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 And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel)

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Celeste Trager
Celeste Trager

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MessageSujet: And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel)   And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel) Icon_minitimeMer 10 Fév 2016 - 0:41

« Rejoins-moi à l'endroit habituel. »
C'est pourtant pas complexe, comme indication. C'est un truc qu'elle est supposée pouvoir déchiffrer sans mal, Edith, sans grand souci ni grand moyen. C'est tout bête. Pourtant, Anton n'est pas là. La blonde fait les cents pas depuis bien dix minutes, en plein cœur de la forêt, mais il se pointe pas. D'abord, elle s'inquiète un peu. Elle se demande s'il ne lui est pas arrivé un truc, s'il n'a pas changé d'avis, s'il n'a pas eu d'ennui avec sa famille, ou un mutant. Toutes les idées, de la plus plausible à la plus dingue, lui passent par la tête. Logique, vu qu'elle panique. Faut bien qu'elle tente de mettre une explication sur cette situation qui sort de l'ordinaire parce qu'elle n'a que cette possibilité pour tenter d'éclaircir les choses. Anton n'est pas présent pour infirmer ou confirmer, alors Edith continue à se creuser la tête pour comprendre ce qui se passe. Le retard c'est pas dans ses gênes. Jamais il n'a eu idée de la faire attendre comme ça, parce que le chasseur sait que l'inquiétude est une chose que ne maîtrise pas Edith. Elle a beau faire des efforts pour, à sa demande, elle continue à toujours se montrer dubitative face aux questionnements qui l'assaillent, et elle n'est pas capable de faire autre chose en attendant. Elle appréhende la mauvaise nouvelle en jetant des coups d'oeil nerveux à l'écran de son téléphone, elle en balance à la dérobée sur les alentours, en se mettant en tête que c'est peut-être une nouvelle connerie de chasseur digne de lui ; se planquer derrière un arbre, la surprendre d'un coup, attendre patiemment qu'elle en prenne conscience. Mais non. Anton n'appelle pas, ni ne se montre. Il fait durer un suspense déjà bien trop intenable pour la jeune femme qui fait passer son téléphone d'une main à l'autre, dans un désir de détendre ces nerfs qui la font souffrir. Anton bouge-toi. Fourrant l'appareil dans la poche de sa veste de sport, Edith entreprend d'attacher ses cheveux en une couette haute. Histoire de faire passer le temps. Histoire de se changer les idées. Histoire d'avoir moins envie de l'étriper lorsqu'il arrivera. La respiration de moins en moins maîtrisée, la blonde penche un instant la tête en arrière. Les mains sur les hanches, elle contemple le ciel bleu, parsemé de quelques nuages d'un blanc éclatant. Au moins, elle se trouve dans un endroit qui la détend. En pleine nature, loin de toute obligation ou du moindre problème. Edith ne pense plus à son frère durant ce petit moment en tête à tête avec elle-même, elle oublie aussi un peu Anton qui l'énerve au plus haut point, elle ne songe plus au mensonge qu'elle construit telle une muraille autour de sa récente relation avec Camille... Jusqu'à ce qu'un bruit se fasse entendre à sa droite. Détournant ses yeux d'un bleu éclatant du spectacle apaisant qu'elle contemplait, la jeune femme replace bien vite sur ses épaules la cape de la petite-amie agacée du comportement du nouvel arrivé. « Anton, où tu- » Sa voix se perd lorsqu'elle ne croise pas les prunelles d'Anton, mais d'une inconnue. Son regard dérive sur ces traits qu'elle méconnaît, qu'elle découvre tout juste, et d'instinct elle exerce un pas en arrière. Ses sourcils se froncent. Elle ne pige pas pourquoi ce n'est pas Anton qui s'est ramené jusqu'ici, mais cette femme qu'elle ne connaît ni d'Eve ni d'Adam. Elle l'observe avec un air méfiant sur les traits. Elle cherche au fin fond de sa mémoire un indice sur son identité, ou sur la possibilité qu'Anton ait pu l'évoquer un jour ou un autre... Mais rien. Cette femme ne lui rappelle rien, en aucun cas, même pas par le plus grand des hasards, ce qui fiche un coup au cœur de la serveuse. Pourquoi se trouve-t-elle ici, devant elle ? Pourquoi est-ce qu'elle ne poursuit pas sa route ? La forêt est assez grande pour qu'elles n'empiètent pas l'une sur le terrain de l'autre, alors Edith espère qu'elle va cesser de la fixer de la sorte et choisir quelqu'un d'autre à faire flipper. Et où est Anton ? C'est le bon moment pour débarquer, là, et la blonde est prête à promettre qu'elle ne s'emportera pas contre lui s'il se décide à venir se poster devant elle pour éviter à l'inconnue de faire un pas de plus. Un silence angoissant commence à s'installer, Edith déglutit avec difficulté. Elle ne comprend pas pourquoi une telle nervosité s'empare d'elle. S'il faut, cette femme ne fait rien d'autre que passer, comme elle le suppose, alors il n'y a aucune raison de penser au pire. Naïve comme elle est, ce raisonnement bateau lui correspond si bien. Dans un geste irréfléchi, la serveuse se ravance d'un pas en direction de l'inconnue. Comme si cela allait suffire à la faire passer pour plus avenante. « Je... Vous êtes ? », qu'Edith ose d'une petite voix, bien qu'assez fort pour être entendue par son interlocutrice de là où elle se trouve. D'un coup, Holloway se sent toute petite. Elle n'a rien pour se défendre, elle n'a rien pour parer une quelconque attaque, elle sait à peine renvoyer les coups. Elle sait juste courir. Courir à en perdre haleine lorsque les choses se barrent en cacahuètes. Mentalement, elle secoue la tête. Toutes ces idées de fuites ou de défense sont stupides, infondées. Elle ne connaît pas la personne qui se trouve en face, elle n'a aucun droit de jugement sur elle. Edith préfère d'abord se faire une opinion de la personne avant de juger de façon plus directe. Lorsqu'elle en a la possibilité.
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MessageSujet: Re: And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel)   And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel) Icon_minitimeMer 10 Fév 2016 - 12:42

