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 (ulysse), stumbling on solitude

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MessageSujet: (ulysse), stumbling on solitude   (ulysse), stumbling on solitude Icon_minitimeMar 6 Oct 2015 - 0:17


the drums dictates the rhythm of the falls
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deep in the ocean, dead and cast away, where innocence is burned, in flames, a million miles from home, I'm walking ahead I'm frozen to the bones, i am. a soldier on my own, i don't know the way. i'm riding up the heights of shame, i'm waiting for the call, the hand on the chest. i'm ready for the fight, and fate w/ulysse hastings & mason leinster.

La bibliothèque. Ca n’payait pas de mine, on le dévisageait comme s’il était l’extraterrestre tombé sur terre ; mais c’était toujours préférable à ce qu’était devenu le commissariat de la ville. Déjà bien pourri de l’intérieur à l’époque de son arrivée, les choses avaient pourtant continué de dégénérer : et voilà qu’maintenant les bonnets de Washington demeuraient silencieux, sourds aux appels lancés par Radcliff, la ville coincée dans sa putain de quarantaine. Il finirait cinglé ici, il le savait pertinemment ; c’te ville avait toujours été le décor de fond de sa fin – chacun de ses échecs s’alignant là, dans les rues de son bled natal. Bordel, qu’est-c’qu’il détestait cette ville. Qu’est-c’qu’il donnerait pour passer la frontière de cet endroit et n’jamais se retourner ? Un rein, son foie, ses tripes ; jamais son intégrité pourtant, ou le fondement de ses croyances : il n’allait pas baisser son froc devant Lancaster et ses fidèles lobotomisés à il ne savait quelle drogue qui les rendait tous plus cons les uns que les autres. Force était de constater, que Castellanos avait eu raison – dans une certaine mesure du moins : cet endroit, ses habitants, tout ça, c’était complètement irrécupérable ; il connaissait des gens, dans l’armée, ou même dans le monde politique, qui se feraient un plaisir de poser une bombe ici-même pour raser la ville et éradiquer sa population. Régler le problème, une pierre deux coups, et on en parle plus. D’ici, coincé dans son rôle stupide de superviseur, Leinster espérait silencieusement qu’ils n’en étaient pas arrivés à de tels extrêmes, là-bas, à la capitale, où tout était parti en vrilles. Le Président ; mort. Mort ; ça remontait à bien longtemps, ces histoires d’assassinat de présidents – fallait croire qu’ils en étaient revenus à ces habitudes de traitrise et de complications inutiles. Qui avait bien pu faire ça ? Depuis bien vingt minutes déjà, il prétendait être penché sur un livre qu’il avait pêché au hasard, au milieu des étales autour de lui ; n’importe qui l’observant d’un peu plus près, aurait remarqué que ce soir, l’agent n’avait pas la tête à se distraire, ou même à correctement bossé. Entre les pages dudit bouquin, il avait planqué des bouts de dossiers qu’il avait rassemblés – des noms, des histoires particulières ; l’identité soigneusement amassée de certains hunters qui s’prenaient pour les rois du monde ici. Qu’ils se calment, ils n’étaient au final, que les caïds du plus petit bled de l’existence du pays américain – ou presque. Il n’avait pas tourné une seule page depuis un certain temps déjà, ses prunelles vertes s’accrochant tantôt à un nom, tantôt à un coin de la pièce, un élément du décor qui ne l’interloquait qu’à peine : combien de temps, après tout, avant que cet endroit ne soit réduit en cendres lui aussi ? A un moment, on avait compté sur lui pour régler c’t’histoire ; maintenant, plus personne n’semblait se préoccuper du minuscule bled de Radcliff.

Il restait coincé là ; si ce n’est par la quarantaine, par un certain sens du devoir, qui le forçait à rester le cul vissé sur cette chaise. Ses songes n’étaient pourtant que néant sans fond, un trou béant dans lequel se perdaient les informations – ce soir, alors qu’il était déjà plus tard que c’n’était décemment possible, il n’avait plus la force de rien. Et il n’avait même pas pensé à tous ceux qui en pâtiraient ; en redressant la tête, passant ses mains sur les traits de son facies tassés par la fatigue, Mason lâcha un profond soupir. Le soupir de l’année, criant un désarroi silencieux ; celui que l’orgueil lui retenait de cracher en pleine tronche de quelqu’un – n’importe qui. Lui, il avait encore l’honneur d’faire les choses bien : c’était pourtant de plus en plus tentant d’agir comme un gros dégueulasse, comme les hunters le faisaient si bien. Il avait les bons prétextes pour ça ; y’avait eu des morts. Des dizaines et des dizaines de morts : ils s’entassaient désormais à une vitesse ahurissante – et encore, combien d’entre elles le maire et ses sbires cachaient au reste de la population ? Quelle connerie, cette histoire. D’un mouvement du poignet, il dégagea sa montre, observant l’heure les lèvres pincées – en effet, il était tard, bien trop tard pour que quelqu’un puisse se balader dans Radcliff. Stupide couvre-feu ; à croire qu’ils étaient en plein milieu d’un pays communiste. L’œil hagard, il trouva le type qui s’occupait de la bibliothèque, bien souvent, à chaque fois qu’il s’attardait jusque-là pour prétendre se distraire un tant soit peu – comme s’il avait la tête à s’foutre le nez dans un bouquin, comme ça, alors que tout Radcliff tombait droit en Enfer. « J’avais pas vu l’heure passer. Vous auriez dû me prévenir. » fit-il remarquer ; y’avait encore beaucoup de ses camarades flics/chasseurs qui n’disaient rien quand ils le croisaient lui dans la rue. Ça n’allait sans doute pas durer ; mais c’ne serait certainement pas le cas pour le jeune homme à quelques pas de là. « Si vous avez besoin, j’peux toujours m’arranger pour que vous rentriez sans être emmerdé. » rajouta-t-il finalement ; et à nouveau, ses mains passèrent sur son visage fatigué. Parce que ouais, bordel, il s’était crevé ce soir à s’en sécher les yeux, et s’vider totalement la tête. Demain, tout reprendrait son cours ; demain, les emmerdes continueraient de plus belle – elles n’s’arrêtaient jamais à Radcliff, et débordaient même ailleurs désormais. Il finit par se lever, perclus de vieilles douleurs qu’il avait fait mine d’oublier pendant tout ce temps ; son genou gauche, l’élançant comme une vieille habitude qui pointait toujours le bon d’son nez. Ça n’aidait en rien ; et n’faisait que rajouter une nostalgie qu’il fuyait ardemment – aussi ardemment sans doute, que la rue de l’appartement qu’il avait partagé avec Shana. Leur histoire au passé ; lui qui l’avait simplement foutue en l’air, et qui préférait largement n’pas ressasser tout ça. N’pas lui imposer ça, en tout cas. D’une main, il s’empara du livre qui l’avait accompagné pour toute la soirée, le soulevant d’un geste qui se voulait plus sympathique que las : « Ulysse c’est ça ? J’aimerais emprunter ce livre. Très… instructif. » qu’est-c’qu’il était censé lire, à vrai dire ? Ce n’est qu’enfin qu’il observa la couverture – un de ces bons vieux romans à l’eau de rose qu’il fuyait plus que n’importe qui d’autre. Oh, il pouvait aisément lire des centaines de pages d’un livre en quelques heures à peine – dans les bonnes conditions ; mais certainement pas d’ces histoires mielleuses qui lui rappelaient seulement au combien sa vie n’était qu’errance. Errance et fuite ; le superbe cocktail d’un échec criant. Après tout, il se retrouvait ici à nouveau – à Radcliff, à n’plus savoir qui blâmer pour ça.
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MessageSujet: Re: (ulysse), stumbling on solitude   (ulysse), stumbling on solitude Icon_minitimeJeu 15 Oct 2015 - 10:14

