La fête foraine se déroulait si bien. Les gens riaient, les gens s'amusaient. Quelques secondes, un discours, une explosion, un coup de feu, et voilà que la terreur règne. Autour de vous, les gens courent, les gens crient. Les grandes flammes brûlantes envahissent rapidement la fête foraine. Tout n'est plus que chaos et terreur.

Après que l'explosion ait eu lieu, vous vous êtes engouffrées dans la maison des miroirs, espérant y trouver refuge en attendant que tout se calme. Cependant, vous n'aviez pas prévu que les flammes aussi y trouveraient refuge. La fumée se propage, et vous devez trouver un moyen de sortir, dans ce qui est devenu un vrai labyrinthe infernal. Vous devrez faire équipe avant que les flammes ne viennent jusqu'à vous.

quelques précisions :
- le sujet se déroule quelques minutes après le contexte.
- l'ordre sera donc Anthea, Isolde.
- n'oubliez pas c'est l'hiver, il fait froid, il neige (même si les flammes réchauffent) !
- il faut faire des rps courts pour que ça puisse avancer vite    500 mots maximum, comme d'hab (a)
- s'il y a quoi que ce soit, n'hésitez pas à mpotter un admin. bon jeu !

L'air était lourd, et la chaleur étouffante. La fumée s'insinuait dans les poumons de la brune, réveillant la douleur encore vivace qui lui déchirait la gorge. Son regard hagard parcourait la scène chaotique qui se dessinait sous ses yeux, cherchant une échappatoire. Les habitants courraient se mettre à l’abri, fuyant face aux flammes qui arrivaient de tous les côtés. Le feu gagnait du terrain, ; il était juste derrière elles, la belle sentait la douleur imminente d'une brulure lui déchirer le dos. Elles devaient bouger.  « Par ici ! » cria soudain la jeune Martell, en apercevant l'entrée d'une attraction encore épargnée par l'incendie. Sa main, qui avait trouvée celle d'Isolde en entendant la détonation, ne semblait vouloir lâcher prise. Anthea resserra son emprise, entraînant vivement sa meilleure amie vers ce refuge de fortune. La brune tentait de se frayer un chemin entre les flammes et les habitants en fuite, une seule idée en tête : elle devait mettre Isolde à l'abri. Elle tentait d'ignorer les flashs dans son cerveau qui revenait chaque fois qu'elle entendait une explosion ou qu'elle sentait une odeur de brulé. La peur qui lui serrait le ventre n'était rien à côté de l'idée de perdre son amie. Elle aurait le temps de paniquer plus tard, quand elles seraient à l'abri ; c'est ce dont la psychologue tâcha de se convaincre en essayant de chasser le bourdonnement dans ses oreilles. Ses jambes tremblaient, peinant à la tenir debout. L'air commençait à manquer et à chaque inspiration, la gorge d'Anthea semblait s'embraser. Mais elles n'étaient plus très loin ; encore quelques pas et elles seraient en sécurité. Ou du moins, les flammes ne leur lècheraient plus le dos. La brune remonta son écharpe sur son nez, atténuant quelque peu les douleurs de la fumée.

La psychologue contourna une machine à pop-corn, renversée devant l'entrée de la galerie des miroirs, précédée de peu par le feu. Elle continua encore une dizaine de mètres, chancelante, avant de s'assurer d'être hors de danger. Pliée en deux, elle tâcha de se rapprocher du sol pour trouver un peu d'air frai. En même temps, elle releva le regard vers la blonde, lâchant finalement sa main qu'elle passa sur son visage salit par la fumée. « Tu vas bien ? Tu n'as rien ? » s'inquiéta-t-elle avec peine, essoufflée par la course et la panique.

Le chaos les encerclait de toute part. Partout autour d'elles, les gens courraient, fuyaient, tâchaient de trouver un refuge du feu qui attaquait de toute part. Attaché au bout de sa main, Isolde semblait perdue. La brune n'avait pas l'habitude de voir sa meilleur amie ainsi ; pourtant il n'y avait pas de temps pour réfléchir. Les flammes léchaient les murs des attractions, gagnant du terrain à chaque seconde. L'explosion n'avait épargné aucun endroit de la fête foraine, répandant le feu d'un bout à l'autre des festivités. Une scène innocente transformée en champ de bataille. Le schéma se répétait ; après la fête des fondateurs, la fête de l'hiver. Le poids de la guerre se faisait de plus en plus lourd et le doute s'installait plus sérieusement dans l'esprit de la psychologue : avait-elle raison d'alimenter ce conflit ? La belle pacifiste avait bien du mal à trouver sa place parmi tous ces combats. Encore une fois, elle se retrouvait prisonnière de la fumée et des flammes. Mourrir une fois ne lui avait-il pas suffit ? Pourtant Anthea s'était rendu à l'évidence en joignant à nouveau Isolde dans son combat : si elles n'osaient pas se tenir face à Thaddeus, personne ne le ferait. Si elles voulaient la paix, cela devra passer par le sang. Pourtant à ce moment là, à travers la peur et la fumée, elle avait bien du mal à relativiser.