I'll give you hell and consequences
Pendant des semaines, Isobel avait tenu bon, elle avait refusé catégoriquement la proposition qui lui avait été faite, plusieurs fois. Entraîner une ancienne dégénérée... et puis quoi encore ? C’était lui demander de tourner le dos à ses convictions, à sa façon d’appréhender le monde. Et pourtant, elle avait céder. Refuser un service à l’une des familles qui vous a en partie permis de rester libre, ça ne pouvait se faire éternellement. Elle s’était donc assise sur ses convictions avec difficulté mais, elle avait posé ses conditions. Elle ne la traiterait pas comme une égale, ne l’épargnerait et testerait ses limites comme elle l’entendait. La seule chose finalement qu’elle ne ferait pas, c’était la blesser gravement, l’handicaper ou la tuer. C’était déjà un grand pas pour elle, une énorme concession bien qu’un vacciné ne méritait pas que l’on s’attarde sur son cas.
C’était donc avec Anton qu’elle avait traité, qu’elle s’était mise d’accord et qu’elle avait préparé les choses. Il se chargerait de conserver l’effet de surprise, car Isobel n’avait pas voulu que la dénommée Edith sache qui l’entraînerait et comment. Elle allait la tester, la pousser à bout, l’obliger à se défendre et à défendre sa peau bien qu’elle ne risquerait rien. Elle devait jauger ses réactions sur le moment. La salle, les sports de combat, le tir, c’était bien beau mais, si on ne savait pas s’en servir, ça ne valait rien. Même Aspen, elle ne l’épargnait pas, pas vraiment en tout cas. Elle était cependant moins rude quoi que stricte, tout en prenant garde de ne pas la blesser en dehors de quelques ecchymoses. Son but était de la former, de lui éviter de se faire tuer. Elle ferait donc la même chose avec Edith même si celui lui coûtait énormément et qu’elle le ferait avec beaucoup plus de hargne.

