Les réunions ne sont jamais mon fort, je n'aime pas me mettre en avant et je n'aime pas non plus que tout le monde me regarde. C'est drôle vu mes aspirations à devenir professeur de sociologie. Quand mes diplômes seront acquis, je n'aurais que des regards fixés sur moi, tout le temps et ce tous les jours. Enfin bon. Je me concentre à nouveau sur notre conversation, c'est à moi qu'ils donnent la mission, des documents à récupérer. C'est assez sympa. A l'hôpital, oui, ça aurait pu être mieux, je ne connais que vaguement l'endroit mais vu tous les tuyaux qu'ils me donnent, ça devrait aller. Ils ne m'ont pas donné de date butoir, mais je compte le faire rapidement.

C'est ainsi que trois jours après notre réunion, j'apparus dans les alentours de l'hôpital. Afin de ne pas me faire remarquer, j'avais foutu ma capuche sur moi et m'étais tassé dans mon blouson afin de ne montrer que peu d'indices sur moi aux caméras. J'étais entré par une petite porte sur le côté du batiment, certainement l'entrée pour les salariés, car c'était un infirmier en pause cigarette qui n'avait pas été assez vigilant pour bien refermer derrière lui. Je m'étais glissé rapidement et je frôlais les murs le plus possible. C'est peut-être le fait d'être dans un hôpital ou cette drôle d'atmosphère, mais je voyais bien qu'il y avait quelque chose qui clochait. Peut-être la paranoïa. Non, il y avait bel et bien quelqu'un qui me regardait. Certes, je n'étais certain, je n'avais pas vu clairement de personne derrière moi, mais c'était sûr pour moi que quelque chose n'allait pas se passer comme prévu.

Les archives et tous les autres dossiers se trouvaient a sous-sol du bâtiment. Un endroit qui était tout de même assez bien gardé. Je n'arrêtais de pas de me retourner, je sentais une présence, mais comment la traduire. En plus, je n'arrivais même pas à me concentre sur mon don. C'était totalement impossible dans un endroit si grand et ayant une si grande affluence de personne.

J'avais réussi à entrer dans cette salle. Je ne sais pas comment, mais j'y été arrivé. Merci dieu des mutants. C'était fou comme le personnel de cet hôpital était si bête et imprudent. Dès que j'eus ma mission, j'imaginais déjà me battre contre des hunters qui veilleraient à ce que personne ne rentre dans cette salle. C'était le Saint Graal pour notre équipe. Déjà arrivé là, c'était une belle performance. Nous aurions enfin des preuves de leurs actes. Cependant, j'avais commis une toute petite faute, la porte était restée entrouverte et j'entendis du bruit qui venait du couloir. Deux choix se posaient à moi, soit je fermais la porte, auquel cas, la personne qui est dehors saurait que je suis là, soit je m'engouffrais dans cette salle sans lumière où je risquais à tout moment de me tuer contre un meuble ou une étagère. J'imaginais déjà la douleur d'une étagère en pleine tête, mais je n'avais pas trop le choix. Je soupira et je pris mon téléphone pour m'éclairer quelques secondes avant de me faufiler derrière un bureau. Encore une chose que m'avait appris Isolde, se repérer dans l'espace qui s'ouvre à nous. Je bloquais ma respiration saccadée pour la ralentir et ne plus faire de bruit quand la lumière s'ouvrit. Bingo, les ennuis allaient commencer.

