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 (soren) ›› i fell into the moon.

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Elizabeth Barnes
Elizabeth Barnes

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SUR TH DEPUIS : 13/07/2014
MessageSujet: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeMer 4 Mar 2015 - 23:24

Night Falls, I fall, And where were you ?
SOREN GRIMES & CRESCENTIA SPIEGELMAN
Night Falls I fall, And where were you ? And where were you ? Warm skin, Wolf grin, And where were you ? I fell into the moon And it covered you in blue. I fell into the moon, Can I make it right ? Can I spend the night ? High Tide Inside The air is dew, And where were you ? While I died, And where were you ? I crawled out of the world And you said I shouldn't stay. I crawled out of the world. Can I make it right ? Can I spend the night Alone ? ~ blue.

Crescentia jeta un coup d’œil rapide sur sa montre. Il était tard et comme souvent, elle était seule dans le laboratoire. Penchée sur son microscope, trop occupée à observer sa préparation elle n’avait pas l’intention de quitter les lieux sans avoir fini ce qu’elle avait commencé. Elle était ambitieuse, amoureuse de ce qu’elle faisait et de toute façon, elle n’était pas sûre qu’elle ait beaucoup mieux à faire chez elle. Regarder un film en compagnie de sa colocataire, c’était un plan de soirée agréable, mais ce n’était pas ça qui ferait avancer la science et elle vivait dans l’espoir d’un jour faire partie de ceux ayant promu les recherches scientifiques vers l’avant. Depuis qu’elle s’était faite injectée le NH24, elle se sentait mieux, plus légère – pourtant physiquement elle l’était clairement de moins en moins – moins sujette aux craintes qui pouvaient découler de ce pouvoir qu’elle n’avait jamais maitrisé. Bien que passionnée par la biologie végétale, elle n’avait jamais vraiment apprécié son don, il lui faisait peur, il avait été la goutte d’eau faisant déborder le vase à une période de sa vie où elle avait été particulièrement au bord du gouffre. Elle allait mieux maintenant, c’était ce qu’elle n’avait de cesse de répéter à qui voulait bien l’entendre et en effet, elle allait mieux, notamment depuis qu’elle s’était débarrassée de ce don particulièrement envahissant dont elle n’avait cure. Il ne lui apportait rien de particulier, si ce n’est pas capacité de tricher dans son travail, mais elle n’avait en rien le désire d’agir de la sorte. Sérieuse et responsable, elle ne s’était que très peu permise d’utiliser son don pour avancer ses recherches. Elle l’avait fait, certes, mais seulement dans les moments les plus désespérés. Maintenant qu’elle était guérie, elle ne pouvait plus céder à cette vile tentation et, être obligée de mettre ses méninges en action pour trouver une solution n’incluant pas son don avait quelque chose d’agréable. C’était l’essence même de la recherche scientifique et aussi bizarre que ça puisse paraitre, elle aimait ça. Elle aimait probablement trop ça, si bien que l’heure continuait de filer et elle était toujours au laboratoire. Elle fut finalement rattrapée par un coup de fatigue, elle avait presque du mal à garder les yeux ouverts. Elle posa alors sa main sur son ventre déjà légèrement rebondi, comme s’il était l’explication la plus logique à ce qui était en train de lui arriver. Elle était enceinte, évidemment qu’elle fatiguait plus vite et elle avait faim, elle avait l’impression d’avoir tout le temps faim. Elle laissa échapper un soupire avant de finalement ranger sa paillasse, il était tard, mais elle trouverait bien un coin pour acheter un truc à manger avant de rentrer chez elle. Elle mourrait d’envie de n’importe quelle pâtisserie contenant du chocolat, une envie soudaine qui la fit se hâter à ranger son matériel, puis filant à son casier, elle délaissa sa blouse blanche pour une veste qu’elle peina à fermer, elle avait l’impression de prendre une taille de ventre tous les deux jours. Son sac sur l’épaule, elle avait quitté le laboratoire pour rejoindre les rues sombres de Radcliff. Elle connaissait bien les lieux, ainsi, elle savait déjà où trouver un restaurant encore ouvert pour y trouver le dessert de ses rêves, alors, un léger sourire dessiné sur le coin des lèvres, elle s’avança avec assurance dans les rues de la ville, laissant sa voiture sur le parking, elle n’y reviendrait qu’une fois ses envies de chocolat assouvies, avant ça, il n’était pas encore question de rentrer chez elle, quoi qu’elle aurait facilement pu trouver du chocolat dans ses placards, elle n’achetait presque plus que ça en ce moment.

Elle avait traversé plusieurs rues avant de trouvé son bonheur et un sac entre les doigts, elle avançait vers le parking où elle avait laissé sa voiture. Rapidement, la jeune femme eu l’impression d’être suivie. Souvent, elle avait l’impression d’être en train de devenir complètement paranoïaque. Marquée par toutes les épreuves qu’elle avait pu traverser, elle avait des raisons de devenir paranoïaque, mais si elle pouvait éviter de sombrer de nouveau dans la folie, ce serait déjà pas mal. Jetant régulièrement un coup d’œil derrière son épaule, elle accéléra le pas alors qu’elle aperçu une ombre derrière elle. Elle n’était pas folle, il y avait bien quelqu’un. Lâchant son sac et la tarte au chocolat qu’il contenait, elle commença alors à courir avec difficulté sur ses talons hauts, à travers les rues de la ville. Cette fois, elle ne savait plus où elle allait, elle se contentait de tourner là où elle pouvait tourner, entendant des bruits de pas derrière elle, quelqu’un qui courrait sur ses pas. Quelqu’un qui voulait certainement la tuer. Certes, elle avait essayé de se suicider un peu plus d’un an plus tôt, mais ça avait été une erreur, elle en avait conscience aujourd’hui. Elle ne voulait pas mourir. Essoufflée rapidement – encore un des défauts de la grossesse – elle fut obligée de s’arrêter dans une ruelle. Adossée à un mur elle essayait de retrouver son souffle mais en vain, son cœur battait la chamade et la peur semblait bloquer son souffle. A quelques pas de là il arrivait, l’homme qui l’avait suivit jusque là. Il fallait qu’elle parte. Elle n’était pas folle, même en le suppliant à genoux il ne l’épargnerait pas. Rares avaient été les fois où elle s’était retrouvée confrontée à des hunters, heureusement d’ailleurs, mais elle avait vite compris qu’ils étaient dangereux et qu’ils n’avaient pas de pitié. Prenant son courage à deux mains,  elle reprit sa route, plus lentement, alors que chaque pas qu’elle faisait lui semblait considérablement compliqué.  Un coup de feu retenti et une fraction de seconde plus tard, une forte douleur s’empara de sa jambe, la faisant tomber à genoux. Il venait de lui tirer dessus. Elle se retourna difficilement vers l’homme qui avançait vers elle. Elle était finie. Etrangement, alors qu’elle aurait dû se concentrer sur l’homme qui continuait de venir vers elle. Son regard se porta sur sa jambe ensanglantée dont la douleur avait disparue. Passant sa jambe dessus, elle constata qu’il n’y avait pas la moindre blessure, comme si tout avait cicatrisé par magie. Elle ne savait pas ce qui avait pu se passer et elle était consciente qu’elle n’avait pas franchement le temps de rester là à réfléchir, alors, elle se redressa rapidement, repris la fuite en utilisant ce qui semblait être ses dernières forces. Il était hors de question qu’elle crève dans une ruelle pourrie de la ville. Affolée, essoufflée, elle courait sa regarder où elle allait quand soudainement elle heurta quelqu’un de plein fouet. Reculant à peine d’un pas, elle reconnu le visage de Soren à la lumière d’un lampadaire. Qu’est-ce qu’il faisait là ? La question lui effleura l’esprit une fraction de seconde, avant qu’elle ne réalise que c’était le cadet de ses soucis en cet instant. « Soren. Il y a un type complètement cinglé avec un flingue. Il faut partir d’ici. » C’était une évidence, il fallait qu’ils dégagent de là et rapidement. Pourtant considérablement essoufflée, elle n’arrivait plus à faire le moindre pas, se contentant alors de regarde Soren, alors que derrière eux, le hunter arrivait, d’un pas non pressé, comme s’il savait déjà qu’il finirait par avoir sa cible.
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeVen 13 Mar 2015 - 23:19

Assis devant son ordinateur portable, des feuilles portant graphiques et calculs compliqués éparpillés tout autour de lui, Soren tenta d’ignorer une énième fois la sonnerie de son téléphone. Caché sous plusieurs feuilles, il n’en vibrait pas moins comme un fou à chaque message reçu, et Soren ne se décida à répondre qu’une fois certain qu’il ne supporterait pas d’être dérangé une seule fois de plus. Il essayait de rédiger son article depuis des heures, et la concentration n’était pas au rendez-vous. Il avait repris ses notes des dizaines de fois, il était certain de maîtriser son sujet, mais il ne parvenait pas à concentrer les données qui tournaient dans sa tête en un paragraphe qui soit suffisamment clair et concis pour être publié. Il détestait cette partie de son travail : autant il adorait les recherches en elles-mêmes, autant le moment où il devait les mettre sur papier pour espérer les voir publiées dans les revues scientifiques le barbait au plus haut point. Mais c’était une étape obligatoire pour un chercheur, n’est-ce pas ? Ah, il aurait préféré que quelqu’un s’en charge pour lui. Et si ça n’était pas possible, au moins qu’on cesse de le déranger quand il essayait de se forcer à s’y mettre ! Il aboya un « Allo » sec à son interlocuteur sans même avoir vérifié le nom qui s’était affiché sur l’écran, et sa mauvaise humeur augmenta d’un cran quand il reconnu la voix d’un des hunters avec qui il chassait, un type nerveux de la gâchette que Soren détestait cordialement. Il calcula mentalement le délai qui s’était écoulé depuis la dernière fois qu’il s’était impliqué dans une traque au mutant, grimaça en réalisant que c’était beaucoup trop. Ce fut la seule chose qui l’empêcha de raccrocher immédiatement en donnant une excuse bidon : il ne pouvait pas se permettre de refuser toutes les chasses qu’on lui proposait, même s’il était effectivement submergé de travail au labo. Il tenait à garder sa place chez les hunters tant qu’il n’avait pas retrouvé Bonnie … Et il n’avait encore nulle trace de sa petite sœur, nulle part. Il serra donc les dents et accepta sans enthousiasme de faire une ronde dans la ville le soir même en compagnie du hunter. Une ronde, c’était moins désagréable qu’une véritable traque, avec un peu de chance ils ne tomberaient sur rien de suspect et rentreraient bredouilles. Ce n’était pas arrivé souvent mais c’était déjà arrivé, et tant que la probabilité n’était pas nulle, cela suffisait à Soren pour qu’il croie à sa réalisation. Quand le soleil se coucha et que Soren se leva pour aller se préparer, il n’avait pas beaucoup avancé sur son article, l’esprit déjà trop préoccupé par ce qui l’attendait ensuite. Chaque sortie avec les hunters le mettait dans un état de nervosité avancé. Qu’allait-il se passer ? Allait-il trouver des mutants, être obligé de les tuer ? Au pied du mur, serait-il capable de tirer ou sa conscience déjà bien mise à mal retiendrait son bras ? Allait-il faire quelque chose qui le démasquerait ? Ces doutes, il les avait depuis le premier jour et n’avait jamais réussi à s’en débarrasser. Pour se rassurer, il se disait que cela signifiait uniquement qu’il n’avait pas encore perdu son humanité au profit de la bestialité des vrais hunters, mais il ne savait plus s’il fallait y croire. Il n’avait peut-être tué personne pour l’instant, mais il avait été responsable de bien des morts, même si ce n’était qu’indirectement. Un jour, il ferait le compte, et il finirait par craquer … Mais pas ce soir. Il eut une pensée pour Bonnie, qu’il n’avait pas revue depuis plus de deux ans à présent, et inspira profondément. C’était pour elle qu’il faisait tout ça. Il devait s’en souvenir, toujours garder cette idée en tête. Pour elle, rien que pour elle. Elle était vivante quelque part et s’il sortait ce soir c’était pour se rapprocher encore un peu d’elle. Il attrapa des fioles de NH24 ainsi que deux seringues hypodermiques, qu’il rangea soigneusement dans la poche intérieure de sa veste, avant de sortir dans le froid de la nuit.

Il gara sa voiture au centre-ville, assez loin de l’endroit où il devait retrouver le hunter, et entreprit de terminer la route à pied. Si quoi que ce soit arrivait, mieux valait que personne ne puisse remonter jusqu’à lui, c’était une règle de base. Les mains enfoncées dans sa veste, Soren essaya de se vider la tête, ce qui s’avéra mission impossible. Il ne parvenait même pas à se concentrer sur les recherches qu’il menait actuellement au labo, son esprit revenait constamment au hunter qu’il devait retrouver, et la ronde qu’ils allaient mener ensuite. Il était à quelques blocs du lieu de rendez-vous quand il entendit un coup de feu, et il se figea, aux aguets. Ce bruit pouvait signifier beaucoup de choses, mais absolument rien de bon. Il se remit en route en accélérant le pas, bien conscient qu’il se dirigeait droit vers le lieu où avait retentit le coup, son malaise augmentant à chacun de ses pas. Il n’avait pas fait dix mètres qu’une petite silhouette surgit comme une flèche d’une ruelle adjacente et lui rentra dedans. Il mit une seconde pour la reconnaître, stupéfait de tomber sur elle si tard, dans une rue si mal famée. Elle fut plus rapide que lui pour réagir, et le visage qu’elle leva vers lui reflétait une panique pure. « Soren. Il y a un type complètement cinglé avec un flingue. Il faut partir d’ici. » Il eut l’impression qu’une pierre lui tombait dans l’estomac. Elle avait vu le tireur, alors. Avait-elle été sa cible ? Elle était mutante, il était trop bien placé pour le savoir, mais comment avait-elle pu se trahir au point qu’un hunter la prenne en chasse ? Il ne restait qu’à espérer que ce n’était qu’un malheureux concours de circonstance, que le coup de feu n’avait rien à voir avec elle et qu’elle avait juste vu quelque chose qu’elle n’était pas censée voir … Mais de l’autre côté de la rue, une nouvelle silhouette apparu, chassant tous les doutes de Soren. C’était son collègue hunter et visiblement il savait très bien ce qu’il faisait … Qui il chassait. Et il était trop tard pour lui dire de s’enfuir à présent. « Qu’est-ce que tu fous ? » Aboya Soren à l’intention du hunter sur un ton furieux, utilisant l’attaque comme meilleure défense. Il avait l’impression que plus aucune pensée cohérente ne parvenait à son cerveau, la terreur de voir Crescentia chassée supplantant tout le reste. Et pourtant, le reste ce n’était pas joli-joli non plus, mais il valait mieux que lui-même ne sorte pas indemne d’ici plutôt qu’elle. Il referma ses bras autour de la jeune femme dans un geste protecteur sans quitter le hunter des yeux. « Tu tires sur les passants maintenant ? T’es complètement taré. » Le hunter parut décontenancé, mais il haussa les épaules. « Elle s’est mise à courir en me voyant, c’est une saloperie de … » « C’est ma cousine. » Le coupa Soren. « Ma cousine aussi humaine que toi et moi. » Ajouta-t-il d’un ton glacial, comme si le hunter venait de faire une erreur monumentale. D’ailleurs, celui-ci parut enfin le comprendre, et il eut le bon ton de paraître gêné. Même parmi les hunters, il y avait des règles, et attaquer les humains était une faute grave, très grave. C’était quelque chose que Soren pouvait faire remonter à leurs supérieurs s’il le souhaitait. « Dégage d’ici. Vite. » Il y eut un temps de flottement où Soren pria tous les Saints pour que son ton autoritaire fasse effet en même temps que la menace sous-jacente … Et finalement, le hunter tourna les talons. Soren relâcha Crescentia dès qu’il eut disparu au bout de la rue, et il s’écarta d’elle. « Qu’est-ce qui te prend de traîner par ici à une heure pareille ? T’es complètement inconsciente. » Siffla-t-il du même ton furieux sur lequel il avait parlé au hunter.
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Elizabeth Barnes
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeMar 17 Mar 2015 - 12:50

Night Falls, I fall, And where were you ?
SOREN GRIMES & CRESCENTIA SPIEGELMAN
Night Falls I fall, And where were you ? And where were you ? Warm skin, Wolf grin, And where were you ? I fell into the moon And it covered you in blue. I fell into the moon, Can I make it right ? Can I spend the night ? High Tide Inside The air is dew, And where were you ? While I died, And where were you ? I crawled out of the world And you said I shouldn't stay. I crawled out of the world. Can I make it right ? Can I spend the night Alone ? ~ blue.