Comme prévu, Isobel était entrée dans la forêt, laissant le temps s’écouler, observant l’arrivée mais, aussi l’attente de la jeune femme. Elle s’agaçait toute seule, attendant un homme qui ne viendrait pas et qui venait de la laisser entre ses mains. Pauvre fille. Elle en aurait eu pitié si elle avait été seulement capable d’en ressentir pour quelqu’un de son espèce. L’observant s’angoisser toute seul, elle sut quand le moment était le bon et se dirigea vers elle sans un mot, sans même un geste rassurant. Isobel comptait bien la traquer, voir ce qu’elle avait dans le ventre et pour le moment, ça n’était vraiment pas gagné. Pas gagné du tout. Aucun réflexe, aucune posture défensive. Juste un animal effrayé pris dans les phares d’une voiture. Pathétique. Pire que ça même puisqu’Edith reculait. Même d’un pas, c’était suffisant. Aucune hargne, pas même un instinct de préservation valable... quoi que. Son instinct lui avait peut-être soufflé qui était qui dans cette histoire. Proie et chasseur.
Rectification. Elle s’était avancée, récupérant la distance qui avait été mise entre elles. Un semblant d’audace. Comme c’était mignon... le chaton se prenait pour une lionne. Enfin, tout était relatif. Sa voix aurait pu trembler que c’aurait été la même chose, ne faisait montre d’aucune assurance. Isobel avait l’impression que sa cible allait s’écrouler avant même qu’elle ne se mette à la courser. Tout ceci ressemblait à un cas désespéré mais, elle allait faire ce qu’elle avait dit qu’elle ferait. La former, quoi que ça lui coûte. La fixant toujours dans les yeux sans faillir, Isobel sourit et sortit son arme, tirant au pied de la jeune femme sans aucun scrupule. Il allait falloir faire bien mieux que ça.
Dans la forêt, la détonation retentit alors que les feuilles et les branches s’élevaient presque poétiquement. Des oiseaux prirent la fuite, sans doute quelques petits animaux aussi. Elle tira une seconde balle histoire de la stimuler un peu, de la faire sortir de sa torpeur. C’était le moment de réagir pour elle sinon, Isobel risquait d’être très tentée à l’idée de lui tirer une balle dans une zone du corps un minimum handicapante.

- « Il est temps de courir Edith Holloway. La prochaine balle, ce n’est pas dans le sol que je la tirerai. »

Et elle était tout à fait franche. Une petite blessure par balle dans un bras était douloureuse mais, pas assez problématique pour empêcher quelqu’un de faire ce qu’il devait faire. Tout dépendant de l’endroit et du calibre mais, si Edith restait sur place, elle n’aurait aucun mal à viser correctement et lui tirer dessus dans un endroit approprié. Peut-être lui en voudrait-on un peu d’avoir ainsi abîmé la jeune femme dès le premier entraînement mais franchement... il y avait de quoi !
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Celeste Trager
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MessageSujet: Re: And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel)   And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel) Icon_minitimeMar 16 Fév 2016 - 0:39

