais. » C'était une promesse, malheureusement de celles impossibles à tenir s'il continuait à traquer les mutants les plus dangereux. Parce que ceux qu'il jugeait inoffensifs, il les laissait tranquilles... Adrian resserra l'étreinte de ses bras autour de son épouse, profitant encore et encore des sensations procurées par la chaleur et la douceur de sa peau contre la sienne, de son parfum enivrant – d'elle, tout simplement. « Tu trembles. » Et il savait que ça n'avait rien à voir avec le froid, la tristesse... Il avait appris à faire la différence entre les tremblements naturels et ceux résultant de sa mutation. Une mutation qu'il savait difficile à contrôler selon ses humeurs, et cela bien qu'Evie n'ait jamais fait de mal à quiconque en dépit de son potentiel destructeur. Des deux, c'était lui le plus dangereux, c'était lui le meurtrier. « Respire à fond. » Comme elle le calmait lors de ses cauchemars et ses crises de panique, il avait appris comment l'aider à reprendre le contrôle de son don quand ce dernier menaçait de lui échapper. « T'as vraiment l'air épuisée, Evie. Tu devrais pas aller bosser... Je dis pas ça pour te retenir, mais t'as clairement besoin de repos. Dors un moment... Je m'occuperai de la petite quand elle se réveillera. » Il afficha un petit sourire, presque espiègle, avant de déposer un baiser sur sa joue. « C'est pour ça que t'étais venue, non ? »

Il glissa une main dans ses boucles brunes légèrement emmêlées, avant d'avoir un petit rire léger lorsque des pleurs enfantins leurs parvinrent depuis sa chambre. « Quand on parle du loup... Je m'en occupe. » Il la fit glisser sur le canapé avant d'enfiler ses vêtements en vitesse pour disparaître dans la pièce dans laquelle Aurora avait terminé de dormir. Elle était bien réveillée, se frottait les yeux et râlait doucement pour attirer l'attention de ses parents. La petite eut toutefois vite fait de cesser de larmoyer lorsque son père se pencha au dessus de son berceau, elle afficha une risette adorable qui le fit complètement fondre. Adrian la récupéra bien volontiers, avant de retourner dans le salon où se trouvait toujours sa mère, mais avant de retourner auprès de cette dernière, il fit un détour par la cuisine, la petite bien calée contre lui d'un côté tandis qu'il se servait de sa main libre pour lui préparer un biberon. Biberon qu'Aurora ne perdit pas de temps à attraper lorsque son père le lui tendit, elle s'était vraisemblablement réveillée parce qu'elle avait le ventre vide. Leur fille bien confortablement installée entre ses bras, Adrian retrouva sa place auprès d'Evie. Toutefois, ce n'était plus elle qu'il regardait mais la petite poupée née tout juste un an plus tôt. Tout le monde leur disait qu'elle lui ressemblait, avec ses cheveux blonds et ses grands yeux bleus, et ça l'emplissait d'une fierté sans nom, comme sa façon qu'elle avait de le regarder avec toute son admiration de pouponne, qui ignorait ce qui n'allait pas. Elle le regardait comme un héros – qu'il n'était pas – et ça lui creva le cœur, tant et si bien que lorsqu'il tourna le regard vers Evie, les mots qui franchirent ses lèvres le surprirent le premier. « Si je te promets d'arrêter... de faire des efforts... Tu me laisserais rentrer chez nous ? J'te demande pas de me rouvrir la porte dès ce soir... Juste d'y penser. » Il soupira longuement, avant de se mettre à caresser les mèches dorées d'Aurora presque distraitement. « Je veux rentrer chez nous. Je veux pouvoir veiller sur vous deux... Je m'en voudrais de rater ses premiers mots et ses premiers pas toute seule à cause de mes... » Il hésita presque. « A cause de mes conneries. Je te promets de faire des efforts, Evie. J'ai pas l'intention de faire de toi une veuve. » Il eut un petit rire aux accents moqueurs. « Ça laisserait à d'autres types que moi la possibilité de te draguer, c'est pas un risque que je veux prendre ! » Parce qu'elle était à lui tout autant qu'il était à elle. La simple idée qu'on lui tourne autour suffisait à le faire bouillonner de jalousie. Et puis quoi encore ?
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MessageSujet: Re: (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN   (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Déc 2015 - 5:00

