Sujet: « no, you're better than » ft. hadley Sam 2 Jan 2016 - 14:24
« no, you're better than »
Des pleurs. Ou des cris. Je n’en étais pas certain. J’avais cru entendre quelque chose, là-bas, derrière ce hangar désaffecté. Comme des voix qui s’entrechoquent, l’une plus puissante que l’autre. Une voix de femme, rauque et chaude. Une voix qui m’avait fait m’arrêter dans mon élan. J’étais en direction de l’hôpital, ce soir, j’étais de garde. Mais ce soir encore, comme tous les soirs depuis que j’étais dans cette ville, je réfléchissais. Et pour réfléchir, rien de tel qu’une promenade au clair de lune. Je n’avais jamais espéré comme la plupart de mes confrères ne jamais croiser de hunters, ou de transmutants. Pour moi, toutes les espèces s’équivalaient, et un humain était tout à fait capable de faire autant de dégâts qu’un mutant pour peu qu’il s’en donne la peine. A vrai dire, cette guerre ne me concernait pas. Ou plutôt, je tâchais de protéger les vies des uns et des autres, de ceux qui se rendaient à mon bureau, sans m’enquérir de leurs intérêts, ni de leurs professions. C’était, selon moi, la meilleure manière d’aborder ce travail de psychiatre. Ne savoir que ce qui pouvait aider au patient d’aller mieux, ni plus ni moins.
« S’il vous plait, vous vous trompez, je n’ai rien fait ! » gémit à nouveau la voix teintée de sanglots. J’avais beau ne pas avoir de capacités spéciales, ni savoir me battre, j’avais cependant du sang-froid, une bonne dose de courage dans l’adversité et un certain penchant pour ce qui était de s’attirer des ennuis. Ce soir n’allait pas manquer aux vieilles habitudes. Sans réfléchir une minute de plus, je me précipite aussitôt dans la direction que m’indiquaient leur conversation, jusqu’à me retrouver face à une scène que j’avais redouté d’entrevoir. Ma patiente. Hadley. Je les appelais toujours par leurs prénoms lors des séances. Une façon de ne pas laisser croire que je tenais entre mes doigts la vérité absolue, que nous étions sur un pied d’égalité eux et moi.
« Hadley... » murmurai-je dans un souffle en stoppant net dans ma progression une fois que nos regards se sont croisés. « Hadley, que faîtes-vous ? » repris-je sans quitter la jeune femme des yeux, même pas pour dévisager l’homme qui se tient à genoux devant elle. Effrayé, terrorisé même, des perles rouges aux coins des joues, l’œil hagard et les mains tremblantes, il implore quelqu’un, n’importe qui, de l’épargner…
acidbrain
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Sujet: Re: « no, you're better than » ft. hadley Lun 11 Jan 2016 - 1:52
no, you're better than
— louis & hadley —
You’re pushing down on my shoulders And emptying my lungs. And in a moment I'm older. In a moment, you've won And you escape me Like it's nothing. Like words I never should have said And the stress comes to the surface But all of the heroes are dead.