Crescentia avait pensé qu’en prenant le NH24, elle pourrait enfin avoir la paix. Cependant ça n’avait été qu’un espoir vain. Elle n’aurait jamais la paix, d’autant plus qu’elle avait tué l’un des leur par accident. Légitime défense, elle avait l’impression qu’elle n’avait pas grand-chose à se reprocher. Elle n’avait pas vraiment eu le choix si elle voulait s’en sortir en vie, mais aussi si elle voulait que ce type laisse sa colocataire tranquille. C’était après Rayna qu’il en avait eu au départ, pas après elle. Le fait été qu’elle l’avait tué et que cette histoire n’allait pas la quitter de si tôt. Pour couronner le tout, il semblait que malgré ses tentatives pour se débarrasser  du gène mutant étaient vouées à l’échec. Elle n’avait certes, plus aucune influence sur les plantes, mais voilà qu’elle guérissait spontanément. Elle était une transmutante et il n’y avait de toute évidence rien qu’elle puisse faire pour se débarrasser de ça. Elle n’avait pas fini de croiser des hunters complètement tarés désireux de la tuer. Ils n’avaient aucune pitié, pas même pour la femme enceinte qu’elle était. Sans doute qu’ils pensaient qu’en l’éliminant, ils faisaient d’une pierre deux coups, si elle avait le gène mutant, il y avait une forte probabilité que son enfant le possède aussi. Mais, la génétique étant un domaine plein de mystères, ils ne pouvaient pas être sûrs à 100% que cet enfant serait bel et bien un transmutant. Ça ne changeait rien sans doute, tuer des innocents n’étaient pas un problème pour eux. Ils voulaient éliminer une menace – qui d’après Crescentia n’en était pas une – et pour ça ils étaient prêts à tout. La jeune femme détestait ces personnes, ils étaient les véritables monstres dans l’histoire. Ils n’avaient aucune pitié et ils étaient bien plus dangereux que la plupart des transmutants. Elle faisait partie de ceux qui voulaient vivre tranquillement leur vie sans se soucier de ces histoires. Elle n’avait jamais eu l’intention de causer du tort à qui que ce soit et si elle avait tué ce type ce n’était pas simplement parce qu’elle était une dangereuse psychopathe, c’était uniquement parce qu’il avait voulu la tuer et que pour s’en sortir en vie, elle n’avait pas eu le choix. Elle avait fait ce qu’elle devait faire pour survivre. Ce n’était pas elle qui était entrée dans la maison de ce type armée jusqu’aux dents avec la volonté de l’éliminer. Elle se considérait juste comme une fille comme une autre, désireuse de rester loin des problèmes. Elle avait déjà assez donné niveau problèmes et depuis qu’elle avait quitté l’hôpital psychiatrique, elle avait décidé de reprendre sa vie en mains. Peut-être qu’elle ne s’y était pas prise super bien, sans quoi elle ne serait pas enceinte d’un homme qu’elle connaissait à peine rencontré au fond d’un bar, mais elle avait décidé de faire des efforts pour ne pas se laisser abattre une nouvelle fois. Elle avait le boulot qu’elle avait toujours rêvé de faire, elle avait une petite maison qu’elle partageait avec une amie et elle allait avoir un enfant, ce n’était pas si mal dans le fond comme vie. Mais évidemment, les choses ne pouvaient pas être toutes roses. Il fallait que les hunters viennent tout gâcher. Elle n’avait rien demandé à personne, ni ce soir, ni jamais. Elle était juste partie s’acheter un morceau de tarte au chocolat pour bien terminer la soirée et elle s’était retrouvée avec un taré lui tirant dessus. Forcément, comme si ça ne suffisait pas, elle avait perdu sa tarte. Il s’agissait définitivement d’une soirée des plus merdiques, elle aurait mieux fait de simplement monter dans sa voiture pour rentrer chez elle.

Le ciel – quoi qu’elle n’était pas croyante – devait définitivement lui en vouloir ce soir puisqu’elle s’était retrouvée nez à nez avec Soren. Depuis la dernière fois qu’ils s’étaient croisés, elle préférait le fuir comme elle aurait pu fuir la peste. Elle avait bien cru comprendre qu’il n’était pas un grand fan des transmutants, elle lui faisait peut-être peu, elle et ses dons bizarres. Pour quelqu’un qui s’intéressait à la génétique, c’était assez ironique d’après elle, il aurait dû avoir suffisamment de curiosité scientifique pour trouver ce sujet passionnant. Le fait était que d’un point de vu scientifique, elle trouvait qu’il s’agissait d’une chose intrigante, un mystère qui devrait passionner n’importe quel scientifique, si elle n’en avait pas été la victime, elle aurait probablement été passionné par ce gène. Son père avait l’air d’un savant fou qu’un rien intriguait, il était capable de mettre en place des théories sur tout et n’importe quoi, il avait une curiosité presque pathologique d’après elle, mais il lui avait toujours appris à garder l’esprit ouvert, il disait que c’était ça qui faisait un bon scientifique. D’après les critères de son père, Soren ne ferait pas un très bon scientifique. Au moins, il avait réussi à faire partir ce timbré, c’était déjà une bonne chose, même si elle se disait qu’il devait être un peu idiot pour croire qu’ils puissent être cousins, éthiquement parlant c’était un peu difficile de les imaginer de la même famille. Enfin, elle pouvait être rassurée de constater que certains hunters étaient de toute évidence complètement débiles. « Je suis ici parce que je me suis enfuie face à un type complètement taré qui a voulu me tirer dessus quand je sortais de la pâtisserie pour rejoindre ma voiture. » Elle n’avait jamais eu l’intention de rejoindre ses ruelles peu rassurantes si elle n’avait pas été occupée à fuir pour sauver sa vie. « Et j’ai perdu ma tarte. » rajouta-t-elle comme si ça avait une quelconque importance, avec une moue boudeuse. Pour elle, ça avait de l’importance, elle avait vraiment voulu cette tarte, envie incontrôlable de femme enceinte qui se devait d’être satisfaite, elle n’avait aucun mari sur qui hurler quand elle n’avait pas ce qu’elle voulait alors il fallait bien qu’elle trouve un moyen d’avoir ce sont elle avait envie pour ne pas avoir à passer ses nerfs sur le premier venu. Elle laissa échapper un léger soupire, oubliant sa tarte – au moins quelques instants – pour se concentrer sur la situation à laquelle elle était confrontée et qui soulevait de nombreuses questions. « Et toi ? Ce n’est pas un hasard si tu es passé par cette ruelle paumée pile au même moment non ? » Elle n’était pas stupide et elle ne croyait pas aux coïncidences. Les  sourcils froncés, elle recula d’un pas, cherchant soudainement à élargir la distance qui la séparait de son ancien compagnon. « Est-ce que … Est-ce que tu es avec eux ? » Si tel était le cas, ça expliquerait bien des choses, au moins la réaction qu’il avait pu avoir en découvrant ce dont celle était capable. Elle ne pouvait pas y croire. Elle sentait son cœur battre à la chamade dans sa poitrine. Il ne pouvait pas être avec eux. Quand ils avaient été ensemble, il avait toujours été gentil et attentif, elle n’avait pas eu l’impression qu’il pouvait être le genre d’homme capable de faire du mal ne serait-ce qu’à une mouche. Elle ne voulait pas qu’il puisse être avec eux, malheureusement, la vie lui avait souvent montré qu’elle n’obtenait que rarement ce qu’elle voulait.
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeDim 29 Mar 2015 - 17:35

Cette journée qui avait mal commencé semblait vouloir se terminer en véritable apothéose … Qu’est-ce qui aurait pu être pire que de tomber sur Crescentia en train de se faire courser par un des pires hunters qu’il connaisse, hein ? A part être arrivé trop tard et la retrouver morte sur le pavé, il ne voyait pas. Mais même si elle était encore vivante et visiblement en bonne santé, il ne voyait aucun autre point positif à cette situation. Aucun. Il avait fait de son mieux pour la protéger en s’éloignant d’elle quand elle lui avait révélé qu’elle était une mutante, et il avait espéré qu’en connaissant le contexte actuel, elle ferait attention à elle. Cela sous-entendait ne pas sortir en pleine nuit, ne pas se balader dans des ruelles mal famées, ne pas se frotter à des hunters trop prompts à tirer sur la première chose qui bougeait ! Le taré qu’il avait réussi à faire partir faisait partie de cette race, certes minoritaire chez les hunters, mais terriblement dangereuse. Il tenait pour acquis que quiconque avait un comportement un peu louche passé une certaine heure était digne d’être chassé, il se posait des questions ensuite, une fois sa proie refroidie sur le pavé … Et généralement, c’était à Soren de camoufler ses bavures en faisant disparaître les corps. Il y avait déjà eu des humains innocents tués de cette façon – bien que pour Soren, même les mutants étaient innocents – et Crescentia avait bien faillit passer dans cette catégorie elle aussi. Il préférait ne pas imaginer ce qui se serait passé s’il était arrivé cinq minutes plus tard … Il avait déjà vu bien trop de morts pour ne pas avoir envie d’y ajouter l’image de la femme qu’il aimait. Il avait beau l’avoir quittée et s’être affublé du mauvais rôle avec elle, il n’en restait pas moins qu’il ressentait toujours des sentiments pour elle. Des sentiments qui lui donnaient envie de la prendre dans ses bras, de la serrer contre lui, d’enfouir son visage dans ses cheveux … Il avait besoin de la savoir vivante et en bonne santé, il avait besoin de la sentir contre lui … Mais au lieu de ça, il s’était écarté aussitôt que le hunter avait disparu, et sa colère avait enflé, entièrement dirigée contre elle. Il était un chasseur lui aussi, et depuis trop longtemps pour pouvoir passer d’une identité à l’autre facilement. S’il était censé n’être qu’un homme normal pour elle, il avait gardé pour l’instant ses réflexes de hunter. Brutal, intransigeant, exigeant des réponses immédiatement. Absolument pas amoureux ni même sensible.

« Je suis ici parce que je me suis enfuie face à un type complètement taré qui a voulu me tirer dessus quand je sortais de la pâtisserie pour rejoindre ma voiture. » Ca n’expliquait pas pourquoi elle était dehors à une heure pareille, mais elle continua avant qu’il n’ait pu le lui faire remarquer. « Et j’ai perdu ma tarte. » Il haussa les sourcils, surpris. « Ta … Tarte ? » Là, elle l’avait perdu, mais il balaya cette question d’un geste agacé de la main. Après tout, il s’en fichait, elle pouvait bien lui raconter n’importe quoi, elle était là et elle s’était mise en danger toute seule, c’était la seule chose qu’il voyait. C’était pire encore si tout ceci était à cause d’une tarte …  « Et toi ? Ce n’est pas un hasard si tu es passé par cette ruelle paumée pile au même moment non ? » Quelques années plus tôt, il n’aurait jamais pu rester de marbre face à une telle accusation – fondée qui plus est. Il aurait regardé ailleurs, aurait peut-être eut l’air gêné, il aurait été totalement transparent et Crescentia n’aurait eu aucun mal à obtenir une réponse à sa question sans qu’il n’ait besoin de prononcer le moindre mot. Mais c’était le genre de réaction qu’il avait travaillé à supprimer en entrant chez les hunters, pur justement pouvoir mentir sans être pris la main dans le sac trop rapidement. « Est-ce que … Est-ce que tu es avec eux ? » Il eut besoin de toutes ces années aux côtés des hunters, d’ailleurs, pour rester impassible face à cette accusation qui sonnait comme une insulte dans la bouche de la jeune femme. La culpabilité monta en lui comme un raz de marée, pourtant il se força à ne pas détourner les yeux tandis qu’il voyait le visage de Crescentia se décomposer face à lui. Elle l’imaginait déjà l’arme au poing en train de massacrer des gens comme elle … Son estomac se serra mais il secoua la tête, l’air vexé. « Merci bien, ça fait plaisir de savoir que c’est comme ça que tu me vois. Non, je ne suis pas avec eux. » Il insista sur le dernier mot, y mettant autant de dégoût qu’elle-même, ce qui n’était en soi pas très compliqué. Il détestait les hunters autant qu’elle, si ce n’est plus … A la différence que lui, il en faisait partie. « Je connais certains d’entre eux, mais je ne suis pas un hunter. » Allait-elle le croire ? Il l’espérait, il ne voulait pas qu’elle le voie ainsi. Un tueur sanguinaire prêt à éradiquer tous les mutants, elle y compris … Même s’ils n’étaient plus ensemble, il ne voulait pas qu’elle ait une vision aussi négative de lui. Si possible, il aurait aimé qu’elle n’ait jamais cette idée en tête, mais il l’avait quittée dès qu’elle lui avait révélé son pouvoir, alors … Elle avait sans doute raison de le soupçonner. « Si j’étais réellement un de ceux-là, tu ne serais plus là pour me parler. » Il soupira. « Je suis sorti tard du labo et je cherchais un endroit où manger, c’est tout. Comme toi, visiblement. » Seulement moi, je ne suis pas un mutant. Faillit-il ajouter. Elle aurait du savoir qu’une fois la nuit tombée, les rues n’étaient plus sûres pour elle, mais il était inutile de lui faire la leçon, ça aurait été d’autant plus insultant pour elle. « Est-ce que tu vas bien ? » Demanda-t-il, plus doucement cette fois. Petit à petit, la tension qui l’habitait disparaissait et il parvenait à penser plus sereinement, à se conduire également plus sereinement. Et son inquiétude pour elle revint au galop, comme toujours quand il s’agissait d’elle. Il la détailla des pieds à la tête pour s’assurer que le hunter ne lui avait pas fait de mal, après tout, il avait entendu un coup de feu juste avant de la voir débouler …  « Qu’est-ce que c’est que ça ? Il t’a touchée ? Tu es blessée ? » Demanda-t-il d’un ton alarmé en repérant la tache de sang sur son pantalon.
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Elizabeth Barnes
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeMer 22 Avr 2015 - 14:45

Night Falls, I fall, And where were you ?
SOREN GRIMES & CRESCENTIA SPIEGELMAN
Night Falls I fall, And where were you ? And where were you ? Warm skin, Wolf grin, And where were you ? I fell into the moon And it covered you in blue. I fell into the moon, Can I make it right ? Can I spend the night ? High Tide Inside The air is dew, And where were you ? While I died, And where were you ? I crawled out of the world And you said I shouldn't stay. I crawled out of the world. Can I make it right ? Can I spend the night Alone ? ~ blue.