Stumbling on solitude
Mason & Ulysse
C'était une journée des plus banales, il faisait encore rudement froid dehors malgré le fait que l'on soit au mois de mars et le soleil avait du mal à percer dans cet endroit si peu lumineux. Je ne voyais jamais le soleil, mais les néons de la bibliothèque qui aidaient un peu de cours des choses. C'était l'endroit le plus calme de l'université et si quelqu'un venait défaire ce petit pays de silence, je jouais au shérif. Ce n'était pas vraiment une partie de plaisir, je dois l'avouer. Je n'étais pas fais pour sonner des ordres, réprimander. Le calme était mon élément. Puisque la plupart du temps, les gens empruntaient peu, j'avais le temps pour étudier, pour finir ma thèse et commencer à préparer le concours américain pour devenir professeur. Mon idéal. Je ne m'étais même pas renseigner de sa validité au Royaume-Unis, mais peu importe, je n'y remettrais pas les pieds tant que mon père serait en vie. Je n'avais plus envie d'avoir de contacts avec lui, jamais. Le mal qu'il m'avait fais subir me ronge de l'intérieur et tous sentiments que je pouvais éprouver pour lui n'était que pourriture, rancune, amertume et rage. Il n'a jamais été un exemple, mais dès que j'eus découvert ses infidélités, ce ne fut que de plus en plus malsain. De fil en aiguille, c'est peut-être aussi pour ça qu'à vingt et un ans j'avais trouvé ma perle rare américaine. Je voulais faire ma vie avec elle et mourir à ses côtés. Malheureusement, cette génération ne connaît pas l'amour unique, elle ne connaît pas le travail que l'on peut faire dans une relation. Elle est partit et moi, je suis resté à Radcliff comme un con, planté comme un con, seul comme un con. Alors, j'avais eut mes hauts et mes bas, j'étais devenu une sorte de workaholic, un drogué du travail. Et un peu alcoolique, juste pour le plaisir, juste avec les potes, juste pour les filles. Ces derniers sont les causes des pires tourments et voilà que j'étais à nouveau en train de penser à cette nouvelle fille. Une blondinette. Cela faisait quelques temps maintenant qu'elle occupait mes pensées, sans même le savoir, me faisait travailler moins, m'empêchant de me concentrer comme je le devrais sur la fin de mes études.

J'avais mon ordinateur devant moi et des livres tout autour, j'étais là, tranquillement à penser et à travailler. Mon petit monde à moi. Parfois, une personne m'importunait pour emprunter un bouquin, pour parler ou juste pour savoir si je bossais bien là. Oui, m'enfin je vais pas me faire chier pendant 5h de poste, à attendre ce qui n'arrive qu'une fois par heure. Les gens ne pensaient réellement qu'à eux. Comme si être employé dans une bibliothèque c'était sympa tout le temps, que tous les livres que nous lisions étaient par pur plaisir... J'en passe, il y aura toujours des clichés un peu partout, donc bon... Je n'ai certainement pas vu le temps passé, car plus personne pendant un bon moment n'avait fait irruption devant le bureau où je suis installé. N'ayant pas relever la tête et mangeant, dévorant les livres de sociologie, je n'avais ni vu l'heure, ni vu qu'il restait une seule personne dans cette immense bâtisse avec moi. Après avoir capter, le mouvement de recul d'une chaise, je relevais la tête et vis que l'heure était passé depuis belle lurette. Alors, je me levais et rangeait au plus vite, mais rien y faisait, le couvre feu était passé. Les hunters seraient déjà à écumer les rues. « J’avais pas vu l’heure passer. Vous auriez dû me prévenir. » Merci de me dire ça toi, moi non plus je l'ai pas vu le temps passé. « Si je n'étais pas si concentrer oui, mais là, j'ai un peu zappé la notion du temps... » dis-je tout en rangeant mon ordinateur dans mon sac, prévu à cet effet, et rangeait mes livres pour les avoir le lendemain  à mon bureau. « Si vous avez besoin, j’peux toujours m’arranger pour que vous rentriez sans être emmerdé. »  Je relevais la tête et un petit sourire s'échappa de mes lèvres. « Si vous avez un super pass pour ne pas qu'on se fasse choper, moi y a pas de soucis. » Ces mecs étaient des vautours, ils y en avaient même qui me voulait  particulièrement, parce que je représente une menace. Mon don était convoité, tout ce qui touché à l'esprit était convoité de toutes façons. Alors, j'étais d'autant plus sur mes gardes. Même ce gars-là, je m'en méfiais. Ils arrivent toujours avec leurs adorables sourires charmeurs et tout l'attirail de la personne parfaite et ensuite, ils dégainent. Sans foi, ni loi. « Ulysse c’est ça ? J’aimerais emprunter ce livre. Très… instructif. » J'acquiesçais à l'entente de mon prénom, tout le monde le connaissait ici donc, ça n'était pas alarmant. Je pris le dis bouquin et le scanna à l'ordi. En prenant les coordonnées de la personne qui l'emprunte de par sa carte, j'ai vu qu'il s'appelait Mason. Au moins, on en était au même point. Je lui rendis l'objet, auquel je n'avais même pas accordé un regard et lui adressa un sourire. « Tiens, c'est fait. Je range tout ça et on y va ? » Je finissais de tout remballer rapidement. C'était fou comme j'avais urgé, j'avais déjà vu assez de hunters et pseudo hunter en  un mois qu'en toute une vie, alors ce soir, je voulais rentrer sain et sauf chez moi.

Alors que nous repartions de l'endroit où j'avais éteints toutes les lumières et dont j'avais bloqué toutes les issues, j'entendis ce que je n'aimais pas entendre à ce moment de la journée, des bruissements de pensées. Je ne savais pas si c'était des humains, des mutants ni mêmes des hunters, mais à force d'analyse, je me doutais bien que nous n'étions pas bien tombé. J'avais aggripé le bras de mon accompagnant en lui hochant négativement la tête lorsqu'il voulu ouvrir la porte. Ce n'était pas bon. Et s'il n'en était pas un, s'il était comme moi, valait mieux attendre. Avec mes gestes de mains et les mouvements de mes lèvres, je lui fit comprendre qu'il y avait plusieurs personnes dehors. Minimum deux, maximum 4. C'est tout ce que je pouvais savoir. Mon pouvoir ne captait pas les mots des pensées, c'était comme si j'entendais les clapotis de l'eau. Un chuchotement incessant. Je secouais la tête puis murmura. « Personne ne reste dehors ces temps-ci par pur plaisir, hormis... » Et je retins le mot hunter, car s'il en était un, j'étais parti pour mourir cette même nuit, vu comment il était gaulé.
electric bird.

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MessageSujet: Re: (ulysse), stumbling on solitude   (ulysse), stumbling on solitude Icon_minitimeJeu 22 Oct 2015 - 19:31


the drums dictates the rhythm of the falls
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deep in the ocean, dead and cast away, where innocence is burned, in flames, a million miles from home, I'm walking ahead I'm frozen to the bones, i am. a soldier on my own, i don't know the way. i'm riding up the heights of shame, i'm waiting for the call, the hand on the chest. i'm ready for the fight, and fate w/ulysse hastings & mason leinster.

