On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius.
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Sujet: On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius. Mar 14 Juil 2015 - 23:49
On attendra l'hiver
Marius C. & Alexis J.
"Do you ever fell like as let you down… Are you negative, drowning in regrets? Cause I'd be there for you." La batterie puis la guitare, ensuite cette voix rocailleuse. Ces paroles qui lui réchauffèrent le cœur déjà bouillant. Alexis n'aimait pas les chansons très électroniques pour courir, pour se motiver. Elle aimait la légèreté des musiques avec une guitare sèche et une voix qui régnait tel la reine blanche à Narnia. Lors de ses efforts physiques la jeune femme aimait être seule avec ses pensées afin de pouvoir parcourir chaque centimètres de son intimité sans interruption. En tant que gérante d'une épicerie, il était fort rare qu'elle soit seule. Les petites vieilles venaient toujours pour une brique de lait ou quelques œufs, ou simplement pour sortir de chez elle et raconter un peu se qu'il se passe dans leurs vies. Les jeunes pour venaient pour des bonbons, les adultes, la plupart du temps, des serviettes hygiéniques. Eh oui. C'était drôle mais pourtant une banale réalité. Le produit qu'elle vendait le mieux était bien celui-là, produit d'hygiène exclusivement féminin mais qui était vendu aux femmes comme aux hommes. Ces derniers devaient certainement se faire mener à la baguette par leur femme ainsi donc, ils étaient de corvée pour ce supplice, au revoir dignité. Ca la faisait toujours sourire lorsqu'elle devait faire des commandes ou encore établir quels produits seraient soldés. Aujourd'hui, elle pouvait enfin souffler, ralentir la cadence, sentir son corps vivre et son cœur battre et ses pensées divaguaient.
En ce moment, une autre jeune femme lui préoccupait l'esprit au point de faire n'importe quoi. De mal faire son travail, de péter des assiettes car trop songeuse. Alexis détestait se qu'elle vivait en ce moment même, elle ne se rendait peut-être pas compte de la chance qui lui souriait, de la main qui était tendue vers elle. Un peu de compagnie, d'affection, d'amitié et supposons plus. Quelqu'un a qui parlé, quelqu'un a qui offrir des cadeaux, une personne avec qui elle pourrait danser en sous vêtement sans problème. C'était ça le bonheur et pour le moment, il n'y avait qu'une petite éclaircie qu'elle interprétait malhabilement.
Alexis court souvent pour exorciser sa peine, pour oublier sa vie et pour parfois se tuer en bousculant des habitants de Radcliff. Le vol plané qu'elle a fait était bien plus que magistral, loupant une bordure elle s'était comme élancée dans le vide, volant dans le ciel. Tentant désespérément de rester en vie, elle empoigna un Radcliffois. Mais rien n'y fait, elle était bien trop malhabile pour s'en sortir bien. Le jeune homme qu'elle n'avait pas eu le temps de voir était à terre et elle atterrit à moins d'un mètre de lui en se tordant de douleur. Des bruits indistincts sortant de sa gorge montraient à quel point elle devait avoir mal. Alexis avait eu comme un blanc lorsqu'elle s'étala sur le sol, elle avait comme un trou noir, c'est la douleur qui lui faisait reprendre connaissance. Cette douleur lancinante était si dure que la blondinette crut être sur le chemin du paradis. En revenant de son inconscience, la douleur fut plus simple à déterminer. Son bras était tordu sous elle. Même si elle n'était pas comme la plupart des américains, c'est-à-dire obèse, elle l'avait comme écraser.
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Sujet: Re: On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius. Dim 19 Juil 2015 - 20:24
tu pouvais pas faire attention ?
Je crois qu’en théorie je suis supposé être, là maintenant tout de suite, au fond de mon lit. En théorie. Mais comme ceux qui me connaissent bien le savent, je ne suis pas très très porté sur la théorie et bien plus sur la pratique. Et la pratique en l’occurrence consiste en une rééducation violente et forcée, autrement dit : quelques minutes de marche en béquilles dans les rues enneigées. A la base j’étais parti pour marcher jusqu’à mon ancien appart mais même moi je ne suis pas assez stupide pour ne pas me rendre compte que je ne vais pas tarder à m’effondrer. J’ai le souffle court en quelques poignées de secondes à peine malgré toute la puissance que peuvent héberger mes bras. Ma main meurtrie y est pour quelque chose en même temps. Je ne l’ai pas prise en compte lorsque je me suis levé de mon lit pour me traîner dans le couloir, puis dans l’ascenseur, puis dans le hall, puis à l’extérieur de l’hôpital. Je ne devrais pas être là, à patauger dans la neige. C’est stupide, c’est inconscient. C’est totalement moi. Un petit sourire et me voilà adossé à un mur pour souffler. Ca me tue d’être aussi peu endurant. Ca me tue d’être aussi faible, d’être aussi… je secoue la tête. Haut les cœurs, Marius, et en avant pour l’escapade, autant en profiter un maximum avant que ton frère ou les infirmières te retrouvent et te promettent de te découper en morceaux la prochaine fois que tu fais ça ! J’éclate de rire rien que d’y penser avant de consulter mes messages le temps de reprendre mon souffle et de choisir une destination. Je ne suis qu’à quelques rues de l’hôpital mais déjà ça me dépayse et c’est tant mieux : je ne supportais pas de rester enfermé dans ma chambre, dans le couloir aseptisé. Je suis un hyperactif et plus encore, j’ai toujours détesté le confinement quel qu’il soit : mental, physique, psychologique. Et l’idée de rester plus de deux jours dans un même endroit sans avoir ne serait-ce que le droit de sortir… non merci, très peu pour moi.