Radcliff était une petite ville, mais quand même. Crescentia trouvait ça particulièrement étonnant de tomber sur Soren ici, dans ces circonstances. Peut-être qu’elle finissait par devenir paranoïaque, il y avait de quoi dans une ville comme celle là et sans doute qu’elle avait tendance à imaginer le pire. Comment pourrait-elle faire autrement ? Surtout après s’être faite coursée par un malade qui de toute évidence avait été bien décidé à la tuer. Radcliff semblait être tout bonnement une ville de cinglés et une partie d’elle aurait eue envie de la quitter définitivement. Elle serait forcément mieux ailleurs dans le fond. Cependant, il y avait ici trop de personnes qu’elle n’avait pas envie de laisser derrière elle, à commencer par sa famille. Elle blâmait souvent sa mère pour son comportement parfois trop brutal, mais elle n’imaginait pas quitter sa famille pour autant. Sans compter ses parents, il y avait Selwyn, son frère aîné auquel elle était vraiment trop attachée. Elle n’allait pas partir, même si ça voulait dire qu’elle avait des chances de finir fusillée simplement en allant acheter une part de tarte dans un restaurant du coin. Est-ce que c’était vraiment différent ailleurs ? Les hunters n’étaient pas une tare spécifique à Radliff, il y en avait partout, elle n’aurait jamais la paix. Elle avait pourtant pris leur vaccin pour se sentir mieux, pour être libre mais ça avait été inutile, on lui courrait encore après et puis, il fallait croire qu’elle n’était pas vraiment débarrasser de son don. Est-ce qu’il avait seulement changé suite à la prise du vaccin ? Elle n’en savait rien et elle n’avait pas franchement le temps de se poser mille et une questions, ici au beau milieu de la rue. Tout ce qu’elle pouvait conclure pour le moment, c’était qu’elle était toujours une transmutante, malgré le vaccin et qu’on allait encore chercher à l’abattre. Génial. Quoi qu’il en soit, au moins, si elle avait eu le courage de fuir la ville, elle ne se serait pas retrouvée nez-à-nez avec Soren, ce qui aurait pu être un avantage mine de rien. Elle devait bien l’admettre, depuis leur dernière rencontre, elle préférait rester loin de lui et sans doute qu’il préféré rester loin d’elle vu la façon dont il avait réagit quand elle lui avait montré ce dont elle était capable. Elle était une transmutante et l’idée ne semblait pas franchement lui plaire. Il n’était certainement pas le seul à mépriser les transmutants, mais sa réaction à lui en particulier l’avait presque poussée à détester ce qu’elle pouvait être. C’était Selwyn qui avait raison pourtant, ils n’étaient pas en tort dans cette histoire. On ne devrait pas les craindre c’était stupide, d’autant plus qu’ils n’étaient pas responsables de cette mutation, ils ne l’avaient pas choisi. Selon elle mépriser les transmutants, c’était comme mépriser quelqu’un pour une couleur de peau, une religion ou un truc dans le genre, ça lui semblait complètement inadmissible, mais elle n’était personne pour faire entendre son point de vu et son courage était loin d’être légendaire alors même si elle s’efforçait de prouver scientifiquement par a+b qu’un transmutant n’était pas forcément plus dangereux qu’une personne sans le génome x mais souffrant de psychopathie, ce qu’elle savait, elle préférait le garder pour elle et faire profil bas. Elle n’avait pas envie qu’on la tue sur la place publique comme c’était si courant dans le coin, ou simplement dans le coin d’une ruelle comme ça avait faillit être le cas avant que Soren ne sorte de nulle part pour la sauver.

Elle expliqua ce qu’elle faisait ici et bien que l’explication lui semblait totalement logique, à en juger l’expression de son interlocuteur ce n’était pas fait tout à fait le cas. Peut-être que ce n’était pas si normal que ça de bosser jusqu’à pas d’heure et d’aller acheter une part de tarte à une heure aussi tardive. Tout n’était qu’une question de point de vu après tout. Elle en tant que femme enceinte ça lui semblait complètement normal d’avoir envie d’une part de tarte quelque soit l’heure du jour ou de la nuit et puis elle avait tellement l’habitude de faire des heures supplémentaires qu’elle ne trouvait pas ça non plus bizarre de quitter le boulot si tardivement. « Ouais, je l’ai lâchée en m’enfuyant … » Ce n’était certainement pas ce qu’il voulait savoir, mais ça n’avait pas d’importance. Elle avait perdu sa tarte dans sa fuite et pour elle, ça semblait être important, très important même. De toute évidence, il ne sembla pas apprécier qu’elle lui demande s’il était un hunter. Qu’est-ce qu’elle était censé croire après tout ? Il ne lui avait donné aucune raison de ne pas douté de lui depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. « Vu comment tu as réagis quand je t’ai montré ce dont j’étais capable, pardonne moi d’avoir des doutes. » C’était légitime d’après elle. Elle laissa échapper un soupire avant de hausser les épaules. « Tu ferais mieux de te trouver d’autres amis, ceux-là ne sont pas franchement fréquentables. » Pour les gens comme elle en tout cas. Ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait en face de l’un d’eux et certainement pas la dernière. Elle les détestait probablement tout autant qu’ils pouvaient la détester, mais ça semblait plus justifié de son côté à elle, après tout, elle n’allait pas adorer les personnes voulant sa peau. « Heureusement que tu n’es pas avec eux alors. » Conclut-elle simplement comme pour mettre fin à cette conversation, elle n’avait pas envie de passer la nuit à parler hunter, c’était loin d’être son sujet de discussion favoris. « Et bien, peut-être que la pâtisserie est encore ouverte. » Elle en venait alors il y avait des chances pour qu’elle le soit encore, s’il cherchait un endroit où manger, ça pouvait être la bonne adresse, à moins que contrairement à elle, il est envie d’un repas plus sein que juste des gâteaux. « Oui, ça va. » Etrangement, ça allait. Pourtant elle s’était pris une balle dans la jambe, ce n’était pas rien et elle avait bien senti la douleur, mais maintenant il n’y avait plus rien, pas de balle coincée dans sa cher, ni de plaie ou de douleur. Elle allait bien même si ce n’était pas logique. Suite à la réflexion du jeune homme elle se pencha vers sa jambe passant sa main là où elle était censée être blessée pour constater qu’il n’y avait vraiment plus rien, avant de se redresser. « Oui mais non. » Réponse confuse sans doute, mais elle avait elle-même du mal à comprendre ce qui s’était passé. Il l’avait touchée mais elle n’était pas blessée. « Je ne sais pas comment c’est possible, mais ça va. » La blessure s’était soignée d’elle-même. Elle était censée contrôler les plantes, ce qui s’était passé n’avait aucun rapport avec son don et quand bien même ça en aurait un, elle avait reçu le vaccin, comment c’était possible ? Elle soupira. « Je suppose que les vaccins miracles des hunters sont juste pas si efficace que ça. » Remplacer un pouvoir par un autre, de toute évidence ce n’était pas ce qu’ils avaient voulu faire, mais elle l’avait su au fond d’elle que leur vaccin ne pouvait pas être aussi efficace qu’ils voulaient bien l’admettre, pour le coup, elle était bien contente que les choses se soient passer ainsi, si elle avait été incapable de s’enfuir en courant, elle serait sans doute morte avant que Soren n’arrive.
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeJeu 14 Mai 2015 - 14:53

Soren n’était vraiment pas à l’aise. Cette situation était aussi loin que possible de tout ce qu’il avait pu imaginer pour des retrouvailles avec Crescentia – pour peu qu’il ait osé espérer qu’il y ait un jour des retrouvailles. La tirer des griffes de ce hunter n’avait même pas le côté héroïque qu’une telle situation aurait pu engendrer, et la belle de ses pensées n’avait aucune envie de lui tomber dans les bras pour le remercier de son acte de bravoure. S’ils avaient été dans un livre, peut-être que les choses se seraient réalisées autrement … Il aurait été un véritable preux chevalier et il l’aurait sauvée d’un véritable danger, s’attirant sa reconnaissance et surtout, son pardon. Mais dans la réalité qu’ils vivaient, rien de tel n’était voué à se produire. Il avait certes fait déguerpir un hunter qui allait très certainement lui faire du mal, mais il n’y avait même pas de gloire à ça. Au contraire, étant hunter lui-même, son geste n’avait rien de fantastique. C’était même plutôt hypocrite de sa part, mais c’était l’histoire de sa vie, depuis quelques années. Tout ce qu’il faisait, tout ce qu’il disait, n’avait rien de vrai ou de sincère. Des mensonges, des faux-semblants, voilà ce qui définissait son existence. Et même envers Crescentia, qui était pourtant encore si chère à ses yeux, il ne parvenait pas à être vrai. Il ne savait plus être vrai. Il mentait comme il respirait, et il continuait à mentir en la regardant droit dans les yeux, comme il l’avait fait quand elle lui avait dévoilé ses pouvoirs. Il n’arrivait pourtant pas à s’y faire, et il se sentait empêtré dans ses mensonges comme un petit garçon essayant les costumes de son père. Où était donc la sortie dans cette fichue situation qu’il avait créée de ses propres faits ? Il n’en savait rien. Nulle part, sans doute. Il ferait mieux d’arrêter de chercher. Mais même s’il savait pertinemment qu’il aurait mieux fait de tourner les talons, à présent qu’il savait qu’elle était sauve, il n’en faisait rien. Auprès d’elle, il perdait de sa rationalité … Et qui pourrait lui en vouloir de désirer passer encore quelques instants à ses côtés ? Même si elle, visiblement, n’aimait pas particulièrement sa présence.

Elle pensait qu’il était un hunter. Même si elle n’en était peut-être pas encore convaincue, l’idée s’était implantée en elle suffisamment pour qu’elle ait besoin d’en avoir le cœur net … Et qu’elle lui pose directement la question. A quoi s’attendait-elle, qu’il lui réponde oui de but en blanc ? Si elle pensait qu’il était à ce point insensible, elle se fourrait le doigt dans l’œil. Dans un sens, cela signifiait qu’il avait bien fait son boulot : il l’avait repoussée suffisamment pour qu’elle s’imagine qu’il se fichait de ce qu’elle pouvait penser de lui. Mais il était bien loin d’une telle façon de penser. Il ne supportait pas l’idée qu’elle le voie comme un hunter, et la dernière des choses qu’il souhaitait était bien de lui confirmer qu’il était devenu un tueur de mutants. Il n’en était plus à un mensonge près, de toute façon. « Vu comment tu as réagis quand je t’ai montré ce dont j’étais capable, pardonne moi d’avoir des doutes. » Soren leva légèrement les yeux au ciel, mais le reproche le toucha bien plus qu’il ne voulut le montrer. Il avait réagi à sa révélation comme un lâche dégoûté par ses pouvoirs, mais en réalité, il avait été très soft avec elle. En tant que hunter, il aurait pu faire bien pire. Et en tant qu’amoureux, bien sûr, il aurait pu faire mieux, mais ce n’était pas une option envisageable … « Tu m’as pris au dépourvu. Je ne pensais pas que tu étais … Bref. Il y a bien plus de gens qui réagissent mal en apprenant que leurs proches sont mutants, que de véritables hunters. Heureusement d’ailleurs. » Ses paroles pourraient lui sembler froides, mais il n’avait pas bien le choix, et il ne comptait pas s’excuser pour l’avoir repoussée quand elle lui avait dévoilé ses pouvoirs. Il assumait sa réaction et il devait s’y tenir. « Tu ferais mieux de te trouver d’autres amis, ceux-là ne sont pas franchement fréquentables. » Il haussa un sourcil, un léger sourire flottant sur ses lèvres. C’était un doux euphémisme qu’elle venait de dire là. « Ce ne sont pas mes amis. » Répondit-il simplement, pas désireux d’entrer plus loin dans la conversation. Il n’avait aucun ami chez les hunters, bien qu’il soit plus proches de certains que d’autres. Mais ils restaient des gens trop différents de lui, et surtout, il ne souhaitait pas que quiconque le connaisse assez pour connaître la vérité de sa présence parmi eux.

