c'est la fête au village tout le monde peut participer
Chaque année, pendant la fête de l'hiver, on avait coutume à Radcliff de se réunir dans un coin de la fête foraine, une place donnant sur la salle des fêtes de la ville, pour une vieille tradition visant à faire disparaitre les mauvais esprits de l'hiver. Pour ce faire, on brûle un grand pantin, construit avant la fête par un groupe d'habitant de la ville, créant ainsi un grand feu de joie. Une fois le pantin réduit en cendre, la fête commence. Un bal est organisé pour que chacun puisse profiter de la soirée, à l'intérieur de la salle des fêtes. Là sont servies boissons en tout genre et un buffet est organisé. Le mot d'ordre de cette célébration c'est bien entendu l'amusement. Au fil des années, beaucoup ont oublié pourquoi on brûlait un pantin, mais on a gardé l'esprit de la fête et c'est sans doute le plus important.
quelques précisions : - Le TC à lieu pendant qu'on brûle le pantin, c'est un évènement important à Radcliff. - Le bal n'aura donc pas lieu dans le TC. - Vous pouvez poster à la suite, n'oubliez pas c'est l'hiver, il fait froid, il neige, couvrez vous (même si le feu réchauffe) ! - il faut faire des rps courts pour que ça puisse avancer vite 500 mots maximum, comme d'hab (a)
L’hiver n’avait jamais été aussi rude à Los Angeles ; Jeane avait toujours été bercée par l’espoir qu’il y ait un jour de la vraie neige à Noël, là où elle habitait. Ça n’avait toujours été qu’un espoir vain, tant le soleil continuait de taper de toutes ses forces, même en plein mois de février, au beau milieu de la Californie. Aujourd’hui, elle détestait Noël tout autant qu’elle détestait le froid. Cette fête, son ambiance, les rires familiaux, tout était mis en scène pour lui rappeler au combien sa vie n’était devenue que solitude. Emmitouflée dans une veste bien trop épaisse pour être supportable, l’œil s’égarant d’inconnu en inconnu, la blonde se demandait ce qu’elle faisait là. N’aurait-elle pas mieux à faire ? Par exemple, s’enfermer dans sa chambre d’hôtel, commander tout ce qui lui était humainement possible de manger, et regarder un programme télévisé spécialement diffusé à cette période de l’année pour renforcer le sentiment d’appartenance des gens. Noël était passé aujourd’hui, mais le mois de février portait encore la trace de ces fêtes qui lui échappaient totalement désormais (en plus de cette ambiance de Saint Valentin qu'on lui forçait sous le nez à chaque fois qu'elle passait devant un stand) – jamais plus elle ne fêterait Noël, que ce soit avec son père, ou avec une quelconque famille qu’elle construirait un jour. Ce n’était pas dans l’ordre de ses priorités en tout cas, pas alors qu’elle était coincée dans un bled qu’elle maudissait comme Radcliff – définitivement, tenter de se mêler à cette fête foraine n’était qu’une mascarade qui lui était déjà insupportable.
Sous les manches ses mains s’étaient déjà crispées à de nombreuses reprises, les ongles de sa main droite ayant déjà commencé à entamer la peau de sa paume : errer dans la foule, elle l’aurait cru, lui donnerait un sentiment de sécurité. C’était tout l’inverse – jamais elle ne s’était sentie si menacée de toute sa vie, et ses yeux sombres ne faisaient que chercher la menace là où elle pouvait se cacher. Une chevelure blanche comme la sienne, synonyme de cette fille qu’elle avait rencontrée dans de bien désastreuses conséquences : est-ce que cette tueuse voulait toujours sa mort, ou l’avait-elle oubliée ? Qui sait, Jeane pouvait aisément imaginer cette ville assez timbrée pour qu’elle se retrouve tuée au beau milieu de cette foule sans que personne ne s’en inquiète. Régulièrement, la Merlyn jetait un coup d’œil par-dessus son épaule également, espérant y voir la présence réconfortante du garde du corps envoyé par son père : mais celui-ci semblait aussi démissionnaire que le paternel ; ce n’était pas faute qu’aujourd’hui, la jeune femme commençait à s’y acclimater plus qu’elle ne le devrait. Tout était bon pour qu’elle apprenne à se défendre, même pactiser avec les sbires de son pourri de père. Dans la foule, elle bouscula un type, qui ne manqua pas de la dévisager de haut en bas comme si elle était une vermine : la décision fut vite prise. En un geste, glissant le bout de ses doigts dans la poche de la veste de l’homme, elle en ressortit son portefeuille, disparaissant en accélérant l’allure pour un instant. Ses pas l’amenèrent au niveau du rassemblement le plus dense de personnes : et déjà la température semblait monter, en même temps que l’odeur de cramé à ses narines. A Radcliff, il semblait être de coutume de cramer des choses sur un bûcher ; qui sait, peut-être bien que c’était un transmutant – ou un humain, n’étaient-ils pas finalement les vraies victimes de cette ville et de tout ce qu’il s’y passait ? Ses yeux trouvèrent les flammes, le pantin en matériaux inflammables qui se faisait dévorer par les flammes : quelle pouvait être cette tradition, franchement ? Subitement, toute cette mascarade de fête foraine devenait déjà plus lugubre.