Juger les relations entre Leinster et les chasseurs comme loin d’être optimales, était un euphémisme grandiose : la haine était là, palpable dès le premier instant où Mason s’était présenté comme le second superviseur amené par Washington pour évaluer les dégâts subis par la ville de Radcliff. Pas seulement les dégâts matériels, amassés par les bombes qui explosaient au beau milieu du centre-ville – mais également les destructions humaines, perpétrées par le maire et ses fidèles larbins. Dans ce jeu d’échec, aucun des partis n’était stupide au point de ne pas appréhender l’adversaire avec beaucoup de précautions : bien souvent, Mason tentait tant bien que mal de ne pas trop se faire remarquer. Loin de lui l’idée de fermer son caquet et marcher presque dans le sens de la ville, comme le faisait Letha ; il n’avait pas non plus l’intention de se dresser ouvertement comme un justicier sorti de nulle part, amené par la capitale du pays pour libérer les pauvres péquenauds sans cervelle qui avaient donné les pleins pouvoirs à un homme comme Thaddeus Lancaster. C’n’était pas pour autant qu’il ne ferait pas son job, avec l’implication et l’ardeur qu’il avait toujours mises dans tout c’qu’il entreprenait : contrairement à Castellanos, ou même au shérif de la ville, il n’avait pas encore baissé les bras, ne se calfeutrait pas dans son bureau en l’espoir d’avoir une révélation sortie de nulle part pour régler tous les problèmes. Définitivement, il avait fini par se dessiner une cible dans le dos ; beaucoup parmi ses collègues voulaient sa mort – ou au moins qu’il débarrasse le plancher : ils savaient pourtant si bien que ça n’arriverait pas de sitôt, que l’option de le buter comme ça, sans crier gare, dans la sauvagerie d’une nuit noire, était la meilleure option qui soit. Jusque-là, Leinster avait réussi à éviter les balles perdues, les petites attaques qu’on avait pu potentiellement lancer sur lui ; mais piégé dans sa ville natale, avec bien moins d’amis que d’ennemis, ça n’allait pas durer bien longtemps. La prudence, putain de prudence ; c’n’était pas son fort, ça – il était beaucoup plus facilement du genre à foncer dans le tas, à être franc au possible. C’qu’il faisait lui, c’était foutre les pieds dans les bureaux de Callahan pour lui demander tous ses dossiers, sans la moindre gêne possible et imaginable, tout ça parce qu’il avait un papier lui permettant de faire c’qu’il voulait. Ça marchait, quelque part, c’n’était pas compliqué à deviner, quand on voyait les regards noirs et haineux qui le suivaient à chacun de ses déplacements dans le bureau de police. Mais tout en même temps, ces actions inconsidérées avaient limité ses possibilités et ses déplacements de manière bien drastique : il n’pouvait pas utiliser sa mutation autant qu’avant, sans quoi, les chasseurs auraient alors une bonne raison de le traquer comme du gibier, et de l’abattre dans la rue sans même être inquiétés de quoique ce soit. Pour le moment, personne ne lui avait posé la moindre question à ce sujet – peut-être bien que les autorités de la ville jugeaient que le FBI ne pouvait pas laisser entrer un ‘dégénéré’ dans leurs rangs – qu’ils continuent d’y croire, qu’ils continuent d’y croire aussi longtemps que possible.

Se balader après le couvre-feu, n’était définitivement pas la meilleure chose à faire, quand on tentait de faire profil bas, jusqu’à une certaine mesure. Habituellement, Mason Leinster était surtout connu parmi le FBI pour flirter facilement avec le danger, presque jouer et se délecter de certaines situations risquées. A Radcliff, il allait devoir faire les choses différemment, quand bien même prendre les armes, agir concrètement, presque en-dehors des limites de la loi, le démangeait grandement. Il aurait probablement dû aller relire ses dossiers dans sa chambre de motel, plutôt que de choisir de côtoyer un endroit public comme la bibliothèque – lui qui avait toujours été assez difficilement studieux, il trouvait pourtant l’atmosphère de l’endroit plus réconfortante que la solitude de sa chambre solitaire. N’importe qui pouvait s’y infiltrer, n’importe qui pouvait le surprendre, d’une quelconque manière ; ces instincts auraient pu lui sauver la vie, en un autre temps et dans une autre ville. Mais ici, ces putains de chasseurs avaient autant de droits que le Président ; ils faisaient c’qu’ils voulaient, et pouvaient même entrer où ils voulaient maintenant. Peu importait l’heure, peu importaient les circonstances – juste parce qu’ils en avaient l’envie. « Si vous avez un super pass pour ne pas qu'on se fasse choper, moi y a pas de soucis. » quelqu’un qui ne le connaissait pas, tiens ; probablement que c’n’était pas une mauvaise chose. Mason se noyait encore parmi la foule des flics corrompus de la ville, ceux qui étaient totalement prêts à le poignarder dans le dos, au moindre faux mouvement qu’il viendrait à faire. C’n’était pas une surprise, finalement, que quelqu’un ici ne lui ait pas directement associé le nom FBI sur le front. Un vague sourire, c’est tout ce qu’il répondit aux paroles du gamin face à lui, attrapant le livre qu’il lui rendait – bon dieu, il demanderait à n’importe qui de lui foutre une balle entre les deux yeux s’il finissait par se mettre à lire des bouquins tels que celui qu’il emmenait avec lui, désormais. C’était pourtant l’expérience, encore une fois, qui le faisait agir de la sorte – la plupart des gens n’attardaient que très peu d’attentions à ce qui pouvait se trouver entre les pages d’un livre : et le jeune bibliothécaire en était la preuve criante, il venait de lui scanner le livre, et de le lui rendre, sans même se rendre compte qu’entre les pages, étaient dissimulées quantités de post-it avec de nombreuses informations compromettantes sur les gros bonnets de la ville. Les chasseurs n’étaient pourtant jamais loin – une leçon que Mason avait déjà retenue, presque contre son gré ; encore ce soir, il aurait droit à une énième preuve de ce fait indéniable. Dans la pénombre causée par le gamin ayant éteint toutes les lumières, l’agent fut stoppé par les gestes d’Ulysse à côté de lui – qu’essayait-il de dire, franchement ? Pour un instant à peine, Leinster ne sembla pas comprendre, une vague grimace circonspecte glissant sur son visage – avant que l’évidence ne lui saute aux yeux. Il fallait que le gosse, le bibliothécaire sans histoire – et avec une forte propension à tutoyer les gens – était en réalité un transmutant.

Ils étaient donc deux transmutants, dans une putain de bibliothèque, avec des gens (sûrement des hunters) à quelques pas de l’entrée. Que pouvaient-ils faire ? Indéniablement, dans le suivi de la « loi » de Radcliff, ils étaient tous les deux en infraction, et non pas les deux assassins de l’autre côté de la porte ; quelle connerie, franchement, cette ville. Plus les jours s’écoulaient depuis son retour ici, plus aisément Mason se souvenait et comprenait pourquoi il avait décidé de la quitter, près de douze ans plus tôt. « Personne ne reste dehors ces temps-ci par pur plaisir, hormis... » Ce fut au tour du transmutant de parler en langage des signes, plaquant un doigt sur ses propres lèvres pour faire comprendre à son unique compagnon, de ne pas faire de bruit. Il fallait qu’il réfléchisse, et vite : il n’y avait que les coupables qui se planquaient, probablement. Mais désormais, plus que jamais, les hunters se faisaient un plaisir de saper son autorité (peu importait si elle venait du FBI lui-même) rien que pour foutre la merde. Est-c’que ça marcherait, alors ? Est-c’qu’il serait capable de persuader les connards de l’autre côté de la porte, de poursuivre leur chemin ? Sans autre forme de procès, il attrapa le bras du jeune homme à ses côtés, pour l’entrainer un peu vers le côté, là où ils ne seraient pas à portée d’oreille. « Ok, ça va servir à rien de rester dedans. Ils peuvent entrer où ils veulent maintenant, sans compter que ça nous f’ra passer plus les pires coupables qui soient. » c’n’était pas faute, pourtant, de vérifier les bases : à sa ceinture, Mason trouva son arme de service ; il vérifia rapidement s’il avait des munitions – au pire des cas. « Puisque t’as demandé, ouais j’ai un super pass qui devrait nous permettre de nous en tirer. » Par une des fenêtres à quelques pas d’eux, il inspecta rapidement l’extérieur, sans voir la moindre silhouette. « Malheureusement on est pas forcément en bons termes, eux et moi. » encore un euphémisme. Sérieux, plus sérieux qu’à son habitude, Mason trouva le regard du jeune homme. « Alors tu vas suivre c’que j’fais, et faire profil-bas. Et si ça dégénère… » si ça dégénère… ils improviseraient. Un truc que Leinster connaissait bien, l’improvisation – à force de mettre les charrues avant les bœufs, il était devenu plutôt doué dans ce domaine. Il ne laissa guère le temps au gamin de répondre, se lançant en grandes foulées vers la porte, pour l’ouvrir à la volée, faisant un discret signe au type avec lui pour lui faire comprendre d’agir le plus normalement possible – car après tout, à observer le calme paisible, silencieux à l’extérieur, personne ne pouvait se douter qu’il y avait des chasseurs, ici, quelque part. Baignés dans la pénombre, les ténèbres qui leur ressemblaient tant.
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MessageSujet: Re: (ulysse), stumbling on solitude   (ulysse), stumbling on solitude Icon_minitimeMer 4 Nov 2015 - 18:00