« Et bien, peut-être que la pâtisserie est encore ouverte. » Il avait presque oublié lui avoir donné comme excuse qu’il cherchait à manger dans le coin, mais il hocha distraitement la tête quand elle évoqua la pâtisserie. Il n’avait absolument pas faim, et même s’il avait vraiment cherché à manger avant de tomber sur elle, les circonstances lui auraient définitivement passé l’envie de manger. Il s’inquiétait pour elle, et la soudaine découverte de sang sur son pantalon suffit à affoler son cœur. Elle était blessée ! « Oui, ça va. » La réponse laconique de Crescentia ne suffit pas à le rassurer. « Oui mais non. » Cette fois il se redressa, interdit. Le hunter l’avait donc bien touchée, le sang n’était pas celui de quelqu’un d’autre ! Elle n’aurait même pas du être capable de se tenir debout si elle avait reçu une balle dans la jambe, et pourtant … Elle se tenait devant lui, sans sourciller, presque ennuyée qu’il lui pose ces questions. C’était un comble ! Il n’était pas sûr de bien comprendre la situation, et il avait presque l’impression qu’elle se fichait de lui. « Je ne sais pas comment c’est possible, mais ça va. » Il se baissa à nouveau pour regarder le sang sur son pantalon à la lueur incertaine du réverbère, mais il n’osa pas poser sa main sur sa jambe et encore moins lui relever le vêtement pour voir sa blessure. Pourtant, il en mourrait d’envie, il voulait comprendre. Etait-elle insensible à la douleur ? Il en était à se poser toutes sortes de question quand elle lui asséna un nouveau coup de massue : « Je suppose que les vaccins miracles des hunters sont juste pas si efficace que ça. » Cette fois il ne fut pas capable de cacher son air horrifié quand il se redressa d’un bond. Elle avait été vaccinée par un hunter ? « Quoi ?! C’est ça qu’il vient de faire ? Il t’a vaccinée ? » Il ne savait pas comment prendre la nouvelle. Il avait entendu des tas de bruits de couloir sur l’instabilité du NH25 et sur les effets secondaires qu’il pouvait provoquer. En bon scientifique, il savait que le vaccin avait été développé trop vite et que personne n’en connaissait réellement la portée, mais le fait était qu’il était efficace. Bien plus que le NH24. Une injection et les mutants redevenaient humains, il n’y avait pas d’échappatoire. Si elle avait été vaccinée … Elle était libre. Mais à quel prix ? « Comment ça, pas si efficace ? Tu étais déjà capable de … ne pas ressentir la douleur, avant qu’il te vaccine ? » Il n’y comprenait rien. Elle n’avait pas du tout ce genre de pouvoir, quand elle lui en avait parlé, il l’avait vu de ses propres yeux ! Ca n’avait rien à voir avec un quelconque pouvoir physiologique ou médical. « Il t’a peut-être juste effleurée ? Beaucoup de sang mais pas une véritable blessure ? » N’y tenant plus, il se baissa à nouveau et releva la jambe de son pantalon sans tenir compte de l’inconvenance de son geste, dévoilant une peau qui n’avait aucune trace de blessure, pas la moindre. « C’est impossible. Impossible. Il n’a pas du … Tu n’as peut-être pas été touchée … » Mais le trou de son pantalon parlait pour elle, et la connaissant, elle n’aurait pas mis un vêtement troué ni taché de sang. Il se releva lentement, secouant la tête. « Tu es certaine d’avoir été vaccinée ? »
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Elizabeth Barnes
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeSam 23 Mai 2015 - 20:21

Night Falls, I fall, And where were you ?
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Crescentia se souvenait encore à la perfection du jour où elle avait présenté son don à Soren, de toutes les réactions qu’elle avait pu imaginer, celle qu’il avait eue ne faisaient pas partie de la liste. A cette époque, elle s’était efforcée d’accepter ce don, elle sortait de l’hôpital psychiatrique, là où elle avait rencontré l’homme qui l’avait poussée à ne plus craindre ce qu’elle était et dès lors qu’elle s’était retrouvée face à Soren, ces certitudes s’était envolée. Elle avait eu l’impression qu’il avait peur de ce qu’elle était et si lui il était capable d’avoir peur d’elle alors qu’il la connaissait bien, qu’est-ce que les autres pourraient penser ? C’était une question qu’elle se posait trop souvent depuis ce jour là si bien que petit à petit, tout le travail qu’elle avait effectué pour accepter son don avait été réduit à néant. Heureusement qu’elle avait encore Selwyn, lui au moins, il ne craignait pas ce qu’elle était devenue puisqu’il était comme elle, il était l’une des rares personnes sur qui elle pouvait encore compter quand son moral foutait le camp. Elle aurait aimé pouvoir compter Soren dans ces personnes là, mais elle n’avait plus aucune raison d’espérer qu’il puisse un jour l’accepter. C’était compliqué, et sans doute qu’elle restait encore beaucoup trop attachée à leur histoire, quand bien même elle était terminée. Il avait rompu avec elle, comme pour tirer la sonnette d’alarme quand elle était au plus bas et naïvement, elle avait cru qu’il serait encore là quand elle irait mieux. Elle n’y connaissait pas grand-chose en amour, Soren avait été le seul qu’elle ait aimé, elle réalisait petit à petit qu’il s’agissait finalement d’un sentiment dont elle préférait se passer. Il fallait qu’elle avance, qu’elle passe à autre chose, elle en avait besoin et avec son bébé à venir, tracer un trait sur Soren était forcément la meilleure chose à faire. Le croiser au beau milieu de cette rue n’allait certainement pas l’aider au contraire. C’était comme remuer un couteau dans une plaie encore bien ouverte. Il fallait qu’elle reste forte, pas question de se laisser démonter comme une gamine. Elle était sensible, sans doute un peu trop et elle avait déjà montré que ses réactions étaient parfois excessives. Elle s’était ouvert les veines après sa rupture avec Soren après tout, la drogue et la découverte de son don ne l’avaient pas franchement aidée non plus. Mais elle allait mieux maintenant, elle était moins fragile qu’auparavant alors elle avait bien l’intention de dire ce qu’elle avait sur le cœur. « J’ai fais poussé une fleur et on aurait dit que je venais de tuer le clodo du coin d’un regard. » Sa réaction avait été complètement démesurée, comme quoi elle n’était pas la seule à avoir des soucis que ce côté-là. Elle ne comprenait pas pourquoi il avait pris la fuite alors qu’elle n’avait pas franchement un don des plus effrayants. « Heureusement qu’il y en a encore qui réagissent bien. » Dans son cas il y avait Selwyn dont la réaction avait été des millions de fois plus agréable que celle de Soren. C’était son frère et il était aussi un transmutant alors peut-être que c’était différent. Mais elle aurait voulu que Soren l’accepte et son rejet avait été – et était toujours – particulièrement difficile à accepter. Il était peut-être le seul qu’elle aurait voulu voir accepter ce qu’elle était, parce qu’elle avait cru qu’elle avait encore une chance avec lui. Stupide Crescentia. Maintenant au moins, elle était fixée, le plus compliqué était encore d’aller de l’avant, mais elle y arriverait, elle n’aurait pas le choix de toute façon, après tout, dans quelques mois elle serait mère, elle n’aurait plus le temps de penser à Soren, elle l’espérait en tout cas.

Peut-être qu’elle avait eu de la chance au final de tomber sur lui dans cette ruelle. Au moins, il avait réussi à faire dégager ce hunter et même si elle trouvait ça quelque peu bizarre, elle était en vie. Elle avait peut-être perdu sa part de tarte en s’enfuyant à toutes jambes, mais elle était en vie et son bébé l’était aussi, c’était l’essentiel. Elle avait été blessée pourtant, elle avait bien senti la balle rentrer dans sa chaire, elle avait senti la douleur, vive et déchirante et puis plus rien. Plus de blessure, plus de sang, elle avait pu se redresser pour partir comme si de rien était. Elle ne comprenait pas franchement le pourquoi du comment, mais pour le coup, c’était un avantage non négligeable. Elle s’était faite vaccinée, elle avait perdu son pouvoir et à la place elle en avait un nouveau, c’était à se demander ce qu’il y avait dans leurs vaccins. Une partie d’elle avait voulu vérifier avant de le prendre, l’analyser pendant des heures avec tous les moyens disponibles au laboratoire, mais finalement, elle s’était contentée de prendre le vaccin sans se poser de question. C’était comme la nourriture d’un fast-food, mieux valait éviter de savoir ce qu’il y avait dedans. Elle fronça légèrement les sourcils, surprise de le voir se baisser comme ça sur sa jambe, elle n’avait rien, pas la peine d’aller vérifier, elle savait encore ce qu’elle disait. Elle sursauta presque en le voyant se relever d’un bond à l’évocation du vaccin, elle recula légèrement d’un pas les sourcils toujours froncés. « Non, je l’ai fais y a quelques temps déjà. » Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire de toute façon ? Ce n’était pas son problème. De façon générale, tout ce qui pouvait lui arriver n’était pas son problème, ce n’était plus son problème après tout, ils n’étaient plus ensemble. « Non, je n’ai jamais été capable de faire ça. » Ne pas ressentir la douleur, si seulement ! Mais non, là n’était pas son don, ni même ce qui venait de lui arriver. Elle était douillette de nature alors la moindre douleur la faisait facilement hurler. Elle l’avait sentie cette balle dans sa jambe et pas qu’un peu. Mais la douleur était partie en même temps que la blessure. Ses yeux s’écarquillèrent quand il se baissa pour relever son pantalon, c’était un peu déplacé si bien qu’il aurait mérité qu’elle lui foute son pied dans le nez, mais elle était trop déstabilisée – et pas violente de nature – pour seulement penser à agir de la sorte. « C’était assez bizarre ça. » se contenta-t-elle de répliquer alors qu’il se relevait. Plus bizarre qu’une plaie qui se referme toute seule ? De son point de vu à elle, oui, c’était plus bizarre, après tout elle avait l’habitude de contrôler les plantes à sa guise alors les dons farfelus, ça ne la choquait plus vraiment. Ce qui l’inquiétait davantage c’était d’avoir troqué un don contre un autre, c’était assez bizarre et elle avait l’envie – quelque que soit l’heure – de retourner au labo pour regarder son cas de plus près. « Oui je suis certaine, je sais encore ce que je fais. » Elle n’était plus une toxicomane suicidaire, alors oui, elle avait conscience de ses faits et gestes, elle s’était faite vaccinée et ça n’avait de toute évidence rien arrangé au problème. « Beaucoup de gens se plaignent des effets secondaire, peut-être que ce n’est que ça. » Ça aurait pu être bien pire, ça lui avait sauvé la vie, s’en plaindre serait probablement complètement déplacé. « Je vais bien, si jamais c’est ça qui t’inquiète. » En même temps, elle n’avait pas l’air de se porter particulièrement mal alors il n’y avait pas de soucis à se faire, elle jeta un regard à sa montre, sous la faible lueur du réverbère, il était vraiment tard, mais curiosité scientifique trop développée oblige, elle allait peut-être vraiment retourner au labo, sa voiture était encore sur le parking, alors elle n’avait pas trop le choix de toute façon. « J’ai laissé ma voiture sur le parking du laboratoire, ça me donne une bonne excuse pour y retourner et vérifier que tout va vraiment bien, si ça peut te rassurer. » Au final, elle s’en fichait de le rassurer ou pas, ce n’était qu’une excuse parmi tant d’autre, pour ne pas appuyer le fait qu’elle avait une légère addiction à la science et qu’elle pouvait facilement passer la nuit entière penchée sur un microscope, mais il la connaissait probablement assez bien pour s’en douter. Chez les Spiegelman, la science n’attendait jamais, c’était une leçon qu’elle avait appris de son père et qu’elle avait toujours appliquée. Soren avait été le seul à réussir à la faire sortir le nez de ses bouquins de science pour profiter de la vie, alors il savait pertinemment comment elle était.
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 19:00

La nouvelle que Crescentia avait été vaccinée était une véritable catastrophe pour Soren. Cela aurait pourtant du le rassurer, voire même lui faire plaisir : si elle était à nouveau humaine, plus rien ne l’empêchait de revenir avec elle. Enfin, plus rien sauf la montagne de mensonges qu’il avait érigée entre eux pour les séparer, ce qui pourrait s’avérer compliqué à ignorer … Mais en dehors de ça, si elle était humaine, elle était saine et sauve et rien que ça aurait du le rassurer. Pourtant, sa première pensée était la panique. Il ne voulait pas qu’elle ait du NH25 dans les veines, il ne voulait pas qu’elle subisse les effets imprévisibles qui en découlaient. Il avait déjà vu ce que ce sérum pouvait engendrer, et il ne pouvait pas souhaiter ça à sa chère Crescentia, même si c’était à ce prix qu’elle obtiendrait sa liberté … Il n’arrivait pas à se défaire de ses doutes envers le sérum miraculeux, qui, malgré son effet radical sur la mutation, devait forcément avoir des conséquences terribles sur l’organisme humain. Il n’était pas question qu’elle en fasse les frais. Mais c’était trop tard visiblement. Elle lui avait dit qu’elle avait été vaccinée par des hunters et cette affirmation était sans équivoque. L’imagination de Soren courait déjà, il la voyait se tordre soudain de douleur, ou partir dans une crise de panique que rien ne pourrait arrêter … Elle allait sans doute très bien actuellement, mais ça ne durerait pas. Mais pour l’instant, ce n’était même pas ça, sa plus grande préoccupation. C’était le fait qu’elle avait également reçu une balle dans la jambe et que ça ne semblait pas la déranger. Elle restait parfaitement stoïque tandis que lui n’en finissait pas de voir son rythme cardiaque augmenter à mesure qu’elle lui annonçait toutes ces catastrophes. Il allait avoir une crise d’apoplexie devant elle à force de paniquer mais elle ne sourcillait même pas : le monde à l’envers ! Il était censé être l’homme froid qui ne se souciait plus d’elle, mais il ne voyait pas comment garder ce rôle alors qu’elle avait été attaquée, prise en chasse et vaccinée. Il y avait des limites à ses talents de comédien !