And I bleed when I fall down
— ADRIAN & EVELYN —


Dire qu'elle ne s'attendait pas à être encore là, à s'attarder chez Adrian, succomber à ses demandes puis à ses caresses pour se défiler de nouveau sans pour autant être capable de se passer de sa présence était bien faible. Si elle n'était pas complètement et purement folle de lui, peut-être alors aurait-elle pu se montrer forte. Implacable. Peut-être - seulement peut-être - aurait-elle pu résister à ses regards suppliants, ses étreintes désespérées. Mais elle était condamnée à l'aimer. Fort. Passionnément. À la folie. Alors penser - même pour un instant - avant d'arriver ici qu'elle se serait trouvée au boulot quelques minutes plus tard et non en train de se rhabiller n'était qu'illusion. Et penser qu'un jour elle pourrait perdre Adrian à cause de sa vengeance insatiable et son imprudence ; un cauchemar. Non, elle ne pouvait s'imaginer une telle chose sans trembler et elle ne semblait pas être la seule. « Evie, je... » L'ancienne mutante se tourna vers Adrian, rwmarquant sa air déstabilisé. Évidemment qu'il n'y avait pas pensé, trop obnubilé par la haine des mutants dangereux pour réaliser que lui aussi pourrait devenir Lune de leurs victimes. Et qui les protégeraient - Aurora et elle - ensuite ? Tout ce qu'Evie voulait, c'était protéger son mari de lui-même car le voir s'auto-détruire lui faisait mal à elle plus qu'à quiconque. « Ce n'est pas ce que je veux, ni pour elle ni pour toi, tu le sais bien... » Terminant d'enfiler son soutien-gorge puis sa culotte, ce fut à ce moment que les effets secondaires se décidèrent pour rappeler leur présence. Malgré les efforts de la belle pour s'éloigner de son époux pour ne pas qu'il la sente vibrer contre lui, dès qu'elle passa à porté de ses bras musclés, il en profita pour l'attraper par la taille et la tirer de nouveau sur le divan.

Elle trouva place sur les cuisses du grand blond. Pour commencer, elle tenta de se relever tout de suite mais n'en trouva pas la force quand Adrian l'enlaça. Elle voulait se défiler, qu'il ne se rende compte de rien mais étrangement, ses bras autour d'elle calmèrent un peu l'agitation de son corps. C'était ça l'effet qu'il avait sur elle. Même ce foutu vaccin n'était pas assez puissant pour faire fi de ce bien-être qui envahissait la brune quand Adrian l'enfermait dans ses étreintes rassurantes que seul lui - et seulement lui - savait provoquer. « Je n'ai pas l'intention de vous laisser, Evie. Ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais. » Une promesse qui la fit sourire même si en réalité, ce n'était pas en son pouvoir de la faire avec tous ces cinglés qui les entouraient. Au moins, ça confortait Evie de voir qu'elle avait réussi à le faire réfléchir. Toucher son coeur meurtri de la mort de sa soeur et réaliser au moins le danger dans lequel il se lançait tête première en son nom. Un sourire qui s'effaça quand Adrian mentionna les tremblements faibles de la jeune femme. Et comme elle l'avait fait si souvent avec lui quand il revenait de la guerre ne serait-ce que pour quelques semaines, il entreprit de la rassurer. La calmer. L'éteindre un peu plus fort. La caresser pour en oublier les vibrations de son corps. Heureusement, il ne posa pas de questions, se contentant de prendre soin d'elle un instant. En toute simplicité.