I'd like to make myself believe That planet Earth turns slowly It's hard to say that I'd rather stay awake when I'm asleep 'Cause everything is never as it seems
Rp Commun
Il faisait froid, mais Malachi ne s’en rendait pas vraiment compte : il s’était habitué au climat peu clément du Kentucky depuis le temps et surtout, il était bien équipé à présent : un dufflecoat sombre et molletonné au dessus d’un bon pull en laine torsadée, une écharpe immonde tout droit venue du pays de Galle et il était prêt à affronter toutes les tempêtes de neige du monde. Aussi, il avançait d’un pas tranquille dans la foule, se laissant bercer par la musique entrainante de la fête foraine et le rire des gens autour de lui. Etonnement pour une fois, il était venu seul. Oh bien sur, il ne doutait pas de rencontrer quelques visages bien connus dans la foule, certains de ces proches ne manqueraient pas ce genre d’évènements, pour rien au monde, mais il n’avait convenu d’aucun rendez vous préalable : il laisserait faire le hasard. Il passa devant le stand de sucrerie, vaguement intéressé par les confiseries d’une taille gigantesque proposées : comment pouvait on manger en entier une sucette plus grande que la taille de sa propre tête ? Le professeur se rabattit vers un grand mug de vin chaud dans lequel un baton de cannelle flottait : il adorait la cannelle. Son envie de sucre assouvit, il poursuivit son errance entre les stands, s’arrêtant parfois juste pour le plaisir d’observer les joueurs s’escrimer à gagner tantôt une peluche, tantôt un poisson rouge qui s’agitait paresseusement dans son sac en plastique. Il y avait de tout, pour tous : des machines à pinces, du tir à la carabine, de la pêche aux canards, chaque stand affichant des couleurs toutes plus criardes les uns que les autres : cette débauche de couleur donnait un semblant de chaleur à la ville gelée. Ses mains toujours enroulées autour de son mug chaud, le professeur d’histoire avança jusqu’au grand feu de joie : le bucher était installé au beau milieu de la place, et brulait déjà de son odeur si caractéristique. Hypnotisé par les flammes, Malachi se rapprocha un peu plus, profitant de la chaleur sur son visage jusqu’à sentir un frisson de confort. Il en aurait presque ronronné tiens.
Il prit une gorgée de vin chaud en laissant courir son regard sur la foule autour de lui : partout des auras vives, brillantes, joyeuses : tout le monde semblait profiter de sa soirée comme il se devait, et il s’en réjouissait. Et puis, pas très loin, une jeune femme au teint pâle et à la chevelure lunaire semblait plus … Circonspecte. Son aura grésillait, comme en proie à des anxiétés et des doutes intérieurs, alors qu’elle fixait le feu. Qu’est ce qui pouvait la perturber ainsi. D’un pas tranquille, Malachi franchit les quelques dizaines de mètres qui les séparaient, pour taper sur l’épaule de la jeune femme.
- Vous semblez avoir froid Mademoiselle, vous voulez un peu de vin chaud ?