Être derrière le bureau n'était plus une bonne option. Je me dépêchais alors de bouger, mais je me pris les pieds dans un fil et fit donc tomber une lampe. Je me dépêchais mais mon erreur provoqua un « Il y a quelqu'un? ». ET MERDE. Je me tapais alors le front de la main. La demoiselle fut cependant assez perspicace, je dois l'avouer. Ce qui me fit même sourire, mais ne sachant pas si c'était un hunter ou une simple femme du personnel, je ne pus me permettre d'exprimer mes sentiments. J'avais en tête de partir et de revenir plus tard, c'est pour ça que je me dépêchais, je ne savais cependant pas quoi faire. Apparemment, elle me capta rapidement vu qu'elle se leva et se plaqua contre le mur. Allez, on tente le tout pour le tout. Chéri, tu sors ton plus beau sourire et TADA ! « Excuse-moi, je t'ai fais peur ? » dis-je en allant à sa rencontre. « Je me suis perdu... Je crois... je cherchais une salle de repos, je devais y attendre un ami... » Ne pas dire pourquoi on était là. La séduire et attaquer. Etre calme et patient. Je me répétais certaines astuces que je pouvais utiliser ou non. « J'suis tellement pas doué en orientation que je me suis retrouvé ici et j'ai fais tombé mon téléphone, alors.. je le cherchais. » Je montrais alors le récidiviste dans ma main. Une histoire qui tenait assez debout... Enfin, un peu branlante mais, ça ferait l'affaire pour aujourd'hui.

J'avais pris la première explication qui m'était passé par la tête. Une couverture bidon, comme toujours. Si je rentrerai bredouille, ça serait la honte sur moi. Leur hôpital n'est presque pas surveillé, personne ne faisait gaffe à rien. Une porte ouverte, pas de soucis, un suicidaire qui saute du toit, no problemo. C'était si simple et pourtant... Il y a toujours ces internes qui ne savent pas quoi faire, où se mettre. Ils tournaient en rond comme des hamters dans leur roues et personnellement, je n'aurais jamais pu faire ce métier. C'était bien trop de pression, puis quand on est qu'internes, on est traités comme de la sous-merde, de la viande avariée, non merci. Ils leurs donnent les tâches les plus ingrates et eux, comme des cons, ils acceptent pour bien se faire voir. J'ai pas fais ça avec mon père alors je ne le ferais certainement pas avec des gens comme eux, des supérieurs. Professeur de sociologie, ça c'était ma voie, j'étais fais pour aider, pour faire apprendre, pour instruire les autres. Leurs ouvrir les yeux. Ouvrir les yeux... Ouvrir. Les. Yeux. Je regardais alors la damoiselle et la suivait, avec un peu d'agilité, avant de passer la porte, je mis un genou à terre pour refaire mon lacet, geste anodin, sauf que j'avais bien d'autres idées en tête. En me relevant, je sortir de ma bouche, un chewing gum que j'avais et je le mis sur le verrou de la porte. Histoire que ce soit plus facile pour moi de entrer à nouveau par la suite. Je la suivais avec un tendre sourire. « J'ai vraiment un sens de l'orientation pourri, heureusement que tu étais là …. » Et vu que je ne lui avais pas demandé son prénom, ma phrase fut laissé comme en suspent. « Merci, vraiment, c'est super de ta part ! » Me montrer le chemin. Espéront que ce dernier ne soit pas trop long et trop compliqué à mémoriser. Je ris même à sa petite blague. Allez Ulysse montre toi charmant. « C'est vrai que je te préfère à un bulldog... » Un peu de charme, mais t'es pas si ingénieux que ça, on fera mieux la prochaine fois. Je m'arrêtais en même temps qu'elle en la regardant répondre à son téléphone. Je l'attendais, lui montrait que j'avais besoin d'elle et qu'elle pouvait être utile pour une fois. Pauvre petite interne. Ils ont une courte discussion, et visiblement, ça ne l'enchante pas. Vraiment, j'aurais pas pu faire un travail pareil. Je la regarde et je la vois navré. « Qu'est-ce qu'il se passe ? » lui demandais-je et elle lui répondit qu'elle devait filer que finalement, son boss avait besoin d'elle rapidement. Je suivais alors ses instructions lorsqu'elle partit, je grippa en haut des escaliers avant de regarder la carte. Je ne la vis pas s'éloigner. Par contre, elle ne me verrais pas rentrer à nouveau. Je me dépêchais, je cours jusqu'à la porte qui s'ouvrit lorsque je lui donna un petit coup d'épaule. J'essayais de faire le moins de bruit possible. Je refermais derrière moi, cette fois-ci. Elle croira bien que je suis parti. Je me dirigeais avec les archives que j'avais repéré et sortie la liste des mutants assassinés afin de pouvoir les comparer. Moulte fois je me suis retournée, car les pas dans le couloir me faisait peur. Il ne fallait pas qu'elle revienne, sinon je serais obligé de faire par les grands moyens. Je sortis les dossiers un à un et les photographier le plus nettement mais surtout le plus rapidement possible. Il ne fallait pas perdre une seule minute. Cette Tris ne devait pas revenir, elle ne savait pas les conséquences qu'il y aurait si elle revenait. Je me devais de montrer la vérité aux miens, aux humains et à tous ceux qui voudront nous écouter.