Edith met un certain temps à assimiler ce qui se passe. Elle continue de fixer l'inconnue d'un regard perdu, intrigué aussi, dans l'espoir d'enfin la reconnaître. Peut-être que c'est une connaissance d'Anton, peut-être qu'il lui a demandé de venir le voir à cet endroit précis à elle aussi, peut-être que... Peut-être que la serveuse est une naïve maladive. Enfin, elle l'est. Lorsque ses sourcils se froncent, face au geste de la brune qui fait soudain pendre au bout de son bras une arme, elle penche bêtement la tête sur le côté, alors que le danger rôde. Elle sait ce qu'est une arme, elle les assimile même parfaitement à la violence ou à la méfiance, vu qu'elle est obligée de s'occuper de l'accueil du stand de tir à la demande d'Anton, dès qu'un membre de la famille de ce dernier en a besoin, mais, sans savoir pourquoi, au beau milieu de la forêt les connexions se font moins rapides chez Edith. Seuls quelques mots, comme détachés du côté inactif du reste de son corps et de son esprit, passent ses lèvres, au même moment où le pistolet de l'inconnue s'élève dans la continuité de son bras, et vise. « Qu'est-ce que vous faites... » La détonation résonne et la jeune Holloway masque ses oreilles de deux mains tremblantes. Elle ne supporte pas ce bruit. Elle le maudit. Elle le hait. Ses prunelles cherchent à se reposer sur le visage de la femme au loin, mais la blonde n'a pas le temps de faire plus qu'une deuxième balle vient s'échouer à ses pieds. « AH ! » Le cri vient irriter la gorge de la jeune femme sous la peur et la surprise. Il vient également balayer les battements de son cœur d'un rythme nouveau, paniqué et angoissé. La respiration saccadée ne met pas longtemps à suivre. Dorénavant bien éveillée, plus du tout à même de se poser la moindre question sur l'identité de cette femme, Edith à secouer la tête en la fixant d'un air furibond. « MAIS- Mais vous êtes malade ! » Sans doute est-ce une mauvaise idée d'hurler une telle chose à la figure de celle des deux qui est la plus avantagée, mais le franc parler d'Holloway refait surface au moment où elle s'y attend elle-même le moins. La menace de la brune la paralyse l'espace d'une ou deux secondes, avant qu'elle ne s'empresse de prendre la fuite. Tant pis pour Anton, elle n'a pas le temps de patienter tranquillement le temps de le voir arriver : elle est devenue la cible d'une malade qui n'a rien trouvé de mieux à faire que de la poursuivre dans les bois. Mais qu'est-ce que c'est que ce délire ? « Non ! », qu'elle hurle alors que ses jambes cherchent à toujours plus accélérer la cadence. Elle a peur d'être retrouvée. Elle a peur de prendre le mauvais chemin, la mauvaise direction, d'avoir l'idée stupide qui la fera périr aujourd'hui. Elle n'est pas prête. Edith n'a pas envie de dire au revoir à la vie maintenant. Pas comme ça. Elle a mis tant d'années à se débarrasser de sa mutation pour essayer de mener une vie à peu près normale, même si dorénavant ponctuée des désagréments causés par le vaccin d'Anton, mais elle n'a pas envie de dire adieu à cette nouvelle existence de façon aussi stupide. On compte sur elle. Anton, Camille, Ulysse ou même Emma, elle ne peut pas les abandonner comme ça, et elle aussi, a besoin d'eux. Elle commence déjà à les imaginer les visages tristes car témoins impuissants de sa défaite face à cette folle furieuse à ses trousses, alors qu'elle manque de cogner plusieurs arbres sur sa route. Quelques hautes herbes viennent fouetter le bas de ses jambes, attirant son attention sur un détail qu'elle n'a pas repéré avant : elle pense sentir sa jambe gauche, la plus faible en temps normal, commencer à boiter, peine à toucher le sol avec franchise pour ne pas perdre la cadence. Jamais. C'est pas le moment. C'est vraiment pas le moment. « Me lâchez pas, me lâchez pas... », qu'Edith murmure d'une voix tremblante. Relevant la tête devant elle, elle se décide à prendre le premier chemin à gauche qui se présentera. Avec un peu de chance, elle tombera sur un endroit reculé, où elle pourra se planquer le temps qu'il faudra pour que l'inconnue se décide à abandonner la partie, ou à se trouver une autre distraction. Lorsqu'enfin une petite ouverture se présente, Edith suit à la lettre le piètre plan qui s'est mis en place dans sa tête. Elle prend un virage serré, elle jette un coup d'oeil en arrière, elle sent que ses sens se perdent et que ça la perturbe plus que nécessaire. Peut-être que... peut-être que si elle réussit à appeler Anton, il la retrouvera. S'il répond, elle lui donnera un maximum d'indices sur l'endroit où elle peut se trouver et elle pourra lui faire comprendre qu'il y a plus qu'urgence à ce qu'il arrive près de la cabane. Continuant sur sa lancée, elle glisse une main prudente dans la poche de sa veste et s'arrange pour agripper son téléphone. Elle met tellement de force et de conviction dans ce simple geste qu'elle songe à la crampe qu'elle va se déclencher si elle ne libère pas le petit objet de son emprise paniquée. Dans la précipitation, Edith commet une nouvelle erreur, après celle de ne pas s'être mise à courir assez vite ou celle d'avoir crié alors qu'elle était possiblement assez éloignée de la chasseuse (elle ne voit pas quelle autre fonction elle peut avoir, pour tirer sur elle comme elle l'a fait pour ensuite l'encourager à courir de toutes ses forces pour la distancer) pour qu'elle ne lui remette pas la main dessus, celle de laisser tomber son téléphone au sol. Le petit bruit que fait ce dernier en échouant dans un petit amat de feuille, sec, inhabituel dans un tel endroit, l'oblige à ralentir jusqu'à ce qu'elle s'arrête. « Merde, merde, m- », qu'elle souffle en rebroussant chemin. Edith laisse ses genoux toucher terre et se met en quête de son téléphone, sans plus penser au fait que remuer toutes ces herbes et feuilles avec autant de frénésie peut informer la brune de sa position. Elle le sait, l'idée lui traverser l'esprit, mais elle ne peut pas continuer sans ce téléphone, sans au moins tenter de joindre Anton et de le supplier de venir la sauver. Au plus vite.
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MessageSujet: Re: And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel)   And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel) Icon_minitimeSam 20 Fév 2016 - 20:34