C'est l'ennui. C'est mortel. La métisse ignore tout de ce qu'elle pouvait bien faire dans le passé pour s'occuper. Avait-elle seulement aimé joué aux échecs ? Fait de la course à pied ? Été bonne en cuisine ? Elle ne se rappelle plus ce que c'est de ne pas voir les heures de l'horloge filer sous son nez. Trop occupée par un travail ou quelconque activité qui la divertissait autrefois. Elle n'a que des brides d'informations venant de ces gens qu'elle était censée connaître. Nathaniel, son père, sa cousine, les autres chasseurs. Tous ses gens qui ne veulent plus rien dire pour elle. Elle doit recommencer à zéro avec tout le monde mais aussi avec ses passe-temps. Que fait-on quand on ne sait plus qui on est ? Elle doit se reconstruire. Une nouvelle personne. Une nouvelle Hadley. La seule chose qui semble apaiser son esprit tourmenté est la chasse aux mutants. Le pire dans tout cela, c'est qu'elle les chasse sans vraiment savoir pourquoi. C'est un besoin. Une pulsion violente. Dans un souper civilisé à discuter d'idéologie, on lui demanderait pourquoi elle fait tout cela, elle ne pourrait répondre que... parce que. Net, précis. Une réponse froide dont elle ignore l'origine. C'est devenu sa nature, et même si parfois elle voudrait se détacher de tant de violence, c'est la seule chose qu'elle sait faire aujourd'hui. Le télépathe qui a mutilé son esprit a seulement réussi à créer un monstre. Pourtant, dans le passé, elle ne chassait pas tous les mutants. Les femmes, les enfants, les mutants innocents, elle levait le nez sur eux et leurs mutations. Mais maintenant, dès qu'elle voit un phénomène surnaturel, elle devient plus dégénérée que ceux dont on leur doit le surnom. Ce soir, elle prenait son bain, tournait en rond dans son appartement sans savoir quoi faire. Une cigarette par ci, une autre par là... mais la fumée n'arrive pas à la détourner de ses pensées en ébullition. Elle doit se changer les idées. N'importe quelle excuse... mais quand on a plus rien, la métisse réalise que son seul échappatoire est la chasse. Alors, elle enfile un blouson de cuir, enfile ses bottes dans lesquelles elle planque des couteaux. Elle attache deux pistolets à sa ceinture qu'elle dissimule sous le blouson et quitte l'appartement sans même prendre le soin de barrer la porte derrière elle. Autrefois prudente, maintenant, elle n'a plus rien à perdre et se fiche pas mal qu'on la cambriole ou débarque chez elle pour l'attaquer. Qu'ils essaient pour voir. Alors, elle s'évade du petit appartement laissant ses pas la mener. Elle ignore vers où... vers quoi.
Elle déambule dans la ville jusqu'aux limites à la recherche d'une activité suspecte. Du coin de l'oeil, elle finit après de nombreuses minutes à errer sans but à repérer un type étrange qui changeait la couleur de sa peau. C'est un pouvoir totalement innofensif qu'autrefois, elle aurait prétendu ne pas avoir vu mais cette Hadley sauvage qu'elle est devenue ressent tout de suite son sang se réchauffer dans ses veines. Pulsion de mort. Elle le suit, furtive dans la noirceur de la soirée qui s'installe lentement. Et quand elle lui met la main dessus, elle le fait hurler. Pour ce qu'il est. Pour ce qu'un homme comme lui a pu lui faire. Elle n'a pas d'excuse, c'est juste plus fort qu'elle. Écorchée vive par une haine qu'elle n'arrive pas à apaiser. Au final, les deux adversaires sont aussi blessés... mais de différentes manières. Il la supplie mais la chasseuse ne l'écoute pas. Un coup, deux coups... puis trois. L'homme a beau être un peu plus imposant, il n'a pas l'air de vouloir - ou de savoir - se battre. Soudain, elle entend son nom dans son dos et sursaute. Elle se retourne et aperçoit monsieur le psy. Louis. Qu'est-ce qu'il fiche là... Elle n'a pas besoin de ça. Elle veut juste arrêter de ressentir autant de violence dans son coeur. Elle veut juste respirer un peu. Elle n'a pas d'mandé à avoir une séance ce soir... leur prochaine n'est que pour la semaine prochaine de toute façon. « Hadley, que faîtes-vous ? » Elle avait tourné les yeux vers lui et ce fut le moment propisce pour le mutant de tenter de s'échapper. Il tente de se redresser et de faire quelques pas mais la chasseuse se rend compte de la vaine tentative et reporte toute son attention sur le monstre fuyard. Elle dégaine d'un geste vif son pistolet et tire dans la jambe du transmutant qui lâche un râle de douleur avant de reporter son attention sur Louis sans cesser de pointer son arme sur le type qui tombe à ses pieds. « Je m'amuse, ça n'se voit pas ? » Non, elle ne se délecte pas de la douleur du mutant qu'elle a pris pour cible, l'ironie percutant sa voix, mais c'est tout ce qu'elle arrive à articuler pour ne pas cracher sa haine. Pas devant le psychiatre en tout cas. Le jeune homme réussit à la calmer dans leurs séances mais ici... la tentation et la pulsion de tuer l'homme blessé est plus forte que dans son fauteuil confortable et elle porte son doigt à la gâchette, encore plus tiraillée par l'envie d'en finir et de ne pas s'attarder ici avec le regard stupéfait du Drake sur elle.
« no, you're better than » ft. hadley
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