Stumbling on solitude
Mason & Ulysse
Qu'est-ce qui s'était encore passé dans ma vie pour que j'en sois à être là, si tard, avec un gars bien plus vieux à la bibliothèque ? Plus j'avançais dans la vie, moins celle-ci n'avait de sens. J'avais déjà un caractère à l'épreuve des balles, merci papa et tes belles fusillades de ton regard noir, merci ces après-midi de solitude parce que toi tu t'amusais avec la secrétaire et que j'avais pas à un mot à prononcer sur ça à maman. Cette tendre maman, vraiment, je n'avais jamais été un fils idéal pour elle. J'aurais dû l'aider à ouvrir les yeux, à partir, à ne pas se retourner. J'aurais dû être l'épaule réconfortante, j'aurais dû prendre soin d'elle. Encore une rancune qui se perdra parmi toutes les autres. Après père c'était ma mutation qui m'avait mener à la baguette. Et vas-y que j'arrive d'un coup et voilà les migraines, les vomissements, les lunettes qui auraient dû aider mais ce n'était pas ma vision qui était la cause de mes migraines. C'était tout ces gens, toutes ces pensées. Il n'y avait jamais de moment de vide, il n'y avait pas non plus dans ma vie de moment silencieux. Ensuite, pour me faire comprendre les réalités, pour me faire grandir, on m'avait envoyé faire un tour du monde, pour que je vois à quel point j'étais aidé. A quel point c'était bien d'être le fils d'eux. Maintenant où mon caractère était plus que défini, c'était les hunters qui s'étaient foutus sur ma peau. Sur celle de tous ces gens qui n'étaient pas dans les règles, ces gens qui n'étaient plus assez humains. Ce qu'ils ne savent pas ces imbéciles c'est à quel point cette capacité nous rends humain, nous rends faibles.

En tout cas, je ne sais pas laquelle -parmi toutes ces éventuelles raisons- m'avait conduit à en arriver là. J'avais réussi à savoir qu'ils étaient plusieurs dehors, deux maximum trois. Même si je n'arrivais plus à contrôler mon don de façon évidente, je tentais de le garder éveiller. J'arrivais encore à comprendre que certains sons provenaient de certaines personnes. C'était comme des musiques bien distinctes, différentes. J'avais essayé d'être silencieux, tentant de parler avec mes mains, mais apparemment je n'étais pas si bon aux charades. Forcé de prendre la parole, j'avais murmuré tant bien que mal mes réserves sur ces personnes. Elles devaient obligatoirement être mal intentionnée, sinon elles ne seraient pas de sortie ce soir. C'était ce gars à mes côtés qui prit les commandes et instinctivement, je me sentis plus relaxé, déstressé, enfin au possible. « Ok, ça va servir à rien de rester dedans. Ils peuvent entrer où ils veulent maintenant, sans compter que ça nous f’ra passer plus les pires coupables qui soient. » Ouais, on connaissait tous les hunters et leurs pseudos capacités de persuasion. Combien de personnes pouvaient tomber si facilement dans leur tableau. Incroyable pensais-je, mais ce fut lorsque je le vis trifouiller son arme que je levais les deux mains. Je n'aimais pas trop ce genre de violence, c'est pour ça que j'étais contre le port d'armes. Enfin, maintenant, plus aucune de mes anciennes convictions n'avait réellement de sens. Je passa une main dans mes cheveux. Le défi serait bien plus dur à relever que je ne l'avais penser. « Puisque t’as demandé, ouais j’ai un super pass qui devrait nous permettre de nous en tirer. » Mason devint alors de plus en plus suspicieux, je le comprenais après tout. Je restais dans des endroits où la lumière de la lune ne m'attégnait pas, toujours dans l'ombre. Je le suivais au plus près possible. C'était un peu comme une danse que l'on effectué, c'était lui qui me montrait la danse.« Malheureusement on est pas forcément en bons termes, eux et moi. » je ravalais alors difficilement ma salive et le regarda avec ces yeux ronds. Comme un poisson qu'on vient de sortir de l'eau. « Ouais... Mais ça va bien se passer hein ?... » dis-je peu sûr de nous.

« Alors tu vas suivre c’que j’fais, et faire profil-bas. Et si ça dégénère… » Je le suivais déjà comme une ombre, mais j'acquiesçais à ses dires. Autant être sûr d'une chose c'est que tout pouvait arriver à tout moment. Je marchais vite parce qu'il faisait des pas de géant, on aurait dit un gosse qui tentait de suivre son père. C'est fou comme je comprenais bien ce qu'il voulait me dire, même sans mot, il était un bon camarade, patriote sans aucun doute. Je sortis et mis mes mains dans mes poches. Je descendis alors les marches de façon nonchalante mais tout de même rapide. J'avais pas envie de traîner ici trop longtemps. Il faisait noir, la nuit tombait trop vite pour nous. Je regardais à droite et à gauche et j'entendais clairement le son des pensées. Elles n'étaient pas loin, donc ils n'étaient pas loin. S'en était peut-être fini d'eux. Je regardais Mason et lui fit un petit geste de la tête lui montrant dans qu'elle direction provenaient les pensées. Plus nous avancions et plus je les entendais jusqu'au moment, à moins de 100 mètres de la bibliothèque, une voix se fit entendre. « Le couvre-feu est passé, qu'est-ce que vous foutez dans les rues à cette heure-ci ? » Et les ennuis commencèrent. « Désolé, on a pas vu l'heure passée, puis tu sais, pour fermer la bibliothèque c'est une galère phénoménale... On rentre là.  » On va essayer la manière douce... Puis si ça marche pas... J'espère qu'Isolde sera fière de son poulain...
electric bird.

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MessageSujet: Re: (ulysse), stumbling on solitude   (ulysse), stumbling on solitude Icon_minitimeSam 7 Nov 2015 - 19:01


the drums dictates the rhythm of the falls
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deep in the ocean, dead and cast away, where innocence is burned, in flames, a million miles from home, I'm walking ahead I'm frozen to the bones, i am. a soldier on my own, i don't know the way. i'm riding up the heights of shame, i'm waiting for the call, the hand on the chest. i'm ready for the fight, and fate w/ulysse hastings & mason leinster.