I'll give you hell and consequences
Isobel détestait cette situation. Devoir jouer les mentors pour ce qu’elle jugeait comme étant moins qu’un être humain lui posait problème. Elle n’avait pas vraiment le choix étant donné qu’elle devait en partie sa liberté à la famille d’Anton mais, ça ne lui plaisait pas pour autant. Celle-ci, moins que ceux de son genre, méritait que l’on s’y attarde. Des réactions trop longues, une compréhension des événements nulle... Dans d’autres circonstances, elle lui aurait déjà tiré une balle dans la tête sans même la considérer une seule seconde. Cette fille était une cible, une proie, pas un prédateur, ne parlons même pas de faire d’elle une huntress à part entière. Elle avait déjà une élève très douée, une véritable grande chasseuse en devenir, une protégée avec une ascendance digne de ce nom. Aspen, elle, c’était une fierté ! Elle allait y laisser ses nerfs dans cette histoire.
Non seulement la dénommée Edith n’avait aucun instinct de survie mais elle piaillait en plus. Elle se serait bien passée une main sur le visage si elle n’avait pas nécessairement besoin de rester dans son rôle pour le moment. Par réflexe et par envie, elle se prépara à tirer une nouvelle fois, réellement tentée par le bras si la blondinette ne se mettait pas à courir tout de suite. Quand enfin, elle y mit du sien, Isobel soupira, blasée.

- « C’est pas trop tôt... Enfin un peu de sport. »

Magnanime, la chasseuse la laissa prendre un peu d’avance. Avec le boucan que la demoiselle faisait, elle n’aurait vraiment aucun mal à la repérer. Il y avait une différence entre un animal qui fuyait dans les broussailles et quelqu’un qui courait pour sauver sa vie. À une allure régulière, l’arme toujours prêt à tirer, elle prit sa suite. Elle ne prendrait pas le risque de la toucher malencontreusement en courant mais, si d’aventure, elle s’arrêtait en chemin, un petit tir supplémentaire la motiverait sûrement. Elle n’aurait pas réellement regretté blesser sa proie mais, elle ne pouvait hélas pas trop l’amocher. Elle devait l’entraîner, pas la tuer. Elle se devait de garder ça en tête et de ne pas l’oublier. C’est qu’elle court enfin cette biche. Les phares de la voiture ne sont enfin plus un problème. Alors Isobel courait pour ne pas se laisser distancer, se laissant entendre en cas de besoin. Non pas qu’elle soit parfaitement discrète, loin de là. Les bois n’avaient rien d’une zone où le silence était facile à obtenir en courant. Les branches, les feuilles, les flaques d’eau... Autant de bruits impossibles à minimiser en pleine course. Elle chassait, elle ne traquait pas.
Au bout d’un moment, Isobel ralentit sa course alors que des bruits de feuilles retournées lui parvinrent. C’était brouillon, précipité, tout sauf organisé. Elle patienta, dissimulée par un arbre et écouta. Elle ne savait pas ce que faisait Edith mais, en tout cas, elle semblait très ennuyée et elle semblait chercher quelque chose. Soupirant, elle rangea son arme. C’était trop facile de viser une imbécile pareille. Elle se rapprocha d’elle davantage dans un silence relatif jusqu’à ce qu’elle se fasse repérer et ne soit obligée de courir pour éviter que la jeune femme ne se remette pas à en faire de même. Sans ménagement, elle lui assena un coup à la tête pour la sonner quelques secondes tout au plus. Elle aurait pu frapper plus fort, à un endroit plus risqué mais... on n’éduque pas une morte. Brave bête.