Au bout de cinq minutes, je reprends ma lente progression dans la neige, cherchant par tous les moyens comment réussir à ne pas hurler de douleur à chaque pas faisant pression sur l’immense bandage qui enveloppe ma main. Putain mais il aurait pas pu se contenter de me casser le nez, le connard ? Pourquoi la main, merde, pourquoi ma main ?! Je l’aimais bien, cette mimine. Je grommelle quelques jurons dans ma barbe en avançant. En théorie, je devrais être au fond de mon lit, ouais. Et même s’il me venait l’idée de me promener, je devrais toujours en théorie me trouver dans un fauteuil pour ne solliciter ni ma main, ni ma jambe. Et là, je fais un merveilleux combo avec des béquilles. Malin, Marius. Je vais me faire tuer lorsque je vais rentrer. Et non, je ne compte pas dormir sous un pont pour repousser la confrontation. C’est bien fait pour eux, ils n’avaient qu’à pas m’interdire formellement de sortir, parce que forcément ça a suffi pour m’en donner l’idée. Donc c’est de leur faute, pas de la mienne, si je fais joujou dans la neige alors que je suis convalescent, en voilà la démonstration parfaite. J’essaye de faire toute la liste des choses que je compte faire pendant ces minutes de liberté volée lorsqu’un choc me projette au sol dans un hurlement de douleur. Lorsque j’ouvre les yeux, je suis à plat dans la neige – c’est froid – et j’ai une fille sur moi – c’est chaud – ou plutôt à quelques mètres de moi – c’est plus froid que chaud du coup. Et je ne suis pas le seul à gémir : de toute évidence elle a douillé elle aussi. J’essuie les larmes de douleur qui ont perlé de mes yeux en me remettant assis et en cherchant autour de moi et mon portable, et mes béquilles, et le reste de ma santé mentale. « Mais vous êtes totalement tarée ma parole, vous ne reg… » Je me remets debout sur une jambe pour m’approcher d’elle en sautillant. Je fronce les sourcils devant le côté incongru de sa position. « T’es vivante ? » Du bout de ma béquille, en équilibre sur ma jambe valide, je lui tapote les côtes. « Allez, debout, tu vas attraper froid si tu restes allongées dans la neige. Heureusement qu’elle était là, d’ailleurs, pour amortir le choc. »
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Sujet: Re: On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius. Lun 27 Juil 2015 - 22:26
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"Mais vous êtes totalement tarée ma parole, vous ne reg…." La douleur partait et revenait encore plus rude qu'auparavant. Les yeux fermés, la jeune femme tenta de se remettre de sa douleur, mais ce fut impossible pour le moment. Impossible de respirer, impossible de crier, impossible de parler. Elle était telle une étoile de mer qu'on a jeté sur une poêle brulante. Bouffonne. La prochaine fois, tu arrêteras de courir dans la ville. Son subconscient essayait de la faire réagir mais la peine et la souffrance était trop forte. Insupportable. Comme elle. "T'es vivante?" dit-il. C'était un homme, un jeune homme. Super, elle n'avait pas tué un vieux qui avait fait un infarctus juste après la chute, pas de meurtre, pas de prison; cool... Encore une preuve que son inconscient la voulait vivante et réactive. Concentrée sur sa respiration, Alexis fit des progrès et acquiesçait au jeune homme. Vivante, vivante, à moitié niquée ouais. Cependant, c'était une voix qu'elle connaissait. Super, elle avait niqué un de ses "nombreux" potes. Se haïssant, elle sentit alors une petite sensation au niveau de ses côtés. "Allez, debout, tu vas attraper froid si tu restes allongée dans la neige. Heureusement qu'elle était là, d'ailleurs, pour amortir le choc."
Un sourire fendit légèrement les lèvres de la jeune femme, qui se releva de sa main valide. S'asseyant comme un enfant qui vient de faire une chute sur son cul. Elle prit le temps de lever les yeux vers le jeune homme. Tout en faisant cela, elle ajoutait [color:a3c8=#indianred]"Je suis désolée, j'ai pas réussi à frei…" Reconnaissance de l'individus et bim! "Marius!" Dit-elle avec ce qui se voulait être un large sourire mais qui ressemblait plus à une grimace du grinch. C'est en voyant la continuité de son bras que son visage s'empourpra. "C'est moi qui t'ai fais ça?" Ses yeux s'écarquillèrent, puis elle eut à nouveau cette douleur qui se faisait oublier parfois. Un cri sortit du fin fond de la gorge de la jeune femme. C'est à ce même moment qu'elle examina pour la première fois sa main qui avait triplé de volume et qui était légèrement bleue, aussi dû au froid. Alexis regarda sa main, puis l'état de Marius, puis sa main, puis Marius à nouveau. "Faut que je t'amène à l'hopital!" Apparemment, elle avait dû taper le mur de son crâne pour ne pas comprendre qu'il était déjà blessé avant le carambolage, au vu des béquilles. Que ce n'était pas sa faute, mais non. Ni une, ni deux, elle se releva, magnifique évolution du canard. Elle se tenait alors en équilibre, les fesses trempées, en fait, il n'y avait plus grand-chose de sec sur elle mais qu'importe. Sortant de son blouson, elle composa alors le numéro des urgences de l'hôpital. Oui, en tant que bonne alcoolique, elle avait sauvegardé le numéro dans son répertoire. Elle ne remarqua presque pas que le jeune homme tentait d'en placer une. Elle était tellement à l'ouest que tout ce qui compter pour elle était de faire soigner le pauvre gars. "Oui…. C'est Alex. Oui, encore moi, j'pense que je viens de péter la jambe à quelqu'un et j'aurais besoin de vous….?" Elle parlait vite, paniquée, comme toujours. "Merci, on vous attends." Elle plongea le téléphone dans sa poche et le regarda, avant de venir le soutenir. "Je suis trooooop désolée de t'avoir fais ça, Marius… Vraiment, je sais pas ce qu'il s'est passé…" Ses joues étaient rosies par le froid et par la honte, elle n'arrivait même pas à le regarder dans les yeux.
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Sujet: Re: On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius. Ven 31 Juil 2015 - 16:25
tu pouvais pas faire attention ?
