Non je n'ai tué personne... Enfin peut-être- | PV Absalon

Anita regardait l'eau rouge qui était teintée par ses mains couvertes de sang. Un soupir lui échappa et elle pencha la tête en avant, quelques mèches cachant son visage. Elle avait encore tué, mais elle ne ressentait rien qu'un énorme vide qui rongeait son âme. Elle se trouvait chez son père et entendait de l'autre côté sa petite sœur Rose préparer le repas du samedi midi. Mais la brune ne resterait pas, comme à chaque fois. Elle avait promis à sa mère sur son lit de mort qu'elle prendrait soin de Rose, pas qu'elle supporterait continuellement son père. Un geste de la main, elle ouvrit le siphon du lavabo et observa l'eau rouge onduler, tournoyer avant de disparaître. Plus aucune preuve de ses méfaits. Rose n'avait rien demandé en la voyant venir ainsi, elle était restée avec les lèvres clauses, mais son regard avait parlé pour elle. Un regard qui disait qu'elle n'approuvait pas forcément ce qu'elle faisait. Comme si Anita avait réellement le choix de choisir sa vie. Elle avait arrêté d'avoir le choix depuis ses quinze ans.

La photographe attrapa un linge et s'épongea soigneusement les mains, elles étaient propres comme un sou neuf et on ne devinerait rien. Un petit coup contre la porte l'informa que Rose était derrière la porte.

« Ani, tu vas rester manger ? »

Anita soupira et se composa un visage normal, souriant et non pas comme cette chose froide qui vivait en elle. Elle ne pouvait pas montrer son véritable visage à sa sœur.

« Non, j'ai du boulot. Une séance photo à développer pour une mariée russe exigeante. »

Et elle ne mentait même pas. Elle avait été effectivement couvrir un mariage. La petite fille en elle appréciait toujours ce genre d'événement tandis que l'Anita adulte n'aimait pas cela. Avec qui pourrait-elle se marier sincèrement ? Une femme qu'elle aimerait ? La bonne blague, son père la tuerait avant qu'elle n'atteigne l'autel et il répandrait ses viscères partout. La tatouée ouvrit la porte, s'approcha de sa petite sœur et posa sa main sur ses cheveux roux qu'elle avait hérité de leur mère, au contraire d'Anita qui avait hérité ses cheveux sombres de son paternel. Elle lui ébouriffa tendrement les cheveux et lui fit un clin d’œil. Une manière de dire que tout irait bien car elle la sentait tendue et inquiète. Elle se doutait bien de ce que pensait Rose, qu'un de ces quatre les transmutants terroristes la trouveraient et le tueraient. Anita ne s'inquiétait pas de cela, elle les tuerait en premier, bien entendu. Elle se l'était promis et n'était pas prête à faillir sa promesse. Un bruit lui fit tourner la tête, c'était son père qui rentrait du boulot.

Les deux Ryan se toisèrent quelque instant et Anita lui fit un hochement de tête pour le saluer avant de filer de la maison. Elle n'aimait pas partager le même espace que son père car elle sentait alors son regard écrasant sur elle et plein de sous-entendu. Les paroles de sa mère tournoyaient sans cesse dans sa tête, la promesse qu'il la tuerait quand plus aucun transmutant n'existerait. Ce jour risquait d'arriver et alors, elle devrait fuir sa propre famille, abandonner Rose et tout ce qui lui était cher. Elle n'avait pas grand-chose, mais la famille s'était sacrée. Elle délaissa le quartier nord de la ville plein de richesse pour se diriger vers le centre. Elle avait toujours l'impression de faire tâche parmi les petits bourges. Dans son impala, elle s'alluma une cigarette, pensive. Anita avait comme un mauvais pressentiment, la tension dans la ville était à son comble.

Elle se gara dans une allée somme toute assez calme et se dirigea vers son petit studio de photographie. Elle n'y exposait rien, elle ne faisait que développer et prendre des rendez-vous. De temps en temps, Anita envisageait d'afficher sur les grands murs blancs certaines de ses photos, mais elle ne le faisait jamais. Probablement par timidité. Elle alla dans la chambre noire pour voir où en était le développement des photographies de mariage. Elle travaillait encore avec de la photographie argentique, n'appréciant que très moyennement le numérique même si elle avait appris à travailler avec, comme tout bon jeune photographe. Anita était occupée avec le papier quand soudainement, la clochette de son entrée retentit. Ah, un visiteur ? Elle fronça les sourcils et sortit de sa chambre noire. Quel ne fut pas son étonnement de voir Absalon Castellanos ! Le shérif de cette ville.