Des interrogations à remettre à plus tard. Elle devait sauver sa meilleure amie, c'était la priorité. Les flammes dans leurs dos, la brune ne trouva qu'une solution : s’engouffrer à l’abri d'une petite attraction. Elle n'avait plus qu'à espérer trouver une issue de secours à l'autre bout de la maison au glaces. Elle pénétrèrent dans l'attraction et Anthea stoppa sa course une fois en sécurité. Peut-être pas pour longtemps, mais les flammes semblaient avoir été stoppée par l'entrée. Elle s'empressait de s'assurer qu'Isolde allait bien. Pour toute réponse, la blonde sous le choc évoqua leur ami. Johan. Anthea tentait de se sentir concernée par la mort du mutant, pourtant la panique et la peur l'empêchait de faire le deuil à cet instant. Elle serait triste plus tard. « Isold- » tâcha-t-elle de la couper, mais la blonde continua. « Il aurait pas fait ça volontairement. Il avait aucune raison de faire ça volontairement. On était d’accord, on devait rien faire ce soir Anthea. Il s’est passé quelque chose et maintenant il est mort et on va nous blâmer pour les blessés et peut-être qu’y a eu d’autres morts. » La brune porta une main sur l'épaule de sa meilleure amie. Il fallait qu'elle se calme, il fallait qu'elle se concentre. Rien de cela n'importerait si elles n'arrivaient pas à sortir de là en un seul morceau. « Isolde, calme-toi. » souffla Anthea, moins rassurante qu'elle ne l'aurait voulu. Elle était encore essoufflée, et l'air empli de fumée n'arrangeait rien. La blonde ne voulu rien savoir, continuant son monologue décousu. « Faut qu’on sorte d’ici. » La psychologue regarda la blonde s'éloigner, impuissante face à la panique de son amie. Ca ne servait à rien de courir dans tous les sens et de se perdre à travers les miroir. Il fallait qu'elle se calme, et ensuite elles pourraient trouver ensemble un moyen de se sortir de là. Mais avant toute chose, Anthea voulait s'assurer que son amie allait bien. Plus question d'être égoïste dans son cas, elle devait être prudente pour deux. Et être prudente n'étais pas la spécialité d'Isolde. Anthea rattrapa son amie au pas de course et lui attrapa le bras pour la stopper ; d'un geste doux, elle l'attira vers elle et saisi son visage entre ses deux main. « Calme-toi, ça va aller. » répéta-elle à nouveau. « Est-ce que tu vas bien ? Je ne te laisse pas partir tant que tu n'auras pas répondu. On s'occupera du reste après. » Son regard rassurant se plongea dans celui de sa meilleure amie, son visage toujours prisonnier entre ses mains.

A l’abri à l'intérieur de leur refuge, Anthea entendait encore les cris de panique émaner de la fête qui les entourait. Des cris qui lui tordaient le ventre ; au lieu de chercher à aider les gens prisonniers des flammes, elle avait lâchement fuit la scène en compagnie d'Isolde. Elle aurait dû rester, elle aurait dû aider comme elle pouvait. Elle y retournerait surement une fois qu'elle aurait trouvé un moyen d'échapper à ce labyrinthe. Mais pourtant, sa priorité pour le moment était de mettre Isolde en sécurité. Elle ne pouvait pas se permettre de risquer sa vie comme elle le faisait avant. L'instinct maternel de la psychologue la poussait à mettre protéger sa meilleure amie plus que raison : si Isolde ne s'inquiétait pas assez, Anthea s'inquiéterait pour elles deux. Et dans le fond, elle avait raison de s'inquiéter puisque la blonde avait bien du mal à reprendre ses esprits. Paniquée, elle tenta s'aventurer dans les couloirs de labyrinthe avant qu'Anthea la rattrape, l'obligeant cette fois à lui répondre. Isolde lui assura qu'elle allait bien, se libérant de l'emprise de la brune, un peu trop violemment au goût d'Anthea qui s'inquiéta encore plus. La mutante avait l'air réellement secouée par les événements. La moue préoccupée d'Anthea suivit le corps de la blonde alors qu'elle s'éloigna à nouveau d'elle, s'élançant vers l'inconnu. Anthea voulu à nouveau protester, mais une violente quinte de toux l'empêcha de parler ; à force de s'inquiéter pour sa meilleure amie, elle en avait presque oubliée sa propre santé. Elle avait l'habitude, elle qui se noyait dans les soucis des autres pour oublier les siens. Anthea se plia en deux. A chaque fois qu'elle toussait, une violente douleur lui arrachait l'arrière de la gorge. Mourir étouffée ne lui avait apparemment pas suffit la première fois. La brune remonta à nouveau son écharpe sur son nez, et resta penchée en avant dans l'espoir de trouver un peu d'air respirable. L'odeur de fumée de plus en plus menaçante la renvoya dans ce sous-sol où elle avait été prise au piège, mais Anthea se dépêcha de balayer ces souvenirs de son esprit. Elle essaya de se concentrer sur ce qui importait vraiment à ses yeux : sauver Isolde.

La jeune Martell rattrapa la blonde au pas de course, se retrouvant rapidement sur ses pas. Autour d'elles, les miroirs déformant plongés dans le noir rendaient l'atmosphère encore plus effrayante. Les ombres s'étiraient, menaçantes, et se perdaient dans l'obscurité. « Il faut trouver le fond de l'attraction, avec un peu de chance il y aura une sortie de secours ! » souffla difficilement Anthea à travers son écharpe. A chaque mot, la douleur lui lacérait la gorge. Isolde avait raison, si elle ne trouvait pas vite une  sortie, elles allaient mourir asphyxiées. Ne serait-ce pas comique de mourir deux fois de la même façon ? pensa Anthea alors qu'un frisson lui parcouru l'échine. « Isolde .... » commença-t-elle doucement. Elle savait que ce qu'elle allait dire ne plairait pas à la blonde, pourtant l'idée lui trottait dans la tête depuis l'explosion. Elle devait savoir, elle devait en avoir le cœur net. Sa meilleure amie lui disait-elle réellement tout ? « Tu savais pour Johan ? Tu savais qu'il avait prévu de faire quelque chose aujourd'hui ? » Elle n'insinuait pas que l'ordre venait d'elle ; mais était-ce possible que la blonde ait été au courant et ait préféré lui cacher ?