Avec du recul, il n’y avait sûrement aucune ironie pire que celle de voir Mason Leinster devenir une figure d’autorité ; lui qui avait passé des années à défier celles-ci, flirtant avec tous les dangers possibles et imaginables, usant de son don avec toujours plus d’aisance pour plier les circonstances à sa volonté. Le gamin de Radcliff aurait plus aisément pu ressembler à une de ces terreurs hantant les rues de ce coin miséreux, plutôt que d’envisager de devenir quelqu’un portant un badge – un jour, potentiellement. L’armée avait pourtant été un chemin, une ambition qui lui avait semblée être toute tracée : le meilleur moyen de quitter les frontières oubliées de sa ville natale, du Kentucky insignifiant où il avait grandi, abandonné de A à Z par tous ceux qui auraient pu un jour, revêtir l’apparence de famille à son esprit. Solitaire, jusqu’au bout des doigts ; sa famille, ç’avait été Shana, ce lien qu’il aurait cru indestructible, qui s’était créé en eux au beau milieu du désespoir, des cauchemars incessants qui hantaient son esprit marqué par le front. Définitivement, en se lançant à corps perdu dans l’armée, le besoin incontrôlé de rimer à quelque chose, Leinster n’avait pas évalué l’ampleur que tout cela pouvait prendre sur sa vie. A Radcliff, il n’était désormais plus qu’un exilé, un type de la ville qui venait mettre son nez dans les histoires de Lancaster ; somme toute, ce n’était pas nécessairement une mauvaise chose, puisque le transmutant se voyait mal baisser son froc devant le maire de la ville comme avaient fini par le faire tous les flics du coin. C’était au moins une  plus apte à suivre l’avis des quelques autorités qui se croyaient au-dessus de lui. Mais un homme mieux, dans une certaine mesure. De ces types qui préféreraient dix fois crever debout plutôt que de ployer l’échine face à des chasseurs, peu importaient les pouvoirs que ceux-ci arrachaient d’entre les mains des citoyens, une magouille après l’autre. Tôt ou tard, y’aurait quelqu’un qui viendrait pour arracher sa couronne à Lancaster ; tout c’que Mason pouvait espérer, c’était être encore dans les parages (ou vivant, tout simplement) lorsque ce jour arriverait. S’il était venu jusqu’ici avec la ferme intention de ne pas s’attarder dans les rues de sa ville d’enfance, désormais le transmutant ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine arrogance, un sens du devoir qui dépassait le simple succès professionnel – ou la déchéance pure et dure de ses ambitions. Avec tous les désastres qui se précipitaient à Washington de toute manière, les patrons du bureau n’pouvaient plus dire grand-chose sur la façon dont Leinster et Castellanos faisaient leur job. Il était temps de passer à la vitesse supérieure, et Mason était bien placé pour savoir en quoi cela pouvait constituer, la vitesse supérieure.

Peu importait qui se trouvait de l’autre côté de cette porte, s’il s’agissait de simples sous-fifres ou du maire lui-même ; Mason n’avait pas l’intention de se faire abattre comme un animal au beau milieu d’une rue crasseuse, alors que son seul crime aurait été de ne pas respecter un couvre-feu qui ne s’appliquait – logiquement – pas à lui. Lancaster serait bien stupide, de choisir de s’occuper du problème Washington/FBI en le tuant d’une façon aussi vulgaire ; mais le maire avait déjà fait preuve à de nombreuses reprises, d’un cruel manque de jugeote. Et la pression exercée par tous les groupes terroristes mutants n’aidait sûrement en rien ; l’agent et le jeune bibliothécaire allaient-ils être les victimes collatérales d’une histoire qui s’engageait définitivement sur une pente glissante ? « Ouais... Mais ça va bien se passer hein ?... » Au moment de dévisager le gamin à ses côtés, là, dans la pénombre oppressante de la nuit, Mason fut tenté d’envisager des options bien plus lâches et stupides, que celle qu’il finit par adopter : parlementer dépassait généralement les aptitudes de nombreux chasseurs, mais se planquer ou attaquer n’auraient certainement pas été des options acceptables. Ça ressemblait plutôt à des actes désespérés, de dernier recours : si Leinster était désormais habitué à utiliser sa mutation en cas de pépins de ce genre, il lui était bien impossible de prévoir les réactions du jeune homme à ses côtés – ou même de clairement savoir à quoi se résumait la mutation qu’il semblait lui-même posséder. Comme ça, au détour d’une soirée à ‘bouquiner’ qui se terminait bien trop tard, voilà qu’ils se retrouvaient à être deux ‘dégénérés’ piégés dans l’étau d’une inquiétude pernicieuse. Personne n’aurait à se justifier du meurtre d’un gamin bibliothécaire ; et sûrement qu’on trouverait des excuses à n’importe quel chasseur butant un agent du FBI, si tant est que celui-ci était un transmutant. Non, autant feindre l’inconscience, l’impertinence accrochée aux lèvres dans un sourire obséquieux : est-c’que le gamin était seulement capable d’agir d’une telle façon ? Il était temps de l’espérer fortement, Mason se lançant à l’extérieur en entrainant son compagnon d’infortune avec lui : il n’y avait pas b’soin d’évaluer les choses pendant trois-quarts d’heure car chaque minute qui s’écoulait, n’était qu’une énième trahison pesant sur leurs épaules et alourdissant leur culpabilité affichée. Ils arrivèrent à parcourir un certain nombre de pas ; quelques dizaines de mètres, plus encore. Près de cent mètres, avant qu’une voix ne les interrompe dans leur fuite – eh merde ; car même s’il n’avait alimenté qu’un faible espoir, Leinster avait d’ores et déjà dressé dans un coin de son esprit, que s’ils pouvaient clairement éviter toute confrontation, ils n’pouvaient que mieux s’en porter. Sous le voile glacial de la nuit, profitant des ultimes secondes de tranquillité qui s’échappaient de son emprise, il soupira, roulant des yeux avant de faire volte-face, dévisageant poliment les deux types qui se pointaient vers eux. « Le couvre-feu est passé, qu'est-ce que vous foutez dans les rues à cette heure-ci ? »