« Non, je l’ai fait y a quelques temps déjà. » Soren s’efforça, cette fois, de prendre la nouvelle avec neutralité malgré son soulagement – et l’espèce de déception étrange qui l’envahi également. Elle n’avait pas été vaccinée au NH25, c’était une bonne chose. Mais elle avait pris du NH24 volontairement et il trouvait ça dérangeant.  Il savait que ce vaccin, malgré des effets également contestables, avait été mis sur le marché pour aider les mutants, mais il n’aimait pas non plus l’idée qu’elle en ait pris. Il connaissait trop ses penchants pour les drogues, qu’elle avait utilisées longtemps comme des échappatoires à ses problèmes. Le NH24 n’en était qu’une de plus, même si cette solution là pouvait paraître plus raisonnable aux yeux de beaucoup. Et Soren ne pouvait s’empêcher de penser, encore une fois, qu’il avait une part de responsabilité là-dedans … S’il ne l’avait pas rejetée aussi brutalement, elle aurait peut-être lieux pu supporter d’être une mutante et n’aurait pas ressenti le besoin de prendre le sérum. « Ah, bon. Parfait. » Lâcha-t-il d’une voix égale comme si le fait qu’elle se soit vaccinée elle-même lui plaisait bien plus que d’imaginer qu’un hunter l’ait fait. « Ca s’est bien passé ? Il paraît que c’est efficace, tu dois te sentir mieux maintenant. » Comme elle l’avait fait remarquer un peu plus tôt, il était un vrai connard de l’avoir rejetée parce qu’elle était mutante – même si elle ne l’avait pas dit ainsi – alors autant continuer sur cette voie. Il fallait quand même qu’il tienne son rôle … Bien que le mystère planant autour d’elle soit toujours aussi épais, et que le vaccin ne puisse pas tout expliquer. Elle avait guéri toute seule, bon sang ! Le NH24 ne pouvait pas faire ça, le laboratoire l’ayant commercialisé ne s’en serait pas caché si ça avait été le cas. Et le prix aurait encore augmenté allègrement …  « Non, je n’ai jamais été capable de faire ça. » Bien sûr que non, et ça, c’était logique ! Mais qu’elle puisse le faire à présent, ça ne rimait à rien. Il regarda Crescentia d’un air perdu, sa main passant et repassant sur sa barbe, perdu dans ses réflexions. Le scientifique en lui cherchait désespérément une explication, mais en vain. « Oui je suis certaine, je sais encore ce que je fais. » Il n’en doutait pas, si elle avait pris le vaccin, sa question n’avait plus lieu d’être, bien entendu qu’elle savait si elle avait été vaccinée. « Mais dans ce cas … Comment ? » Marmonna-t-il. « Beaucoup de gens se plaignent des effets secondaire, peut-être que ce n’est que ça. » Il fronça les sourcils, pas du tout convaincu. « S’il y avait un tel effet secondaire, ça voudrait dire qu’ils auraient mis au point un sérum régénérant, ce serait une avancée scientifique exceptionnelle, encore plus que de pouvoir mettre les mutations en dormance, tu te rends compte des conséquences ? Ils pourraient guérir n’importe quoi … » Sans s’en rendre compte, Soren avait abandonné son habit de hunter pour celui de chercheur, et il avait parlé avec passion à une égale qui serait à même de comprendre ses réflexions. D’un coup, il mourrait d’envie d’étudier ce cas, de tout disséquer pour vérifier la possibilité de cette évolution … Ou son absurdité. Mais il ne pouvait pas laisser ce mystère entier, plus maintenant. Et pourtant, demander de but en blanc à Cressy s’il pouvait l’étudier, cela semblait légèrement irréalisable. « Je vais bien, si jamais c’est ça qui t’inquiète. » Elle paraissait agacée, et il ne pouvait pas lui en vouloir … Mais ne se posait-elle donc aucune question ?? A moins qu’elle ne sache déjà ce qui se passait, et qu’elle ne veuille tout simplement pas le partager avec lui. « Je vois que tu vas bien, et j’en suis ravi, vraiment. Je cherche juste à comprendre comment c’est possible. Tu devrais être en train de te vider de ton sang. » Enonça-t-il calmement. Il n’avait aucun tact et ne cherchait même pas à en avoir. « J’ai laissé ma voiture sur le parking du laboratoire, ça me donne une bonne excuse pour y retourner et vérifier que tout va vraiment bien, si ça peut te rassurer. » Soren la connaissait trop pour ignorer le sous-entendu, et il fronça les sourcils. Elle allait passer la nuit dans son laboratoire, alors ? Comme avant, quand elle se plongeait dans ses cours sans plus voir la couleur du ciel pendant des jours ? « Ca ne va pas me rassurer, non. Je n’ai pas envie de te laisser retourner à ta voiture seule alors que tu viens juste de croiser un hunter. » Une belle excuse pour l’accompagner jusqu’au parking … Voire jusqu’au laboratoire. D’autorité, il l’entraîna dans la ruelle, reprenant le chemin qu’elle avait emprunté seule quelques minutes plus tôt. Pourtant, il réalisa que ce n’était pas avec sa conduite sèche et despotique qu’il obtiendrait d’elle quoi que ce soit, et il tenta de se radoucir, autant qu’il pu. « Tu ne sembles pas vraiment surprise de ce qui t’arrive, est-ce que ça t’étais déjà arrivé avant ? Je n’ai jamais entendu d’un tel effet du vaccin, et … Bon, je t’avoue que ça m’inquiète un peu. » Il resta silencieux une fraction de seconde, se faisant violence pour prononcer les mots qui suivirent. « Je m’inquiète pour toi. » Inconsciemment, il avait accéléré le pas en disant ces mots, et il dut se morigéner silencieusement pour retrouver une cadence normale. « Si tu as vraiment l’intention de repasser au labo pour étudier ça … Le mien serait sans doute plus adapté. » Elle bossait sur les végétaux, lui sur l’humain, sa proposition pouvait presque passer pour innocente, même s’il était certain qu’elle ne se laisserait pas avoir une seule seconde.
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Elizabeth Barnes
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeLun 15 Juin 2015 - 21:46

Night Falls, I fall, And where were you ?
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Night Falls I fall, And where were you ? And where were you ? Warm skin, Wolf grin, And where were you ? I fell into the moon And it covered you in blue. I fell into the moon, Can I make it right ? Can I spend the night ? High Tide Inside The air is dew, And where were you ? While I died, And where were you ? I crawled out of the world And you said I shouldn't stay. I crawled out of the world. Can I make it right ? Can I spend the night Alone ? ~ blue.

Crescentia avait cru qu’en prenant le vaccin un grand nombre de ses problèmes allaient s’arranger. Elle avait cru que les hunters allaient enfin arrêter de lui courir après, elle avait cru qu’elle pourrait dormir sur ses deux oreilles sans craindre pour sa vie, ou pour celle de son enfant à venir. Elle avait cru que le NH24 était une solution miracle qui viendrait changer sa vie. Pourtant, sa vie n’avait pas changé, ce soir encore, un hunter mal luné lui était tombé dessus, prêt à la tuer sans même lui laisser l’occasion de lui expliquer qu’elle était vaccinée. A quoi ça servait alors, d’avoir mit un tel vaccin sur le marché si au final ils se fichaient de savoir qui était vacciné et qui ne l’était pas. Au fond, ça ne faisait que prouver une chose dont elle était déjà sûre : les hunters n’étaient que des assassins. Assoiffés de sang, il fallait croire qu’ils avaient arrêté de faire la différence entre le bien et le mal depuis longtemps maintenant, pour eux, il fallait tuer les transmutants et le reste n’était absolument pas important. Ils étaient programmés comme des machines à tuer, ils étaient de véritables monstres d’après Crescentia. Tellement plus monstrueux que ceux qu’ils s’appliquaient à tuer pour protéger l’humanité. C’était ironique que ce soir les gens comme elle que l’ont traitait de monstre alors qu’elle était bien plus inoffensive qu’un hunter armé jusqu’aux dents, que n’importe quel homme à l’esprit peu stable à qui on confierait une arme à feu. Les choses étaient particulièrement injustes, mais qu’est-ce qu’elle y pouvait elle ? Elle pouvait bien penser absolument tout ce qu’elle voulait, ça n’allait rien changer à l’histoire. Les transmutants étaient chassés et abattus par les hunters, vaccinés ou pas de toute évidence. C’était n’importe quoi, mais c’était comme ça. Au moins, elle s’en sortait vivante elle ce soir, c’était déjà ça de bien. C’était tellement bien en vu des conséquences, qu’elle avait du mal à s’inquiéter de ce qui s’était passé. Elle s’était pris une balle dans la jambe, elle l’avait bien senti et pourtant, la douleur était partie, la blessure également, il semblait que les tissus s’étaient refermés d’eux-mêmes. Il n’y avait aucune explication scientifique pour expliquer ce qui venait de se passer, mais pour une fois, ça ne semblait même pas l’inquiéter. Elle était pourtant du genre à chercher des explications scientifiques pour tout et n’importe quoi. Mais pas aujourd’hui, pas maintenant. Elle était en vie et c’était de loin tout ce qui semblait compter à ses yeux. Elle devait peut-être sa vie à Soren, lui qui s’était retrouvé au bon endroit au bon moment, il fallait croire que le hasard faisait bien les choses parfois, quoi qu’elle aurait peut-être préféré que ce soit quelqu’un d’autre. Enfin, peut-être qu’elle était trop exigeante. Il avait été là, il lui avait sauvé la vie, c’était tout ce qu’elle avait à retenir, mais malgré tout, la présence du jeune homme à ses côtés la rendait particulièrement nerveuse. C’était bizarre et dérangeant, elle ne savait même plus ce qu’ils étaient l’un pour l’autre à présent. Leur lien avait été bien plus clair à une autre époque, maintenant c’était juste incroyablement compliqué.

Elle arqua légèrement un sourcil suite à la réplique de son vis-à-vis. Il avait eu l’air inquiet que ce chasseur ait pu la vacciner, mais le fait qu’elle l’ait fait d’elle-même, était parfait. Il était bizarre, elle avait presque du mal à le suivre. Sans doute qu’elle ferait mieux d’ignorer la réflexion, ainsi, elle se contenta de laisser échapper un léger soupire en seule guise de réponse. S’il trouvait ça parfait tant mieux pour lui. Elle, elle ne savait plus quoi en penser. D’un côté, c’était bien, parce qu’elle était désormais incapable d’avoir la moindre influence sur les plantes, mais de l’autre, ça n’avait absolument rien changé à sa vie, elle était toujours traquée par les hunters. Alors, est-ce que c’était parfait ? Avant ce soir, elle l’avait très certainement pensé, maintenant, c’était différent, maintenant, elle avait des doutes quant à la perfection de la situation. Elle haussa légèrement les épaules suite à sa question. « Je me sentais mieux avant de me rendre compte que ça ne changeait rien. Les hunters n’ont pas pour autant décidé de me foutre la paix. » C’était pourtant l’un de ses vœux les plus chers. Elle avait peur des hunters, elle n’était pas une fille particulièrement douée pour la self-défense, à part s’enfuir en courant, face à ses gens voulant sa peau, elle n’avait pas énormément de possibilités, alors forcément, se débarrasser de sa mutation, elle sa mutation, elle avait cru que ça l’aiderait aussi à se débarrasser des hunters, mais elle s’était trompée et elle en avait la preuve à présent. Au moins, maintenant, il semblait que leurs balles ne pouvaient plus l’atteindre, ce qui était évidemment une bonne chose. Elle ne réfléchissait pas vraiment au problème, mais la seule chose à peu près logique qu’elle pouvait imaginer, ce serait en rapport avec les effets secondaires dont elle avait parlé. Soren avait raison, si ça venait du sérum, peut-être qu’ils avaient mis au point un produit miracle sans même s’en rendre compte, un produit qui pourrait permettre de sauver des vies. Mais si cette capacité du sérum était étroitement liée au génome x, ça poserait forcément un problème. « Pas si d’une façon ou d’une autre, c’est lié au génome x. Les gens ont trop peur de ce qu’il représente pour oser l’exploiter, même pour la bonne cause. » Elle était capable de contrôler les plantes, ce n’était pas grand-chose, mais le génome x avait des possibilités qui semblaient illimités, en tant que scientifique, c’était une chose qu’elle ne pouvait pas nier. Il y avait des personnes qui étaient capables de régénérer leurs propres cellules, qui guérissaient instantanément et si jamais leur sang pouvait permettre de trouver un vaccin contre le sida, ou un traitement infaillible contre le cancer ? Ce serait formidable, mais certainement pas accepté par la société, parce que le génome x faisait peur. C’était absurde, mais c’était comme ça. Il voulait comprendre pourquoi elle allait bien, elle devait avouer que c’était une question essentielle même si pour le coup, elle restait un peu bloquée sur le fait qu’elle allait bien et que son bébé allait bien, mais ça il n’en savait rien. Dans la pénombre et emmitouflée dans son manteau, difficile de deviner qu’elle attendait un bébé. Mais elle pouvait bien aller s’enfermer au labo toute la nuit, elle avait l’habitude et maintenant que le sujet scientifique était lancé, sa curiosité commençait à s’éveiller et c’était une chose à laquelle elle avait bien su mal à résister. Elle n’eut même pas le temps de répliquer qu’il l’entraina dans une autre ruelle, apparemment, elle ne pourrait pas se défaire de sa compagnie ce soir. « J’ai vu suffisamment de choses complètement folles pour ne plus m’inquiéter de ce genre de choses. Et puis je vais avouer que je suis surtout contente d’être encore en vie pour le moment. » Elle tenait à la vie plus qu’on aurait pu le croire venant d’une femme ayant choisi de s’ouvrir les veines quelque temps plus tôt, mais c’était de l’histoire ancienne ça. « Pourquoi est-ce que tu t’inquiètes pour moi maintenant ? J’ai essayé de me suicider quand tu m’as laissée tomber. Quand ça allait mieux, tu m’as laissé tomber encore une fois. C’est peut-être un peu tard là pour s’inquiéter. » Ce qu’elle avait fait, elle ne l’avait pas fait parce qu’elle voulait qu’on s’inquiète pour elle, elle avait voulu se suicider parce qu’elle était droguée, triste et effrayée par ce qu’elle devenait, mais ça ne changeait rien au fait qu’à présent, il était trop tard pour s’inquiéter pour elle, après tout, qu’est-ce qu’elle était pour lui à présent ? La fille dont il avait eu peur, la fille qu’il ne voulait plus voir à cause de ce qu’elle était. « On étudie aussi la génétique avec les plantes, faut pas croire que parce qu’on est botaniste on passe notre temps à faire pousser des carottes au fond d’un jardin. » Il y avait trop de personne encore qui imaginait les botanistes comme des personnes en train de s’occuper de leurs jardins, mais ce n’était pas le cas. « Et mon labo est bien décoré, j’ai des magnifiques fleurs. » Comme si ça suffisait à vendre son laboratoire. Mais bon question de principe, pas question de se laisser sous-estimer comme ça, c’était une question d’honneur de botaniste, alors ça valait ce que ça valait, mais il était vrai qu’elle avait toujours des plantes autour d’elle, alors c’était forcément plus joli qu’un labo de généticien. Est-ce que l’esthétique du laboratoire était importante pour ce qu’ils avaient besoin d’étudier, certainement pas, mais c’était un argument comme un autre, d’après elle en tout cas.
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeJeu 16 Juil 2015 - 18:22

Ce NH24 était un sacré casse-tête pour Soren. Il l’avait déjà utilisé sur pas mal de mutants, et il avait rassuré sa conscience et se disant qu’au moins, les effets en étaient temporaires, contrairement au NH25. Il en dormait bien mieux depuis qu’il ne tirait plus à balles réelles sur ses cibles, mais avec le sérum, pourtant son côté scientifique continuait de le tarauder. Il ignorait quels étaient réellement les effets de ce produit miracle, et ça l’ennuyait. Sans parler du côté éthique de vacciner des gens contre leur gré, même temporairement … Mais ça, c’était un problème que son entrée chez les hunters avait rendu immuable et constant. L’éthique, il devait arrêter d’y penser. Il fallait se concentrer sur les côtés les plus positifs … Le NH24 n’était pas si mal. Il en était presque convaincu maintenant, mais voilà que Crescentia refaisait son apparition dans sa vie, et qu’elle amenait de nouvelles questions. Si elle s’était vaccinée volontairement et qu’elle était à présent dotée d’un don de régénération cellulaire, c’était à la fois extraordinaire et inquiétant … Et pour un chercheur comme lui, c’était une énigme à résoudre impérativement. Le hunter en lui ne voulait rien savoir, pourtant. Il aurait mieux valut qu’il se détourne immédiatement de Cressy, qu’il la laisse rentrer chez elle et qu’il ne pense plus à elle. C’était ce qu’il était censé faire depuis le début, bon sang ! Pourquoi continuer à lui faire la conversation ? Pourquoi continuer à chercher des réponses alors qu’il n’avait pas le droit de lui parler, d’être là simplement à ses côtés ? Il allait ruiner des mois et des mois d’efforts … juste parce qu’elle avait un pouvoir hors du commun. Et qu’elle avait été blessée par un hunter ! Ca aurait du être sa raison principale pour rester auprès d’elle, mais sa sécurité était assurée, ainsi que sa santé … Et maintenant c’était sa curiosité à lui qui demandait à être assouvie. Il se détestait vraiment, quelquefois.