- « Comment as-tu seulement pu survivre jusqu’à ce qu’on te colle un vaccin sous le nez. C’est navrant. Lève-toi ou je m’essuie les pieds sur ton dos. Et arrête de regarder partout autour de toi, ton chéri ne viendra pas. Aujourd’hui, c’est entre toi et moi ma grande. Anton m’envoie pour faire de toi autre chose que... ça. »

Elle la montra toute entière avec dédain après s’être relevée. En reculant, elle mit son pied sur le portable. Ah... c’était donc ça qu’elle avait cherché désespérément et avec tant d’ardeur. Elle se baissa pour ramasser l’objet non sans garder son élève bien en vue et sous surveillance.

- « Je crois que c’est ce que tu cherchais ? Il faudra peut-être remplacer l’écran. Tant que je n’en ai pas fini avec toi aujourd’hui, je garde ça. Debout maintenant. »

Ce petit test, aussi rapide fut-il lui avait appris bien assez de choses, trop d’ailleurs à son goût. Il y avait du boulot. Beaucoup de boulot avant de faire de cette jeune femme autre chose qu’une cible mouvante.

- « J’espère que vu l’endroit où tu travailles, tu sais te servir d’une arme... À moins que je sois forcée de t’enseigner ça aussi en plus du reste ? Par pitié, dis-moi que tu sais faire autre chose que paniquer, courir et crier. »

Elle l’espérait en tout cas, elle voyait mal quelqu’un comme ça sur le terrain avec pour seul défense une arme. N’importe quel dégénéré un tant soit peu agressif la ferait fuir sinon. Il devait bien avoir quelque chose d’agressif à faire ressortir là-dessous.
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Celeste Trager
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MessageSujet: Re: And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel)   And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel) Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 20:23