Elle avait été silencieuse, c'est pour ça que je ne m'étais pas caché. Je ne l'avais pas entendu, merde, Isolde allait m'en foutre plein la gueule à cause de cette erreur de débutant. De toute façon, maintenant c'était mort. J'avais eut le temps de photographier plusieurs dossiers, mais les plus pertinents n'étaient pas là. Je n'avais que des morts peu suspectes, il me fallait de vraies preuves. Il me fallait les autres dossiers pensais-je. « Je me disais aussi que se perdre aussi bêtement c'était étrange. » La colère monta en moi, j'étais déjà furieux de ne pas l'avoir entendu et la honte montait en moi. Elle ne faisait que l'accroître. Le regard que je lui accorda fut l'un des plus noirs que j'avais pu sortir de ma vie. Je jeta un regard derrière elle. La porte était toujours ouverte, je n'avais pas envie de lui courir après dans tout le batiment pour avoir ce que je voulais. Mais d'elle même elle fendit le silence mortel ; « Je suis dans la merde je suppose ? » Je compris à ces mots que c'était elle qui avait ce que je convoitais pour la réussite de ma mission. C'était elle qui détenait tout ce dont j'avais besoin. Je la regardais puis je regardais les dossiers, surpris. Elle revenait dans la gueule du loup avec cet adorable petit agneau ensanglanté.

« Seulement si tu tiens à ces dossiers... » dis-je d'une voix rauque, dû à la colère que je entatis de contenir. La honte. C'était ça le pire dans tout ça. J'étais pas fichu de prendre des photos et de repartir sans me faire griller. Des milliers de pensées m'envahir en plus de celles de la jeune femme que je n'arrivais pas à comprendre. Edith et moi n'arrivions toujours pas à savoir pourquoi je n'arrivais pas à les entendre. Pourquoi ce n'était que des bruits de télés brouillées. Pourquoi je n'arrivais pas à me concentrer d'avantages pour réussir. C'était la peur qui lui décupler ses pensées et c'était ma faute. C'était à cause de moi qu'elle était dans un tel état de stress psychologique. « On va faire quelque chose de simple d'accord ? Tu peux juste les poser là, fermer les yeux et partir. Si j'entends que j'ai été vendu par un membre de cet hôpital meurtrier, je reviendrais. Et comprends bien que cet hôpital ne pourra cacher mes faits... » Je la regardais dans les yeux. Je sentais sa peur et elle devait sentir ma haine. Ma haine qui n'était pas contre elle mais contre cet hôpital assassin, malsain qui était partisan des hunters et non des nôtres.

J'avais sorti des phrases que je n'aurais jamais dû sortir. J'en avais bien trop dis, mes tournures de phrases montraient tout ce que j'avais en tête, c'était trop. Elle en savait trop, mais peut-être était-elle comme moi et comme tous les autres. Peut-être était-elle une hunter et là, elle voudrait ma peau. Mon cœur battait la chamade. Un choix existentiel était là devant moi et je ne savais pas sur quel bouton appuyer. Elle n'avait pas envie de mourir et je n'avais aucune envie de lui faire du mal. Pourtant, j'étais obligé de la jouer bras forts, de la jouer à la manière la plus rude. J'avais toujours ce regard assassin et cet air malsain en regardant les dossiers dont j'avais tant besoin. « Assassin ? Je ne comprends pas. » « T'as rien à comprendre si tu ne veux pas perdre le sommeil. » j'avais répondu du tact au tact. C'était la meilleure façon de lui faire comprendre qu'elle ne voulait pas comprendre. Qu'il n'y avait aucun intérêt à comprendre mes paroles ni mêmes les actes de cet hôpital.