J’ai du lire ça dans un manuel pour sauveteurs secouristes, un truc dans le genre : toujours vérifier en premier lieu que la personne est encore en vie. Bon, après une sombre histoire de protection et d’élimination des risques directs, mais l’idée principale c’était que avant de faire du bouche-à-bouche (ma partie préférée) il fallait s’assurer que la personne était encore vivante. C’est pour ça que je me retrouve à lui caresser les côtes du bout de ma béquille. A elle. Une fille. J’aime bien quand les filles me tombent dessus mais là, j’ai l’impression que ce n’était pas son intention première ce qui rend la chose nettement moins sympathique. Sans compter que son bras a un angle bizarre, qu’elle gigote misérablement et qu’elle semble avoir mal. Bien. Je ne suis pas le seul des deux à avoir douillé, c’est plus équitable comme ça. Je m’appuie sur ma béquille en attendant qu’elle se relève. J’espère qu’elle n’a rien de grave, ce serait bien ma veine. Surtout que bon… je commence à m’inquiéter. Et mon portable est trempé et en convalescence dans ma veste. Finalement, elle bouge et j’interprète ça comme un oui. Je souffle de soulagement. « Du coup, tu comptes restée allongée ? » Ma question est moqueuse, mais pas méchante : juste taquine au final parce que je suis incapable de l’aider à se relever et qu’elle ne va pas tarder à se les geler grave. Pas que ça me dérange particulièrement de tenter de la réchauffer par tous les moyens, j’ai un sens aigu du sacrifice que peu de gens comprennent, mais bon : je ne suis pas en état pour faire le pied de grue trois heures. Finalement, je finis par voir sa tête et un sourire. Oh, mais je la connais ! Elle s’assoie, je sautille sur ma jambe valide pour garder l’équilibre et chercher autour de nous un endroit où m’adosser pour me reposer un peu. "Je suis désolée, j'ai pas réussi à frei… Marius!" Je lui souris dans un petit rire. « Bien, ton cerveau n’a pas été touché ! Content de te voir Alexis, mais la prochaine fois, préviens-moi avant de me sauter dessus. » Je lui fais un petit clin d’œil complice en réponse à son sourire, recule d’un pas en clopinant et finis par m’adosser au mur le plus proche. "C'est moi qui t'ai fais ça?" Fais ça quoi ? Mon jean trempé ? Mon plâtre ? Mon bandage à la main qui… merde. La plaie s’est rouverte, le bandage a une jolie teinte rosée. C’est pour ça que j’avais mal… et son hurlement me fait bondir et écarquiller les yeux. J’oublie presque ma jambe lorsque je me décolle du mur et reviens vers elle. « Alexis ! » Sa main a vraiment une sale tronche. Et elle aussi. Et… "Faut que je t'amène à l'hopital!" Quoi ? « Non, non, faut que TOI tu ailles aux Urgences, t’as vu ta main ? » Je manque de perdre l’équilibre en désignant sa main d’un index effaré. La voilà qui sort son téléphone avant que je ne puisse l’en empêcher. « Nan, n’appelle personne, c’est pas la peine qu… » "Oui…. C'est Alex. Oui, encore moi, j'pense que je viens de péter la jambe à quelqu'un et j'aurais besoin de vous….?" Okay, cause toujours tu m’intéresses. J’agite ma main devant son visage. « youhou, je t’ai dit que c’était pas la… » "Merci, on vous attends." Je boude. Vraiment. La douleur, j’en ai rien à branler parce qu’avec les antidouleurs de pacotilles qu’ils me filent, et bien j’ai mal continuellement. C’est latent, c’est discret, mais c’est là. En revanche, elle, elle doit sacrément douiller. Et je boude, aussi, parce que j’avais enfin réussi à voler quelques heures de liberté et qu’elle vient de tout foutre en l’air parce que Madame s’affole. "Je suis trooooop désolée de t'avoir fait ça, Marius… Vraiment, je sais pas ce qu'il s'est passé…" Mais elle a fumé quoi ? « Ma parole, soit t’es bourrée, soit tu planes totalement ! J’étais déjà en béquille, t’as juste rouvert une plaie, c’est pas la mort, pas la peine d’appeler tous les médecins du coin pour ça. » Je lève les yeux au ciel. « Ca va ta main ? C’est elle qui est inquiétante bordel. Et sois pas désolé pour ça ! » Elle a l’air inquiète et je déteste lorsque les gens sont inquiets pour moi. Ca ne me semble pas vraiment naturel, à la base, et aussi c’est enquiquinant, autant pour eux que pour moi. De ma main libre – pas facile à trouver, entre celle qui est bandée et celle qui tient la béquille… j’ai choisi la main bandée – je la force à me regarder. « Tu m’as rien fait de mal, compris, tu m’as juste surpris. J’étais déjà amoché avant. » Elle me soutient pour que je reste debout. On est proche, très proche. Et je l’apprécie beaucoup. Le visage d’Astrid me percute avec force, je ferme les yeux en me mordillant la lèvre. Change de sujet, Marius, vite. Et trouve-toi un endroit où s’asseoir. Un banc à quelques mètres fera l’affaire. « On s’assoit ? » Je m’écroule sur le bois recouvert de neige – avoir le cul un peu plus ou un peu moins trempé de toute manière… - avant de dire la première chose qui me passe par la tête : « Pourquoi tu courais ? »
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Sujet: Re: On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius. Dim 30 Aoû 2015 - 22:27
Alexis n'avait même pas laissé le jeune homme parlait. Non, elle était bien trop traumatisée, enfin, c'est un grand mot. Autant dire qu'elle n'aimait pas faire du mal aux gens, elle se sentait incapable de faire quelque chose de bien comme toujours, elle était dépassée par les évènements. Tout était bon pour qu'elle se flagelle. Elle n'était jamais assez bien et tout ce qu'elle faisait n'était que conneries après conneries."Ma parole, soit t'es bourrée, soit tu planes totalement ! J'étais déjà en béquilles, t'as juste rouvert une plaie, c'est pas la mort, pas la peine d'appeler tous les médecins du monde pour ça." Bourrée, non, c'est pour ça qu'elle court; planer c'était totalement pas possible. Pas son truc. Alexis mordit sa joue intérieure puis sa lèvre. "Tu es sûr que tu vas bien?" Elle avait des petits yeux de chien battu, cette expression qu'elle avait acquis depuis l'agression. L'impression de faire toujours tout à l'envers, d'être inutile. "Je suis tellement, tellement, tellement désolée, j'ai toujours la tête en l'air… C'est entièrement ma faute." Alexis, ta gueule, se dit-elle puis elle ferma les yeux respirant régulièrement. "Ca va ta main? C'est elle qui est inquiétante bordel. Et sois pas désolée pour ça." Sa main. Alexis baissa alors son regard sur sa main qui pendouillait et ce regard réveilla sa douleur. "Ah ouais…" Pas mal, belle connerie, chapeau bas la blonde. "Euh… Oui, ça va." Une grimace lui tordit le visage. "Tu m'as rien fais de mal, compris, tu m'as juste surpris. J'étais déjà amoché avant." Elle devait toujours avoir une tête de victime, car il s'occupa de la détendre. Alexis prit la main meurtrie de sa main intacte pour la placée contre son ventre, formant ainsi une sorte de barrière pour ne pas se refaire mal.
"On s'assoit?" Alexis acquiesça la tête et chercha du regard un banc qui ferait l'affaire mais rien à l'horizon, alors elle s'adossa contre le mur. "Pourquoi tu courrais?" prise de court, elle sortit la première chose qui lui passa à l'esprit. "Pour ne pas boire." Vérité, était-ce la douleur ou juste son inattention, qui parlait, elle ne saurait le dire. Elle se rattrapa aussi tôt qu'elle le put en riant, puis en le regardant dans les yeux. "Pour me muscler, quoi d'autres? Puis visiblement c'est à la mode les gens super écolo et healthy." Elle eut un tendre sourire. Sa gêne se voyait au niveau de ses joues, rouge, écarlate. On pouvait confondre ça avec son sport intensif.
Au loin on entendait une douce petite sirène, celle du gars qu'elle avait appelé. Ils voulaient s'asseoir mais la voiture était déjà là. Elle n'avait toujours pas idée de l'importance de son erreur. Elle fit signe au conducteur comme elle le put et eut un soupire de soulagement. "On pourra se faire soigner rapidement au moins…" Bien qu'elle n'ait pas à expliquer, Marius devait avoir compris qu'elle était une "habituée" de l'hopital pour qu'on envoie une voiture assez simplement et qu'un simple appel réussissait à faire bouger le monde. Cependant, elle n'était pas encore prête à tout révéler et encore moins à un inconnu. Pour mieux comprendre son ami, Alexis releva la tête et vu cette moue insatisfaite sur la tête du jeune homme. "j'ai encore fais quelque chose de mal hein?" La petite ambulance ne semblait pas réjouir le jeune homme.