Edith n'entend pas les pas de la brune qui se rapprochent, elle ne fait pas attention à sa silhouette qui aurait pu se dessiner dans son champ de vision si seulement elle avait relevé la tête. Sauf qu'elle ne l'a pas fait, trop obnubilée par l'idée de remettre la main sur son téléphone et de recommencer à courir. Lorsque ses prunelles s'aperçoivent soudain de la présence étrangère, il est déjà trop tard : la blond sent le coup venir cabosser son crâner, avant qu'elle n'en tombe à terre. Le choc est rude, l'attaque féroce, et son souffle s'en retrouve coupé sur le moment. Des étoiles dans les yeux, Edith met un moment avant de pouvoir se reconnecter à la réalité. Elle voit la femme, son visage, ses lèvres qui bougent, mais les mots restent lointain, jusqu'au moment où sa main droite, tremblante, vient appuyer sur sa toute nouvelle blessure pour s'assurer qu'elle ne saigne pas de trop. Enfin, un mot déclenche son réveil, sa prise de conscience – Anton. « A-Anton ? » Edith refuse d'y croire. Ce dernier n'aurait jamais pu laisser une telle sauvage venir à sa rencontre, il n'est pas comme ça, il est... « C'est pas possible, j'y crois pas. » Secouant la tête la seconde suivante, la jeune femme cesse aussi vite le geste. Elle a l'impression que son cerveau vient se perdre contre les parois de son crâne, et elle se doute que c'est le choc du coup de la brune que son corps n'a pas encore digéré. La respiration saccadée, Edith concède à écouter tout ce que l'inconnue a à lui dire. Au ton de sa voix, elle suppose que cette dernière est aussi peu ravie qu'elle d'être ici. Enfin, la jolie Holloway n'est pas peu ravie, elle est terrorisée. Elle a des connexions entre son cerveau et le reste de son corps qui refusent de se faire lorsqu'elle le souhaite, et c'est pour cette raison qu'elle parvient difficilement à se mettre debout lorsque la brune le lui ordonne. Alors que son corps se retrouve à mi-chemin d'être debout face à l'adversité, son esprit embrumé freine toute la manœuvre lorsque le bruit d'un écran qui se fissure parvient jusqu'à lui. « Non... » Se redressant brusquement, Edith est obligée de placer ses deux mains de chaque côté de son crâne : le coup de la chasseuse l'a bel et bien sonnée, mais entendre son portable se briser à  à peine quelques centimètres d'elle compresse son cœur. Elle était si proche du but. Une ou deux minutes supplémentaires pour le chercher et Edith aurait pu s'enfuir pour de bon sans se retourner. Malheureusement, le destin ne semble pas être de son côté aujourd'hui. En supposant qu'il l'ait déjà été au moins une fois dans sa vie. Une nouvelle inspiration bruyante accompagne son regard bleuté qui se relève dans celui de son assaillante. Avec précaution, elle écarte ses mains de sa tête douloureuse. Elle devrait sans doute baisser le regard, tenter de se faire toute petite pour se faire oublier ensuite, mais la manœuvre lui apparaît soudain comme impossible. Elle se retrouve témoin impuissante de la subtilisation de son téléphone par la chasseuse et la frustration qui l'envahit alors la ronge de l'intérieur. Les mâchoires serrées, Edith fait mine de ne plus sentir la douleur lancinante qui se ressent dorénavant jusque dans l'arrière de son crâne. Pour sûr un œdème va se former à l'endroit même où le choc a eu lieu – en espérant que ça ne devienne pas plus grave par la suite. La remarque de la femme manque lui arracher un petit sourire moqueur. Toutefois, la serveuse se retient et songe à tous ces moments où elle a tressailli derrière le comptoir du club de tir. Les détonations d'armes à feu la pétrifient, le bruit ricoche à ses oreilles comme la pire des tortures qui puisse être endurée, alors non, se servir d'une arme, ça n'a jamais été dans ses priorités et ça ne le sera jamais. « Non, je sais rien faire d'autre. Dommage. » Se permettre un premier affront verbal n'est peut-être pas la meilleure idée lorsqu'on se retrouve confronté à une personne dont on ignore tout, du sens de l'humour absent ou non jusqu'aux capacités de chasseur dans ce cas précis, sauf qu'Edith, avec un coup sur la tête ou non, reste désespérément la même. Aussi bornée que l'est son frère, elle refuse de plier. Une fois que l'adrénaline de la tentative de fuite quitte son organisme, elle n'a rien d'autre avec elle que sa tête pour chercher un autre moyen de se dépatouiller de cette situation inédite. Les moqueries, l'insolence, ça la connaît – c'est même tout ce qui lui reste à présent. « Rendez-moi mon téléphone », qu'elle réclame d'un ton plus direct. Son regard ne quitte pas celui de la chasseuse, à l’affût du moindre mouvement suspect. Elle a bien conscience que face à cette dernière elle ne fait définitivement pas le poids, mais elle veut bien essayer de rivaliser un peu. Si c'est ce qu'il faut mettre en avant pour qu'elle soit contente, qu'Anton le soit ensuite aussi, et bien qu'il en soit ainsi. « Qui êtes-vous ? » Edith ose les questions même si elle n'a pas besoin de l'entendre de la bouche de l'inconnue pour savoir qu'il n'y a sans doute pas le droit. Toutefois, elle a gardé de son adolescence mouvementée son côté farouche, insolent, et même dans les moments critiques comme celui-ci, la part raisonnable de la blonde ne parvient pas à faire taire l'autre. Le regard toujours ancré dans le sien, Edith ne mesure pas les conséquences que peuvent avoir ses actes. Elle continue à se faire effrontée pour mieux lui donner envie de la planter ici, maintenant – sans pouvoir avoir la certitude que cette idée fonctionne ou, au contraire, pas du tout – et sait qu'elle n'a que cette défense pour elle, et peut-être son envie de survivre à cet échange. Mais c'est tout.
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MessageSujet: Re: And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel)   And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel) Icon_minitimeMar 8 Mar 2016 - 15:59

I'll give you hell and consequences
Trop facile, c’était vraiment trop facile de retrouver sa cible avec le boucan qu’elle faisait. Même un hunter débutant aurait pu faire du bon boulot avec elle tant il y avait des choses à lui apprendre. Mais bon, bien sûr que non. C’était à elle qu’on avait collé Edith. Elle n’était pourtant pas réputée pour être pédagogue, encore moins d’une sympathie à toute épreuve. Même ses relations avec Caitlin était compliquée et pourtant, de nombreuses choses les rapprochaient. C’était dire à quel point Isobel n’était pas quelqu’un de facile. On aurait pu lui mettre sous le nez qu’elle formait de temps à autre Aspen, qu’elle l’emmenait en chasse sans aucun complexe mais, c’était différent. Aspen avait été élevée pour ça et elle serait une chasseuse bien plus efficace qu’elle avec le temps. Ça la rendait fière et surtout, elle n’avait pas l’impression de former Aspen. Là, on lui collait juste un effroyable boulet dans les pattes. Un boulet qui ne semblait pas réagir beaucoup d’ailleurs. Avait-elle cogné trop fort ? Quel dommage...