La voix de Malachi était douce, comme toujours, sans la moindre once de séduction : d’ailleurs, comment aurait il pu l’être, séduisant, emmitouflé dans son manteau, ses cheveux en bataille à cause du vent et ses joues rougies par le froid ? Charmant oui, mais il l’était toujours, mais séduisant … En réalité, il était juste gentil : n’ayant pas d’impératif ce soir, s’il pouvait divertir un peu cette jeune fille, il le ferait avec plaisir. Et si elle rejetait sa présence, et bien … il soulagerait son cœur de ses démons personnels, et s’en irait au cœur de la foule …
La fête de l'hiver. Chaque année, le maire l'organisait. Chaque année, la foule se déplaçait pour y participer. Et chaque année, ma haine pour Thaddeus Lancaster grandissait. Cependant, j'avais la ferme attention d'oublier pour une soirée cette rancune qui me lacérait le ventre quotidiennement et de m'amuser. Après tout, cette fête était bien faite pour faire disparaître les mauvais esprits de l'hiver et, cette année, j'en avais accumulé un certain nombre dont je devais rapidement me débarrasser. Pas par choix, mais plus pour une question de survie afin de pouvoir dormir sur mes deux oreilles le soir venu. Ainsi, je m'engouffrais sur le petit parking, aménagé de divers stands et attractions que je regardais avec un œil curieux. Année après année, hiver après hiver, les mêmes forains revenaient. Tir à la carabine, pêche aux canards, jeux de pinces, jeu d'argents. Il y avait de tout et pour tous les âges. Marchant dans les allées de la fête foraine, je continuais ma redécouverte de ce lieu mythique de la ville en cette période. Une clope au bec, je prenais taffe sur taffe et enchainais les stands sans m'arrêter. Il faisait plutôt froid et je n'avais pas le courage de me stopper pour regarder des gamins qui ne savaient même pas manier une carabine. Je repensais alors à mon propre flingue et me passais une main dans le dos. Mon Beretta 92 était toujours là, coincé dans la ceinture de mon pantalon. Ce semi-automatique m'avait sauvé plus d'une fois et, depuis que les mutants étaient des cibles privilégiés, je le gardais toujours sur moi. Quoi que je fasse, où que j'aille, mon arme m'accompagnait. Qui plus est, avec mon don, je pouvais éliminer n'importe qui de n'importe où. Il me suffisait d'ouvrir un portail de téléportation et de tirer une balle pour assassiner ma cible. Bref, je me sentais en sécurité et tout se déroulait bien. Pour le moment, en tout cas. Je m'avançais alors vers le feu de joie. Je contemplais le feu crépitant et le pantin réduit en cendre de seconde en seconde. Je soupirais et terminais ma cigarette que je jetais alors dans les flammes, juste devant moi. Me retournant, j'aperçus alors Malachi, ami et mutant, avec une jeune demoiselle aux cheveux blancs. Membre du groupe Uprising, je ne lui avais pas reparlé depuis que je les avais quitté pour Insurgency. Il l'avait sans nulle doute pris très mal et je ne lui avais donné aucune raison pour amoindrir son ressenti. Tant pis, j'avais fais mon choix et ma décision était prise. Insurgency était ma nouvelle maison bien que je gardais encore dans mon cœur un fort sentiment d'attache pour tous les membres des Uprising.
Le froid glissait en elle par chaque pore de sa peau, renforçant le sentiment de vide et de solitude qui avait grandi en elle avec le temps. Bien avant qu’elle mette les pieds à Radcliff ; sa vie avait été touchée par le malheur, la guerre mutants/chasseurs depuis trop longtemps déjà, et cette ville n’était que la matérialisation de tout ce qu’elle détestait. Les conflits, toujours les conflits, et quelques rares moments de complaisance, arrachés avec une certaine appréhension – celle-ci flottait partout autour de la blonde, des gens qui ne pouvaient pleinement profiter des circonstances, s’ils se souvenaient un tant soit peu de ce qui avait pu se passer lors de la dernière fête organisée par la mairie. Jeane n’avait même pas été là, à l’époque, mais la hantise pesait tout autant sur ses épaules, comme si elle suivait le mouvement, incapable d’aller à contre-courant : après tout ce n’était pas parce qu’elle était coincée dans ce bled, empêchée de la quitter sans se retourner par un putain de barrage, qu’elle acceptait l’éventualité de crever ici. Radcliff n’était pas sa terre natale, et ici, personne ne prendrait le soin de faire justice pour elle. C’était ça le problème ; entre les mutants et les chasseurs, qui faisait justice pour les humains lambda, ceux comme les autres, dépassés par tout ce qui se déroulait autour ? Qui avait fait justice pour sa mère ? Ce genre de fêtes ne faisait que lui rappeler que celle-ci était partie, et qu’elle ne reviendrait plus jamais – que son seul rempart était l’espoir d’un jour retrouver les meurtriers de sa mère. Ils n’étaient rien d’autre, ces fameux chasseurs bien-pensants qui avaient été prêts à charcuter une humaine comme les autres, juste sous les yeux de sa fille humaine comme les autres, juste pour se venger d’un père mutant qu’aucune des deux n’avait plus vu depuis des lustres. Jeane aurait tout donné, pour pouvoir, à l’instant précis, effacer tout cela de son esprit, oublier la présence de son père dans cette ville, si accessible.