Silencieusement reconnaissante, elle ferma les yeux pour sentir la chaleur de ses bras, la douceur de la présence de son corps contre le sien. Piètre menteuse, elle préféra garder le silence. Pas la peine de dire que ce n'était rien, il se rendrait bien vite compte du mensonge que sa voix n'arriverait pas à dissimuler. « T'as vraiment l'air épuisée, Evie. Tu devrais pas aller bosser... Je dis pas ça pour te retenir, mais t'as clairement besoin de repos. Dors un moment... Je m'occuperai de la petite quand elle se réveillera. C'est pour ça que t'étais venue, non ? » Baiser volé sur sa joue et qui lui tira un sourire bienveillant sur le coin des lèvres, Evelyn soupira doucement. « Si seulement ça pouvait être si simple. Mais tu le sais comme moi, j'adore trop mon travail pour m'en passer. » En réalité, elle bossait autant dans le seul but d'oublier la lourde absence d'Adrian dans son quotidien. Une absence qu'elle imposait même si ça faisait mal... Son instinct de mère s'éveillant, elle eut l'impression de deviner le réveil de la petite avant même que ses acclamations ne leur parviennent. « Quand on parle du loup... Je m'en occupe. » Elle prit place à ses côtés alors qu'il se levait pour aller prendre soin d'Aurora. Alors qu'il remettait ses vêtements, la jeune femme vit avec douleur toutes les blessures qui parsemaient sa peau, lui arrachant une moue inquiète avant qu'il ne disparaisse dans la chambre. Evie soupira. Evie était épuisée, il avait raison. Pendant qu'il s'absenta, elle s'étira pour attraper les derniers de ses vêtements et de les enfiler. Elle fourra la main dans son sac et tira son cellulaire. La belle survola les quelques messages avant de le laisser retomber dans ses affaires et d'appuyer sa tête au dossier et fermer les yeux.

Quand Adrian revint avec Aurora, elle redressa la tête et posa un regard attendri sur eux. C'était impressionnant comment le norvégien pouvait avoir l'air d'un géant avec une petite poupée comme leur fille entre les bras tout en ayant l'air de l'homme le plus tendre du monde. Un paradoxe qui arrachait toujours quelques sourires à la mère qui leur fit un peu de place alors que son mari venait s'asseoir à ses côtés. Sa tête venant trouver appui sur dans la paume de sa main, le regard tendrement posé sur sa famille - Adrian et Aurora - eux qu'elle aimait tant, elle se surprit à réaliser qu'elle ne tremblait plus. Pour le moment, tout semblait être redevenu normal. Lui, sa fille. Et elle. Dans la même pièce, appréciant le silence et la spontanéité enfantine de la petite. Les deux parents totalement hypnotisé par les moindres faits et gestes de leur bébé grandissant bien trop vite. Le regard perdu sur les boucles dorées d'Aurora que le jeune homme caressait lentement, ça lui prit un instant avant de réaliser qu'il avait tourné ses iris bleues sur elle. « Si je te promets d'arrêter... de faire des efforts... Tu me laisserais rentrer chez nous ? J'te demande pas de me rouvrir la porte dès ce soir... Juste d'y penser. » La surprise se dessina sur les traits de la belle, elle resta silencieuse un instant, alors que son époux ajoutait. « Je veux rentrer chez nous. Je veux pouvoir veiller sur vous deux... Je m'en voudrais de rater ses premiers mots et ses premiers pas toute seule à cause de mes... --- À cause de mes conneries. Je te promets de faire des efforts, Evie. J'ai pas l'intention de faire de toi une veuve. » Qu'il revienne à la maison, c'était son souhait le plus cher. C'était tout ce qu'elle voulait, tout ce qu'elle demandait. Qu'il abandonne cette chasse démente aux mutants pour revenir vers elle. Rien qu'à elle. Et qu'elle puisse enfin cesser de s'inquiéter pour lui. Ce qu'il faisait le soir lorsqu'il ne dormait pas à ses côtés. Oh mais que ferait-elle sans lui... « Ça laisserait à d'autres types que moi la possibilité de te draguer, c'est pas un risque que je veux prendre ! » Un léger rire lui échappa à elle aussi. La jalousie était un bien mauvais défaut mais quand ça venait à Adrian, elle trouvait cela amusant. Il n'avait pas à s'inquiéter pour cela, il n'y avait que lui et il en serait ainsi même s'il venait à mourir. Oui, car la belle était certaine que si un tel drame venait à arriver, elle n'arriverait jamais à passer à autre chose. Qu'elle se fasse draguer, elle n'y verrait que du feu et l'esprit d'Adrian serait probablement en train d'hanter le pauvre type qui aurait eu cette audace. Cette simple pensée suffit à la faire sourire. Les jambes repliées sur sa poitrine, elle vint se blottir contre Adrian et attrapa sa mâchoire mal rasée entre ses doigts fins. « T'as pas besoin d'être mort pour qu'on me drague tu sais. » Une petite pique moqueuse car elle aussi pouvait jouer quand l'envie lui prenait. En réalité, elle savait pas si on lui tournait autour et n'y prêtait pas attention car son champ de vision ne se résumait qu'au grand blond qu'elle gardait toujours englobé dans ses mains délicates.