- « Alléluia, elle parle. » Soupirant, Isobel regarda la pauvre petite chose réaliser que son prince charmant n’en était pas un. « Tu peux ne pas y croire, c’est pourtant bien lui qui m’envoie. Fais-toi une raison, ton preux chevalier est aussi pourri que les autres. J’ai pas toute la journée. J’ai de vraies chasses à mener. »

Presque patiemment, elle attendit qu’Edith se lève mais, un malencontreux talon sur le téléphone l’arrêta en route. Elle soupira puis le mis dans sa poche, c’était au moins un mystère de résolu. Enfin, au moins, la biche était sur ses pieds, c’était ça de gagner. La famille d’Anton avait déboursé beaucoup d’argent pour la tirer d’affaire et si elle avait su qu’il faudrait leur rendre service un jour, elle n’avait pas imaginé que les choses se passent ainsi. Les parents de ce type savaient-il seulement à quoi servait l’un de ces services ?
En tout cas, tout ceci se ferait à bonne distance du don juan ou la donzelle aurait encore plus de mal à se concentrer. Ça n’était pourtant déjà pas gagner. Décidément, il y avait beaucoup de boulot si un coup comme celui-là la mettait à terre aussi longtemps. Elle n’avait pas frappé si fort bon sang ! Et si Edith pensait la contrarier avec sa remarque, elle ne réussit qu’à la faire ricaner.

- « Dommage ? Mais ma pauvre fille, c’est pour toi que c’est dommage. Nous allons passer beaucoup de temps ensemble toi et moi. Terminé la vie tranquille et posée, je ne bosse pas à heure fixe. »

Ce n’était certainement pas clair pour Edith mais, ce qu’Isobel venait de lui dire, c’était qu’elle lui ferait ce qu’elle venait de lui faire très souvent. Elle n’hésiterait pas un instant à l’attaquer, la brusquer à tout moment, n’importe quand. La relâche n’existait pas, pas avec elle. Elle l’apprendrait à ses dépends et c’était bien là-dessus que la chasseuse comptait.

- « Te rendre ton téléphone ? Et à quoi va-t-il te servir ? Appeler ton chéri qui t’as mis dans cette situation ? Appeler la police pour les supplier de rappliquer alors qu’ils ferment les yeux sur des meurtres ou au choix, les maquilles ? Es-tu sérieuse chérie ? Sais-tu seulement où tu vis ? »

Si elle voulait récupérer son précieux téléphone, il allait falloir qu’elle y mette un peu du sien, en espérant qu’elle soit seulement capable de tenter sa chance, d’oser. Ça n’était vraiment pas gagné. La détente de son arme la démangeait toujours mais, elle se retint de tirer une nouvelle fois à ses pieds, ce serait redondant, improductif, elle avait déjà mesuré ses réactions ou plutôt, leurs absences. Ce serait divertissant, à la limite mais, elle aurait probablement un peu trop ressemblé à Rafael en agissant ainsi. Elle n’était pas sadique. Pas toujours en tout cas. Mais là, étant donné qu’elle n’était pas dans les bois pour une véritable chasse ni pour tuer, il fallait bien qu’elle se motive autrement. Non. Elle resterait professionnelle.

- « Isobel. Tu n’as pas besoin d’en savoir plus. Tu peux toujours chercher cela dit. Il serait bon que tu apprennes à te renseigner un peu sur les gens qui t’entourent ma pauvre fille. »

Sur elle, il y avait pas mal de choses à lire, surtout dans les archives des journaux mais elle ne s’en préoccupait plus vraiment. Elle était dehors et on ne pouvait pas être jugé pour le même crime deux fois. La justice américaine était merveilleuse.

- « Bon, ce n’est pas tout ça mais comme je te l’ai déjà dit, je n’ai pas toute la journée. Tu veux récupérer ton téléphone ? Viens donc le récupérer. »

Autant commencer avec une carotte sinon, elles n’en auraient jamais terminé. Si elle devait chaque fois utiliser cette méthode, ça allait rapidement devenir lassant.

- « Bouge-toi ! »

La conversation était terminée, Isobel venait de donner le ton de la suite des événements et ça n’avait rien de plaisant ni de réjouissant pour Edith.
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And I'm the best worst thing that hasn't happened to you yet (Isobel)

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