« Je me sentais mieux avant de me rendre compte que ça ne changeait rien. Les hunters n’ont pas pour autant décidé de me foutre la paix. » Soren ne pouvait que partager sa déception, mais la plupart des hunters ne se satisfaisaient pas du NH24. Ils voulaient éradiquer les mutants de la surface du globe, et pour ça il fallait utiliser des méthodes plus radicales qu’un vaccin temporaire. Il pouvait lui faire un exposé en long et en large des méthodes des hunters et des raisons pour lesquelles elle ne serait jamais complètement en sécurité tant qu’elle n’aurait pas eu une injection de NH25 … Mais il haussa les épaules à la place, et s’engagea sur une autre explication. « Celui-là était complètement taré, il aurait tiré sur n’importe qui … Il ne pouvait pas voir que tu étais mutante de toute façon. A moins … Tu as eu affaire à d’autres hunters ces derniers temps ? » Un doute l’avait assailli : et si, lors des nombreuses fuites de noms de mutants, le sien était apparu ? Il avait essayé de vérifier que personne ne savait qu’elle était mutante, mais il ne pouvait pas contrôler toutes les fuites … Une angoisse sans nom lui serra les entrailles, le glaçant de l’intérieur, et il se jura de vérifier à nouveau dès demain matin. Il aurait beaucoup de choses à vérifier d’ailleurs, et il ne risquait pas de beaucoup avancer sur son propre travail, parce qu’il avait bien l’intention de se pencher sur le cas de Cressy, et sur le mystère de son nouveau pouvoir. « Pas si d’une façon ou d’une autre, c’est lié au génome x. Les gens ont trop peur de ce qu’il représente pour oser l’exploiter, même pour la bonne cause. » Elle n’avait pas tout à fait tord, bien entendu. Beaucoup de gens ne seraient pas prêts à prendre un remède sorti du génome mutant … Mais tous ces gens n’avaient aucune idée de la façon dont le sérum NH24 était apparu en premier lieu. Tiré d’expérimentations sur des mutants, justement. « Ca m’étonnerait. Les firmes pharmaceutiques sont prêtes à n’importe quoi pour faire de l’argent, elles n’iront pas crier qu’elles ont découvert leurs remèdes grâce au génome x. Les scientifiques sont peu scrupuleux quand il s’agit de faire des découvertes grandioses, eux aussi … N’est-ce pas ? » Ajouta-t-il avec un petit sourire. Ils savaient tous deux de quoi certains étaient capables pour avoir leur nom en couverture des revues scientifiques. C’était la nature humaine, et la nature humaine ne reculait devant rien, pas même devant l’éthique. Tout en parlant, il l’entraîna dans la ruelle pour retourner à sa voiture. « J’ai vu suffisamment de choses complètement folles pour ne plus m’inquiéter de ce genre de choses. Et puis je vais avouer que je suis surtout contente d’être encore en vie pour le moment. » Ce n’était pas faux, mais ça mettait la curiosité scientifique de Soren à rude épreuve ! « Pourquoi est-ce que tu t’inquiètes pour moi maintenant ? J’ai essayé de me suicider quand tu m’as laissée tomber. Quand ça allait mieux, tu m’as laissé tomber encore une fois. C’est peut-être un peu tard là pour s’inquiéter. » A ses mots, Soren se raidit, et son visage se durcit, mais il ne répondit pas et se contenta d’accélérer légèrement le pas. Il méritait sans doute ces accusations, mais elles faisaient toujours aussi mal. « On étudie aussi la génétique avec les plantes, faut pas croire que parce qu’on est botaniste on passe notre temps à faire pousser des carottes au fond d’un jardin. » Il leva les yeux au ciel, sentant que le débat ne mènerait pas bien loin avec elle : il n’arriverait pas à la faire changer d’avis. « Et mon labo est bien décoré, j’ai des magnifiques fleurs. » Il faillit presque se mettre à rire à cette phrase qui sortait de nulle part, et il se força à regarder droit devant lui, à rester impassible. « Très bien, allons à ton labo alors. » Lâcha-t-il sobrement, bien décidé de toute façon à l’accompagner. Ils marchèrent un moment en silence, Soren ressassant sombrement les accusations de Cressy, et finalement, il n’y tint plus : « Je n’ai jamais cessé de m’inquiéter pour toi, malgré ce que tu sembles croire. Tu sais très bien pourquoi je suis parti la première fois, ça n’avait rien à voir avec ce que je pouvais ressentir pour toi. Si j’avais su que tu allais … » Il hésita, mais ne prononça pas les derniers mots. « On a déjà eu cette conversation. » Soupira-t-il. Il l’avait quittée pour qu’elle réagisse, parce qu’elle ne voulait pas se sortir de la spirale infernale où elle se jetait malgré ses mises en garde. Il avait été impuissant et il ne voulait pas continuer à la voir s’enfoncer dans la drogue, mais s’il avait su qu’elle s’ouvrirait les veines après son départ, il serait resté et il aurait cherché un autre moyen de la faire réagir. Ce qui était fait était fait, et il n’aimait pas qu’elle le lui jette à la figure à chaque fois qu’ils se voyaient. « Ce n’est pas parce qu’on n’est plus ensemble que je ne m’inquiète plus pour toi. Je préfèrerais que tu ailles mieux, vraiment mieux. C’est ce que je voulais depuis le début, et c’est uniquement pour ça que j’ai fait tout ce que j’ai fait. » Il omettait volontairement de parler de la seconde fois qu’il l’avait quittée, parce que ses explications tenaient bien moins la route pour ce cas. Mais même s’il était vraiment parti parce qu’il n’aimait pas qu’elle soit mutante, cela ne signifiait pas qu’il ne s’inquiétait plus pour elle. Et il n’aurait même pas du se justifier ainsi, réalisa-t-il un peu tard. Il avait oublié un instant le rôle qu’il s’était créé, et avait trop parlé. Tant pis. Il ne fallait plus regretter ce qu’il avait dit, et surtout ne pas revenir dessus. Pour une fois, il voulait qu’elle comprenne qu’il était sincère.

Il ne prononça plus un mot jusqu’à ce qu’ils arrivent sur le parking, et il suivit consciencieusement Crescentia quand elle prit la direction de son labo au lieu de sa voiture. Elle pouvait râler si elle voulait, mais il allait rester avec elle ! Puisqu’elle lui en voulait de l’avoir abandonnée quand elle travaillait trop, il allait rester à ses côtés ce soir, alors qu’elle voulait reprendre ses mauvaises habitudes de travail. Il ôta sa veste en entrant, comme s’il était chez lui, et la suivit à l’intérieur. Il n’était jamais venu ici, et les lieux ressemblaient beaucoup à son propre laboratoire … Les plantes en plus, effectivement. « Je soutiens que mon labo serait plus adapté, ce n’est pas d’une serre que tu as besoin mais … » Les mots se perdirent quelque part entre sa gorge et sa langue quand Crescentia se tourna vers lui. Elle avait enlevé son manteau, elle aussi, et ce qu’il n’avait pas vu jusque là lui creva enfin les yeux. Elle était enceinte, de plusieurs mois. Et soudain, il ne pouvait plus détacher son regard de son ventre qui tendait sa robe … Elle s’était beaucoup mieux remise de leur séparation qu’elle n’avait voulu le lui faire croire, finalement. « Toutes mes félicitations. » Croassa-t-il de son mieux quand il se fut un peu remis de sa surprise.
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Elizabeth Barnes
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeSam 8 Aoû 2015 - 23:29

Night Falls, I fall, And where were you ?
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Le NH24 avait semblé être la solution à l’un de ses principaux problèmes. Elle avait cru qu’elle allait pouvoir se débarrasser de cette mutation qui l’avait tant effrayée depuis qu’elle l’avait découverte. Elle avait l’ultime conviction que ce don n’était pas une mauvaise chose en soi, ça ne faisait pas d’elle un monstre. Les transmutants n’étaient pas des monstres, elle le savait. Mais elle, depuis la première fois qu’elle s’était rendu compte qu’elle avait un don, elle ne l’avait pas supporté. Ça avait été la goutte d’eau faisant déborder le vase. Un problème en plus dans sa vie et elle n’avait aucune idée de comment le gérer. Elle avait eu peur et à cette crainte c’était ajoutée celle des chasseurs. Elle n’était pas stupide, elle savait qu’il y en avait plein à Radcliff et qu’être un transmutant ici, c’était particulièrement dangereux. C’était trop pour elle. Maintenant, elle allait avoir un bébé et maintenir les chasseurs éloignés d’elle, c’était un bon moyen de les tenir éloignés de son enfant. Le NH24 aurait dû la tirer de tout ça, lui retirer une angoisse dont elle n’avait clairement pas besoin en ce moment. Mais, ça n’avait été qu’une vulgaire illusion. Les hunters lui en voulaient encore et elle n’oubliait pas celui qu’elle avait malencontreusement tué. Qu’est-ce que qui allait lui arriver quand l’un de ses collègues se rendrait compte de ce qui lui était arrivé ? Techniquement, ce n’était que de la légitime défense, le gars avait essayé de la tuer, elle avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour s’en sortir vivante. Les autres chasseurs ne verraient pas les choses de cette façon. Pour eux, elle serait une mutante de plus à abattre, une mutante dangereuse puisqu’elle avait tué un homme. C’était leur logique alors que les tueurs dans l’histoire, c’était eux. Combien avaient-ils tués de mutants innocents jusqu’à présent ? C’était un véritable génocide qu’ils avaient entamé, mais à eux, personne ne leur disait rien. Ils étaient les seuls monstres de l’histoire, mais trop peu de gens étaient encore prêts à l’admettre. Alors, il y avait des gens comme Crescentia qui étaient condamnés à vivre dans la peur et puisque le NH24 n’était apparemment pas la solution au problème, elle pensait à présent, qu’il n’y avait aucune solution. Toute sa vie elle serait traquée par les hunters à cause de ce qu’elle était et ce même si elle vivait sa vie dans son coin sans rien demander à personne. Elle allait mettre au monde un enfant qui serait très certainement un mutant lui aussi et elle n’avait aucun véritable moyen de le protéger. Le NH24 n’était qu’une belle connerie et ce soir, elle avait eu l’occasion de s’en rendre compte. Elle aurait pu se faire tuée par ce type qui n’avait de toute évidence pas pris le temps d’essayer de savoir si oui ou non elle était vaccinée, il s’était contenté de tirer comme un véritable barbare se fichant de qui il pouvait abattre. Dans le fond, elle aurait même pu être humaine que ça n’aurait sans doute pas fait de différence pour ce type. C’était dire à quel point les hunters étaient dangereux. Eux qui se disaient protecteurs de l’humanité, ils n’étaient rien de ça. Ils étaient des meurtriers et ils représentaient sans l’ombre d’un doute l’une des choses qui dégoutaient le plus Crescentia au monde.

Elle avait la sensation que les hunters ne lui ficheraient jamais la paix. Les paroles de Soren n’y changeaient rien. Ce type était peut-être un taré qui tirait sur n’importe qui, mais franchement, est-ce que les autres hunters étaient différents ? Elle avait de gros doutes là-dessus. Un d’entre eux était entré chez elle et l’avait agressée sans chercher à comprendre le pourquoi du comment. Ils étaient tous cinglés. Il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Ces personnes n’avaient plus rien d’humain et pourtant l’ironie voulait que les monstres, ce soit les mutants. La bonne blague. « C’est encore plus rassurant, maintenant ils tirent sur n’importe qui. Vive Radcliff. » Elle ne pouvait s’empêcher de se montrer ironique dans ses propos. Radcliff, ça devenait vraiment n’importe quoi, Thaddeus dirigeait la ville d’une façon complètement insensée et les gens le suivaient sans se poser de question. Crescentia avait souvent envisagé de quitter la ville pour aller vivre ailleurs, tenter d’emmener son enfant là où il serait plus en sécurité mais à quoi bon ? C’était partout pareil, des chasseurs, il y en avait clairement dans le monde entier. « Ouais, j’en ai croisé quelques uns. » Elle haussa vaguement les épaules, comme si c’était presque normal dans la vie d’une mutante. Elle n’avait clairement pas envie de parler de ce type qu’elle avait malencontreusement assassiner. C’était un secret qu’elle partageait avec sa colocataire. Impossible de le rompre. Cette histoire elle aurait voulu pouvoir l’oublier et ce n’était certainement pas en la racontant à Soren que ça allait l’aider. Ça n’intéressait qu’elle et Anika, les autres pouvaient et devaient rester loin de cette histoire, c’était le meilleur moyen pour elles deux de s’en sortir. Anika avait la situation en mains de toute façon. Ce qui était loin d’être le cas de Crescentia bizarrement. « Peut-être, je sais pas. Cette histoire de mutation fait tellement peur … » Difficile d’imaginer qu’on puisse essayer de soigner les gens avec quelque chose en rapport avec le génome mutant. Si on en avait peut au point d’essayer d’éradiquer les mutants de la planète, ce n’était sans doute pas pour rien. Cette mutation était clairement quelque chose de mauvais et de dangereux dans l’esprit de la plupart des gens. Elle trouvait ça intéressant elle, scientifiquement parlant, c’était un sujet riche et surprenant, mais c’était un avis scientifique, en dehors de ça, elle restait la fille qui essayait de s’en débarrasser de cette mutation. C’était assez curieux pour qu’elle accepte de se rendre jusqu’au laboratoire avec Soren, n’hésitant pas à lui balancer ce qu’elle avait sur le cœur au passage. Elle avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir après tout et le fait qu’il ne réponde pas à ses remarques sembla la conforter dans cette idée. D’après elle, il n’avait rien à dire, parce qu’elle avait raison. Elle avait toujours raison de toute façon. Du moins, elle avait de grandes difficulté à admettre qu’elle pouvait avoir tord. Le silence s’était installé dans leur marche, avant qu’il ne décide finalement de revenir sur ses propos. « Bien, félicitations, je vais mieux. Je ne suis plus une toxico, ni même une pauvre suicidaire. » S’il avait fait tout ça pour l’aider, il pouvait être fier de lui, c’était une victoire. Cela dit, elle avait tendance à remettre cette victoire à son psy plutôt qu’à Soren, après tout, il ne le savait pas mais c’était indirectement de sa faute si elle se retrouvait enceinte après un coup d’un soir, ce soir là, elle avait bu pour oublier qu’elle l’avait vu avec une autre fille. Il lui avait semblé qu’il l’avait oubliée en un rien de temps, alors qu’en sortant de l’hôpital elle s’était dit que c’était sa chance de renoué avec lui. Puis, quand elle avait enfin réussi, il l’avait envoyé promener en apprenant qu’elle était une mutante. De son point de vu il ne laissait clairement pas entrevoir qu’il s’inquiétait pour elle.