Hey ho:
Omg, c'est tellement pourri ce que je t'ai fais, je suis désolée, je m'appliquerais plus pour le prochain post. Désolée, désolée pour ça.
Marius Caesar
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Sujet: Re: On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius. Jeu 17 Sep 2015 - 12:09
tu pouvais pas faire attention ?
J’ai mal. Ca douille un peu, là. Déjà que je ne suis pas supposé être à l’extérieur de ma chambre, à l’extérieur de l’hôpital, mais en plus j’imagine que je ne suis pas supposé non plus me faire renverser par des gens pour les envoyer aussi à l’hôpital. Surtout quand la gens en question je la connais bien, voire très bien, malheureusement pas trop bien si vous voyez ce que je veux dire. Alexis. L’une des rares filles que j’ai décidé de draguer et qui ne veut pas de moi pour une raison qui m’échappe totalement, d’ailleurs. Elle est bourrée, elle plane ou elle a fumé quelque chose pour penser que c’est notre petite rencontre brutale qui m’a foutu dans un plâtre ? Je m’inquiète, fronce les sourcils. Est-ce qu’elle va bien ? "Je suis tellement, tellement, tellement désolée, j'ai toujours la tête en l'air… C'est entièrement ma faute." Je secoue la tête. J’en ai rien à faire qu’elle soit désolée vu que je ne lui en veux pas pour ça. En fait, c’est plutôt pour avoir appelé des gens que je lui en veux. Et même ça, vu sa tronche et surtout la tronche de sa main… il faut qu’elle aille à l’auspice. A l’hôpital. "Ah ouais…" Hein ? Mais… Je la singe. Et pour une fois, je suis pas blagueur ou amusé mais bel et bien exaspéré. « ah ouais… t’es totalement out là, Lexis, qu’est ce que t’as pris cette fois ? » "Euh… Oui, ça va." Mais elle se fout de ma tronche ou ça se passe comment, là, dans son crâne ? Elle croit quoi, que je vais avaler un ça va alors qu’elle semble douiller sévère et que… je fatigue. Un peu.
Et je crois que mes antidouleurs ou plutôt l’absence d’antidouleurs nuit sérieusement à mon sens de l’humour. On s’assoit ? Le banc le plus proche me tend le bras et je m’y écroule avec toute la grâce qu’on me connait et qu’on admire chez moi, rappelant davantage l’hippopotame que la plume gracile. Je ne vais pas pouvoir me déplacer des masses, de toute manière, donc autant attendre ici, avec Alexis, qu’on vienne nous ramener dans l’enfer des murs blancs et de la pression paternelle. Je vais me faire pourrir, je vais me faire tellement pourrir que j’ai envie de me pendre. Mais en même temps… je ne vais pas laisser Alexis toute seule : même si elle a des goûts de chiotte niveau mecs, elle reste une amie. "Pour ne pas boire." Hein ? Soit elle fait comme moi : elle dit la première chose qui lui passe à l’esprit et peu importe si ça a du sens ou non, soit… c’est juste la vérité. Elle se reprend, mais je fronce les sourcils : je suis un expert dans le genre du je dis ce que je pense avant que mon cerveau ne puisse censurer les informations. On ne me la fait pas aussi facilement. "Pour me muscler, quoi d'autres? Puis visiblement c'est à la mode les gens super écolo et healthy." J’hausse les épaules. « Pourquoi tu bois, dans ce cas ? Si tu veux être super écolo et healthy, comme tu dis ? » Oulah… je suis un peu trop sérieux, là. Il faut que je rajoute une connerie, sinon les gens vont commencer à croire que je peux potentiellement être un peu adulte par moment, et ce serait ruiner des années et des années de travail acharné pour me décrédibiliser. « Si tu veux faire un sport intelligent, je peux facilement te coacher, dans un lit, tu vois le genre… » Je lui fais un petit sourire amusé, histoire qu’elle comprenne que c’est une invitation à sourire, pas forcément à autre chose. Que c’est juste normal chez moi de sortir ce genre de phrases.
Mon sourire ne résiste cependant pas à mon soupir de désespoir lorsqu’une autre mélodie se fait entendre. Je boude. « T’aurais vraiment pas du les appeler. Je vais me faire pourrir… » "On pourra se faire soigner rapidement au moins…" Ah… Ahah… « Soigner, engueuler, ce sont des synonymes pour toi ? Je sais pas toi, mais… » "j'ai encore fais quelque chose de mal hein?" J’hausse les épaules, de toute manière, l’ambulance est déjà là. « Laisse tomber, c’est juste que… » Le regard glacé de l’ambulancier se darde non pas sur Alexis mais sur moi en premier. « Monsieur Caesar… vous n’êtes pas supposé être dans votre lit, immobilisé ? » Je lui offre une moue faussement désolée. Et un doigt d’honneur destiné autant à lui qu’à son monsieur Caesar digne des plus grands Marius déçus de mon connard de paternel qui a du les payer pour me faire la morale. Je désigne Alexis du menton. « Te fais pas d’illusion, mec, c’est elle qui faut emmener, moi, j’ai ma promenade à finir. » Pas question que je retourne maintenant à l’hôpital, j’ai envie, j’ai besoin de prendre l’air. Je rentre la tête dans les épaules alors qu’un petit vent glacé me rappelle que je suis tombé dans la neige et que je suis trempé. Glacé. Frigorifié. Merde.
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Sujet: Re: On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius. Dim 20 Sep 2015 - 19:54
On attendra l'hiver
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Les gaffes étaient le quotidien de la jolie blonde, au travail comme dans la vie de tous les jours. Un vrai aimant à catastrophe, Marius n'était vraiment pas sorti d'affaire avec elle dans ses amis. En plus d'être miss catastrophe par excellence, la jeune femme ne semblait pas si douée que ça avec les humains. Beaucoup de personnes ne comprenait pas trop son univers, parfois enfantin, parfois torturé. Pauvre folle dans un monde qui ne la comprendrait jamais. Même ses relations avec son frère n'étaient pas si belles. Enfin, tout ça pour dire qu'il était normal de ne pas comprendre l'Alexis à la perfection.