En tant que chasseuse, Anita se tenait au courant de qui était policier ou pas et surtout shérif. C'était toujours bon d'avoir une longueur d'avance sur les forces de l'ordre quand on tuait.

« Shérif Castellanos, que me vaut ce plaisir ? »

Sa voix était relativement basse pour une femme, mais impossible de nier qu'elle n'en était pas une. Même si au premier regard, on pouvait en douter. Ses cheveux coupés courts encadraient un visage aux traits anguleux et légèrement masculins. Elle était habillée d'un simple jeans ainsi qu'une chemise à carreaux aux manches courtes qui dévoilaient ses nombreux tatouages sur ses bras. Elle ne se cachait pas de cela. Son regard vert ressortait comme des pierres précieuses froides sur son visage pâle. Elle portait des boucles d'oreille larges ainsi que de nombreuses bagues en argent aux doigts. Elle s'était construit un personnage, un look qui de prime abord empêchait de croire qu'elle était une chasseuse, une tueuse aguerrie.

no...I never killed...and I'm not lying

Ani & Abe

J’étais tranquillement dans mon lit, rares étaient les jours ou je pouvais rester au lit, au cotés de Karen, ma compagne. Il est huit heure lorsque Judith ma petite dernière se met à pleurer, un « j’y vais ! » sort de ma bouche, contrairement à la plus part des parents, devoir quitter son lit douillet pour aller s’occuper de son bébé me plaît, je ne la vois que rarement avec mon boulot, alors j’en profite dès que je suis à la maison. Je profite également de ma journée de repos pour préparer le petit dèj’, plutôt copieux, il faut, sachant que ma fille de vingt-et-un ans est enceinte, je vous raconte pas le bordel dans la maison. Il est à peine dix heures quand tout le monde est enfin levé, ça fait du bien de se retrouver en famille, de parler, rien que de voir leurs visage me rend heureux. C’était sans compter sur la sonnerie du téléphone qui retentit, Le poste de police m’appelle, un meurtre à été signalé, je me prépare donc, et part à l’adresse qui m’a été indiquée, tout mon bonheur s’étant évaporé à l’instant où mon téléphone avait sonné, pour une fois que je pouvais rester chez moi, il fallait que quelqu’un commette un meurtre…super ! Qu’est-ce que ça va être cette fois-ci, je prie pour que ce soit un meurtre « normal », rien à voir avec les mutants et les hunters, mais un truc du genre, une histoire d’infidélité par exemple…si seulement.

J’arrive dans le quartier sud, c’est dans les résidences qu’un meurtre à été signalé, j’entre sur les lieux du crime, un homme, la trentaine, la gorge nettement tranchée, il est assis sur son canapé, il y’a du sang partout, c’est la voisine qui à signalé le meurtre. Le légiste est déjà là entrain d’analyser la scène. Il vient vers moi « Shériff ! On vous attendait. J’ai eu le plaisir de commencer mon inspection, ne vous en faites pas je n’ai rien touché ! Je peux vous dire que la personne qui à fait ça est un pro. La carotide et la trachée ont toutes deux était tranchées d’un coup sec, notre homme n’as pas mis longtemps avant de se vider de son sang. » Bon et bien à moins que le tueur soit un médecin, on a à faire à un tueur en série. Génial. Je mis mes gants, et commença mon inspection, la victime se nommait Jimmy Collins, il avait trente-et-un ans et vivait seul, rien ne laissait croire qu’il était un mutant, mais ce n’est pas comme si ce genre de truc était marqué sur la tête des gens. Sur la table du salon il y’a un papier avec une adresse et un nom, Anita Ryan, peut-être une connaissance, L’écriture est rapide et tremblante, peut-être que c’est notre tueuse. J’ai pris des cours sur l’étude des écritures à la fac, c’était super chiant, mais au moins j’ai appris quelques trucs. Cet homme était stressé, c’est un fait. Au moins j’avais une potentielle piste, je quittais donc les lieux pour me rendre dans le centre ville, à l’adresse que Jimmy avait écrite avant de mourir.

J’arrive donc à l’adresse, un studio de photographie, je ne vois pas trop pourquoi la victime aurait eu besoin d’une photographe, il n’avait pas l’air d’aimer les photos, et il était solitaire d’après les dires de sa voisine. Enfin bon, il faut quand même aller vérifier et ne pas tirer des conclusions trop vite. Mon métier serait plus facile si j’étais télépathe, ou pré-cog’ enfin un truc du genre quoi, à la place, j’ai hérité du pouvoir de dissimuler des objets…on a vu mieux, mais au moins c’est mieux que, je ne sais pas moi, faire pousser l’herbe plus vite. Quoiqu’il en soit, j’entre, je dois avouer que ce n’est ce à quoi je m’attendais. Je pensais trouver des photos partout, à la place il n’y a que des murs blancs, et surtout il n’y a personne en vue, mais cela ne devrait pas tarder. S’il il y’a quelqu’un il m’a entendu passer la porte. J’attends un peu avant de voir arriver une jeune femme, enfin, je crois, les cheveux courts, et le corps recouvert de tatouage, c’est elle la propriétaire des lieux ? Anita Ryan ? Pas vraiment ce à quoi je m’attendais venant d’une photographe, mais bon, on ne juge pas un livre à sa couverture non ?