Arriver au parking sembla la rassurer. Dans les laboratoires, elle était plus dans son éléments que là au beau milieu d’une conversation touchant aux sentiments. Elle s’enfermait toujours dans le travail pour oublier ses problèmes et ça marchait bien en principe. Elle se précipita vers le laboratoire qu’elle avait quitté quelques instants plus tôt. Il lui semblait presque qu’il s’agissait du meilleur endroit du monde. Elle jeta un rapide coup d’œil aux plantes qu’elle étudiait en ce moment avant de retirer sa veste, oubliant presque son ventre rebondi. Avec les mois, elle n’y faisait de toute façon pas attention. « Qu’est-ce que tu as dans ton laboratoire que je n’ai pas ici ? » Sans doute plein de trucs, mais elle se plaisait à penser qu’elle pouvait faire tout ce qu’elle voulait dans ce laboratoire et s’ils se retrouvaient bloqués, elle concentrerait à aller du côté génétique. A sa réplique elle porta sa main sur son ventre. « Merci, même si techniquement cette histoire ne mérite pas de félicitations. C’est plutôt pathétique même. L’histoire de ma vie quoi. » Elle avait assez de recul sur sa propre histoire pour pouvoir admettre qu’il y avait certaines étapes de sa vie qu’on pouvait qualifier de pathétique. Elle attrapa dans le tiroir de quoi faire une prise de sang avant de remonter la manche de sa chemise et de tendre le matériel à Soren. « Tu peux m’aider avec ça ? » Elle aurait probablement pu le faire elle-même, elle avait un passé d’addict aux drogues après tout, elle savait y faire pour s’enfoncer elle-même une seringue dans le bras, mais il fallait bien admettre qu’un peu d’aide ça pouvait être une bonne chose et puisqu’il était là, autant qu’il serve à quelque chose.
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeDim 23 Aoû 2015 - 14:47

La ville n’était pas un lieu de paix pour les mutants, c’était vrai. Soren était très bien placé pour savoir que les mutants avaient tout intérêt à garder leur mutation secrète s’ils ne voulaient pas voir leur vie dangereusement raccourcie, mais c’était le cas dans beaucoup d’autres villes des Etats-Unis. Les mutants faisaient face au racisme ambiant, et il y avait peu de chances pour que cela change sous peu. Mais Crescentia n’avait pas un pouvoir offensif, ni même particulièrement voyant, si son nom n’avait pas fuité lors d’un des nombreux piratages de données du dépistage, elle était plus en sécurité que beaucoup d’autres mutants. Pourtant, elle lui avait confirmé qu’elle avait déjà eu affaire à des hunters, et  cette donnée avait plongé Soren dans un désarroi plus profond encore. Que devait-il faire pour la protéger, bon sang ? Comment lui faire comprendre qu’elle devait se faire discrète ? Elle semblait pourtant bien consciente des dangers de la ville, non ? Il était désespéré face à son comportement ambivalent, qu’il ne comprenait pas totalement, et surtout sur lequel il n’avait aucune emprise. Il ne faisait plus partie de sa vie, et ceci à cause de sa propre décision, mais tout de même … ! Elle semblait avoir grand besoin de quelqu’un pour l’aider à survivre dans la jungle de Radcliff, l’incident de ce soir en était l’exemple flagrant. Mais si Soren avait eu la chance de se trouver au bon endroit au bon moment ce soir, ce ne serait plus le cas les autres fois. Il ne pouvait pas être derrière elle constamment, même s’il le souhaitait plus que tout. Il avait sa vie et il avait veillé à ce qu’elle soit bien distincte de celle de Cressy. Malheureusement.

Mais s’il croyait que Cressy était seule à présent, il réalisa qu’il s’était bien trompé quand il vit son ventre arrondi. Le choc fut terrible, et lui fit un mal de chien. Il n’avait pas imaginé un tel scénario. Jamais. Il savait qu’elle referait sa vie sans lui, bien sûr … Mais, déjà enceinte ? Il eut l’impression qu’elle l’avait trahi – impression stupide s’il en était. Elle ne lui devait rien et elle était libre de refaire sa vie avec n’importe qui. Mais à une époque, il avait imaginé que c’était ses enfants qu’elle pourrait peut-être porter … Et même s’il n’y avait plus repensé depuis des mois, la voir enceinte avait ramené tout ça à la surface, et il se prit en pleine face la douleur qui s’ensuivait. D’un coup, il vit ce que sa situation impliquait : que jamais, il ne serait le compagnon de Crescentia, et jamais le père de ses enfants. Qu’il resterait seul, hunter maussade et violent, tandis qu’elle fonderait sa petite famille avec l’homme qu’elle avait choisi. Il ne voulait être avec personne d’autre qu’elle, il n’avait cherché aucune relation sérieuse depuis qu’il avait rompu pour la seconde fois avec elle … Comme si, quelque part, il espérait encore que la situation puisse basculer favorablement. Qu’un jour, il retrouverait Bonnie, cesserait d’être hunter, irait s’excuser à Cressy et qu’elle lui ouvrirait les bras … Avait-il vraiment osé espérer un tel mirage ? Il ne s’en rendait compte qu’aujourd’hui, devant la confirmation que non, cela ne se produirait jamais … Les chances que ses rêves se réalisent étaient déjà minces à la base, mais elles étaient réduites en poussière ce soir. Elle était enceinte. Elle avait refait sa vie. « Merci, même si techniquement cette histoire ne mérite pas de félicitations. C’est plutôt pathétique même. L’histoire de ma vie quoi. » Soren fronça les sourcils et regarda Crescentia sans comprendre ce qu’elle voulait dire. Il était encore en train de digérer le fait qu’elle était enceinte, et n’était pas franchement en état de saisir les sous-entendus qu’elle pouvait faire sur la façon dont le bébé avait été conçu. Il aurait voulu poser des questions, mais n’en avait pas du tout la force, ni le courage. Il ne supporterait pas le récit de la façon dont elle avait rencontré le père, ou de son histoire d’amour avec lui. Elle avait beau dire que c’était pathétique, c’était sans doute une façon de parler. Elle dramatisait toujours tout. Et finalement, elle n’avait pas dit dramatique, juste pathétique. « Tu vas avoir un bébé, tu as l’air en forme, c’est une bonne nouvelle, je suis … content pour toi. » Fit-il en faisant un effort pour ne pas trop faire la gueule en disant cela. Il ne poserait pas de questions personnelles, il en faisait le serment. Si elle voulait parler, elle le ferait toute seule. Mais si sa situation avait vraiment été si catastrophique que ça, elle aurait sans doute avorté, c’est ce qu’il se répéta pour se rassurer. « C’est pour quand ? » Demanda-t-il tout de même, estimant que ce n’était pas une question trop dangereuse. Il fallait bien qu’il fasse semblant de s’intéresser un minimum …

Il ne pensait même plus à la raison de leur présence ici, maintenant qu’il avait découvert la grossesse de Crescentia, et fut presque choqué quand elle remonta sa manche et qu’elle lui tendit une seringue. « Tu peux m’aider avec ça ? » Il eut une seconde d’hésitation avant de prendre l’aiguille, vraiment mal à l’aise à l’idée de la piquer. Elle s’était droguée pendant longtemps, et il avait été malade de ne pas pouvoir l’en empêcher. Il ne voulait pas la piquer. Mais le contexte était différent, et ce n’était pas pour lui faire du mal … Il prit une inspiration et s’occupa de sa prise de sang avec autant de douceur qu’il en était capable – bien qu’il n’ait pas fait ça depuis des années. Par chance, il avait piqué une veine du premier coup, et le sang coula rapidement dans la petite fiole. En retirant la seringue du bras de Cressy, Soren fronça les sourcils. « Le père de ton bébé. Il est mutant ? » La question pouvait sembler sortir de nulle part, mais elle suivait le cours des pensées de Soren, et il ne voulait pas se montrer impoli ou brutal. C’était la curiosité scientifique qui parlait – et sans doute un peu le hunter aussi, mais il valait mieux que Cressy ignore cette partie. « Si ton bébé est mutant, peut-être que c’est son pouvoir qui te permet de guérir. C’est plus cohérent qu’un éventuel effet secondaire au NH24. » Il avait les yeux fixés sur le petit point sanglant que la seringue avait laissée dans son bras, attendant que son pouvoir se manifeste. Et sous ses yeux, il vit la peau se régénérer. Il poussa un soupir. Il n’aimait vraiment pas ça. Il tendit l’échantillon à Crescentia, et regarda autour de lui. « Tu as du NH24 ici ? »
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Elizabeth Barnes
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeDim 6 Sep 2015 - 20:09

Night Falls, I fall, And where were you ?
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Cet enfant qu’elle portait, c’était une bénédiction d’après elle. Une erreur au départ, mais au fil des mois qui s’étaient écoulés, cet enfant avait réussi à lui redonner espoir. Elle allait devenir mère, c’était un véritable miracle. Elle l’avait toujours voulu. Certes, elle avait imaginé les choses autrement. Une histoire d’amour, un mariage, un homme avec qui elle construirait une véritable famille, mais elle n’était probablement pas faite pour les histoires semblant sorties d’un conte de fées. Si elle avait attendu le prince charmant, elle aurait probablement dû attendre des années, tellement longtemps qu’au bout du compte, elle aurait été ménopausée avant d’avoir pu mettre un enfant au monde. Alors, cet enfant tombait bien. Elle n’allait pas épouser le père de l’enfant, il était à des années lumières de l’homme de ses rêves, mais ils allaient quand même avoir cet enfant et même si ça allait être compliqué, ils s’en sortiraient, parce que, du point de vu de Crescentia, cet enfant était la plus belle chose qui puisse lui arriver. Elle avait connu des moments difficiles, tant de choses sur lesquelles elle n’avait pas envie de revenir, des évènements qu’elle voulait oublier, laisser derrière et aller de l’avant et avoir ce bébé c’était un premier pas en avant. Evidemment, l’histoire de sa conception était particulièrement pitoyable, mais le reste allait être beau. Elle voulait offrir à cet enfant la meilleure vie possible et elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour y parvenir. Bien-sûr, elle aurait aimé que les choses soient différentes, mais elles étaient ce qu’elles étaient alors elle s’en contentait. Elle avait admit depuis longtemps que de toute façon, ce ne serait pas Soren le père de ses enfants et sans lui, elle avait du mal à imaginer pouvoir s’engager dans une histoire sérieux avec quelqu’un d’autre. Il avait été son premier amour, c’était peut-être ce qui rendait les choses particulièrement difficiles. Naïve et un peu trop innocente, elle avait cru que ça durerait pour toujours, mais il avait rompu et tout ce qui avait suivi après cette rupture prouvait qu’elle était peut-être mieux toute seule. Elle n’était pas passé à autre chose, même si cette grossesse pouvait le laisser croire, elle avait toujours cette histoire coincée au fond de son cœur mais elle s’était bien rendu compte qu’elle était impossible, alors les beaux rêves de princesse, ils s’étaient éteint avec son histoire avec Soren. Maintenant, il ne lui restait plus que cet enfant qui déjà représentait tout ce qu’il y avait de plus important à ses yeux. Bientôt il n’y aurait plus qu’elle et son fils et ce serait parfait. Elle n’aurait besoin de personne d’autre. Ni de Soren, ni du prince charmant dont elle pouvait rêver depuis son plus jeune âge. Elle adressa un sourire à Soren avant de hausser légèrement les épaules. « Merci, c’est gentil. Peut-être que jvais enfin réussir quelque chose dans ma vie qui ne relève pas de la science. » Enfin, d’un point de vu biologique ou génétique, c’était de la science un bébé, mais ce qu’elle voulait dire c’était qu’elle avait une chance de réussir autre chose que des concours, des recherches ou des études scientifiques. Elle avait toujours été très douée pour ça, mais pour le reste c’était autre chose. Socialement, elle était nulle, elle foirait tout, mais, ça, elle allait réussir, elle s’en était faite la promesse. « Avril, comme moi, peut-être qu’il naitra pour mon anniversaire. » Ce serait probablement le meilleur cadeau qu’elle puisse jamais avoir. Avril, c’était un bon mois pour venir au monde d’après elle.

Elle n’était pas venue jusqu’ici pour parler bébé avec Soren, c’était même assez bizarre de parler de ça avec lui. Elle préférait se concentrer sur ce qu’ils étaient venu chercher. Le mystère scientifique qui planait sur elle. Alors, elle avait tendu une seringue à Soren pour qu’il lui fasse une prise de sang, s’il fallait chercher ce qui n’allait pas chez elle, son sang était un bon support de recherche. Elle ne broncha pas alors qu’il enfoncé la seringue sous sa peau, elle avait l’habitude maintenant. Parce qu’elle avait un passé de droguée, puis elle était restée à l’hôpital psychiatrique pendant un long moment, là-bas, elle avait des examens médicaux régulièrement et depuis qu’elle était enceinte, elle faisait également des tests assez souvent. Elle n’avait plus peur des seringues depuis longtemps maintenant. Elle fronça légèrement les sourcils suite à la question de Soren, elle n’avait pas franchement envie de parler de Marius avec Soren, mais puisqu’il s’agissait d’une des premières questions qu’elle avait posé à Marius quand elle l’avait retrouvé, elle en connaissait la réponse. Pourtant, il y avait encore beaucoup de choses sur Marius qu’elle ignorait encore. « Oui, c’est aussi un mutant. » Elle avait prononcé cette phrase à voix basse comme une paranoïaque persuadée que les murs avaient des oreilles, mais c’était un peu le cas à Radcliff, mieux valait rester prudent. « C’est juste un bébé, j’ai encore jamais entendu parler de bébés ayant des pouvoirs, ça n’arrive que bien plus tard dans la vie. » Le sien, elle l’avait découvert à peine deux ans plus tôt, c’était presque impensable qu’un bébé, encore dans le ventre de sa mère puisse avoir un don. « Quand bien même ce serait possible qu’un bébé puisse avoir un pouvoir, comment est-ce qu’il aurait pu penser à soigner ma jambe ? » On disait que les bébés avaient déjà une conscience dans le ventre de leur mère, mais d’ici à penser à utiliser un potentiel pouvoir pour soigner sa mère ? Ça paraissait complètement impossible. Elle fini par ouvrir un tiroir de son bureau, d’abord pour en sortir de quoi passer un coup rapide de désinfectant sur son bras, puis un pansement qu’elle colla sur son bras, là d’où était ressorti la seringue. Enfin, elle attrapa une seringue contenant du NH24 qu’elle tendit à Soren en échange de l’échantillon de sang qu’il venait de lui prélever. « J’en avais acheté deux, je pensais en utilisé une pour regarder ce qu’il y avait dedans avant de me l’injecter. » Assez bizarre venant d’une fille ayant eu des problèmes de drogues, il y avait une époque où elle se fichait bien de ce qu’elle pouvait s’injecter dans le sang. « Finalement je l’ai pas fais, je voulais pas que ça me rende réticente à l’idée de l’utiliser. » Elle avait vraiment eu envie de se débarrasser de son pouvoir, elle avait pensé que c’était la solution à la plupart de ses problèmes. Sans son pouvoir, plus de hunters, mais ça aurait été bien trop facile évidemment. Au final, elle ne s’en débarrasserait probablement jamais de ces maudits hunters.
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeLun 28 Sep 2015 - 11:15