« Monsieur Caesar… vous n’êtes pas supposé être dans votre lit, immobilisé ? » « Ah... J'ai compris... » murmura-t-elle en hochant la tête, et rougissant de la bourde faite. « Te fais pas d’illusion, mec, c’est elle qui faut emmener, moi, j’ai ma promenade à finir. » Alexis hocha la tête afin d'acquiescer avant de nier tout ce qu'elle venait de faire et lança un regard étonné à Marius. D'un geste de la main, la jeune femme fin comme un aparté entre le soignant et les deux blessés. « Il faut que tu viennes, Marius... Même si tu n'as rien, tu vas galérer à rentrer à l'hosto à pi... à béquilles ! » Johnson tentait de se rattraper comme elle le pouvait face à son ami. Sachant que si elle s'excusait encore une fois, il allait partir, elle le supplia du regard. « Imagines que je meurs dans l'ambulance, ça sera ta faute ! Parce que tu ne m'as pas prêter soutient... » Elle secoua la tête comme pour se donner un peu de conviction. Ses mains, toujours l'une contre l'autre, étaient rigides comme de la pierre, avec ce froid. C'est peut-être ça aussi qui atténuait la douleur. C'est en baissant les yeux vers son mal, qu'Alexis vit la couleur de ses mains et celles de Marius. « Puis de toute façon, tu es gelé, viens... » Puis sur le ton de la confidence, elle vient lui glisser à l'oreille. « J'te ferais sortir quand tu veux... Une habituée des bâtiments c'est mieux que d'être seul non ? » Elle lui lança un sourire avant d'aller dans la petite voiture de service. Glissant un mot au conducteur, Alexis tapota la banquette à côté d'elle avec son petit sourire. « Bon, il va se magner l'indécis ! » « Damien ! » gronda Alexis à l'intention du chauffeur. « Regardes-toi, un peu... T'as la carrure de King Kong, faut vraiment que tu apprennes à être plus doux, tu fais peur à tout le monde comme ça. » Ses sourcils étaient froncés, connaissant tout le personnel de l'hôpital, Alexis pouvait se permettre ce genre de remarques. Elle les connaissait comme des amis, connaissait leur petites histoires, leur point faible... Ca sert une cure de désintox à Radcliff. « Regarde-moi ce petit oisillon, pour lui t'es un aigle qui veut le bouffer, c'est pas ça très réconfortant tout ça. » La blondinette avait une voix douce, tout le temps, elle s'appliquait à ne jamais crier, jamais faire d'intonations qui laisser paraître la colère ou l'ordre. Simplement des conseils.
Une petite femme, brisée mais qui cherche toujours le plus beau chez les autres, c'était ça Alexis. C'était la fantaisie qu'il n'y avait pas dans le quotidien du monsieur et madame tout le monde. C'était cette personne qui perdait pied, cette personne qui te faisait croire que tout était possible, même les licornes.
Après ses mots envers le conducteur, elle appuya sa tête contre le siège. « Ne le fais pas pour toi, mais pour moi. J'y vais toujours seule là-bas... » si ce n'était par la course, c'était pour la douleur qu'elle s'épuisait de plus en plus. Combattre le mal n'était pas tout le temps évident et en plus de sa main, elle ne voulait pas être encore une fois seule dans ce grand bâtiment blanc et austère.
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Sujet: Re: On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius. Jeu 1 Oct 2015 - 16:37
tu pouvais pas faire attention ?
Je hais les hôpitaux. Ce n’est pas beaucoup plus compliqué que ça. Je hais les hôpitaux, je déteste ceux qui m’y traînent, je veux voir brûler dans les flammes de l’enfer ceux qui m’obligent à y rester (coucou Papa) et je veux frapper ceux qui me contraignent à y retourner. Pourquoi je déteste les hôpitaux ? Parce qu’ils ruinent ma vie, encore et encore. Je ne suis pas du genre à tomber malade, à me fracasser les os pour un oui ou pour un non, mes séjours longue durée à l’hôpital ne se comptent que sur les doigts d’une main mais je hais les hôpitaux. C’est pour ça, d’ailleurs, que j’ai bondi sur mes béquilles pour m’en barrer dès qu’ils ont cessé de me regarder avec ce petit air suspicieux de ceux qui s’attendent à ce que je fasse une grosse connerie. Et c’est pour ça, aussi, que je ne voulais surtout pas qu’Alexis les appelle. J’ai encore une heure de liberté avant qu’ils appellent mon père et qu’il me tombe dessus, je compte en profiter et… de toute manière, c’est trop tard, le regard de l’ambulancier en dit long sur ce qu’il pense de moi, je lui fais un magnifique doigt d’honneur. « Ah... J'ai compris... » Ah, ben c’est un peu tard, Alexis. J’hausse les épaules, refuse de me départir de mon sourire et désigne ma voisine du menton. Tiens, tant pis pour toi ma belle, pas question que je monte dans cette voiture de merde. Ils t’embarquent, me laissent tranquille, et je continue de gambader dans le pays des rêves et des licornes parce qu’ils n’accepteront jamais de me laisser là. Je m’en doute bien. « Il faut que tu viennes, Marius... Même si tu n'as rien, tu vas galérer à rentrer à l'hosto à pi... à béquilles ! » Hein ?