Ce dernier était l'une de nos plus grosses faiblesses. On connaissait plusieurs hunters qui étaient à l'intérieur, d'autres qui avaient les forces de police avec eux, bref, on avait pas grand monde chez nous. Pas assez de moyens, pas assez de diversion. Personne ne nous donnait de coup de mains lorsque l'on tuait l'un de leurs mais eux, nous décimer et c'était clairement et frauduleusement passer sous silence. La une des journaux locaux étaient réservé à l'un des nôtres lorsqu'il pétait un câble ou lorsqu'il devait de battre pour sa vie contre ces ordures. Toujours en nous tournant comme étant des êtres assoiffés de sang et d'anarchie. La rage me prenait à chaque fois que j'entendais parler de cet hôpital.

La voix du boss de la blondinette se fit entendre. Je me figeais avec le téléphone dans une main et l'autre tenant un dossier. S'il passait la tête s'était fichu et j'aurais vraiment foutu la merde partout où j'étais passé. Au lieu de ça, il claqua la porte et partit, la laissant la dans les bras du grand méchant loup. Aussitôt ce fut comme s'ils s'étaient regardés et avaient compris, c'était soit lui soit elle. Malgré le fait qu'elle lui ait laissé les dossiers. Il devait la garder avec lui, sinon elle donnerait l'alerte. Dès qu'elle voulu s'enfuir, elle se prit dans quelque chose qui fit tomber son badge. Au même moment, je m'étais mis à sa poursuite, j'avais sauté par au-dessus de la table pour l'attraper. Elle était quelque part dans la salle d'archives, mais c'était moi qui avait les clefs pour sortir. Je soupirais. Et revins à mon poste. « J'te veux pas de mal tu sais, laisse moi juste faire ce que j'ai à faire et après nous serons libres de faire ce que nous voulons de nos vie, Tris. » J'avais lu son prénom sur son badge, réveillant notre petite conversation qui avait eut lieu précédemment. Le dit badge fut accroché à mon manteau et je prenais en photos un maximum de pages de dossiers. Pas de bruit, un silence mortel s'était installé entre nous. « Comprends juste que ta vie n'est pas en danger si tu es calme et silencieuse sur ce que tu es entrain de vivre. Tu ne sais même pas à quel point tout ceci est important pour nous. » je m'arrêtais de prendre en photo avant de relever la tête. « C'est plutôt une question de vie ou de mort pour nous plutôt que pour la tienne... » Elle ne devait pas faire partie du groupe d'intervention, sinon, la mission aurait était la sienne. Le doute planait encore sur le fait qu'elle soit ou non une mutante ou une chasseuse.