Les deux chasseurs s’affichaient clairement bien plus menaçants que l’agent et son camarade bibliothécaire ; le ton allait vite monter, indéniablement – et déjà la présence des deux autres éveillait le pire chez le transmutant. Heureusement pour lui, le gamin semblait faire plus aisément preuve de retenue. « Désolé, on a pas vu l'heure passée, puis tu sais, pour fermer la bibliothèque c'est une galère phénoménale... On rentre là. » et le jeune homme n’avait déblatéré que des vérités indiscutables ; leur seul tort, définitivement, c’était d’être des transmutants. Et la réponse du chasseur ne se fit pas attendre bien longtemps – c’était qu’ils étaient bien formatés, ces cons-là. « C’est qui que tu tutoies gamin ? » l’œillade sombre, visage fermé, leur adversaire ne semblait pas être un homme très sociable en effet. Silencieux jusque-là, Mason avait déjà laissé ses prunelles analyser les deux chasseurs de la tête aux pieds, analysant tout ce qu’il y avait à analyser – de préférence, s’il pouvait passer cette soirée sans se faire vacciner ou tuer, ce s’rait mieux ; et derrière les apparences, la tension était déjà palpable à souhait. « Vous auriez pu être dehors parc’que votre grand-mère est malade que ça n’changerait rien. Au couvre-feu, tous les gens qui sont dehors sont suspects et doivent être interrogés. » un bon soldat pour la bonne marche d’un bon système bien débile. C’est enfin que Leinster se décida à faire quelque chose ; avant que les choses n’aient pu s’envenimer plus avant, il se mit entre le gamin et les deux chasseurs, sa main farfouillant dans la poche de son jean. « A vrai dire- j’crois que vous allez devoir aller voir ailleurs. Le gamin est avec moi, j’l’ai retenu plus longtemps que prévu. » les deux abrutis le reconnaissaient-ils dans la pénombre ? Probablement pas, Mason n’avait pas la prétention d’avoir fait l’tour de toutes les unités de Radcliff pour se présenter ; mais la plaque honorifique à son nom devait être assez explicite pour ça : « Agent Leinster, FBI. J’crois que votre patron a tout ce qu’y faut niveau laisser-passer en c’qui me concerne. Et le jeune n’a fait qu’attendre que j’ai fini un truc. J’allais l’ramener chez lui. » fichant ses yeux clairs droit dans le regard suspicieux de son interlocuteur, le transmutant se prit à espérer qu’il n’avale pas toute cette histoire, et rétorque quelque chose – ouais, il avait une furieuse envie de lui balancer son poing dans la gueule. A lui, et à tous les vendus du poste de police ; parce que bon dieu, ils commençaient tous à grandement lui taper sur les nerfs, dans cette ville. « Ouais on t’connait. » répondit le type, sourire torve au coin des lèvres. « Le mec de la capitale qui croit qu’il peut venir foutre son nez dans nos affaires. » oui, leurs affaires bien pourries. Les chasseurs et Lancaster reprenaient du poil de la bête et de l’assurance maintenant qu’ils n’savaient que trop bien qu’à Washington, c’était le chaos depuis l’assassinat du président. « Faut dire, vous foutez un sacré bordel, les mecs. » lâcha-t-il, provocateur enfin, dans un ricanement narquois ; Mason s’était retenu trop longtemps et sa bonne volonté s’était envolée, avec celle du chasseur en face de lui. Il savait dès le début de l’entrevue, que les choses n’allaient pas pouvoir se régler en quelques échanges sympathiques – autant abandonner ici les apparences, et se lancer dans le clou du spectacle, non ? Le chasseur fut l’premier à s’y jeter pleinement, répondant à la petite pique du transmutant par une droite bien placée, cognant droit dans sa mâchoire – de quoi bien l’réveiller, et lancer les hostilités.
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MessageSujet: Re: (ulysse), stumbling on solitude   (ulysse), stumbling on solitude Icon_minitimeJeu 12 Nov 2015 - 22:17

Stumbling on solitude
Mason & Ulysse
Ils étaient encore plus énervants et débiles que ce qui n'arrêtaient pas de se prendre pour des dieux. Et puis, le reste du monde qui les voyait comme étant des chevaliers sur les beaux chevaux blancs, près à faire saigner n'importe qui sur leur passage, c'était devenu n'importe quoi. Alors, les noirs, les juifs, maintenant les mutants, des qu'il y avait une minorité, c'était pour leur gueule de trinquer, chacun avec sa part de l'histoire. Je comprends bien que ce que nous sommes n'est pas facile à comprendre pour une personne tout à faire normal. Mais lors d'un contrôle et d'un entraînement intensif, il était plutôt simple de contrôler son don et si bien même on ne sait pas le faire, on est pas des putains de tueurs de masses, bordel. Que s'était-il passé dans la tête des gens qui ont si souvent et si longtemps voulu des liberté ? Pour qu'il en arrive à les bafouer ? Pays de l'oncle Sam, mon cul ouais, c'était plutôt un pays ou les armes étaient légales et que même un gosse de cinq ans savait magner un revolver. Bon, d'accord, j'exagère, six ans, le gosse.

C'était pas pareil, ce ressentit de voir les armes comme une menace, c'était apparemment mon côté européen qui ressortait trop à chaque fois. Non, si en Angleterre, en France ou au pôle nord, les armes ne peuvent pas être achetées si facilement, c'était peut-être pour une bonne raison. Peut-être même était-ce plus sûr ? Mais allez le faire comprendre à un américain pur souche et c'était même pas la peine d'y penser. Pour lui c'était un droit comme celui de parler. Sauf que la parole ne tue pas à 5 mètres, 100mètres ou bien plus. Enfin, on était dehors avec ce gars des forces de police certainement, vu comment il pouvait leur parler sans avoir de réflexion comme moi deux petites minutes auparavant. Une jouxte verbale n'allait pas tarder à se déclarer. Oh, il sort une plaque et je saisi enfin toute la complexité de notre situation. « Agent Leinster, FBI. J’crois que votre patron a tout ce qu’y faut niveau laisser-passer en c’qui me concerne. Et le jeune n’a fait qu’attendre que j’ai fini un truc. J’allais l’ramener chez lui. » Ah ouais, là on est dans la merde. Si ces abrutis avaient envie de jouer au malin c'était bien le moment. Pensais-je tout en assistant à la scène comme, coupé de tout. Pour le moment tout allait bien, ils restaient à leur place et la seule chose que je redoutais été le mot de trop, celui qui ferait que s'en était fini pour ma belle petite peau sans ecchymose depuis quelques semaines. Le mec de la capitale, Leinster était donc de DC. C'était vraiment un foutoir pas possible là-bas, certainement bien plus qu'ici dans le trou du cul du monde, nommé Kentucky. ET BAM. Je secouais la tête et le deuxième était déjà sur moi. Il m'avait alors fais le plus beau plaquage jamais fais et maintenant que nous étions à deux sur le sol, le combat allait commencer.

C'est étrange comme à ce même moment, ce fut le visage d'une blonde familière qui me vint à l'esprit, Isolde. Il ne fallait pas que je la déçoive. Elle avait laissé tellement d'elle même dans ma formation qu'il fallait que j'y arrive que je lui foute mon pieds dans les côtés. Et à cet instant précis, les pensées d'Ulysse furent comme bloquées entre elles. Il ne pensait plus c'était la survie qui prenait le relais, le désir de vengeance, l'envie de taper sur du hunter. Ce bétail qui lui rendait la vie si compliqué depuis qu'il était venu vivre aux USA. Il avait bien mis son pouce dans son poing pour frapper dans la tête et dans les côtes. C'était des petites choses qu'il ne savait pas avant de connaître la jeune guerrière, car c'est comme ça qu'Ulysse voit Isolde, comme une guerrière des temps modernes. Ces coups n'étaient pas les plus perfectionnés, ils n'étaient pas les plus forts mais la rage les rendaient tranchants.


Des tonnes d'insultes fusaient encore les deux bastons, des « fils de pute » et des « vermines, crève. » pleuvaient en même temps que les coups et les râles. Ulysse s'occupait d'un mec qui faisait sa taille mais qui avait des années et des années de baston derrière lui. C'est pour ça que l'étudiant futur prof avait déjà la lèvre en sang, il l'avait ressenti à cause de cet odeur de faire dans sa bouche. Ce qui déclencha en lui, une sorte de réveil. Il prit le dessus et enfila plusieurs droites. Il n'avait pas le temps de regarder à sa droite pour voir si Leinster avait réussi à mettre KO le sien.
electric bird.