J’écarquille les yeux. Wow. Je m’attendais à ce que l’ambulancier fasse son relou, pas Alexis qui vient pourtant de sortir un j’ai compris de tout ce qu’il y a de plus convainquant. Non, non, non pas question. Je ne cède pas au chantage et encore moins à la pression. « T’occupes, je rentre comme je veux, au pire j’appelle un taxi, au mieux je me pose chez moi. » Je tiens à peine en équilibre sur mes béquilles parce que la fatigue se fait rudement sentir. Commence, du moins. « Imagines que je meurs dans l'ambulance, ça sera ta faute ! Parce que tu ne m'as pas prêté soutien... Puis de toute façon, tu es gelé, viens... » Je secoue la tête, faisant au passage voltiger mes mèches blondes qui échouent, pour les plus longues, à la lisière de mes yeux. « Nan, essaye même pas de me prendre par les sentiments, je te boude, t’as compris ? » Je bouge les doigts pour tenter de relancer la circulation du sang, histoire qu’ils ne portent pas plainte pour mise de doigts en danger, digicide involontaire et tout. Ce serait bien ma veine, tenez, d’être foutu en taule parce que j’ai laissé mes doigts mourir de froid sans leur porter assistance. J’imagine l’avocat, même : Mon client, un majeur, a été exploité pour faire un doigt d’honneur et pour toute récompense qu’a-t-il eu ? Rien. Le froid. La mort. L’ignorance totale de la part de son propriétaire M. Caesar ! Et cet homme se croit capable d’être père ? Je secoue la tête pour cesser d’être idiot – ça ne marche pas des masses – et je rends compte qu’Astrid s’est rapprochée de m… qu’Alexis s’est rapprochée de moi pour me souffler à l’oreille une confidence coquine. Bon, d’accord, pas si coquine que ça. « J'te ferais sortir quand tu veux... Une habituée des bâtiments c'est mieux que d'être seul non ? » Je lève les yeux au ciel. « Cherche pas, Alexis, ça ne marche pas ! » Bon, d’accord, c’est un mensonge. Parce que je suis faible. Et que je ne veux pas la laisser seule non plus. Je hais les hôpitaux, elle n’a pas l’air de les haïr mais elle n’a pas l’air non plus de vouloir y aller et… « Bon, il va se magner l'indécis ! » et… « ta gueule gros lard. » Je lui tire la langue, fichtre ma maturité est impressionnante, en poussant un soupir résigné. J’ai froid. J’ai même faim. Pendant qu’Alexis fait copain copain avec l’autre ahuri de gorille, je me laisse tomber sur la banquette dans un grognement très classe et surtout très clair quant à mon état d’esprit : ça me fait chier. « Regarde-moi ce petit oisillon, pour lui t'es un aigle qui veut le bouffer, c'est pas ça très réconfortant tout ça. » Je maugrée un offusqué « Oisillon, oisillon, j’suis pas non plus un brin d’herbe, faut pas pousser. Allez, Damien, fais rouler le corbillard qu’on en finisse. »
Je me laisse aller contre le siège, regarde l’heure. « Ne le fais pas pour toi, mais pour moi. J'y vais toujours seule là-bas... » J’hausse les épaules. « Bouarf, de toute façon, ils m’auraient retrouvé quand même, donc bon… et puis, te fais pas d’illusion, c’est bien pour toi que je le fais… putain que je hais cet endroit. » Je boude. Mais comme d’habitude, je suis incapable d’en vouloir longtemps à une amie, et encore moins à Alexis – parce qu’elle est jolie et qu’elle a franchement pas l’air d’aller tip-top. Je m’étire avant de commencer à jouer avec mon bandage qui a vraiment une aussi sale gueule que moi. On va se taper, quoi, cinq, dix minutes de voiture ? « Pourquoi tu les connais aussi bien les mecs ? Perso, je déteste les hôpitaux, plus j’en suis loin, mieux je me porte, donc bon… » Oui, je sais, vu les aller-retour que j’y fais depuis quelques temps à cause de mon cœur, on ne dirait pas mais… elle n’a pas besoin de le savoir. Je me souviens de ce qu’elle a pu sortir tout à l’heure. « T’y vas parce que tu bois ? Tu veux en discuter ? » Okay, c’est une approche plutôt cash, pas très diplomate et tout, mais de toute manière, la diplomatie c’est Martial qui l’a récupérée.
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Sujet: Re: On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius. Mar 6 Oct 2015 - 23:24
On attendra l'hiver
Marius C. & Alexis J.
Il avait posé son cul sur la banquette. C'était difficile à le croire mais il l'avait fait. Alexis n'avait rien en tête et encore moins l'idée que son ami avait ça pour elle. Elle avait juste ajouté que si ce n'était pas pour son bien être à lui, il pourrait le faire pour elle, mais elle n'en vit pas le rapport. Et voilà qu'il affirma que c'était pour elle. Trop d'émotion pour la jeune femme qui fonça sur lui pour le prendre dans ses bras. « Aïe... » Sa main. Plus, elle passait de temps dans ce temps d'hiver, plus elle oublié qu'elle avait mal. Elle se recula mais lui adressa un tendre sourire. Ca devait servir à ça les amis. Accepter même si c'est la chose la plus ignoble que l'on ait à faire. Etre là, même si c'est tout ce que l'on aimerait pas être. C'est se sacrifier. Alexis mordit sa lèvre du bas avant de sourire. « T'inquiète, ils vont me remettre sur main d'ici peu... » Et elle secoua sa main gonflée avant de rire pour sa vanne stupide. C'était exactement le genre de chose dont elle était capable dans ses meilleurs moments. Les meilleurs moments étaient assez rares en ce moment. Elle s'était bien trop laissé allé, mais ce n'était plus possible. Il fallait qu'il en soit autrement. « Pourquoi tu les connais aussi bien les mecs ? Perso, je déteste les hôpitaux, plus j’en suis loin, mieux je me porte, donc bon… » dit-il. Oui, c'est vrai que pour cette fois là, elle n'avait pas été très discrète au vu de ses affinités avec les membres hospitaliers. « Parce que... Mh... Je... comment dire ça... » Les pauses et ses mouvements de mains s’enchaînaient sans réellement donné une réponse nette au jeune homme. C'était à la fois le stress de la réponse et la crainte de la réaction qui allait peut-être suivre. Il était assez rude pour une personne ayant une dépense de l'avouer, de le dire aux autres et surtout de se le dire à soi-même. Accepter que l'on aille pas si bien que ça. « T’y vas parce que tu bois ? Tu veux en discuter ? » Alexis le regarda bouche-bée, il l'avait cru, lors de sa petite blague. Il avait su lire en elle. Il la connaissait bien trop, pensa-t-elle. Même s'ils s'étaient peu vus, il l'avait cernée. Le regard ambré de la jeune femme se fit plus interrogateur avant de se planter sur leurs pieds. « Oui, voilà et non, merci, les psys c'est déjà bien... Ca sert pas à grand chose, mais bon... » Elle baissa la tête. Ses cheveux ramenés en queue tombèrent alors sur le côté de sa tête, la cachant à Marius.
Peu de gens savaient, peu de gens avaient acceptés les conditions d'être amis avec une fille qui se combattait contre ses propres démons. Damien avait pouffé lorsqu'elle avait avoué que les psys ne lui faisaient aucun effet. Ce qui était vrai. A part parler, ils ne lui disaient pas comment régler son problème, ce qui la faisait tourner en rond dans un bocal. Quelque chose qui commencé à lui taper sur le système et qui allait la rendre dingue. Mais que voulez-vous ? Ils ont toujours raison non ? « C'est tout à fait normal pour toi de vouloir prendre tes jambes à ton cou... » dit-elle faiblement. « Tu ne seras pas le premier et non plus le dernier. » regretta-t-elle en voyant toutes les personnes qui étaient parties dû à son alcoolisme. Même trouver quelqu'un qui l'accepte brisée comme elle était, ce n'était pas possible. Même si elle ne faisait que sourire, apparemment, elle avait trop de mal à convaincre les autres. Marius n'avait pas l'air d'être une personne désagréable qui part pour un rien, mais elle parlait beaucoup trop, elle se vidait beaucoup trop. « Enfin, bon... Peut-être que tu t'en fous et de ce fait, nous devrions changer de sujet... »
(c) elephant song.