Comme en réponse à cette prière, une apparition la stoppa dans le flot de ses pensées, manquant presque de la faire sursauter : si on l’aurait volontiers décrite comme une enfant disponible, joyeuse et amoureuse du monde, elle était devenue une jeune femme patibulaire, méfiante et frémissante à chaque contact avec qui que ce soit. Qui était-il d’ailleurs ? Sous la lumière jaunâtre diffusée par les flammes, la blonde le dévisagea un instant, incapable de le reconnaître. Lui proposait-il franchement son verre de vin ? La prenait-il pour une idiote ? Sans tourner sept fois la langue dans sa bouche, ou même penser à la politesse, elle répliqua donc : « Et quoi ? Vous avez foutu d’la drogue du violeur dans votre verre et vous croyez que j’vais l’avaler, c’est ça ? » bien qu’elle le détailla avec sarcasme, Jeane ne pouvait pas s’imaginer qu’il puisse être vexé d’une quelconque manière – franchement, quelle personne se laisserait faire, dans une telle ville, à boire dans un verre tendu par un inconnu ? Elle avait un minimum d’amour propre, voire même d’instinct de survie, envers et contre tout. Elle soupira finalement, choisissant une démarche plus subtile, voire politiquement correcte, tentant une moue plus sympathique : « Bien entendu que j’ai froid, y’a quelqu’un qui a pas froid ici ? Une raison de plus à pourquoi j’comprends pas comment les gens peuvent vivre ici. » le climat chaud de la Californie lui manquait presque. Resserrant les bras autour d’elle, Jeane finit par relever les yeux vers son interlocuteur, non plus pour le dévisager, simplement jeter une œillade curieuse vers celui-ci – pourquoi diable l’avait-il abordée comme ça ? « Enfin, j’ai bien l’impression qu’ici les gens ont une obsession pour le feu ou les explosions… » elle en avait fait les frais, entre la psychopathe blonde qui fait exploser les gens et tout le reste. Mutants, chasseurs, encore une fois, elle avait rencontré des connards dans les deux camps, et n’était qu’un dommage collatéral dans tout ça.
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Malachi aurait pu se vexer de la réaction vindicative et méfiante de la jeune femme. Il aurait pu lui dire d’aller se faire foutre tiens, elle et sa mauvaise humeur, qui venait de lui gâcher un acte de gentillesse pure et gratuite. Certains même l’auraient surement traiter de connasse pour s’être adressé à eux ainsi. Sauf que Voilà, Malachi n’était pas de ceux là. Il avait penché la tête sur le coté, l’air manifestement gêné d’avoir dérangé la jeune femme avec ses élans chevaleresques : c’est vrai qu’en y réfléchissant, les demoiselles devaient probablement se méfier, à tort ou à raison, quand un inconnu leur proposait un verre gratuitement, comme ça. Peut être que lui-même se serait interrogé sur ce genre de proposition. Aussi, il replia son bras tendu vers la jeune femme, et lui sourit d’un air désolé :
- Je, non, il n’y a rien d’autre que du vin chaud là dedans…. Permettez ! * il but une longue gorgée de boisson avant de la tendre, à nouveau, à Jeane* Je ne saurais dire si ça suffira à vous prouver ma bonne foi, mais à défaut, je serais intoxiqué de la même façon que vous !
La jeune femme le détailla de bas en haut avec une moue de mépris, alors qu’elle lui rappelait qu’en effet, il ferait forcement froid dans le Kentucky en plein mois de février, soulignant l’absurdité de ses propos. A nouveau, Malachi ne le prit pas vraiment personnellement, se contentant d’acquiescer en essayant de deviner d’où venait l’accent vaguement trainant de la jeune femme : elle devait être d’un état du sud, mais il ne savait trop déterminer lequel. Sa dernière réflexion lui tira un sourire, et il ne put s’empêcher de répondre à la question de la jeune femme, qui n’en était probablement pas une d’ailleurs :
- Peut être ou que nous avons dans nos gènes une certaine obsession pour les flammes. A moins que ce ne soit la terre qui nous inspire. Vous savez, le Kentucky était à la base le territoire que se partageaient trois tribus indiennes, les Shawnees, les Delawares et les Cherokees, avant la ruée vers l’or. Chez les Cherokees notamment, le feu avait un rôle fort dans la constructions des liens filiaux, amoureux et même amicaux : le feu représentait l’énergie et la chaleur de la Terre Mère qui, dans sa bienveillance, illuminait le visage gens que nous étions destinés à rencontrer….
Il s’interrompit soudain, conscient que les cours d’histoire n ‘était pas forcément au gout de tout le monde. il toussota puis fourra les mains dans ses poches, l'air plus contrit que jamais :
- Je ne voulais pas vous déranger en tout cas. Passez une bonne soirée mademoiselle ….