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MessageSujet: Re: (ulysse), stumbling on solitude   (ulysse), stumbling on solitude Icon_minitimeMer 2 Déc 2015 - 0:52


the drums dictates the rhythm of the falls
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La vie avait toujours eu c’talent bien à elle, presque une ambition personnelle, d’lui foutre des bonnes droites en pleine tête : combien d’obstacles est-ce que Mason avait-il eu à affronter dans les quelques trente-sept années qui composaient son chemin d’existence ? Il avait été le gamin que ses géniteurs avaient dévisagé, avec peur et haine, aussitôt que les objets avaient commencé à voler autour de lui sans aucune raison apparente. Il avait été celui qu’on avait oscillé à traiter comme un enfant, ou comme un rat de laboratoire, une expérience fort intéressante qui ferait croire en l’incroyable à n’importe qui. Aussitôt que le Leinster avait pris ses marques, attrapant sa liberté au vol pour en faire quelque chose de concret, la vie s’était prouvée plus ardue encore, plus tortionnaire que jamais : l’armée ç’avait été sa vocation, le chemin tout tracé qu’il avait ambitionné de prendre, presque sans penser aux conséquences. Echapper à Radcliff avait été une victoire en soit, un souffle d’air nouveau qu’il n’s’était plus pensé pouvoir trouver. L’armée avait pourtant été sa plus profonde déchéance, des images qui se répétaient inlassablement sur le voile de ses paupières, semblables à des échos créés sur sa vie comme les striures d’une agitation perfide à la surface d’une eau calme. Quand bien même son passé avait été pourri jusqu’alors, ça n’avait rien eu de semblable avec ce qu’il avait vu, ce dont il avait fait l’expérience sur les lignes de front qui se dessinaient ici ou là, à des milliers de kilomètres de l’Amérique où il avait grandi. Son attachement pour la Nation n’en avait été que plus renforcé ; mais tout soldat qu’il avait été, Mason avait flirté avec une réalité vrombissante, alarmante, des cauchemars d’humanité dont il portait encore les traces, omniprésentes, étouffantes aussitôt se laissait-il happer par c’qu’il chassait de jour comme de nuit. Et il y avait eu les autres choses : somme toute, jusqu’alors, son expérience au FBI avait été la seule chose de sa vie, qui n’avait pas tourné de manière catastrophique, l’amertume se mêlant à la vague impression de faire les choses bien, d’gagner un quelconque contrôle sur celui qu’il était devenu. Ca, ç’avait été avant qu’on le force à retourner à Radcliff, du moins ; lui qui avait si volontiers laissé sa ville natale derrière lui. Ca n’avait pas été de gaité de cœur qu’il avait abandonné Sloane, sans même daigner ou oser la regarder dans les yeux, lâche jusqu’au bout – indigne d’elle jusqu’au bout. Son courage avait pourtant été mis à bien plus rude épreuve ; et dans tout ça, le souffle de vie qui s’était immiscé – pour un temps – sous sa peau dès le moment où il avait laissé le Kentucky derrière lui, avait participé à alléger le poids de sa conscience. Alors finalement, les uppercuts, les coups envoyés par un poing serré, Leinster connaissait bien ça ; il avait appris à les supporter, puis à les contrer. Et enfin à les rendre, de manière plus virulente que jamais, si prompt à faire mordre la poussière à ceux qui pensaient pouvoir le mettre à genoux. En trente-sept ans de merde sur merde, il n’s’était jamais retrouvé à ramper dans la boue, et ce n’seraient pas les hunters qui s’réclamaient tous les droits sur Radcliff, qui changeraient quelque chose aux plus profondes convictions fichées en lui.

La situation avait bien vite dégénéré : tout ça pour avoir perdu son attention pendant trop longtemps dans ses pensées – même pas dans le putain de bouquin avec lequel il venait de quitter la bibliothèque. Somme toute, si le transmutant avait choisi de faire ça dans sa chambre de motel plutôt que dans les murs peu fréquentés de la bibliothèque du coin, le gamin à ses côtés tout comme lui, auraient passé une soirée largement plus agréable. Ou sensiblement plus agréable, dans le cas de l’agent, qui détestait chaque fois un peu plus chacun des jours qui se déroulaient dans le décor de sa ville natale. Tout ce à quoi il pouvait aspirer, c’était partir d’ici ; partir du Kentucky maudit qui l’avait vu naître, grandir dans la misère de l’ignorance, volontiers oublié par les gens dont il portait encore le nom aujourd’hui. Partir de ce piège qui se refermait tout autour de lui, là où sa fille hantait les rues sûrement à quelques pas de là, cette gamine qu’il n’avait pas revue depuis plus de douze ans, et à laquelle il n’avait daigné attarder que trop peu de pensées jusqu’alors. Comme pour n’pas faiblir, comme si la vie avait repris ses droits bien trop tôt, comme si loin des yeux, loin du cœur était un credo qui pouvait se confirmer. Willow était là, quelque part dans ce coin de monde maudit ; ça n’avait pas été faute d’avoir tenté d’éviter Sloane. D’avoir nié tout c’qui le reliait à un passé sentimentalement compliqué, qu’il avait lui-même grandement participé à dévaster de A à Z. Mais la flic lui était bien vite tombée sur la tronche, comme ça, sans crier gare ; et sans penser aux complications tempétueuses que ça pourrait réveiller entre eux, juste dans leurs silences, dans les regards qu’ils s’échangeaient – dans la façon désastreuse dont ils complétaient douze longues années d’absence. La bibliothèque, c’était sans nul doute préférable au poste de police : où, en plus d’être cerné par des ennemis, potentiellement rattrapé par son ex-copine, il devait supporter la présence de Letha, les liens immuables que le liaient à elle aussi, ces histoires compliquées sur lesquelles ils n’parvenaient pas à tourner la page. C’n’était pas faute de faire comme si, d’savoir impeccablement faire semblant, comme s’ils n’étaient là que pour le boulot, et fonctionnaient parfaitement de la sorte. Comme si, désormais, leur job rimait encore à quelque chose, alors même qu’ils n’parvenaient plus à contacter leurs supérieurs à Washington, et que ceux-ci étaient à des milliers de kilomètres de se préoccuper du bled qu’était Radcliff, alors même que la capitale elle-même plongeait dans le chaos. Alors ouais, finalement, s’prendre un revers dans la mâchoire, ça n’pouvait pas être la pire chose qui pouvait lui arriver : seulement l’achèvement logique d’une soirée de merde, qui se succédait à une journée de merde, qui elle-même arrivait après une semaine de merde. De quoi justifier l’fait que le transmutant n’ait pas une once de bonne volonté en lui : si tant est qu’elle ait survécu à tout cela, elle s’était envolée aussitôt que les chasseurs s’étaient pointés en travers de son chemin. Mason ne mit pas bien longtemps pour répondre à l’attaque ouverte de l’homme à quelques pas de là ; censé être un collègue, un subordonné, un d’ces types qu’il pourrait aisément foutre en taule dans une autre ville du pays, dans d’autres circonstances, si les lois en lesquelles il avait toujours crues avaient encore un quelconque sens ici. Ça avait vraiment valu la peine, de s’battre pour son pays, d’affirmer sa fierté pour sa Nation, la seule chose vraie et définitive dans son existence ; ici, en plein cœur de ses terres natales, dans ces rues qu’il avait toujours connues, ça n’rimait plus à rien, ça n’voulait plus rien dire, parce qu’un connard nommé Lancaster décidait de faire les choses à sa façon. Et quelle façon. S’il fallait qu’il en soit ainsi ; et ce fut comme si Leinster venait d’envoyer le coup de poing qu’il avait tant retenu : il aurait volontiers balancé une droite en plein dans la tronche de la rousse qui lui servait de collègue. Dans son shérif de mari. Dans tous les petits cons qui se prétendaient être des flics alors qu’ils n’étaient que des assassins qui abusaient de la loi. Dans la tronche de Rayen DeMaggio, qui sortait de nulle part comme un putain de lapin blanc d’un chapeau de magicien. Dans la tronche de Lancaster lui-même, et de tous les péquenauds qui avaient voté pour lui pour qu’il se retrouve dans une telle situation de pouvoir.