HJ: Je suis vraiment désolée de cette réponse qui n'est pas bien du tout, je m'en rends bien compte, cependant, je pense être sur une phase descendante ou je n'arrive pas à écrire quelque chose de bien. S'il te manque de quoi répondre, je ré-écrirais, ne t'inquiète pas. Comme toujours, n'hésite pas, si quelque chose cloche. Des bisous sur tes fesses chaton
Marius Caesar
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Sujet: Re: On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius. Mar 13 Oct 2015 - 12:55
tu pouvais pas faire attention ?
Je m’affale sur le siège, boudeur. Je déteste ça. Je déteste être aussi faible, être aussi stupide, être aussi moi. Pourquoi est-ce que je suis trop incapable de lui en vouloir plus d’une demi-douzaine de secondes ? Parce qu’elle m’a pris dans ses bras si spontanément que j’ai bêtement envie de rire aux éclats ? Peut être. Ou sûrement parce qu’en dehors de mon père et de ma mère, je suis incapable d’en vouloir sur du long terme au reste des personnes que je côtoie. Je ris naturellement à sa blague, bien trouvée selon mes critères. Je meurs d’envie de l’embrasser, juste comme ça, juste en récompense, comme le con que je suis. Je m’étire plutôt, comme un chat, en m’affalant davantage, dans une moue impatiente. Les voitures, j’aime bien lorsqu’elles ronronnent que et c’est moi qui ai la main sur le volant et sur la boite de vitesse. On en a pour quoi… cinq, dix, quinze minutes de voiture ? En comptant les bouchons ? Quelque chose dans le genre. Je n’ai pas envie de les passer dans le silence. Je hais presque plus le silence que les hôpitaux, je déteste lorsqu’on m’ignore, lorsque je n’existe plus aux yeux des autres ou que le silence nous étouffe. Le silence. L’arme principale de mon père, de ma mère, de mon frère, lorsqu’ils veulent me punir d’être con ou tout simplement d’exister dans le cas de mon enfoirée de mère. Le silence, donc, je le déteste. Et c’est pour ça que je ne peux pas m’empêcher de parler, de jacter des choses sans intérêt et là, des questions curieuses pour faire autant la conversation que répondre aux interrogations que je me pose. « Parce que... Mh... Je... comment dire ça... » Euuuh… d’accord. Je regarde ses mouvements de main avec un petit sourire amusé. Pas méchant : je ne suis pas vraiment méchant. Moqueur, con, naturel, oui. Pas méchant. Alors mon rire, il est spontané, amusé. « Essaye de le langage des signes, apparemment tu maîtrises. Moi je sais dire ça : » Mes doigts s’agitent dans un mouvement complexe et surtout… totalement improvisé. « Ca veut dire : si t’as pas envie de répondre, faut pas te forcer, je me contenterai d’un sourire » Je lui tire la langue, essayant de détendre l’atmosphère et surtout de la faire déstresser.
Et comme je suis débile – oui, je sais, ce n’est plus à prouver ni même à notifier puisque tout le monde est au courant – comme je suis débile, donc… je laisse ma curiosité revenir en premier plan pour mieux tomber les pieds dans le plat. Je ne réfléchis pas, je réfléchis même rarement. Chez moi, le cœur parle avant le cerveau – oui, j’en ai hein quand même – et là, il a envie de savoir le fin fond de l’histoire et surtout si je peux l’aider. Je tente une raison à ses allers-retours visiblement fréquents à l’hôpital. Sa réaction me répond. Je suis stupide, je suis débile, mais j’ai le patrimoine des Caesar et parfois mes intuitions sont aussi pertinentes que les réflexions que je pourrais avoir. « Oui, voilà et non, merci, les psys c'est déjà bien... Ca sert pas à grand chose, mais bon... » Elle baisse la tête, je fais une moue désolée. Aïe. J’aurais peut être mieux faire de ne pas avoir d’intuition, pour le coup, et il aurait peut être été malin de ma part que je me foire sur toute la ligne. « Désolé… c’est juste que… désolé, j’voulais pas t’emmerder. » Ma petite tête de chiot battu n’a aucun effet : elle regarde nos pieds. « Alex… » « C'est tout à fait normal pour toi de vouloir prendre tes jambes à ton cou... Tu ne seras pas le premier et non plus le dernier. » Hein ? Je suis paumé, là. Je ne prends les jambes à mon cou que lorsque je tente de tester ma souplesse et pour tout dire, ce n’est jamais très probant. Et mon humour est toujours aussi lamentable, faudrait que j’arrête de tenter d’être drôle, même si je me fais bien marrer tout seul comme un glandu. « Enfin, bon... Peut-être que tu t'en fous et de ce fait, nous devrions changer de sujet... » Hein again ? J’attrape Alexis par les épaules pour la secouer, ignorant ma main bandée qui proteste. « Wow ! C’est quoi ça, tu me fais pas une dépression dans les bras, j’suis plutôt nul en psy ! » Je la force à me regarder. « Alex, déjà, j’vais pas te lâcher parce qu’on est enfermé dans cette boite de conserve et en plus… j’suis con tu le sais bien ! Et je te lâche pas, nan mais oh ! J’suis con mais pas un lâcheur, ça non ! Au contraire, j’vais m’accrocher à toi, comme un parasite ! » Je la prends dans mes bras pour appuyer mes propos, un petit sourire confiant et rassurant aux lèvres. Je n’aime pas lorsque les gens broient du noir, je ne supporte pas de croiser des gens tristes, surtout des amis, surtout des amies, surtout des jolies filles. « Allez, fais un câlin à Marius »
La voiture freine, tourne, je sens qu’on ne va pas tarder à arriver et à être séparés. J’ai une petite moue songeuse. « Bon, si un jour tu veux en papoter avec moi, n’hésite surtout pas. On peut même jouer au donnant-donnant, d’ailleurs ! Genre tu me dis un truc, j’te dis un truc, tout ça… »
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Sujet: Re: On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius. Dim 18 Oct 2015 - 21:29
On attendra l'hiver
Marius C. & Alexis J.