« Shérif Castellanos, que me vaut ce plaisir ? »

Oh ? Elle me connait ? Bon et bien je n’ai donc pas à me présenter, c’est cool. « Que me vaut le plaisir » ce n’était pas rare qu’on me pose la question et à chaque fois je voulais répondre « Oh, bah disons que je suis en uniforme un samedi matin, mais je viens voir si je peux être pris en photo, j’ai que ça à faire, et puis ce n’est pas comme si ma famille me manquait alors… » Un jour je répondrais ça, mais d’ici là, il fallait que je reste professionnel. C’était partit pour la petite séance d’interrogatoire. Au moins elle n’était pas partie en courant en me voyant.

« Vous êtes Anita Ryan ? J’aurais quelques questions à vous poser sur un certain Jimmy Collins »

Je la fixais, observant les réactions de la jeune femme, je la voyais mal être une tueuse froide et sanguinaire, mais encore une fois on ne juge pas les gens à leurs apparences.

Anita avait bien effectué son travail, comme à chaque fois. Elle n'avait rien à craindre, on ne trouverait aucune preuve sur la scène. Elle savait aussi qu'elle avait oublié une carte. Mais sa carte de visite n'était en rien une preuve, c'était du pur hasard. Anita avait fait en sorte que Jimmy Collins ait sa carte. Elle l'avait abordé un jour, un brin charmeuse en disant qu'elle avait une belle tête comme on n'en voyait plus chez les jeunes. L'homme avait été méfiant au début, mais à force de patience, la photographe l'avait eu. Cela n'avait pas été facile, bien loin de là. Encore moins jouer la fille hétérosexuelle intéressée. Mais pour avoir un mutant, il fallait parfois ne reculer devant rien et elle, elle n'avait pas hésité une seule minute. Par chance, Anita n'avait pas eu à coucher avec lui. Pas assez de temps ensemble, elle avait joué la carte de la fille sage même si elle était tatouée. Tout le monde croyait que les tatoués étaient olé olé et sans valeur qui tenait la route. Même s'il fallait bien avouer que de temps en temps, elle s'offrait du beau temps sans vraiment réfléchir.

Mais là n'était pas la question. Elle avait le shérif chez elle et elle ne devait pas paniquer. Elle pouvait le faire, elle y arriverait, elle le savait. La brune ne s'était juste pas attendue à ce qu'il soit aussi rapidement chez elle.

« Je vous écoute. Je dois avoir encore un café froid quelque part ou un soda. »

Dit-elle calmement. On n'était pas chez elle. Elle n'aimait pas recevoir les gens chez elle, au moins dans son studio, elle avait l'impression de parfaitement gérer. Probablement n'était-ce pas le cas, mais elle s'en fichait bien. Le sentiment de sécurité qu'elle ressentait lui donnait un peu plus de courage. Mais tout ce débat intérieur, toutes ces pensées ne se lisaient pas sur son visage. Son visage restait froid et harmonieux. Elle se rendit jusqu'au petit frigo et en sortit un soda et un café froid. Elle était fanatique de la caféine sous toutes ces formes. Cela avait tendance à bien maintenir ses sens en éveil sans la mettre complètement sous tension. Anita trempa ses lèvres dans le soda avant d'en prendre une plus grande gorgée.

« Jimmy Collins est venu me voir pour un travail de photographie. »

Dit-elle calmement et elle ne mentait pas. Il était effectivement venu vers elle pour se faire photographier. A force de le charmer, elle avait obtenu un petit bonus qui allait bien pour sa couverture. Elle s'était rendue compte en discutant avec ce transmutant que c'était parce qu'il voulait transmettre quelque chose. Apparemment, il avait subi une perte récente et n'avait pas supporté se retrouver sans rien. Alors il avait désiré se figer dans le temps. Rien dans tout cela n'avait paru ridicule à la photographe. C'était quand elle s'était mise à discuter en profondeur avec lui qu'elle avait commencé à l'étudier un peu mieux. A force de l'observer et sans rien lâcher durant des semaines, elle avait découvert qu'il possédait un pouvoir. Le pouvoir qu'il pouvait rendre une surface dure en une surface glissante comme du miroir. C'était d'une banalité renversante me diriez-vous, mais pour elle, c'était la marque du mal. Alors, un jour, elle l'avait tué. Elle l'avait laissé voir son visage, convaincue que de toute manière on ne la coincerait pas. Ne pas laisser de trace aurait été suspect car Jimmy Collins avait été vu chez elle.