Cet enfant qu’elle portait, c’était une véritable malédiction pour Soren. Il n’arrivait pas à penser à autre chose qu’à cette vie qui grandissait en elle, et à l’homme qui en était responsable. Celui qui attendait sans doute Cressy chez lui et qui la prendrait dans ses bras, qui se coucherait à ses côtés dans leur lit, qui … Des images qui ne cessaient de tourner dans la tête de Soren, inlassablement. Il en venait à souhaiter de ne l’avoir jamais croisée ce soir, même si cela signifiait la laisser à la merci du hunter qui avait failli la tuer. Il ne voulait pas la voir morte, mais il ne supportait pas l’idée qu’elle soit avec un autre homme, et qu’elle ait l’intention de refaire sa vie avec lui, pour de bon. Avec des enfants, une belle maison, une vie parfaite et parfaitement normale. Loin de lui, qui n’arrivait plus à envisager un avenir autrement qu’en tant que tueur méthodique pour un groupe de terroristes. Le bébé de Crescentia semblait avoir considérablement obscurci le futur de Soren, étrangement. Comme s’il avait toujours eu un peu d’espoir, mais qu’il avait soudain disparu quand il avait appris cette grossesse. Et ça lui laissait une impression vraiment désagréable … « Merci, c’est gentil. Peut-être que jvais enfin réussir quelque chose dans ma vie qui ne relève pas de la science. » Gentil ? Il sourcilla à ce mot. Il n’avait plus l’habitude d’être gentil, il avait simplement essayé d’être poli. S’il s’était écouté, il aurait tout envoyé balader et il aurait clairement été grossier avec Crescentia, parce qu’il lui en voulait de plus en plus, et que sa colère ne cessait d’augmenter à mesure qu’il s’en rendait compte. Il ne pouvait pas lui en vouloir à elle, mais c’était plus fort que lui. Mais même s’il avait envie de laisser exploser sa rancœur, il avait également très envie de la contredire et de la rassurer : elle n’était pas une ratée comme elle semblait le croire. Il ne pouvait pas la laisser croire une chose pareille. Pour lui, elle était merveilleuse, bourrée de qualités. Il n’en revenait pas qu’elle tienne encore ce genre de discours si négatif aujourd’hui, après tous les efforts qu’elle avait fait – et qu’il avait soutenus ! – pour essayer de se voir un peu mieux que dans sa période sombre. « Pitié, arrête de te conduire comme si tu étais une ratée. Tu sais très bien que tu vaux mieux que ça. » Le compliment n’était sans doute pas sorti aussi flatteur que prévu, et sur un ton bien plus sec que prévu, mais Soren n’était pas assez calme pour pouvoir la rassurer correctement … Et il n’en avait pas non plus l’intention. Il n’avait aucune envie de la couvrir de compliments, elle avait son nouveau compagnon pour le faire à sa place, à présent. Et si ce connard ne le faisait pas, elle n’avait rien à faire avec lui ! Soren inspira profondément en tentant de se calmer, et chassa de sa tête l’idée que le copain de Cressy ne la traitait pas comme elle le méritait. Il essaya de se concentrer sur autre chose, mais comme la conversation était toujours sur le sujet sensible …  « Avril, comme moi, peut-être qu’il naitra pour mon anniversaire. » Il hocha la tête : ce serait simple de s’en souvenir, au moins. Même si, accessoirement, il n’était pas censé ni s’en souvenir, ni s’en soucier … Mais quand avril serait là, il y penserait, il le savait déjà. Les mois allaient être longs d’ici là …

Il essaya de penser à autre chose pour ne plus se focaliser sur le bébé, et se pencha donc sur le cas du sang de Cressy, qui semblait avoir gagné de nouvelles capacités grâce à sa grossesse. Il ne voyait pas d’autre explication à ce don de guérison qui sortait de nulle part, et il doutait fortement que le NH24 ait de telles propriétés. Il avait vacciné suffisamment de mutants pour commencer à connaître son mode de fonctionnement. Mais malheureusement pour lui, réfléchir sur la grossesse de Cressy le ramenait toujours au même point, et il y avait certaines questions qu’il devait poser, même si ça lui faisait mal. A commencer par des questions sur le futur papa … « Oui, c’est aussi un mutant. » Soren se retint de peu de grimacer à cette nouvelle. Il n’avait rien contre les mutants, au fond, mais il était trop en contact avec les hunters pour ne pas avoir pris certains de leurs réflexes, et il avait du mal à retenir ses expressions dégoûtées quand on évoquait les mutants devant lui. Ca faisait partie de son personnage, et sa vie dépendait de ces réactions … Seulement là, il n’était que face à Cressy, et il ne voulait pas qu’elle sache ce qu’il était vraiment. « C’est juste un bébé, j’ai encore jamais entendu parler de bébés ayant des pouvoirs, ça n’arrive que bien plus tard dans la vie. » Pour la plupart des gens, c’était vrai, mais il y avait des exceptions. « Quand bien même ce serait possible qu’un bébé puisse avoir un pouvoir, comment est-ce qu’il aurait pu penser à soigner ma jambe ? » Soren soupira. Comment pouvait-il le savoir, hein ? Elle l’agaçait, à tout remettre en question ! N’était-elle pas une scientifique, elle aussi ? Elle aurait du envisager toutes les possibilités, et pas les repousser toutes une par une sans avoir la curiosité de s’y pencher davantage. « Il n’a pas pensé à te soigner, c’est un réflexe ! S’il t’a transmis son pouvoir par votre connexion, tu peux t’en servir sans même avoir besoin d’y penser, c’est comme ça que la régénération cellulaire fonctionne. Pourquoi est-ce que ce ne serait pas le cas, après tout ? Tu t’es injecté une saloperie, t’as eu de la chance de ne pas faire une fausse couche, alors qui sait ce que ça peut avoir déclenché en plus. » Il avait l’impression de plus en plus nette de lui faire la leçon, et ça ne lui plaisait pas, mais son humeur s’était dégradée très rapidement et sa patience était mise à rude épreuve, rien que par l’existence de ce bébé. Il attrapa la seringue de NH24, si familière, et sa colère augmenta à nouveau. Pourquoi fallait-il qu’il soit là, ce soir ? Avec cette chose qu’il considérait comme une arme, la femme qu’il aimait encore tellement, et le bébé qu’elle portait d’un autre homme ? Il était en plein cauchemar, mais le réveil était bien loin. « J’en avais acheté deux, je pensais en utiliser une pour regarder ce qu’il y avait dedans avant de me l’injecter. » Il haussa les sourcils, surpris. « Finalement je l’ai pas fais, je voulais pas que ça me rende réticente à l’idée de l’utiliser. » Cette fois, il eut un petit rire ironique. Il aurait préféré qu’elle l’analyse et qu’elle évite de se l’injecter ! Elle avait été inconsciente, et le pire, c’était qu’elle avait failli avoir la bonne réaction … Mais qu’elle l’avait finalement mise aux oubliettes pour agir comme le reste des mutants de Radcliff. Sans réfléchir. « Ca te ressemble déjà plus, de t’injecter des trucs sans réfléchir … Il y a tout un tas de merde dans ce produit, et il cause des effets secondaires à n’en plus pouvoir, mais après tout, qui s’en soucie ? » Demanda-t-il d’un ton rageur en ouvrant la fiole et en la transvasant dans un récipient en verre. « Enceinte, en plus. Il en a pensé quoi, ton copain ? Ca ne lui posait pas de problème, à lui ? » Il ne voyait pas pourquoi il avait une nouvelle fois remis ce sujet sur le tapis. Pourquoi fallait-il qu’il parle de son mec, alors qu’il n’avait aucune envie de savoir quoi que ce soit sur lui ? C’était bien la dernière chose dont il voulait parler. Mais en vérité, se trouver ici était aussi la dernière chose qu’il souhaitait. A présent qu’elle avait refait sa vie, il ne lui devait absolument plus rien. Elle était heureuse sans lui, fin de l’histoire. « Je sais pas ce que je fous ici, t’as pas besoin de moi, et j’ai rien à voir avec cette histoire. » Elle allait bien – mieux que bien même – et elle n’avait clairement pas besoin de lui. Il était temps qu’il cesse de s’immiscer dans sa vie comme s’il en avait encore le droit. Ca lui ferait le plus grand bien, de ne plus la voir. « Tu devrais rentrer chez toi, Crescentia. T’as un mec qui t’attends à la maison, t’es enceinte jusqu’au cou et tu viens de te faire tirer dessus, putain ! A quoi tu penses ? T’arrives toujours pas à voir que ta vie est plus importante que tout ça ?? » Demanda-t-il en englobant le laboratoire d’un geste de la main. Il reposa brutalement le récipient, faisant éclabousser du sérum sur la table. Un truc qui valait une petite fortune, et qu’il avait une envie folle de passer par l’évier immédiatement, mais il retint son geste. A la place, il alla récupérer sa veste, et quitta le laboratoire sans un mot de plus, la porte claquant violemment derrière lui.
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MessageSujet: Re: (soren) ›› i fell into the moon.   (soren) ›› i fell into the moon. Icon_minitimeLun 28 Sep 2015 - 15:42

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Crescentia avait souvent tendance à se dévaloriser. C’était stupide, il y avait de nombreuses choses qu’elle avait parfaitement réussies dans sa vie. Elle avait brillé lors de ses études, elle avait un travail qui lui plaisait, elle n’était peut-être pas très douée avec les autres personnes, ses liens sociaux étaient souvent limités. Mais à côté de ça, elle avait déjà accompli pas mal de choses dans sa vie. Elle avait commit des erreurs aussi, un souci avec la drogue, une dépression, une tentative de suicide. Et c’était ça, tout ce qui restait à présent. Parce que ses erreurs avaient plus de poids que ses réussites dans son parcours. C’était du moins ce qu’elle pensait en principe. C’était ce que sa mère pensait et elle le sentait à chaque fois que sa génitrice posait les yeux sur elle. Elle sentait les reproches dans son regard et c’était tout ce qu’elle retenait. C’était peut-être idiot. Cependant, cet enfant, malgré les circonstances dans lesquelles il avait été conçu, c’était la première chose qui lui redonnait espoir après tout ça. La première réussite qui devait compter. Cet enfant, c’était déjà la plus belle chose de sa vie. Même si ça allait être compliqué parce qu’il n’était pas question que Marius et elle s’installe ensemble. Cet enfant, c’était une réussite sur son chemin pourtant semé d’échecs. C’était en tout cas comme ça qu’elle voyait les choses. Elle haussa légèrement suite à la réplique du jeune homme. Elle valait peut-être mieux que ce qu’elle voulait bien dire, elle n’en savait rien. Ce qu’elle savait, c’était qu’elle avait trop souvent merdé. « Peut-être bien, ouais. » Mais, elle savait aussi que c’était terminé les erreurs débiles. La drogue et tout ce qui allait avec, ça appartenait au passé maintenant. Elle serait une bonne mère, c’était une promesse qu’elle s’était faite et il n’était pas question de la briser. En avril prochain, elle pourrait serrer dans son bras son bébé, ce petit être miraculeux qu’elle attendait tellement à présent. Ça n’avait pas été le cas tout au début de sa grossesse, parce qu’elle avait d’abord pensé qu’il s’agissait d’une erreur. Elle avait couché avec le premier type qu’elle avait croisé dans un bar, un homme dont elle ne savait rien, un homme avec lequel elle n’avait aucun plan. Ça n’avait été qu’une aventure, un soir comme ça alors qu’elle était complètement bourrée, simplement parce qu’elle s’était rendu compte que Soren lui, il était inaccessible, elle était allée noyer son chagrin ailleurs. Une simple erreur qui était lourde de conséquences. Elle n’avait pas cru être capable d’assumer au début et puis, dès la première écographie, alors même qu’elle ne voyait pas grand-chose à part une tâche noire, elle avait su que garder cet enfant était la meilleure chose à faire. Cette erreur là, c’était la plus belle de toute sa vie. Sa mère allait être folle quand elle apprendrait la nouvelle, mais ça n’avait pas d’importance, cette fois, sa mère pouvait bien penser ce qu’elle voulait, ça ne changerait rien. Crescentia elle, elle l’aimait déjà de tout son cœur ce bébé.

C’était peut-être pour ça dans le fond que, malgré sa curiosité scientifique maladive, le besoin de savoir pourquoi elle avait guéri aussi vite, perdait de son importance. Parce que ce qui comptait vraiment, c’était qu’elle soit saine et sauve et que son bébé aussi. A côté de ça, le reste perdait vite son importance à présent. Que le bébé soit également un mutant, ça ne serait pas vraiment étonnant vu qu’elle en était une et que Marius aussi. Mais est-ce que c’était possible qu’il l’ait soignée ? Ça paraissait un peu étrange. Elle arqua un sourcil suite aux paroles du jeune homme. Elle avait bien envie de lui coller sa main en plein visage et elle dû se faire violence pour résister à la tentation. Ça sonnait comme un reproche et ce n’était vraiment pas ce dont elle avait besoin pour le moment. « Ouais peut-être. Si ça vient de lui, on n’a aucun moyen de vérifier de toute façon. » Il était hors de question qu’elle fasse des tests sur son bébé, donc c’était peine perdue. Cette fois, sa main alla s’abattre contre la joue de Soren. Pour qui est-ce qu’il se prenait là ? « Va te faire foutre Soren. » Elle n’allait pas passer la nuit à discuter de drogue avec lui. C’était bien gentil de lui dire deux minutes plus tôt qu’elle valait mieux que ce qu’elle disait, pour après venir lui rappeler qu’elle n’était qu’une pauvre toxico complètement inconsciente. Qu’est-ce qu’il lui prenait d’un coup ? Il avait l’air d’avoir changé d’humeur d’un coup, comme si ça venait de lui prendre comme une envie de pisser. « J’ai pas de petit ami. C’est juste moi et ma façon de gérer les choses et si ça ne te plait pas, c’est bien le cadet de mes soucis. » Si c’était pour la juger comme ça, il pouvait bien partir, elle n’avait pas besoin de ça, pas venant de lui, elle pouvait encore supporter les critique de sa mère, mais certainement pas celles de Soren. Il l’avait plaquée pour qu’elle reprenne sa vie en main, elle l’avait fait, alors qu’est-ce qu’il avait encore à dire hein ? Elle n’aurait peut-être pas eu besoin d’utiliser du NH24 si elle n’avait pas eu l’impression de l’effrayer au plus haut point quand elle avait utilisé son don en sa présence. « J’vois pas non plus ce que tu fais ici, à part juger ma vie sans rien savoir. Je sais très bien ce qu’est important dans ma vie. Et ça commence par rester loin des abrutis. Alors va donc chercher quelqu’un d’autre sur qui passer tes nerfs et casse-toi de mon labo. » Elle n’avait pas la patience de l’écouter plus longtemps. Il avait dépassé les limites là. Ça lui était venu de nulle part sa crise de nerfs là et après, c’était elle la fille enceinte aux humeurs changeantes à cause des hormones. Elle le laissa prendre sa veste et quitter le laboratoire. C’était mieux comme ça et qu’il ne se donne pas la peine de revenir. Elle n’avait plus envie de le voir. Elle soupira, luttant contre les larmes en s’appliquant à ranger de nouveau son plan de travail. Qu’est-ce qu’elle avait fait encore pour le faire fuir à toute jambe, est-ce que c’était un jeu chez lui de lui laisser avoir un peu d’espoir avant de se barrer comme ça ? Elle n’en savait rien, elle ne saurait probablement jamais, mais à présent, elle ferait un effort pour le détester, parce qu’il ne méritait pas mieux que ça de toute évidence.
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