Il tentait de la faire rire, il tentait de détendre l'atmosphère. Il savait certainement que les cicatrices sont dures à s'effacer. Même le temps ne pourrait rien contre ça, c'était ce qui rendait Alexis, Alexis. Elle lui rendait des sourires, parfois elle pouvait, mais le rire n'était pas encore là. C'était une part trop importante, trop dure. Cependant, il est comme tous les autres, il est humain. Marius est un homme et dès qu'il y a un peu de complexité, un peu de difficulté, ils prennent tous les jambes à leur coup. Je lui ai dis, je n'avais pas peur de le voir partir. Ca serait juste un peu plus douloureux. C'était comme un arbre qui perd sa dernière branche et c'était ce que la blondinette était en train de penser. Elle voyait déjà le mal, alors que ce n'était pas vraiment ça. C'était loin d'être ça. Alexis n'était pas dans la tête de Marius et elle ne pouvait pas savoir cette bombe qu'il allait lâcher entre eux. « Wow ! C’est quoi ça, tu me fais pas une dépression dans les bras, j’suis plutôt nul en psy ! » Elle rit alors, car c'est vrai Marius n'y arrivera jamais. Il n'est pas bon pour ça. Mais il est un bon homme, il est bon. C'est pour ça qu'il essaye de lui faire voir le monde d'une autre façon. « Alex, déjà, j’vais pas te lâcher parce qu’on est enfermé dans cette boite de conserve et en plus… j’suis con tu le sais bien ! Et je te lâche pas, nan mais oh ! J’suis con mais pas un lâcheur, ça non ! Au contraire, j’vais m’accrocher à toi, comme un parasite ! »
C'était peut-être pas la phrase qui était attendue, c'était peut-être pas la plus belle formule au monde, c'était pas du Voltaire ou du Shakespeare, mais c'était la vérité. C'était l'une des plus belles phrase d'amitié qu'une personne pourrait entendre dans sa vie. Alexis, n'était qu'une femme et les larmes lui montèrent rapidement aux yeux. C'était ça qu'elle voulait, quelqu'un à qui elle ne fera pas peur, une personne qui pourrait toujours la supporter ou même lui mettre une baffe si jamais ça arriverait. Le tintement des ses bagues se fit à nouveau entendre. Pas par anxiété, mais par bonheur. Elle adorait ce qu'elle venait d'entendre. « Merci. » chuchota-t-elle avant d'essuyer l'humidité de ses yeux remplis d'étoiles. Le câlin se fit réclamer et alors elle se fondit dans ses bras de façon rapide et douce. « je te dirais pas encore merci, parce que sinon ça va te souler... Comme mes désolée... » Elle souriait alors qu'elle parlait, ça s'entendait dans sa voix. « Alors, je te dirais plus rien, mais tu sais ce que j'en pense. » Elle avait sa tête dans le creux du cou de Marius puis elle se sépara de lui. « Je bouge, parce que sinon, tu vas me sauter dessus... » Et elle rit.
Ils se séparèrent comme ça. Avec un rire, une petite vanne perverse et un peu d'aide. Elle réussit à lui dire « N'hésite pas, tu sais où je bosse. ». Parce qu'elle serait toujours là pour lui. Parce qu'il venait de rallumer un peu d'espoir en elle, parce qu'il venait d'ouvrir une porte qu'elle n'avait pas encore eut le courage de pousser. Le chemin vers la liberté. La voiture s'arrêta et ils furent pris en charge par des services différents. « Encore vous Alexis ? » dit un médecin, blouse blanche et lui adressa un sourire. Elle sortit de la voiture avec un sourire. « Oui, mais c'est pas ce que vous pensez... » Tout en lui montrant sa main. Ce fut certainement les derniers mots que Marius entendit de la blondinette.
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HJ: Je pense que l'on peut clore le rp? C'était trop mignon !
Marius Caesar
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Sujet: Re: On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius. Lun 26 Oct 2015 - 13:22
tu pouvais pas faire attention ?
C’est sûr qu’à côté de mon père, je n’ai jamais brillé par mon intelligence. Difficile de rivaliser avec un pur génie en même temps. C’est sûr aussi qu’à côté de mon frère, je fais aussi pâle figure sur ce plan là. Mais j’imagine que s’il y a bien un domaine au monde où je leur mets la pâté à tous les deux, en dehors du sport, c’est bien sur le plan des relations sociales. Bon, d’accord, je ne suis pas non plus rendu à un niveau de compétition international vu ma tendance à être incapable de me confier véritablement à qui que ce soit, mais je suis déjà un peu plus démonstratif et sociable que mon huître de connard de père. Et mon but, dans le cas présent, ce n’est même pas de résoudre les tours de Hanoï en moins de deux minutes mais juste de la faire sourire. Et je suis un génie dans ce domaine, vu que ça fonctionne. Et comme toujours dans ce cas de figure, j’ai un sourire niais aux lèvres lorsque j’entends son « Merci. » me rassurer sur la nature de ses larmes. Je la prends dans mes bras avec cette assurance de celui qui veut rassurer l’autre. Rien de plus, ne vous faites surtout pas d’idée, je sais être un ami parfois et juste un ami. Ou quelque chose dans le genre. « Je te dirais pas encore merci, parce que sinon ça va te souler... Comme mes désolé... » J’éclate de rire. « Moh, y’a pas de souci, je prends tous les merci qu’on me donne, et même le rab ! » Je lui tire la langue. Ca fait plaisir, parfois, de ne pas que se sentir nul et/ou déplorable. Ca fait du bien, parfois, de se sentir carrément utile et pas juste désespérément boulet. « Alors, je te dirais plus rien, mais tu sais ce que j'en pense. Je bouge, parce que sinon, tu vas me sauter dessus... » Son rire répond à ma petite moue faussement déçue et à mes yeux de chiot faussement battu. Genre, comme si j’ai tendance à sauter sur tout ce qui bouge, moi. Je ne suis pas comme ça, je suis juste sensible aux charmes des jolies demoiselles et… okay. Je me la ferme. « Teuh, avoue que tu bouges plutôt pour résister à l’envie de me sauter dessus… je sais bien que je suis totalement irrésistible ! » Je lui fais un clin d’œil, absolument loin d’être sérieux.
L’ambulance freine, me ramène brutalement à la réalité que j’avais réussi à mettre de côté. « N'hésite pas, tu sais où je bosse. ». J’hausse les épaules dans un petit sourire. La porte s’ouvre, je lui glisse un « Pas de souci, dès que j’arrive à leur fausser compagnie, je t’y retrouve et on se prendra un petit thé ! » avec un haussement de sourcil faussement – il y a beaucoup de faux dans cette affaire – suggestif. Dans tous les cas, c’est fini la récréation. Si un médecin accueille Alexis avec un sourire et une petite private joke, je n’ai pour ma part droit qu’à un regard noir et à un fauteuil avancé d’un mouvement autoritaire. Ah non ! Non, non, pas question ! Je lui lance un doigt d’honneur en m’extirpant du véhicule et en rejetant l’aide qu’on me propose. « Va te faire foutre, j’suis pas infirme ! » je balance alors même que je peine à rester debout. Je jette un regard à Alexis qui est déjà prise en charge et je croise les doigts. « Bon, maintenant que j’ai raccompagné Alex, vous pouvez me ramener chez moi ? Si vous voulez, je… » Un soupir, je suis blasé. De un, ils n’ont aucun sens de l’humour. De deux… et bien de deux, ça me saoule un peu cette affaire : je sens qu’ils vont vouloir m’enchaîner à mon lit ou une connerie dans le genre et que ça ne va pas me plaire. Je déteste les hôpitaux.
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Sujet: Re: On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius.
On attendra l'hiver, pour se dire qu'on se manque. ft Marius.