Alors, elle avait laissé sa carte pour laisser ce très cher shérif venir la visiter et boire un coup. Elle avait même dans l'idée de le diriger vers une fausse piste, mais pour cela, il fallait être patient. Elle aimait faire délier les langues à force de discussion douce.

« Un type banal je dirais. »

Dit la brune en penchant la tête de côté et en le détaillant, le visage toujours aussi froid. Elle la détailla discrètement, il avait l'air d'un gentil gars, mais elle n'irait pas parier là-dessus non plus. Elle ne lui dirait pas qu'elle avait fait croire à Jimmy qu'elle l'appréciait, voire qu'elle en tombait amoureuse. Ceci, ce n'était dit nul-part normalement. Elle avait effacé toute trace de son passage.

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Ani & Abe

J’étais plutôt content d’avoir enfin une affaire, même si quitter ma famille ce matin m’avait vraiment saoulé, je n’étais pas relayer à la paperasse pour éviter de me retrouver dans le viseur. Mon seul problème maintenant c’était que ma seule piste pour le meurtre de Jimmy Collins était une jeune femme photographe qui semblait tout sauf une tueuse. J’étais arrivé depuis seulement quelques minutes que la jeune femme m’avait déjà proposé un café…froid certes mais un café. J’étais plus du genre à aimer un bon café noir bien chaud mais bon… Au moins elle était courtoise, sauf si ce n’était qu’un je et dans ce cas, c’était une bonne actrice. Je commençais donc, avec le café à la main, à lui poser des questions.

« D’où connaissiez vous cette homme ? »

Bon, c’est vrai que la réponse risquait d’être plutôt évidente, elle était photographe, la victime ne serait pas venu la voir pour apprendre à cuire un poulet.

« Jimmy Collins est venu me voir pour un travail de photographie. »

Il fallait s’y attendre, je sent que résoudre ce meurtre n’allait pas être une mince affaire, la seule piste était une jeune femme, et il n’y avait rien d’autre dans la maison de Jimmy qui indiquait qu’il côtoyait quelqu’un d’autre, ce mec était vraiment un hermite, je n’avais aucune idée de comment trouver le tueur, et j’espérait vraiment que cette fille allait m’aider. Je sentais mon portable vibrer, un message d’un de mes officier qui m’apprenait qu’il y’ a six mois la femme de monsieur Collins était morte d’un cancer. Bon, pour résumer, ce mec n’avait pas de chance ! En soit l’info que je venais de recevoir ne me servait à rien, au final, j’avais quelque chose en plus mais j’en étais toujours au même point. Ce n’est pas avec ce genre d’infos que j’allais résoudre un meurtre. Si seulement l’officier pouvait fouiller dans son passé, me trouver un ennemi, quelqu’un capable de faire ça. C’est pas une photographe qui allait être capable de couper une gorge de façon chirurgicale, enfin, le contraire serait étonnant.

« Vous êtes pour le moment la seule personne qui lui est relié. Vous pourriez me dire comment il était ? »

Quelque chose d’utile si possible, peut-être le connaissait-elle un minimum, pour me dire qui il fréquentait, qui était ces amis, ces ennemis, les lieux qu’il fréquentait.

« Un type banal je dirais. »

Bon…niveau utilité, j’ai déjà vu mieux. Et puis un mec « banal » a de la famille, des amis, des gens qui le connaissent, qui peuvent potentiellement vouloir le tuer, leur seule relation n’est pas une jeune femme recouverte de tatouage, photographe. Il doit bien y’avoir plus quelque part.

« Rien d’autre, vous savez qui il fréquentait ? Vous étiez proche de lui ? Avait-il des ennemis ?»

La pauvre, je la noyais sous des questions, aux quelles elle ne pourrait sûrement pas me répondre, mais bon… Qui ne tente rien n’a rien, et je devais faire mon boulot. Même si les trois quart de la ville ne m’en croyaient pas capable, je pouvais y arriver ! Il le fallait !

» un jour, peut-être, pourrais-je enfin m'autoriser à vivre.. (emiko park)
» Te voilà enfin (hot)
» Vous rejoindre ? Peut-être.
» Absalon ≈ 198-518-966
» (Absalon) It feels good...

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