J'en avais finis des photos, enfin presque, la jeune demoiselle que j'avais comme séquestrer était bien plus perturbée que je ne l'aurais pensé. En même temps, il y avait de quoi l'être. Je restais vague sur mes positions sur le nom de l'organisation avec qui je défendais mes valeurs. Tout ce que je voulais c'était un peu de vérité dans cette ville qui était retenue dans les griffes d'un pervers sadique qui n'a certainement pas dû prendre son pied suffisamment pour le calmer. Lancaster. Il ne servait à rien, il n'était plus que monstre et dérision. Parfois c'était même drôle de voir ses chiens sortir de leurs tanières avec leurs vêtements de noirs, leur regard assoiffés de sang et leur air si hautain. Ils se prenaient pour les rois du monde, mais nous n'étions juste pas assez ordonné pour pouvoir faire face. Si on me demandait mon avis, je dirais clairement que les mutants peuvent gagner, peuvent vaincre ces tyrans. Si seulement ils avaient à l'idée de s'écouter et de s'unir dans une cause qui devait leur être chère. « Pour vous ? Tu veux dire que tu es un hunter ou un mutant ? » Je relevais les yeux vers elle. « Ne pose pas de question si tu ne pourrais pas supporter de savoir les réponses. » soufflais-je mais je l'avais vu qui s'éloigner, elle ne pouvait pas aller bien loin, alors je la laissais faire. " Je ne suis ni l'un ni l'autre, seulement une simple humaine qui est venue travailler et qui est a présent... Ben dans la merde en fait." je soupirais et je posa mes mains sur la table, avant de relever la tête que j'avais poser contre mon torse deux petites secondes auparavant. « Tu en as de la chance Tris, de pouvoir aller travailler sans avoir la crainte d'avoir une balle dans la tête... On a pas tous cette chance tu vois. »Elle avait marquer une pause pour m'écouter et pour reprendre par la suite : "Je ne dirais rien je vous le promet, mais laissez-moi partir." L'interne c'était déjà foutu dans un meuble, je ne sais pourquoi, je ne sais comment. Je vérifiais une dernière fois que j'avais bien tout ce qu'il nous fallait et je remettais bien les feuilles dans leurs pochettes de carton. Avant de partir, je saisi le badge qui lui faisait défaut et je vins toquer à sa porte. « Je pars, il faut que tu reprennes ton badge pour ne pas pourrir ici... » Mes pas allèrent directement à la porte de sortie. Plus besoin de traumatiser cette femme qui n'avait rien fais de mal. J'attendais calmement qu'elle accepte et vienne reprendre son identité.

Elle devait certainement avoir compris pourquoi j'agissais ainsi, pourquoi j'étais si distant et froid avec une personne qui travaillait ici. J'en avait peut-être trop dis ou peut-être pas assez, je ne sais pas. Tout ce que je voulais c'était que lumière soit faite sur les agissements des uns et des autres, personne ne pouvait rester comme ça, les bras croisés à attendre que les temps passent, que les minorités meurent sous les coups et sous les balles. Les Etats-Unis avaient vécus ça tellement de fois que c'était même inconcevable de refaire les mêmes erreurs du passé. Ils n'apprenaient rien du passé, rien des monuments, rien de l'Histoire et après c'était encore une fois à des gens comme moi ou comme à mes camarades d'Insurgency de faire le sale boulot.

La pauvre petite j'avais dû lui faire la frayeur de sa vie. Mais je n'avais pas eu le choix, c'était elle ou ma cause et tout le monde me connaissant savait que je ne briserais jamais la promesse que j'ai faite. Les mutants, la famille. C'était aussi simple que ça. J'avais trouvé en ce monde de persécution et de persécutés des frères d'armes et de valeurs et jamais je ne serais capable de les laisser. C'était le monde qui m'avait forgé ainsi, à force de recevoir les coups, j'étais près à en donner, des grands, des gros et qui restent sur l'estomac. Hit first, hit hard. C'était l'une de mes citations préférées, enfin l'un de mes mantras préférés. Un jour, je risque de me le faire tatouer, je ne sais pas encore où mais ça viendrait.

Isolde serait fière de moi, j'allais ressortir de là sain et sauf et avec tous les renseignements qu'elle m'avait demandé. La seule chose est que je n'avais pas totalement confiance en cette jeune femme, peut-être me condamnerait-elle dès que je l'aurais laissé partir... Je ne sais pas, mais ce fut ses paroles qui me confortèrent dans mon choix de la laisser tranquille.

La jeune demoiselle avait compris et m'avait même aidé à me faufiller plus simplement hors de ce bâtiment de terreur et de sadisme. Je garda son badge, on ne sait jamais peut-être qu'on en aura encore besoin. Avant de partir, je lui adressais un signe de la tête en remerciement et un faible sourire. Il ne fallait pas qu'elle connaisse ce monde de brute trop tôt, mais elle vivait à Radcliff, tout ce qu'elle verra à partir de maintenant serait la misère.