Et ce fameux revers du gauche ne fut que le premier d’un long enchainement ; il s’accompagna d’un coup de genou dans l’estomac, de son pied s’abattant au niveau du genou du hunter, avec l’espoir de lui péter une rotule pour le voir boitiller pour le restant de sa misérable existence. Combien de coups reçut-il en retour ? Mason en sentit quelques-uns passer, toute une foule d’entre eux dans ses côtes, alors que le chasseur se retrouvait dos contre le mur de la bibliothèque qu’ils venaient tout juste de quitter. Un placement soigné du coude droit dans la nuque de son assaillant, et le transmutant parvint à l’assommer – sans manquer de l’attraper par les mèches de ses cheveux au sommet de son crâne, éclatant son nez contre la paroi froide du bâtiment. Les hunters à Radcliff, ces petits pantins au service de Lancaster, n’semblaient qu’être habitués à affronter des femmes au foyer et des gens qui n’demandaient rien à personne, préférant largement se cacher à prendre les armes. Callahan, Lancaster, DeMaggio, et il n’savait encore quels noms ; Mason les retenait lentement, les uns après les autres, visant des cibles bien définies auxquelles il vouait autant de temps et d’énergie que c’était possible. Somme toute, ils n’avaient pas vu venir l’offensive derrière les deux gugusses de Washington, envoyés par les polis politiciens de la capitale. L’agent n’eut toutefois pas le temps de savourer sa victoire, l’occasion d’balancer une réplique cinglante, ou même une seconde pour masser ses côtes endolories et laisser l’expression de la douleur passer sur son visage ; celle-ci fut balayer par un juron, qui le poussa à faire volte-face. Le dénommé Ulysse avait réussi lui aussi, à foutre par terre le chasseur qui s’était attaqué à lui – sauf qu’il manquait tristement de la moindre retenue. Evidemment. « Hey, hey, hey ! » il avait lâché le dernier d’entre eux dans un beuglement, significatif de l’agacement qui pulsait dans ses veines, et arrachait l’air à ses poumons. Sans une once de compassion, presque avec la brutalité qu’il réserverait à un énième adversaire, Leinster attrapa l’autre par l’épaule, pour le forcer à s’écarter de sa victime. « C’est bon, tu l’as mis K.O ! Qu’est-c’qu’y’a, tu veux l’tuer peut-être ?! » et dans la pénombre de la nuit, comme si son regard pouvait remplacer toute parole emplie de jugements, Mason dévisagea le jeune homme qui n’avait pas payé d’mine, n’avait pas semblé si impressionnant que ça, une poignée de minutes plus tôt. Ulysse n’avait été jusque-là, qu’un bibliothécaire qui s’mêlait à la foule de tous les autres à Radcliff ; en l’espace de trop peu de temps, il venait de découvrir que c’était un transmutant. Et un gamin avec de graves problèmes de contrôle sur lui-même. Encore un uppercut d’la part de la vie, sûrement ; parce que rien n’pouvait jamais être facile. Encore moins à Radcliff.
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MessageSujet: Re: (ulysse), stumbling on solitude   (ulysse), stumbling on solitude Icon_minitimeMar 5 Jan 2016 - 14:46

Stumbling on solitude
Mason & Ulysse
Au mauvais moment, au mauvais endroit, comme toujours. Il y avait sur lui comme une malédiction, dès qu'une merde se tramait c'était pour sa tronche. Dès qu'il rentrait tard le soir, il se reprenait sur la gueule. C'était même étonnant qu'il ne soit pas mort à l'heure qui est. Pis le voir mort aurait été une réjouissance pour son âme-sœur, une gloire pour les chasseurs et un cadavre de plus à la morgue de la petite Radcliff. Un mutant en moins, quel plaisir ici où les mutants tombaient comme des mouches. Les mots sont vites montés en grade, plus rien n'était contrôlable, même si Ulysse n'avait pas paru très agressif, il avait tenté de son mieux pour contenir sa rage et sa haine. Pas ce soir, pensa-t-il. Existait-il une semaine, un jour, où il n'aurait pas d'ecchymoses sur le visage pour ne faire que vivre ?

Encore une fois, il serait obligé de se battre pour tenter d'avoir un peu de respect. Peut-être que s'il n'avait pas quitté Liverpool, alors il ne vivrait pas tout ça. Mais plus personne n'était innocent dans ce monde, plus personne n'était conciliant et voulant la paix. La guerre devait éclaté parce que les gens le voulaient. Les coups pleuvaient sur sa peau légèrement bronzée. On ne retenait rien et on se défoulait comme si le diable nous habiter. Alors le jeunot frappait et frappait, peu importe où tombaient les coups. Isolde ne serait pas fière de le voir se battre comme ça, mais il n'avait pas le temps de réfléchir, il n'avait pas le temps de faire une bonne stratégie. Ulysse voyait le monde flou maintenant, certainement dû au coup de coude qu'il venait de se manger dans l'arcade. Du sang, chaud, luisait contre sa peau trempée de sueur. Parfois, il avait pu voir que Mason s'occupait plutôt bien du deuxième, mais Ulysse n'avait ni cette carrure, ni cette hargne qu'il avait vu dans le fond des yeux de son compagnon de combat. A force de recevoir les coups, un cri sortir du fin fond de son ventre et Ulysse n'en pu plus de se faire frapper. Il avait réussi à chopper l'autre par son manteau au niveau de ses épaules. A présent au dessus de son agresseur, les positions changèrent et Ulysse ne fut plus l'agressé. Enchaînant une suite des coups dans la tête du chasseur, mais il n'en pouvait plus, la rage et la haine s'entremêlant, il continuait de le frapper. Frapper, plus fort, encore. Le sang glissait entre ses falanges et il ne s'arrêta que lorsque Mason l'en empêcha. Sa voix l'avait tout de suite refroidi et à présent, il n'était plus rageux, loin de là. Ulysse se releva, honteux, meurtri. « Non » murmura-t-il, il n'avait pas l'intention de le tuer. Il voulait juste lui faire peur et il s'était emporté, le côté animal et sombre de lui même s'était emporté. Le jeunot toucha son arcade sanglante et grimaça, le visage perdu et triste. Encore une fois, il allait passé pour l'imbécile qui se mangeait des portes à l'université, enfin, si les autres ne comprenaient pas à quoi tout ça rimait.

Trop longtemps, il s'était laisser faire, trop longtemps. Il n'avait jamais rétorqué jusqu'à ce stade là. Ses mains tremblaient, tout son corps tremblait et il ne put regarder l'autre dans les yeux. Il sculptait des yeux le chassé. « j'pensais pas qu'j'en arriverait là... » murmura-t-il. A un point de non retour. Ulysse regarda alors Mason. « Rentrer... » lâcha-t-il d'une voix sourde. Il fallait mieux rentrer oui. Les deux hommes parcoururent un bout de chemin ensemble, avant de se séparer, était-ce avant ou après la maison d'Ulysse, le bibliothécaire ne s'en souvient plus. Il avait tout de même pris le numéro de téléphone de l'agent, on sait jamais s'il se retrouvait dans la merde, il savait qu'il pouvait faire confiance à cette armoire à glace.
electric bird.



HRP: Merci d'avoir partagé ce rp avec moi, et désolée pour l'attente du dernier post, j'étais en absence mais j'aurais dû te prévenir.(ulysse), stumbling on solitude 2586184574 Je ne compte pas te mpotter pour si peu. En tout cas, ta plume est une source d'inspiration. Tu écris à merveille et ça ne m'étonnera pas si un jour je vois un livre signé Marie-w. (ulysse), stumbling on solitude 3013803170 J'espère vraiment qu'on pourra se refaire un petit rp ensemble, même si je ne suis pas si bonne écrivaine. (ulysse), stumbling on solitude 422354165 (ulysse), stumbling on solitude 803597887
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