Qui plus est, s'il y en avait bien une qui devait être jalouse, c'était bien elle... Juste imaginer son époux derrière un bar avec toutes ses filles échevelées et loin d'être indifférente à ce grand norvégien sachant manier la bouteille... Non, valait mieux ne pas y penser pour ne pas se mettre à venir l'espionner sur son lieu de travail. Elle était droguée à Adrian, fallait pas y mêler l'alcool en plus...  « Tu sais bien que tout ce que je veux c'est que tu reviennes à la maison. À l'instant où tu poses les armes, tu sais que la porte est ouverte Adrian. C'est toi que je veux. Toi et personne d'autre. Je t'aime, Adrian. » C'était pas gagné, elle savait bien qu'il ne cesserait pas d'être chasseur, et surtout vengeur, du jour au lendemain mais il devait savoir. Savoir qu'elle serait toujours là pour lui. Dans les bons comme dans les mauvais difficiles. Savoir qu'elle avait besoin de lui aussi. Sans parler de leur fille. « Et d'ailleurs, Aurora veut son père, j'en suis sûre. » Ajouta-elle avec un sourire moqueur alors que la petite attrapait le poignet d'Evie comme pour lui dire ; dégage, il est à moi, j'veux toute son attention. Comme si elle ne voulait pas le partager avec sa mère. Et Evie ricana - amusée par les caprices d'Aurora - alors qu'elle passait ses doigts dans les cheveux blonds de leur petite princesse.
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MessageSujet: Re: (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN   (hot) but i'm only human ≈ PV ADRIAN - Page 2 Icon_minitimeLun 28 Déc 2015 - 12:17

but I'm only human
I DIDN'T FALL IN LOVE WITH YOU. I WALKED INTO LOVE WITH YOU, WITH MY EYES WIDE OPEN, CHOOSING TO TAKE EVERY STEP ALONG THE WAY. I DO BELIEVE IN FATE AND DESTINY, BUT I ALSO BELIEVE WE ARE ONLY FATED TO DO THE THINGS THAT WE'D CHOOSE ANYWAY. AND I'D CHOOSE YOU; IN A HUNDRED LIFETIMES, IN A HUNDRED WORLDS, IN ANY VERSION OF REALITY, I'D FIND YOU AND I'D CHOOSE YOU.

Il était fatigué, las. Il voulait rentrer chez eux, retrouver la familiarité et la chaleur de leur petite maison située à la lisière de la ville. Le salon ouvert sur la cuisine, dans lequel il restait à jouer avec Aurora pendant qu'Evie préparait le dîner – il avait toujours été un piètre cuisinier – pour eux trois. Le jardin, dans lequel il s'était éreinté à construire une cabane en bois pour la petite, quand elle serait un peu plus grande, et la balançoire qu'elle adorait déjà. La chambre qu'il partageait avec Evie, leur lit dans lequel ils se blottissaient l'un contre l'autre, comme si le reste du monde n'existait pas. Le parfum de la jeune femme qui flottait toujours dans la salle de bain. Les jouets d'Aurora éparpillés partout. Tout, absolument tout, lui manquait. Adrian en avait plus qu'assez de son appartement miteux à peine éclairé par la lumière du jour, dans un quartier qu'il supportait de moins en moins, comme son job au bar du coin. Pire encore, il en avait assez de Radcliff et de son climat de terreur, du Maire et de ses partisans, des mutants et de leurs groupes de résistance... S'il l'avait pu, il aurait emmené Evie et Aurora loin du Kentucky. Il rêvait d'offrir à sa fille une enfance heureuse et tranquille dans les vastes étendues blanches de l'Alaska – peut-être même celles de la Norvège. Comme toutes les nations scandinaves, son pays d'origine était célèbre pour sa tolérance et son calme. Adrian ne voulait pas voir Aurora grandir dans une ville comme Radcliff, où le danger était littéralement à tous les coins de rue, où les meurtres et les agressions étaient monnaie courante, où des types sans foi ni loi avaient le droit de pénétrer dans n'importe quelle habitation parce que Lancaster leur en avait donné l'autorisation... Bon sang, mais pourquoi avait-il fallu qu'Amelia décide de venir se perdre au fin fond du Kentucky ?! C'était à Radcliff que leur vie, à tous, avait pris un tournant dramatique. Alors il n'y avait rien d'étonnant à ce que le jeune homme ait la ville en horreur, il ne pouvait pas s'y promener sans se souvenir de tout ce qu'il y avait perdu.

Adrian afficha une moue faussement offensée lorsque Evie lui rappela qu'il n'avait pas besoin d'être mort pour qu'elle se fasse séduire par des inconnus. Évidemment que non, il le savait bien, mais ça ne l'empêchait pas d'être jaloux, savoir que l'on tournait autour de sa précieuse épouse  lui déplaisait tout particulièrement. Et ça n'avait rien à voir avec Evie, il avait une aveugle confiance en elle, tout comme il espérait que l'inverse était vrai. Ils s'aimaient comme des fous depuis près de vingt ans, étaient mariés depuis une décennie, l'adultère n'avait jamais été une chose qu'il craignait. Il y avait au moins cela qui n'était pas sur sa longue et interminable liste d'ennuis. C'est tout juste s'il se retint de répliquer que lui aussi, on lui faisait les yeux doux au bar, mais la jeune femme s'en doutait déjà, tout comme elle devait savoir qu'il n'y prêtait pas attention. C'était auprès d'elle qu'il voulait retourner, aucune autre ne lui arriverait jamais à la cheville. Les paupières closes, Adrian profita pleinement du doux contact des doigts d'Evie contre sa peau et posa son front contre le sien, leur fille toujours blottie contre son poitrail. Son cœur se contorsionna douloureusement à ses paroles ; il voulait l'entendre lui dire qu'elle l'aimait tous les jours, c'était une raison de plus de se remettre dans le droit chemin pour regagner le droit de rentrer chez eux. Ça le fit doucement rire lorsque Aurora attrapa le poignet de sa mère comme pour l'empêcher d'offrir davantage d'affection à son père, jalouse à sa façon de bébé. « Mesdemoiselles, ne vous battez pas, il y en aura pour tout le monde. » Un petit ricanement lui échappa avant qu'il ne se penche pour déposer un baiser sur le crâne d'Aurora, dont les doigts s'emmêlèrent au à la chaîne qu'il portait depuis qu'il s'était engagé dans l'armée – ses plaques d'identité, qu'il avait gardée et qu'il gardait sur lui pour une raison qui lui échappait toujours. Ça, et l'anneau qu'il avait offert à Amelia pour leur vingtième anniversaire. Doucement, il retira la chaîne des mains de la petite, qui chercha tout de suite à s'accrocher à son t-shirt en guise de remplacement. Evie avait raison, Aurora avait besoin de l'attention et de l'affection de son père. Chaque journée passée loin d'elle était autant de moments manqués et irrattrapables, à un âge où elle apprenait quelque chose de nouveau tous les jours.

Une expression à la fois sérieuse et tendre sur le visage, Adrian tendit la main et caressa la joue d'Evie avant de glisser son bras autour de ses épaules. Bon sang, ce que ça avait pu lui manquer d'avoir les deux femmes de sa vie dans les bras. « Quand on a signé pour le meilleur et pour le pire, j'pensais pas être la source de tous nos problèmes... Je suis désolé, Evie. Tellement désolé... » Il s'excusait encore, et encore, et encore, et encore. La faire souffrir, c'était ce qu'il détestait le plus au monde, lui qui ne voulait que la protéger, la préserver de tous les maux de l'univers – pas être responsable de ses sanglots et craintes. Il avait failli à tous ses devoirs d'époux et de père, et ça n'avait que trop duré. « Je refuse de vous perdre, toi et la petite. Je te promets de faire ce qu'il faudra pour que tu me laisses rentrer auprès de vous deux. Je te le promets, Evie.  J'ai trop... J'ai trop besoin de toi. » Depuis le début, depuis qu'il avait été en âge de la remarquer. Adrian avait beau ne pas avoir foi en Dieu, il croyait dur comme fer qu'Evie et lui avaient été faits l'un pour l'autre, il l'avait dans la peau, dans le cœur, dans l'âme. Elle faisait partie de lui, au même titre que leur fille. Le miracle n'aurait pas lieu du jour au lendemain, il avait encore trop d'affaires à régler pour pouvoir arrêter de chasser si vite – il était déterminé à régler son compte au mutant qui l'avait malmené – mais il était bien décidé à entamer la démarche, un peu à la manière d'un alcoolique décidant qu'il était grand temps de faire une cure de désintoxication. Il allait se sortir de l'enfer dans lequel Nathaniel l'avait plongé, volontairement ou non, après la mort d'Amelia. Par amour, l'être humain était capable de toutes les folies, Adrian en était la preuve vivante.

Le jeune homme se pencha du côté d'Evie jusqu'à pouvoir effleurer ses lèvres des siennes, ses doigts s'emmêlant dans ses boucles brunes. « Je vais rentrer chez nous. Me trouver un autre boulot, un job qui me permettra d'être à la maison tous les soirs pour toi et la petite. » Pour elles, n'importe quoi. Son engagement dans l'armée à ses dix-huit ans ne lui avait pas permis de faire les études qu'il aurait souhaité faire, mais Adrian avait le mérite d'être un type plutôt débrouillard. « Mais toi, je veux que tu me promettes d'arrêter de te surmener. Je te laisserai pas te tuer à la tâche. » Il soupira doucement, l'embrassa tendrement. « Donne moi juste quelques semaines pour tout arranger, et puis je rentrerai à la maison pour prendre soin de vous. » Il s'écarta simplement pour pouvoir observer son visage, planter son regard dans le sien, lui sourire bêtement, comme la première fois où il l'avait embrassée, alors qu'ils avaient douze ans et grelottaient sous la pluie glaciale d'Alaska. « J'sais toujours pas pourquoi t'as accepté d'épouser un abruti comme moi, mais ça fait vingt ans que tu fais de moi le plus heureux des imbéciles. Je te perdrais pour rien au monde, Evie. Rien. Je t'aime... Je t'aime. » Il baisa son front avec une déférence presque religieuse, parce qu'à ses yeux elle avait tout d'une Sainte, et à défaut de croire en quoi ou qui que ce soit d'autre, il avait foi en elle, foi en eux.
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